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[RP]Derrière la taverne, une lanterne rouge

Pelirroja
Lingus avait remarqué que la douleur prenait l'dessus sur ses sens et s'était alors proposé de jeter un œil à la blessure. La jeune femme n'avait pas eu l'temps d'accepter ou de refuser son aide qu'il plongeait déjà une main sous l'étoffe.

À moitié chancelante, commençant à trembler comme une feuille, Pelirroja ne protesta pas, mais Lingus se ravisa, déclarant avec douceur qu'il valait mieux qu'elle s'allonge. Debout face à elle, il la tint alors fermement par la taille, alors qu'elle sentait déjà le sol se dérober peu à peu sous ses pieds fins, comme le sable glisse entre les doigts.

Il tambourina à la porte de Poupette, afin d'lui emprunter sa couche. La Rouquine esquissa tant bien que mal un sourire en entendant les paroles de Lingus, qui pouvaient prêter à confusion, surtout dans un endroit comme celui-ci.
La jolie blonde ouvrit sans plus attendre et apparut dans l'embrasure, baluchon sur l'épaule. Elle partait en voyage et laissait sa chambre à disposition.

Aidée de Lingus, la belle rousse entra et s'affala sur le lit de la gourgandine qui, contre toute attente, était des plus ordonnés, comme si elle n'y avait presque jamais dormi ou exercé... Mais vu son état, Pelirroja n'était pas en mesure de faire la difficile de toutes façons ; la plaie s'était remise à saigner, maculant ses braies déchirées ainsi que la robe de bure.


Oh... Lo siento, lo siento... Votre robe..., balbutia-t-elle d'une voix haletante qui semblait s'évaporer dans l'air confiné de la pièce.
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"Anda la Pelirroja por los caminos de la Providencia..."

Lingus
Poupette les laissa passer sans même relever le double-sens des propos de Lingus.
Il avait dit cela sans réfléchir mais un esprit porté sur la gaudriole aurait pu trouver ces paroles plutôt équivoques, surtout dans un lupanar!

Lingus guida Pelirroja vers la couche, sans son aide, elle n'aurait probablement pas pu mettre un pied devant l'autre.
Elle se laissa tomber sur le lit, exsangue. Il tenta de freiner sa chute du mieux possible et s'assit sur le rebord à côté d'elle.
Sa voix n'était plus qu'un souffle ténu.


Citation:
Oh... Lo siento, lo siento... Votre robe...


Il lui répondit en espagnol, pensant que sa langue maternelle aiderait sûrement à l'apaiser.


No se preocupe... es nada.
C'est pas comme si j'attendais la visite du Pape demain!


Lingus se pencha sur elle et lui prit la main, la caressant du bout des doigts, en un geste de réconfort.

Je vais examiner votre jambe... su pierna... necesito que verla. No se mueve guapa.

Il tira la dague qu'elle portait à la ceinture et releva la robe de bure au niveau de sa taille.
Elle avait commencé à s'imprégner de sang et les braies en étaient gorgées.
Lingus découpa les lambeaux de tissu qui avaient résisté jusque-là, découvrant la plaie.

Elle était profonde mais il en avait vu de plus graves. Un morceau de bois acéré était venu se ficher dans la cuisse, il allait devoir l'enlever.
Avec ses grosses mains calleuses, l'opération risquait d'être malaisée, surtout que la rouquine ne lâchait pas la main qu'il lui avait tendue.
De la pointe de la dague, il tenta d'accrocher l'écharde mais celle-ci résistait.
Aussi, il porta sa bouche à la blessure et entrepris de sortir l'intruse à l'aide de ses dents.
Pelirroja
Alors que son corps devenait de plus en plus brûlant et que les gouttes de sueurs commençaient à perler le long de ses tempes, Pelirroja dévisagea l'homme qui tentait de lui venir en aide avec un regard tendre, lorsqu'elle l'entendit parler le castillan.

Hablas... Hablas castellano... Qué... qué raro... , dit-elle d'une voix de plus en plus lointaine, tout en sentant cette main chaude et bienveillante tenir la sienne.

