Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] C'est une très jolie dague...que vous avez là !

Charlyelle
Elle a déplié ses jambes, offrant la plante de ses pieds à la chaleur et au crépitement des braises. Elle s'est laissé couler prenant simplement appui sur ses avant-bras. Puis elle l'observe évoluer. Les ivoires viennent mordiller l'intérieur de la chair de ses joues lorsqu'elle le voit, instant fugace, de dos, nu. Déjà il a passé une chainse, mais l'homme est beau. Cela ne lui a pas échappé.
Elle le suit des yeux, et caresse alors du regard la dague qui lui apparait soudain. Si seulement il savait ce qu'elle représente à ses yeux, peut-être ne la lui rendrait-il pas si aisément. Mais dans l'immédiat, elle repose sur la cheminée. Elle s'en contente la Kallipare.

Sensation de bien-être qui l'envahit. Chaleur bienfaisante et peu à peu, les vilains frissons se font plus rares pour cesser leur funeste danse. Le corps se fait doucement lascif, empli de cette grâce naturelle dont elle n'a même pas conscience. Vingt-trois années et un seul homme dans sa vie suivi de deux années d'abstinence totalement voulues par la jeune femme. Comment se contenter de rien quand on a connu le subliminal, une passion sans commune mesure aucune. Charlyelle n'est pas de ces femmes qui vont se perdre dans les bras d'un homme différent chaque nuit ou quand l'envie leur prend. Oh non ! Elle n'est pas de celles qui usent d'artifices ou de ruse pour avoir l'homme qu'elles désirent sur un moment.
Mais elle est du genre à donner, quand elle le fait, le meilleur et parfois le pire de ce qui émane d'elle. C'est inconscient et pourtant inné chez la jeune femme. Cet homme là, il porte en lui ce dont elle a désespérément besoin.

Elle pourrait lui dire tant de choses. Mais elle se tait. La Succube se laisse imprégner par l'atmosphère de l'endroit qui lui sied. Les perles de lune notent alors les doigts qui se portent sur l'arête du nez, équivoque d'un geste qui ne trompe pas la Dentelière qu'elle est. Dentelière des chairs mais aussi Dentelière de l'âme. Bien sûr elle le garde pour elle, nul ne sait, elle ne parle jamais de ce qu'il peut lui être confié.

Et c'est au son du seul crépitement de l'âtre, que la bouche de Judas Gabryel vient chercher la sienne et s'en emparer avec une détermination sans faille. Leurs langues de venir se mêler et s'entremêler. Naturel désarmant que celle de Charlyelle qui vient caresser, qui se dérobe joueuse, pour mieux revenir savourer. C'est bon, c'est doux, tout empreint de sensualité.

Et le typhon qui gronde en son sein n'a pourtant rien de doux lui. Judas Gabryel, sa folie douce ou sa douce folie. Pour une nuit certainement pas, c'est leur seconde. Ils ne se sont rien promis, elle lui a juste dit qu'elle serait là, à l'appel de sa voix.

Mais c'est un tout autre appel qui se dévoile en ce moment même.

Il faut croire que c'était écrit et voila que s'égrennent les prémisces d'un long paraphe à venir.

Continues, ne cesse pas !

_________________
Judas
Il y a eu dans la vie de Judas depuis sa rencontre avec cette femme du nord - appelons-la ainsi - quelques rebondissements. Rebondi, en voilà un terme qui était bien ironique. Mais le destin avait voulu mettre au moment fatidique de sa vie la créature sur sa route. Frayner n'avait même pas lutté. Lutter pour quoi, pour qui? Lutte-t-on contre sa nature profonde? Si le Très Haut avait décidé de la faire entrer en scène un beau soir perdu du coté de Vincennes, amen! Fallait-il seulement que l'insatiable fasse mine d'avoir ventre plein? Non. C'est non sans une certaine fatalité, plutôt cynique, que le seigneur de Courceriers avait laissé l'avenir prendre une tournure sur laquelle il n'avait pas d'emprise.

Il faudrait lui dire tout de même... Il faudrait lui dire la possession, la jalousie. Il faudrait lui dire toutes les closes cachées qu'elle signe et scelle en s'offrant à lui. Il faudrait lui dire que Frayner n'a pas encore allumé un feu qu'il n'ait détruit. Lorsqu'il devient gentil, indifférent et moins curieux c'est que déjà ses yeux ne brillent que pour une autre, c'est que déjà il n'aime plus. Ou qu'il délaisse, plus fort qu'il a voulu.

Il l'a compris, Charlyelle vient au moment de sa vie où il a besoin de cette représentation des possibles. Mais a-t-elle compris, elle, la complexité terrible du schéma dans lequel elle venait se greffer? Non, bien sûr que non. C'est ainsi qu'il avait eu Roide, c'est ainsi qu'il avait aimé en piéger tant. Une main pour caresser, une main pour battre, et cette bouche... Cette bouche qui encense, qui magnifie et qui promet tant! Cette menteuse.

