RPartage - [RP] Curiosis Aenigmate - Draille des Eleveurs 1

[RP] Curiosis Aenigmate - Draille des Eleveurs 1

Jessienigma

*Elle s'affaira quelques instants pour préparer une théière de tisane et revint s'asseoir face à la jeune femme avec deux tasses, du miel et la théière pleine.*

J'ai dû me soigner en fait... donc oui, petite forme, en effet. J'ai été blessée au dernier math de soule et malgré ça, j'ai été assez dingue que pour participer à un tournoi de lutte. Je me suis tellement faite envoyer au sol que j'ai le dos en vrac depuis !!!

*Elle lui sourit et plongea son regard dans le sien*

Et puis... revoir Ademar au mariage de Seurn ... c'était ... difficile... torture et bonheur à la fois... Mais et toi alors ???

Bellisendre

Elle l'écouta attentivement, se demandant à peine lequel des deux évènements lui avait fait le plus de mal.

- Euh, moi... Je repars ce soir, alors j'espère qu'on fera la fête! Sinon, disons que... Il y a eu du changement depuis ma visite des remparts au début de l'été...

Elle la regarde en plissant le nez.

- Et ne me dis pas que tu le savais hein! Ce changement de cap était assez improbable, et pas prévu du tout! D'ailleurs, moi, ça me perturbe au plus haut point!

Puis se penchant vers elle dans un ton de confidence.

- Bon, j'avoue que je commence à apprécier cette situation et à y prendre goût... Il va m'accompagner jusqu'à Sainte Ménéhould. Ca va être l'occasion de savoir si on peut se supporter. J'espère que son départ ne fera pas râler trop de personnes....

Curiosis Aenigmate - Draille des Eleveurs 1

Jessienigma

*Chantonnant à pleine voix, elle avait quitté le bureau du Cadastre pour se rendre dans ses nouveaux quartiers. Elle avait choisi un terrain un peu éloigné du centre de la ville, juste de l'autre côté du muraille, terrain qui donnait immédiatement sur les élevages de la ville. Elle avait eu l'habitude de dormir dans les campagnes et les forêts pendant si longtemps qu'elle avait besoin de ce calme, ce vent, cette odeur pour pouvoir se sentir bien. Si elle l'avait pu, elle aurait dormi au bord du lac, mais ce n'était sans doute pas l'endroit le plus adapté à la construction.

Toute à ses pensées, elle arriva sur le terrain encore vide avec son baluchon, son livre et une hache de belle taille. Il y avait là une belle étendue d'herbe et quelques arbres majestueux, puis en contrebas après une belle pente, les pâturages qui s'étendaient sur plusieurs centaines de mètres. La jeune fille s'assit à même l'herbe et ouvrit son sac pour en faire sortir le petit écureuil.*

Qu'est-ce que tu en penses Aenyon ? Ca te plait ? Tu as plein d'arbres où vivres même si tu veux pas rester dans une maison... Je peux même te construire un petit abri si tu veux.

*Elle caressa doucement le rongeur en regardant tout autour d'elle, un petit sourire naissant sur son visage. Elle attrapa deux parchemins et écrivit rapidement avec son bout de charbon, attrapa le petit écureuil et lui donna les deux missives.*

Va donc porter ça à nos deux amis mon beau.

*Regardant la boule de poil rousse s'éloigner en grimpant sur les remparts, la jeune fille soupira et se mis à esquisser un dessin rapide pour avoir une idée de ce qu'elle voulait. Elle savait qu'elle trouverait facilement les matériaux principaux mais il lui faudrait sans nul doute un peu d'huile de coude supplémentaire pour bâtir la maison qui serait aussi son futur atelier.

Cela fait, elle glissa le dessin entre deux fines planchettes de bois et attrapa sa hache pour découper proprement un rondin de bois et commencer à l'évider d'un petit couteau après avoir gravé dessus de sa plus belle écriture "curiosis aenigmate"*

Syuzanna.

Le matin même, le petit écureuil lui avait apporté une missive. Elle l'avait lu, de bout en bout, souriant doucement au fur et à mesure que ses yeux parcouraient les mots. Bien sûr, qu'elle allait l'aider, la petite, à construire sa maison ! Même si, en toute honnêteté, elle ne maîtrisait pas du tout l'art des bâtisseurs.

Elle traverse donc le village doucement, son chien à ses côtés. L'animal ne la quitte plus. Toujours à trainer près d'elle. Jamais à moins de trois mètres. Et, vsiblement, il avait été élevé à ne pas laisser les hommes s'approcher de sa maîtresse. Et étant donné qu'à présent, sa maîtresse, c'est elle... Voilà qui allait poser quelques problèmes !

Elle parvient enfin à l'endroit indiqué sur la missive. Enigma se tient là, toute droite, en train de dessiner. Souriant en coin, l'Ecossaise s'approche de sa jeune amie.

- Bien le bonjour, Eni ! Tu as donc besoin d'aide ?
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Jessienigma

*Elle avait travaillé un moment sur sa buche de bois et l'avait transformée en une boite à missives qui résisterait aux intempéries sans mal. Ensuite elle avait mis sa création sur un pilier de bois épais qu'elle avait planté à hauteur de la route.

Souriant de voir cette toute petite création, elle avait laissé là ses quelques affaires et s'était rendue chez un bucheron à la retraite qui s'était établi là après avoir travaillé des années durant dans de nombreuses villes. Ils étaient arrivés à un arrangement et l'homme avait promis de venir l'aider et de lui fourni son bois moyennant quelques repas chauds et quelques bonnes histoires.

Après ces petites courses, elle était revenue dans son petit chez elle et, avec une grande liane, avait commencé à mesurer et marquer le sol pour savoir ou seraient les murs de sa demeure. Finalement, elle s'était assise au milieu de sa propriété pour écrire une missive au Duc de sa plus belle écriture en prenant exemple sur la calligraphie du livre. Elle ignorait si ça se faisait mais ne réfléchissait pas si loin, se contentant de demander une permission. Sa missive rédigée, elle attrapa un pigeon et lui confia le parchemin.*

Cher Monsieur le Duc,

Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi, mais nous nous sommes rencontrés il y a peu. Comme je l'avais mentionné, je m'installe à Sarlat, bien que je parte pour quelques temps en voyage d'ici peu.

J'aurais voulu savoir si vous me permettiez de récupérer quelques pierres ordinaires de la mine lorsque j'y travaille pour faire le sol de ma petite maison.

Je vous remercie d'avance

Enigma

*Cela terminé, elle se mit à dessiner un peu, attendant des nouvelles des divers parchemins envoyés. Syu arriva très rapidement après avec son chien. Souriant de toutes ses dents, la jeune fille se leva et enlaça Syu pour lui faire une énorme bise.*

Oui ! j'ai un monsieur qui va venir aider, mais ça ira plus vite si on est beaucoup ! Et puis ... je voulais te proposer aussi, si tu sais pas encore où tu vas vivre, tu peux rester ici le temps que tu trouves ! Maintenant et quand on reviendra de voyage. Tu es la bienvenue.

Syuzanna.

Syu lui adresse un grand sourire, et lui ébouriffe les cheveux. Sa proposition la touche plus qu'elle n'ose se l'avouer. Mais n'est-ce pas l'inverse, normalement ? N'est-ce pas aux plus vieux de demander aux plus jeunes à venir vivre chez eux ? Une légère moue se dessine sur son visage. Peu importe, ce n'est pas le moment de se poser ce genre de question.

- Bien, attendons ton homme, puis nous bâtirons.

Elle observe le terrain, tout en observant les alentours. Un endroit calme, à l'abris. Une légère odeur... animale... flotte dans l'air. Certaiement dû aux élevages, non loin. Une odeur de ferme ! Pas si désagréable, une fois que l'on s'y habitue.

Elle jette un oeil sur le croquis de sa jeune amie. Eh bien, quelle fameuse demeure ce serait, une fois bâtie ! De quoi entamer là une belle existence, à l'abris des ennuis.

- Suis-je la seule à avoir été convié, ou as-tu écrit à plusieurs personnes ?
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Edouardo

Le vieil homme vivait depuis longtemps au village, ayant pris sa retraite en tant que bucheron depuis quelques années et il s'ennuyait énormément, surtout depuis le décès de son épouse quelques mois auparavant. Ils n'avaient pas eu la chance d'avoir d'enfants et c'est donc dans la solitude qu'il passait tout son temps. Il souriait encore de sa rencontre avec cette étrange gamine qui avait mis un rayon d'existence dans sa vie. Elle n'était pas très au fait des règles de vie et de société, mais elle était attachante et sa proposition avait de suite enchanté Edouardo.

C'est en repensant à tout cela que le vieux bucheron conduisait sa carriole remplie jusqu'au lopin de terre de la petite. Il n'avait plus bâti de demeure depuis bien longtemps à présent et il espérait ne pas avoir perdu la main.

En arrivant sur place, il vit qu'une jolie rousse était avec la petite, sans doute l'une des amies dont elle lui avait parlé dans son incessant babillage. L'homme arrêta les chevaux sur le bas côté de la route et descendit de sa carriole pour se diriger vers les deux femmes.

Mes hommages damoiselles.

Le vieil homme s'approcha de la rousse et lui prit la main pour faire un baisemain et il prit la jeune fille dans ses bras pour la saluer d'une accolade.

Jessienigma

*Alors qu'elle discutait avec Syu, Edouardo était arrivé en charrette avec des réserves de bois qui leur permettrait de construire la maisonnette de la jeune fille. Elle enlaça le vieux bûcheron et lui fit un grand sourire.*

Syu, je te présente Edouardo. Edouardo, voici mon amie Syu. J'ai envoyé un message à Seurn aussi mais je sais pas ce qu'il fait. J'ai pas eu de réponse ni rien et on part très bientôt. Edouardo risque de devoir bâtir une partie seul si ça continue...

*Alors qu'elle faisait ainsi les présentations, un pigeon roucoulant vint se poser sur la boite à missives qu'elle avait déjà installée, un parchemin dûment cacheté enroulé à la patte. Enigma, prit ce dernier avant de laisser repartir le volatile et le lut avec attention, un sourire illuminant de plus en plus son visage.*

Super, le Comte m'a donné l'autorisation de prendre quelques caillasses à la mine pour le sol de mon chez moi !

Chère Enigma,

je vous autorise bien entendu à récupérer les pierres dont vous aurez besoin pour vous installer confortablement à Sarlat.

Je vous souhaite un bon emménagement à Sarlat, en espérant que vous y trouverez la joie d'y vivre comme nous tous.

Cordialement,

Renlie d'Evrecy
Comte du PA

Et si on s'y mettait ?
J'ai déjà fait le tour de là où ça devrait arriver et une esquisse mais c'est Edouardo qui va diriger je crois ... il est le seul à connaître la construction.

*Elle fit un petit sourire et commença à s'activer, ne désirant pas que le bûcheron travaille seul pour toute la maison alors qu'eux-mêmes seraient en voyage, bien qu'il lui ait promis lors de leur discussion, que ça ne le dérangeait pas du tout et qu'il préférait qu'elle ait un chez elle lors de son retour.*

Soren

Cela faisait plus d'un mois maintenant que le chantier avait démarré. Enigma absente, celle-ci m'avait demandé d'aller inspecter les lieux afin de lui faire un état d'avancement des travaux en cours. Je n'y connais rien en architecture. Je n'ai jamais construit de maisons excepté de petites cabanes de bois et des spas finlandais pour prendre une bonne suée aux pierres chaudes de temps à autre. Bref! Elle ne pouvait compter sur moi pour effectuer une vérification sur la qualité des travaux.

Quand j'arrive sur place, je constate que la majeure partie du bâtiment est en place! Les murs sont là. La porte est montée. Il reste visiblement quelques fenêtres à poser. Le chaume a été posée sur le toit. J'espère au moins pour elle que c'est bien un toit de chaume qu'elle désirait. Je constate aussi que le puits a été creusé à quelques mètres de la maison et qu'un putel y a également été installé. Mais elle va avoir un travail monstre la mioche! Trouver des meubles, baliser le chemin pour arriver à la maison, nettoyer le tout! Pfff... Sincèrement, entre avoir une maison ou dormir à l'hotel, mon choix est clair!
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Jessienigma

*Cela faisait presque deux mois qu'elle était partie en voyage et rentrer chez elle était un véritable bonheur, même si ce dernier était entaché par l'absence d'Ademar. Elle avait passé un moment à la mine, était allée à un pique-nique qui avait tourné étrangement, avait passé un bon moment en taverne et c'est fourbue qu'elle rentrait enfin chez elle et découvrait avec plaisir le merveilleux travail effectué par ce brave Edouardo.*

Grand Dieu ! Il a vraiment bien travaillé !

*La jeune fille entra chez elle pour la première fois avec un sourire aux lèvres et découvrit le boulot effectué par le vieux bucheron. Il n'avait pas lésiné et avait même déjà meublé l'intérieur spacieux avec des meubles en bois rustique qu'il avait sans doute dû faire lui-même. L'ensemble était harmonieux et chaleureux. Une pile de petit bois coupé trônait près de la cheminée en prévision des moments plus frais et il avait même déjà installer des lits dans les 4 chambrettes de la maison, deux lits doubles et deux lits superposés, de quoi loger des amis sans hésiter.

Baillant à s'en décrocher la mâchoire, elle se décida à reporter au lendemain la visite complète des lieux. Enigma ôta rapidement sa cape et sa petite chemise et se laissa choir dans l'un des grands lits, sur un matelas de plumes, choisissant la chambre à l'ouest pour se réveiller avec le soleil et elle sombra dans un profond sommeil, espérant que Bellisendre trouverait aisément le chemin de la demeure et que Dicelo n'hésiterait pas non plus à venir dormir chez elle tant qu'ils resteraient à Sarlat.*

Bellisendre

La voyageuse fatiguée avait tardé à la taverne. Quand elle dût chercher la maisonnette de son amie, elle se rendit compte qu'elle ne se souvenait plus trop des indications, aïe.... le bout du village....la lice...

Elle reconnut tout de même la chaumine et y pénétra silencieusement, attirée par la perspective d'un repos salvateur. Elle se retrouva face à plusieurs portes... Laquelle ouvrir?

Afin d'être sûre de ne pas déranger Enigma dans son sommeil, elle entreprit d'écouter à chaque porte... Et entendit derrière l'une d'elle une respiration régulière. Pas celle-là!

Silence absolue derrière une autre, qu'elle décida de pousser. Elle tâtonna pour trouver la couche puis ôta ses hardes défraîchies par le voyage qu'elle jeta nonchalamment sur le côté. Le lit frais l'accueillit et elle se réfugia son le chaud duvet. Enfin un peu de chaleur...
Le sommeil la captura dans ses bras charmeurs.

Syuzanna.

Leur discussion de la veille avait perturbé plus que de raison l'Ecossaise. Sa baignade quotidienne dans le lac n'avait pas réussi à lui ôter de l'esprit les paroles échangées et les regards croisés.

Trempée par l'eau du lac, les cheveux en bataille, Touffu au moins aussi humide qu'elle à ses côtés, Syu se décide enfin à aller rendre visite à sa jeune amie. Après avoir franchi les remparts du village, elle trouve sans mal la demeure d'Enigma. La maison est immense. Elle esquisse un sourire, amusée et admirative. Toquant contre le battant de bois, la jeune femme se permet d'entrer sans attendre la réponse de la fillette. Proposer un lit à une personne ne dormant guère plus de quatre heures, voilà qui n'est pas commun. Mais la petite ne doit certainement pas savoir que la durée du sommeil de la rousse est fort court.

L'intérieur est aussi propret que la façade, et tout est en ordre. Cela lui rappelle un peu la maison de son amie Enelia. Tout y est gai, comme chez elle. Tout y est clair. Elle caresse du bout des doigts, les meubles brillants de cire. Et de nouveau, la conversation de la veille lui revient en mémoire. La mort de l'enfant de la fillette. Sa peur, sa haine. Et ses propres paroles, ensuite. Pourquoi avoir songé à la mer ? Peut-être parce qu'il n'y avait pas si longtemps, elle s'était échappée du village pour chevaucher vers les côtes les plus proches. Et que la vue des vagues lui avait redonné cette envie qu'elle ne soupçonnait pas exister. Bien sûr, son court séjour sur un bâteau lui avait plu. Elle s'y était sentie plus libre que n'importe où ailleurs. Plus libre même que sur ses terres natales. "Nous verrons alors si je l'aime d'avantage que ma liberté". Tels ont été ses mots, la veille au soir. Peut-elle seulement envisager de vivre loin de lui ? N'est-ce pas égoïste, de partir sur un bateau en le laissant là, et lui demander de l'attendre ? Et a-t-elle envie d'opter pour la marine, ou juste un impérieux besoin de liberté après les éprouvants derniers mois ?

