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[RP] Bordel hydrique - A la lanterne rouge

Laveternate
Laveternate était un médecin de grande réputation et qui prenait son métier très à coeur , c'est ainsi qu'elle apprit par le bouche à oreille qu'une nouvelle taverne venait d'ouvrir .

Ah ben , je vois, comme d'habitude , dans ce genre de taverne , personne ne m'a appelé pour les visites médicales . Il en va de la santé de leurs clients tout de même et les clients, ce sont aussi mes patients . Faut que j'aille voir ça !

Elle arriva donc le matin de bonne heure , tant pis si ça dormait encore et frappa à la porte en criant :

Bonjour, je suis le médecin , je viens pour les visites médicales OBLIGATOIRES et mensuelles de toute maison close , clore hydrique ou non .

Et elle poussa la porte, la patience n'étant pas une vertu chez ce médecin .

Bon alors, c'est où qu'elles sont les travailleuses ?
Ouhou les filles ? Vous êtes où ?
Tiens, un escalier, je suis sûre qu'elles dorment en haut , j'arrive !
Réveillez vous là dedans !
Gertrude.
Quelques instants plus tôt, son regard s'était arrêté sur la vieille fripée qui avait fait une apparition à faire trembler la terre sous les pieds. Elle aurait bien été tentée de lui faire remarquer qu'un peu d'exercices devraient lui rendre un corps plus agréable à regarder. Malheureusement, c'est le moment où Théos choisit pour s'approcher.

Tu tombes assez mal Gertrude, le bordel vient d’ouvrir. Mais tu peux repasser plus tard si le souhaites.
Nan mais hoo, l'est culoté lui! On m'envoie pô paître ainsi, j'suis pô une vache normande dijou!

Les points sur les hanches, le maintien tout ce qu'il y a de peu enviable, elle foudroyait Théos du regard.
Un coup d'oeil aux donzelles qui montaient l'escalier, tentant de se faire une idée de la démarche à prendre, elle oublia sa colère.


Que puis-je pour vous ?

Bah pour elle, j'sais pô, d'mande à Lowe d'abréger ses souffrances, après j'pourrais la découper pour voir si elle a des lignes dans l'cou pour donner son âge. Sinon, moi, j'viens postuler tiens! T'voudrais que j'fout' qué ici sinon? J'suis entraînée, c'l'vieil infirme qui m'a tout appris et en matière d'commerce, tout ça, il connait. Pi j'sais y faire avec les femmes hein!


Sourire large. Oui, parce qu'il faut le savoir. Elle ne sait y faire qu'avec les femmes. En ce qui concerne les hommes, elle est plutôt forte pour gaffer et les vexer, abordant une fois la taille, minuscule, de leur virilité, une fois le fait qu'ils sont moins doués et efficaces que les femmes, une fois... bref la liste est longue, et les hommes tellement vite troublés dans leur fierté et raccourcis dans leur estime, peu importe comment on la mesure...

Donc, tout ça pour dire que j's'rais parfaite!

Puis Lave déboula

Bonjour, je suis le médecin , je viens pour les visites médicales OBLIGATOIRES et mensuelles de toute maison close , clore hydrique ou non .

Mouais, quoique, si faut qu'elle m'approche, j'suis pu si sûre pour l'coup. Pas qu'j'ai des maladies, mais m'manque d'jà un bout d'cuisse, j'voudrais pô qu'elle r'file mes doigts au colosse!


Tourne ses doigts, avant de tenter de les cacher dans ses vêtements, grommelant de ne pas avoir sa cape pour les cacher. Regard entre le doute et la défiance, elle se tord les lèvres, l'air de réfléchir. Si tant est qu'elle puisse le faire.
_________________

L'hydre, par la plume et l'épée
[Si le brigandage et le pillage ont été codés, c'est bien pour que certains brigandent et pillent?]
Theos


[Dans l'entrée]

Un vent d'indécence commence à se lever au sein du bordel. Très vite son âme s'éveille et les couleurs du plaisir et de la volupté se déchainent. L'atmosphère devient fébrile et fait trembler la décadence de l'endroit. Chacun prend ses marques, découvre, apprivoise le lieu, le fait sien. Les regards se croisent, se heurtent à des inconnus et s'immiscent dans le mystère qui règne dans cette bâtisse qui s'offre au désir et à la chaire.