Happé par la réceptivité de la jeune Dentelière le trentenaire se sent pousser des griffes. Comment peut-il en être autrement. La senestre vient enserrer le menton d'une poigne ferme, déjà son âme saccage. L'envie est abrupte, quoi qu'ayant été latente, c'est le retour de Judas depuis deux longs mois la tête sous l'eau. La remontée à la surface est fantastique. L'on se rend compte que là haut, entre mer et terre c'est le déchainement des éléments. De toute façon c'est de sa faute, c'est de chez elle de jouer avec tout cela. Il la veut, il a faim, et il ne compte rien laisser à personne. Personne.

L'autre main, cette complice de toute heure annexe les hanches, Frayner a besoin de sentir, de posséder. Viens là, viens, je ne te ferai pas de mal. Pas de mal dont tu dois avoir peur. Le foulard est agrippé, tiré, malmené et défait à la hâte, il ne doit y avoir aucun mur sur sa route, le satrape est un téméraire linéaire. Le corset a été deviné plus tenace, aussi ne prend-il pas la peine de s'amuser à jouer de ses liens. Les marionnettistes ont cette patience qui lui fait défaut. D'un geste sec il tire sur son devant, découvrant deux monts qu'il mord précieusement. La dentelière aura sans doute assez de talent pour coudre ce qui a été décousu...

_________________

Vive le Roy !
Charlyelle
Qu'il neige sur ma vie, gèle dans mon coeur,
Tombent les pluies, rien ne me fait peur
Loin d'ici, loin des douleurs,
Je sais où ressusciter, je sais où aller..

"Je sais où aller-Patrick Fiory"



Divine morsure, divine torture. C'est donc ça revivre. Oh oui Judas Gabryel vas y mords plus fort encore ! Tu n'as aucune idée du typhon que tu es en train de réveiller en Elle. Le simple geste de lui avoir arraché son corset, éveillait en la brune un frisson d'excitation et l'esprit était rudement épris par ces gestes intentionnels. Gémissement de bonheur étouffé dans un souffle.
Adrénaline qui pourrait affermir bien d'autres gestes tout aussi alléchants. Profiter de cette remontée de vie et la profiler autrement, à autrui, à Lui qui en avait besoin tout autant qu'elle.
Et l'Ecossaise le regardait, toujours appuyée sur ses coudes, les cheveux quelque peu entremêlés par cette fougue qui émanait de lui. Elle se mordit doucement la lèvre, à peine découvrir cet homme et se trouver dans cette sensation de désir extrême pourtant. Tête qui se penche en arrière et gorge qui s'offre, involontairement provocante, sous l'Idyllique morsure des crocs masculins.
Sais-tu seulement Judas Gabryel, les gènes ancestrales que porte en elle la Pallikari ? Non tu n'en sais rien, mais tu vas l'apprendre.
Tu ne sais rien d'elle.
Tu ne sais pas qu'elle fut le jouet d'un homme cruel et froid durant de longs mois. Elle saurait même te dire exactement le nombre de mois, de semaines et de jours.
Tu ne sais pas qu'il aimait les femmes et qu'elle l'acceptait. Tu ne sais rien de toutes les fois où il l'a délaissée pour revenir pourtant à chaque fois vers elle. Tu ignores l'humiliation qu'elle a subi et la raison pour laquelle ce corps que tu t'apprêtes aujourd'hui à posséder s'est refusé durant deux années à toute tentation. Non tu ignores tout cela, comme tu ignores encore que c'est grâce à toi qu'elle revit en ce moment même. Il faudra qu'elle le lui raconte peut-être.

Lame de fond d'un typhon en perdition qui se forme sous cette main qui vient prendre possession de sa hanche. Et ce n'est que le commencement...

_________________
Judas
    [ Liar. Fucking Liar.* ]



Quel est le plus important. Le mensonge des mots ou celui du corps? L'un est facile, l'autre est impossible. Les narines soufflent dans le cou comme la beste qui a chaud, qu'on éprouve. Il faut se rassasier, se désaltérer, se sustenter. Canines audacieuses taquinant la tendreté de cette peau, de cette gorge qui semble gronder des encore silencieux. Un mouvement et il l'enserre de ses cuisses, qu'il est bon de regarder le monde d'en haut... Dire qu'il a là entre ses mains, chevauchée , une belle jument serait un euphémisme... On n'euphémise pas le désir. A sa merci la jeune femme n'en parait que plus belle, se pencher sur elle pour en dévorer les jolis fruits n'est pas une besogne, c'est un honneur. Tout ce qui point érigé est pincé, gouté, vaguement malmené. On a beau dire, les hommes ne sont que des enfants qui l'ont oublié. Sein nourricier flatté ce sont les mains qui viennent chercher leur comparses, les emprisonne encore au dessus des épaules tandis que les lèvres s'emparent des sensibles oreilles. Tant de choses à dire, à taire.

Ecoute.

