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[RP] Relais Courrier

Cylouan
Cyl avait bien entendu que le mioss etait passer dans le coin ... et bordel il avait un truc a lui demander

il atrapa un parchemin ....

Citation:

MIOSSSSSSSSSSSSSSS

TES OU BORDEL !!!
UN TRUC A TE DEMANDER

ben ouai ! c est urgent !

cyl le sage !
Bess.scte.merveille
L'histoire de dit pas ce que les témoins bien involontaires auraient à raconter de ce qu'il s'était passé au Gardon. Une furie, un ouragan, la tempête du siècle (ou un truc du genre avait fait son entrée pour repartir aussi vite qu'elle était venue. Le pauvre Falko n'avait rien compris.

Est-ce que quelqu'un savait seulement le pourquoi du comment ? Mystère.

C'est un pauvre piaf, qui fit les frais des explications.



*piaf messager*


Citation:
Bonsoir ooooh toute puissante mairesse.

Je vous adresse mes sincères salutations et vous souhaite de passer d'agréables journées.

Par la présente lettre, j'adresse une requête d'explication diplomatique sur le bordel auditif que vous avez provoquée en taverne, en effet, après un peu de harcèlement des présents, j'ai cru comprendre que l'autre casse couille de gamine vous a versée un sceau d'eau sur vos vêtements.

Je réclame la gentillesse de la mairesse de bien vouloir accorder quatre petites minutes pour écrire une lettre exprimant avec des mots simples, clairs, précis, sans glisser dedans des "JE VAIS VOUS TUER" pour m'expliquer c'est quoi le rapport entre la casse couille de gamine qui m'a pourri la quasi totalité de la journée hier et le fait que vous vous êtes ramassée un sceau sur la tronche de sa part, à partir de quand vous avez décidée de mettre une relation commune entre le sceau d'eau et la gamine sur ma pomme.

Sachant également que s'il y a une chose que je ne pardonne jamais, que j'oublie jamais, et que je ne laisse jamais passer, c'est d'être accusé à tord, et vu la haine que vous exprimez tout à l'heure, j'ai comme l'impression que l'autre tas de viande minuscule vous a dit que je lui ai demandé de vous verser un sceau d'eau sur la tête, si c'est le cas, je félicite votre capacité à croire une gamine et mettre en doute la mienne quand je vous dit que je n'ai pas pigé un broc de ce que vous bavez pendant votre crise de flammes, si ce n'est pas le cas, j'attend de savoir les foutus raisons de votre énervement, que je sache à partir de quel étape de votre version des faits je commence à haïr l'accusation à tord pour toujours.

Falko, celui qui ne compte pas se laisser hurler dessus de la sorte une deuxième fois. ***



La réponse ne se fit pas attendre bien longtemps, c'est là que le piaf fit connaissance avec la furie

*piaf messager mourant*

Citation:
Capitaine !

Je ne vous causerai plus, comme ça c'est sûr que je vous hurlerai pas dessus. Au moins on sera tous les deux d'accord.

Quand on se permet de raconter partout qu'on va pêcher une sirène alors que la Maire ne le veut pas, faut pas s'étonner du retour de bâton. A cause de vos conneries à la con, la saleté de gamine n'a rien trouvé de mieux que s'imaginer que j'étais une sirène. D'où le seau d'eau puisqu'elle ne voulait pas me croire puisque je ne veut pas que vous tuiez la sirène c'est que j'en suis une... et elle en voulait la preuve.

C'est donc VOTRE FAUTE ! Vous pourrez dire tout ce que vous voudrez, si vous aviez pas ouvert votre grande gamelle devant une saleté de mioche, tout ça ne serait pas arrivé. Mais vous inquiétez pas... j'ai bien réfléchit, une Duchesse ne pouvant décemment pas se voir accuser du meurtre d'un Capitaine sans devoir en payer les conséquences (vous avez de la chance pour le coup) je me vois donc dans l'obligation de faire taire mes volontés de vengeances. Toutefois vous paierez d'une manière ou d'un autre cette infamie.


Je ne vous dis pas cordialement
Quelqu'un qui s'imaginait votre amie


Pauvre piaf qui n'avait rien demandé à personne. Allait-il survivre à ce traitement ?


*** bien évidemment, produit avec l'accord de l'auteur que je remercie au passage

_________________
Thea_
Citation:
A vous Véra von Bretzel, procureur du limousin

Pace que vous avez condamné et enfermé une meute de loups en dictant vos lois ,nous avons décidé de vous dicter les nôtres .
En ce jour du 9 aout ,l’ordre des loups blancs a décidé de prendre la ville de Bourganeuf et d’en vider sa mairie en signe de représailles pour le préjudice subi .
Parce qu’on n’enferme pas un loup sans en connaitre sa colère .

Nous remercions le maire et les villageois pour leur générosité

Théa ,
Pour L’ordre des loups blancs

_________________
Mai.
Citation:
    A l'attention de Lucie-Euridyce la Canéda Dehuit,

    Lucette,

    On m'a dit que tu étais partie combattre quelques horribles, mais je n'y crois pas trop. T'es trop douce pour ça. Dans le doute, je t'envoie avec ce courrier un baume, on ne sait jamais. Je l'ai emprunté à un type. Paraît que ça fait des miracles.