Theos s'efforce d'écouter Gertrude avec attention, ne voulant pas l'offusquer et la blesser par son jugement d'homme arrogant et provocateur. Peut-être se trompe-t-il finalement, peut-être que son ressenti vis-à-vis de la donzelle est erroné et porteur de vilains préjugés. Aussi, pour ne pas heurter sa susceptibilité, et surtout pour se consacrer pleinement à l'arrivée pressante des clients potentiels, il lui intime :


Bien, je te prends à l'essai. Puisque tu sembles nourrir un penchant instinctif pour les donzelles, tu auras le privilège d'accueillir et de t'occuper de toutes celles qui sont susceptibles de franchir les portes du bordel pour aller s'égarer dans les bras d'une femme. Mais fais attention, je t'ai à l'œil! Et évite de montrer ta jambe!

Il se tourne alors vers Lave':

Bonjour Dame. Et dire que je croyais que vous veniez ici pour vous détendre et pour satisfaire vos désirs de femme, vos envies si subtiles et sensuelles! Je vous invite à aller voir les filles de ce pas, filez donc vers les cris et les rires, vous saurez les trouver. Je vous prie de me signaler la moindre blessure, la moindre infection, et toute maladie qui pourrait contrarier leur travail. Vous devriez bientôt être rejointe par une jeune femme qui dispose également de connaissances en médecine. En attendant, je vais tâcher de vous trouver un homme viril et audacieux qui vous fera oublier, par une douce névrose, la morosité qui s'attache parfois à la ville!

Il achève ses propos par un sourire porteur d'un brin de malice et de complicité, et lui indique distraitement quelle direction emprunter pour aller retrouver celles qui font vibrer les cœurs et les corps en mal d'amour.

Le regard inquisiteur de d'Arenthon se pose alors sur un inconnu. St-Pol. Perplexe face à la tenue et à la stature de l'homme, il ne peut refouler le mépris qui s'abat au creux de ses pensées. Son jugement est rapide, cruel et dévastateur. Et c'est d'une langue acerbe qu'il lance:

Löwe, veux-tu bien me débarrasser de cet individu? Je vais chercher en attendant quelqu'un qui pourrait te convenir.

[En haut de l'escalier]

Et déjà, il monte les marches à vive allure, se laissant transporter par l'euphorie de l'instant, par l'ambiance décousue et incontrôlable qui se répand au fil des minutes. Et alors qu'il s'enfonce dans ses pensées, il vient heurter l'Ange, la rattrapant de justesse d'une main salvatrice. Un discret sourire naît au coin de son visage alors que son regard présente ses excuses.

Aucun homme ne saura vous résister. Quand nous en aurons le temps, je souhaite que l'on s'entretienne ensemble. En attendant...

[Dortoirs - Chambre commune]

Ses pas l'écartent de la charmante, de l'impudique, et vont retrouver Maribelle et Nymphia.

Un client est arrivé. Il est homme insensible et peu respectueux des femmes. Arrogant, nerveux et narquois, il peut paraître effrayant au premier abord. Mais si vous parvenez à le séduire, vous en ferez un agneau. C'est l'un de mes amis, son ressenti quant à l'accueil qu'on lui fait est essentiel. Que la première d'entre vous qui est prête aille s'en occuper! Il s'agit de Löwe. Vous ne devriez par le rater... Et je ne doute pas que l'une comme l'autre, avec votre charme respectif, devriez lui plaire!
--Maribelle


En montant dans les chambres, Maria essayait tant bien que mal de nouer contact avec ses colocataires, mais n'avait pas beaucoup de succès. En effet, elle comprit vite que ça allait être chacune pour sa pomme et le comportement de celle qui se faisait appeler Ange le lui confirmait.

Très bien, pensa-t-elle...

Mais je t'en prie, prends donc cette couche...


Ironie dans le son de la voix, Maria sentait que l'entente avec elle allait être difficile, voire même, impossible. Cependant, elle se retint. Son ventre criait famine et elle savait, à contre-coeur, qu'elle avait besoin de ce boulot.
Elle alla donc voir la malle de lingeries, enfin plutôt ce qu'il en restait après la rafle d'Ange. Quelques belles choses y étaient encore et la brune les contemplait, histoire de savoir ce qu'elle allait bien choisir.