Les prémices ne font que tirailler, repousser le brut dessein. Prendre ce qui lui revient, ce qu'il a laissé au pas de la porte la dernière fois. Il n'est pas bon se faire trop longtemps du mal, enfin parfois. Il dégage ses jambes, les ramène contre ses flancs en chassant un pan de chaisne qui s'interpose. Le fol. Là dessous voilà l'impatient qui n'attend plus, Frayner s'immisce entre les cuisses dans un grognement rageur. Sensation formidable que de posséder. Toute sa frustration s'est changée en ardeur, en brutalité. Car il n'est pas doux, il est cavalier, mais il sent qu'elle ne lui en tiendra pas rigueur. Ses assauts sont désordonnés, c'est ainsi que l'on aime! Loin du protocole, à coté de sa couche, sans demander la permission. On s'use les genoux à s'aimer comme des animaux, oui mais... Elle pourra bien le blâmer de tout, jamais elle ne pourra lui reprocher d'avoir simulé son désir.


* Menteur. Foutu menteur.
_________________

Vive le Roy !
Charlyelle
Un soupir de non-convenance qui s'éteint rapidement en sentant leur corps s'unir. La violence gratuite se déchaînait maintenant, dans ses deux corps dont le sien, trop longuement réprimé, par une valse qui n'avait rien de sensuel. La bestialité de deux êtres s'offrant l'une à l'autre, portée par le simple désir au plus naturel.
Contact de la peau féminine pourtant si douce, contrastant à la rudesse de ses assauts, étreinte déchainée qui ne fit qu'accroitre ses élans sur cette intimité réceptive. Et deux mains impatientes viennent alors s'attaquer à la chainse, car si le Satrape sait en découdre, elle aussi a le don pour déchirer ce qui peut l'être. Avide de sentir sa peau contre la sienne. De laisser ses empreintes et de griffer en douceur ce dos qu'elle sent se mouvoir en rythme sous ses mains.

Coups après coups, plaintes sur plaintes, respiration écourtées, sifflement, déhanchement, buttage en règle de ses cuisses fermes qui se donnait à l'amener dans des confins de sauvageries barbares. Les jambes de gazelle viennent alors étreindre les reins qui se creusent, amplifiant encore cette sauvage mais divine épopée.

Le déchaînement des éléments, typhon tourbillonnant qui les fait danser, avec l'excitation qu'elle avait ressenti lorsque les mains de Judas Gabryel avaient tenues les siennes captives, juste avant de tracer son profond chemin en elle, s'avérait délicieux à un point où la Succube n'arrivait plus à maintenir la plainte rauque de plaisir qui s'élevait du fond de sa gorge.

Chaque coups de reins ne faisant que surpasser le précédent de son envie, dans sa fougue, dans sa profondeur, mêlant le paradoxe de la malmener et pourtant lui apporter grand bien, et le délice était conjoint mais pas consommé, elle n'avait pas encore atteint le point de non retour.
Elle était victime consentante entre ses bras. Elle lui faisait confiance, oh l'une de ces confiances loin d'être aveugle, évidemment qu'elle savait ce qu'elle faisait, mais c'est par choix qu'elle lui accordait cette confiance. Charlyelle arborait une expression espiègle, une invitation à la surprendre, à faire d’elle ce que le Satrape voulait, à lui donner ce dont elle avait besoin.

Puis dans un souffle, ses premiers mots, nichés dans son oreille.


"-Raconte moi… "

_________________
Judas
Elle est belle quand elle aime Charlyelle. D'une de ces beauté qu'on ne peut pas voir du perron, non. Il faut entrer et pencher la tête, être attentif surtout. Une main sous sa tête pour ne pas que la dureté du sol ne l'éprouve, c'est un geste anodin mais significatif tout de même. Protéger ce que l'on aime. Ou s'autoriser seul ayant le droit de l'éprouver.

Combien de temps l'aima t-il ainsi? On ne sait pas bien, c'est à dire qu'il vient un temps où l'on connaitrait le perron les yeux fermés. C'est lorsque ce temps arrive qu'il est bon de passer par la fenêtre. Frayner s'amuse, chafouin, ses mains viennent enserrer la taille courbe pour que l'envers devienne l'endroit, pour qu'il puisse mordre les omoplates et faire ployer la Dentellière. Mains qui s'allient de chaque coté de la frontière, les fesses sont ramenées contre son bassin, ce dernier ne contrarie pas les lois de l'envie.


Tu es à moi, s'il te plait.


Parce que Judas est paradoxal toujours. Toute cette histoire a un gout de cyprine il est vrai. C'est parce qu'il veut être maitre du Tout Charlyelle qu'il décide de la posséder autrement, plus tendrement. L'église s'indignera, on s'en fout. Aimer au vent contraire, c'est trop délectable pour rester interdit. Après tout il vient de la tutoyer. C'est plus osé que de la... C'est plus que de franchir le perron.


Ne frémit pas ainsi l'Hydresse, personne n'en saura rien. Il n'y aura que toi, que moi, et peut être la garçonnière en témoin.

C'est l'histoire d'un mec...

