[rp] Tribunal de Genève : avoyerie vs Carine04

Oui m'Dame
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Petite rectification, la cour d'appel on la trouve dans l'aile du château consacrée à la justice mais pas depuis la tour du bourreau.
Dans la tour du bourreau on ne trouve que la charte du juge.

Et encore dans le bureau de la cour d'appel on trouve une multitude de dossiers et le premier d'entre eux seulement concerne le fonctionnement de cette cour.

J'ai été conseiller à Berne plusieurs fois, et pour être franc il m'arrive encore de me perdre dans ses nombreux couloirs. Il faut plusieurs jours rien que pour arriver à s'orienter à peu près, et là je ne parle pas d'arriver à trouver ce que l'on cherche ni même d'être familier des lieux ou de connaître les dossiers.

Avant de connaître les dossiers et les textes il faut de nombreux jours et des personnes compétentes pour vous guider.
Malheureusement pour elle dame Carine n'habite pas le phare de l'Aristotélité et n'a pas pu trouver ces personnes. Je me présente régulièrement à la mairie de Fribourg, et il ne s'y dit plus rien depuis des mois. Peut être le conseil se réunit il maintenant dans un autre bâtiment ignoré de moi, mais pour ce que j'y ai vu ce n'est pas là bas qu'elle pourrait y trouver conseil.
Aussi je ne suis aucunement surpris qu'elle ait ignoré de nombreuses choses et ait été un peu perdue en prenant ses fonctions.
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Carine se pencha à nouveau vers son avocat pour lui murmurer sa réponse.

Léo se leva et répondit:

Ma cliente me dit qu'on lui a juste donné l'adresse du chateau sans rien lui dire d'autre et qu'elle ignorait qu'elle avait un bureau là bas. Elle doute même qu'on lui ait donné accès à quoi que ce soit.
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Petite relecture de ses notes, petit instant de concentration pour regrouper ses idées, petit mouvement de la main vers la choppine de bière .... ah non, y a pas de choppine, alors en contrepartie, regard noir lancé vers la griffière, elle aurait pu y penser quand même.

Puis, vêtue de sa robe de mariée teinte en noire, la Grande Accusatrice se lève, et commence le réquisitoire.

Votre Horr... Honneur !

Qu'avons nous ?
des faits, des institutions, une coutume, et des saltimbanques. Ah nan, eux c'était pour le divertissement du public.

Quels sont les faits ?

La bourrelle Carine04 n'a pas exécuté la sentence du Juge Misère.
Elle le reconnaît elle-même,
voilà, ça c'est vité résumé.

Maintenant ... qu'est ce qu'une bourelle ?
simple : la personne qui applique la sentence.
Elle est également, comme l'a rappelé Messire Izaac, présidente de la cour d'appel. Et comme telle, elle agit si procédure en appel est lancé.

Les arguments avancés par la défense sont : ignorance, et non respect de la Charte du Juge.

Revenons donc dans un premier temps à l'affaire Tibère. De quoi s'agissait-il ? d'un homme mis en procès pour non respect des lois fondamentales de Genève : le simultaneum, et le refus de la Prime allégeance et tout ce qu'elle sous entend. Pour démontrer cela, il a été apporté au procès ses propos tenus dès son arrivée ... et qui sont devenus l'essence même de ce procès.
Il a donc été condamné pour crime de guerre si vous préférez. Ouaip, rien que ça.
Le juge ayant la possibilité de requalifier le chef d'accusation d'un procès, les faits étant graves ... tout ceci a mené à une condamnation à mort.

De là, nous entendons parler de doute ou de non respect de la charte du Juge.
Or, que dit celle-ci ? Dans quels cas la peine de mort peut-elle être appliquée ?

Nous ne parlons pas là de vulgaire escroquerie, mais bel et bien de crime de guerre. Si ce n'est pas un crime d'une extrême gravité, je ne m'y connais pas.

