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[RP] Curiosis Aenigmate - Draille des Eleveurs 1

Jessienigma
*Elle est teintée d'une superbe couleur pivoine, de honte ou autre elle ne sait plus vraiment mais elle a bien du mal à s'expliquer sans en dire trop ou trop peu pour être compréhensible. Patt ne semble pas dupe et a un air mi-amusé, mi-sérieux en lui parlant. La mioche écoute ses recommandations en hochant la tête.*

Une chemise propre, c'est noté ...

*Avant de continuer suite à Patt. Il est vrai qu'elle ne disait pas souvent grand chose concernant la vie des autres et la mioche n'en écouta que plus attentivement.*

Plus d'alcool ... et une sage-femme. Mhhh... J'ai pas la moindre idée de qui est sage femme dans la région et pas une envie particulière d'en voir une je t'avoue, mais j'imagine qu'il faut bien confirmer ...

*La regardant lorsqu'elle mentionne des traces suspectes, la mioche lui sourit d'un air niais en rougissant légèrement et hoche la tête.*

Rassures-toi, j'ai pas l'intention de me casser la figure à nouveau ! C'est trop douloureux... Et ... pour les traces, ne vas donc pas t'imaginer des choses stupides. Ca ne se reproduira pas, c'était un accident. Je ne voudrais pas que tu crois qu'il en est responsable parce que ce n'est pas le cas de façon générale. Quant à ... mon olibrius comme tu l'appelles ... Je n'en sais trop rien ! Mais je te le promets, je vais faire attention et penser à notre enfant !

*Elle embrassa la rousse et remis ses vêtements comme il le fallait avant de la raccompagner jusqu'à la porte d'entrée en la remerciant encore chaudement. Elle ne voyait pas Zolgan qui avait dû se réfugier dans une pièce voisine ou à l'étage ... de toute façon, il connaissait la maison, ce n'était pas la première fois qu'il y logeait et la jeune fille n'était pas inquiète à ce sujet.*
Pattricia
Une fois prête à partir, la vindicative lève un doigt afin de ponctuer ce qu'elle va lui dire.

oui, oui, je suis sérieuse, une sage-femme, et pas dans dix ans !!!

Les deux Sarladaises se retrouvent à la porte, pas de traces de Zolgan, il avait dû avoir son compte d'émotions pour la journée. La rousse se prépare à prendre le chemin des Mures.

Je repasserai ce soir, il me faut un peu de temps pour préparer cette décoction. A plus tard !

Patt lui claque une bise et file en direction du chemin qui longe le lac...
_________________
Zolgan
Aussitôt qu'Eni lui avait filé ses vêtements, Zolgan s’était empressé de s'habiller.. Cependant, il n'osa pas se montrer avant que la rousse sorte de la maison.. Il faut dire, Il était encore barbouillé de sa nuit.. il se devait de se remettre les idées en place avant de dire une autre bêtise.. Il en avait déjà assez fait comme ça..

Donc.. que s’était-il exactement passé le soir même.. il avait visiblement trainé dans les tavernes.. il avait bu s'en doute.. beaucoup.. Bon, Eni était visiblement présente.. En fait, il le croyait, puisqu'il avait fini par passer la nuit chez elle.. une fois de plus.. c'était presque chez lui.. presque..il lança un long soupire qui trahissait son état d'esprit..

bon.. il avait dormi là.. mais pourquoi était-il nu? avaient-ils...non non.. impensable.. on s'en souvient de ses choses là non?,, 'fin il espérait.. Bon, cherche encore Zolgan.. qu'est-ce qui ferait en sorte qu'il se retrouve nu.. oh mais bien sûr!.. Il avait dû être malade.. il aurait dû s'en douter vu son état... et dans sa grande bonté, Eni avait surement insisté pour laver ses vêtements.. voilà! ça se tenait! c'était tout à fait logique.. raahhhh.. Eni... sourire au lèvre, il lui jetta un coup d'oeil..

o0

Oulà.. mais qu'est-ce qu'elle avait au dos? Mon Dieu... mais qu'est-ce qui s’était passé.. Il devait le savoir.. oui.. dès que Patt sortirait, il irait lui demander.. Il resta donc caché dans sa pièce, trop préoccupé par ses pensées pour écouter leurs discussions..


