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Baptême d'Enosh

kamazone
Kamazone regardait la jeune Dame qui semblait s'être trompée de porte entrer. Son air enjouée était fort plaisant. Mais ce qui la surprit le plus, c'est l'effet qu'elle avait provoqué sur Enosch...celui ci semblait perdu depuis que la Damoiselle avait franchi le seuil de l'abbatiale.

Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, l'homme à ses côtés lui parla:



Citation:
Ravi de rencontrer une amie de Enosh, lui dit-il pour lier la conversation. J'ignorais que le jeune puceau avait de si belles connaissances. Je me nomme Boulgrouche-Heineken Kronembourg...


Les derniers mots prononcés lui confirmèrent qu'elle était bien en présence de celui qu'elle pensait.

Convaincue qu'elle ne pourrait récupérer le moinillon durant la cérémonie, elle choisi donc de ne pas rester mourrir d'ennuie dans l'église, et d'utiliser son temps à des fins plus utiles.

Kronembourg semblait sous son charme, autant en profiter. C'est donc de son air le plus coquin qu'elle dit dans l'oreille de Kro


- Enchantée Messire Boulgrouche-Heineken Kronembourg, je suis Kama, de Bourgogne.


Celui ci paraissait ne pas entendre distinctement ce qu'elle lui disait. Elle lui fit donc un petit signe lui indiquant la sortie, et lui proposa de la suivre à l'extérieur, afin de pouvoir parler plus fort.

Relevant sa houpelande d'un geste gracieux (surtout en laissant apparaître une grande partie de ses graciles mollets), elle lui tendit le bras afin que celui l'accompagne.
Kronembourg
La jeune femme semblait absorbée par quelque chose, l'observation d'une autre femme assez bourgeoise - trop, de l'avis de Kro qui n'avait aucun goût pour l'élégance marquée et les femmes de distinction appartenant à la très haute société.
Ces Dames là, Kro savait qu'il n'avait aucune chance avec elles. Elles n'étaient pas de celles à supporter les bégayements de leurs hommes saouls qui rentraient tard des Tavernes, les bottes crottées et la nuque encore marquée par les parfums et les morsures des filles de joie auprès desquelles ils avaient ruinés leurs paies.

Que de souvenirs délicieusement obscènes, d'ailleurs, dans les arrières-salles des Tavernes... cela faisait un bon moment que Kro ne s'y était pas rendu : Paradoxalement, c'était depuis l'assassinat de sa Luciona bien aimée, comme si sa vie de débauché avait perdu tout intérêt depuis que sa femme n'était plus là pour être leurrée.
Lui-même avait perdu toute envie de batifoler et d'ailleurs, aucune femme ne lui inspirait l'envie de se rouler dans la fange à nouveau.


La belle étrangère, pourtant, ne le laissait pas indifférent. Oh, elle serait certainement beaucoup trop exigeante et intelligente pour lui mais elle était agréable au regard, ce qui suffisait largement à Kro.
Il en fut définitivement convaincu lorsque cette dernière se pencha gracieusement vers lui pour lui murmurer :


- Enchantée Messire Boulgrouche-Heineken Kronembourg, je suis Kama, de Bourgogne.

Kro n'avait pas tout entendu mais ses sens étaient très réceptifs aux charmes de la Dame, il sentit même son coeur s'emballer un court instant lorsqu'il observa ses lèvres charnues qui semblaient, dans un fin sourire, révéler un tempérament de coquine.
Enosh savait décidément s'entourer de très belles femmes, le galopin.

L'inconnue lui fit un petit signe afin de lui indiquer la sortie : Une aubaine pour Kro qui n'avait cessé de ronfler depuis le début de la cérémonie.
Aussi, lorsqu'elle releva sa houppelande afin de lui offrir l'honneur de se laisser prendre le bras, il s'estima être le plus chanceux du monde.

Il sortit ainsi à ses côtés, sourire béat aux lèvres, obsédé par la vue des mollets que la belle avait malencontreusement laissé entrevoir, l'espace d'une seconde.
kamazone
La scène était des plus touchante vue par un observateur non averti.

Une jeune femme aux cheveux de jaie, vêtue d'une houppelande blanche et d'un bustier bleu, celui ci rappelant le bleu profond de ses yeux, sort de l'abbatiale,sa main posée sur le bras d'un soldat en pleine force de l'âge. Un rayon de soleil éclaire leur sortie sur le perron, tous deux ont le visage illuminé d'un sourire. Il s'en faudrait de peu pour que les oiseaux se mettent à gazouiller pour donner la dernière note romantique à cette vision de douce harmonie. Quelques papillons virevoltants autour d'eux auraient aussi convenu..mais ce n'était pas la saison. Nous nous contenterons donc des canards sauvages volant par milliers en direction des terres chaudes plus au Sud, c'est déjà très joli et correspond bien à la période automnale.

La représentation idylique du couple d'amoureux sortant d'une rencontre avec le prêtre en vue de leur prochain mariage.

Mais cela, je le répète, est la vision non avertie, celle d'un stupide pigeon par exemple.

La réalité est bien souvent trompeuse...voire même très trompeuse.

Tout séparait les deux personnages. Le loup et l'agneau en somme...sans vraiment savoir qui était le Loup et qui était l'Agneau.

Kama, la brigande, et Kro, le soldat de l'OST de Guyenne.

Kama, l'amie de Cicatrice, et Kro, son assassin, mais cela elle ne le savait pas.

Seul leur profond ennui face aux bondieuseries et leur violence latente semblait être un point commun...plutôt léger.

Kamazone s'arrêta quelques instants devant la porte, observant le domaine de Noirlac dans son ensemble. Elle vit dans un coin reculé ce qui semblait être un potager. Cet endroit serait à l'abri des regards indiscrets.

Lâchant le bras de Kro, elle soulèva légèrement sa houppelande et commenca à s'enfuir en courant, laissant Kro pantois. Après quelques secondes de courses, elle stoppa et se retourna en riant vers lui, très enfantine


-HEYYYYYYY SOLDAT ! ON VOUS ENTRAINE TOUJOURS A L'OST OU VOUS PASSEZ VOTRE TEMPS A BOIRE? lui lança t'elle, joueuse. SAURIEZ VOUS RATTRAPER UNE JEUNE DAME AGILE?

Elle repartit en courant vers
vers le potager
Kronembourg
Kro sortit au bras de la belle, ayant encore peine à réaliser toute la chance qu'il avait en cet instant précis :
Se rendre au baptême d'un ami davantage par fidélité envers lui que par attirance pour les bondieuseries dont, heureusement les chants et les prières lui avaient été épargnés grace à sa surdité, rencontrer une femme aussi belle que mystérieuse de façon fortuite, et avoir le bonheur de pouvoir s'éclipser avec elle avant la fin de ce baptême abrutissant.

Lorsque la porte s'ouvrit devant eux et qu'il vit que quelques rayons de soleil illuminaient tout le domaine de Noirlac ( et pas dégueu le domaine, pour des moinillons pauvres ! ), il se surprit un instant à douter de la réelle existence du très-haut.
Tout le paysage semblait si beau autour de lui et la présence de sa partenaire lui était si envoûtante que seul un être divin pouvait avoir créé une situation aussi idyllique.
Cependant il chassa très vite cette idée.


* C'est des conneries Kro. Te laisse pas avoir par les crédos de ces demeurés de curetons *

Soudain le bras de la douce se déroba. Elle s'éloigna de quelques pas, sourire mutin aux lèvres, et se mit à lui parler avec un air de défi captivant.

-HEYYYYYYY SOLDAT ! ON VOUS ENTRAINE TOUJOURS A L'OST OU VOUS PASSEZ VOTRE TEMPS A BOIRE? lui lança t'elle, joueuse. SAURIEZ VOUS RATTRAPER UNE JEUNE DAME AGILE?

Kro resta comme un idiot dans un premier temps, regardant la Belle courir gracieusement, sa houppelande blanche légèrement relevée telle celle d'un ange espiègle qui souhaiterait s'amuser un peu.
Kro adorait ce genre de femmes, l'invitation à jouer lui plut. Il se lança à sa poursuite en riant et courut jusqu'au potager.
Isabel_de_mendoza
Le jeune novice chantait lorsqu’une fausse note fit bondir son cœur.

Lui !!! Enosch…. Son Enoch… Celui qui avec son sourire avec éclairé le sombre chemin de sa vie… Celui qui avait transpercé son chat, puis, son rossignol, puis la vache Mauricette, avec ses flèches maladroites chargées de lettres d’amour.

Les souvenirs heureux laissèrent place au gout amer du chagrin… Père refusant cet amour. Mariage forcé… Départ de son époux à la guerre avant la nuit de noces… Deuil… Perte des biens… Fuite…. Tout se mélangeait dans sa tête comme un bateau en parchemin dans un tourbillon…

Elle croyait qu’il avait été condamné à mort. Mais il était là, devant… Leurs regards se croisèrent un instant et elle sut qu’il l’avait reconnue… Puis il se tourna et continua son chant.

Isabel comprit alors que ce n’était que de l’eau qui avait coulé, qu’il serait à toujours son premier et unique amour… mais que maintenant il avait choisie sa voie et elle ne devait pas s’interposer entre le Très Haut et Enosch…
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Eloin
La jeune femme entrée dans l'abbatiale semblait estre une connaissance d'Enosh, mais elle n'y presta guère attention. Ce qui retenait son regard, c'était l'éloignement de deux personnes formant un couple atypique. Le soldat Kronembourg, rétif à toute idée de communion ou d'entrée dans la communauté aristotélicienne. Enfin, c'était ce qu'elle en avait déduit le jour ou elle l'avait rencontré dans le potager. Ce fameux jour ou il avait pris leur lieu de culture pour un cimetière de brigands ! Elle avait failli en mourir de stupeur, heureusement que la jeune Naeven et la chambellan Malicia étaient avec elle, sinon elle aurait défailli sur place...
La femme l'accompagnant retint son attention un long moment. Elle ne se souvenait pas de l'avoir vu errer dans les couloirs de l'abbaye, et ne se rappelait pas non plus avoir vu son nom dans la crypte des novices, ou dans la salle des demandes d'enseignements. Il faudrait qu'elle se renseigne après la messe...
Mais, alors qu'elle s'apprestait à lire le livre douzième de la vita de Christos, elle remarqua que la dame ayant fait réagir Enosh semblait elle aussi perdue dans ses souvenirs. Et la lueur qui éclaira ses yeux, malgré la distance entre les deux femmes, la fit frémir. De l'affection... Cette femme avait été proche d'Enosh, par le passé. Coïncidence que deux personnes s'étant aimées se retrouvent au seing d'une abbaye, le jour mesme ou Enosh entre dans la communauté aristotélicienne par le baptesme ? Ou volonté de l'un des deux ? Non, elle ne pouvait y croire. La jeune femme avait l'air trop perdue pour savoir qu'elle retrouverait le jeune aspirant icelieu...

Sortant de ses pensées, Eloin s'avança au devant de l'autel, à queqlues pas d'Enosh, et déclara, espérant détourner l'attention des deux jeunes gens vers l'écoute du Très Haut.


Je vais vous lire un passage de la vie de Christos, mes frères, mes soeurs.

Citation:
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Christos, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia t’il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pêcheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir et sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :
" Seigneur, daigne laver cet homme de ses pêché, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "


Cet homme a donc accepté et confié ses pêchés, et Christos les luy a pardonné. Prenez exemple sur nostre prophète, sachez pardonnez à ceux qui viennent humblement vous exposer leurs erreurs...
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frère roger
Le vieux roger passa un bon moment dans l'abbatiale pour féliciter les nouveaux venus & les encourager chaleureusement à continuer sur la voie de Dieu et de l'Eglise.
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Eloin
Le frère recteur étant revenu de son voyage, Eloin prit de l'eau dans le baptistère et la versa sur le front de Enosh en récitant ces paroles

Enosh, avec la bénédiction de Dieu et de la Sainte Église Aristotélicienne Apostolique et Romaine, une seule et indivisible, je te baptise, au nom du Père, de Christos et d'Aristote. Puisse Aristote te guider dans ta vie et Dieu te protèger.

Cher ami, vous voici Aristotélicien à part entière. Voici tout d’abord une bougie allumée, symbole de vostre repentance et de vostre âme purifiée par ce baptesme.



Voici également une médaille que vous pouvez portez (avatar) ou bien mettre dans votre signature pour montrer votre appartenance à l’Église Aristotélicienne.
Le tampon pour signer des actes officiels, ou seulement pour le mettre dans votre signature.


Médaille bénite :


Tampon du croyant :


Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, Christos et Aristote

Allez dans la paix et l’amitié aristotélicienne


Eloin sourit à Enosh qui vivait ses premiers instants en tant que membre de la communauté aristotélicienne, en souhaitant vivement qu'il continue dans la voie cistercienne. Elle sentait qu'il avait en luy une grande foy qui ne demandait qu'à estre révelée au grand monde... chant. Pour terminer les fidèles sortirent tous joyeux de l'abbatiale, chacun retournant à ses occupations habituelles.
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neocor
Soeur Eloin avait été méritante... Pouvoir mener un Baptême dans des circonstances pareilles relevait de l'exploit !

En bon Définiteur, il allait devoir veiller à ce que l'on ne s'éloigne point trop du Dogme et du Droit Canon... A moins que le Vieux, Lui, Neocor, ne fût complètement dépassé...
Enosch
Il faut dire que Sœur Eloin avait été des plus remarquables pendant le déroulement de ce baptême. Enosch avait réussit à se concentrer à nouveau sur la cérémonie, alors que même Kronembourg était sortit de l’abbatiale au beau milieu du prêche sur le pardon.

*arff va falloir vraiment que l’on s’explique tous les deux*

Mais Enosch avait beaucoup d’autres choses en tête.

-Sœur Eloin je tenais à vous remercier pour cette belle cérémonie ! J’essayerai de me montrer digne de mon choix d’appartenir à la communauté aristotélicienne. Si vous le permettez je vais aller me recueillir quelques instants au coeur de l’abbatiale et prier.

Oh oui, prier, car des épreuves encore, il restait à en affronter et Enosch alors adressa tout son amour au créateur. Espérant que celui-ci ne lui en avait pas envoyé de trop grandes !

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ABSENT DE L'ABBAYE PENDANT LE MOIS DE MAI
(voir sophie_ancée pour toutes questions importantes)
frère roger
Le vieux roger félicita à la fois l'officiante Dame Eloin pour la qualité de sa cérémonie & le novice enosch pour son entrée dans la grande famille aristotélicienne. Il ajouta en plus ceci :

Bravo à vous deux les amiches, vous avez été parfait. J'adore quand un plan se déroule sans accroc.
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