Elle en est là de ses réflexions, lorsqu'elle finit par pousser la porte d'une chambrée vide. Ôtant bottes, braies, et chemise, elle s'écroule en tunique courte sur le lit. Le trouvant trop moelleux, elle se laisse glisser au sol, et s'endort doucement, couchée sur la peau de mouton servant de tapis.
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Jessienigma

*Voilà deux nuits qu'elle passait chez elle mais elle ne se sentait pas heureuse pour autant et elle avait bien du mal à trouver le sommeil. Elle entendait Bellisendre respirer fortement dans la chambre face à la sienne, celle dont elle aurait voulu qu'elle soit pour le plus charmant couple qu'elle connaissait, mais c'était sans compter leur caractère têtu à ces deux-là. Il aurait pourtant té plaisant de partager une demeure aussi immense avec eux...

Sa conversation avec sa rousse amie lui restait en mémoire et lui laissait comme un goût amer en travers de la gorge. Elle ne parvenait pas à savoir ce qui lui faisait le plus de peine dans tout ce dont elles avaient parlé. Syu n'avait pas eu la vie aisée non plus. C'était peut-être cela aussi qui les avait rapprochées ainsi...

Toute à ses pensées, elle entendit un autre porte s'ouvrir et quelqu'un s'y installer, Dicelo ou Syu sans doute et elle se prit à sourire. Au moins, cette maison servirait à quelque chose !

N'en pouvant plus de rester ainsi à se tourner dans son lit, elle finit par se lever et redescendre dans la grande pièce où elle s'activa à allumer un feu de cheminée avant de se poser sur la peau de bête et de plonger son regard dans les flammes ... jusqu'à ce qu'elle finisse par s'endormir d'épuisement à même le sol, agitée dans des cauchemars du passé...*

Bellisendre

Ce matin-là, Bellisendre se réveilla à la fois heureuse et triste. Elle avait passé une bonne soirée avec Dicelo et une bonne nuit dans ce grand lit.

Elle allait quitter la ville, comme prévu et cela l'enchantait, car elle allait voir la mer, guidée par son protecteur.
Elle allait quitter la ville, ainsi que toutes les personnes sympathiques qu'elle y avait rencontrées...

Elle se rhabilla, sortit de la chambre et partit à la recherche d'Enigma qu'elle voulait prendre dans ses bras une dernière fois. Elle s'était vraiment attachée à cette gamine et son coeur se serrait à l'idée de la quitter.
Elle chercha dans toute la chaumière, attrapant au passage un bout de pain rassi, mais ne la trouva pas.
Elle se décida, à contre-coeur, à lui laissa un message.

Citation:

Enigma,

Dicelo et moi, nous repartons ce soir, vers Bordeaux. Je veux voir la mer. Il m'a dit qu'il m'emmènerait où je le souhaite, alors le voyage risque d'être long et j'en suis enchantée pour plusieurs raisons, dont une que tu connais...
J'espère de tout coeur que tu vas résoudre ton problème, tiens moi au courant.

Elle signa le petit mot d'une main tremblante, puis sortit pour trouver une occupation jusqu'au départ.

Jessienigma

*Il s'était passé bien des choses ces derniers jours mais malgré le bonheur d'une demande en mariage épique et de rencontres tout à fait agréable, il restait un ciel sombre au-dessus de la tête de la jeune fille et elle ne parvenait à savoir si elle avait fait ce qu'il fallait ou non mais elle avait décidé de mettre tout cela de côté et était revenue du lac en discutant avec Zolgan jusqu'à sa petite demeure. Ils dégoulinaient tous deux sur le sol mais l'odeur de bière avait plus ou moins disparu et les vêtements ne collaient plus à cause du houblon incrusté dedans au moins.

Enigma poussa la porte en arrivant chez elle et esquissa une révérence miteuse pour laisser entrer le jeune homme dans la pièce principale, occupée principalement par une cheminée devant laquelle était étendue une peau de bête et une lourde table en bois autour de laquelle 2 longs bancs étaient installés*

Bienvenue dans mon chez moi.

*Elle se glissa à l'intérieur et referma la porte derrière elle pour aller s'activer autour de la cheminée quelques instants pour allumer un bon feu et s'asseoir à même la peau de bête juste devant les flammes.*

Venez donc profiter de la chaleur des flammes, ça devrait vous sécher et vous éviter d'attraper la mort. Et puis, on peut très bien voir à cet agréable massage ici et vous pouvez fort bien dormir après au coin du feu. Que chacun pense ce qu'il veut, je n'en ai plus cure ! Cette maison est bien assez grande et vous éviterez ainsi de devoir squatter une taverne quelconque et ressortir en pleine nuit. Enfin, si vous voulez du moins.

*La jeune fille s'allongea à plat ventre sur la peau de bête et fit passer sa chemise au-dessus de ses épaules pour l'enlever, laissant apparaître de multiples stries blanchies sur son dos, cicatrices résistantes venant du passé. Elle cala sa tête entre ses bras croisés, le visage tourné vers le jeune homme, le sourire aux lèvres.*

Mon dos est tout à vos mains expertes Zolgan ...

Zolgan

Pouffff... quelle fin de soirée il avait passé.. nouvellement arrivé à Sarlat depuis le matin même après une bonne semaine de marche, Zolgan avait décidé de s'arrêter un peu.. l'endroit lui parait sympathique, et les quelques personnes qu'il avait rencontrées l'étaient tout autant... La journée c'était bien déroulé, on lui avait même proposé de masser une jeune et jolie damoiselle... comment pouvait-il refuser pareille demande?...

C'est en soirée que les choses avaient dégénéré un tant soit peu.. Après moult péripéties, il s’était retrouvé recouvert de bière et avait «malheureusement dû » aller rincer ses vêtements (entre autres) en compagnie de la jeune femme aux épaules endolorie au lac.... Il l'avait ensuite suivi jusqu'à chez elle..sans la lâcher du regard..

Citation:

Bienvenue dans mon chez moi.

il s'avança lentement dans la pièce, posant sa chemise trempée sur l'un des bancs. inspectant rapidement du regard l'endroit...c'était simplet.. Mais parfait comparé aux étables où il avait l'habitude de dormir..

Humm c'est très gentil de votre part de m'inviter pour la nuit!.. je serais fou de refuser.. Enfin plus fou qu'à l'habitude.. Sourire en coin.. Vous savez, normalement je dors à la belle étoile, ça me changera!.. promis, je ne prendrai pas beaucoup de place.. et puis je me rendrai utile.. vous s'avez mes mains peuvent faire bien d'autres choses que des massages!

Alors qu'elle s'allongeait sur la peau de bête, Zolgan l'observa sous un œil intéressé..dire qu'elle ne l'attirait pas aurait été un mensonge..Elle était même plutôt de son goût...Alors que son esprit commençait à vagabonder.. Rapidement il revint à la réalité lorsqu'elle retira sa chemise dévoilant ses marques sur son corp... Il savait bien d'où elles venaient.. elle lui avait expliqué.. Il grimaça..il était sincèrement compatissant... Il ne savait que dire.. enfin.. vu les épreuves qu'elle traversait en ce moment, valait peut-être mieux tout simplement ne rien dire et essayer de lui faire oublier ne serait-ce un court temps..

Citation:

Mon dos est tout à vos mains expertes Zolgan ...

Il secoua la tête..se repris, lui rendant son sourire, s'approchant en versant dans sa main de l'huile à massage qu'on lui avait donnée plus tôt..il s'accroupit au-dessus d'elle posant la bouteille d'huile à ses côtés....

Mains expertes... on en reparlera lorsque j'aurai terminé...

Il fixa encore un infime instant les cicatrices sur son dos... puis doucement posa ses mains sur ses épaules nues, débutant son massage...

Jessienigma

* Il était tout à fait sympathique et restait correct, ce qui avait le don de plaire beaucoup à la jeune fille qui aimait la simplicité et les petits plaisirs de la vie. Discuter avec lui avait eu le don de la faire sourire tout comme ces moments simples et joyeux avec William en taverne. Elle se mit à sourire, émue de voir que ses amis étaient là quand ça n'allait pas, tout autant que lorsque tout se passait bien.*

Vous savez, j'ai souvent dormi à la belle étoile aussi, mais trempé comme vous l'êtes, mieux vaut rester à l'intérieur. Et puis, je vis seule ici et mes amis de passage sont partis, laissant 3 chambres inoccupées à l'étage.

*Elle le regarda avec un sourire en coin avant de continuer.*

Autre chose que les massages... ça tombe bien, y'a un peu de vaisselle et de ménage que je n'ai pas eu le temps de faire !

*Elle éclata de rire en le regardant. Il semblait hésiter, le regard fié sur son dos nu. Elle se mordit les lèvres, se souvenant qu'elle ne l'avait pas averti de ces marques. Elle lui sourit aimablement alors qu'il posa ses mains huilées sur sa peau pour commencer à la masser doucement.*

Je suis navrée, j'aurais dû vous avertir... Mais n'ayez crainte, ces marques sont vieilles et ne sont plus douloureuses. Elles sont juste... peu esthétiques et ... gravées à vie.

*Elle ferma les yeux et s'installa un peu mieux, profitant de la chaleur des flammes et de la douceur des mains du jeune homme qui prodiguait un massage relaxant pour ses muscles endoloris de mineuse.*

Jusque là, c'est plutôt bien parti en tout cas... D'où venez-vous dites-moi ? Vous comptez rester à Sarlat ? Vous êtes resté fort discret sur votre histoire jusque là ...

Zolgan

Zolgan se concentra sur son dos.....il étendit lentement l'huile sur son corps exerçant une certaine pression avec ses mains.. sentant les marques glisser sous ses paumes.. Sa peau était plutôt froide, résultat de leur baignade, mais lentement ce réchauffait.. Oh dans d'autres circonstances Il aurait pu apprécier le moment.. Tenter dans profiter.. mais le jeune homme n'en avait cure pour l'instant... Son regard toujours posé sur ses cicatrices, Il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'elle avait dû vivre.. Hélas.. il ne pouvait rien faire de plus..

Lorsqu'elle lui adressa la parole, il tourna enfin la tête pour la regarder.. sortant de ses pensées, il lui sourit..

La vaisselle vous dites.? Oh! qu'elle genre d'hôte êtes-vous... faussement offusqué.. inviter des gens à votre demeure sans la faire... tss tss tss.. secouant la tête, il lui sourit taquin..bon enfin... puisque je suis charmant, aimable, humble, généreux et tout tout.. bref parfait, je veux bien vous donner un coup de main.. en espérant que je ne casse rien.. dit-il le sourire aux lèvres..

il glissa ses mains jusqu'au bas de son dos...

Lorsqu’elle lui parla de ses cicatrices, il ne put acquiescer à ses dires.. lui souriant toujours il lui répondit..

Physiquement vous avez s'en doute raison... mais je doute que ça vous rappel de bon souvenir vous s'avez... mais bref.. vous avez s'en doute raison... assez parlée de vous!

Moi d'où je viens? ah bien vous ne vous rappelez pas? je suis, de dehors voyons... c'est vous qui m'avez fait entrer ici... par la porte.. il fit un geste de la main vers la dite porte, avant de remettre sa main doucement sur son dos... exerçant une pression au milieu de celui-ci...

Toujours le mot pour rire il avait.. en espérant bien entendu qu'elle en ait ri...

M'enfin sans plaisanter.. mon histoire n'a rien de très palpitant.. je suis né dans une ferme éloignée.... La vie était plutôt calme vous savez.. voir ennuyeuse.. je passais mes journées sur les champs! toujours les mêmes champs à perte de vue... c'est bien pour ça que j'ai décidé de quitter.. j'ai voulu voir le monde.. et puis voilà j'ai atterri ici ce matin.. je pourrais bien rester un peu.. j'ai rencontré de charmantes personnes..

Il reversa un peu d'huile dans ses mains avant de continuer...

Jessienigma

*Les yeux clos, elle se concentrait sur le massage prodigué, sentant ses muscles se dénouer et se détendre sous les mains expertes du jeune homme. Elle l'écoutait parler avec un sourire aux lèvres, s'amusant de le voir se lancer des fleurs avec autant de facilité et s'offusquer de sa manière de le traiter alors qu'il était son invité.*

Croyez-vous vraiment que je vous ai invitée dans une demeure qui ne serait pas tenue un minimum ? J'avoue n'être pas du tout une femme d'intérieur mais ce n'est pas une porcherie non plus !

*Elle rouvrit les yeux et plongea un regard noisette amusé dans celui de son masseur, laissant glisser un court instant ses yeux sur le torse nu et musclé avant de se mettre à rougir pour se replonger à nouveau dans son regard.*

Vous devez être la descendance de bouffons ou de comiques illustres m'est avis ! Mais vous avez le don de me faire rire et j'apprécie cela... presque autant que vos mains expertes ! C'est hallucinant, je commence à me sentir tout à fait bien, presque comme dans l'eau ou dans un moelleux duvet.

*Avec un sourire de plaisir, elle se releva légèrement en cachant sa poitrine de ses bras pour faire face au jeune homme.*

Parfois mieux vaut une vie calme que les ennuis mon cher.

*Faisant craquer son dos, elle s'étira quelques instants avant de s'allonger à nouveau devant le feu.*

Je crois qu'il va falloir que vous m'appreniez à faire ça !

Zolgan

Lorsque la jeune femme plongea ses yeux dans les siens, Il ne put s'empêcher dans faire autant..Elle était vraiment magnifique pensait-il, sourire aux lèvres...Il en oubliait presque ses cicatrices..un temps ses mains s'immobilisèrent au milieu de son dos.. Il se tue complètement.. son sourire le troublait.. ce ne fut que lorsqu’elle retourna la tête qu'il émergea de ses pensées pour reprendre le massage...

Hum oui.. hum.. je suis heureux de pouvoir faire rire...vous savez je ne descend que d'une famille de paysans tout ce qu'il y a de plus banale.... rien d'extraordinaire.. je n'ai aucun mérite.. je suis comme ça.. il me plait de faire sourire les gens.. surtout les jeunes damoiselles dans votre genre..

La remarque lui avait échappé.. Peut importe ce n'avait guère d'importance.. Il ne cherchait pas à la mettre mal à l'aise.. il ne cherchait qu'à.. que voulait-il déjà?.. ah oui.. lui faire oublié ne serait-ce qu'une soirée ses traquas..c'était bien ça non?..surtout qu'il ne la connaissait que depuis très peu de temps..allez ..non il ne dirait plus rien.. De plus, ce serait malvenu..chassant ses réflexions il se reprit..

Enfin... vous voyez bien que j'ai bien fait de quitter ma ferme.. quelquefois il faut prendre des risques dans la vie.. je ne l'aurais pas fait, je n'aurais peut-être jamais eu la chance de vous rencontrer, et vous auriez encore le dos en compote!!

Vous savez je n'ai aucun mérite.. je dois avoir des mains magiques.. je ne fais pas grand chose...

Levant ses mains en l'air il les reposa délicatement sur le bas de son dos..

Voyez.. je ne fais que poser mes mains sur votre dos et voilà!.. à mon avis ça doit venir de l'huile.. mais vous savez.. même si je vous apprenais.. vous auriez bien du mal à vous masser vous-même le dos je pense..

Jessienigma

*Il semblait parfois perdu dans ses pensées. Curieuse, la jeune fille aurait voulu pouvoir lire ses pensées pour savoir où s'échappaient ainsi celles du jeune homme. Il disait ce qu'il pensait et semblait aimer profiter des choses simples, un peu comme elle. C'est sans doute ce qui avait interpellé Enigma.*

Vous êtes tout à fait charmant en tout cas, quel que soit votre passé et la famille qui ait été vôtre. J'aime voir que l'on peut encore apprécier les petits plaisirs ... comme ce massage.

*Elle se mit à rire, se rendant compte qu'il aimait lâcher des blagues. Cela faisait un bien fou de pouvoir rire simplement un peu, bien que ses pensées restaient toujours occupées par cette grande question qui était de savoir ce qu'elle allait faire par rapport à Ademar. Elle chassa ses pensées pour profiter simplement de ces moments, gémissant légèrement en sentant ses mains se poser en bas de son dos, la parcourant d'un grand frisson.*

Des mains magiques... Oui c'est tout à fait juste. Mais si je veux un jour devenir médicastre, il faudrait bien que j'arrive à mettre un peu de pouvoir dans les miennes ! J'pense que vous êtes juste doué c'est tout. Il y a des choses ainsi qu'on arrive à faire sans avoir appris, ça doit en être une.