Lingus la relâcha néanmoins pour s'occuper de la blessure, dénudant la jambe de la belle rousse. Un morceau de bois, du fameux pied de chaise si la mémoire de Peli avait été intacte, s'était niché profondément dans la plaie. Il tenta d'une main de l'attraper, mais la jeune femme eut un sursaut sous le contact de sa peau et serra fermement l'autre main qu'elle ne lâchait plus.

Il saisit alors une dague et en planta la pointe dans la blessure pour essayer de faire remonter l'éclat. Mais aussitôt, la Rouquine broya la main de Lingus entre ses doigts, tandis qu'elle mordit sa propre main jusqu'au sang, le dos cambré sous la douleur, poussant un râle semblable au feulement d'une tigresse.

L'homme n'insista pas, le morceau semblant bien trop enfoncé de toutes les manières. Il reposa la dague sur le bord du lit, alors que la belle rousse laissa retomber sa main écorchée ; Lingus approcha alors sa bouche de la plaie pour tenter la même entreprise, mais avec les dents cette fois-ci. Peli sentit le souffle chaud sur sa jambe, faisant naître une sensation de brûlure et de picotement dans ses chairs.


No... no puedo más... , murmura-t-elle, alors qu'elle sentait les dents de son apprenti-infirmier tirer fermement sur le morceau de bois, et tirait de sa main moite sur la manche de sa chemise, le déconcentrant dans sa tâche périlleuse. Mais, tout en s'accrochant du peu de force qu'il lui restait au bras de cet homme, Peli espérait qu'il réussirait à mettre fin à ses douleurs.
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"Anda la Pelirroja por los caminos de la Providencia..."

Lingus
Lingus releva la tête, arrachant l'éclat de bois à l'issue d'une lutte acharnée.
La jeune femme qui semblait proche de l'évanouissement un peu plus tôt s'était révélée plus en forme qu'il n'y paraissait!
Elle avait littéralement bondi, s'arcboutant dans un râle. Cette ruade l'avait obligé à peser de tout le poids de son buste sur Pelirroja pour la maintenir immobile.
De son bras libre, l'autre étant prisonnier d'un étau, il avait bloqué les jambes.
L'amazone ainsi maitrisée, il avait pu extraire l'écharde d'un geste précis.


Citation:

No... no puedo más...


Il cracha le morceau de bois au sol et sa tête retomba, inerte, sur les cuisses qu'il tenait toujours enlacées.
La lutte n'avait été que de courte durée mais son coeur s'était emballé, affolé par la danse violente des corps se heurtant.


Yo también

Le sang coulait de plus belle, il fallait endiguer l'hémorragie mais le vieil homme se sentait vidé de toute force.
Lingus eu une pensée pour Ysabeau, il était passé sous l'aiguille de la tisserande berrichonne pour qui coudre ses plaies et celles de sa compagne ne s'était pas avéré plus compliqué qu'un ourlet sur des braies!

Ici, la blessure était moins large, un tissu noué ferait l'affaire. Et les draps de Poupette, assortis à sa toilette, ne jureraient pas avec la couleur du sang!
D'autant plus que Lingus n'avait aucune envie de se lancer dans la couture!
Il rassembla toute sa volonté pour se relever et dégager sa main de celle de Pelirroja.
Il saisit un coin de drap et le déchira en une longue bande.
Même s'il doutait qu'elle l'entende, il lui parla en passant le tissu sous sa jambe.


Tenez-vous tranquille, je vous panse et c'est terminé... por fin!
Pelirroja
Les paroles de Lingus parvinrent à la jeune femme tel un murmure lointain. Les paupières closes, la respiration plus sereine, Peli se laissa aller au songe. Mais alors que le sommeil commençait à la gagner, des bribes de souvenirs vinrent se heurter à sa conscience, la plongeant dans l'effroi.

Les morceaux de verre s'insinuant dans ses chairs lorsqu'elle rampa sous la table à la recherche de sa dague. Le visage ensanglanté de cet homme, figé dans la douleur, lorsque, envahie d'une haine bestiale, elle l'avait battu à mort. Peu à peu, sa mémoire refaisait surface, et des larmes brûlantes coulèrent le long de ses joues.