C'est alors que Theos arriva, juste après que Ange soit partie. Il leur parla d'un homme, un client qui venait d'arriver. Le tableau du personnage que Theos dépeignait aurait pu faire peur à la première nouvelle venue, mais Maria en avait vu d'autres..

J'y vais !

Lança-t-elle à l'intention de son patron, la tête relevée en remontant sa robe jusqu'à mi cuisse, à l'espagnole.

Je vais lui faire tourner la tête au point que quand il sortira, il sera doux comme un agneau...

Maria aimait les défis et celui là était de taille, apparemment.

Par contre, faut que je te parle, patron, j'ai des questions à te poser. On verra ça après, si tu veux bien.

Après un sourire charmeur et un déhanché de danseuse, Maria se dirigea vers l'escalier qu'elle descendit pour se retrouver dans la salle d'attente.
En effet, un homme était là, l'air patibulaire mais presque. Elle s'approcha alors, les yeux rivés sur lui, jouant de ses hanches, et lui glissa à l'oreille, sa poitrine généreuse sous le nez.

Dis-moi, chéri... une petite danse rien que pour toi te ferait plaisir ?
--Nymphia
Nymphia rangeait ses affaires , toute exitée de se trouver là . En plus, le dortoir lui plaisait bien et dormir avec de futures amies , c'était plus qu'enivrant .
Le directeur qui s'appelait Theos vint les prévenir qu'un client attendait et la dénommée Maribelle s'empressa d'y aller, sûre d'elle .
Nymphia la regarda partir en souriant , elle se promit d'essayer de marcher de la même façon , c'était trop classe . Puisqu'elle était seule dans la chambre, elle se plaça devant le miroir et s'entraina au dehanché .

Ensuite, elle se décida à sortir de la chambre pour aller observer ce que faisaient les autres , elle ne l'aurait jamais avoué à personne mais elle n'était pas très sûre de ce qu'il fallait faire dans ce boulot . Le mieux était donc d'aller regarder et Maribelle lui semblait assez sympatique pour servir de modèle .



Je vais tout faire pareil et comme ça, je crois que je satisferai mon patron . Ce n'est quand même pas sorcier d'être gentil avec les clients ...enfin je crois .....
Laveternate
Theos arriva enfin vers elle et se moqua gentiment en prétendant qu'elle venait peut-être comme cliente .

Ben voyons ...... comme si elle avait besoin de ça !


Je n'ai pas besoin d'un homme viril et audacieux, j'ai tout ce qu'il me faut à Fécamp ! Par contre oui, je vais aller voir tes ...pensionnaires et y'a interet qu'elles soient fraiches !!
Sinon , je fais fermer ta bicoque !
Compris ?


Et je n'ai pas besoin d'un autre médecin, merci !

Sans attendre sa réponse, elle se dirigea vers les chambres et croisa une jeune fille qui n'avait pas l'air tout à fait à sa place , on aurait dit une vierge ..... ou une balance ...scorpion, peut-être .....
Hep, toi, la femme de ménage !
Je vais t'examiner en premier , allons dans ta chambre !


Nymphia n'eut d'autre choix que de la conduire dans la chambre et la faire entrer .

Allez, mets toi sur le lit et laisse toi faire , j'en ai pour deux minutes .

Pas contrariante, Nymphia se laissa faire et Lave fit son examen en faisant la grimace .

Bon, c'est fini ! Rhabille toi et retourne à ton ménage fillette !! Et surtout ne t'approche pas trop des clients , hein ! et surtout pas du patron, il .....il ......enfin .....il n'a pas le droit ....de ...... bref, tu couches pas avec !!!
Plutôt en colère, Lave laissa la jeune fille en plan et descendit les escaliers en courant .

Théos, Théos ????