*Se tournant pour plonger ses noisettes pétillantes dans ses yeux, elle esquissa un petit sourire au jeune homme.*

J'peux vous prendre comme cobaye pour tester mes pouvoirs ?

Zolgan

Zolgan sourit... si elle savait ce qui lui passait par la tête.. peut-être ne le trouverait peut être pas aussi charmant...elle était si belle... et son côté naïf... ça le faisait craquer..Raaah allez reprend toi Zol! ce n'est pas ton genre!

Charmant vous dites...? mais vous ne m'écoutez pas quand je parle... ralalalalala je me demande bien où vous avez la tête... je vous ai bien dit que j'étais parfait non..?

Apprécier ce massage? Mais euhmm attendez là... seriez vous en train d'insinuer que j'apprécie poser mes mains sur votre peau??? bafouillant .. Nan, mais hummf... pour qui me prenez-vous..heu.. enfin je ne dit pas que votre peau est rugueuse, hein .. non rien a voir.. Plutôt douce même malgré.... m'enfin. Je ne dis pas.. que .. m'enfin bref .non .. bref passons hein..

Raah il avait l'air fin là... et la voilà qui la regardait encore avec c'est yeux noisette..mince...mais qu'es-ce qu'il avait exactement? c'était bien la première fois que ça lui arrivait.. et puis ce ne faisait qu'une soirée qu'il la connaissait... eh hoooo Zolgan revient sur terre!...

Il se gratta la nuque....

moi me prendre.. comme cobaye? .. tester vos pouvoirs?

Si c'était un pouvoir d'ensorcellement, elle n’était pas loin de réussir..

humff.. et bien.... je serais bien malavisé de refuser pareille chose à une jeune damoiselle qui m'offre un toit pour la nuit... vous voulez que je m'étende? ..et puis comme ça je contribue à vos avancées en médecine!

Jessienigma

*Elle ne pouvait s'empêcher de rire à ces petites piques amusantes, ne le trouvant pas le moins du monde parfait mais amusée qu'il se lance ainsi des fleurs. Elle se mit à rire lorsqu'il se mit à bafouiller, essayant de se justifier et faisant semblant de rien.*

Parfait ... C'est beau de rêver !

*Elle se retourna, ne pensant plus à sa nudité en se relevant tout à coup, plongeant dans ses yeux avant de rabattre ses bras sur sa poitrine en rougissant.*

Hum ... En réalité, je disais que pour ma part j'appréciais les plaisirs simples comme ce massage, mais il semblerait que je ne sois pas la seule.

*Tâtonnant de la main, elle attrapa sa chemise et l'enfila rapidement, cachant ses formes à la vue du jeune homme. Elle poussa ce dernier du doigt pour qu'il s'étende, souriante, et prit un peu d'huile sur ses mains.*

Allons-y pour des avancées en médecine en ce cas...

*Elle frotta ses mains huilées l'une contre l'autre, les réchauffant, et les posa sur les épaules de Zolgan en s'asseyant à califourchon sur ses fesses, pas vite gênée.*

Zolgan

Le jeune homme écarquilla les yeux lorsqu'elle se retourna.. Elle.. elle était nue..comment ça bêtement devant lui..' Mais..Mon Dieu! comme arrivait-il à lutter contre ses envies?... il allait finir par croire qu'elle le faisait exprès... qu'est-ce qu'il aurait donné pour la prendre par la taille à ce moment.. il s'imaginait déjà en train de glisser ses bras dans son dos.. le regard plongé dans ses yeux pétillants de joie..et là il approcherait ses lèvres des siennes et puis.....

S’apercevant du regard qu'il posait sur elle , rapidement il détourna la tête , se grattant la nuque de nouveau, le temps qu'elle remette sa chemise...

Hummf... hum..en tout cas je... humf.. non rien.. laissez tomber..

Bon pour fois il ne c'était pas échappé... y'avait de l'amélioration.. c'est bien Zolgan.. continue comme ça..

Cet alors qu'elle posa un doigt sur lui pour le faire s'étendre... il obtempéra sans mot dire encore troublé parce la vision qu'on venait de lui offrir.. elle posa ses mains sur ses épaules.. un frisson lui parcourut le corps...

Hmmf... mon corps est à vous.. j'espère que je ne ferai pas un trop mauvais cobaye..tentez toutes les expériences que vous voudrez..

Il tourna la tête il la regarda.. et puis ça le frappa.. et mince voila qu'il recommençait..qu'est-ce qu'il venait de dire... ça allait surement la mettre à l'aise tien...valait mieux qu'il se taise lui.. il ferma les yeux essayant de se détendre même si immanquablement la vision de son corps nue lui revenait en tête sans qu'il n'arrive à la chasser..

Jessienigma

*Elle semblait l'avoir mis dans une certaine gêne mais elle ne s'en inquiéta pas longtemps, se disant que c'était sa faute ... Elle ne se ferait jamais à ce regard que certains lançaient quand elle avait le malheur de laisser un bout de peau visible. Elle qui avait eu l'habitude de rester très naturelle devait se faire force pour penser à respecter les us et coutumes.

Elle le regarda avec une lueur d'amusement tout en commençant à laisser glisser ses mains huilées sur ses épaules musclées, appuyant légèrement de ses pouces sur ses muscles légèrement tendus par le travail manuel.*

Ton corps est à moi ... Carrément ! Et ben dis donc ! Rien que ça ...

*Elle se mit à rougir, complètement perturbée par une telle annonce, balbutiant des borborygmes sans queue ni tête.*

Ben ... euh ... mhh... glps ...

*Se mettant une baffe à elle-même, elle souffla un grand coup et reprit son massage silencieusement pendant quelques instants, pensant à ce qui était en train de se produire là et chassant ces pensées par l'image d'Ademar.*

Zolgan

Et voilà il avait réussi... et en plus se silence qui s'installait.. allez vite dit quelque chose..

Rien que ça ? ben heu.. quoi ce n'est pas assez?... je ne peu pas vous offrir beaucoup plus... raahh vous êtes une difficile vous je vois! bon... attendez que je réfléchisse...un petit déjeuner?.. bah si vous aimez vos œufs bien cuits...par conte je doute que vous aimiez l'arrière-gout de brulé...

Et c'est à ce moment qu'il entendit la baffe...se retournant pour la regarder...

Hmmmf.. euh.. qu'est-ce que vous faites?.. y'avait un moustique?... parce que si oui je doute qu'il ait apprécié son massage lui...perf.. D'ailleurs, évitez de faire ça sur moi c'est une très mauvaise technique! si si je vous assure! pas besoins d'essayer!

Refermant les yeux il reposa se tête sur ses mains..

Non continuez comme ça... vous vous débrouillez pas trop mal.... j'aime bien... c'est très hmm... relaxant... vos mains sont très douce...

sentant ses paumes sur son dos. il ne pouvait cependant s'empêcher de penser à ....hmm non non non.. rho il fallait absolument faire dévié la conversation..

en tout cas c'est bien chez vous.. j'aime bien...votre peau de bête là..c'est ici que je dors..?

Ademar_lantenac

Un pigeon s'était posé discrètement sur le rebord d'une fenêtre. De son perchoir, il observait tranquillement ce qui se passait dans la rue mais aussi à l'intérieur de la demeure. S'il avait une langue, ou s'il savait écrire, il pourrait en raconter de belles à l'expéditeur du message qu'il portait à la patte. Cependant il ne fallait point trop en demander à un pigeon, celui-là avait déjà l'extraordinaire capacité de trouver du premier coup le destinataire des messages qui lui étaient confiés, c'était déjà pas mal. Ah non, autre chose, il sait aussi taper aux carreaux des fenêtres avec son petit bec. C'est ainsi qu'on lui avait appris à livrer la marchandise.

Citation:

Mon amour,

Je suis arrivé à Reims aujourd’hui même. Depuis hier, nous avons rejoint une lance composée de Compiégnois ; nous n’avons donc plus grand-chose à craindre des brigands. Je reste à l’écart de mes compagnons de route et des habitants des villes que nous traversons. Je sais que je devrais profiter de mon voyage pour rencontrer du monde et m’amuser, mais mon cœur et mon esprit sont tournés vers un seul et unique lieu, vers une seule et unique personne. Je fais donc un piètre compagnon, il n’y a guère que ma dague et ma force, encombrement oblige, qui leur sont utiles.

Je vais profiter de ma présence à Reims pour rendre hommage au duc Caedes devant sa statue, si tu ne connais pas cet homme je t’en parlerai, il est un peu le père fondateur de la Champagne. Je vais aussi aller prier à la cathédrale en mémoire de son éminence Thomas d’Azayes ; je sais que tu l’appréciais, je déposerai donc un cierge en ton nom dans la chapelle funéraire.

Tu sais, je regrette d’avoir accepté cette mission commerciale. Sans cela, j’aurais probablement déjà pris la route de Sarlat. En attendant de te revoir, et seul le Très-Haut sait à quel point ce jour me tarde, je te renouvelle mon serment de fidélité.

Un millier de baisers pour ma princesse sauvage, du plus tendre au plus ardent.

Adémar

Jessienigma

*Elle n'était pas emmurée dans un silence total mais ça n'en était pas loin. Elle avait pris une charmante pivoine et avait comme une impression de quelque chose de calé au fond de sa gorge qui l'empêchait de respirer. Elle put se reprendre quand il la regarda après la baffe qu'elle s’était mise. Elle attendit qu'il se recouche et balbutia de façon peu claire.*

Je ...euh ... oui ... C'est ça ... Un moustique ...

*Elle poussa un petit soupir, elle s'en était sortie pour cette fois. Qu'est-ce qu'il avait à lui faire ce genre de compliments lui aussi ? Est-ce que c'était parce qu'elle le massait ? Etait-ce la situation qui faisait ça ? Elle continuait de le masser, laissant glisser ses mains dans son dos, le long de sa colonne vertébrale.*

Merci ... Je savais pas que je savais ... faire ça.

*Elle laissa passer quelques instants sans rien dire avant de continuer.*

Il y a trois chambres inoccupées. Ne te gène pas !

*Elle entendit alors un petit bruit répétitif et tourna la tête avant de se lever des fesses de Zol pour aller prendre la missive qui se trouvait à la patte d'un pigeon. Elle se mit à lire en changeant de couleur, se mordant les lèvres et regrettant déjà ces quelques instants de massage pourtant sages.*

Ohlala... Zolgan ... je ... Je vais dans ma chambre... je te souhaite une bonne nuit ...

*Elle grimpa l'escalier en lisant et relisant la lettre, les larmes aux yeux et prit immédiatement un morceau de parchemin quand elle arriva dans sa chambre. Elle se sentait un peu coupable mais se décida à être irréprochable à partir de là et à garder ces quelques moments dans son esprit... ou de s'y efforcer.*

Citation:

Mon bien-aimé,

Tu ne peux imaginer comme ta missive m'a émue et faut grand plaisir. Je suis heureuse de te savoir en bonne santé et suis désolée de n'avoir pas encore répondu à ta dernière lettre. J'ai été un peu débordée avec l’animation à la mine et le lancement du bal qui va avoir lieu. J'aurais aimé que tu puisses être là, tu me manques grandement.

Fais bien attention à toi surtout ! Je ne voudrais pas qu'il t'arrive une bricole. J'ai hâte de te revoir et en un seul et unique morceau si possible ! Je suis sûre que tes compagnons de voyage sont tout à fait heureux de t'avoir à tes côtés.

Je te serais reconnaissante de poser une bougie pour moi à Monseigneur oui. Il était un homme admirable et il est fort dommage qu'il soit déjà parti rejoindre le Très-Haut.

Il me tarde de te revoir et de te renouveler également mon serment... en espérant ne jamais te décevoir. Je crois avoir encore de nombreuses choses à apprendre sur la vie et j'espère que tu sauras me guider en te montrant patient.

Je t'embrasse mon très cher amour.

Enigma

Zolgan

Zolgan appréciait le moment... il ne savait pas vraiment si elle étai doué ou non en fin de compte.. il n'avait jamais eu la chance au par avant de profité de se genre d'instant.. ce qu'il savait par contre c'est qu'il l’appréciait elle.. vraiment...

Cet à instant qu'on cogna à la fenêtre.. raah.. c'était bien le moment... les oiseaux ne dorment pas là nuit? il se redressa.. un pigeon voyageur.. voyant la tête que faisait la jeune femme il se doutait bien que quelque chose clochait...

Alors qu'il allait ouvrir la bouche .. elle lui souhaita bonne nuit avant de filé précipitamment vers sa chambre... il n’eut le temps de rien dire.. Inquiet il ramassa sa chemise et la bouteille d'huile puis monta lentement les marches qui craquait sous son poids..

passant devant la chambre , qu'il s'imaginait être celle de la damoiselle , il s’arrêta un moment.. ce demandant si il devait cogner pour voir si tout allait bien.. mais ce ravisa.. il en avait bien assez fait pour ce soir...

Il reparti un peu plus loin et tourna la poignée d'une des chambres inoccupé avant d'y entrer..refermant la porte derrière lui en poussant un long soupire.. posant sa chemise au pied du lit et la bouteille sur la table de chevet, il se laissa tombé sur le lit..pouff... qu'elle soirée ... Un sourire se dessina lorsqu'il ferma les yeux y repensant... et si...? enfin... pour le moment il allait dormir.. en ce demandant bien ce qu'il y avait dans cette lettre..

Jessienigma

*Elle avait dû recommencer sa lettre à plusieurs reprises et avait fini par la recopier au propre en plein milieu de la nuit assisse au coin du feu alors que son invité dormait profondément dans la chambre. Elle s'en voulait de l'avoir laissé ainsi, mais elle avait besoin d'écrire. Le lendemain, elle partit à la mine l'aube à peine levée, laissant tous ses papiers sur place sans s'en préoccuper d'avantage.*

[Quelques jours plus tard]

*Il s'était passé bien des événements en quelques jours. Elle avait dû repousser William qui avait pourtant essayé d'aller jusqu'à l'embrasser sans son consentement. Elle avait appris que Zolgan aurait souhaité plus que ce qu'elle pouvait lui donner et avait même craqué un instant, le trouvant tout simplement charmant, mais il n'était pas Ademar et après une bonne discussion, de la réflexion et surtout après avoir chassé ses quelques hésitations, elle avait pris la décision de reléguer tout cela au placard pour se consacrer à celui qu'elle aimait. Il ne serait pas dit que l'adage "Loin des yeux, loin du coeur" se vérifierait avec elle et que sa fidélité ne serait pas sans faille.

Elle rentra chez elle après cette longue soirée où elle avait tellement pleuré suite à la nouvelle de la maladie grave d'Albanne et du risque qu'il y avait qu'elle perde la vie. Zolgan lui avait dit qu'il l'attendrait là, qu'il savait qu'elle avait besoin de compagnie principalement ce soir. Dans sa faiblesse, elle l'avait accepté mais se rendait maintenant compte que c'était vrai sans l'être. il était là et elle appréciait sa présence, mais au fond d'elle, elle savait que c'est un autre qui aurait dû se trouver auprès d'elle et elle n'avait pas le droit de le faire souffrir ainsi, Syu avait raison.

Elle poussa la porte et le vit auprès du feu. Elle vint s'asseoir sur la peau de bête non loin de lui sans être trop proche non plus, évitant à tout prix de le regarder pour lui dire ce qu'elle ressentait sans se laisser influencer par son charme naturel.*

Zol ... Je t'ai fait beaucoup de mal ces derniers jours alors que je ne le souhaitais pas et que je ne l'ai nullement cherché. J'en suis absolument désolée. Tu comptes beaucoup pour moi. Tu es un jeune homme charmant, avec beaucoup d'humour et tu penses aux autres... mais j'ai donné mon coeur et je te prie d'accepter mes excuses les plus sincères de m'être laissée aller un instant. Je t'apprécie beaucoup et ce serait un honneur que de pouvoir garder ton amitié... mais si tu désires partir, je le comprendrai... et j'espère juste que tu vivras une belle vie et que tu trouveras celle qu'il te faut ! Pour ma part, mon honneur et ma fidélité me guident dans le droit chemin ... et c'est vers Ademar qu'ils me dirigent ... Je ne pourrais vivre sans lui ...