A qui l'appétit souriait de nouveau. Il força la garde jusqu'à sentir ses jambes essayer de se dérober, jusqu'à ce que l'arrondi séant ne lui inspire plus qu'un summum bien incontrôlable et ne lui arrache plus que des grimaces de bonheur. Des baisers mouches, pas sur la bouche, juste posés sur les fossettes des reins. Non pas sur les lèvres puisque rien ne dure au-dessus de la ceinture. Tous les coups sont permis, il la préfère se donner crue, sans revers ni refus. Le bonheur est en attente entre le sol et le ventre*, et lui homme impatient qui aime et qui prend, dans le râle attendu accorde le salut mérité à son invitée, chez qui il s'est invité.

Jouir d'autrui. Ici et aujourd'hui.


* E. Frégé

_________________

Vive le Roy !
Charlyelle
Charlyelle appartient à cette frange si rare de femmes qui savent apprécier tous les délices de la vie et osent exprimer sans fards les plus tortueuses idées que nourrissent leurs esprits féconds et délivrés des liens de la bien-pensance. Elle ondulait lentement, balançant doucement son bassin dans un mouvement régulier qui soulignait la précision de son éducation. Judas Gabryel voguait au gré des vallons de son corps docile, elle était attentive.

L'oeil du Typhon entraina soudain autour de lui un vent contraire. Un souffle qui fleure bon l'interdit qui ne rebute pas l'Ecossaise, bien au contraire. Une houle énorme déferlait sur ses sens. Et sous ses mains, sous les lèvres de Judas Gabryel qui viennent courir sur ses reins, si sensuels et fragiles, c'est une forte tempête qui s'élève. Les éléments qui les entraînent tous deux se déchainent, et les unissent l'un à l'autre intensément. Vision d'orage, à part nous y' a personne, seul le tonnerre résonne, nous emprisonne, tourbillonne. Ce sont des lames en furie qui ne cessent qu'alors qu'il jouit d'elle mais qu'elle en fait tout autant de lui.
Ouragan celtique qui danse au gré des bienfaits de Judas Gabryel, et qui, bien loin de se défiler, accorde à celui-ci privilège jamais offert auparavant. Chaque fibre de son âme tressaille alors qu'il lui raconte.

Tu es à moi, s'il te plait.

Cela faisait si longtemps. De lui, Autre de l’une qu'elle est à l’Est, qui n’est que l’Ouest d’un autre Est. Elle s'éveille la Dentelière. Il la réveille. Elle se croyait incapable de reboire à des lèvres, figues douces et raisins ruisselants. Judas Gabryel lui fait découvrir le secret des nuits et des matins originels. L'horloge du temps s'est arrêtée, et à eux deux, le Satrape et la Succube composent ensemble une symphonie en regards. Il sera une fois, et plusieurs fois.
Charlyelle s'arrime. Elle est l'autre sans crainte, sans exigence, sans promesse. Consentante, à lui, à ses brasiers, à ses démons, à ses lubies, à ses caprices, à sa tendresse, à ce qu'il est.
Elle se défait de ses futurs imparfaits, de ses passés décomposés, elle le laisse la conjuguer, à tous les temps. Jusqu'à l'accord extrême, l'accord parfait. Le plus que parfait.

Elle est à lui.
Il est son Un, il est son Autre.

Ici et aujourd'hui.

_________________
Judas
Qui ne dit mot consent. Judas baise le creux de cette gorge silencieuse et la mord un peu aussi. Un jour Charlyelle, je te ferai découvrir des jeux que tu ne connais sans doute pas. Mais la vie est pavée de tant de jours qu'il est inutile de se presser. Ce soir je te garde à moi, et j'écoute ton approbation tacite.

Lorsqu'il se redresse c'est une main presque tremblante qui vient chercher là haut sur le lit l'étoffe du draps pour essuyer son visage et son torse, c'est cela, ne plus avoir vingt ans. Croisant le regard de sa compagnie il esquisse un vague sourire. Il l'invite à abandonner la dureté du sol et la porte à deux pas jusqu'à la couche plus accueillante. Prenant place contre elle il retrace les vallées et les pics de sa silhouette d'un index pèlerin, convergeant au coeur des cuisses pour y recueillir l'essence. Salée mais douce, il la porte à sa langue.


Reste ce soir. J'ai des choses à te dire.
_________________

Vive le Roy !
Charlyelle
A gorge mordue, gémissement presqu'inaudible qui s'ensuit. Mais pas de douleur non.
Combien de temps passa? Impossible de le dire. Mais elle reprenait ses sens, et pensait à nouveau.

Sublime. Mieux que n'importe quoi. Elle avait chaud, et haletait un peu tout en l'observant passer le drap le long de son torse et son visage. Les perlées de lune et les sombres se croisent alors qu'il lui adresse un sourire. Comme s'il s'excusait d'avoir ce geste. Néanmoins une vivacité renaissante se lisait dans ses prunelles. Il avait une assez belle gueule, une très belle odeur. Elle le regardait dans les yeux, de manière à ce qui aurait pu forcer un nouveau combat. Elle était sienne. De toute les manières possibles et imaginables certainement pas non, mais elle était sienne tout de même.