Ah, il allait l'entendre celui là ! Embaucher une vierge dans sa maison close .... ah ça non ! pas question !!! Elle,, vivante , jamais elle ne laisserais faire ça !
Théos , Théos ??????
--L_impudique


{ Dans l'escalier - Où un choc "vertigineux" }



La descente a commencée, un pas suivi d'un autre, marche après marche, drapée dans son corset de soie. La démarche de l"esclave" se fait avec grâce, lente, aguichante tandis que le regard reste figé sur les premiers clients qui se défont de leurs capes ou bien encore de leurs manteaux.
Qui d'elle où des autres finira entre les mains du colosse venu s'aventurer dans l'antre des plaisirs ? Inconsciemment, la Louve espère qu'elle ne sera pas celle-là. Et durant ce court instant, mêlant réflexion et rêverie, elle ne voit pas celui qui monte : Theos.
Les corps s'entrechoquent. Un cri, strident, mais bref retenti alors que l'Ange pense perdre l'équilibre. Les mains cherchent et s'accrochent froissant l'étoffe d'une chemise. Elle se retient à lui, alors qu'une main déjà la sauve. Soulagement et soupire qui la quitte avant de laisser un mot s'échapper dans un souffle :



" Merci... "


Et comme s'il ne suffisait pas assez de ses mains, le regard lui aussi s'accroche, dans une caresse onirique de ces lèvres sur lesquelles se dessine un sourire naissant. Et ses yeux sur lesquels elle ne saurait s'attarder au trop grand risque d'avoir à s'y noyer.
Détourner les yeux est ce qu'il y a de mieux, tout comme de relâcher l'étreinte d'une main. Un sourire s'affiche néanmoins lorsque les paroles d'un court échange sont bues.
Aucun homme ne saurait lui résister... Peut-être bien... Peut-être pas... Ne jamais être trop sûre de soi.
Et alors que ses pas s'en vont achever la descente du grand escalier qui domine le décor, elle lâche sans se retourner, les yeux à présent rivés sur la putain docile, la jeune Maribelle, prête à répondre aux exigences futures du Colosse :



" Comme vous voudrez. Au moment le plus approprié, vous saurez où m'trouver..."



Le rez-de-chaussé et son salon est vite rejoint et sans attendre davantage, l'Ange vient prendre la pose, lascive, sur un des confidents qui orne la pièce, écoutant les premiers échanges, une main s'emparant d'une coupe de vin.
Odenaiss
Arrive le soir. Derrière elle une porte qui doucement se referme. Celle d'un "fief" : La Mort Sûre. Sur son seuil, Odénaiss sur la tête de qui vient se rabattre la capuche d'une mante noire. Ce soir, une fois de plus, la pluie fouette les visages, ruisselle, s'étale sur les pavés. Les mains, machinalement, s'en viennent resserrer le collet fourré qui couvre ses épaules.
Ombre esseulée, elle s'élance dans les venelles désertées, où seules la présence de quelques âmes errantes, probablement victime de la débauche, les animent encore. Le cuir des bottes bat, impatient, le pavé, empruntant là ces ruelles qu'elle connaît désormais si bien pour y passer à maintes reprises et ce chaque jours depuis qu'elle s'est retrouvée coincée ici, à attendre que convalescence se passe.

La nuit tombée, reste néanmoins qu'il est encore tôt. Trop tôt pour rentrer et s'enfermer, à attendre que sa Moitié daigne venir la retrouver pour se glisser sous les draps, à ses côtés. Ce soir, sera une nuit sans sommeil. Ne pas dormir de crainte d'avoir à subir l'assaut des mauvais rêves. Surtout pas lorsque les bras réconfortant de l'Amant ne sauraient être là pour accueillir son corps tremblant.
Elle s'en va donc le rejoindre après le sommeil du jour, à l'heure où les maisons de tolérance commencent à s'affairer. C'est assurément dans un de ces lupanars, Son Bordel, qu'elle le trouvera. Nouvelle envie, nouvelle lubie... l'établissement avait alors vu le jour.
Longtemps elle avait pointé du doigt cette nouvelle entreprise. Non pas que l'idée ne fut pas bonne. Simplement qu'elle aurait préféré que son taulier soit quelqu'un d'autre que son Homme. Et aussi longtemps, elle s'était refusée y mettre les pieds. Mais ce soir, elle faisait face à l'établissement, lieu de plaisir suave pour les uns, d'abattage sordide pour les autres, mirant à présent la lanterne rouge qui le signalait.