    Je ne sais pas encore quand je reprends la route. Bientôt j'espère. En attendant, fais-moi signe quand tu rentres au bercail.

    Maï.


    PS : La seule chose qu'a su écrire la gamine Corleone c'est son prénom, bien sûr. Le reste est à attribuer au badaud qui porte le mot à la grande tige à l'épée.

_________________

@venellah.
Bess.scte.merveille
*piaf couvert de bandages*

Falkonero a écrit:
D'abord, je ne m'adressais pas à la gamine, ce n'est pas moi qui a demandé à la gamine de vous faire quoi que ce soit, ce n'etait même personne, je n'ai jamais essayé de nuire à votre réputation que ce soit en votre présence ou derrière votre dos.

Ensuite, ce n'etait pas moi qui avait sorti cette histoire en premier, je n'ai fait que préciser mes intentions, et j'ai bien précisé votre refus derrière avec une petite blague à part sur un possible rapprochement entre vous et la sirène autour d'une discussion qui parlait de zigouiller la sirène, le genre de discussion totalement débile qui dure 3 minutes et on est déjà passés à autre chose, le genre de truc dont on s'attend pas du tout à un gosse d'y prêter attention sachant que ce même gosse refuse d'écouter quiconque tente de lui dire quelque chose depuis le matin de cette journée

Puis, je trouve un peu fort de remettre en doute ce que vous valez à mes yeux pour les réactions d'une gosse qui lui manque réellement une tête fonctionnelle et qui j'avais déjà exprimé à Alda de manière discrete mes envies de l'applatir avec un bouclier dans les jours qui viennent si elle ne se barre pas dans son foutu village natal tellement elle a un langage emmerdant qui plombe l'ambiance en quelques minutes, si justement cette amitié se limite à être brisée au premier type qui essaye de la saboter, je demanderais sans perdre de temps au premier type qui lit des livres à la bibliothèque de me réexpliquer le terme "amitié", je dois avoir loupé quelque chose.

Et enfin, vous pouviez régler le problème en balancant la gosse par la fenetre, car si ce n'etait pas vous, c'etait moi qui allait le faire... donc si vous voulez vous venger à cause d'un gosse dont je ne peux déjà pas blairer sa présence, faites, si c'est votre manière à vous de tenter de rétablir une amitié qui tient sur un bout de fil au-lieu de tenir sur un rempart, pas de problème, ou si vous voulez tout simplement vous passer les nerfs sur moi pour vous calmer, ca ne sera pas la première fois ni la dernière fois à ce que je sache, mais suffira d'expliquer, sans me hurler dessus en pleine taverne ni en essayant de zigouiller le peu de piafs messagers que j'ai quand je tente de vous écrire quelque chose, on pourra pas dire que ce n'etait pas moi qui aurait fait le premier pas pour tenter de désamorcer le conflit, si on peut carrément appeler ça conflit...

Epargnez-moi ce titre de capitaine quand je vous écrit une missive, si je voulais vous parler en tant que capitaine j'aurais sorti la signature de l'Etat-Major, c'est Falko qui vous parle, le buveur de prune à moitié endormi au bout du troisième godet qui passe son temps à vous enerver plus qu'autre chose dès qu'il l'ouvre.

Cordialement de ma part, même si vous n'en voulez pas.
Un type qui déteste officiellement les gosses à présent.



*Piaf toujours couvert de bandage*

Citation:
Capitaine.

Que vous le vouliez ou pas, ça change rien, quand on s'empresse d'appeler le Maire Maire, on s'attend à se faire appeler Capitaine quand on est Capitaine. L'amitié n'a rien à voir là dedans

Pour ce qui est du reste, quand on s'exprime prés d'une peste, il faut s'attendre à ce que la peste en question ne garde que ce qu'il ne fallait pas garder. Que ce soit volontaire ou non, tout est arrivé par votre faute. Soit... cela ne vaut pas la mort, mais je vous en veut tout de même.

Je trouverai bien une vengeance ou une réparation à la hauteur de mon désagrément.

Votre piaf est toujours vivant, soyez assuré que c'est volontaire de ma part. Quand à m'énerver, vous avez toujours fait ça avec beaucoup de facilité, je ne doute pas que vous trouverez tout un tas d'autres manières pour continuer.

Pfffft
Bess

_________________
Eldearde
Après avoir procrastiné sévère, trouvant toujours plus captivant d'admirer son rejeton bavouiller que d'entretenir une correspondance laissée depuis plusieurs semaines à l'abandon, Eldearde finit par s'arracher au berceau adoré pour rejoindre le froid secrétaire sur lequel plis à peine décachetés et autres parchemins froissés tendaient à s'accumuler. La première missive saisie au hasard parmi l'amoncellement de papelards n'était, fort heureusement, point dénuée d'intérêt, sa lecture rapide arquant même un sourcil curieux au visage kierkegaardien. Néanmoins, la réponse fut prestement couchée sur un bout de vélin vierge avec la spontanéité d'un verdict sans appel.