Malgrès cela, l'argument de la défense est tout de même avancé : non respect de la Charte du Juge.

dans ce cas, c'est à la Cour d'Appel de se prononcer. Or, aucune procédure n'a été lancée à ce sujet. Absolument aucune.
A quel moment devons nous donc considérer que le fonctionnement de nos institutions n'a pas été respecté ? lorsque la Bourelle fait fi de la sentence, ou lorsqu'elle ne lance pas de procédure ?

Maintenant, la défense avance l'argument de l'ignorance.
En tout premier lieu, je tiens à rappeler que lorsque nous manquons de connaissances, et cela nous arrive à tous, et tout les jours, le meilleur moyen d'apprendre, est encore de poser des questions, de faire appel à l'aide.
L'accusée le reconnaît elle-même : elle n'a pas fait part de ses difficultés au Juge Misère. De même, il est a noté que nombre de documents les expliquant sont consultables par tout Helvète, sans nécessairement se rendre à Berne.

Mais, en second lieu, je tiens compte du fait que le Chancelier Koblenz semble ne pas avoir soutenu son équipe, ne pas l'avoir guidé, ne pas l'avoir instruit, ou fait instruire sur ces institutions, et leurs coutumes. Cela demeure à mes yeux le fait le plus grave.

De tout ceci, je retiens donc l'aveu de culpabilité de la Bourelle ainsi que de sa repentence.
Je retiens également son ignorance, et le manque de soutient qu'elle a reçu de la part du chancelier.
Ainsi, je vous demande une requalification du chef d'accusation "Haute Trahison" en "Trouble à l'ordre Public" parce que faut quand même être honnête, ça a mis un beau foutoir.
De même, je vous demande une peine de 60 écus d'amende, pour rappeler la peine qu'elle a elle même fait appliqué, auxquels s'ajoutent les 9 écus du coût du pal, pour qu'elle se souvienne qu'un bourreau doit exécuter une sentence, et qu'elle conserve ainsi pour mémoire le pal, instrument de son travail, et qui maintenant est tout tristounet de n'avoir pas servi.

Je demande également à ce que notre Chancelier, Messire Koblenz, fasse au minimum excuses publiques pour la façon dont il a laissé à l'abandon nos fonctionnaires, excuses dans lesquelles il expliquerait également au Helvètes, et à notre Bourelle démissionnaire, quel est le rôle de nos fonctionnaires dévoués.

Puis, la femme retourne s'assoir, et se retourne en direction de son Luc

Pssssssssssssssst j'peux ravoir du pape corn ?
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Je me demande s'il est besoin que je parle après le procureur qui a selon moi déjà tout dit. Dans la première partie de son réquisitoire elle a admis tous les éléments invoqués par la défense.

Tout d'abord elle rappelle que dame Carine a eu le sentiment que le verdict qu'on lui demandait d'appliquer ne respectait pas la charte du juge.
Je ne me pronnoncerai pas sur le fonds de l'affaire Tibère, ou sur le fait que la peine était ou n'était pas excessive. Ce n'est pas mon avis qui compte, ni, avec tout le respect que je leur doit, l'avis de madame le procureur ou de monsieur le juge de Genève.
L'avis qui compte en l'occurence est l'avis de celui qui devra répondre de ses actes devant Deos admin, l'avis de celui qui encourra ses foudres en cas d'erreur, en l'occurence l'avis de ma cliente.
Madame le procureur elle même admet que face à un verdict lui paraissant, à tort ou à raison, outrepasser la charte du juge, un bourreau ne doit pas l'appliquer mais convoquer une cour d'appel.