Un soupir presque surpris, et Charlyelle revient peu à peu à son état normal. Lorsqu'il se saisit d'elle pour la porter sur la couche, elle n'imprime pas de résistance. Tout comme lorsqu'il vient se coller contre son corps, chose qu'elle ne supporte pas et n'accordait jamais avant. Lui a pris ce droit sur elle, sauf qu'elle est pour l'instant incapable de saisir le pourquoi.
Un index qui dessine et redessine ses courbures et ses déliés. Elle est face à lui, a mêlé ses jambes aux siennes. Et lorsque de son doigt il vient recueillir l'essence à la source, pour s'en repaitre de sa langue, c'est son souffle qu'elle retient et l'une des jambes de gazelle se fait frémissante contre la sienne. Malheureux Judas Gabryel, si seulement tu savais ce que ce geste peut éveiller comme jeux plus ou moins interdits dans l'âme de l'Ecossaise. Elle portait maintenant sa signature sur son corps. Il avait eu ce que nul d'elle n'avait jamais obtenu.

Un pas. Un autre. Puis un autre. Le fouet de sa voix, aspirant sa chaleur, volant son souffle.

Reste ce soir. J'ai des choses à te dire.

Parfois, pour ne pas céder, il faut céder..un peu. Puis ils n'ont pas eu l'occasion encore de vraiment parler.

"- D'accord je reste près de toi ce soir. Je sais écouter tu sais."

Sauvage comme les vents du Nord, elle sait pourtant elle aussi parler lorsqu'elle se sent en confiance, c'est à dire quasiment..si peu.

A toi l'honneur, dis moi tes choses.

_________________
Judas
Frayner se tût un peu, pensa beaucoup. Il fallait être un tant soit peu honnête avec lui même, avant même de l'être avec la dentelière. Il avait envie de la revoir, maintenant qu'ils avaient chacun à leur façon et à leur tour fait un pas l'un envers l'autre. Il avait pu jauger son degré d'attachement potentiel, sa capacité probable à lui être fidèle, et peut-être même docile. Frayner avait mis le temps et retenu ses pulsions afin de se faire une idée de la largeur des épaules de Charlyelle, tranquillement, sans se presser. Il l'avait eue, l'avait appréciée. Il savait mieux que personne percevoir cette façon de s'offrir, la gestuelle d'une femme qui consent, pour une nuit ou pour longtemps. Ce n'était pas faute de les avoir brassées, monnayées, battues, vendues et parfois aimées, à sa manière, telle sa fidèle Iris récemment disparue. La Docile, tel était son surnom connu de tous, appréciée par toute la maisonnée sans doute pour cette patience et cette abnégation sans limites envers Judas, qu'il était certain aucune femme ne se sentait capable de donner et de tenir sur tant de temps. Il avait eu cette intuition lorsqu'il l'avait eue, elle aussi, comme il venait d'avoir Charlyelle. Un ressentiment déjà vu, mais...

Mais Judas avait vieillit. Il n'était plus ce jeune bourgeois impulsif et cruel qu'avait pu servir et supporter l'Iris. Aussi, pour une même approche, sans doute une finalité différente. Il n'avait pas l'intention d'asservir une femme libre comme à l'époque il avait pu s'approprier l'amour et la dévotion d'une esclave qu'il avait sorti du propre cauchemar qu'il avait lui même entretenu, en intermédiaire, pour la garder pour lui seul. Judas s'était calmé, et ses vices sans disparaitre vraiment s'exprimaient de façon moins virulente... Le seigneur était plus réfléchi. Parfois.


Je suis marié.

Oui, voilà. C'était une bonne entrée en la matière, là au creux de l'oreille. En même temps il n'avait jamais enlevé son alliance, la brune l'avait sans doute remarquée. Il la serra plus fort comme pour la retenir, diable savait quelle réaction cette révélation pouvait lui inspirer. Quelque part cette manoeuvre l'agaça. Elle était bien sa vie avant Isaure, il n'avait pas à dissimuler ou à avouer qu'il avait épousé une femme, il n'avait pas à chercher par où commencer où à justifier des absences et des obligations obscures... Il n'avait pas à serrer les bras contre une femme, juste pour se rassurer. Voilà que depuis trois mois il fallait manoeuvrer. Et le faire avec une marge ténue, concernant les résultats possibles... Ha tu sais écouter Dentellière... ha... Hé bien...

ça passe ou ça casse.

