Cérémonie d'hommages - Xalta

Valeria approcha à son tour_ comme tout ceci se passe avant les divergences d'opinion_ Elle sourit à la Baronne venue sans son époux qui doit être surement quelque part en train de dilapider l'argent à moins qu'il ne siège au tribunal, enfin pas lui qui lui manquera.

Oui je connais tes terres pour partager mon temps entre celle de mon époux, les miennes qui dépendent de Brou et bien sur ton domaine en lui-même. Et je sais le soin que tu apportes à leur entretien.

Puis reprenant le cours de la cérémonie


Nous Exaltation Lablanche d'Abancourt, Duchesse d'Orléans, représentant Sa Majesté Louis Vonafred de Salmo Salar acceptons votre hommage, Valéria Declervaux Gambiani de Valrose duchesse de Rosnay, Baronne de Brou dame de Souville sous Yèvre, de Raucourt et de Dammartin-Marpain

Nous nous engageons en retour à vous assurer protection, justice et subsistance jusqu'à la fin de notre Règne.

Que ce baiser scelle ce serment.

Et de sourire devant la mine légèrement inquiète de la baronne, s'angoisserait-elle d'une facétie de la duchesse ? Surement, elle connaissait un peu le passé de la Tronchay et notamment les baisers échangés avec des personnes du beau sexe au cours de sa jeunesse giennoise. Elle se rapproche de la duchesse de Rosnay, la relève, lui adresse un clin d'oeil, approche ses lèvres de celle de Valeria très très prés mais sans toucher, les yeux plein de malice plongés dans les siens puis elle tourne le visage rapidement pour lui claquer une bise sonore sur la joue. Et de hausser les sourcils genre "t'as eu peur , hein ?"
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Et un de plus, on enchaîne on enchaîne, d'autant que le baron de Meung semblait avoir terminé sa petite affaire et revenait dans la salle.

Que s'avance maintenant messire Nanozevich de Triganou, qui renouvellera son hommage pour les terres de Meung et rendra prime hommage pour la seigneurie de Triganou qu'il vient d'acquérir.
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Son tour était venu, Nanozevich se releva. Ses premiers pas étaient lents et sa démarche hésitante. Il prit une grande respiration, gonfla le torse et retrouva toute la prestance qui devait être sienne en ce moment. Impossible de montrer sa faiblesse aujourd'hui, particulièrement celui-ci. D'un pas devenu assuré, il marcha vers la Duchesse. Il était suffisamment prêt pour sentir son parfum, parfum qu'il avait toujours trouvé enivrant. Face à la Duchesse, ses yeux bleus verts dans les siens, il lança de sa voix forte:

Aujourd'hui est un grand jour pour le duché et pour vous, votre grasce. Soyez honoré par tout le peuple et les seigneurs de l'Orléanais. Mais ce jour a également une saveur toute particulière pour moi car je vais rendre hommage pour première fois pour la terre de mes ancêtres. Mes aïeuls, depuis des temps immémoriaux, étaient les seigneurs de Triganou. Les aléas de l'histoire ont fait que ces terres étaient retournées au Duché d'Orléans mais aujourd'hui, moyennant la modique somme de trois mille écus, ces terres sont de nouveau miennes et c'est avec une joie immense que je vais rendre mon hommage.

Il se baissa pour poser genou à terre. Ce moment, il le redoutait. Non parce qu'il craignait une défaillance de son corps mais plutôt parce qu'il craignait une errance d'un de ses sens. Ça ne loupa pas... En descendant, il ne put s'empêcher de loucher ostensiblement sur la poitrine ducale. Le genou toucha le sol et le regard de Nano remonta suivant la douce courbure d'un cou dont il avait déjà rêvé, d'une bouche pulpeuse qu'il avait désiré avec gourmandise et de replonger son regard à peine rassasié dans celui de la Duchesse. A n'en pas douter, Lablanche aura remarqué l'insistance de son regard.

Moi, Nanozevich de Triganou, Baron de Meung sur Loire, Seigneur de Boisgasson et de Triganou rend hommage pour mes terres de Meung. C' est avec une profonde émotion que je rends également hommage pour la première fois pour cette terre qui est sacrée à mes yeux, la seigneurie de Triganou, en vous reconnaissant, Exaltation Lablanche d'Abancourt, comme Duchesse d'Orléans et représentante du Roy sur ses terres. Je vous promets également obsequium, auxilium et consilium.