Elle admet ensuite l'ignorance où se trouvait dame Carine de l'existence de cette cour d'appel même si elle ne se l'explique pas.
Il est vrai qu'à condition de savoir où chercher les textes sont accessibles à tous au milieu d'une multitude d'autres textes, mais pour celui qui ne sait pas où les chercher et à qui on n'a pas donné de fil directeur pour s'orienter dans ce maquis de textes, comment arrivera t'il à en retirer les deux ou trois informations dont il a besoin?
Madame le procureur reconnait que Dame Carine n'a trouvé personne au conseil de Berne ni à la mairie de Fribourg, dont notre chancelier est l'avoyer, pour lui expliquer quel était son rôle et quelles procédures elle devrait appliquer.
Elle aurait pu ajouter que le juge la misère n'a pas non plus rappellé dans son verdict que l'accusé pouvait faire appel.

Pour résumer le réquisitoire du procureur: dame Carine a bien agi mais aurait dû convoquer une cour d'appel dont elle ignorait tout et qu'elle aurait elle même présidée. Le chancelier aurait dû mieux l'informer de son rôle et des procédures à appliquer.

Etant moi même totalement en accord avec tous ces éléments j'en tire toutefois une conclusion radicalement différente.
Dame Carine est certe coupable, elle le reconnait elle même, mais j'estime que ne devons pas punir la jeunesse, la bonne volonté et l'inexpérience.
Ce qui fait la force de notre ville est que le premier Genevois venu peut s'impliquer dans les affaires de la ville, quelque soit son niveau de richesse ou son ancienneté.
Cette audience est publique, que se diront les helvètes si dame Carine devait se voir condamner? Que seuls des professionnels peuvent siéger au conseil de Berne, et malheur à l'imprudent qui se risquerait dans les affaires publiques ou voudrait agir pour son pays. On aurait alors un pays mort où plus personne n'oserait s'impliquer ni risquer quoi que ce soit par crainte des tribunaux.
Je demande donc qu'elle soit déclarée coupable mais qu'elle soit dispensée de peine, à moins qu'il ne s'agisse d'une peine symbolique comme par exemple rédiger et lire une déclaration où elle expliquerait le rôle du bourreau et de la cour d'appel, ou encore un traité du juge cantonal qu'elle laisserait à la disposition de ses successeurs. Cela serait beaucoup plus utile à la société que de lui faire payer une amende ou la jeter en prison.
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Merci Maître Leo.

Se tournant vers dame Carine...

Accusé, avez vous une dernière déclaration à faire avant que je me retire pour réfléchir ?
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Madame le Procureur et Maître Leo, avez vous des questions à poser à Maître Izaak ?
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pom pom popom... Faire court... Surtout faire court.

- Mesdames... Messieurs... La Cour... Je suis Izaac Dusalève bourgeois genevois et plusieurs fois bourreau à la diète. Une ou deux fois procureur aussi. J'ai participé à l'élaboration de la proposition confédérale votée ensuite par les cantons qui fait que le juge du conseil des Douze est devenu le bourreau des verdicts des juges souverains des cantons. Comme on est civilisé dans les alpages, Schwyz, Grandson, Genève, Fribourg et Sion en ont fait également le président d'une cour d'appel helvétique, chargée de réviser les verdicts, des fois qu'un condamné ou qu'un canton se sentirait floué. Les cantons qui manquent préfèrent ignorer la cour d'appel et règlent leurs affaire directement entre le bourreau et leur juge. c'est le cas de Lucerne dans l'affaire Syrilla. Ils trouvent que la cour d’appel est une atteinte éhontée à leur souveraineté. Ce qui dans les faits, ne serait pas faux si la coutume n’avait permis de limiter le domaine d'intervention de la cour d'appel aux seuls verdicts qui outrepassent la charte du Juge : les organes de justice du conseil des Douze s'interdisent ainsi de juger du bien fondé de telle ou telles accusations dans les cantons. Simplement, elles se garantissent de subir les foudres du Ciel et Déosadmin.