Citation:
Ma dame,

J'esperre que ce courier vous parviendra care je ne connais maleureuzement pas votre nom entier. J'esperre ossi que vous pardonerer mes fautes d'écriture n'ayent pas eu une éducassion au sens tradicionel du terme.
J'ai lontemps ésité à vous écrire suite à notre rencontre de l'otre soir. J'espère ne pas faire fausse route mais je prends quand même le risque.
Vous m'aver fait l'inpression d'une femme qui ne se laisse pas marcher sur les piés et qui sait ce qu'elle veut. Pour ma pare j'erre depuis trop lontemps sans but et sans me lier à perssone. Il est tems que sela change.
S'est pourquoi je désire vous ofrir mes servisses. En tant que quoi, sela reste à votre discréssion bien entendu. Sacher que j'ai peu d'éducassion mais du bon sens, de la volonté et du courage.
Voissi quelke zunes de mes compétensses:
- Je sais cuisiner assez bien pour qu'on ait pas à s'en plaindre (sauf une foi ou on m'avais refilé des eufs pouris)
- J'ai le contact facile avec les enfans et je sai en faire fasson quand sela s'inpose
- Je sais me montrer discraite concernant les affaires privées des jens quand il le faut
- Je ne rechigne à aucune basse besogne du moment qu'elle ne s'oppoze pas à ma conscience et mes valeures

Si l'une ou l'autre de ces qualités vous paraît d'une quelconke utilité pour vous, vous pouver me laisser votre réponsse à l'auberge munissipale. Dans le cas contrère votre silensse sera une réponsse bien sufizante.

Respectueuzement

Signié Vendredi


Citation:
A la dénommée Vendredi,
D'Eldearde Kierkegaard,


      Salutations,

    Par un concours d'heureuses circonstances, votre pli trouva son chemin jusqu'à ma demeure, chose dont je me réjouis vivement. Car si non seulement j'apprécie le naturel et la fraîcheur de votre demande, il apparaît que ma maisonnée, bien que modeste et simple, nécessite une domesticité plus conséquente que celle dont nous profitons actuellement. C'est donc avec un vif intérêt que je considère votre candidature spontanée et que je m'empresse d'y répondre favorablement, ne doutant point un instant de votre sincère volonté de bien faire. Aujourd'hui il m'est possible de vous proposer, selon votre bon vouloir, une place au sein de nos cuisines ou un emploi de femme de chambre pour lequel la discrétion dont vous me confiez l'infaillibilité pourrait se révéler un atout précieux.
    En sus, et si vous le désirez, j'aimerais me mettre à vos disposition pour remédier aux quelques lacunes, certes aisément corrigeables, dont semble souffrir votre françoys écrit. N'y voyez aucun signe de pitié mais plutôt un réel désir de vous assister dans les apprentissages qui serviront à un parcours de vie que je devine prometteur. Si vous souhaitez agréer à l'une de ces propositions il vous suffira de venir m'en faire part au 9 rue Saint-Etienne et la chose sera, je m'y engage, vitement officialisée.

    D'ici là, qu'Il vous ait en sa Sainte Garde.



D'un geste machinal, la courte missive dûment scellée est tendue à une suivante docile avec pour consigne de la faire porter au plus vite à la Porcelaine d'Aristote, haut lieu limougeaud où la donzelle si singulièrement baptisée semblait crécher pour l'heure.
_________________
Euridyce
    Et retour à l'envoyeur minuscule.
    Citation:

    Maïchou,

    Je te remercie pour ton baume, mais étant d'une force herculéenne, rien ne peut m'atteindre. Ne t'en fais pas. Je serais plutôt curieuse de savoir à qui tu as bien pu "emprunter" un tel objet. Mauvaise graine.

    J'ai visé juste, une nuit précédente. Il parait que le type à qui j'ai abimé les bijoux de famille me cherche. Je ferais moins la maline une fois nez à nez avec le gus.

    Raconte-moi tes aventures, mais gaffe à toi tout de même. Je n'aimerais pas te retrouver cabossée, petite ritale.
    L.

_________________
Mai.
    Toujours pas écrit de la main enfantine, mais bien accouché de son esprit poétique.

    Citation:
    Mère-Grand,

    Tu empêches un brigand de faire des morveux (comme moi). Imagines, un autre petit Maï aurait pu sortir de sa donzelle ! Je suis sûre qu'ainsi tu vois mieux le crime que t'as commis.

    Ensuite, je te rappelle que mon paternel est un GRAND médecin, un génie de la guérison. Des baumes, il en a plein. Donc, ce n'est pas du vol. C'est bien de l'emprunt. Mais évite de lui en parler, si tu le croises.
    En taverne, l'autre soir, j'ai rencontré ton Arry. Une femme voulait sa peau, j'étais avec mon oncle Nizam. On a bien ri. Drôle de type. Plus amusant que la moyenne d'ici. Avec lui, il y avait une amie à toi. Eldéde. Eldéirde. Non. Eldearde. Très gentille elle aussi. Bref, tes amis me plaisent bien !

    Reviens vite.
    Maï.

    PS : t'es priée de m'appeler "la voix de la raison". C'est mon nouveau surnom, trouvé par mon parrain (le barbu, je te le présenterai).

_________________

@venellah.
Vera.
    [Par ce qu'il y a eu une envie de Raph : un homme à marier!]


    J'attendais inexorablement que les moines lâchent quelques petits jeunes et vieux. Si le Raspoutine se faisait désirer, ce n'était plus le cas de la relève de la compagnie d'ordonnance du Limousin et de la Marche. L'inquiétude était grande, ne plus revoir ces hommes au caractère bien trempé c'était de l'angoisse pure et dure.

    A la réception de la missive du célibataire endurci Raph et du ton de celle-ci, je réalisais que mon côté obsessionnel était facile à provoquer. "UN DE SORTI "c'est la fête. Voila ce que je me dis.


    - Ah , je crois que la boutique mythique et mystique reprend du service mon Prussien. J'ai un CLIENT!


    Citation:
    Bonjour mon cher Raph!

    Je suis heureuse, même très heureuse de vous lire et de savoir qu'à votre sortie de chez les moines ( ou les nonnes selon vos goûts) vous avez pensé à moi! Enfin à d'autres également je suppose.

    Me tendez-vous le bâton pour vous battre Raph?

    A défaut du trône comtal limousin , qui s'est moulé à mon arrière train il paraît ( sans vouloir être égocentrique, c'est que je crois que je l'ai squatté vachement longtemps comparé aux autres régnants 10 mois au total mais j'ai été sympathique j'ai offert 6 mois de congés au peuple avant d'y revenir dernièrement). Je squatte maintenant le pôle le plus improbable qu'il soit "la justice", croyez moi, c'est comme mettre une poule dans la gueule du renard. C'est sans doute le pôle qui m'a toujours posé problème dans le fond. Je suis connue pour être tyrannique (anarchique un peu beaucoup ) du coup le coutumier m'enquiquine. Ceci-dit, j'ai relevé le défi avec entrain et me voila bien dans mes poulaines au tribunal à donner la réplique aux juge, victime, accusé et autres!

    On dirait du théâtre c'est agréable , fou. Intrigant!


    Raph, pour la question concernant le bâton pour vous faire battre, bien entendu votre cas matrimonial me dérange l'esprit, puisque j'avoue qu'avec l'histoire de Sérance , j'ai eu des doutes sur vos goûts.

    Ceci-dit, puisque vous avez eu envie de me secouer à coup de plume et d'encre, je serai bien entendu très contente de m'occuper de votre mariage!

    Des femmes je peux en trouver bien entendu....

    Dites, on me fait savoir que vous êtes à Guéret, coup du sort n'est-ce pas ? Quand on sait que Sérance est en convalescence là-bas, avec un peu de chance il a reçu assez de coup sur la tête et ailleurs par les berrichons ( vous savez au Berry ils ont des moeurs louches) alors le blondin prédateur et proxénète acceptera peut-être vos avances ?

    Tentez l'approche, mais je ne donne pas cher de votre peau!

    Au pire vous pourrez le menacer avec votre épée s'il se montre encore plus entreprenant que vous.... Vous pourrez l'exciter et en avoir peur au final.

    Je pourrai éventuellement dans ce cas accepter votre plainte et le traduire en justice!

    Moi, la procureur marieuse c'est beau hein?

    Grâce à vous me voila déjà à rêver, merci beaucoup pour tout, c'est une touche de gaieté assurée pour cette douce journée.

    Au plaisir de vous retrouver, je n'ai plus vraiment l'autorité de squatter l'état major, cela-dit, je pense qu'on ne va pas tarder à vous solliciter pour égorger quelques gens. Un dénommé Jonrod ne cesse de truander nos voyageurs entre Guéret et Montluçon, impossible de le foutre en procès. Monsieur est adepte du camouflage. L'armée aura plus de chance de nous le hacher menu cet enfoiré!



    Bon retour parmi les actifs, vous savez à chaque fois que je vois des gens partir chez les moines, nonnes, comme Raspoutine, vous et tant d'autres, j'ai une boule à l'estomac (pas causée par l'excès de prune), mais l'angoisse de ne pas vous revoir sortir de retraite voila.


    A vite!

    Véra.


    De bondir après l'expédition de cette riposte. Prête à aller chasser la proie de choix pour un homme qui le vaut bien.

_________________


Vera.
    [De l'art de se mettre la rate au court-bouillon pour une juste cause]

    Tout est parti de rien. Une simple missive pour l'Auvergne et pas à n'importe qui. J'étais en pleine saison d'oisiveté et paresse. Aucune envie de m'armer de vélin et d'encre, les pensées trop floues pour pouvoir aboutir à la rédaction de quoique ce soit, pourtant ce jour là j'avais pris ma plume. J'ai rédigé une requête farfelue pour deux cas désespérés.

    Une Malice dénommée Calyce qui avait eue cette soudaine envie de convoler en avant-noces en Helvétie avec Gueldnard. Le motif était solide, elle me promettait de revenir vite et avec Nizam dans les baluchons. Aussi je décidais donc de calmer mon angoisse et d'éviter de pleurnicher et de m'accrocher aux chausses de Gueldnard comme une gosse qu'a la trouille qu'il ne revienne pas. Je suis confiante. Ils vont revenir entier et en bonne santé.

    Cela c'était avant. Avant que je ne lise le pli d'Erandil.


    - Comtesse vous êtes pâlichonne...
    - Piotr à votre avis ils sont passés par le B.A ?
    - Tout va bien se passer ... Il ne leur arrivera rien, respirez , un petit verre vous ferez du bien ?
    - Non, non, il me recommande de ne plus trop boire mon promis et il a raison. N'est-il pas parfait ? N'est-il pas sage ? N'est-il pas fabuleux ? N'est-il pas ....HAN il n'est plus duc il ne peut rien faire contre ça!

    Je lèves les mains au ciel, prête à me mettre à brailler comme une dégénérée. Quand soudain je lis l'incompréhension sur le visage du prussien. J'étais en mode bipolaire et je ne le réalisais pas.



    - Ils vont me les tuer! Ils vont me les assassiner !


    Citation:
    Calyce !

    FAITES DEMI TOUR, ou évitez de passer par l'Auvergne. Vous risquez d'y mourir tous les deux.

    Les armées ont pour ordre de vous occire et à cela même mon Erandil n'y pourrait rien. Ils réclament votre sang comme des tarés.

    REVENEZ.

    Véra.

    PS: je ne mange plus, je bois, je bois, je bois, je vais décéder si vous décédez.

    Citation:


    GUELDNARD!

    Tu te souviens de mon aventure avec Nath quand je l'avais escorté à Aurillac alors qu'il était encore listé hein? Tu te souviens de mes 45 jours de convalescence à Tulle ?

    C'est ce qui t'attend si vous passez en Auvergne. Ta future épouse l'est listée , l'est ennemie publique numéro un. Pour avoir confondu la mairie d'Aurillac avec l'église. Les auvergnats ne lui pardonneront jamais de ne pas avoir baptisé Erandil dans les temps (j'interprète là, je ne suis pas sûre du motif mais ça mérite en effet un petit cassage de gueule entre nous ....).

    Si vous êtes du côté du B.A pis que Dieu vous a gardé en vie, que vous n'avez pas encore croisé d'armée. Vous pouvez tenter d'écrire à la nouvelle régente.

    S'il t'arrive malheur je sens que je vais t'achever!

    Que dieu et la chance soient avec vous.

    V.

    PS : par votre faute j'ai repris la picole c'est MOCHE.


    De tendre les vélins à Piotr.


    - Assurez moi ce service l'ami, je vous en serai éternellement reconnaissante.

_________________





Fanette
Fanette ignorait si ses compagnons de route étaient ou non repartis. Alors, elle était venue trouver le sieur Jean Voipluvitekemonombre, pour le charger d'un courrier à leur faire parvenir. Elle tira de sa bourse les cinq deniers demandés et lui remit le parchemin soigneusement cacheté.



Pour mes compagnons de route.

Puisque je ne serai plus là pour ajouter vos mots à notre petit dictionnaire des barbarismes, je vous livre ici le résultat de la compilation commencée un soir, dans une taverne d'Helvétie, après quelques ivresses. Il ne reste plus qu'à l'un d'entre vous de prendre la suite et de l'enrichir encore tout au long des étapes qu'il vous reste à parcourir. Je me réjouis à l'idée de retrouver un jour sans doute à Nîmes, ceux à qui je manquerai, et qui, soyez en assurés, me manqueront tout autant. Cette joyeuse échéance rendra mon retour plus facile. D'ici là, à défaut de découvrir la cité du troubadour, j'écouterai les contes et les légendes que les fils du vent ont promis de me confier bientôt, et à mon tour je les ferais vivre pour d'autre.
Soyez heureux comme je vais pouvoir enfin l'être.

J'ai aimé ce voyage et je vous ai aimé.
Fanette

Abandonneur : Celui qui abandonne les autres.
Agilesse : Agilité doublée de soupleté.
Assoupitionné : Aspirer par des pensées lointaines.
Baptémiser : Baptiser d'après le livre de Théo
Bourette : Brouette qui sert à vider les mandats
Cgérie : Mot tendre.
Chouchette : Paillasses pour matelots embarqués sur des foncets.
Cociable : Etat dans lequel se trouve Nexan depuis qu'il a décidé de ne plus jouer les sauvages.
Culturé : On le devient en s'instruisant
Défndre : Action de se défendre quand on est petit et âgé de moins de treize ans.
Eheureu : Joyeux qui a trop abusé de la cervoise.
Embuscader : tomber dans une embuscade angevine
Encyclique : Ensemble de savoirs parfaitement inutiles dans la vie de tous les jours.
Etrinete : Petite étreinte
Exentirque : Etat propre à une rousse aventureuse qui ne ressemble à personne.
Genbre : Genre de façon de dire genre.
Gormeler : Émettre des sons gutturaux, voir des borborygmes en manifestant son mécontentement.
Itinébière : Tournée des tavernes à la recherche de Sainte Boulasse
je t'ame : Déclaration pour amoureux débutant
Mebrasser : Embrasser mais avec un peu plus, ou un peu moins de .. oh, ben je sais pas, faut que j'expérimente encore ... Nexaannnn ?!
Mumeur : Contraction de mauvaise et de humeur, je sais c'est tiré par les cheveux mais j'ai mes mumeurs alors chuuut !
Noyage : Odieuse tentative de noyade sur un membre de la famille.
Rouquiniser : Sombrer face à une rouquine
Soupleté : Souplesse doublée d'agilité.
Eldearde
Ou quand Kierkegaard se tape un coup de speed et décide de boucler (presque) TOUTE sa correspondance.

Citation:
    𝒟'une Paumée à une autre,

      𝕰notina,

    𝔅onne nouvelle : en me levant ce matin j'ai décidé qu'il était temps de cesser d'être une amie pourrie avant de perdre même ceux qui me sont le plus chers et dont, toi, copine d'A-Côté, tu fais bien entendu partie.
    Ma pudeur ou ma connerie m'auront peut-être retenue de te faire cet aveu plus tôt mais il est toujours temps, si tu y consens, de remédier à cela : je crois profondément en toi, Eno. Je crois en la finesse de ton esprit, en la lucidité de ton regard, en la clairvoyance de tes idées et en ta légitimité à poser séant sur le trône comtal. Et ce même si ta grosse tête bien pleine ne siéra jamais à la circonférence de la couronne que Zolen laissait traîner jusque dans les latrines...mais nous remédierons à cela.
    Tu sais que je n'entends rien à tout ce verbiage politico-économico-bellicochiant et qu'à part pour ce qui est de couvrir un papelard de mes pattes de mouche dégueulasses, je ne suis bonne qu'à m'endormir en plein Conseil en tentant de prêter attention au laïus de mes paires. Mais tu sais aussi que je peux, en cas d'exceptionnelle nécessité, me montrer de très bonne volonté et que, si tu ne me fous pas un bellâtre sous le nez, ma capacité de concentration n'a rien à envier à celle d'un Arry en plein examen du fessier d'un tendron.

    𝔗out ce boniment pour te faire griffonner mon nom sur ta liste provisoire, à la place qui te plait et pour le poste qui te sied. Après avoir passé les cinq derniers mois à admirer Nathaniel à m'en décoller la rétine, il est désormais urgent de m'arracher au berceau chéri afin de me rendre plus utile que la loque extatique et bienheureuse que je suis devenue. Et si tu n'as guère besoin de ma trogne, te voyant déjà entourée de colistiers bien plus compétents, ne te fais pas de bile : je resterai aussi indispensable qu'une chopine trouée et le Comté ne s'en portera s'en doute pas plus mal.

    𝔍e t'embrasse. Sur les deux joues.





Citation:

    𝒟'une amie déçue à un ami perdu,

      𝕰ouzage,

    𝔙ainement, j'attendais de vous le premier mouvement, la première épître, ce pli couvert des explications espérées et qui aurait répondu à toutes mes interrogations inquiètes. Un matin comme un autre, vous aviez déserté le Comté comme si rien en ces terres, certes tristes et mornes, n'avait assez de valeur pour vous retenir sur ce vaste plateau aux mille bovins placides. Depuis, vous semblez déterminé à faire de vous un souvenir à mon esprit, puisque seul le silence sépulcral des défunts se fait plus profond que le votre. Aussi, j'initie moi-même cette correspondance qui n'aurait jamais dû tant tarder, en espérant que vous me ferez au moins l'honneur d'une réponse, même ramassée.

    𝔍e n'ignore rien de votre séparation et de la probable désillusion qui vous hante depuis, persuadé que vous êtes que le bonheur vous fuit. J'oserais humblement ajouter que votre âme ne m'est point inconnue et que si, alors, vous ne l'avez pas retenue, c'est que votre propre cœur se faisait hésitant, nostalgique d'un "avant" qui n'existait plus entre vos deux êtres qui, un jour pourtant, s'aimèrent sincèrement. Le mutisme dont vous faîtes preuve m’apparaît comme d'autant plus abscons puisque, si vous n'avez jamais été prolixe quand il s'agissait de causer sentiments, vous fîtes toujours de moi le témoin de vos réflexions et de vos cheminements intérieurs, me laissant éclairer vos raisonnements de ma modeste lueur. Ne suis-je plus digne de vous accompagner sur ces voies de la pensée ? Me croyez-vous obligée de choisir un "camp" et de renoncer à notre amitié ?

    𝔓eut-être ne désirez-vous aucunement de mes nouvelles et, pour cette raison, je serai brève à ce sujet. Je n'aurais jamais pensé que la maternité me changerait à ce point : voyez-vous, Maïwen, je suis habitée de cette sensation de vivre plus fort, de vivre plus grand. Par sa présence, le fils redéfinit le sens de toute chose, il instille de la valeur à chaque instant, il élargit l'horizon de l'existence, il répond au pressant "Pourquoi ?" qui nous dévore. J'aime avec la pureté de l'inconditionnel et, de fait, je ne peux qu'affirmer que je me porte à merveille. J'aurais cependant souhaité que vous me laissiez vous le présenter et que vous m'autorisiez à vous couvrir de mon affection en ces temps de froide viduité.

    𝔍'espère avoir l'heur de vous lire sous peu et vous assure une nouvelle fois de ma tendre amitié.

    Fait à Limoges le cinquième jour du mois de novembre.



Citation:

      𝕰anéda,

    𝔙oilà fort longtemps que je me trouve sans nouvelles de vous. Zolen, qui a la faveur de vos lettres, m'assure que vous vous portez bien, et croyez que j'en suis fort aise.
    J'ose espérer que votre inconscience ne vous aura point porté préjudice et que, s'il advenait que Limoges redevienne un jour votre lubie première, nous vous retrouverions telle que vous êtes partie : intacte.
    D'ici-là, gaffe à vos godasses.

    Fait à Limoges, le cinquième jour du mois de Novembre.

      Elde


Citation:

    𝔇'une planche-à-pain au fessier rebondi,

      𝕽osa,

    𝔏es nouvelles vont vite, même ici, dans notre triste Limousie où les secondes s'étirent comme du beurre sur une biscotte et où la terre gorgée des pluies d'octobre ralentit jusqu'à nos pas. Quelle chierie.
    Par l'entremise d'un brin de fleur hivernale, j'appris que vous aviez marié votre aînée et Fille de France à Sa Grandeur Deswaard de Noldor, noble et roide personnage avec lequel j'eus l'honneur d'échanger quelques mots, lors d'une fameuse "semaine de la mode" parisienne. Puisque le jeune homme en question s’enorgueillit de l'amitié de Lucie de Saint-Jean, sœur plus encore qu'Amie à mon cœur, ma profonde affection lui revient également, et je ne peux que vous féliciter d'avoir si excellemment trouvé parti à votre douce enfant. On me dit que les noces, en Nostre-Dame célébrées, furent fastueuses et rondement menées, signe, je le souhaite, d'une union riche en tendresse et en descendance pour l'exquise Madeleine.

    𝔏'on me rapporta également que de vos propres épousailles naquit fort récemment un second rejeton qui, j'ose l'espérer, se montra plus prompt à découvrir le monde que votre ronde et petite Jeanne. Je vous envoie toute mes félicitions et mon amitié sincère de ce patelin que vous ne chérissez guère et dans lequel, inlassablement, je m'enterre.

    𝔙otre rôti sur pattes a-t-il autant grandi que grossi ? Vous me verriez affligée si la grâce de ses jolis bourrelets ventraux s'en était allée avec la croissance éclair - et horriblement angoissante - dont profitent nos tout petits. Nathaniel aka Jean-Eudes pousse plus vite que le haricot magique dont nous lui contons l'histoire - version un poil salace lorsque c'est le Zolen qui s'y cogne - et je le vois déjà réclamer son pur sang arabe de sa voix déraillée de pré-pubère geignard. Ça fout les chocottes. J'ai d'ailleurs fort sérieusement songé à la possible union de nos progénitures et je valide sans hésitation le détonnant mélange de ce que nos familles respectives comptent de meilleur : le braillard et le tonneau. Faut signer où ?

    𝔇ans l'espoir de vous croiser avant que nous ne soyons toutes deux grands-mères,
    Amicalement,

    Fait à Limoges, le cinquième jour du mois de novembre.


Citation:

    𝔇e l'Amie à l'Ami,

      𝖁ostre Grandeur,

    𝔖ans doute n'ignorez-vous rien de la visite dont notre protégée commune me fit la joie et l'honneur en s'hasardant jusqu'à ce plat et gris pays qu'on nomme communément la Limousie. Je vous prie de ne point trop la blâmer pour son départ qu'elle me confia hâtif : les mois sont infinis loin de l'âme jumelle et pressant était le besoin de rallier l'Autre dont le manque se faisait cruel.

    𝔐ais ce n'est point pour converser de notre Crocus chéri que je me permets cette épître, d'ailleurs fort tardive. Vous êtes désormais mari en plus d'être homme accompli et c'est pour applaudir cette union au sommet, dont l'on m'a conté le faste cérémonial, que je vous adresse cet humble pli, à vous dont il me semble connaitre jusqu'à votre essence même tant furent nombreuses les louanges de la Fleur hivernale.
    De la fille de France à laquelle vous avez lié main et destin, je ne sais que la douceur que Lucie me narra, ainsi que la noble ascendance, et il me suffit de cela pour gager d'un futur riche en tendresse et en progéniture.

    𝔍e prie pour la belle éternité de vos noces.
    Qu'Il vous ait en sa Sainte Garde.

    Fait à Limoges, le cinquième jour du mois de novembre.

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Enotina
En bordure de chemin, dans un coin du Limousin où plus grand monde ne s'attarde, il est l'heure de ressortir la vieille plume des instants oubliés. Celle qui trace le mieux à l'encre du cœur et dont le pic fatigué, par l'habile appointage de son frère vient d'être à nouveau sublimée.
L'écriture est difficile, mais son évidence intacte.


Citation:
Oser, c'est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c'est se perdre soi-même.

Elde,

Je dois bien reconnaître que tes mots m'ont touché et c'est bien là ce qui me donne grand peine à t'en offrir autant en retour.
Je ne suis pas habituée aux louanges, il faut le dire, peut-être parce-que je ne courre pas après et que l'expérience m'a appris à m'en méfier. Il y a tant de paroles malhonnêtes que j'ai tendance à oublier le fait que le contraire puisse encore exister. Pourtant cette fois, cela vient de toi. Comment pourrait-ce être autrement que sincère ? Définitivement, ça ne le peut pas. C'est pourquoi ma plume n'est pas assurée. Finesse, lucidité, clairvoyance... Mes sens viennent de ficher le camps et pour le coup, voilà que je m'égare tout à fait.

Je n'arrive toujours pas à comprendre quel est ce petit quelque chose qui fait que nous nous entendons si bien. Toi qui cache un esprit prodigieux sous une pudeur discrète, moi qui me convainc d'avoir de grandes idées mais qui souffre trop souvent d'en manquer. Toi qui sais être femme, mère et amie toutes à la fois, sans que l'une ne faillisse au bénéfice d'une autre. Moi qui n'ai jamais vraiment su aimer un enfant et qui sans vergogne, me voue à mes principes plus qu'à mes sentiments.
Nous n'avons clairement pas les mêmes vocations, ni les mêmes envies et pourtant, j'admire ce que tu es, sans le moindre doute. Je suis donc profondément honorée que tu souhaite m'accompagner dans mes projets et bien entendu, il y aura toujours une place pour toi parmi ceux qui m'entourent. Seulement, il ne faut pas que tu le fasse pour moi. Il est essentiel que tu puisse y voir ton intérêt sans quoi tu n'iras nulle part.
Si les deux paumées que nous sommes se retrouvent, ce n'est pas pour se perdre à nouveau. Si j'ose être ce que je suis, j'en attends autant de toi.

Avec toute mon affection, même si elle se cache trop souvent,
Je t'embrasse, mon amie.

Eno


Citation en en-tête : Søren Kierkegaard
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Euridyce.
    Affalée contre un arbre, la fine silhouette s'agitait. La nuit n'avait pas été très agréable, le froid de l'hiver faisant trembler les membres fragiles. Même l'épaisse couverte ne résista pas au souffle de mère Nature, et très vite, Canéda fut éveillée. L'esprit embrumé par les rêves nuageux d'aventures et d'horizons, ce fut la moue étonnée d'un commis Kierkegaardien qui entacha son décor. Lorsqu'elle eut reconnu le visage du type, un sourire éclaira son minois adolescent, rayonnant comme pour réchauffer ses traits.
    La plume fut vite trouvée, l'encre débouchée, et le papier dégainé.

    Citation:
    Douce Kierkegaard,

      Qu'il est bon de contempler à nouveau les arrondis de votre encre. L'affreux fiancé que vous vous coltinez m'avait fait comprendre que vous étiez possiblement agacée, et j'ai bien cru vous avoir perdue. Imaginez bien que, dans le Berry paumé où mon séant princier a l'honneur de se reposer, je ne pouvais vous assurer mon amitié. Bien que celle-ci me semble évidente, depuis le temps que nos niaiseries limougeaudes perdurent.

      Je continue pour ma part à parier sur ma chance, accompagnée le plus souvent d'un géant estropié rencontré il y a peu. Limoges, pareille à elle-même, m'agace quand j'y pose les bottes et me manque sitôt que je quitte l'appartement du Pigeonneau. A ton tour, maintenant. Qu'en est-il du petit miracle Eldizolenien ? Supportes-tu à nouveau l'air agité de la Capitale ?


    Gaffe à vous, comme dirait l'autre.
    Canéda.



    Et sans plus de cérémonie, le commis fut renvoyé à son employeur, alourdi de quelques écus.



Eldearde
Entre deux bouchées de tartines confiturées, Kierkegaard décachetait nonchalamment son courrier du jour, déposant le plus souvent les bouts de vélin à peine parcourus d'un œil endormi sur la pile des "Choses à faire...bientôt". Oui, Eldearde petit-déjeunait à deux heures de l'après-midi dans la plus grande des décontractions, habituée qu'elle était, ces jours derniers, aux longues nuitées de fâcheuse parlote en compagnie de son fiancé. L'un des plis mollement ouverts parut cependant capter l'attention de la donzelle ébouriffée, comme en témoigna la carcasse alanguie se redressant soudain alors que le regard azuré sautait d'une phrase à l'autre, vivace.
- Plume. Parchemin. Merci, quémanda immédiatement l'ex-Consort, qui, au réveil, avait tendance à communiquer à base de mots uniques à peine articulés entre deux baillements.

Citation:

      𝕰anéda,

    𝔖achez qu'il m'est heureux de vous savoir profiter d'une sécurité relative auprès de ce gaillard dont je ne saurais trop vous conseiller de vous méfier : vous savez pertinemment comme sont les hommes et, à de rares exceptions près, leur obligeance n'est jamais chose gratuite ou désintéressée. Conservez donc constamment coutelas à la portée de votre dextre, que celle-ci se fasse toujours vive et assurée si elle devait un jour défendre l'intégrité de votre personne d'une taillade soudaine.

    𝔙ous me voyez donc invariablement inquiète quand il s'agit de la sûreté de votre petite personne et ce même si, je ne peux le nier, notre tendre complicité d'autrefois se mue peu à peu en une douce souvenance, relique des ces "temps d'avant" dont je chéris la mémoire.
    Je connais ces plaines grises du Berry où vous demeurez meshui pour y avoir fui, un jour d'octobre où le déshonneur m'accablait de toute la somme de ses humiliations. Fuyez-vous, Lucie-Euridyce ? A cette question je n'oserais esquisser réponse, mais apprenez cependant que Zolen s'est fait, à votre endroit, messager de certains états d'âme qu'il aurait dû, si la délicatesse faisait partie de ses attributs, conserver précieusement pour soi. Ces contrariétés ne sauraient pourtant vous faire graviter plus longtemps autour d'un Limousin que, j'imagine, vous désirez rallier, d'autant plus que l'inélégant Arry vous réclame corps et âme.

    𝔓our ce qui est du très bruyant et très gâté Nathaniel, je ne peux que vous inviter à venir constater de vous-même sa prompte croissance et sa bonne santé. Si vous ne pouviez souffrir de poser orteil en la Capitale, il nous est ma foy possible de loger quelques jours en la prime demeure de votre oncle d'adoption, non loin de Guéret.

    𝔔u'Il vous ait en sa Sainte Garde.


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