Incapable d'apaiser son esprit face à la meurtrière qui s'était de nouveau réveillée en elle, Peli rouvrit les yeux et aperçut Lingus debout près de la couche, visiblement sur le départ. Elle attrapa aussitôt sa main.

Où allez-vous ?, lui demanda-t-elle d'une voix douce, pressant légèrement sa peau de ses doigts fins et graciles. Restez, por favor.

La belle rousse relâcha sa main et, tant bien que mal, se redressa pour s'asseoir au bord du lit, levant vers lui des yeux empreints de reconnaissance et de tendresse.
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"Anda la Pelirroja por los caminos de la Providencia..."

Lingus
Le bandage terminé, Lingus avait recouvert la belle avec ce qu'il restait du drap tandis que des larmes roulaient sur ses joues, se mêlant au sang qui recouvrait une partie de son visage.
Avant de rabattre le tissu, il avait posé un dernier regard sur le galbe des jambes, brulant d'envie d'y laisser courir ses doigts au gré de ses pulsions.
Il avait serré les poings pour résister à ce désir enivrant puis s'était levé.

Alors qu'il se tenait là, ne parvenant à tourner les talons, Pelirroja avait ouvert les yeux et saisit sa main comme un noyé se raccroche à une bouée.
Ce n'était plus la poigne qui avait malmené ses doigts quelques instants auparavant, Lingus sentit la caresse délicate des doigts sur sa paume.


J'allais chercher vos amis, ils doivent sûrement s'inquiéter de ne plus vous voir.
Mais si vous préférez que je reste... ce sera avec plaisir.
Après tout, ce n'est pas tous les jours que je soigne d'aussi ravissantes blessées!


Il s'assit à côté d'elle et plongea dans son regard. Il aurait voulu lui dire quelque chose comme "si les yeux sont les fenêtres de l'âme, votre âme est d'une beauté sans pareille"...
Mais l'inspiration ne venait pas!


Racontez-moi ce qu'il s'est passé pour que vous soyez ainsi blessée.
J'ai... hum... j'ai un peu perdu le fil des évènements...
Pelirroja
Décidément, cet homme avait le don de glisser des paroles précieuses dans les propos les plus simples, un joyau à l'état brut au milieu des vulgaires pierres qui recouvraient les murs de cet endroit malfamé.
Bien entendu, Pelirroja avait souri à ses mots et l'avait regardé s'asseoir près d'elle ; l'iris azuré de ses yeux avivé par les larmes, son regard n'en était que plus profond et perçant.

Lingus avait alors voulu savoir comment elle avait pu finir dans un tel état. Faut dire qu'entre sa cuisse blessée, sa tempe coupée, ses mains éraflées et sa chevelure flamboyante en pagaille, elle avait l'air d'une sauvageonne revenant d'une lutte à mort entre barbares. Tout en mouillant ses doigts pour faire partir le sang de son visage, elle essaya de se rappeler encore un peu plus l'enchaînement des faits.


Hum... C'est encore très confus... Un vieux bougre a commencé à s'en prendre à une amie... Aveugle, qui plus est ! Et...

La belle rousse parlait d'une voix chantante, éloquente, de celle des grands tragédiens ou comiques, annonçant chaque mot comme une nouvelle épopée à lui seul ! Et cela ne la rendait que plus attendrissante et drôle dans son extravagance.

Et là ! Deux gaillards, allez savoir d'où ils sortaient, les scélérats, nous tombent dessus ! Bim ! Cabrones ! Après... , continua-t-elle, le regard fixant le plancher de bois, concentrée comme pour tenter de se rappeler dans le détail... en vain. Après, je m'suis retrouvée sous une table, la cuisse ensanglantée et... Oh oui ! J'ai manqué de m'faire couper en deux !

Peli relatait des faits d'une grande violence comme si elle avait raconté une histoire pour marmots, avec un naturel époustouflant. Après tout, c'était pas plus farfelu qu'ça ! Tout l'monde manquait de s'faire trancher tous les jours, c'était bien connu ! Aussi, elle poursuivit en toute simplicité, les yeux brillant de fougue.