Il est arrivé plusieurs fois que des verdicts cantonaux soient franchement glissant... Et sur le billot, ça peut devenir gênant. Nos frères bourbines ont souvent la main très lourde en matière d'amende. Or, tout écu prélevé en amende est perdu pour les royaumes et n'enrichit certainement pas les caisses de la confédération. Et la charte du juge impose au juge d'avoir la certitude en son for intérieur, que le condamné dispose de la somme en inventaire. Allez faire rentrer cette idée là, dans la tête d'un gars d'outre Sarine. Lui, il voit, "t'as piqué ma caisse, je te fiche ma caisse en amende". C'est comptable et terriblement germanique. Si d'aventure le vilain est polonais ou grec, c'est même pas la peine... L'investissement productif, le frère bourbine, il ignore. Il cherche même pas à récupérer une partie du butin en amende sur le marché, nan, il tranche sur le billot. Bref, quand vous êtes welche comme moi, ben vous êtes plus... nuancé et surtout pragmatique. Donc, comme le Bourreau, même welche, il n'est pas Imperator quand même, ben, ça passe par la cour d'appel. Le proc du conseil des Douze, il observe la requête en appel, il voit si franchement on a abusé du côté du canton et il fiche tout le dossier au bourreau qui devient président. Hop ! Lui, il invite des potes qu’il fait juges d’appel, histoire de pas picoler tout seul devant les chiffres en tallers, et il révise. Mais pas en Majesté ! On est pas français à la mode Louis Vonafred ! on est helvète, lent d'accord mais neutre et propre. La Charte du Juge et rien d'autre.

Du coté de l'affaire Syrilla, le juge de Lucerne avait eu la main un peu lourde. Comme Lucerne voulait pas entendre parler de la cour d'appel, la mairesse m'a dit... oui, j'étais bourreau à l'époque... de faire comme je voulais. C'était grosso modo la veille de l'élection du conseil actuel. J'ai laissé le machin à mon successeur, qui a fait... comme elle voulait mais en pire. A Lucerne, on voulait quand même lui ficher 6 jours de cachot à la bougresse qui leur avait fait la caisse. Ben nan, la bourreau, dame Carine, elle a fiché 4 jours je crois bien et une amende dérisoire, même du point de vue welche, c’est pour dire. A Lucerne, on a été un peu fâché mais on a ignoré. Les bourbines ont tendance à penser qu'au Conseil des Douze, y'a que des welches donc de toute manière, ce sont des incapables. C'est un peu comme entre welches.. C'est toujours de la faute de Genève. C'est comme ça, on y peut rien, ce sont des emmerdeurs. Ben les bourbines et nous autres welches, c'est pareil. donc, Lucerne a laissé péter.

Pour l'autre affaire, là, c'est plus curieux. Le verdict du juge Delamisère était tombé. Le petit Tibère a même pas eu le temps de saisir la cour d'appel que le bourreau appliquait un verdict tout autre sans même le justifier. Moi, perso, ça m'a rappelé la France. Je vous ai raconté que j'ai passé neuf mois sur les bords de la Loire, l'an passé, juste pour étudier les mœurs françaises et les choses de la justice de là-bas ? Et bien [...]

La Cour a dit court...

- Une autre fois peut-être ?
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

hmmmm

non plus de questions ...

Assise, toujours, elle attendit donc la suite des évènements.
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Lorque Carine ententdit la question, elle se pencha vers son avocat et lui murmura quelque chose à l'oreille.
Leo se leva et s'adressa à la cour:

Monsieur le juge, ma cliente me dit qu'elle a bien repondu au juge Misère.
Que si ses souvenirs sont bons elle lui a même repondu deux fois, soit une fois avant et une fois après la sentence.
Qu'elle n'a pas pensé a lui faire part de ses inquietudes, qu'elle aurait dû penser à lui demander de l'aide et qu'elle regrette de ne pas l'avoir fait et de ne pas en avoir eu l'idée.