Ici, arrivent quelques visiteurs. Elle profite la Brune, pour s'y engouffrer adressant un bref salut au serviteur qui tient l'entrée. Musique et chant s'élèvent, tandis que les pécheresses se lèvent en choeur accueillant leurs hôtes. D'un geste, les mains rejettent la capuche sur les épaules et se délestent de l'étoffe. A la main d'une servante, elles l'abandonne avant que demande ne soit faite :



-" Pourriez-vous avertir le sire D'Arenthon que quelqu'un souhaite le voir. Dites-lui qu'il se fait attendre au comptoir."


Sitôt dis, sitôt fait ! Les paumes défroissent l'étoffe d'un velours noir d'une robe qui laisse apparaître la blancheur d'une épaules mise à nue au dessus d'un décolleté. Le comptoir est rejoint et déjà la main prend possession d'un verre contenant un spiritueux. Elle attend la Brune, la venue de son Ténébreux...
Theos


Un sourire s’immisce sur le visage du jeune arrogant tandis que Maribelle lui parle et lui confie son désir de s’entretenir avec lui. Il la regarde, découvrant véritablement ses traits, prenant le temps d’en cueillir leurs expressions et le charme féminin qui rend les hommes vulnérables.

Très bien, c’est entendu. N’hésitez pas à passer me voir quand vous en aurez le temps. Je serai certainement dans mon bureau, ou bien aux côtés des clients, pour leur vanter le cachet de notre sublime établissement.

Il conserve ses distances, ne s’octroyant aucune familiarité. Car malgré son air prévenant et la courtoisie qu’il entretient, il demeure un homme froid, dénué de toute sensibilité. Il regarde la donzelle filer, d’un œil distrait, songeant qu’il lui faudra également inviter Nymphia à discuter avec lui, pour apprendre à la connaître et pour la prévenir de ses attentes et ses prérogatives. C’est alors qu’un cri porteur d’une franche irritation fait sombrer toutes ses pensées pour le laisser retomber dans la réalité. Et, reconnaissant la voix de Lave’, il s’empresse de la rejoindre, dépassant l’Impudique dans les escaliers et s’efforçant de ne pas la bousculer. Contrarié, il se dresse devant celle qui l’appelle, et lui dit avec une sincère acerbité :

Que vous arrive-t-il ? Vous avez vu la gambette de Gertrude pour vous mettre dans un tel état ? Ou bien la tronche de la Mère Dheuze ? Vous m’en voulez de ne pas vous avoir offert un emploi de catin ? Cela peut s’arranger, je n’y vois aucune objection… A force de crier vous allez effrayer les clients ! Venez donc dans un endroit plus calme où nous pourrons parler en toute intimité.

Et c’est sans attendre sa réponse qu’il l’attrape par le bras, préférant éviter qu’une querelle éclate au cœur du bordel. Il referme la porte de son bureau derrière eux, et se tourne vers Lave’, avant de soupirer doucement :

Que se passe-t-il au juste ? Si l’une des filles est enceinte dîtes-le moi, il faudra que l’on prenne des mesures pour qu’aucun braillard ne voit le jour à la Lanterne.

Quelqu’un les interrompt alors et vient annoncer qu’une brune l’attend. Theos adresse un regard désolé à Lave’, lui demandant silencieusement de l’attendre un instant, lui faisant comprendre qu’il ne manquera pas de revenir rapidement. Au sortir de la pièce, la contrariété et l’agacement sont oubliés. Ses larges épaules se déploient, sa tête redevient haute, trahissant toute sa présomption, et un sourire transcende son visage. Et c’est avec délice qu’il aperçoit son Autre qui découvre les effluves alcoolisés d’un spiritueux aux effets aussi déconcertants que savoureux. Il s’approche d’elle, sa main se pose naturellement sur sa taille tandis qu’un baiser vole jusqu’à ses lèvres. Mais la démonstration d’affection s’arrête là. Par pudeur, par envie de ne partager ces attentions amoureuses avec personne d'autre, rien qu’avec Odénaiss. Pour ne pas exhiber ses sentiments, ses courtoisies, ses gestes à la face des habitants. Seul son regard peut trahir la clémence, la bienveillance, la faiblesse qu’il éprouve pour sa future épouse.