_________________

Vive le Roy !
Charlyelle
Entre ses bras, elle redescendait peu à peu, retrouvant ses esprits. On lui aurait prédit cela il y a encore quelques semaines, elle en aurait ri à gorge déployée. Et pourtant. L'impensable venait de se produire et elle était pour le moment incapable d'analyser les tenants et encore moins les aboutissants.
Deux années à se priver volontairement. Pour un homme. Un cavalier fou. Qu'elle avait aimé et haï avec une intensité jamais égalée. Ah si. Son père. Mais c'était différent encore. Passion charnelle entre le Dran et Charlyelle il y avait eu. Mais pas que. Un jeu s'était instauré entre eux. Et il savait y faire. Quand elle avait vu la fourmi, elle avait compris avant que lui même ne comprenne. Mais pourtant quand ils étaient avec l'Hydre et le Jargor à batailler ensemble et qu'il était tombé, elle n'avait pas hésité. C'est elle qui l'avait ramené mourrant, alors qu'elle n'avait qu'une seule envie : le laisser se vider de son sang et crever sur place. Mais elle n'avait pas pu. Et elle l'avait rafistolé. Lui avait sauvé la vie. L'avait veillé durant des semaines. Et dès qu'il était allé mieux, un matin, il s'était carapaté en douce avec la Fourmi. Deux années elle avait enduré cette horreur qu'il lui avait infligée. Et il avait fallu cette rencontre inattendue avec cet homme là pour qu'elle s'affranchisse enfin de l'esclavage de Drannoc. Euthanasié il était . Mais en l'euthanasiant lui, elle avait aussi euthanasié son coeur. Et c'est sans doute pour cela qu'elle fuyait les hommes dès qu'ils s'approchaient de trop près ou qu'elle se faisait menaçante. Seul Mach'avait pu l'approcher d'un peu plus près sans pour autant réussir à obtenir ce qu'il voulait vraiment. Et Machette, elle l'avait compris, s'il était un brigand, il avait de la classe. De cette même classe qu'elle possédait et qui faisait qu'elle ne voulait pas lui laisser espérer quoi que ce soit en vain. Jamais elle ne serait capable désormais d'aimer. Elle était maudite Charlyelle. C'était ainsi, elle avait fini par l'accepter ces deux dernières années et vivait avec.

Jusqu'à cet homme. Jusqu'à Judas Gabryel.

Je suis marié.

Des bras qui la serrent plus fort contre lui. Et les brumes accrochent les sombres. Les fins doigts viennent dessiner ces fines pattes d'oies qu'elle trouve divines chez lui. Elle aime qu'il la serre ainsi.
Bien sûr qu'elle avait vu l'anneau. Elle s'en doutait avant même qu'il ne le lui dise. D'autre se seraient horrifiées, auraient fait une crise, seraient outrées bref, elle n'en sait trop rien mais souvent elle en a croisée de ces donzelles là qui pleurnichaient en taverne sur un amant marié et trop peu scrupuleux pour leur dire avant. Mais en général c'est après qu'on le dit. Ou alors pas du tout, certains ne le disent pas.
Charlyelle laisse ses doigts descendre le long de la joue, jusqu'à glisser jusqu'aux lèvres du Satrape. En remodeler le contour. Tranquillement. Et lui sourire.

Je suis noble.

Cette vérité là vaut bien sa révélation. Faut qu'il encaisse lui aussi la nouvelle. Après viendra le temps des explications. Mais elle avait envie de le revoir. Parce qu'elle sent que c'est ainsi. Et elle le sait depuis cette toute première nuit. Il est maître d'elle désormais. Qu'il soit marié la rassure même. Et oui car jamais il ne pourra se produire ce qui était arrivé avec le Dran.

Tu es marié. Mais encore ?

Tu as commencé ton oeuvre, il faut que tu la termines maintenant Judas Gabryel. Je t'écoute.

Et les lippes viennent déposer leur souffle sur le torse du Satrape avant que d'en savourer la peau du bout de la langue. Et non elle ne le fuit pas. Bien au contraire.

ça passe.


_________________
Judas
Il resta coi. Seul le jeu insidieux de l'estoc de sa langue sur sa poitrine le sortit de sa surprise modeste, Frayner accusa le coup. Noble? Noble comme... Comme noble? Mais alors... Alors, si elle était noble comme lui... Et bien quoi Judas? L'aimerais-tu mieux ou plus? Bien sûr que non. Allez, ferme ta bouche béante et ravale ta surprise, Marie est Noble aussi, et Isaure, et les autres, ça ne t'a pas empêché de... ça ne t'empêche pas d'être toi face à elles. Pour ne pas perturber sa confession et pour ne pas trop y réfléchir plus il ne la crût simplement pas, sans doute trop retranché dans son étroitesse d'esprit et dans son intolérance héréditaire. Quelle noblesse pour l'Hydre, ou encore pour coucher dans une roulotte? Quelle noblesse au lit? Cette femme mentait, mais il le lui pardonnait bien. Judas mentirait encore plus souvent qu'elle. Déglutissant une réponse à celle de Charlyelle il rassembla l'ébauche d'un aveu complet.

Les bras ne libérèrent pas pour autant leur captive, attendant certainement la fin de cet étrange échange, entre le foutre et l'au revoir. Rien ne sert de courir... Les hommes manquent souvent cruellement de poésie au coeur même de leur pensées. Il fourragea du bout de son nez les boucles brunes en échafaudant une suite plausible et moins abrupte. C'est à ce moment là qu'il trouva sa situation la plus insupportable. S'il avait bien quelque chose en horreur c'était de devoir se livrer. Il devait logiquement continuer par l'engeance à venir, là dans la panse de son épouse, mais après quoi? Parler de son mariage sans parler de la Roide? ça n'avait ni queue ni tête, et puis ça lui appartenait tellement... Alors se livrer encore, après tout... Pourquoi, pour qui? Ne venait-il pas d'en dire assez, officiellement le plus important? Peut-être pas, mais le seigneur décida que si, finalement il en avait dejà bien assez dit.