Et la dernière chose dont j'me souviens ! C'est moi, à califourchon sur un homme, avec mon jupon déchiré, et j'le frappe et j'le frappe ! Encore et encore et...

Son regard s'était teinté d'un sadisme exquis. La jeune femme avait rarement tué de sang-froid, mais elle n'avait jamais regretté ces actes. Pourtant, elle s'arrêta dans son récit et tourna son visage vers Lingus, comme si son regard à lui la rappelait à l'instant présent et l'extirpait de ses souvenirs sanglants. Ajoutant à la candeur qui la caractérisait, Pelirroja sourit allègrement, loin d'être perturbée par le crime qu'elle avait commis.
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"Anda la Pelirroja por los caminos de la Providencia..."

Lingus
Lingus écouta le récit plein de verve de Pelliroja.
Au fil de l'histoire, sa voix vive et chaleureuse, sa fantaisie créatrice lui firent tour à tour froncer les sourcils, écarquiller les yeux et rire aux éclats.
Il buvait tout autant ses paroles que le spectacle de cette volcanique ibère relatant ce qui avait failli lui coûter bien plus qu'une simple entaille.
Tandis qu'elle parlait, ses yeux pétillaient de malice, exerçant sur lui une irrésistible attraction.
Il émanait de chacun de ses gestes un érotisme sauvage, chacune de ses attitudes transpirait d'une sensualité fougueuse qui plongeait Lingus dans le plus délicieux des troubles.

Il se retint de lui demander s'il fallait toujours s'y mettre à trois si l'on voulait qu'elle vous grimpe dessus à califourchon... Non! Elle l'avait dit, elle n'était pas une gourgandine, le trait d'esprit ne l'aurait peut-être pas fait rire...
Au lieu de cela, il lui répondit d'une voix posée une phrase bien mieux tournée. V'là que l'inspiration lui revenait!


Lorsque l'on sait que cela finira mal pour tout le monde, autant y mettre de l'exubérance... plutôt vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton.
Il poursuivit, un sourire en coin.
Si j'osais, je vous dirais que je bénis les maroufles qui ont arraché votre jupon... mais je n'oserais pas! Et puis, j'ai cessé d'bénir à tout va!
Pelirroja
L'allusion au félin fit sourire la Rouquine. Un sourire entremêlé de malice et de complicité. Décidément, cet homme, outre sa présence agréable, savait parler à la créature enfouie dans ses entrailles, et elle aimait c'la.

Voyez-vous donc ! Ma foi, je fus bergère un temps... , dit-elle d'un air déconfit. Mais... imaginez donc le tableau !

Elle tapa sur sa cuisse, comme elle le fait souvent en parlant, sauf que sa cuisse n'était pas dans le même état que "souvent", et au lieu de l'entraîner dans sa verve, le geste bien sot coûta court à ses paroles.
Peli sourit d'un air qui aurait pu vouloir dire "Ha ha, touuut va bien...", alors que sa jambe lui lançait de plus belle, ou bien "Non, non... je n'suis pas blonde...", et c'était la stricte vérité... Mais, on n'le saura pas !

Toujours est-il que la belle rousse attendit un bref moment avant de poursuivre d'une voix assurée.


Pour ma part, je m'suis toujours vue comme une tigresse... ou une panthère... Ça fait pas bon ménage avec les moutons... Mais ces temps-ci, ma peau tachetée se mêle aux lions, dont la compagnie est ma foi fort agréable... De remarquables félins...


Mais alors qu'il aborda le thème de la bénédiction, croyante comme elle l'était, la sauvageonne, elle ne put s'empêcher de lui demander :
Bon et vous, dites-moi... Cette robe de bure, c'est pour dissimuler votre enveloppe charnelle ou pour envelopper votre esprit de ferveur ?
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"Anda la Pelirroja por los caminos de la Providencia..."

BOUM
Lingus
Oh mais je l'imagine le tableau, et fort bien même!
De blancs moutons paissant dans une verte prairie, et vous... veillant sur ces p'tits veinards... alanguie dans l'herbe fraiche à l'ombre d'un arbre. Une légère brise vient caresser vos courbes voluptueuses tandis que vous vous abandonnez à la moiteur de l'été... enfin, c'est ainsi que je le vois moi.