Si vous êtes venue trouver un homme pour chasser vos démons, si vous souhaitez vous échapper dans un plaisir décomplexé et froisser les draps d’un lit qui appelle à la sensualité et à la luxure, je dois pouvoir trouver quelqu’un pour vous satisfaire ! Ses bras n’attendent que vous et ses lèvres cherchent les votre. Non non, il ne s’agit guère d’un Normand, d’un cul-de-jatte ou d’un religieux. C’est un indomptable Ténébreux, qui, je le crois, pourrait assouvir vos moindres volontés. Un très bon amant d'après ce que disent les rumeurs…


Il oublie quelques instants ce qui les entoure, ceux qui crient, ceux qui rient, ceux qui rêvent. Il regrette tous les moments qu’il ne peut consacrer à Odénaiss, toutes les promesses qu’il est incapable d’honorer. Mais son ambition le ronge et le dévore, ne lui laissant pas instant de répit. Le prestige et le pouvoir… Son obsession, son poison.

Je suis heureux de vous voir ici. Dois-je vous cacher les yeux et vous boucher les oreilles pour ne pas que vous voyez l’indécence du lieu ? Je vous ferai visiter l’endroit et rencontrer les filles tout à l’heure si vous le voulez. En attendant, j’ai une affaire pressante à traiter. Venez-donc avec moi. Il semblerait que Dame Lave’ ait un problème. Et je ne doute pas que votre clairvoyance me sera d’une grande aide !

Et il regagne rapidement son bureau, sa compagne à ses côtés.
Laveternate
Théos arriva enfin, plutôt irrité mais Lave avait l'habitude des irascibles en tout genre et elle le laissa la prendre par le bras pour l'emmener dans son bureau . Il referma la porte et se tourna vers elle , interrogateur .

Qu'est-ce qui se passe ? Non, elle n'est pas enceinte !

Elle est .....


C'est là qu'elle fut interrompue et avant qu'elle ait le temps de dire ouf, Théos s'en alla avec un sourire navré .

Evidemment, il allait revenir, elle le savait mais la patience et Lave, ce n'était pas des choses compatibles . Elle se mit donc à faire les cent pas , furetant de ci de là , histoire de passer le temps . Le bureau était à l'image de son propriétaire , au premier abord hautain et fier mais quand on y regardait de plus près , on y voyait des détails moins reluisants . Un tiroir fermé à clefs attira l'attention de Lave et elle essaya de l'ouvrir , tirant de toutes ses forces , c'était sûr, il devait cacher là ses secrets les plus tordus, pervers même ....
Mais un bruit à la porte lui fit lâcher prise et retourner s'asseoir .


Théos entra suivit de sa compagne . Lave l'avait déjà croisé quelquefois , ils avaient l'air amoureux même si cette fille était hautaine et souffrait probablement d'un dedoublement de personnalité , elle parlait souvent de son autre ....
Au fond, La femme médecin s'en fichait , les hydriques étaient tous des gens bizarres .


Bon, je peux reprendre ?

Donc, je disais que non, je n'ai pas vu de femme enceinte !
J'ai vu une VIERGE !!!

Oui, vous m'avez bien entendu , une vierge , une vraie !
Et je peux dire par experience, que ce genre de fille, ça n'hymen à rien dans un bordel !


PUis, elle les regarde par en dessous
Ou alors ...... Mmmmmm...... cela se monnaie très cher ...... non ?
Odenaiss
[ Comptoir de la Lanterne ]


Elle attend, plantée dans ce décor qui plonge la clientèle, amatrice, comme habituelle, entre intimité et exubérance.
Une nouvelle fois le bras se tend, son verre vide recevant encore de cette eau-de-vie à la robe ambrée qui a su lui laisser en bouche, le goût sacré d'un caractère particulier. A la chair pulpeuse de ses lèvres carmin de venir épouser les bords d'un verre aux contours de corps féminin, tandis que son regard se perd sur ces filles de joies aux visages refait d'un abondant maquillage, prêtent à s'offrir à qui les trouverait à leur goût.