Il marqua un temps d'arrêt. Depuis la mort du bon Roy LevanIII, les choses avaient plus que changées. Profondément royaliste, Nanozevich avait toujours servit la couronne et avait maintes fois engagé sa vie sur les champs de bataille au nom du roy. Depuis qu'il avait été fait baron, il avait rajouté au sempiternel hommage un serment qu'il tenait du temps où il était soldat chez les faucons.
Le Roy actuel lui sortait par les trous de nez et cette fois-ci, l'envie de s'arrêter là était grande. Sûrement que personne n'avait prêté attention à ses habitudes lors qu'il rendait hommage. On écoutait que distraitement les hommages des autres aux cérémonies, bien trop occupé à loucher sur les nuques des jeunes jouvencelles assises juste devant ou essayant de deviner à l'odeur s'il y aurait ensuite un banquet et qu'est-ce qu'on y servirait.
Hélàs, Nanozevich était un homme de tradition et de principe. Et puis, Xalta était si gracieuse et resplendissante en duchesse qu'il ne pouvait s'empêcher de lui adresser encore quelques mots. Nano avait toujours été un peu misogyne, non qu'il n'aimait pas les femmes mais plutôt parce qu’elles étaient sa plus grande faiblesse, avec la cochonnaille et la bouteille bien entendu...
Il porta une main sur le pommeau de son épée et un poing sur le cœur. dans un souffle, il rajouta, digne et engagé.

Je jure sur mon honneur et sur ma vie de servir à jamais notre bon Duché d'Orléans et notre Roy.
Si je venais à rompre ce serment, que je sois foudroyé par la colère divine...

Voilà qui était fait.

Vint le tour du Baron de Meung, Ses yeux se posèrent sur l'homme qui avait toujours fière allure, elle avait eu non elle avait toujours pour lui une attirance, car elle n'allait pas se voiler la face sous prétexte qu'elle était mariée, elle savait encore apprécier quand elle avait un bel homme devant elle, mais il n'était pas que beau, il émanait de lui une sorte d'aura à laquelle, elle était sensible. En quelques pas, il lui fit face, elle lui sourit tout en soutenant son regard de ses prunelles couleurs noisettes pas mûres.

Elle l'écouta avec attention, d'ailleurs elle ne l'avait pas quitté des yeux. Et de si près elle pouvait apprécier le menton volontaire, l'éclat de ses yeux ... Pas que les nobles qui venaient de le précéder n'étaient point charmant mais elle ne les avaient jamais considéré sous le même oeil que lui: Lexhor qu'elle connaissait depuis longtemps avait toujours été a ses yeux : l'homme de Mystériane, cela était idiot mais on ne commande pas toujours la logique surtout chez une femme, Alexandre, Bourguignon et Aurae, durant longtemps, elle n'avait vu que des opposants politiques même si aujourd’hui les choses étaient très différentes, Keridil a ses yeux resterait un enfant quant à Ursus, il était tout simplement le mari d'Isadam. Et pour les femmes, même si elle savait apprécier leurs courbes, elle aimait les hommes avant tout.

Son regard le suit toujours quand il s'agenouille devant elle, les yeux de ce derniers se font insistant s'attardent et s'il continue, elle va finir par rosir, chose assez rare chez la Châtaigne. Elle se sent flattée et comme toute femme aime plaire et être désirée et elle ne déroge pas à la règle. Mais c'est qu'elle se sent presque nue sous ce regard, elle baisse les yeux pour chasser au loin cette impression et se concentre sur les paroles qu'il prononce, manquerait plus qu'elle bafouille ou rate le moment de s'exprimer.

Baron, je tiens à vous remercier pour l'achat de la seigneurie de Triganou, car si vous l'avez acquise pour des motifs plus qu'honorables, vous avez aussi contribué à aider le duché, un geste qui vous honore, même si loin d'être le premier que vous faites, et certainement pas le dernier. Bien pour cela que vous ne craignez point la foudre divine. Vous avez encore de belles heures à vivre!

Puis elle prend une inspiration.