Ne rien se devoir, si ce n'est qu'un spasme de respect mutuel, voilà comment Judas se plaisait à se mentir à chaque relation naissante. Le temps rapportait toujours que si Judas estimait ne rien devoir, il en était tout autre à l'égard de celle qui tenait sa main. Jalousie et possessivité marquaient en finalité une tout autre réalité. Ne rien devoir, réclamer tout. Il baisa le coin du menton, jeune et beau et réclama le plus naturellement du monde comme on formule une prière.

Je veux que tu sois ma maitresse. Et je serai un bon maitre. Sais tu ce que cela implique?

Il aurait été plus correct de privilégier le "J'aimerais" au " Je veux". Mais à trop manquer de franchise, tôt ou tard on perd toute crédibilité. La route de tout apprentissage est longue et nécessite parfois que l'on sache emprunter ses chemins de travers.

_________________

Vive le Roy !
Charlyelle
Noble elle l'était dans ses contrées paternelles. De naissance. De sang. Unique fille de l'un des princes de la Principauté de Valahia. Mais tout son être se refusait à l'être et agissait en totale contradiction. Puis comment une femme qui fut violée et battue presqu'à mort pourrait-elle encore se considérer comme telle. Quant Dran était parti, la brune avait fui de l'Hydre. Et elle était tombée sur deux charognards. Eux aussi avait parlé de faire d'elle leur maîtresse. Ilug l'avait retrouvée et durant de longues semaines avait soigné l'amnésique qu'elle était devenue et remis en état le pauvre corps disloqué, avant que Fernand ne vienne la chercher et ne la ramène "à la maison" comme il disait. Ilug avait oeuvré aussi. Le vieil homme avait retrouvé les deux vils faquins. Quelques heures plus tard, il se disait dans le village le plus proche, qu'on avait ramassé deux hommes castrés et démembrés.
Aujourd'hui, ne restait plus que cette discrète cicatrice sous l'oeil droit qu'elle arborrhait et cette attitude de sauvageonne, toujours sur la défensive, lorsqu'un homme s'approche d'un peu trop près. Puis ces bénéfiques trous noirs de sa mémoire dont elle avait occulté l'horreur de ce qu'elle avait subit. Ici elle n'est que Dentellière et cela lui sied. Et au plus loin est-elle de son père, au plus loin repousse t'elle et fuit-elle l'échéance qu'il a ourdi pour elle.

Il aura sans doute senti le raidissement subit de tout le corps de Charlyelle. Il sera bref. Ces mots ont réveillés l'espace d'un éclair cette peur qu'elle cache en elle depuis ce qu'elle a subit deux années auparavant. Mais elle a appris à vivre avec ce lourd secret et d'un ample mouvement de rein, elle retrouve toute son aura de Cavalière, surplombant le Satrape. Ainsi n'y verra t'il que du feu. Elle est néanmoins surprise par ses paroles. Pourquoi elle et pas une autre.
L'intonation est Prière, les mots sont Ordre.

Une question en tant que réponse. S'il est celui qu'elle pense, il comprendra qu'elle vient d'accepter et de nouer ainsi son destin au sien.

"- Veux-tu être mon maître ?" Et oui je serais ta maîtresse, as-tu seulement idée de ce que cela signifie Judas Gabryel.

Les fines mains ont glissé sur le torse, remontant jusqu'à ses épaules. Le corps nu s'est penché au-dessus du sien, et les perlées de lune de la Succube glissent sur l'homme qui l'encercle toujours de ses bras. Souffle contre souffle, elle attend la muette ou pas approbation.

L'as tu senti toi aussi, ce lien étrange ? Je serais Judas Gabryel, peut-être, la meilleure maîtresse que tu n'aies sans doute jamais eu. Mais cela, seul le temps te l'apprendra.

_________________
Judas
Rue saint Opportune, tout est devenu bien calme. La garçonnière écoute les messes basses de deux amants qui se cherchent sans se découvrir vraiment. La réponse de Charlyelle n'en est pas une, encore un de ces talents de femme que Judas n'apprécie que moyennement. Répondre à une sorte de question par une question, c'est une vilaine manoeuvre. D'autant que celle-là, cette femme là a le don pour déstabiliser notre homme.

Ton maitre?

Judas a été le maitre de beaucoup, mais pas de la façon dont notre Dentelière l'entend. Propriétaire d'âmes, maitre de la traite. Pas un maitre spirituel, charnel, avec ce lien particulier non. Un marchand aux talents aiguisés pour faire le commerce de l'homme. Il comprend que cela n'a rien à voir avec tout cela, ce qu'elle lui demande là. Il lui parle d'être sa maitresse, car après tout, l'Anaon ne veut pas de ce statut, et lui ne fait que se morfondre de cette perte, il lui parle d'être sa maitresse car il y a une place pour tout le monde sur terre. Dans le triangle Judéen il y aurait bien la place pour une épouse, un amour et une maitresse. Ne jamais en avoir assez était une maxime Von Frayner, c'était trop bien connu. Il lui demande d'être la maitresse, elle lui demande d'être le maitre, et toutes ces nuances de mots et de définitions ne peuvent-elles pas s'accorder quelque part? Il pouvait bien être le maitre qu'elle voulait, et elle pourrait tout autant être la maitresse dont il parlait. Ce n'était qu'une question d'accord tacite. N'est jamais plus grand négociant que notre homme, vainqueur de tout pacte, de ruse ou de manipulation. Charlyelle l'aura vite compris.