*Sa tirade terminée, elle releva les yeux et plongea son regard dans celui du jeune homme.*

Zolgan

Et encore une autre journée à entretenir un simple espoir... Tant de choses c'étaient produites depuis cette fameuse soirée... c'était allé vite.. peut être même trop vite à son gout.. il aurait fort probablement voulut que ce la se passe différemment, mais bon.. la rousse c'était ouvert la bouche.. tant pis .. il allait faire avec.. Oh il savait bien qu'il y 'avait l'homme de champagne.. mais... cet espoir si petit soit-il il y croyait.. il ne pouvait faire autrement de toute façon... il le sentait bien qu'il y avait quelque chose entre eux..dès qu'il posait les yeux sur elle , son cœur s'emballait et il ne pouvait s'empêcher de sourire..

Ce soir-là il était allé l'attendre dans son salon..malgré tout ce qu'ils s’étaient dit, il ne pouvait pas la laisser seule ce soir... c'était hors de question! .elle avait bien besoins de son appui! vu ce qu'elle endurait c'est temps si. La nouvelle qui lui était tombée sur les épaules aujourd'hui n'allait surement rien arranger.. Et il désirait être là pour elle.. et ce, en tout temps....Il ne l'aurait abandonné pour rien au monde..

Cela faisait déjà un moment qu'il l'attendait devant le feu.. Tellement longtemps qu'il était sur le point de s'endormir... mais dès qu'il entendit la porte grincer il se redressa prestement.. la regardant entrer.. hmm.. il le voyait dans son regard.. quelque chose n'allait pas.. et ça n'avait rien à voir avec son amie.. il la regarda s'assoir inquiet.. puis elle se mit à parler.. et au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche, son coeur se serrait.. oh il comprenait tout ça très bien, mais..mais voilà.. il l'aimait...le simple espoir avait-il disparu..?

Lorsqu'elle eu fini il la regarda dans les yeux.. lui souriant.. cachant autant que possible ce qu'il ressentait..

Eni... je comprends......et j'aimais je ne t'obligerai à faire quoi que ce soit.. jamais..je respecte tes sentiments et tes choix...mais tu sais la femme qu'il me faut.. non.. plutôt.. ce qu'il me faut, je l'ai trouvé.. malheureusement trop tard.. c'est tout.. ce n'est pas grave..je vais devoir vivre avec..ne t'inquiète pas pour moi... si tu es heureuse, ça me satisfait.. bon oui j'aurai bien aimé te rencontrer plus tôt.. mais voilà ce n'a pas été le cas....tant pis pour moi...j'aurais bien voulu que ça se passe autrement, mais je ne peu pas lutter.. je t'aime.. voilà..c'est surement ça les « coups de foudre amoureux».. je n'aurais pas imaginé que ça fasse plus mal que les vrai...

j'espère que tu comprendras que je ne vais pas pouvoir rester à Sarlat.. c'est pour mon bien... et celui de ton couple.. mais ne t'inquiète pas.. je ne serais pas bien loin..si tu as besoins de moi.. je serai toujours là pour toi... et puis.. si tu changes d'idée...

C'est yeux toujours plongés dans les siens, il passa doucement sa main un peu tremblante sur sa joue avant de se reculer d'un pas lent...

bon.. humf.. je pense que je vais y aller moi...

Jessienigma

*Elle sentait sa détresse qu'il cachait pourtant au mieux mais elle était si vive, si profonde, que la jeune fille ne pouvait que la sentir. Tout ce qu'elle pouvait faire pour lui maintenant, c'était le laisser partir et profiter de la vie. Elle posa sa main sur celle du jeune homme.*

Je ... je suis vraiment navrée et je... vais grandement te regretter lorsque tu seras parti. Je tiens vraiment à te remercier pour ta présence, ton humour, ta joie de vivre si contagieuse ...

*Elle le lâcha et frissonna en sentant sa main sur sa joue, se retenant de laisser couler les larmes qui lui piquaient les yeux en le voyant s'éloigner. D'une voix légèrement tremblotante, elle prononça juste quelques mots de plus...*

Je te souhaite une belle vie Zolgan ... Et j'espère avoir de tes nouvelles ...

*Elle se détourna en attrapant la robe qu'elle avait commencé pour Eilidh et grimpa quatre à quatre les escaliers pour aller s'effondrer sur son duvet et laissa libre court à son ressenti. Elle détestait blesser quiconque et elle savait qu'il ne devait pas se sentir bien. Elle se sentait coupable par la même occasion alors qu'elle n'avait pourtant rien fait finalement... ou presque.

Elle prit sa plume et soupira avant de commencer à écrire une longue missive.*

Citation:

Mon tendre amour,

Tu as dû me trouver bien lointaine et peu bavarde dans ma dernière missive. J'en suis navrée. J'ai ... En réalité, c'est fort compliqué à expliquer mais je m'en vais essayer tout de même. J'ai été anéantie lorsque tu as marqué ces hésitations vis à vis de moi et je crains avoir été une proie facile en un sens. J'ignore si les hommes sentent lorsqu'une femme est fragile et si ça leur fait un effet particulier. Toujours est-il que certains ont tenté leur chance avec moi. L'un d'entre est même allé jusqu'à tenté de me soutirer un baiser. Oh n'aies crainte, il n'a pas pu et je l'ai repoussé, bien que je n'aie pu lui donner la baffe qu'il méritait.

Cela étant, j'ai eu la chance d'avoir mes amis proches de moi. J'en ai profité pour loger des voyageurs et des amis pour ne jamais rester seule chez moi et profiter d'agréables compagnies... tout en offrant un toit à des personnes importantes. J'ai même pu me délasser de mes trop nombreuses journées à la mine par un massage bien agréable. Il faudra que j'apprenne à faire de même. Cela pourra grandement m'être utile si je veux devenir médicastre et si je veux te soigner moi-même ... Déjà que j'ai dû mettre mes quelques talents à contribution pour soigner des coupures et brulures ces derniers temps...

Tout cela pour dire que j'ai blessé un jeune homme sans le vouloir. Il a cru avoir une chance alors que mon coeur t'appartient tout entier, autant que tout le reste de ma personne. C'est cela qui m'a rendue un peu distante et j'en suis désolée. J'espère que tu comprendras ma douleur pour ce pauvre garçon. tu sais que je déteste faire du mal, même inconsciemment.

Il me tarde que tu arrives. Les moments que nous vivons ces temps-ci sont particulièrement difficiles, malgré les bonnes nouvelles comme celle du mariage de Seurn et Syu. Nous venons d'apprendre qu'Albanne était gravement malade et risquait de mourir. Elle va fort mal depuis qu'elle a voulu aller dans cette fumerie d'opium et je m'en veux de l'avoir laissée seule. J'aurais dû rester auprès d'elle... elle serait peut-être moins mal. Syu pense qu'elle n'était pas au couvent comme elle 'la dit mais qu'elle est retournée à la fumée et qu'elle a fini par s'empoisonner.

Si tu la croises durant ton voyage, ramène la avec toi à Sarlat. Elle a plus que jamais besoin de ses amis et je sais qu'elle ne risquerait rien auprès de toi. Il me tarde de te revoir. Cette trop longue distance me fait me rendre compte plus que jamais que je ne pourrais vivre sans toi et que je ferai tout pour être à tes côtés.

A très bientôt mon bien-aimé

A toi, pour toujours et plus longtemps encore...

Enigma

Ademar_lantenac

A vol d'oiseau, le pigeon s'était déjà cogné quelques milliers de lieues et il en avait marre, mais marre (aux canards), de ces deux tourtereaux, de leurs envolées sentimentales, de leur atterissages catastrophiques et surtout de leurs interminables échanges épistolaires. Seulement voilà, il avait signé pour cinq ans et on ne rigole pas avec les déserteurs dans la FRAP - Force Royale Aérienne des Pigeons. Alors comme d'habitude, mission accomplie.

Citation:

Ma belle,

Le réveil de tes nombreux prétendants n’est a priori pas pour me rassurer, cependant je salue ta sincérité et remercie le ciel que notre amour soit assez fort pour que tu résistes à leurs avances. Malheureusement, la vie est ainsi faite qu’il n’est guère possible de satisfaire tout le monde ; ton ami s’en remettra. Quoi qu’il en soit, ma confiance en toi ne faiblit pas, pas plus que mon serment.

Je ne suis pas versé dans l’art de la médecine et tu vas pouvoir m’apprendre une chose. Qu’est donc ce remède dont tu me parles, le massage ? Nous n’avons point cela ici en Champagne, pas plus que je n’en ai entendu parler en Normandie. Il faut dire que dans le sud du royaume, vous avez des plantes que nous ne connaissons pas. Est-ce une potion ? Un onguent ? Dis m’en plus, cela m’intéresse car nos mineurs pourraient aussi en bénéficier.

Je te fais la promesse de vous ramener Albanne si je la croise. En attendant, je lui adresserai mes prières en espérant que son mal guérisse.

Mon cœur à toi, pour toujours et plus longtemps encore.

Ton bien-aimé

Jessienigma

*Elle n'avait pas laissé le pigeon se reposer bien longtemps, bien qu'elle ait eu tout le mal du monde à trouver les mots justes pour lui dire la vérité sans pour autant le vexer. Elle espérait avoir réussi et ne pas risquer qu'il prenne mal ce massage qui n'était pourtant rien d'autre qu'un massage.*

Citation:

Mon chéri,

Tu n'as pas à t'inquiéter et tu n'aurais plus jamais à le faire. Même si je n'ai pas mon anneau au doigt pour l'instant, je t'ai donné mon coeur et je ne peux le donner à un autre puisqu'il t'appartient d'ores et déjà tout entier. Cela n'empêche que je n'aime faire souffrir quiconque et que cela me rend triste lorsque c'est le cas.

Pour le massage, il s'agit de quelque chose un peu difficile à expliquer mais je vais essayer. Il est possible que ça ne soit pas très clair, j'en suis désolée. Il s'agit d'une technique pour rendre les muscles moins douloureux; Pour ça, il faut étaler une huile sur les parties qui sont douloureuses et la faire pénétrer sous la peau avec les mains en faisant des petits gestes circulaires avec les doigts si tu veux. Je me masse souvent moi-même, mais c'était la première fois que je laissais quelqu'un le faire sur moi. J'avais tellement mal au dos et il m'était impossible de m'en occuper seule. Ca 'ma véritablement fait le plus grand bien et j'ai à nouveau pu reprendre ma pioche le lendemain matin.

D'ailleurs, grâce à cela, j'ai enfin ma nouvelle chemise. Ca tombe bien, j'avais dû déchirer encore un morceau de l'ancienne pour soigner une brulure et elle commençait à laisser voir un peu mon ventre du coup. Heureusement qu'avec les braies, j'étais déjà bien protégée. En tout cas, pour le massage, je pourrai m'entrainer sur toi pour quand je serai médicastre. Je suis sûre que ça pourra te faire du bien après t'être entrainé !

Je suis allée mettre un cierge pour Monseigneur d'Azayes ce matin et pour Messire Philippe.

Porte toi bien et fais attention à toi mon bien-aimé.

Pour toujours et plus longtemps encore

Ta petite sarladaise

Jessienigma

*Il était tôt lorsqu'elle revint de la mine, presque pliée en deux. Elle était blême, les traits tirés par la souffrance et elle semblait se tenir le ventre. Elle avait fait le tour par l'extérieur pour ne croiser personne et était entrée le plus discrètement possible chez elle avant de tout fermer à clé, ce qui ne lui arrivait pourtant jamais. Elle reposa son petit sac sur la table et se attrapa un seau en grimpant quatre à quatre les escaliers pour se laisser choir sur son lit et fermer les yeux.*

Bon sang... Qu'est-ce qu'il m'arrive ...

*Elle ne pouvait s'empêcher de sentir son odeur, qu'il avait laissée dans les draps la nuit avant son départ et elle se laissa aller complètement à son désarroi, pleurant à chaudes larmes. Elle savait qu'elle ne pouvait se laisser aller ainsi et qu'elle avait donné son cœur, mais la situation commençait réellement à devenir compliquée. Elle tendit la main et souleva un livre et un parchemin pour prendre un coquelicot tout simple qui séchait là et se remit à chialer de plus belle.*

Non ... Non Eni, tu dois te reprendre ! Ademar compte sur toi !

*Elle avait beau se le dire, ça ne l'aidait pas tellement ... Elle était perdue, souffrait de cette décision qu'elle devait prendre et qui ferait forcément souffrir quelqu'un. Elle dirigea ses pensées vers ce charmant jeune homme blond qui était normalement en route pour venir la retrouver... Où était-il à présent ? Pourquoi ne donnait-il plus de nouvelles ? Elle reposa la fleur pour qu'elle continue à sécher et finit par s'assoupir sur un oreiller de plumes trempé et salé...*

Ademar_lantenac

Mieux vaut tard que jamais dit le proverbe.

Citation:

Ma belle,

Je te prie de pardonner mon silence, mais ce voyage en Lorraine a été plein de mauvaises surprises. Quelques imprévus ont retardé la transaction que je devais y effectuer, ce qui a repoussé mon retour en Champagne d’autant de jours. Le service des postes entre le royaume de France et le Saint-Empire est déplorable ; les messagers sont chers et incompétents et les pigeons lorrains sont complètement perdus dès qu’ils franchissent la frontière. C’est la raison pour laquelle ma réponse s’est faite tant attendre.

Je suis maintenant de retour en Champagne, quoiqu’en réalité quand tu liras ces mots je serai sûrement déjà sur la route pour te revenir. Je dois maintenant te le dire, tu me manques terriblement et malgré les sollicitations je n’ai guère retardé mon départ pour Sarlat. En effet, comment résister à l’envie de revoir celle qui est maintenant toute ma vie ? Je rêve de ce jour prochain où ton regard bercera de nouveaux mes jours ; c’est donc sans regret que je laisse derrière moi tout ce que je possède.

Tu salueras de ma part ce brave Soren et sa compagne. Dis-leur que bientôt il y aura un autre fol à Sarlat.

Avec tout mon amour,

Ton promis

Jessienigma

*Est-ce que sa sieste de la veille l'avait vraiment reposée ? Non pas vraiment; Elle s'était réveillée les traits tirés, le corps moite, avec une furieuse envie de vomir et de se baffer... mais à la place elle avait choisi d'aller jusqu'à l'Académie dont Brygh lui avait parlé pour se changer les idées et profiter de ne pas pouvoir se reposer pour apprendre. Au moins, elle ferait quelque chose d'utile et pourrait peut-être faire amende honorable pour laisser derrière elle sa stupidité.

Suite à cela, elle avait pu faire plus ample connaissance avec Meygena et ça s'était franchement bien passé. Les deux femmes avaient même eu quelques projets qui pouvaient être bons pour la ville et qui feraient peut-être bouger les endormis, du moins l'espéraient-elles. C'est d'ailleurs sur cette idée que la jeune fille se réveilla ce matin-là. Elle avait pu dormir un peu après une longue discussion avec un homme qu'elle prenait grand plaisir à connaître et qui avait été de bon conseil.

Elle se mit à sourire en repensant à ce qu'il lui avait dit la veille. La voyait-il vraiment se diriger vers la religion parce qu'elle avait pu le faire parler une soirée entière ? Cette idée lui semblait folle et ridicule à la fois. Comment l'Eglise aristotélicienne pourrait accepter une gamine qui avait autant de don pour attirer les ennuis et faire des conneries ? Elle y réfléchirait plus tard. Pour ce jour, elle devait déjà se mettre en quête de ce fameux bureau évoqué avec Meygena la veille sans compter la mine... mais avant tout, il lui fallait répondre à Ademar. Il fallait vraiment qu'il arrive. Elle devait le voir, lui parler, lui expliquer.

Elle soupira, bien consciente qu'elle allait tout risquer, mais elle ne pouvait simplement pas lui mentir. Cette idée en elle-même était tellement grossière.*

Ma fille... tu vas vraiment t'écraser en beauté... si tu veux qu'il comprenne...

*Elle sortit de son édredon en grimaçant, toujours en proie à ces horribles nausées. Ca commençait vraiment à l'inquiéter. Il faudrait qu'elle aille voir Patt finalement. Cette idée n'avait rien pour la réjouir ... mais elle ne devait pas se faire d'illusion. Tout le monde finirait par le savoir, plus encore si elle le cachait. Mais lui ... Que devait-elle faire ? Lui dire ? Il avait le droit de le savoir si c'était vrai ... Mais c'était risqué malgré tout. Et sa lettre en plus...

Elle descendit s'installer au coin du feu et relu les deux lettres, d'abord celle reçue au beau milieu de la nuit, puis celle d'Ademar, si heureux de la voir bientôt. Serait-ce toujours le cas quand elle lui aurait appris la vérité ? Elle secoua la tête pour chasser ses pensées en regardant l'âtre éteinte.*

Suffit Eni ! Tu as pris te décision ! Assume tes conneries ! Il a toujours été droit et honnête... Tu lui dois la vérité, même s'il te quitte après ça...

*Le visage résolu, elle sortit du parchemin, une plume et le livre de Messire Philippe pour se mettre à écrire en tirant la langue sous l'effort.*

Mon cher Adémar,

Je commençais sérieusement à m'inquiéter de ton silence pendant autant de temps mais me voilà rassurée de te savoir entier et en bonne santé, et plus encore de te voir bientôt à Sarlat. Il me tarde de te voir à nouveau et de glisser ma main dans tes cheveux ou sentir ton odeur qui m'a tant manqué...

Mais avant tout cela, je te propose de déguster un bon repas en pleine nature en discutant. Il s'est passé tant de choses pour tous deux depuis que nous nous sommes vus la dernière fois et je n'ai pas envie d'une taverne remplie pour parler à l'homme que mon coeur a choisi ...

Je n'ai pas vu beaucoup les deux futurs mariés ces temps-ci mais je le leur dirai quand je les verrai. Seurn a eu la bêtise de faire un duel sans son épée et est donc blessé en en repos depuis quelques temps. Quant à Syu, elle s'affaire à préparer leur mariage et s'occupe en même temps de sa fille. J'ai cependant une bonne nouvelle à t'apprendre. Albanne se porte mieux et commence à guérir !

Mes plus tendre baisers

Enigma

*Elle relut sa lettre avec attention ... Elle n'étais pas aussi tendre qu'à l'habitude, elle s'en rendait bien compte, mais elle ne voulait pas se faire d'illusion avant qu'ils aient discuté et mis tout à plat. Elle ne pouvait lui mentir et pouvoir discuter avec lui à l'abri des rumeurs était sans doute le mieux. Elle prit ensuite un second parchemin et se remit à écrire de sa fine écriture.*

Cher Zol,

J'espère que tu as pu te soigner et te rétablir un peu de ta mésaventure avec ces brigands et que tu n'en garderas pas de marques. J'ai fait remonter l'information via Luae jusqu'à la Prévôté et j'espère que ces bandits seront arrêtés. Ils s'en sont pris aussi à ton amie Lobelia durant son voyage pour Sarlat. Elle est arrivée avec des marques de coups et l'estomac vide hier. On a pu lui procurer à manger mais ça n'arrête pas ces gredins pour autant !

Je suis désolée que Floria t'ait laissé... Plus encore que ce soit de ma faute. J'ignore ce que tu vas faire de ton côté mais, pour ma part, j'ai choisi de dire la vérité à Ademar à son arrivée. Je ne peux supporter l'idée de lui mentir sur ce que j'ai fait. Je vais donc assumer mes actes, en espérant qu'il puisse me pardonner... ce qui est loin d'être certain comme tu t'en doutes...

Cela étant, je pense qu'il faudra que nous parlions toi et moi lorsque tu repasseras par Sarlat... Je ne peux supporter de te mentir non plus... et il semblerait que... nos actes aient pu avoir quelques ... conséquences. Je m'en veux d'occuper ainsi tes pensées mon très cher ami et je ne peux qu'espérer que le temps fera son office et que tu finiras par me considérer comme une amie. Je voudrais tant que tu sois heureux. Tu le mérites amplement !

Fais très attention à toi mon cher Zol, quoi que tu choisisses de faire ...

Toute mon amitié

Enigma

*Elle envoya les deux missives et sortit pour vaquer à toutes ses occupations...*

Ademar_lantenac

Dans la misérable auberge dans laquelle il se trouvait, Adémar prit sa plume pour écrire à la personne la plus chère à son cœur. Pour ne point l’inquiéter, il omit volontairement de lui apprendre qu’il avait été brigandé durant la nuit. Tout ceci n’avait en réalité aucune importance, car le seul bien précieux qu’il avait sur cette terre l’attendait dans son pays de cocagne.

Citation:

Mon amour,

Te souviens-tu de notre baignade dans l’Yonne, là où nos sentiments naquirent ? Te souviens-tu de l’éclat de nos yeux qui firent pâlir de jalousie les milles feux luisant dans la grotte de la cascade ? Te souviens-tu de ce chêne majestueux dans le feuillage duquel tu m’as entraîné pour dormir et au pied duquel je t’ai demandé ta main ? Que de moments magiques et inoubliables avons-nous passé tous deux, seuls au milieu d’une nature belle et voluptueuse ! Je ne peux donc qu’accepter ta proposition d’offrir à nos retrouvailles le calme d’un repas champêtre. Pour ne rien te cacher je m’en réjouis d’avance ; le goût de tes lèvres me manque, de même que ton parfum, les caresses de tes doigts délicats, la douceur de ta peau …

Quand mes pas m’amèneront à une journée de route de Sarlat, je te ferai parvenir missive afin que tu puisses préparer ce rendez-vous galant. En attendant cet heureux jour, je ne manquerai pas de te donner des nouvelles de mon voyage.

Mes pensées sont toutes entières tournées vers toi. Reçois mes plus ardents baisers.

Adémar

Pattricia

La vindicative avait passé sa soirée entre bocaux et marmites en tous genres. Elle avait ensuite rempli une bouteille qu'elle avait bouché avec du liège et de la cire. Puis elle s'était éloignée des Mures pour rejoindre le lieu de vie d'Eni.
La mine de la rousse est soucieuse, d'une elle évite de faire des potions, n'étant pas autorisée à le faire normalement, de deux l'état de santé de la brune l'inquiétait quelque peu...

Une fois sa longue marche terminée, la jeune femme signale sa présence avec distinction.

Eniiiiiiiiiiiiii
J'suis làààààààààààààààààààà
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Jessienigma

*Elle était rentrée bien tard d'une soirées plus que mouvementée aux Amazones et au lac et c'est des cris un peu stridents qui l'avaient sortie de son sommeil alors qu'elle était encore sous son édredon. Elle avait failli crier par la fenêtre de sa chambrette que la porte était ouverte avant de se rendre compte qu'il y avait tout de même un homme dans son plus simple appareil endormi profondément devant son feu de cheminée.*

Crotte de bique !

*Elle se leva d'un bond et passa la tête par la fenêtre en souriant, l'air encore fort fatiguée... Regardant le ciel, elle vit qu'elle n'avait dû dormir que quelques petites heures.*

Une minute Patt, j'arrive !

*Elle descendit les escaliers rapidement et avisa ses vêtements séchant devant le feu pour les enfiler rapidement en grimaçant et grognant de douleur. Elle s'arrêta un moment pour regarder le jeune homme endormi avec une certaine tendresse et remonta l'édredon de plumes sur son corps dénudé en l'embrassant sur le front.*

Bon ...

*Elle avisa un petit foulard et l'accrocha rapidement autour de son cou, cachant une marque profonde de morsure dans son cou et elle entrebâilla la porte d'entrée pour sortir sur le pas de la porte.*

Bonjour Patt ! Je suis heureuse de te voir !

Zolgan

Nuit pénible.. sans aucun souvenir.. le jeune homme dormait comme une buche au coin du foyer..il rêvait encore d'elle comme toutes les nuits.. impossible de lui sortir de la tête..rien à faire..

smack.. quelque chose venait de lui toucher le front qu'est-ce que c'était..? il voulait dormir lui.. rester avec elle..

bruit de pas sur le plancher.. voix lointaine qui se fait insistante.... mince.. il ouvre oeil..puis l'autre.. se redresse doucement. prenant appui contre le mur d'une main.. l'autre lui frottant le front..il grimace.. quel mal de tête il a.. il fait face à la fenêtre.. nu comme un vers..

où est il.. ? comment il est arrivé là?.. aucune idée.. il ne se rappel pas.. il la voit..surprit un peu.. mais heureux..un sourire se dessinant sur ses lèvres..

Eni?...

Pattricia

Quand la brune lui ouvre, la vindicative lui trouve une sale tête. Faisant mine de rien, elle lui colle une bise et lui confie discrètement dans les mains la flasque qu'elle a préparée. Puis en chuchotant

Alors soit bien attentive ma jolie, tu prends une grosse cuillère de cette potion, mais pas plus de trois fois par jour.

La rousse regarde Eni avec attention et trouve qu'elle se tient bizarrement, comme si son dos la gênait.

Tu as un autre souci dont tu aurais oublié de me parler ?
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Jessienigma

*Elle embrasse chaleureusement sa rousse amie et sourit en prenant discrètement la flasque qu'elle lui tend, notant mentalement les recommandations qu'elle lui donnait en la regardant, pourtant un peu perturbée et visiblement mal à l'aise. C'est alors qu'elle vit Zolgan, nu comme un ver à sa fenêtre. Elle toussota légèrement et changea d'angle pour que Patt ne se rende compte de rien jusqu'à ce qu'elle l'entende prononcer son nom de l'intérieur. Et elle choisissait pile ce moment-là pour lui demander si elle n'avait pas oublié de lui parler de quelque chose. Toujours très vite en proie à la mauvaise conscience, elle ne put s'empêcher de prononcer rapidement.*

C'est pas ce que tu crois !

*C'était bien sûr la dernière chose à dire et la mioche s'en redit compte de suite en regardant Patt.*

Ca va, ça va ... viens mais... ferme les yeux un instant en entrant tu veux ! J'ai ... un nudiste dans mon salon à ce que je viens de voir par la fenêtre... Enfin, sauf si tu veux... vraiment le regarder... Il est plutôt bel homme ...

*Ouvrant la porte, elle laissa entrer la Vindicative en regardant Zolgan.*

Mon chou, tu t'habilles ou tu files sous cet édredon ? Je t'explique tout ce que tu veux après c'est promis ! Pour faire court, j'ai dû te ramener après que tu te sois pris une cuite monumentale et que tu nous aies vomi dessus en taverne !

Pattricia

Y'a un truc qu'elle préférait éviter entre tous les cas de figure, c'est se mêler des affaires de cœur des autres. Mais puisqu'Eni ne semblait pas en avoir terminé avec elle, comment refuser d'entrer sans paraître désapprouver...

Fermer les yeux ? Pour me casser la margoulette et louper une belle silhouette masculine ? Tss tu rêves !

Et d'entrer en zieutant de ses prunelles brillantes le bonhomme en tenue d'Adam et de sourire en se tournant vers Eni.

Tu as raison, il est pas mal fichu.

Puis en direction du gars

B'jour Zolgan, t'as une sale tête aujourd'hui.

Après un petit sourire en coin, la rousse suit la brune dans une autre pièce.
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Zolgan

l'édredon? ses vêtements? quoi? ça allait encore un peut trop vite pour lui.. il ne bougea d'un pousse du mur où il était.. se frottant le front..se prêtant à un exercice de réflexion intense ,faute à une trop grande quantité d'alcool absorbé la veille, pour assimiler ce qu'on venait de lui demander..

Oups.. la porte s'ouvre.. une rousse entre.. oulà.. le brun se réveil prestement.. ses mains se porte à son sexe pour le cacher... des limites à ne pas être prude..il ne se baignait pas nue devant ses amis lui!..

bonjour patt héhé........ fait beau ce matin hein?... fait chaud je trouve...

. puis il se dirigea de façon à peut-prêt naturel.. serrant les fesses, vers la pièce la plus proche.. et sortant la tête du cadre de la porte il fit signe à Eni...

psst psst... mes vêtements...

Jessienigma

*Elle était un peu mal à l'aise et rougissait mais elle laissa tout de même passer la rousse et la regarda zieuter Zolgan avec une petite pointe de jalousie qu'elle fit son possible pour masquer. Il semblait ne pas avoir tout saisi de la situation mais avait au moins fait son possible pour masquer le strict minimum de ses mains.*

Allez mon chou, vas t'habiller. Tu nous offres un charmant spectacle mais si tu pouvais nous cacher ton oiseau, ça nous arrangerait !

*Elle attrapa les braies du jeune homme qui ont passé la nuit à sécher et les lui lança avant d'entrainer Patt dans la cuisine sans parvenir à dire quoi que ce soit. Faisant semblant de rien, elle se fend d'un large sourire.*

Désolée de ce spectacle matinal. C'était pire hier ...

*Elle s'assit au bord de la table et souleva sa chemise pour lui montrer son dos complètement éraflé.*

Tu peux ... m'aider et désinfecter s'il te plait ? J'ai ... fait ça rapidement mais je préfère demander à une femme qu'à Zolgan ... tu comprendras je suppose...

Pattricia

La vindicative affiche un sourire amusé et espiègle devant les explications des deux tourtereaux, car cela ne faisait aucun doute, ces deux là s'étaient trouvés à priori, sauvagement certes, mais le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas. Elle était bien placée pour le savoir étant donné l'homme qui occupait ses pensées...

Chaud... oui c'est le mot Zolgan en effet...

Et de se mordre la lèvre devant la tête qu'ils font, et de suivre Eni dans la cuisine et de grimacer quand elle voit le dos révélé par la chemise levée.

Je vois...
Je ne vais rien pouvoir faire de suite, garde toujours une chemise extrêmement propre, si possible du lin, c'est encore ce qu'il y a de plus sain. Je vais devoir fabriquer une décoction à la fois désinfectante, cicatrisante et si possible atténuant la douleur.

Patt laisse le dos de la gamine et vient se planter devant elle.

Tu sais que j'évite le plus possible de m’immiscer dans la vie d'autrui, mais là, il faut que je te mette en garde et tu vas m'écouter attentivement, après... tu en feras ce que tu voudras.

La môme au loup évitait d'ordinaire de prendre cet air de maman fâchée, sauf avec les triplés évidemment, mais là il commençait à y avoir urgence.

D'abord, tu vas te renseigner et trouver une sage femme, il faut absolument que tu saches si tu es réellement grosse ou pas.
Ensuite, en attendant d'être sure, tu va limiter, voir arrêter l'alcool, cet enfant, si enfant il y a, doit pouvoir grandir dans ton ventre avec les meilleures chances d'être beau et fort.
Et enfin, tu vas te calmer, ainsi que l'olibrius dont tu es tombée amoureuse à priori. Une future maman a besoin d'être choyée, pas de se vautrer dans les escaliers, d'avoir des traces suspectes sur le corps.

Patt plaque sur son visage un sourire qui se veut rassurant.

Réfléchit bien à ce que je viens de te dire, tu as des décisions à prendre, tu n'es peut-être plus toute seule, cela implique de penser à l'enfant avant de penser à soi. J'étais jeune également lorsque cela m'est arrivé, et je n'avais pas la chance d'avoir un homme à mes côtés, alors je crois qu'il est temps...

La Sarladaise lui caresse la joue pour adoucir ses paroles et ramasse sa besace.
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Jessienigma

*Elle est teintée d'une superbe couleur pivoine, de honte ou autre elle ne sait plus vraiment mais elle a bien du mal à s'expliquer sans en dire trop ou trop peu pour être compréhensible. Patt ne semble pas dupe et a un air mi-amusé, mi-sérieux en lui parlant. La mioche écoute ses recommandations en hochant la tête.*

Une chemise propre, c'est noté ...

*Avant de continuer suite à Patt. Il est vrai qu'elle ne disait pas souvent grand chose concernant la vie des autres et la mioche n'en écouta que plus attentivement.*

Plus d'alcool ... et une sage-femme. Mhhh... J'ai pas la moindre idée de qui est sage femme dans la région et pas une envie particulière d'en voir une je t'avoue, mais j'imagine qu'il faut bien confirmer ...

*La regardant lorsqu'elle mentionne des traces suspectes, la mioche lui sourit d'un air niais en rougissant légèrement et hoche la tête.*

Rassures-toi, j'ai pas l'intention de me casser la figure à nouveau ! C'est trop douloureux... Et ... pour les traces, ne vas donc pas t'imaginer des choses stupides. Ca ne se reproduira pas, c'était un accident. Je ne voudrais pas que tu crois qu'il en est responsable parce que ce n'est pas le cas de façon générale. Quant à ... mon olibrius comme tu l'appelles ... Je n'en sais trop rien ! Mais je te le promets, je vais faire attention et penser à notre enfant !

*Elle embrassa la rousse et remis ses vêtements comme il le fallait avant de la raccompagner jusqu'à la porte d'entrée en la remerciant encore chaudement. Elle ne voyait pas Zolgan qui avait dû se réfugier dans une pièce voisine ou à l'étage ... de toute façon, il connaissait la maison, ce n'était pas la première fois qu'il y logeait et la jeune fille n'était pas inquiète à ce sujet.*

Pattricia

Une fois prête à partir, la vindicative lève un doigt afin de ponctuer ce qu'elle va lui dire.

oui, oui, je suis sérieuse, une sage-femme, et pas dans dix ans !!!

Les deux Sarladaises se retrouvent à la porte, pas de traces de Zolgan, il avait dû avoir son compte d'émotions pour la journée. La rousse se prépare à prendre le chemin des Mures.

Je repasserai ce soir, il me faut un peu de temps pour préparer cette décoction. A plus tard !

Patt lui claque une bise et file en direction du chemin qui longe le lac...
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Zolgan

Aussitôt qu'Eni lui avait filé ses vêtements, Zolgan s’était empressé de s'habiller.. Cependant, il n'osa pas se montrer avant que la rousse sorte de la maison.. Il faut dire, Il était encore barbouillé de sa nuit.. il se devait de se remettre les idées en place avant de dire une autre bêtise.. Il en avait déjà assez fait comme ça..

Donc.. que s’était-il exactement passé le soir même.. il avait visiblement trainé dans les tavernes.. il avait bu s'en doute.. beaucoup.. Bon, Eni était visiblement présente.. En fait, il le croyait, puisqu'il avait fini par passer la nuit chez elle.. une fois de plus.. c'était presque chez lui.. presque..il lança un long soupire qui trahissait son état d'esprit..

bon.. il avait dormi là.. mais pourquoi était-il nu? avaient-ils...non non.. impensable.. on s'en souvient de ses choses là non?,, 'fin il espérait.. Bon, cherche encore Zolgan.. qu'est-ce qui ferait en sorte qu'il se retrouve nu.. oh mais bien sûr!.. Il avait dû être malade.. il aurait dû s'en douter vu son état... et dans sa grande bonté, Eni avait surement insisté pour laver ses vêtements.. voilà! ça se tenait! c'était tout à fait logique.. raahhhh.. Eni... sourire au lèvre, il lui jetta un coup d'oeil..

o0

Oulà.. mais qu'est-ce qu'elle avait au dos? Mon Dieu... mais qu'est-ce qui s’était passé.. Il devait le savoir.. oui.. dès que Patt sortirait, il irait lui demander.. Il resta donc caché dans sa pièce, trop préoccupé par ses pensées pour écouter leurs discussions..

*clac*

voilà elle était partie.. Il sorti de la pièce... mais n'avança pas, il pris le temps de la regarder un moment il s'en voudrait tellement si..enfin.. il devait savoir..

Eni...?... ton dos... c'est.. moi?

Jessienigma

*Elle avait regardé partir la rousse en hochant la tête, une sorte de promesse à sa façon. Elle était bien consciente de n'avoir pas tout fait dans le bon ordre et savait qu'elle devait maintenant prendre certains devants. Elle vit Zolgan sortir de sa cachette sitôt la porte refermée. Il semblait ne pas oser avancer, être inquiet, s'en vouloir presque. La mioche soupira en entendant sa question. Elle ne pourrait pas lui mentir, elle le savait déjà. Elle plongea son regard dans le sien et alla s'asseoir au coin du feu sur l'édredon qui était encore là en lui faisant signe de venir la rejoindre.*

C'est toi oui ... j'en ai bien peur. Mais n'en tire pas de conclusions hâtives tu veux !

*Elle se tourna vers lui et s'allongea à moitié sur le côté directement sur l'édredon, piquant l'oreiller pour le caler sous sa tête avant de continuer. Elle semblait véritablement épuisée, les traits tirés, mais inquiète aussi. Elle regardait l'oreiller avec insistance, comme si elle avait quelue chose de particulier à y voir, fuyant son regard.*

Tu as bu plus que de raison hier soir et tu es arrivé aux Amazones dans un état plus que lamentable. J'ai essayé de te faire dessaouler et tu as... rendu ton repas et ce que tu avais bu sur toi ... et sur Okwawi et moi-même par la même occasion ... Tu étais vraiment mal en point. Quand tu as réussi à tenir un minimum debout, au milieu de la nuit, lorsque Okwawi est parti de son côté, je t'ai emmené au lac pour m'occuper de toi, te nettoyer, t'enlever tes vêtements couverts de ... trucs répugnants !

*Elle releva les yeux et le regarda. Il n'avait plus vraiment sa couleur normale et sembla dans un état pire que de l'inquiétude. elle grimaça mais continua néanmoins.*

Quand je te nettoyais ... tu m'as ... brutalement ... contre des rochers ...

*Elle se mit à rougir à ce souvenir, visiblement mal à l'aise. Elle dénoua le petit foulard qu'elle portait pour dévoiler une marque de morsure profonde à son cou.*

T'en as profité... pour me faire ça aussi ... Et tu n'es pas en reste... vas donc voir ton reflet ...

Ademar_lantenac

Pendant ce temps, les pigeons remplissent encore et toujours leur office.

Citation:

Mon amour,

Maintenant que j’ai laissé la Champagne derrière moi, je prends toute la mesure de mes sentiments. J’abandonne avec émotion une terre que j’aurais voulue servir loyalement, cependant je le fais sans regret car une vie plus heureuse m’attend à Sarlat ; une vie avec toi. Avec le recul occasionné par ce départ, j’ai compris que le plus brillant des cursus honora, le plus riche des fiefs n’égaleront jamais la puissance et la longévité d’un amour sincère et passionné.

Même si je suis empli d’enthousiasme, je ressens comme un vide au fond de moi car j’ai laissé mes amis et ma cité sans immédiatement te retrouver. Il nous faut donc combler ce vide et rendre mon voyage plus agréable. Puisque ton corps est si loin de moi, puisque tes yeux n’offre plus leur éclat, parle-moi des eaux qui bordent ton village, décris-moi les soleils couchants au-dessus de tes rivages. Alors je relirai sans cesse tes mots dansant sur le vélin. Ils m’inspireront, ils me souffleront des rêves, me murmureront des envies et ainsi ils accompagneront mes jours jusqu'à ce que je te revois.

J’attends de te lire avec impatience,

Mille baisers.

Ton promis

Jessienigma

[Quelques jours plus tard]

*Bien des choses s’étaient passées en quelques jours. La mioche avait fini par tout raconter à Zolgan et, suite à une visite à Albanne, elle avait finalement dit oui à ses demandes répétées, mais elle savait qu'il lui restait quelque chose à régler et elle ne le faisait pas de gaieté de coeur. Elle savait que son amour pour lui était toujours là, toujours présent, mais elle savait aussi qu'elle le ferait inutilement souffrir, ce qu'elle ne voulait pour rien au monde.

Elle n'était pas rentrée deux nuits consécutives, étant restée dans la clairière où elle voulait tout lui dire. Elle avait dormi à même le sol et mangé quelques fruits cueilli directement sur place. elle avait besoin de réfléchir, de laisser aller ses pensées, mais surtout de faire pénitence quelque part, loin des hommes, loin de tout. Elle n'avait pas encore vu de sage-femme et ne pouvait être sûre de rien, mais elle le sentait, elle le savait au fond d'elle. On pouvait lui dire ce que l'on voulait, c'était ainsi, une simple intuition bien ancrée au fond d'elle

C'est les traits tirés et l'inquiétude se lisant sur son visage qu'elle était rentrée chez elle, serrant dans ses mains les deux dernière missives du jeune homme à qui elle s'apprêtait de tout dire par voie épistolaire. Elle aurait voulu lui dire les choses en face, mais sa dernière lettre ne lui permettait plus d'attendre. Elle ne voulait pas qu'il perde tout et se sentait encore plus mal. Son coeur lui donnait l'impression de cesser de battre lorsqu'elle pensait à lui mais elle ne le méritait pas, pas plus que Zolgan d'ailleurs. Devait-elle fuir les deux hommes et entrer au couvent ?

Ce n'était sans doute pas le meilleur moyen, mais elle y avait songé dans son questionnement, sauf qu'il y avait ... cet enfant. Elle ne pouvait le priver de son père et le savait. Elle devrait donc vivre avec le poids de sa décision quelle qu'elle soit. Au fond d'elle, elle savait déjà qu'elle n'éloignerait pas ce petit de Zolgan et sa décision était donc prise. Elle l'aimait beaucoup c'était évident, mais elle continuait de se maudire d'avoir failli et de faire souffrir celui auquel elle avait promis il y a quelques mois "pour toujours et plus longtemps encore".

Quand elle entra dans la maison, elle était vide et les tâches de peinture bleue avaient disparu, sans doute nettoyées par Zolgan. Elle ne chercha pas plus longtemps et s'installa à la table de la pièce principale avec les lettres froissées d'Ademar, prit un parchemin neuf et se mit à écrire.*

Cher Ademar,

Je voudrais pouvoir encore te dire combien je t'aime mais... je n'en ai pas le droit, vis-à-vis de toi autant que de moi-même parce que ce serait mentir et le silence n'a que trop duré. Il s'est passé bien des choses depuis ces doux moments en ta compagnie et tu n'as cessé de me manquer... mais ça ne m'a pas empêché de faire des choses stupides.

Tes deux dernières lettres m'ont beaucoup émue mais m'ont également perturbées grandement. Je voulais te voir en face à face pour te dire les choses, jugeant que t'écrire était lâche de ma part, mais tu es prêt à tout abandonner et ce sera mal de ma part de te laisser faire.

Sache avant tout que je pense toujours à toi et que je regrette grandement ce que j'ai pu faire. Je sais que cela ne change rien pour toi, mais mes regrets sont sincères, pour ce que ça peut changer pour toi ...

Je ne trouverai pas de mot doux pour te dire les choses donc ... J'ai failli ... à ma promesse, à notre amour, ... J'ai succombé à un homme et ai ... enfin ... je ne te ferai pas de dessin sur le sujet. Nous avons passé la nuit ensemble. Je le savais amoureux de moi et j'aurais dû faire plus attention et ne pas succomber, mais c'est un peu tard évidemment ... Pour ne rien arranger... il est fort probable que je sois enceinte bien que rien ne soit certain pour l'instant.

Je te libère donc de toutes tes promesses envers moi en sachant que tu ne voudras sans doute plus jamais entendre parler de moi. Je suis désolée et te présente toutes mes excuses les plus sincères. Je vais ... tenter de mener une vie rangée dès à présenter et élever cet enfant à naitre dans l'amour que je n'ai pas su te donner comme tu l'aurais mérité. J'ai ... accepté de rester aux côtés du père pour qu'il puisse également élever son enfant.

Voilà ... tu sais tout. Je te présente encore toutes mes excuses et espère te revoir un jour ... qui sait ... si tu en viens à me pardonner ma sottise de n'avoir su t'aimer et te donner tout ce que tu méritais.

Je t'embrasse ...

Enigma NicDouggal alias Jessie dau Limozi

*Elle avait eu bien des difficultés à écrire sa missive et voyait les traces de larmes séchées sur le parchemin. C'était plus difficile encore qu'elle ne le pensait que de le laisser partir. Elle avait l'impression que son coeur se déchirait en morceaux qu'elle n'avait plus qu'à laisser se consumer avec le temps.

Soupirant et essuyant ses yeux noisettes, elle alla envoyer son courrier, morte d'inquiétude à l'idée de ce qu'il allait souffrir en lisant ça. Elle n'avait pu se résoudre à lui renvoyer sa cape ou le médaillon qu'elle portait toujours autour du cou depuis qu'elle l'y avait mise. Elle ne l'avait jamais ôté et ne souhaitait pas le faire...

Cela fait, elle se mit à la recherche de Zolgan, alors qu'elle avait passé deux nuits hors de la maison, dans une clairière où elle n'avait eu qu'à souffrir les rayons du soleil et le chant des oiseaux,...*

Ademar_lantenac

Ce jour, à la lecture d’une simple lettre, un jeune homme romantique, attentionné et aimant était mort. Comme l’a si bien chanté le poète, une âme venait de s’envoler vers un monde où tout restait permis ; cette âme aurait pourtant pu rendre une femme heureuse. Finalement elle errerait dans un univers éthéré et tout ce qui subsisterait ici-bas d’Adémar serait un être froid et brisé, un ascète inébranlable. L’émotion et les sentiments ne guideront plus jamais ses choix, il en fit un serment d’autant plus facile à tenir que les éclats épars de son cœur étaient impossibles à rassembler.

Citation:

Mademoiselle,

Vous m’avez ouvert les yeux sur la nature humaine. Il existe des individus immoraux et envieux qui n’ont aucun scrupule à voler le bonheur des autres et il existe des êtres suffisamment faibles pour succomber à ces tentateurs. Que valent les serments ? Que valent les « pour toujours » quand un petit obstacle, un éloignement temporaire, une mauvaise passe se présentent ? Pas grand-chose ne semble-t-il et c’est bien dommage, c’est dans les moments difficiles que l’on juge de la vraie force d’un engagement. A mes yeux l’amour véritable et réciproque était le plus puissant des engagements ; il n'est finalement qu'illusion et mensonge.

Comme nous tous, je fais l’expérience de la vie. Si toutes les leçons ne sont pas agréables, elles sont toujours bonnes à prendre. Grâce à vous, je sais maintenant où se situent mes priorités. Mon tout premier serment fut celui de servir loyalement une baronne et la Champagne, je n’aurais jamais du m’en détourner. Soyez remerciée de m’avoir par vos fautes remis dans le droit chemin. Par ailleurs je vous pardonne vos errances, il n'est pas donné à tout le monde d'être constant dans ses sentiments et imperturbable dans ses voeux ; j'ai même grand pitié car vous porterez à vie un lourd fardeau.

Qu’Aristote vous bénisse vous et votre future famille.

Adémar Lantenac

Le pigeon s’envola vers le sud, Adémar fit demi-tour et regagna le nord.

Jessienigma

*La lettre d'Ademar lui avait fait mal, mais elle s'y était attendue. Elle s'était effondrée aux côtés de Seurn qui était là ... Il y était toujours quand ça n'allait pas, autant que quand ça allait d'ailleurs. Elle avait l'impression depuis la réception de cette lettre que son coeur était en lambeau et elle faisait tout pour ne pas y penser.

C'est donc avec plaisir qu'elle avait reçu une missive plus enjouée de sa rousse amie vindicative. Sans hésiter, elle avait sorti les plats dans sa cuisine et réfléchi à ce qu'elle pourrait bien faire pour ce pique-nique. Elle n'était pas particulièrement douée en cuisine mais se débrouillait un peu. Il faudrait qu'elle pense à apprendre deux ou trois choses à ce niveau si elle voulait être un jour une maitresse de maison correcte.

Quelques idées enfin en tête, elle se dirigea vers le marché pour aller chercher des oeufs - tiens, il faudrait élever des poulets à la maison un jour - de la farine, de belles cerises presque noires, quelques belles pommes et quelques sortes de salade avant de rentrer chez elle pour se mettre aux fourneaux et préparer tout cela...*

Jessienigma

*Elle avait travaillé longuement, avec l'aide de Zolgan même pour préparer le pique-nique et avait finalement dû s'arranger pour arrêter une inondation dans la cuisine causée par le maladroit jeune homme, puis une suivante dans la pièce principale et elle avait fini par rejoindre le pique-nique organisé pour l'anniversaire de Zéline et des triplés, mais malgré l'occupation permanente qu'elle s'imposait, elle se sentait toujours de plus en plus mal.

Quelques jours plus tard, elle avait décidé d'en faire part à Zolgan... pas pour le blesser mais parce qu'elle pensait lui devoir la vérité. Les choses s'étaient mal passées et il n'avait pas su la fermer comme à son habitude et la mioche avait dû faire face au courroux de Syu, au point d'en venir à lui claquer la porte au nez avant de parler sérieusement à Zolgan. Elle savait l'avoir blessé, mais les choses avaient été mises à plat et ils avaient décidé ensemble de repartir sur de bonnes bases et d'apprendre à se connaître mieux avant toute autre chose, respectant leur amitié déjà présente.

Suite à cela, Enigma était allée voir Syu. Elle était en rogne et les deux femmes avaient eu de belles traces de coups sur le visage avec ce qu'elles s'étaient envoyées, sans compter leur discussion houleuse. En rentrant à la maison, elle était allée s'effondrer sur son lit, la joue encore rouge, les idées embrouillées et un mal de crâne abominable en tête. Dorénavant, elle ne pleurerait plus ... jamais ! Elle se le jurait.

Elle se réveilla la première le lendemain matin et commença par écrire sa lettre à Ademar qu'elle envoya par pigeon rapidement avant de commcner à vaquer à ses occupations habituelles. La mine étant fermée, elle se lança dans un grand nettoyage de la maison.*

Cher Ademar,

Tu peux te douter que ta lettre m'a autant blessée que la mienne n'a dû le faire pour toi. Je ne me plains pas, je le mérite amplement et la souffrance que j'éprouve n'a cessé de grandir à mesure que je m'éloignais de toi, pour atteindre son apogée lorsque je t'ai blessé. Je voulais que tu saches que malgré tout ça, je t'aime toujours... Malgré ma stupidité, malgré cette indifférence que tu as mise en masque. Je voudrais pouvoir tout effacer d'une éponge et m'évader pour laisser tout cela derrière moi, mais j'assumerai mes erreurs.

Je ne quémanderai pas ton pardon, je ne te ferai pas souffrir par ma présence ... mais je voudrais que tu saches que je regrette et que mes sentiments pour toi n'ont pas changé. J'espère pouvoir un jour te revoir et être au moins ton amie tout comme j'espère ne plus jamais te décevoir. Je ferai tout ce que je peux pour ça et tu peux me demander ce que tu veux.

Je sais que tu as finalement choisi ta patrie et je le comprends tout à fait. Mais fais très attention à toi Ademar ... Il serait dommage que la Champagne perde l'homme le plus honnête et le plus courageux que je connaisse ... J'espère pouvoir un jour me montrer à la hauteur de tes attentes et avoir la chance d'être ton amie ... à défaut d'avoir été assez maligne et forte pour mériter ton amour.

J'espère que tu accepteras mon amitié et que nous pourrons nous revoir .. En Champagne ou ailleurs, peu m'importe.

Qu'Aristote te garde très cher Ademar.

Enigma NicDouggal.

Ademar_lantenac

Adémar préparait quelques affaires pour le voyage qui l'attendait. La Champagne l'envoyait en Alençon pour un échange commercial. Il lui avait été demandé s'il pouvait se charger de l'affaire, comme si tout le monde savait maintenant que quand on avait besoin d'un individu sans attache prêt à partir des jours durant, il suffisait de demander au cocu de Conflans. Peut-être finirait-on aussi par comprendre qu'il ne craignait pas la mort - et même qu'il l'appelait de ses voeux comme si elle était le seul remède à ses peines - et alors on lui donnerait des missions autrement plus périlleuses qu'une petite escorte. Quand son maigre paquetage fut bouclé, il s'installa à son bureau et régla un dernier détail avant son départ.

Citation:

Demoiselle NicDouggal,

Ma lettre n’avait pas pour intention de vous blesser ; elle ne contenait ni offense, ni insulte, pas plus qu’elle ne vous annonçait brutalement une décision allant à l’encontre de vos projets les plus chers. Si elle vous a meurtrie, j’en suis attristé et je vous présente mes excuses.

Il est aisé de dire que l’on veut effacer ses erreurs, cependant il est plus difficile d’agir et de se comporter suivant une morale irréprochable. Un baiser spontané a donné l’alerte, il y eut pardon et promesse de sagesse, promesse bien vite oubliée. Comment croire alors à la sincérité de votre repentir et à votre offre d’amitié ? Comportez-vous comme une dame, vivez selon des principes honnêtes et honorables, respecter votre parole et vos proches, chérissez votre famille, ensuite nous en reparlerons. Peut-être jugerais-je alors que vous méritez mon estime.

Avant de prendre congé, permettez-moi de vous corriger mais je n’ai pas choisi ma patrie. Entre servir et aimer, j’ai fait le choix d’aimer pour apprendre finalement qu’il ne me restait plus qu’une possibilité, servir. Sans cela, que ferais-je de mon humble existence ?

Qu’Aristote vous guide sur le chemin des Vertus,

Adémar Lantenac

Eilidh

C'est une Eilidh furieuse, qui toque contre la porte de Tateni, comme elle l'appelle. Sa mère flamboyante, son modèle, son idole sur jambes, va partir ce soir pour chercher une Dame. Une autre Tata. Tata Cait, qu'elle a dit, Syu. Qu'elle aille la chercher, d'accord ! Mais qu'elle l'emmène alors ! Elle a trois ans, elle n'est plus un bébé.
Touffu se met à aboyer, de sa voix grave, profonde, terrorisante pour qui ne le connait pas. Mais Eilidh le connait, et même si, elle debout, elle lui arrive au niveau du museau tant il est grand, elle n'a pas peur. C'est son gardien.

- Tateniiii ! C'est Eiliiiidh !

De nouveau, elle frappe contre la porte de son petit poing furieux.

- Tateniiiii !

Mon ingrate de mère m'abandonne au seuil de ta porte, tu m'ouvres ou je croupis dehors ? Dans le fond, c'est à cela qu'elle pense. Dans la forme... Le texte est légèrement moins riche. Mais tout aussi plein de rancoeur. S'il y a bien quelque chose qu'Eilidh déteste, c'est être abandonnée. Et ça, sa mère va le payer.
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Jessienigma

*Elle relisait une énième fois la missive du jeune homme blond lorsqu'elle entendit quelqu'un cogner à la porte de façon furieuse en criant. Etait-ce enfin Zol ? Il n'était pas rentré de la nuit et elle s'inquiétait franchement ... mais cette petite voix... Non ... Eilidh bien sûr ! Elle prit la peine de ranger la missive dans son sac, ne souhaitant pas la laisser lire à quiconque, et elle alla ouvrir à la fillette avec un grand sourire.*

Bonjour ma chérie. Tu viens me faire un gros câlin ou tu les fuis comme ta mère ?

*Elle regarda la petite et l'énorme animal avec un sourire en coin, se disant que cette petite grandissait tellement vite. Elle n'avait plus rien avoir avec la gamine muette qui était arrivée à Sarlat au début. Elle lui tendit les bras et l'attira vers elle pour la serrer un instant.*

Je t'ai préparé une chambre avec Touffu ! Mais entre donc ! Tu vas pas rester dehors !!!

Eilidh

Un calin ? Ça peut s'envisager. La lipe boudeuse, elle serre brièvement Tateni de ses petits bras maigrelets, puis s'écarte vivement, trainant dans son sillage son petit baluchon. Le soleil ne tardera pas à sombrer, et à c'est à cette heure-là qu'en général, sa mère lui demande d'ôter ses habits du jour, pour passer ceux de la nuit. Ni une, ni deux, au milieu de la salle, elle ôte sa robe au tartan du Clan de Maman, puis, ouvrant son sac de toile, en extrait une chemise de nuit rose, puis l'enfile, avant de fourrer la tenue du jour dans son baluchon.

- J'ai faim ! Maman, elle me donne la galette qui vient de dans la mère Bossenec.

Elle jette un coup d'oeil alentour, toujours boudeuse.

- Elle est où la chambre ?

Puis soudain, la colère éclate pour de bon. Elle tape du pied, serre les poings, fronce les sourcils, dans une parfaite immitation de sa mère.

- Je veux pas être là ! Je veux partir avec Maman ! Je veux connaître Tata Cait !

Au bord des sanglots, la lèvre tremblotante, elle explose soudain :

- Et je veux pas que le Géant il me vole Maman !
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Jessienigma

*Avec le sourire aux lèvres, elle regarde faire la gamine avec amusement. Elle venait vraiment de se mettre nue en plein milieu de la pièce principale ? Apparemment oui, et Enigma se retenait d'éclater de rire à cette vue. Mais elle n'allait pas rester amusée longtemps. Voilà que la petite piquait une crise. Elle haussa un sourcil et s'approcha d'elle avec un air très sérieux.*

Eilidh, tu vas te calmer tout de suite ! Moi aussi je veux connaitre Tata Cait mais il faudra attendre que ta maman revienne avec alors pas la peine de t'énerver comme ça avec moi !

*Elle prit la main de la petite et l'entraina vers le fauteuil, la prenant sur ses genoux en la regardant avec beaucoup de sérieux.*

Pourquoi penses-tu que Seurn veut te voler ta maman ma chérie ? Il est amoureux d'elle et il va l'épouser mais il ne va pas te la voler... Au contraire, il va prendre soin de toi aussi et devenir ton papa. Et il est gentil Seurn tu sais ! C'est mon ami aussi à moi !

*Elle serra un peu plus la fillette contre elle et l'embrassa sur le front.*

Il va falloir que tu apprennes à le connaître ma chérie ! Et tu verras que tu l'aimeras aussi ! Il ne faut pas juger quelqu'un sans le connaître. on est bien d'accord Eilidh ?

Eilidh

La fillette ne décolère pas. Tateni ne semble pas comprendre, en plus. L'amie du Géant ? Elle feule comme un chat sauvage avant de bondir au sol, passant un petit bras autour du cou de Touffu.

- J'ai vu déjà le Géant ! Il est venu à la maison quand il était malade et Maman s'occupait de lui c'est tout !

Elle ramasse son baluchon, et se saisit de la poupée offerte par Syu, et de la crécelle offerte par Tatie Patt.

- Maman elle a dit d'être gentille ! Mais lui il est parti après ! Et Maman elle était malheureuse, j'ai vu !

De sa vie, elle n'a jamais tant parlé. Mais une fois sur sa lancée, il lui faut continuer.

- Et d'abord s'il aime Maman pourquoi qu'il vit pas déjà avec nous ? Comme Zogan chez toi ?

Elle fait tourner la crécelle à toute vitesse, puis conclue :

- Et le Géant il sera jamais mon papa ! Parce qu'il m'aime pas et moi non plus !

Et sur ces mots, elle escalade les escaliers de ses petites pattes, suivie par son chien, ouvre une porte au hasard et s'y enferme, avant de se jeter sur le tapis pour y pleurer tout son saoul, avant de s'endormir, épuisée par ses sanglots, jusqu'aux premières lueurs du lendemain matin.
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Jessienigma

*Elle n'a pas trop su que faire face à cette fillette en colère. elle lui rappelait étrangement son propre caractère lorsqu'elle était arrivée. Elle aurait voulu mordre, griffer, crier ... et cette enfant était ainsi aussi. Pourquoi n'était-il pas plus facile de lui faire entendre raison en ce cas ? Elle soupira en voyant la petite grimper les marches et entrer dans la première chambre en secouant la tête, marmonnant entre ses dents.*

Toi ... tu vas me donner du fil à retordre...

*Elle regarda l'escalier vide et le grimpa quatre à quatre. La fillette pleurait toutes les larmes de son petit corps et serrait le coeur d'Eni. elle aurait voulu aller la consoler mais quelque chose lui disait que ce n'était pas le moment. Elle lui laissa le temps de se calmer jusqu'à ce qu'elle s'endorme épuisée et vint la prendre dans ses bras pour la glisser sur le matelas de plumes, la recouvrant d'un édredon avant de lui embrasser le front*

Pauvre petite...

*Le lendemain matin, Eni avait peu dormi et s'était éveillée avant l'aube, délaissant pourtant sa réponse à Ademar pour s'occuper de la fillette avant tout. Elle avait préparé de quoi prendre un bon petit déjeuner et était venue éveiller la fillette d'un sourire. Le grand baquet d'eau chauffait près de la cheminée et elle espérait pouvoir discuter un peu avec une enfant calmée.*

Bonjour Eilidh. C'est le matin ma chérie. Tu viens prendre un bon bain avec moi ? Et après on se fait un énorme petit déjeuner ! Juste nous deux !

*Elle souleva la fillette du lit et lui embrassa le front avant de descendre avec elle dans les bras*

Dis donc, j'pourrai bientôt plus te porter si tu continues de grandir ainsi ! Allez hop, déshabille toi et plonge dans le baquet d'eau ! Je viens avec toi tout de suite.

Eilidh

Lorsqu'elle ouvre les yeux ce matin-là, toute trace du chagrin a disparu. Maman n'est pas là... Ce qui lui permet de faire d'avantage de bazar que d'habitude. Puis Tateni vient la chercher, et d'un sifflement, la fillette appelle Touffu, qui comme à son habitude, la suit comme son ombre.
Une fois laissée seule devant le baquet, elle jette un regard alentour... Avant de plonger toute habillée dans l'eau. Eclatant de rire, elle claque des mains, et aussitôt, l'énorme chien noir la suit dans le liquide chaud et parfumé. Se frictionnant sommairement, elle passe une main dans la fourrure plus que humide, de son chien. Un nouvel éclat de rire résonne dans la maison, et Eilidh jaillit de l'eau chaude pour courir dans la maison. Sa chemise de nuit dégoulinante, associée à la masse de poils trempés de Touffu, inonde gentiment la salle principale.

- Tateniiiii ! On a faiiiim ! Et on est propre !

Et de sourire largement de toutes ses petites dents blanches, tandis qu'une pluie de gouttes émanant de sa chevelure trempée tombe sur le plancher.
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Jessienigma

*Elle entend des éclats de rire et un grand plouf avant de grimacer en voyant le chien plonger dans le baquet. Le bain ne serait pas pour se matin... Fallait pas pousser non plus ! Depuis quand on se nettoyait avec des boules de poils ? Et... était-ce vraiment sa robe de nuit ? Enigma poussa un soupir en la voyant déjà sortir de l'eau, foutant de la flotte partout dans le salon.*

STOP Eilidh ! Tu arrêtes tout de suite de courir, tu enlèves cette robe de nuit et tu retourne te nettoyer !!! J'ai pas vu le savon !

*Grognant, elle attrape la gamine et la tient fermement pour lui enlever sa chemise et la replonger dans le baquet, prend un morceau de savon et commence à lui nettoyer les cheveux et frotter son petit corps.*

On mangera après ! Tateni aime les petites filles propres et sèches dans la maison ! On est bien d'accord Mademoiselle Eilidh ? Ferme les yeux ma chérie, je vais te rincer les cheveux !

*Elle lui sourit et l'embrassa sur le front en lui rinçant la tête avec douceur.*

Maintenant tu peux sortir ! ET TU TE SÈCHES !!!

*Elle lui fit les gros yeux en haussant les sourcils et se déshabilla rapidement, pas bien gênée de se montrer nue avec toutes ses cicatrices devant sa nièce, pour se rincer rapidement et enfiler ses braies et sa chemise.*

Eilidh

Elle pousse un véritable hurlement de frustration alors que Tateni la remet dans l'eau, en la ouspillant, en plus. Elle gigote en tous sens, se débat comme un beau diable, mais n'en passe pas moins par la case savon. Et quoi ? Se sécher ? Rapidement, elle essorre ses cheveux, s'essuie le museau, saute dans son panty bouffant, et enfile sa robe, le corps encore humide.

- Maintenant on a faim !

Elle sautille partout, bondit vers la table à manger, s'empare d'un morceau de pain, qu'elle trempe directement dans le pot de confiture, et le fourre dans sa bouche, dans une version hamster humanisé. A Touffu, elle lui lance un saucisson entier, en éclatant de rire. Mais elle est trop petite ! Elle grimpe sur la table, s'assoit confortablement, et plonge une main dans la confiture.

- C'est bon ça Tateni ! Encore !

Sous la table, Touffu mange tranquillement son bien. Au-dessus, la fillette renverse le pot sur une tranche de pain. Le tout en souriant, de ce sourire dévoilant toutes ses dents, à l'image de sa mère.
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Jessienigma

*Elle peste, râle. Cette petite est un véritable carnage à elle seule ! Elle hausse les épaules, n'ayant plus le courage de la houspiller si tôt alors que la mine l'attend. Elle rangerait la maison en rentrant ou pendant sa petite pause du midi. Elle soupira en voyant le désastre dans ses confitures et grimaça en voyant le saucisson durement gagné englouti par un clébard.*

Allez Eilidh, on va y aller. Je dois aller à la mine ! Tu seras sage et tu joueras avec Touffu calmement pendant que je pioche !

*Se faisant autorité, elle avait entrainé la fillette avec elle. pour une journée plus difficile encore que ce qu'elle imaginait. Elle avait très peu dormi cette nuit-là, regardant le lac presque toute la nuit pour digérer l'annonce de sa grosses. Elle pensait peut-être que le lendemain serait plus facile, mais pas du tout ... La mort d'Albanne ... tuée par Seurn ... Syu qui la répudiait de la famille ... Et pas un sourire ou une larme qui ne parvenait à sortir. Elle avait cette impressions d'être plus froide encore que sa défunte amie danoise alors qu'en dedans, elle avait cette impression que tout lui échappait, de perdre tous ceux qui comptaient pour elle ... et pourtant, pas moyen de le montrer. Elle s'était même étonnée à rire à une idiotie de Papy Flax en taverne.*

[Plus tard dans la soirée du 11 août 1460]

*La nuit était tombée depuis longtemps et la lune illuminait les rues et deux silhouettes qui les traversaient silencieusement. Elle tenait sa main, essayant de garder courage pour faire ce qu'elle avait à faire. elle savait déjà que ce serait si difficile ... Mais cet hommage, elle tenait à le leur faire ... A elles deux parce qu'elle aurait dû le faire depuis déjà si longtemps ... et à elle... simplement parce qu'elle l'aimait. Elle serra plus fort la main de l'homme en l'entrainant vers l'extérieur de la ville, vers la lice.*

On y est presque... Je vis sur la draille des Eleveurs ...

*Elle arriva devant sa boite à missives creusée dans une buche et l'entraina à sa suite vers un petit ruisseau qui zigzaguait au milieu de quelques arbres derrière la maison*

Bienvenue chez moi ...

*Elle le regarde, lui lâche la main et prend trois buches pour en gratter toute l'écorce rapidement à l'aide d'un couteau et graver dans la première Eylissa, sur le second Angéline ... et enfin Albanne sur le troisième. Elle était restée très sérieuse, comme indifférente mais elle était pourtant lui de l'être. En elle tout se bousculait. Elle avait aimé ces trois femmes de façon différentes mais elles comptaient pour elle.*

Tu ... veux bien trouver une belle grosse pierre autour de laquelle je pourrais placer ces bûches pour leur rendre hommage ... ?

Flax

Cela ne faisait pas longtemps qu'il était de retour à Sarlat. Ville à laquelle il avait vécu tellement de choses, parfois bonnes, parfois mauvaises. Ville de méli-mélo permanent où il n'était jamais sûr de se plaire ou de se faire blessé. Mais cette fois, pour le moment, il s'était plu, au gré de nombreuses belles rencontres et de bons moments passés avec sa fille.

Et puis il y a eu cette soirée en taverne, où elle lui avait raconté son passé. Un passé parmi les plus durs qu'il avait jamais entendu, fait de tristesses et de regrets, mais par delà laquelle une jeune femme forte avait été née. Une femme en quête de clôture, d'aboutissements de choses trop longtemps laissées. Et si elle lui accordait le droit de l'aider à les surmonter, alors oui, il le ferait. Et c'était ainsi qu'il se retrouvait main dans la main avec elle, elle qui l'entrainait par les ruelles sombres d'une ville endormie par une chaude nuit d'été vers sa demeure, vers l'endroit où elle se devait de mettre un pied à la lettre de la vie de ces femmes qui l'avaient tant marquée.

On y est presque... Je vis sur la draille des Eleveurs ...

Il resta silencieux, serrant un peu plus sa main l'espace d'un instant en guise de réponse. Ils y vinrent, et elle le guida vers le jardin de sa maison.

Bienvenue chez moi ...

Il lui sourit, encourageant. C'est un bel endroit pour faire ça. Il la vit gratter ses trois bûches, et en prit une pour l'aider, sa dague large s'occupant rapidement d'enlever l'écorce et dévoiler le bois pâle dessous. Il la lui tendit afin qu'elle grava le nom, puis, à son invitation, se retourna vers le ruisseau, endroit le plus susceptible d'abriter de belles pierres lisses de bonne taille. En choisissant une, il se redressa en la portant à deux mains.

Celle-ci te convient ?

Elle donnait un air à la fois de calme et de turbulence, comme d'une mer peu profonde dont le calme de la surface ne laisse pas deviner la puissance des courant qui tournent en ses tréfonds. Elle, qui d'habitude était beaucoup plus folle en apparence qu'en réalité, avait inversé les choses, comme pour marquer la gravité du moment.

Jessienigma

*Elle sent le vent froid glisser sur son visage et emmêler sa longue chevelure brune mais elle n'en a cure. Le temps semble être comme arrêté et même le ruisseau ne semble pas s'écouler comme à son habitude, comme si son silence apparent était nécessaire à ce moment pour rendre hommage aux défunts que la jeune fille avait dans le coeur. Elle achève de s'occuper des buches alors que Flax lui montre une belle pierre blanche, lisse, assez grande. Enigma vient la caresser du bout des doigts et hoche la tête. Oui, elle serait absolument parfaite*

C'est parfait Flax ...

*Elle choisit un chêne majestueux qui donnait de l'ombre au ruisseau et dont l'énorme tronc semblait protecteur et elle s'y agenouilla en déposant ses bûches auprès d'elle pour commencer à déblayer les feuilles sur le sol et faire place nette. Un hibou hulula tristement non loin, comme s'il avait compris que le cœur de la jeune fille était triste. Elle le sentait se serrer dans sa poitrine mais rien ne se voyait sur son visage pour autant.*

Pose la pierre là ... Je vais mettre les buches autour et trouver quelques fleurs à y poser avant de leur dire au revoir ...

*Elle leva les yeux et le regarda, reconnaissante de le sentir à ses côtés. Pourquoi lui ? elle l'ignorait. Il aurait été tellement plus logique que ce soit Seurn, Syu ou Zolgan ... mais non, elle n'avait jamais pu leur expliquer exactement ce qu'elle ressentait, c'était trop difficile. Lui ... Il avait juste compris pour Eylissa ... Parce qu'il était père ? Peut-être ... Elle l'ignorait, mais il lui donnait le courage qui lui avait manqué depuis des mois pour rendre ce dernier hommage à sa fille, sa soeur ... et maintenant son amie...*

Flax

Pose la pierre là ... Je vais mettre les buches autour et trouver quelques fleurs à y poser avant de leur dire au revoir ...

Il suivit son ordre, et vint déposer la pierre choisie et approuvée au pied du chêne qu'elle avait désigné. Bête de somme ? Non non, juste un ami qui aide... Il croisa son regard et lui sourit, se voulant rassurant, juste à l'aider traverser cette épreuve, à elle qui était devenue son amie en un battement d’œil, cette petite femme, presque encore enfant, et qui avait traversé plus d'épreuves que la plupart des mamies. Elle méritait d'avoir une épaule sur laquelle se reposer.

Il arrange la pierre, et se redresse. Et ensuite de l'aider à arranger les bûches autour, déposant une petite gerbe de fleurs colorées devant. Puis il se tient debout, et la regarde, prenant sa main pour faire sentir sa présence, le temps qu'elle dise quelques mots.

Si tu veux être seule...

Jessienigma

*Il n'avait pas posé de question, se contentant de l'aider. Pourrait-elle lui exprimer toute sa gratitude ? Elle en doutait mais en attendant, elle était simplement heureuse qu'il soit à ses côtés. Elle s'était relevée et serrait sa main fort dans la sienne, regardant le petit autel à la mémoire de ces trois femmes fixement. Puis, sans que rien ne soit prévu, elle éclata en sanglots, laissa enfin sortir toute la peine et la tristesse qui s'étaient accumulées depuis quelques jours. La laisser seule ? Non, elle ne le voulait pas ... Elle avait déjà perdu tant d'amis ... tant d'amour ...

Pleurant à chaudes larmes elle vint l'enlacer et nicha son visage baigné de sa douleur au creux de son cou, se moquant éperdument des occupations bassement matérielle comme le fait qu'elle lui trempait sa pauvre chemise. Elle avait besoin de sentir qu'il était là, que non, elle n'avait pas perdu tout et tout le monde. Un court instant, elle envisagea de courir se jeter dans les bras du Danois mais il avait aussi ses propres ennuis et elle ne voulait certainement pas en rajouter par-dessus. Elle se devait de faire bonne figure. Elle lâcha son cou et se dégagea un peu pour le regarder dans les yeux et murmurer simplement ...*

Merci ...

*Ce n'était qu'un mot mais il voulait dire tellement plus derrière. C'était à la fois un merci pour sa présence, sa gentillesse, son amitié ou simplement merci d'être ce que tu es, merci de m'aimer un tout petit peu. Elle était paumée et se sentait seule, même entourée de monde. Etait-ce pour ça qu'elle ne pouvait aimer Zolgan ? Sans doute en partie mais pas uniquement. Son coeur était toujours tourné vers le même et la douleur liée à sa propre stupidité était forte. Elle s'agenouilla au sol, fermant les yeux, ne lâchant pas pour autant la main de "papy".*

Bonne route vers un monde qui sera moins douloureux ... Vous connaître aura été une joie immense et j'ai passé si peu de temps avec vous... Le monde est cruel et les hommes plus encore de vous avoir enlevés ainsi à ceux qui vous aiment ... Vous resterez à jamais dans mon coeur ... mon amie ... ma soeur ... ma fille...

*Elle se releva en pleurant encore et le regarda, le visage plus calme que quelques instants auparavant.*

Oh ... Vraiment... Merci Flaxou ! Si je n'avais pas peur de priver ton fils de ta présence, je t'offrirais volontiers un remontant ! Mais ce n'est surement pas la meilleure idée ...

*Elle l'entraina jusque devant sa porte et l'ouvrit.*

Toi qui vois ...

William.

[Un autre jours ...]

Will avait vu Eni quelques instants avant, elle lui avait dit que ses braies commençait a la serrer un peu, du coup Will avait répliquer en lui disant qu'elle n'avait en racheter... mais... n'ayant plus de sous, il lui dit qu'il lui en achèteraient. Bien sur la jeune fille enceinte avait de suite refuser, mais Will n'avait pas cèder. Il mis donc ses dires a exécution, il est aller chercher des braies plus large et les posa devant la porte a Eni et il rajouta un petit mot.

Citation:

Du sale gosse, que t'adore tant.

Est de s'en aller ni vu ni connu.

Jessienigma

[Quelques jours plus tard ...]

*Elle avait bien dû se résigner à porter les braies que Will avait déposé quelques jours plus tôt, les siennes étant fort justes au niveau du ventre. Elle avait profité d'un petit moment de calme alors que les derniers-nés étaient déjà encadrés par Mey et Flax pour écrire une longue missive*

Messire Lantenac,

Il s'est passé bien des choses depuis nos derniers écrits mais je ne vous oubliais nullement par mon silence, bien loin de là mais j'ai fait passer le bien-être de ma ville avant mes sentiments personnels bien que votre présence me manque chaque jour avec autant d'intensité.

Je suis devenue tribun il y a quelques jours, suite au départ du ... père ... qui n'a pas supporté que je défende ardemment mon ami le plus cher contre ses insultes, mais plus encore qui n'a pas supporté de voir qu'il ne pourrait jamais avoir mon cœur, l'ayant déjà donné. Je vis donc ma grossesse avec les conseils des plus avisés de Sarlat, Patt que vous connaissez déjà, mais également la mère de Seurn et d'autres. J'ignore comment j'aurais fait sans leurs précieux conseils car je me sens bien seule, comme vous vous en doutez. Mais fort heureusement, entre le tribunal et l'animation, sans compte le soutien d'un parti politique, la mine et autres activités, le temps passe un peu plus vite ... et pourtant, il semble parfois se trainer en longueur.

Seurn a encore eu le malheur de s'attirer des ennuis, de gros ennuis. Albanne, dont vous devez vous souvenir de ce bal complètement fou, l'a défié en duel à mort et il a bien évidemment gagné. Elle est décédée de sa lame et nous avons appris qu'elle était malade et voulait mourir dans l'honneur mais il en reste que Syu lui en a voulu au point de risquer d'annuler le mariage et au point de me renier en tant que NicDouggal. Il semblerait cependant qu'elle lui aie pardonné cette partie et si elle arrive à encaisser le fait que la mère de Seurn ne l'aime pas , ça devrait aller... Je crains qu'avoir accepté l'invitation de cette dernière pour devenir une MacFadyen après que Syu m'aie mise dehors n'aie pas aidé ma rousse amie à ce niveau... mais il semblerait qu'elle en veuille à Seurn qui lui a dit cet après-midi qu'il réfléchissait ... Ce mariage va être étrange je le sens... J'y serai pour Seurn mais non plus pour Syu dont j'étais pourtant demoiselle d'honneur et j'y vais sans cavalier ... La soirée va être longue j'en ai bien peur ...

Mon enseignement aristotélicien est en revanche quelque peu stoppé ces temps-ci, le Père Astorius ayant prolongé longuement son séjour au monastère après m'avoir confessée. J'espère pouvoir en apprendre d'avantage sous peu et pouvoir m'appliquer à respecter ces enseignements chaque jour de ma vie et pouvoir ne plus jamais reproduire mes erreurs au risque de blesser quelqu'un qui m'est cher. Ce n'est pas facile mais c'est un apprentissage de chaque jour j'imagine. Je vous admire sur ce point et voudrais me hisser à votre droiture.

Je pensais venir vous saluer lorsque je ne serai plus tribun, si vous me le permettez. J'aimerais beaucoup vous revoir et pouvoir à nouveau discuter avec vous de tout et de rien comme nous l'avions déjà fait par le passé et pourquoi pas, profiter d'une soirée de calme au bord d'une rivière, les yeux tournés vers les étoiles plutôt que dans l'agitation permanente qui entoure la vie.

Mes meilleurs sentiments

Enigma MacFadyen

Jessienigma

[29 mai 1460]

*Elle avait passé un moment à se faire soigner suite au dernier match de soule et au tournoi de lutte et n'était pas rentrée chez elle depuis un bon moment. Lorsqu'elle arriva sur place, elle ouvrit la porte et toutes les fenêtres pour aérer la maison. Ce ne sentait pas à proprement parler la rose mais ce n'était pas insoutenable non plus. La jeune fille attrapa son balais et en passa un grand coup en essayant de ne pas se faire trop mal. Elle sentait bien son dos en compote mais elle s'était déjà bien rétablie en quelques jours. Il lui faudrait du temps pour retrouver toute sa souplesse.

Une fois un grand coup passé, elle alla tirer l'eau au puits et mit son grand baquet près de la cheminée pour que l'eau chauffe tout en se préparant un petit en-cas fait de pain, de beurre frais et de viande séchée, ainsi que d'un fruit et d'une tasse de lait. Elle mit le tout en plateau et le posa près de son grand baquet pour laisser glisser ses vêtements au sol, puis ses bandages et s'immerger dans l'eau tiédie, calmant pour un instant ses raideurs dans le dos et au niveau des côtes.*

Non mais vraiment quelle idée ce tournoi de lutte en étant déjà blessée ...

*Elle commença à manger et à grappiller dans on plateau en fermant les yeux, se laissant aller dans l'eau chaude le temps de son repas, se relevant péniblement à la fin pour s'éponger et s'essuyer avant de relire ses dernières missives, répondant à celles qui en avaient besoin.*

Bellisendre

Bellisendre s'était installée chez Eni pendant son absence.

Quand elle rentra ce jour-là, elle sourit en apercevant la maison ouverte et s'engouffra à l'intérieur pour trouver son amie.

- Eni! Où es-tu? Faut que je te raconte...

Elle la trouve plongée dans ses missives, trop concentrée pour l'entendre. Alors, sans bruit, elle s'avança et s'assit en face d'elle.

Jessienigma

*Elle avait écrit pendant quelques dizaines de minutes déjà et son poignet commençait à lui faire mal. Elle arrivait vers la fin de sa pile de parchemins lorsqu'elle remarqua que Belli s'était assise en face d'elle sans un mot. elle acheva sa missive, la signa et reposa sa plume déjà bien usée dans l'encrier.*

Désolée, je ne t'avais pas entendue Belli ... à force d'avoir trop de courrier en retard !

*Elle se leva et s'étira un instant avant de se diriger vers la cuisine.*

Une tisane pendant qu'on discute Belli ?

Bellisendre

Bellisendre sourit.

- Ah, tu as enfin fini. Dis, tu n'as pas l'air d'être en forme, toi. Une petite tisane serait la bienvenue, oui.

Elle la regarda se lever et la suivit vers la cuisine.

- Pourquoi tu es partie tout ce temps? Tu as raté plein de choses, et en plus tu reviens toute bizarre. Ne me dis rien si tu ne veux pas. Tu sais, je vais bientôt repartir chez moi. Je suis contente bien sûr, mais ça m'embête quelque part. J'aime bien Sarlat, même si je découvre quelques mauvais côtés, maintenant que j'y suis depuis un moment. Enfin bref, ne pensons pas à cela. J'espère que je pourrai profiter de ta présence avant de partir.

Elle lui sourit en la regardant préparer la tisane.

Jessienigma

Bellisendre

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[RP] Curiosis Aenigmate - Draille des Eleveurs 1