Mais pour en revenir à nos moutons, cette robe de bure n'est qu'une relique, un vestige d'une vie passée.
Je la conserve pour plusieurs raisons. Elle me rappelle ce que je fus, une sorte de pensum... Et puis, pour le prix qu'elle m'a coûté, il serait regrettable de la jeter! Qu'aurais-je alors à offrir pour couvrir les charmantes demoiselles dénudées qui se jettent dans mes bras?

Sur ces mots, Lingus ressenti un formidable choc parcourir tout son corps, oppresser sa poitrine. Ses oreilles se mirent à bourdonner et il lui sembla que le sol tremblait sous ses pieds.
Il avait entendu des amoureux transis parler de "coup de foudre", c'était donc cela! Coup de foudre à grand renfort de tonnerre!
Le souffle de la déflagration l'avait projeté contre la belle rousse et leurs lèvres se frôlèrent.
Pelirroja
Le tableau dépeint par Lingus, elle se l'imaginait elle aussi parce qu'au fond, c'était la stricte réalité des choses... C'était pour elle une époque paisible au charme bucolique, comparée à la vie qu'elle menait aujourd'hui.
Puis, il lui expliqua que la robe de bure qu'elle portait à présent sur le dos était un vestige du passé, un petit rien...de rien du tout, mais qui lui permettait de ne jamais oublier l'homme qu'il avait été... Quelle femme avait-elle été... ? Dans son cas, mieux vaut l'oublier...

Alors qu'il la taquinait une fois de plus, l'accusant de s'être jetée dans ses bras, un grondement se fit entendre, un grondement sourd comme étouffé par les murs de pierre, mais qui ne tarda pas à faire trembler le sol en de violentes secousses. Sous le coup de la déflagration, Lingus fut projeté contre Peli, frôlant ses lèvres pulpeuses, tandis qu'elle bascula en arrière sur la couche, l'entraînant avec elle, et dégringola sur le plancher.

Ainsi allongée sur le sol, Lingus étalé sur elle, la belle rousse n'eut pas besoin de moultes réflexions pour savoir à quoi - ou plutôt à qui - était due cette explosion... Mais ses pensées vagabondèrent vers une autre réalité : le visage de cet homme était à présent à quelques centimètres du sien et Peli ne parvenait à détourner son regard du sien. Sa poitrine se souleva alors que l'air encore sain pénétrait dans ses poumons.

Le nuage de souffre ne se fit point attendre et le doux visage de Lingus s'embrumait, attisant un désir jusque-là enfoui. Ne point le voir, deviner son regard et le sentir contre elle, c'était là un jeu bien plus exaltant. Aussi, Peli posa une main délicate sur sa nuque, l'attirant doucement vers elle, jusqu'à sentir le bout de son nez contre le sien.


Lingus... No puedo más.... , murmura-t-elle, haletante, d'une voix à la fois douce et passionnée, alors qu'elle laissa glisser sa main de son cou à sa joue et vint poser l'autre dans le creux de ses reins.
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"Anda la Pelirroja por los caminos de la Providencia..."

Lingus
Le monde autour d'eux n'était plus qu'un tourbillon.
Les murs, la couche, la chevelure aux reflets cuivrés, tout cela tournait autour de Lingus en une danse folle.
Le seul point qui demeurait fixe dans ce tumulte étaient les yeux bleus, il s'y raccrocha.

Puis l'obscurité l'engloutit, les chandelles avaient été soufflées, la fumée et la poussière les recouvraient.
Il était au bord de la suffocation, mais il ne mit pas cela sur le compte de l'odeur de poudre dont l'air était empli.
Il crut que cela était dû au désir brulant que la troublante ibère avait éveillé en lui.

Il sentit la poitrine de Pelirroja se soulever sous lui, son souffle haletant dans son cou.
D'une main, elle l'attira vers sa bouche gourmande, l'autre glissant dans son dos.


Porque resistir a una tentación tan dulce?