Elle me dit aussi en ce qui concerne Syrilla qu'il s'est produit la même chose que pour Tibère, qu'elle n'a pas été a la hauteur et a malheureusement appliqué un verdict beaucoup plus clément que celui prononcé par le juge et qu'elle je ne s'en est rendu compte qu'après, une fois qu'elle a compris son vrai rôle de juge.
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Le chef des hallebardiers entra dans la salle du tribunal et s'adressa au juge...

Monsieur le Juge, justice est faite. Nos camarades morts sont vengés.
Après avoir localisé leur camp, nous avons attaqué tantôt le clan des brigands et avons exterminé toute cette vermine.

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2058486

Niwrag et Poudevigne n'ont pas échappé à nos bras vengeurs, voici ce qui reste d'eux.

Deux hallebardiers brandirent au bout de piques les têtes ensanglantées de Niwrag et Poudevigne.

Maintenant, s'ils reviennent ici ce ne sera qu'à l'état de fantôme hé hé hé.

La porte du tribunal s'ouvrit brutalement et un sifflement se fit entendre. Un homme encapuchonné venait de lancer un couteau en direction du Juge et qui se ficha dans le bois de charpente juste derrière lui. Un message y était joint :


Et l'homme encapuchonné disparut subitement, profitant du désordre général.

Léo était en train d'examiner des croquis de navire en pleine digestion de son pal papal et s'était légèrement assoupi. Il dit alors un rêve étrange.

La porte du tribunal s'ouvrit respectueusement et un des hallebardiers qui filtraient les entrées apporta au juge un couteau et un message, et l'informa qu'un homme à l'entrée voulait les lui remettre et qu'il prétendait être capable de faire disparaître des armées d'un claquement de doigt. Alors que ses camarades maintenaient fermement l'inconnu, celui-ci se changea en fumée et ses volutes s'échapèrent par la fenêtre.
L'un des hallebariers médusés laissa échapper son arme qui tomba au sol avec fracas.
Léo se réveilla de son assoupissement, ouvrit une paupière et demanda à sa cliente:

Il s'est passé quelque chose?
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Aucune question monsieur le juge, je les réserve à notre avoyer.
J'aimerais qu'en plus dês rôles et responsabilités des juges cantonaux et du bourreau il aborde aussi la manière dont il avait traité l'affaire Syrilla à laquelle il avait lui même été confronté en tant que bourreau.
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Elle se tourna vers son avocat, elle était prête a repondre a toute les questions qu'on lui poserais, elle n'avait rien a cacher et voulais regler ce litige.

elle se pencha vers son avocat et lui murmura :

je suis prête a répondre aux questions

Allant regagner sa place pour tenter de refourguer du palpapal a 7 du pape corn a 5 et du mouchoir a 12 il bondit en entendant l'avocat

quoi donc !

un bourel est un bourel! un juge est un juge!
j'assume toujours mes responsabilités contrairement au tempérament fuyant du" je fait la victime pour faire pleurer dans les chaumières"!

J'ai pas grandi dans les jupons d'une mère aimante rapport au bucher du coup j'ai le sens des responsabilités!

pourrions nous entendre l'accusée sur ce fait?
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La porte du tribunal s'ouvrit et un homme surgit.

M. le Juge, je viens vous faire part d'une missive de mon maître ainsi que d'un cadeau pour vous remercier de votre sagesse et de votre bonté. Permettez-moi de me retirer, j'ai beaucoup à faire.

Et l'homme sortit rapidement du tribunal et se volatilisa dans la nature.

Averti de la mort de plusieurs de leurs camarades dans l'évasion de Niwrag, le chef des hallebardiers réunit ses hommes.

Ensemble ils jurèrent en secret de rechercher sans relâche et quelque soit les circonstances ce renégat et tous ses complices afin de les exécuter de leurs propres mains jusqu'aux derniers.

Puis les hallebardiers reprirent leurs postes autour et dans le tribunal.

Certains en repos décidèrent sans tarder de se lancer à leur recherche, ils revêtirent des habits civils pour mieux passer inaperçu.

La femme écoutait ... tout.
Sourire aux lèvres, comme souvent, elle ne perdait pas un mot, tout en continuant de grignoter peu à peu du pape corn. Mieux que le nougat ces trucs là ...

Ouaip, j'aurais quelques questions.

Pourquoi l'accusée n'a-t-elle pas donné suite à la correspondance du Juge Misère ?
Pourquoi ne lui pas avoir fait part de ses doutes et ses craintes face au verdict et à la fameuse Charte du Juge ?

Et ...

Peut-elle nous parler de l'affaire syrilla ? Plus précisément du verdict de prime instance, et de la sentence qu'elle a appliqué ?



Et d'acquiesser de la tête lors de la demande de témoignagne de l'avocat.
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Tanaisie s'est recroquevillée sous la parole du juge.
Pourquoi donc qu'y veut m'apprend' à êt' grand mère, çui là? soupire-t-elle avant de répondre :

Oui, m'sieur l'juge!

Puis elle observe avec attention, écoute de même, regarde avec curiosité les rats crevés. C'est bon du rat, elle en a déjà mangé quand elle avait très faim. Pas si faisandés quand même.

Une nouvelle demande du juge. Convoquer Izaac.

Plume en main, elle rédige la convocation en s'appliquant. Pas envie d'avoir encore des réflexions incompréhensibles.



C'est fait, m'sieur l'juge!
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Euh, Tanaisie, Ta Niaiserie, oui! Tu nous ennuies...

Izaac, schtreimel en vison sur le chef, vu que comme nouvel avoyer des genevois, il fallait tout d'même en jeter un peu pour représenter la cité la plus riche de l'Aristotélité, Izaac, donc, entra discrètement dans la grande salle du tribunal de la cité et alla sagement s'assoir au fond à coté de la cheminée. Tsssss ! J'entends les remarques acerbes sur la richesse des genevois. Comme quoi ce serait l'or des brigands, comme quoi se serait les exilés du fisc impérial qui se s'y seraient construits des petits chalets sur le Salève... Non... Même pas vrai ! Genève est riche parce qu'elle... y croit.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Merci messire Luc pour ce témoignage.

Madame le Procureur, Maître Léo avez vous des questions à poser au témoin ?
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Je n'ai eu de réponse que suite a mon scandale aucune réponse avant et pourtant j'avais bien écrit m'dame Jolie Grande Accusatrice

Se retournant vers l'avocat de l'ex bourel

Nul n'étant sensé ignorer la loi j'allais pas lui rappeler cette évidence qui fait partie du droit de toutes les contrées connues et inconnues pas plus que je lui ait rappelé de se brosser les dents avant de dormir et de bien attacher ses braies le matin en s'habillant ce n'est pas un enfant tout de même !

Pour la seconde question c'est suite a nos échanges de courriers elle me semblait vraiment dépassée et en as démissionnée
Personne selon ce qu'elle disait ne l'avait informé du fonctionnement de nos institutions et franchement je trouve ça énorme......
Apres est ce que cela est vrai ou non....cache t elle quelque chose?......as t elle subie des pressions?
Je ne saurais vous le dire mais des quelques courriers échangés elle me paraissait sincère je ne doute pas que son témoignage nous en apprendra plus
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Messire Luc la Misère, rangez vos pains avant que les hallebardiers ne les mangent, vous êtes appelé à la barre comme témoin.

Soyez concis. Contentez vous d'exposer les faits et rien que les faits sans dévier sur des choses qui n'ont rien à voir avec ce procès.

Jurez vous de parler sans haine et sans crainte, de dire la vérité et rien que la vérité ? Levez la main droite et dites : Je le jure.
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Merci Madame la greffière, j'ai failli attendre...

Gut installe ses coussins dans son fauteuil, un sous son séant et le deuxième pour caler son dos. Puis profitant que Luc ne soit pas encore à la barre, jette un coup d’œil discret sur les notes de la greffière... A la lecture de ces notes il manque de s'étrangler...

Arghhhhhhh!!! Mais qu'est ce que c'est que ce chantier ? Mais qui vous a appris à écrire ? Pas possible vous dormiez en classe ma parole !!!

Ma petite, on va remédier à tout ça. A la fin du procès vous passerez dans mon bureau pour une leçon d'orthographe et de grammaire.
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Bon, la proc n'a rien dit, c'est qu'ça va ! se dit Tanaisie, soulagée.

Bon le juge a été annoncé, faut que j'demande à la proc ce que ça veut dire, république...

Elle s'apprête à écrire la date sur le premier feuillet lorsque le juge réclame des coussins.

Elle s'interloque, suppute, remue ses méninges, avant de conclure qu'il plaisante, et reprend la plume.



GREFFIÈRE, ET MES COUSSINS !!!

Tanaisie sursaute et renverse l'encrier sur son ouvrage.

Mais il est fou lui ! Oui, m'sieur l'juge ! J'y vais, chercher vos coussins.

Du coup, elle est bien obligée de le quitter, son poste. Mais où que j'vais trouver des coussins, moi ? Y a une salle aux coussins, avec des numéros pour le degré d'confort ?

Ah ! Bah oui !

La pièce aux coussins est là. Prenant sa mission très au sérieux, Tanaisie en essaie consciencieusement une dizaine, avant de jeter son dévolu sur deux coussins de velours rose, suffisamment larges pour accueillir le séant de Gutemberg.

Les v'là vos coussins, m'sieur l'juge ! J'espère que vous avez plus besoin de rien, pasque moi j'ai du travail hein !

Dit-elle avant d'aller se rasseoir.
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Euh, Tanaisie, Ta Niaiserie, oui! Tu nous ennuies...

TOC TOC TOC Bon je vous avais prévenu...

Se tournant vers Niwrag

Ne prenez pas les gens pour des idiots. Ce tract est très clair et je sais lire. Il n'est nullement question d'un avocat qui propose ses services à des brigands mais bel et bien un recrutement d'une bande de coupe-jarrets. En placardant ceci, vous vous rendez complice de leurs futurs crimes.
Pour quelqu'un qui se prétend avocat c'est une honte.

Vers les hallebardiers en pointant du doigt Niwrag...

HALLEBARDIERS, expulsez cet individu et jetez le en cellule jusqu'à la fin du procès.

Messire Hobb je ne vous ai pas donné la parole et nous ne sommes pas là pour que vous régliez vos comptes avec untel ou untel, vous voici gratifié d'une contravention de 10 écus payable directement en don à l'avoyerie de Genève. Prochaine remarque et vous irez rejoindre l'autre...

Madame le procureur, nous sommes ici pour juger la dénommé Carine, ne vous dispersez pas svp. Restons en à cette affaire.

Se tournant vers l'accusé.

Dame Carine, vous avez droit à un avocat. En avez vous un ?
Sinon, désirez-vous qu'on en nomme un pour vous défendre ?
Si vous renoncez à ce droit, vous pouvez, si vous le souhaitez, présenter vous même votre défense.

Avez vous des témoins à produire devant cette cour ?
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Messire Hobb vous pouvez parfaitement vous exprimer mais pas dans cette salle pendant le procès. Ici nous sommes là pour juger le cas de dame Carine, pas pour régler vos conflits personnels.

Maintenant silence, le procès reprend.
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L'avocat entre enfin, chargé comme une mule de parchemins.
Le temps qu'il s'installe, qu'il étudie le dossier ...

Oui, tout y est.

Puis regard vers la salle, parait qu'elle se disperse ... non, même pas vrai ! mais là du coup, c'est comme si on lui demandait de rester sage ... et rien qu'à l'idée, elle s'ennuie la Muse.

Alors, elle regarde la salle, en attendant que l'avocat soit prêt.
Elle regarde, et elle cherche de quoi faire. Y a bien le teuton, mais quand elle lui parle, elle se disperse.
Oh ! le sac de Luc ! Alors elle observe, pour découvrir ce que celui se met à vendre.

Psssssssssssssssssssssssst

j'veux bien du pape corn !
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TOC TOC TOC En attendant de trouver un avocat à dame Carine l'audience est suspendue.

J'écris de ce pas un courrier à Maître Leo... avocat du barreau de Genève actuellement présent dans notre ville.

Gut se retire pour écrire ce courrier à Maître Leo...

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Bien Monsieur le juge.

La dizaine d'hallebardiers postés dans la salle foncèrent sur Niwrag, le saisirent, le bâillonnèrent, l'enchainèrent et l'emmenèrent manu militari en dehors de la salle puis en cellule.

Le temps d'une pause, ou celui de faire griller quelques saucisses et du fromage dans le fond du prétoire pour en garnir des pains, le temps que l'assemblée patiente ...

Qui en veut ?
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Dites donc, espèce de malotru, et de lui asséner un coup de bâton sur la tête, la liberté d'expression et d'opinion, vous connaissez ?

Et de rentrer de nouveau au tribunal et de s'avancer vers M. Le Juge.

M. Le Juge, veuillez excuser ma soudaine intrusion et mes propos quelque peu cavaliers à votre égard mais chaque prévenu a droit à un avocat. Et bien vous avez de la chance, je suis Avocat et même si je ne l'étais pas, je pourrais défendre cette personne à moins que vous me l'interdisiez ce qui serait contraire à l'éthique de la Justice.

Oui je suis Avocat ou je le fus. peu importe, ce qui compte ici, c'est l'avenir d'une personne et si celle-ci désire mes services, qu'elle s'exprime en cette cour.

Niwrag se demandait pourquoi on le disait masqué. Une coutume helvète peut être. A moins que cet individu n'ait pas vraiment compris ce qu'il représentait.

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Elle avait pris la route pour le tribunal, une fois arrivée elle présenta sa convocation.

Je suis carine l'accusé dans cette affaire, j'ai bien reçu votre convocation, me voila face a vous.

Elle s'installa a la place indiqué, elle essayait de ne pas montré son angoisse, elle regarda la salle, les personnes assises. Elle remarqua messire Luc la Misère.

Elle était prête a être jugé

Le chien de la greffière sent une onde tragique traverser la salle à l'entrée de l'humain mâle, suivi d'une femelle de même race.

Il comprend que là, c'est du sérieux.

Aussi se tient-il complètement coi.

Hormis quelques petits gémissements en forme d'interrogation.
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Ca te dirait d’embrasser les idées de mes parties ?

Et, miracle du progrès, les convocations sont prêtes à partir dans les mains du préposé postal, facteur neutre de cette histoire, juste là pour laisser latitude à notre Tanaisie de prendre des notes. Paraît qu'il faut qu'elle fasse aussi les compte-rendus.

Voulez p'têt les lire avant, m'dame la procureuse? dit-elle avec appréhension, tout en lui tendant les missives.

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Euh, Tanaisie, Ta Niaiserie, oui! Tu nous ennuies...

Sacrebleu ! Lui qui voulait un aspect solennel pour son entrée ... il peut pas dire qu'il l'a pas ...

La femme, regard posé vers la porte, attend avec curiosité la réaction du nouveau juge.


Puis, un sourire en coin apparaît, et continuant ses commentaires ...

je suis bien curieuse de voir les convocations, tiens ... surtout celle pour Luc.

Et déjà, bien qu'aucune convocation n'est encore visible, la voilà à pincer ses lèvres, retenant un fou rire qui ne peut s'empêcher de pointer.
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Se tape tout à coup le front de la paume de la main.

Taniaiseriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie

