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[RP]Au 8 Barri Mesteiral, Chez Stromb. Retour en demi teinte

Stromboli
Stromb fit un pas en arrière lorsque ses complices inondèrent les chausses du fameux mélange. Un sourire de satisfaction éclaira alors son visage. Il observa la réaction de l'homme qui semblait pâlir attrocement. Il cracha un peu de la mixture et se tint au portail pour ne pas défaillir. Alors il eût un haut le coeur et vida son estomac sur le beau déguisement du rouergat. Stromb n'eût pas le temps de reculer qu'il était déjà décoré. Il grimaca à son tour, retenant des hauts le coeur. Alors il regarda l'homme et dit d'un air le moins dégouté qu'il pu..

- Ce comportement est indigne d'un homme respectable ! Vous me voyez dans l'obligation d'entamer la guerre contre vous. Allons ! Vous avez 5 minutes pour organiser une ligne de défense !

Le paysan, ébêté et la bouche encore pleine de vomi, s'éloigna rapidement au fond de sa cour. On l'entendit remuer du bazard dans quelques remises...

Stromb profita de ce moment pour pénétrer dans le jardin. Il fit signe à ses accolytes de le suivre. Se préparait à Vf une bataille qui resterait gravée dans les mémoires, que chacun raconterait à ses descendants, et on louerait la mémoires de ces héros prodigieux qui avaient vaincu le démon des nuits écourtées; ce coq qui chantait au petit jour sans gêne aucune !

Stromb secoua la tête pour sortir de ses pensées. Il se faufila dans un coin du jardin, à côté du poulailler et s'adressa aux autres d'un ton grave.


- Mes amis.. Il vous faudra être forts et téméraires ! Les villefranchois sont des carnes qui ne lachent rien ! Battons-nous pour notre honneur ! Ainsi que pour des levés moins brutaux !! Gloire aux sauveurs !!!

Il avait parlé d'un ton triomphant, de plus en plus emporté. Et tandis qu'il se levait pour appercevoir où en était le chanteur du dimanche, il siffla entre ses dents avec force.

Didier apparut presque aussitôt, faisant rouler le tonneau jusqu'à eux. Stromb réceptionna la marchandise et congédia l'homme à tout faire. Il restèrent en planque jusqu'à voir débarouler le paysan, de toute évidence trés déterminé à gagner cette bataille. Le brun ouvrit de grands yeux en le voyant arriver avec sa gueuse qui était plus grande que lui, armée de tartes à l'huitre et de grattin de brocolis. Elle tirait également un tonneau immense dans lequel semblait cuire au soleil de la fiente de volaille. L'homme quant à lui, s'était enroulé dans une ceinture de munitions trés particulières : des oeufs, des tomates, des épluchures... Arfff... Stromb grimaca en voyant arriver l'arcenal. Cette bataille se gagnerait dans la douleur, c'était certain !

Il se tourna vers ses accolytes. L'odeur du vomi sur son costume commencait à le mettre mal à l'aise. Alors il les étreint tous, gentiment, mais prenant bien soin de leur faire partager sa besogne dégoutante ^^

Aprés un ultime encouragement, il emplit son seau à ras bord et plongea les mains dedans. A côté, on entendait la volaille qui s'agitait. Une idée germa dans sa tête, et les bestioles pourraient devenir fort utiles durant la bataille. Mais en attendant, il s'était levé, regardant le paysan droit dans les yeux. Celui-ci s'était arrêté à quelques mètres d'eux et soutenait son regard. C'est alors que le brun cria d'une voix déterminée et vangeresse :


- A L'ATTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQUE !!!!!

Et le chaos commenca...
.guillaume.


Guillaume ne tenait pas en place. Il avait balancé son seau d'immondices sur l'homme et il hurla de joie lorsque sa soeur et sa mère eurent déversé le leur sur les chausses de ce gros lard de paysan:

- OUÉÉÉÉÉÉÉÉÉ!!!!!!!!! A MORT!!!!


Bien sur ses paroles dépassaient sa pensée, mais il était tout simplement déchaîné.
Pourtant, lorsque l'homme se mit à vomir sur Stromb, le jeune garçon se sentit un peu pâlir, mais relevant le foulard qu'il avait autour de son cou comme tout pirate, il le plaqua sur son nez, atténuant ainsi l'odeur qui se diffusait et qui était abominable.

Il admira l'aisance avec laquelle le rouergat s'adaptait à la situation, tout au plus l'avait-il vu faire une légère grimace. Il jeta un œil vers sa sœur et gloussa, sur que son cœur était mis à rude épreuve. C'est vrai que dans les livres et dans les histoires qu'elle y lisait, il n'avait ni odeur, ni son. Pourtant, il dut reconnaitre qu'elle tenait le coup. Quant à sa mère, la pâleur de son visage indiquait qu'elle aussi luttait pour ne pas vomir, mais il la connaissait bien, elle ne capitulerait pas. Elle lui fit un clin d’œil et il sut qu'elle s'amusait beaucoup, elle aussi.
Il en était ravi, car c'était pas tous les jours que adultes et enfants étaient réunis pour une cause aussi drôle.

Il écouta Stromb prendre la parole, très calmement, ce qui était particulièrement impressionnant, un peu comme le calme avant la tempête. Et, il n'avait pas tort, Guillaume, car la tempête allait être dévastatrice.


Citation:
- Ce comportement est indigne d'un homme respectable ! Vous me voyez dans l'obligation d'entamer la guerre contre vous. Allons ! Vous avez 5 minutes pour organiser une ligne de défense !


Et pour ne pas être de reste, Guillaume vint se mettre à côté de Stromb et lâcha:

- OUÉÉÉÉÉÉÉÉÉ...Cinq minutes, pas une de plus!! Compris???

Il lui était difficile de se maitriser aussi bien que Stromb, aussi quand il vit la tronche que tirait le paysan, il éclata de rire. Mais déjà celui-ci courait vers le fond de son jardin, sans doute pour tenter de faire face aux quatre fous furieux et avoir un peu d'aide.
Sur un signe du meneur, tous le suivirent dans le jardin du paysan, jusqu'aux abords du poulailler. A cet endroit, il écouta Stromb dire avec solennité et gravité:


Citation:
- Mes amis.. Il vous faudra être forts et téméraires ! Les villefranchois sont des carnes qui ne lachent rien ! Battons-nous pour notre honneur ! Ainsi que pour des levés moins brutaux !! Gloire aux sauveurs !!!


A ce moment là Mahaut éternua à plusieurs reprises. Guillaume la regarda et se souvint que sa sœur était allergique aux poules...arfff..pourvu qu'elle fasse pas tout capoter. Elle leur fit un signe que tout allait bien, et il lui tendit son foulard en lui chuchotant:


- Mets ça sur ton nez, vite...de toute façon, on va pas rester ici!!


Stromb siffla et Didier apparut pour le plus grand plaisir de Guillaume qui trouvait ce grand bonhomme totalement allumé, d'ailleurs il hésitait à affirmer que c'était un être humain. Lorsqu'il avait osé dire à Suzon que Didier n'était ni un homme ni une femme, elle s'était fâchée tout rouge. Il se mit à rire en y repensant.

Didier avait rapporté le tonneau avec lequel Stromb avait rempli les seaux.
Le regard de l'enfant fut alors attiré par le paysan qui revenait, et pas seul. En effet, celle qui devait être sa femme, ou sa fille...elle n'avait pas d'âge mais elle était impressionnante...une vraie armoire normande, peut-être même plus grande que Didier, était à ses côtés.
Guilllaume recula un peu, saisi par cette vision de cauchemar, mais le pire restait à venir. Le paysan n'entendait pas se faire ainsi ridiculiser et il avait décidé que la guerre était belle et bien déclarée. Et qui dit guerre, dit munitions, et là, les munitions étaient de taille...Guillaume balaya du regard le tonneau que tirait la femme, puis s'attarda sur les armes dont le paysan s'était paré.

Il fit la grimace et il dit entre ses dents, à l'adresse de Stromb:


- Euh....Messire Mon Seigneur...on est un peu mal là...non? Z'avez vu la taille de la patronne??

Apparemment, ça n'impressionnait pas le seigneur et Guillaume sursauta quand il le vit bondir en avant en hurlant:

Citation:
- A L'ATTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQUE !!!!!


Alors Guillaume, se dit en lui même, arffff...foutu pour foutu, autant l'être en se battant jusqu'au bout, même si je dois finir la tête dans la merdasse...
Et n'écoutant que son courage, il se mit à courir aussi, et se jeta dans ce qui allait être la bataille la plus malodorante de cette dernière décennie.































Stromboli
Les premières poignées de mélasse se mirent à voler et s'écrasèrent sur le visage du paysan. La réaction ne sut tarder. Les tomates pourries volèrent à leur tour, bombardant les quatres complices planqués derrière le poulailler. Stromb bombardait tandis que les deux autres avaient sauté dans des buissons. Il suivait du regard Matou et ses enfants qui s'en donnaient à coeur joie.

La gueuse, qui avait une tête de germanique que rien ne peut écrouler, avec sa face carrée et ses longues tresses blondes, s'était mise à bombarder de fiente, enfoncant les mains dans le baquet jusqu'aux coudes. Et elle faisait du dégat ! Alors Stromb fit diversion et sortit en courant de la planque, se protégeant la tête de ses bras, bombardé sans ménagement. Il voulait faire le tour et les prendre à revers. Il fit signe à Guillaume de le rejoindre et tout deux firent le tour. Déjà bien criblés d'horreurs en tout genre, ils finirent par se trouver derrière leurs assaillants. A l'arrière de la cour, se trouvait un petit enclos fermée par une grille. Il jetta un oeil et se rendit compte qu'elle abritait des oies.


- Guillaume ? Ouvre l'enclos, on va leur réserver une surprise !

Puis mettant ses mains en porte voix en direction des filles :

- Matou ! Le poulailler !!

Il suivit du regard le jeune garçon qui s'exécutait. Les bestioles s'échapèrent et appeurées par le chaos ambiant, se mirent à courire et cacarder dans tout les sens, leurs ailes battant et envoyant des plumes dans tout les coins. Il fit signe à Guillaume de le rejoindre, et ils grimpèrent dans la grange par l'ouverture qui servait un faire entrer et sortir les bottes de foin à l'étage. Les deux propriétaires arrivèrent, affolés par tant de bruit et les bêtes en liberté. Stromb alla chercher alors des pelottes de foin généreuses et les jetta par l'ouverture. Il regarda en coin Guillaume l'imiter. Bientôt les voix des deux paysans se perdirent dans le foin. Il vit les poules arriver en cagnettant, sautant dans tout les sens. Matou et Mahaut avaient suivi, bombardant sans répit l'air déterminé.

Alors Stromb sauta dans le tas de foin en contre bas, se saisit du paysan et ils roulèrent dans la boue et la fiente, se tirant les cheveux, les oreilles, grognant, s'étranglant, se cognant...


- Vindjiou ! Arghh ! Lache moi donc 'tit con !! Pouah !

- Jamais ! Plutôt mourire ! Capitulez et je vous éviterai de manger les épluchures que vous avez balancé !!

Toute la volaille courrait dans tout les sens, dans un nuage de plumes, criant comme si on allait leur tordre le coup. La fiente s'était renversée, elle avait barbouillé tout le jardin ainsi que les gens présents, les fruits et légumes pourris de même. Sans parler de la mélasse malodorante qui exalait encore plus ses senteurs au soleil. La maison était également couverte d'horreurs en tout genre, comme si un géant ivre s'était arrêté là et avait vomi sur les murs avant de reprendre sa route. Stromb était aux mains avec l'homme, Matou et ses enfants tentaient de maitriser la gueuse. Le foin volait, les mots aussi... Un chaos indescriptible avait envahi le jardin.

Aprés 20 minutes de bagarre, les gueux finirent par capituler. Ils étaient dans un état lamentable. Mais Stromb et ses accolytes n'étaient guère mieux. Tous étaient épuisés, et la chaleur n'arrangeait rien. Le calme était revenu dans le jardin qui ressemblait à un champ bataille. Stromb avait ficellé ses voisins puis il alla s'assoir dans un coin avec les autres pour reprendre un peu.


- Bon, et bien... On dirait qu'on a gagné !

Il sortit de sa poche un parchin et un fusain. Il se leva et alla lui coincer le bout entre les dents et approcha le vélin de sa bouche.

- Une petite croix ici siou plait !

- Ché quoué ch'merdier ??

- C'est un document qui atteste que vous avez perdu et que vous arrêtez de chanter les matins quand on sera dans le coin.

L'homme râla, puis obtempéra. Il signa avec la plus grande difficulté, le fusain entre les dents, car il était toujours ligoté. Stromb regarda le document, satisfait, puis les détacha.

- Messire... Dame... Ce fut un plaisir de jouer avec vous ! A l'occasion passez boire un coup chez nous, on est pas rancuniers !

Il sourit de toutes ses dents puis se tourna vers ses complices.

- Vous avez été trés forts. La prochaine fois, on prend la mairie !

Un regard rieur, puis ils les suivit jusqu'au portail. Il se retourna et vit les deux paysans s'engueuler, soit disant que cette dame n'avait pas été à la hauteur. Mais la dame assoma bien vite l'homme et entreprit de rentrer ses bêtes. Le brun éclata de rire en voyant la scène.
Matouminou



La situation était grave! cet ignoble individu avait osé vomir sur son volcan. Les premières minutes de dégout passées, Matou sentit la moutarde lui monter au nez...et ce n'était pas bon, mais pas bon du tout, pour plusieurs raisons. Parmi celles-ci, il y avait le fait qu'elle n'aimait pas qu'on touche à son volcan, qu'elle n'aimait pas non plus la moutarde, et que, dans son état, et bien, il ne valait mieux pas la contrarier. Mais par dessus tout, comme leur avait dit Stromb, ou plus exactement le Seigneur Stromb:

Citation:
- Mes amis.. Il vous faudra être forts et téméraires ! Les villefranchois sont des carnes qui ne lâchent rien ! Battons-nous pour notre honneur ! Ainsi que pour des levés moins brutaux !! Gloire aux sauveurs !!!


Elle réprima un haut le cœur, songeant que leur honneur était doublement sali, et sentait très mauvais.
Elle sursauta en entendant Guillaume brailler, et se dit qu'il faudrait qu'elle réapprenne à Guillaume quelques bonnes manières. Pour l'heure, elle était heureuse de constater qu'il s'amusait comme un fou.

Lorsqu'elle vit revenir l'homme avec sa gueuse, elle ouvrit des yeux immenses, et se figea. Jamais elle n'avait vu une femme d'une telle carrure, Didier qui, lui aussi était arrivé pour apporter des munitions, paraissait maigrichon à côté de cette matrone.
Elle imagina un bref instant que Stromb ordonnerait le repli d'autant, qu'en face, les ennemis s'étaient parés de tout ce qui fallait pour faire un bon tir au but. Et bien sur, c'était eux les cibles. Mais, elle esquissa une grimace, oser penser que Stromb reculerait, c'est comme imaginer que le calva un jour se ferait sans pommes.

Alors, souriant à l'ennemi pour le narguer, certaine pourtant qu'ils allaient s'en prendre plein la figure, et après que Stromb l'ai serrée contre lui, ce qui lui avait arraché une grimace et un grognement "Chéri..je t'aime..oui..mais tu pues quand même beaucoup!!", elle s'élança dans la bataille.

Des projectiles mous et malodorants pour la plupart, volaient de tous les côtés. Elle tenta d'en éviter mais, les tirs étaient serrés. Elle avait saisi un couvercle de tonneau qui trainait là, et s'en servait comme bouclier. Elle entrevit Stromb et Guillaume contourner le paysan et sa femme et sourit, comprenant la tactique, le fameux coup de la tenaille. Elle cria à Mahaut:


- On relâche pas nos efforts!! on continue de canarder...allez!! en avant!!

Et n'hésitant pas à récupérer ce qu'il y avait à même le sol, elle balançait tout ce qui lui tombait sous la main. Elle évitait de se poser trop de questions sur ce qu'elle prenait, c'était bien trop dégoutant d'y penser. Le paysan et sa femme n'étaient pas de reste et les canarder tant qu'ils pouvaient
Elle les vit arborer un sourire triomphant, lorsqu'ils s'aperçurent qu'ils n'avaient plus en face d'eux qu'elle et Mahaut.
Dieu qu'ils étaient idiots, ils auraient du se douter qu'on ne se débarrasse pas comme cela d'un Stromb et d'un Guillaume déchainés.

L'épisode des poules fut grandiose. Lorsque, sur l'ordre de Stromb, elle et Mahaut les eurent lâcher, le bruit des caquètements des volatiles, mêlés aux plumes qui se mirent à voler partout car les poules s'étaient mises à battre de l'aile, pas contentes du tout d'avoir été dérangées, fut terrible.
Et lorsque les oies, libérées par Guillaume, s'en mêlèrent, ce fut une vraie cacophonie. Mais le spectacle n'était pas fini, bientôt ce furent des bottes de foin qui volèrent pour tomber sur les paysans qui ne savaient plus où donner de la tête.
D'autant que Matou et Mahaut s'étaient remises en ligne et continuaient de les attaquer sans répit.

On sentit le combat changer d'âme, et très vite la victoire ne fit aucun doute. Pendant que Stromb se bagarrait avec le le chanteur du dimanche, Matou et Mahaut se ruèrent sur la femme. Enfin, Mahaut se jeta contre ses jambes pour la déséquilibrer, tandis que Matou lui sautait dessus. La femme, surprise, tomba sur ses grosses fesses dans un bruit mat:

- BLAMCHHHH

Matou et Mahaut se ruèrent sur elle, pour ne plus la lâcher. En moins de deux, elle fut bâillonnée et ses mains ligotées.
A califourchon sur la grosse dame, Mahaut hurla:

- L'ENNEMIE EST VAINCUE. ON EST LES PLUS FORTES!!!!

De son côté, Stromb était sorti vainqueur aussi. Le paysan avait capitulé et il se retrouva pieds et mains liés.

Ce fut une explosion de joie. Des "vivas' et des "hourras" fusèrent.
Puis, le silence revint. Ils purent constater le désordre innommable.
La capitulation des voisins indélicats fut signée. A la suite de Stromb, Matou s'arrêta devant eux et avec un grand sourire leur dit:


- Oui, je suis la reyne des tartes aux poires, ce sera un plaisir d'en partager une avec vous!

Puis, regardant autour d'elle, elle ajouta, moqueuse:

- C'est un peu le désordre chez vous..hum..j'imagine qu'une ferme, ça ne doit pas être simple à tenir, nourrir les animaux, penser à traire les vaches...toussa...toussa...vous êtes bien courageux!!!

Elle rejoignit Stromb et les enfants. Elle entendit vaguement qu'ils parlaient d'une mairie à prendre, et sourit, puis, en s'inclinant devant Stromb et Guillaume, elle leur dit:


- Ce fut un plaisir que de vous avoir servis, nobles seigneurs...nous allons fêter cela..justement, j'ai un petit vin, dont vous me direz des nouvelles...


Elle se retint d'éclater de rire, et fit un clin d'oeil à Mahaut. Puis, tous ensemble, il se dirigèrent vers la maison.
Ils étaient contents, ils avaient sauvé Villefranche d'un fléau à coup sûr!

_________________


















































.mahaut.


C'était tout simplement incroyable!! Incroyable qu'elle ait accepté de suivre ces fous furieux! Ça volait de tous les côtés, poires et tomates pourries, pelures de légumes, fiente de poules et elle préférait ne pas tout savoir.

L'odeur était abominable. Et pourtant qu'est ce qu'elle s'amusait!!
Stromb menait les troupes de main de maître, et en fin stratège. Il les encourageait , les haranguait, bref, c'était un grand chef!

Elle ne se fit pas prier pour balancer tout ce qui lui tombait sous la main
et chacun de ses tirs était ponctué par un:


- TIENS!!! prends toi ça...et puis encore ça!!


Ahhh, ils avaient voulu jouer au plus malin...et bien, c'était bien mal connaitre Stromb et sa fine équipe. Plus rien ne les arrêterait!

Mahaut se dit qu'aucun livre ne raconterait une telle histoire, une idée lui vint même en tête: pourquoi ne 'l'écrirait-elle pas? Ainsi, les générations suivantes pourraient la lire quand les héros eux-mêmes ne seraient plus là pour la raconter de vive voix. Cela méritait réflexion, elle garda cette idée dans un coin de son esprit tandis que la bataille continuait de faire rage.

Une poire bien mure s'écrasa sur son épaules, éclaboussant son jus dans ses cheveux. Elle riposta aussitôt avec un beau jeté de mélasse. C'était tout simplement dégoutant, mais les cris que poussaient le paysan et sa femme la firent éclater de rire.

La bataille dura ainsi un moment, jusqu'à ce que les volailles furent lâchées et que Stromb et Guillaume poursuivent les hostilités en balançant du foin partout.
Elle éternua plusieurs fois et dut un peu reculer. Elle vit Stromb sauter sur la paysan et entamer une bagarre dont elle était sur qu'il en sortirait vainqueur. Guillaume continuer les tirs d'immondices en hurlant.
Pendant ce temps, sa mère s'était rapprochée de la paysanne. Vu le gabarit de la femme, Mahaut sut qu'il fallait qu'elle porte secours à Matou. Elle essuya son nez qui coulait à cause des plumes de volaille qu'elle n'avait jamais pu supporter, et s'élança pour faire tomber la grosse masse braillante.

Très vite les voisins furent maitrisés, ils avaient bel et bien perdu cette guerre impitoyable.

Mahaut s'était mise à califourchon sur la grosse dame ligotée et avait crié:


- L'ENNEMIE EST VAINCUE. ON EST LES PLUS FORTES!!!!

la capitulation fut signée.
Puis Stromb les félicita pour leur courage et pour l'énergie qu'ils avaient déployée dans cette bataille.
Ils rentrèrent à la queue leu leu, en nage, rouges, crottés jusqu'au sommet du crâne, les vêtements avaient trinqué aussi.
Guillaume avait perdu le bandeau qui lui couvrait l'oeil et sa chemise était en lambeaux, Stromb avait une belle estafilade sur la joue, et un oeil poché, ses vêtements avaient été réduits à l'état de guenilles. Quant à Matou, son pauvre habit de sultane était couvert de tellement de saletés qu'on ne pouvait plus deviner sa couleur d'origine. Mahaut avait perdu son ceinturon mais fort heureusement, elle avait pu récupérer les arquebuses.

Un bon bain ne serait pas du luxe. C'est en riant et en se racontant leurs exploits qu'ils arrivèrent devant la maison.

C'était vraiment une des meilleure partie de rire qu'elle n'avait jamais vécu auparavant.
Stromboli
La bataille avait été rude, mais ils l'avaient gagnée. Par dessus tout, ils s'étaient bien amusés. Les habits qui étaient restés entiers furent lavés, racomodés puis rangés, tandis que chacun prenait un bain bien mérité. Le séjour à Vf avait été à l'image de cette journée : improvisé, fort en émotions et salvateur. Le brun s'étonna même de cette pensée, lui qui avait fuit autrefois sa ville natale par pur ennui.


Plusieurs jours aprés..


Le jour du départ était arrivé. Le tour de la question avait été faite à Vf. Septembre était venu, les chaudes soirées estivales étaient derrière eux. Il était temps pour eux désormais d'aller voir la mer avant que le froid ne s'installe vraiment. Les malles se remplissaient rapidement, on faisait le tour de la maison pour ramasser ce qui trainait, car chacun y avait pris ses aises.

Dans une petite pièce à l'écart, Stromb avait amené une petite malle qui ressemblait plus à un grand coffre. Il dévérouilla la porte et pénétra dans la pièce minuscule. Elle n'était pas meublée, à peine traversée de quelques fins rayons de soleil venus de l'extérieur par les persiennes. Ca et là s'entassaient des coffres, des malles.. de différentes tailles. Le regard du brun passa sur chacune d'elles. Il savait exactement ce qu'elles contenaient. Il s'agissait d'or pur à ses yeux : des souvenirs. Des souvenirs pour ne pas oublier une époque révolue, pour faire un deuil, pour transmettre certaines choses. Dans ces malles reposaient les choses intimes qui avaient appartenu à son grand-père. Il s'était refusé à les jetter à sa mort. Alors il les avait soigneusement installées là, conservées dans des coffres traités contre les mites et autres nuisibles.

Dans un coin, il posa la coffre qu'il avait apporté. Il l'ouvrit pour vérifier que tout était à sa place. Ce coffre contenait quelques affaires d'une autre personne qu'il avait aimé et qui s'en était allé. Il s'agissait bien entendu d'Inba. A Troyes, il avait récupérer dans la roulotte quelques affaires à elle. Son chagrin était encore alors immense, son deuil loin d'être fini. Il avait pris des vêtements à elle. Cette robe blanche magnifique qu'elle avait soutiré à Johanara contre les ragots concernant les amours d'Indifred, par exemple... Chacun d'eux lui rappellait quelque chose, un moment entre eux. Il n'avait pu résoudre à s'en détacher. Quelques babiole à elle également, des poèmes qu'elle lui avait écrit et qu'il avait conservé... Et enfin un collier et une bague. Ce collier circulait dans la famille depuis un bout de temps. Il était porté par les femmes, et la mère de Stromb, qui n'avait eu que des fils, le lui avait donné en lui disant de le donner à sa future femme. Inba en avait donc hérité. Mais ce collier, trop souvent enlevé et remis, jetté et aimé, avait perdu sa brillance, son éclat... Ils s'étaient jetté leur amour et leur haine à la figure tellement de fois, que ça n'avait plus aucune signification maintenant.

Alors Stromb avait refusé de le donner à Matou. Il lui avait offert un collier nouveau, qui n'aurait pas était souillé des amours tumultueux des ex amants terribles. Mais il refusait cependant de se séparer du bijou. Il s'était promis de l'offrir à Luna quand elle serait assez grande. Aprés tout, c'était à elle qu'il revenait. Le collier était accompagné de la bague de fiancaille qu'elle portait. Ces deux bijoux étaient resté au fond de sa besace tout ce temps. Maintenant que son deuil était fini, il était temps de passer à autre chose. Il avait déposé ces deux reliques du passé dans une petite boîte, soigneusement placée au fond du coffre. Arnaut, le suzerain, avait en sa possession la roulotte depuis leur départ de Troyes. Stromb s'était posé la question, à savoir ce qu'elle était devenu. Mais au fond, ce n'était plus son problème.

Aprés un ultime regard, il referma le coffre comme il tournait définitivement la page. Il était traité lui aussi, rien ne serait perdu. Luna aura de la matière lorsqu'elle voudra savoir qui était sa mère. Il se leva et sortit. La clé tourna dans la serrure et il s'éloigna. Matou et ses enfants seraient bientôt prêts, il alla chercher les draps blancs qui transformerait chacun de ses meubles en fantome, rendant son repos à la vielle batisse.
Matouminou


Les jours avaient passé, l'été aussi s'en allait tranquillement, bien qu'il n'eut pas encore dit son dernier mot. Et si les grands tilleuls et platanes commençaient un peu à perdre leurs feuilles, le soleil était encore bien présent.
Souvent Matou s'installait dans le jardin sur un banc de pierre et en repensant à ces derniers mois, elle lui offrait son visage. Elle engrangeait la chaleur, car elle savait que de retour en Normandie, ce serait les premiers brouillards qui les accueilleraient. Pourtant, elle aimait toutes les saisons et les différents climats qui en résultaient. Seule la pluie la rebutait un peu.

En ce dernier jour à Villefranche, il n'était plus question de jouer. Si les malles étaient prêtes, il fallait tout de même vérifier que rien n'avait été oublié et s'assurer que les enfants laissaient leur chambre telle qu'il l'avait trouvée. Pour Mahaut, elle ne se faisait pas de souci. Celle-ci était très ordonnée, et prenait grand soin des affaires, non seulement lui appartenant, mais aussi celles d'autrui.
Matou l'avait trouvée dans la bibliothèque, le regard un peu voilé. Elle s'était approchée et l'avait prise dans ses bras. La fillette avait murmuré:


- On ne m'a jamais confiée d'aussi belles choses, maman...tous ces livres, le matériel d'astronomie...je ne remercierai jamais assez Stromb...et tout devoir laisser ici...ça me...


Matou l'avait bercée contre elle:

- Nous reviendrons, ma chérie, la bibliothèque, après avoir résonné de toutes les pages que tu as tournées, de tous les livres que tu as bougés, de ce matériel auquel tu as redonné vie, va se rendormir..mais elle garde ton empreinte...et Stromb a pleinement mesuré à qui il confiait ce trésor, tu le méritais...Les choses doivent rester ainsi...il y a tant d'histoires dans cette pièce...tu le sais...et tu seras si heureuse de pouvoir la rouvrir dans quelques mois...


Mahaut avait hoché la tête, puis, comme Stromb l'avait demandé, elle avait recouvert d'un drap les chaises, le bureau, le fauteuil où elle avait pris l'habitude de lire, recroquevillant ses jambes sous elle.
Elle avait terminé par le coffre qu'elle avait encore ouvert une fois pour effleurer du regard les précieux objets d'astronomie. Elle en connaissait chaque mécanisme, avait eu l'occasion de se servir de certains, elle savait leur fragilité, leur point faible comme une des règles de l'astrolabe qui avait tendance à se gripper. Elle savait qu'il ne fallait pas forcer, et avait toujours pris soin de bien le manipuler.

Le jour où Guillaume avait voulu mettre son nez dans ces objets, elle l'avait attrapé au collet, et lui avait assuré que s'il touchait, ne serait ce que du bout d'un doigt, quoi que ce soit, elle le rosserait si fort qu'il ne pourrait plus s'asseoir pendant plusieurs jours. La garçonnet, tenant à ses fesses, et trouvant bien plus d'intérêt dans les soldats, épées et chasses aux trésor, n'avait pas insisté.

Elle sourit à sa mère qui lui avait donné un coup de main.

Ensuite Matou alla voir la chambre de Guillaume. Elle crut qu'elle allait avoir une attaque. La pièce, regorgeant déjà de nombreux objets, étaient dans un désordre sans nom. Elle appela son fils. Une voix étouffée lui répondit de sous le lit, où effectivement, deux jambes dépassées. Elle ne fit ni une, ni deux, se pencha et tira sur les deux jambes. Les cris de protestation de l'enfant se firent entendre:


- HEYYYYY.....mais euhhhhh maman!!!

Elle le regarda sévèrement:

- Sais-tu que nous partons ce soir?? Cette chambre est un vrai capharnaüm!! J'attends que chaque objet retrouve sa place initiale! Quant à tous les trésors que tu as entassé, tu les jettes!!

L'enfant poussa un cri:

- HAAAAAAN...non, non!! Stromb a dit que je pouvais les garder...il y a ma plante carnivore, et puis, la collection de cailloux qui seront un jour très réputés, et puis ma flûte en bois magique, mes baguettes de sourcier...

Elle ouvrit de grands yeux...une plante carnivore?? Son regard se posa sur plusieurs mottes de terre posées sur un linge et sur le lit:


- C'est quoi cette terre, Guillaume? et sur le lit en plus??

L'enfant toussota:

- Euh...c'est pas tout à fait de la terre...m'am! c'est des crottes de boucs ramassées une nuit de pleine lune..ça a des vertus...ça sent ri...

Matou poussa un hurlement :

- AHHHHH.... j'y crois pas...tu as ramassé des excréments et tu les as mis sur ton lit????Je me fiche des vertus que ça a!!!

L'enfant se tassa un peu sur lui-même:

- Euh...mais j'tassure, si tu...enfin...euh..les mélanges avec de la pis..de l'urine de....

Matou secoua la tête, elle poussa un grand soupir et les mains sur ses hanches, elle lui dit:

- Guillaume De Thorigni, je t'assure, qu'aussi sur que je m'appelle Matou, si ces crottes magiques ou pas, je m'en fiche, n'ont pas disparu quand je reviendrai et si cette chambre n'est pas rangée, tu auras la plus grosse punition que personne n'a encore inventé mais ne t’inquiète pas , moi, je l'inventerai!!!

Il n'y avait aucune contestation possible, c'était sans appel. Il hocha la tête vivement. Les foudres de Zeus n'étaient rien à côté de celles de sa mère.

Elle le regarda encore une fois et fit demi tour. Cet enfant la rendrait folle.
Elle fit le tour des autres pièces, Stromb avait déjà recouvert le mobilier. Cela conférait à la maison une ambiance lugubre.
Elle termina par leur chambre, Stromb n'y était pas encore passé. Tout était bien ordonné. Elle avait laissé quelques vêtements dans l'armoire, vêtements dans lesquels elle ne rentrait plus. En quelques jours, son ventre avait pris une jolie forme. Il ne cesserait de s'arrondir durant les mois à venir. Pour l'instant, il était loin de la gêner.
Elle s'installa dans le fauteuil qui faisait face au lit et ferma les yeux. Elle avait envie encore de s'imprégner de cette maison qui l'avait conquise.

Elle s'y était sentie si bien, et cela, dès leur arrivée.
Il y avait une âme, une histoire, chaque pièce était vivante de souvenirs. Stromb lui en avait raconté quelques unes, il y en avait tant, lui avait-il dit, des souvenirs de son enfance, des souvenirs racontés par son grand père d'un temps lointain, des souvenirs, plus tard aussi, quand Stromb était un jeune garçon..des gens qui avaient laissé la trace de leur passage.
Elle partageait le besoin de Stromb, que cette maison soit un havre de paix, un endroit où ils reviendraient souvent, où les enfants aussi reviendraient...où ils y seraient bien et perpétueraient l'histoire de la famille.