Je peux l'être, je crois. J'éviterai de demander son avis à mon épouse.

A quoi jouait-il? A remplacer l'Anaon? C'est ce qu'il pensait. Mais l'on n'efface pas d'un revers de main celle qui vous serre le cou.

Il la regarde hissée sur lui, et donne son aval mutique en venant happer les aréoles tendres. La maturité a-t-elle donc toujours besoin de chercher à pactiser avec la jouvence, pour un fallacieux sentiment d'éternité?

_________________

Vive le Roy !
Charlyelle
Je resterai debout quoiqu'il arrive
J'en ai pris des coups mais je me soigne
Des coups de fatigue quand l'amour tombe en panne
De toutes ces flammes j'en sors indemne
Je joues à qui perd gagne
Et j'oublies que tu t'éloignes.
Rien à faire c'est toi qui t'es enfui...
Un jour je serais capable de te regarder
Comme tous ces autres hommes, comme si tout m'était égal.

David Hallyday-rien à faire-



Sa maîtresse.

Elle n'avait jamais été celle de personne. Non. Drannoc, elle avait été la favorite. Les maîtresses c'étaient les autres femmes. Celles qu'il s'offrait les nuits où il ne rentrait pas. Elle s'en cognait de partager tant qu'il lui revenait. Puis elle, il l'avait aimé de manière différente. Oui jusqu'au jour où il en avait suivi une de ses maîtresses.

Langue qui vient s'amuser d'un téton pointilleux et les fines mains celtiques qui viennent se perdre sous le voile judéen. Doigts qui s'imprègnent en douceur dans sa nuque.Légère danse arachnéenne.

En quoi cela consiste t'il d'être une maîtresse, hormis contenter certains besoins ? Judicieuse question à laquelle elle va devoir s'atteler. Pour commencer, n'ayant pas la réponse infuse, elle commencera par rester elle-même. C'est déjà beaucoup.
Et puis finalement, être sa maîtresse peut avoir des avantages. Oui, surtout pour elle, dans sa situation actuelle. Avec tous les gros nuages noirs qui planent au-dessus de sa tête. Qui dit maîtresse dit "souillure"chez elle, tout du moins dans les contrées paternelles où la favorite a bien meilleure presse et avenir.
Alors si elle annonce à son père qu'elle s'est trouvé un amant alors là, par contre, il va s'en étouffer de rage le paternel. Il pourra aussi dire adieu à tous les foutus projets qu'il a dessinés pour elle. Car qui voudrait de la maîtresse d'un homme ? D'un noble ? Elle allait être incasable ! Et voila comment elle allait contrer les projets de Vladislas, Troisième du nom ! Ahhh tu voulais me marier contre mon gré à un sauvage ignare de ta race, tu voulais que ta fille te fabrique un héritier avec le mâle de ta convenance. C'est mort ! J'ai un amant ! Elle s'y voit déjà à l'affronter le paternel.

Slainte Màth* !!Oui je veux être ta maîtresse !

Les frissons sont traitres et lui courrent jusque dans le bas des reins. Puis outre le fait d'avoir trouvé le moyen de se préserver elle de ce qu'elle considère être la folie de son père, il se trouve qu'elle se sent bien là, auprès de lui. Les lippes de mûres s'étirent en un sensuel et doux sourire, alors que les embrumées glissent sur le visage qui la regarde.
Ainsi, il est marié. La brune l'écoute et émet un léger rire, grondement rauque et doux qui monte de sa gorge lorsqu'elle l'entend.

"-Chez mon père, c'est fréquent et toléré tu sais qu'un homme marié prenne maîtresse. Mais l'épouse, c'est surtout la favorite qu'elle ne tolère pas, les maîtresses elle s'en moque, ce n'est rien pour elle.
Peut-être que ton épouse aussi s'en moque que tu prennes maîtresse ? Et tu n'as pas de favorite ?"


Une pause, durant lesquelles les cuisses se resserrent tout en douceur autour des flans masculins alors qu'elle se penche un peu plus sur lui, inclinant la tête avec curiosité.

"-Judas Gabryel, tu m'apprendras à être une bonne maîtresse ?"

Et peut-être aussi à assimiler qu'ici les moeurs sont différentes que de part chez son peuple. Mais cela, elle risque de vite l'apprendre à ses dépens. Car elle est encore bien loin d'imaginer les travers que son père est en train de lui concocter.

Protège-moi Judas Gabryel. Protège moi de moi, de toi, de lui, de nous. Je t'en prie.


*santé ! dans le sens de trinquer
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)