*clac*

voilà elle était partie.. Il sorti de la pièce... mais n'avança pas, il pris le temps de la regarder un moment il s'en voudrait tellement si..enfin.. il devait
savoir..

Eni...?... ton dos... c'est.. moi?
Jessienigma
*Elle avait regardé partir la rousse en hochant la tête, une sorte de promesse à sa façon. Elle était bien consciente de n'avoir pas tout fait dans le bon ordre et savait qu'elle devait maintenant prendre certains devants. Elle vit Zolgan sortir de sa cachette sitôt la porte refermée. Il semblait ne pas oser avancer, être inquiet, s'en vouloir presque. La mioche soupira en entendant sa question. Elle ne pourrait pas lui mentir, elle le savait déjà. Elle plongea son regard dans le sien et alla s'asseoir au coin du feu sur l'édredon qui était encore là en lui faisant signe de venir la rejoindre.*

C'est toi oui ... j'en ai bien peur. Mais n'en tire pas de conclusions hâtives tu veux !

*Elle se tourna vers lui et s'allongea à moitié sur le côté directement sur l'édredon, piquant l'oreiller pour le caler sous sa tête avant de continuer. Elle semblait véritablement épuisée, les traits tirés, mais inquiète aussi. Elle regardait l'oreiller avec insistance, comme si elle avait quelue chose de particulier à y voir, fuyant son regard.*

Tu as bu plus que de raison hier soir et tu es arrivé aux Amazones dans un état plus que lamentable. J'ai essayé de te faire dessaouler et tu as... rendu ton repas et ce que tu avais bu sur toi ... et sur Okwawi et moi-même par la même occasion ... Tu étais vraiment mal en point. Quand tu as réussi à tenir un minimum debout, au milieu de la nuit, lorsque Okwawi est parti de son côté, je t'ai emmené au lac pour m'occuper de toi, te nettoyer, t'enlever tes vêtements couverts de ... trucs répugnants !

*Elle releva les yeux et le regarda. Il n'avait plus vraiment sa couleur normale et sembla dans un état pire que de l'inquiétude. elle grimaça mais continua néanmoins.*

Quand je te nettoyais ... tu m'as ... brutalement ... contre des rochers ...

*Elle se mit à rougir à ce souvenir, visiblement mal à l'aise. Elle dénoua le petit foulard qu'elle portait pour dévoiler une marque de morsure profonde à son cou.*

T'en as profité... pour me faire ça aussi ... Et tu n'es pas en reste... vas donc voir ton reflet ...
Ademar_lantenac
Pendant ce temps, les pigeons remplissent encore et toujours leur office.

Citation:
Mon amour,

Maintenant que j’ai laissé la Champagne derrière moi, je prends toute la mesure de mes sentiments. J’abandonne avec émotion une terre que j’aurais voulue servir loyalement, cependant je le fais sans regret car une vie plus heureuse m’attend à Sarlat ; une vie avec toi. Avec le recul occasionné par ce départ, j’ai compris que le plus brillant des cursus honora, le plus riche des fiefs n’égaleront jamais la puissance et la longévité d’un amour sincère et passionné.

Même si je suis empli d’enthousiasme, je ressens comme un vide au fond de moi car j’ai laissé mes amis et ma cité sans immédiatement te retrouver. Il nous faut donc combler ce vide et rendre mon voyage plus agréable. Puisque ton corps est si loin de moi, puisque tes yeux n’offre plus leur éclat, parle-moi des eaux qui bordent ton village, décris-moi les soleils couchants au-dessus de tes rivages. Alors je relirai sans cesse tes mots dansant sur le vélin. Ils m’inspireront, ils me souffleront des rêves, me murmureront des envies et ainsi ils accompagneront mes jours jusqu'à ce que je te revois.

J’attends de te lire avec impatience,

Mille baisers.