Elle voulut se lever mais tressaillit, puis se figea. L'enfant avait bougé dans son ventre. Elle était un peu étonnée, elle finissait le quatrième mois, pouvait-elle déjà le sentir? Elle se souvint alors qu'une matrone lui avait dit que les femmes ayant déjà enfanté, pouvait sentir le bébé dès le 3e mois. Elle se sentit très émue. Elle posa ses mains sur son ventre, et profita de ce petit miracle qui signifiait que le bébé était bien vivant.
Elle- même vivait un grand bonheur et ce, depuis plusieurs mois, depuis qu'elle partageait la vie de celui qu'elle appelait tendrement "son volcan".

Elle se secoua enfin et se leva. Son regard balaya une dernière fois la pièce. Elle hocha la tête satisfaite, tout était en ordre.

Elle décida de chercher Stromb, mais avant, elle repassa par la chambre de Guillaume. le petit garçon ne s'y trouvait plus, mais tout était rangé. Elle sourit tout en ramassant un livre qui avait échappé à la vigilance de l'enfant et le posa sur une petite table. En tout cas, sa menace avait porté ses fruits.

Elle se mit ensuite à la recherche de Stromb. Elle le trouva dans la salle à manger en train de parer les derniers meubles de leur déguisement de fantôme, comme elle aimait à dire. Elle s'approcha de lui, essayant de faire bonne figure:


- Cette maison va nous manquer à tous...mais je crois que nous allons lui manquer aussi... En tout cas, tout est en ordre...Suzon et Didier ont chargé les malles et les victuailles dans la charrette. Gongonde a rassemblé les affaires de Luna...il faudra mettre, au dernier moment son berceau...

Puis, elle se serra contre lui, posant sa tête contre son torse et lui murmura:

- J'aime cette maison...elle te ressemble tant..j'ai aimé cet été avec toi..j'aime tous les jours avec toi..je...

Elle se tut, les mots étaient inutiles. Il savait ce qu'elle voulait lui dire. Elle sentit un petit tressautement dans son ventre et sourit, l'enfant semblait, lui aussi, être d'accord avec ce qu'elle ressentait.

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Stromboli
Stromb avait recouvert les meubles un à un. Mahaut lui avait rendu la clé du coffre qui contenait les objets d'astronomie. Il avait remarqué la moue triste qu'elle faisait, et lui avait fait un clin d'oeil complice.

- Tu t'en es bien occupé. Je vais remetre la clé dans le bureau, tu sauras où elle est pour notre prochaine venue. Ce sera toi désormais la maitresse de maison de cette pièce ^^

Il s'était exécuté, puis fait le tour pour refermer les volets. Il ne manquait plus que le rez-de-chaussée. Il recouvra la grande table qui avait retrouvé toute sa folle jeunesse grâce aux diners interminables, les parties de cartes, les devoirs des enfants, les petits déjeuners, les soirées à la bougie intimes ou festives... Et en cet instant, ce vieux meuble semblait triste de retomber dans le repos. Mais qu'importe, d'ici quelques mois tous seraient de retour à Vf et les bêtises en tout genre pourraient recommencer.

Tout le petit monde était dehors, prêt à partir. Il vit Matou s'approcher et se serrer contre lui. Il l'entoura de ses bras et sourit en entendant ses propos. Il ne sut quoi dire, alors il se contenta de la garder contre lui, simplement en savourant cet instant. Le soleil de cette fin d'aprés midi baignait la maison pour les derniers instants avant qu'elle ne retombe dans l'obscurité. Celle-ci semblait avaler les rayons comme un nageur emplit ses poumons d'air avant la plongée. A ce moment là, il vit Didier passer avec sous le bras le berceau en bois de Luna. Il sourit à Matou.


Bon, et bien.. Allons-y. Je vais fermer les volets, va t'installer dans la charette.

Il déposa un baiser sur ses levres et la laissa aller. Il ferma tout les volets, tira les rideaux. Sur le seuil, il tira la lourde porte et glissa la clé dans le verrou qui coulissa sans problème. Il traversa le jardin, tira la grille qui grinça un peu, et sauta à l'avant de l'embarcation. La maison avait entamé sa sieste. Il jetta un coup d'oeil à la charette : elle était pleine, avec 5 personnes, et en plus une moitié de tonneau contenant 2 piranhas, une vache attachée derrière, des malles en veux-tu en voila... Un sourire amusé s'étira sur son visage. Ils allaient sûrement pas passer inaperçus.. Mais au diable la vacherie, aprés tout on s'en fout, meuuuuh !

Il attrapa les rênes et les fit claquer. Les deux chevaux se mirent en route et leurs turbulents propriétaires quittèrent le 8 Barri Mesteiral, et quelques minutes plus tard, ils saluèrent Villefranche.
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