Mais cette question n'attendait aucune réponse. Joignant le geste à la parole, Lingus embrassa la bouche charnue qui s'offrait à la conquête.
Lentement d'abord, effleurant à peine les lèvres du bout de sa langue, tel les fauves qui se jaugent avant le combat.

Puis il passa un bras sous son dos, enserra sa taille pour accentuer la force de leur étreinte. Leurs corps ainsi étroitement liés, il laissa libre cours à la passion qui enflammait ses sens.
Il baisa les lèvres douces et pleines avec plus de férocité qu'il n'en avait jamais mis dans un combat, allant jusqu'à les mordre.
Pelirroja
Entendre les douces sonorités du castillan dans sa voix ne faisait qu'aviver cette féroce envie de lui, mais elle ne put l'exprimer, devancée par le désir incontrôlable de Lingus. Déjà sa langue douce glissait le long de ses lèvres entrouvertes, tandis que les yeux de la Rouquine plongeaient avec une intensité exacerbée dans ceux de son amant.

La belle sentit alors ses reins se cambrer sous l'étreinte de Lingus et, bien que sa main ne pouvait toucher sa peau de pêche, cachée sous la robe de bure, ce simple contact provoqua en elle une vague de frissons qui parcourut son corps tout entier. Peli remonta sa main le long de son dos pour empoigner fermement sa nuque, tandis que ses baisers devenaient plus fougueux, et même sauvages, au point de mordre ses lèvres.

La fumée s'épaississait et la danse animale de ces deux corps enlacés faisait tournoyer la poussière noire en rondes majestueuses. Les doigts fins de la belle rousse se perdait dans la chevelure noire de jais de Lingus, la fouillant avec passion. Sa cuisse blessée vint se nicher contre la hanche de son amant, relevant avec elle la robe de bure. Grisée par le souffre et le corps brûlant de cet homme tant désiré, Peli ne ressentait plus la douleur de ses plaies ; elle ne ressentait que cette envie irrépressible de lui, une envie si forte qu'elle en devenait étouffante.

La Rouquine détourna le visage, la chevelure étalée en tentacules flamboyantes sur le plancher poudreux, offrant à Lingus la peau délicate de son cou, et murmura à son oreille :
Tengo ganas de tí... , avant d'embrasser doucement sa pommette...
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"Anda la Pelirroja por los caminos de la Providencia..."

Lingus
Dans un suave castillan, Pelirroja lui murmura son désir à l'oreille alors qu'il enfouissait son visage au creux du cou palpitant de la rousse.
Ce fut à peine si Lingus l'entendit, son attention étant accaparée par d'autres sens que l'ouïe.
Le toucher, par la peau veloutée qui glissait sous ses doigts en remontant le long de la cuisse nue. L'odorat, par les effluves musquées dont il s'enivrait, le nez plongé dans sa chevelure. Et le goût, celui de la sueur et du sang sur ses lèvres et sa langue quand il embrassa son cou, ses joues.

Elle se cabrait sous les caresses fougueuses, son bassin ondulant lascivement. Une jambe remontée dans son dos, Pelirroja l'attirait contre elle, le pressant contre la chaleur de son ventre.
Lingus ne lui répondit pas mais ses gestes parlaient pour lui, il planta ses ongles dans la peau tendre au creux des reins, mordit le lobe de l'oreille.

Ils auraient pu poursuivre longtemps cette étreinte charnelle, animale. Le temps n'existait plus, Lingus en avait perdu toute notion, seul le désir sauvage occupait son esprit.
Il fut pourtant tiré de cette transe érotique par la chute sur son crâne d'un caillou, des fragment de la paroi commençaient à pleuvoir sur eux.

Il releva la tête et regarda autour de lui, dans la pénombre de ce coin reculé de la grotte, il distingua enfin la pluie de débris, les volutes de poussière et le désordre général.
Il lui manquait quelque chose dans la chronologie des évènements mais il ne savait quoi, hébété comme un ivrogne qui se réveille dans un fossé sans savoir comment il a atterrit là, il bafouilla une question.


Que s'est-il... quoi... hein?
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