Ton promis
Jessienigma
[Quelques jours plus tard]

*Bien des choses s’étaient passées en quelques jours. La mioche avait fini par tout raconter à Zolgan et, suite à une visite à Albanne, elle avait finalement dit oui à ses demandes répétées, mais elle savait qu'il lui restait quelque chose à régler et elle ne le faisait pas de gaieté de coeur. Elle savait que son amour pour lui était toujours là, toujours présent, mais elle savait aussi qu'elle le ferait inutilement souffrir, ce qu'elle ne voulait pour rien au monde.

Elle n'était pas rentrée deux nuits consécutives, étant restée dans la clairière où elle voulait tout lui dire. Elle avait dormi à même le sol et mangé quelques fruits cueilli directement sur place. elle avait besoin de réfléchir, de laisser aller ses pensées, mais surtout de faire pénitence quelque part, loin des hommes, loin de tout. Elle n'avait pas encore vu de sage-femme et ne pouvait être sûre de rien, mais elle le sentait, elle le savait au fond d'elle. On pouvait lui dire ce que l'on voulait, c'était ainsi, une simple intuition bien ancrée au fond d'elle

C'est les traits tirés et l'inquiétude se lisant sur son visage qu'elle était rentrée chez elle, serrant dans ses mains les deux dernière missives du jeune homme à qui elle s'apprêtait de tout dire par voie épistolaire. Elle aurait voulu lui dire les choses en face, mais sa dernière lettre ne lui permettait plus d'attendre. Elle ne voulait pas qu'il perde tout et se sentait encore plus mal. Son coeur lui donnait l'impression de cesser de battre lorsqu'elle pensait à lui mais elle ne le méritait pas, pas plus que Zolgan d'ailleurs. Devait-elle fuir les deux hommes et entrer au couvent ?

Ce n'était sans doute pas le meilleur moyen, mais elle y avait songé dans son questionnement, sauf qu'il y avait ... cet enfant. Elle ne pouvait le priver de son père et le savait. Elle devrait donc vivre avec le poids de sa décision quelle qu'elle soit. Au fond d'elle, elle savait déjà qu'elle n'éloignerait pas ce petit de Zolgan et sa décision était donc prise. Elle l'aimait beaucoup c'était évident, mais elle continuait de se maudire d'avoir failli et de faire souffrir celui auquel elle avait promis il y a quelques mois "pour toujours et plus longtemps encore".

Quand elle entra dans la maison, elle était vide et les tâches de peinture bleue avaient disparu, sans doute nettoyées par Zolgan. Elle ne chercha pas plus longtemps et s'installa à la table de la pièce principale avec les lettres froissées d'Ademar, prit un parchemin neuf et se mit à écrire.*




Cher Ademar,

Je voudrais pouvoir encore te dire combien je t'aime mais... je n'en ai pas le droit, vis-à-vis de toi autant que de moi-même parce que ce serait mentir et le silence n'a que trop duré. Il s'est passé bien des choses depuis ces doux moments en ta compagnie et tu n'as cessé de me manquer... mais ça ne m'a pas empêché de faire des choses stupides.

Tes deux dernières lettres m'ont beaucoup émue mais m'ont également perturbées grandement. Je voulais te voir en face à face pour te dire les choses, jugeant que t'écrire était lâche de ma part, mais tu es prêt à tout abandonner et ce sera mal de ma part de te laisser faire.

Sache avant tout que je pense toujours à toi et que je regrette grandement ce que j'ai pu faire. Je sais que cela ne change rien pour toi, mais mes regrets sont sincères, pour ce que ça peut changer pour toi ...

Je ne trouverai pas de mot doux pour te dire les choses donc ... J'ai failli ... à ma promesse, à notre amour, ... J'ai succombé à un homme et ai ... enfin ... je ne te ferai pas de dessin sur le sujet. Nous avons passé la nuit ensemble. Je le savais amoureux de moi et j'aurais dû faire plus attention et ne pas succomber, mais c'est un peu tard évidemment ... Pour ne rien arranger... il est fort probable que je sois enceinte bien que rien ne soit certain pour l'instant.