Elle se fait spectatrice de leurs jeux délibérés, un brin gênée même d'avoir à les dévisager. Les tourmalines se baissent, fuyant le tableau pour venir se perdre dans le fond de ce qu'il lui reste d'alcool. Les doigts encerclent son verre alors que doucement le poignet se mouve en une gestuelle circulaire. Elle mire à l'intérieur le liquide qui danse, songeuse. Elle pense la Brune, à cet Autre qu'elle est désireuse de voir.

Rêve qui n'en est plus, il est là. Elle le sent, le devine.
Lui, l'effluve qui émane de ce corps qu'elle adore, tandis qu'il la contourne pour lui faire face... Cette main divine qui l'étreint... La douceur de ses lèvres prenant possession des siennes.
Et puis ce rien qui fait tout. Cette retenue qu'on leur connaît désormais si bien. Cette bienséance, ce politiquement correct qui dissimule leur envie de frémir, de se laisser aller à la délicieuse frénésie, à la fois si douce et si violente de leur corps à corps. Ce "Vous" qui cache un "double jeu" et qui laisse place au "tu" lorsqu'ils ne sont plus que deux.

Il se dessine alors un sourire avant qu'un baiser ne soit rendu en retour à celui qu'il est venu posé. Baiser qui s'achève alors que les nacres prennent doucement empreintes sur les lèvres amantes. Ce soir, elle est là pour elle, pour lui, pour eux. Ce soir, elle s'est décidée à laissé dehors les démons qui l'envahissent, n'ayant que d'envie de jouer de frivolité et de décadence et pour ce faire, elle s'immisce dans son jeu.


-"Un indomptable Ténébreux dites-vous ? Mais je vous laisse les bons soins alors de me le présenter et je vous montrerez, si vous le souhaitez, comment je m'emploie à asservir et apprivoiser ce genre d'animal sauvage qui peut se cacher sous les traits d'un homme."



Une dernière fois les lèvres épousent les contours du verre avant qu'il ne soit définitivement abandonné sur le plat du comptoir. La place est délaissée pour suivre le maître des lieux dans son bureau.



[ Dans le Bureau ]


Quelques pas, et la voilà faisant son entrée. Sitôt, le regard se pose sur celle qui déjà y a pris place. Signe salutaire lorsque la tête doucement s'incline.


-"Dame Lave..."


A l'aise, la Brune passe derrière le bureau, tire l'assise invitant ainsi son Autre à prendre place et chose faite, vient son tour de s'installer, s'asseyant sur un coin de la table de travail. Elle écoute, attentive la requête de l'Ahurie avant de se tourner vers Theos :


-" Et bien... Il semblerait mon Amor, que votre amie ici présente ait-elle aussi flairée la bonne affaire, même si elle ne manque pas faire mine d'être frappée de stupeur. Voyez comme elle y va. A l'entendre, je pourrai presque croire qu'elle vous propose de lui graisser la patte."


Tourmalines qui abandonnent l'Amant pour se figer sur Laveternate.



-"A moins que je n'fasse fausse route... Vous n'oseriez pas nous proposer d'acheter votre silence n'est-ce-pas ? D'ailleurs, je me demande bien pour quelles raisons...Je ne vois pas où il y a de problème à compter parmi les filles de joies quelques pucelles. Pensez vous qu'elles seraient mieux loties en usant de leur activités dans les rues de Fécamp ? J'en doute. J'imagine qu'ici la clientèle est choisi et qu'elles perdront leur innocence entre de bonnes mains."



Quittant le bord du bureau, se plaçant tout près de Theos, une main venue trouver contact d'une de ses épaules massive, elle ne daigne pourtant pas quitter des yeux le médecin qui lui fait face.



" Ceci étant, et si cela peut vous rassurer, je propose que nous allions nous entretenir avec cette dernière afin de lui faire savoir ce qui l'attend et de nous assurer que perdre son innocence entre ces murs est bien là ce qu'elle veut, car j'imagine que personne ne l'aura forcé à venir se présenter ici... Qu'en pensez-vous ? "



Déjà les yeux se tournent à nouveau sur son Autre cherchant au travers le bleu de ses yeux, signe approbateur.
Laveternate
Lave écoute Odenaiss et sourit .