Nous Exaltation Lablanche d'Abancourt, Duchesse d'Orléans, représentant Sa Majesté Louis Vonafred de Salmo Salar acceptons votre hommage, Nanozevich de Triganou, Baron de Meung sur Loire, Seigneur de Boisgasson et de Triganou

Nous nous engageons en retour à vous assurer protection, justice et subsistance jusqu'à la fin de notre Règne.

Que ce baiser scelle ce serment.

Elle se penche un peu lui saisit les mains pour l'inciter à se relever, d'ailleurs, elle a l'impression qu'il le fait lentement, quand il se trouve debout, à elle de lever la tête vers lui, sinon ses yeux se retrouvent à hauteur de sa bouche bien dessinée, elle se hisse sur ses pieds et vient déposer ses lèvres sur les siennes très fugacement pour un baiser chaste et vassalique mais ses mains se sont contractées sur les siennes dévoilant le léger émoi qui l'étreint. Heureusement cela passe inaperçu aux yeux de tous, elle le libère et ... se tourne vers le Héraut pour entendre le prochain appel
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Les hommages se suivaient et se ressemblaient, au moins un peu, chacun y mettant tout de même son emprunte.
Le maréchal s'approcha une nouvelle fois pour transmettre les armes de Triganou au baron.

Voici vos nouvelles armes, baron, celles de Triganou. Je suis certain que vous les arborerez avec fierté.



Puis il présenta la patente.

Voici pour vous.

Puis il se tourna vers l'assemblée et annonça la suivante.

Que s'avance maintenant sa grâce Isadam de Valbois, duchesse de Châteaurenard.
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Isadam suivait avec attention cette cérémonie où les nobles défilaient afin de prêter allégeance.
La nouvelle Duchesse Xalta était une jeune femme qui de par sa détermination avait beaucoup œuvré pour l’avancement du Duché.

Les paroles du Héraut lui signifièrent que son tour était arrivé.
Du coup elle se rappela la dernière cérémonie où son époux, même si c’était à l’encontre des coutumes, s’était adressé au Duc Keridil afin de parler de leurs terres.
Un sourire discret vers son bel Ursus... fièrement, elle s’avança.

Posant genou à terre Isadam s'adressa à la Duchesse d'Orléans.
Votre grâce, Exaltation Lablanche d'Abancourt, moi Isadam de Valbois, Duchesse de Châteaurenard, Dame de Quiers-sur-Bezonde, en mon nom et celui de mon époux Ursus de Valbois, ainsi que celui de ma famille, je vous rends hommage et je vous jure fidélité, aide, service armé ainsi que conseil dès que vous en ferez la demande et je vous reconnais comme représentante de sa Majesté Louis Vonafred de Salmo Salar.
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Lexhor donna au Baron le parchemin de l'héauderie qui confirmait que la seigneurie lui appartenait bien. Le temps de remettre ses idées à l'endroit et Isadam s'avança à son tour . Elle sourit à la duchesse, connue pour sa discrétion tout comme son époux, jamais de vague, enfin de ce qu'elle savait d'eux. Des personnes qui oeuvraient pour le duché depuis des années sans chercher la gloire ou la reconnaissance. Ils étaient un exemple à suivre.

Un exemple oui, que beaucoup devraient suivre. Bien sur elle n'oublie pas que des gens non titrés sont tout aussi dévoué à leur duché et sans fanfaronnade. De toute façon le vrai dévouement n'a pas besoin d'être crié mais bien grace à des personnes comme Isadam que le duché continuait de vivre et véhiculait une image de convivialité.


Nous Exaltation Lablanche d'Abancourt, Duchesse d'Orléans, représentant Sa Majesté Louis Vonafred de Salmo Salar acceptons votre hommage, Isadam de Valbois, Duchesse de Châteaurenard, Dame de Quiers-sur-Bezonde que vous faites au nom de votre famille et pour vos terres dont nous ne doutons point qu'elles soient l'une des plus belles du duché connaissant l'amour et le soin que vous mettez dans chacune de vos actions.


Nous nous engageons en retour à vous assurer protection, justice et subsistance jusqu'à la fin de notre Règne.

Que ce baiser scelle ce serment.

Elle prend les mains d'Isadam dans les siennes, dans un geste devenu rituel et lui donne le baiser vassalique aussi léger qu'une brise d'été et aussi fugace.
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