Je te libère donc de toutes tes promesses envers moi en sachant que tu ne voudras sans doute plus jamais entendre parler de moi. Je suis désolée et te présente toutes mes excuses les plus sincères. Je vais ... tenter de mener une vie rangée dès à présenter et élever cet enfant à naitre dans l'amour que je n'ai pas su te donner comme tu l'aurais mérité. J'ai ... accepté de rester aux côtés du père pour qu'il puisse également élever son enfant.

Voilà ... tu sais tout. Je te présente encore toutes mes excuses et espère te revoir un jour ... qui sait ... si tu en viens à me pardonner ma sottise de n'avoir su t'aimer et te donner tout ce que tu méritais.

Je t'embrasse ...

Enigma NicDouggal alias Jessie dau Limozi


*Elle avait eu bien des difficultés à écrire sa missive et voyait les traces de larmes séchées sur le parchemin. C'était plus difficile encore qu'elle ne le pensait que de le laisser partir. Elle avait l'impression que son coeur se déchirait en morceaux qu'elle n'avait plus qu'à laisser se consumer avec le temps.

Soupirant et essuyant ses yeux noisettes, elle alla envoyer son courrier, morte d'inquiétude à l'idée de ce qu'il allait souffrir en lisant ça. Elle n'avait pu se résoudre à lui renvoyer sa cape ou le médaillon qu'elle portait toujours autour du cou depuis qu'elle l'y avait mise. Elle ne l'avait jamais ôté et ne souhaitait pas le faire...

Cela fait, elle se mit à la recherche de Zolgan, alors qu'elle avait passé deux nuits hors de la maison, dans une clairière où elle n'avait eu qu'à souffrir les rayons du soleil et le chant des oiseaux,...*
Ademar_lantenac
Ce jour, à la lecture d’une simple lettre, un jeune homme romantique, attentionné et aimant était mort. Comme l’a si bien chanté le poète, une âme venait de s’envoler vers un monde où tout restait permis ; cette âme aurait pourtant pu rendre une femme heureuse. Finalement elle errerait dans un univers éthéré et tout ce qui subsisterait ici-bas d’Adémar serait un être froid et brisé, un ascète inébranlable. L’émotion et les sentiments ne guideront plus jamais ses choix, il en fit un serment d’autant plus facile à tenir que les éclats épars de son cœur étaient impossibles à rassembler.

Citation:
Mademoiselle,

Vous m’avez ouvert les yeux sur la nature humaine. Il existe des individus immoraux et envieux qui n’ont aucun scrupule à voler le bonheur des autres et il existe des êtres suffisamment faibles pour succomber à ces tentateurs. Que valent les serments ? Que valent les « pour toujours » quand un petit obstacle, un éloignement temporaire, une mauvaise passe se présentent ? Pas grand-chose ne semble-t-il et c’est bien dommage, c’est dans les moments difficiles que l’on juge de la vraie force d’un engagement. A mes yeux l’amour véritable et réciproque était le plus puissant des engagements ; il n'est finalement qu'illusion et mensonge.

Comme nous tous, je fais l’expérience de la vie. Si toutes les leçons ne sont pas agréables, elles sont toujours bonnes à prendre. Grâce à vous, je sais maintenant où se situent mes priorités. Mon tout premier serment fut celui de servir loyalement une baronne et la Champagne, je n’aurais jamais du m’en détourner. Soyez remerciée de m’avoir par vos fautes remis dans le droit chemin. Par ailleurs je vous pardonne vos errances, il n'est pas donné à tout le monde d'être constant dans ses sentiments et imperturbable dans ses voeux ; j'ai même grand pitié car vous porterez à vie un lourd fardeau.

Qu’Aristote vous bénisse vous et votre future famille.

Adémar Lantenac


Le pigeon s’envola vers le sud, Adémar fit demi-tour et regagna le nord.
Jessienigma
*La lettre d'Ademar lui avait fait mal, mais elle s'y était attendue. Elle s'était effondrée aux côtés de Seurn qui était là ... Il y était toujours quand ça n'allait pas, autant que quand ça allait d'ailleurs. Elle avait l'impression depuis la réception de cette lettre que son coeur était en lambeau et elle faisait tout pour ne pas y penser.

C'est donc avec plaisir qu'elle avait reçu une missive plus enjouée de sa rousse amie vindicative. Sans hésiter, elle avait sorti les plats dans sa cuisine et réfléchi à ce qu'elle pourrait bien faire pour ce pique-nique. Elle n'était pas particulièrement douée en cuisine mais se débrouillait un peu. Il faudrait qu'elle pense à apprendre deux ou trois choses à ce niveau si elle voulait être un jour une maitresse de maison correcte.

Quelques idées enfin en tête, elle se dirigea vers le marché pour aller chercher des oeufs - tiens, il faudrait élever des poulets à la maison un jour - de la farine, de belles cerises presque noires, quelques belles pommes et quelques sortes de salade avant de rentrer chez elle pour se mettre aux fourneaux et préparer tout cela...*
Jessienigma
*Elle avait travaillé longuement, avec l'aide de Zolgan même pour préparer le pique-nique et avait finalement dû s'arranger pour arrêter une inondation dans la cuisine causée par le maladroit jeune homme, puis une suivante dans la pièce principale et elle avait fini par rejoindre le pique-nique organisé pour l'anniversaire de Zéline et des triplés, mais malgré l'occupation permanente qu'elle s'imposait, elle se sentait toujours de plus en plus mal.

Quelques jours plus tard, elle avait décidé d'en faire part à Zolgan... pas pour le blesser mais parce qu'elle pensait lui devoir la vérité. Les choses s'étaient mal passées et il n'avait pas su la fermer comme à son habitude et la mioche avait dû faire face au courroux de Syu, au point d'en venir à lui claquer la porte au nez avant de parler sérieusement à Zolgan. Elle savait l'avoir blessé, mais les choses avaient été mises à plat et ils avaient décidé ensemble de repartir sur de bonnes bases et d'apprendre à se connaître mieux avant toute autre chose, respectant leur amitié déjà présente.

Suite à cela, Enigma était allée voir Syu. Elle était en rogne et les deux femmes avaient eu de belles traces de coups sur le visage avec ce qu'elles s'étaient envoyées, sans compter leur discussion houleuse. En rentrant à la maison, elle était allée s'effondrer sur son lit, la joue encore rouge, les idées embrouillées et un mal de crâne abominable en tête. Dorénavant, elle ne pleurerait plus ... jamais ! Elle se le jurait.

Elle se réveilla la première le lendemain matin et commença par écrire sa lettre à Ademar qu'elle envoya par pigeon rapidement avant de commcner à vaquer à ses occupations habituelles. La mine étant fermée, elle se lança dans un grand nettoyage de la maison.*




Cher Ademar,

Tu peux te douter que ta lettre m'a autant blessée que la mienne n'a dû le faire pour toi. Je ne me plains pas, je le mérite amplement et la souffrance que j'éprouve n'a cessé de grandir à mesure que je m'éloignais de toi, pour atteindre son apogée lorsque je t'ai blessé. Je voulais que tu saches que malgré tout ça, je t'aime toujours... Malgré ma stupidité, malgré cette indifférence que tu as mise en masque. Je voudrais pouvoir tout effacer d'une éponge et m'évader pour laisser tout cela derrière moi, mais j'assumerai mes erreurs.

Je ne quémanderai pas ton pardon, je ne te ferai pas souffrir par ma présence ... mais je voudrais que tu saches que je regrette et que mes sentiments pour toi n'ont pas changé. J'espère pouvoir un jour te revoir et être au moins ton amie tout comme j'espère ne plus jamais te décevoir. Je ferai tout ce que je peux pour ça et tu peux me demander ce que tu veux.

Je sais que tu as finalement choisi ta patrie et je le comprends tout à fait. Mais fais très attention à toi Ademar ... Il serait dommage que la Champagne perde l'homme le plus honnête et le plus courageux que je connaisse ... J'espère pouvoir un jour me montrer à la hauteur de tes attentes et avoir la chance d'être ton amie ... à défaut d'avoir été assez maligne et forte pour mériter ton amour.

J'espère que tu accepteras mon amitié et que nous pourrons nous revoir .. En Champagne ou ailleurs, peu m'importe.

Qu'Aristote te garde très cher Ademar.