Vous n'êtes pas loin et il s'agit bien d'argent, c'est sûr . Que voulez vous, il faut bien vivre et mes recherches coûtent cher, très cher .
Et j'ai une idée qui devrait profiter à tout le monde . Je propose de vous rédiger un véritable certificat de virginité . Avec ce genre de preuve, votre employée Nymphia va vous rapporter beaucoup ....

Et je peux également vous fournir .....heum ....disons .....le service après vente . Je connais des moyens médicaux qui permettent de reconstituer ...si vous voyez ce que je veux dire ...


Lave se renfonce dans sa chaise et croise les bras, en attente d'une réponse . La dame deux en un semble dominer Théos et cela fait sourire le médecin , tous les mêmes , ces hommes ...... Et cette femme ne l'aime pas, c'est évident et c'est pour cela qu'elle la prend de haut, perchée sur son coin de table alors qu'il y a une chaise très confortable à portée de main . Elle ne devrait pas être jalouse , Lave s'en fiche de son Théos , il est trop nul au tricot !
Theos


C’est avec prestance que Theos prend place derrière son bureau, oubliant son allure parfois désinvolte et l’indifférence qu’il aime cultiver, devenant véritablement le maître des lieux. Un sérieux insoupçonné, habituellement enfoui derrière un semblant de cruauté et un humour corrosif, accompagne ses gestes. Ses mains se rapprochent sans se toucher complètement, seules les extrémités de ses phalanges se rejoignant. Et son regard se relève, et se révèle défiant et animé d’imagine insidieuses. Il écoute la conversation, sans intervenir, remarquant l’aversion que les deux femmes nourrissent l’une à l’égard l’autre et tout le mépris qu’elles ne cherchent même pas à dissimuler. Il se demande d’où est né ce fervent dédain et pourquoi elles n’éprouvent l’une pour l’autre que de l’antipathie. Une querelle pourrait exploser, il en a bien conscience. Mais il ne se mêle pas à leurs histoires, considérant qu’elles sont assez raisonnées pour se conduire dignement, qu’elles sont capables de faire taire cette rivalité qui n’a pas lieu d’être.

Il observe la tenue, le maintien d’Odénaiss, assise non loin de lui. Ses yeux caressent le tissu qui recouvre sa peau et s’attardent sur ses courbes devenues familières. Leur séjour en Normandie semble l’avoir affaiblie et rendue maussade. Lui, n’ignore pas que les nuits de son Autre se travestissent en cauchemars et lui laissent un goût d’anxiété et d’amertume. Il décèle les stigmates laissés par tous ses tourments et par l’épuisement qui la guette. Il partage ses craintes, même s’il ne lui en parle pas. Mais elle ne perd rien de sa verve, de son audace, et lutte avec toujours la même conviction contre ce qu’il lui déplaît ou ce qui la dégoute.

Sa main féminine se pose finalement sur l’une des épaules de l’amant. Theos accorde alors un regard inquisiteur à Lave’. Il ne la connaît que peu mais pense déjà la deviner. Quelques pensées se dispersent dans son esprit et suivent le discours de la Normande. Quelques secondes passent avant qu’il ne s’exprime à son tour.


Ce que dit Odénaiss me paraît tout à fait juste et doté d’un incontestable discernement. De quelle fille s’agit-il au juste ? De Nymphia, c'est bien cela? Je n’ai encore pris le temps de m’entretenir de façon approfondie avec elle. Je propose de faire venir cette fameuse donzelle pour que l’on puisse savoir ce qu’il en est !

Un certificat de virginité... Il est vrai que cela pourrait attirer certains hommes. L'idée me paraît bonne, je vais y réfléchir.

Mais à présent, il va falloir lui faire l’apprentissage de l’amour, des plaisirs charnels et des confrontations corporelles. Les filles seront de bons conseils et la guideront tout au long de sa découverte. Quant aux clients, ils seront bien entendu choisis et triés, pour ne pas brusquer notre ingénue…


Un soupir s’échappe entre ses lèvres. Devoir agir avec telle prévenance l’écœure. Mais il sait qu’il devra faire des concessions et se montrer plus docile et attentionné qu’à l’habitude s’il souhaite voir s'épanouir la Lanterne.
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