Enigma NicDouggal.
Ademar_lantenac
Adémar préparait quelques affaires pour le voyage qui l'attendait. La Champagne l'envoyait en Alençon pour un échange commercial. Il lui avait été demandé s'il pouvait se charger de l'affaire, comme si tout le monde savait maintenant que quand on avait besoin d'un individu sans attache prêt à partir des jours durant, il suffisait de demander au cocu de Conflans. Peut-être finirait-on aussi par comprendre qu'il ne craignait pas la mort - et même qu'il l'appelait de ses voeux comme si elle était le seul remède à ses peines - et alors on lui donnerait des missions autrement plus périlleuses qu'une petite escorte. Quand son maigre paquetage fut bouclé, il s'installa à son bureau et régla un dernier détail avant son départ.

Citation:
Demoiselle NicDouggal,

Ma lettre n’avait pas pour intention de vous blesser ; elle ne contenait ni offense, ni insulte, pas plus qu’elle ne vous annonçait brutalement une décision allant à l’encontre de vos projets les plus chers. Si elle vous a meurtrie, j’en suis attristé et je vous présente mes excuses.

Il est aisé de dire que l’on veut effacer ses erreurs, cependant il est plus difficile d’agir et de se comporter suivant une morale irréprochable. Un baiser spontané a donné l’alerte, il y eut pardon et promesse de sagesse, promesse bien vite oubliée. Comment croire alors à la sincérité de votre repentir et à votre offre d’amitié ? Comportez-vous comme une dame, vivez selon des principes honnêtes et honorables, respecter votre parole et vos proches, chérissez votre famille, ensuite nous en reparlerons. Peut-être jugerais-je alors que vous méritez mon estime.

Avant de prendre congé, permettez-moi de vous corriger mais je n’ai pas choisi ma patrie. Entre servir et aimer, j’ai fait le choix d’aimer pour apprendre finalement qu’il ne me restait plus qu’une possibilité, servir. Sans cela, que ferais-je de mon humble existence ?

Qu’Aristote vous guide sur le chemin des Vertus,

Adémar Lantenac
Eilidh
C'est une Eilidh furieuse, qui toque contre la porte de Tateni, comme elle l'appelle. Sa mère flamboyante, son modèle, son idole sur jambes, va partir ce soir pour chercher une Dame. Une autre Tata. Tata Cait, qu'elle a dit, Syu. Qu'elle aille la chercher, d'accord ! Mais qu'elle l'emmène alors ! Elle a trois ans, elle n'est plus un bébé.
Touffu se met à aboyer, de sa voix grave, profonde, terrorisante pour qui ne le connait pas. Mais Eilidh le connait, et même si, elle debout, elle lui arrive au niveau du museau tant il est grand, elle n'a pas peur. C'est son gardien.


- Tateniiii ! C'est Eiliiiidh !

De nouveau, elle frappe contre la porte de son petit poing furieux.

- Tateniiiii !

Mon ingrate de mère m'abandonne au seuil de ta porte, tu m'ouvres ou je croupis dehors ? Dans le fond, c'est à cela qu'elle pense. Dans la forme... Le texte est légèrement moins riche. Mais tout aussi plein de rancoeur. S'il y a bien quelque chose qu'Eilidh déteste, c'est être abandonnée. Et ça, sa mère va le payer.
_________________
Jessienigma
*Elle relisait une énième fois la missive du jeune homme blond lorsqu'elle entendit quelqu'un cogner à la porte de façon furieuse en criant. Etait-ce enfin Zol ? Il n'était pas rentré de la nuit et elle s'inquiétait franchement ... mais cette petite voix... Non ... Eilidh bien sûr ! Elle prit la peine de ranger la missive dans son sac, ne souhaitant pas la laisser lire à quiconque, et elle alla ouvrir à la fillette avec un grand sourire.*

Bonjour ma chérie. Tu viens me faire un gros câlin ou tu les fuis comme ta mère ?

*Elle regarda la petite et l'énorme animal avec un sourire en coin, se disant que cette petite grandissait tellement vite. Elle n'avait plus rien avoir avec la gamine muette qui était arrivée à Sarlat au début. Elle lui tendit les bras et l'attira vers elle pour la serrer un instant.*

Je t'ai préparé une chambre avec Touffu ! Mais entre donc ! Tu vas pas rester dehors !!!
Eilidh
Un calin ? Ça peut s'envisager. La lipe boudeuse, elle serre brièvement Tateni de ses petits bras maigrelets, puis s'écarte vivement, trainant dans son sillage son petit baluchon. Le soleil ne tardera pas à sombrer, et à c'est à cette heure-là qu'en général, sa mère lui demande d'ôter ses habits du jour, pour passer ceux de la nuit. Ni une, ni deux, au milieu de la salle, elle ôte sa robe au tartan du Clan de Maman, puis, ouvrant son sac de toile, en extrait une chemise de nuit rose, puis l'enfile, avant de fourrer la tenue du jour dans son baluchon.

- J'ai faim ! Maman, elle me donne la galette qui vient de dans la mère Bossenec.

Elle jette un coup d'oeil alentour, toujours boudeuse.

- Elle est où la chambre ?

Puis soudain, la colère éclate pour de bon. Elle tape du pied, serre les poings, fronce les sourcils, dans une parfaite immitation de sa mère.

- Je veux pas être là ! Je veux partir avec Maman ! Je veux connaître Tata Cait !

Au bord des sanglots, la lèvre tremblotante, elle explose soudain :

- Et je veux pas que le Géant il me vole Maman !
_________________
Jessienigma
*Avec le sourire aux lèvres, elle regarde faire la gamine avec amusement. Elle venait vraiment de se mettre nue en plein milieu de la pièce principale ? Apparemment oui, et Enigma se retenait d'éclater de rire à cette vue. Mais elle n'allait pas rester amusée longtemps. Voilà que la petite piquait une crise. Elle haussa un sourcil et s'approcha d'elle avec un air très sérieux.*

Eilidh, tu vas te calmer tout de suite ! Moi aussi je veux connaitre Tata Cait mais il faudra attendre que ta maman revienne avec alors pas la peine de t'énerver comme ça avec moi !

*Elle prit la main de la petite et l'entraina vers le fauteuil, la prenant sur ses genoux en la regardant avec beaucoup de sérieux.*

Pourquoi penses-tu que Seurn veut te voler ta maman ma chérie ? Il est amoureux d'elle et il va l'épouser mais il ne va pas te la voler... Au contraire, il va prendre soin de toi aussi et devenir ton papa. Et il est gentil Seurn tu sais ! C'est mon ami aussi à moi !

*Elle serra un peu plus la fillette contre elle et l'embrassa sur le front.*

Il va falloir que tu apprennes à le connaître ma chérie ! Et tu verras que tu l'aimeras aussi ! Il ne faut pas juger quelqu'un sans le connaître. on est bien d'accord Eilidh ?
Eilidh
La fillette ne décolère pas. Tateni ne semble pas comprendre, en plus. L'amie du Géant ? Elle feule comme un chat sauvage avant de bondir au sol, passant un petit bras autour du cou de Touffu.

- J'ai vu déjà le Géant ! Il est venu à la maison quand il était malade et Maman s'occupait de lui c'est tout !

Elle ramasse son baluchon, et se saisit de la poupée offerte par Syu, et de la crécelle offerte par Tatie Patt.

- Maman elle a dit d'être gentille ! Mais lui il est parti après ! Et Maman elle était malheureuse, j'ai vu !

De sa vie, elle n'a jamais tant parlé. Mais une fois sur sa lancée, il lui faut continuer.

- Et d'abord s'il aime Maman pourquoi qu'il vit pas déjà avec nous ? Comme Zogan chez toi ?

Elle fait tourner la crécelle à toute vitesse, puis conclue :

- Et le Géant il sera jamais mon papa ! Parce qu'il m'aime pas et moi non plus !

Et sur ces mots, elle escalade les escaliers de ses petites pattes, suivie par son chien, ouvre une porte au hasard et s'y enferme, avant de se jeter sur le tapis pour y pleurer tout son saoul, avant de s'endormir, épuisée par ses sanglots, jusqu'aux premières lueurs du lendemain matin.
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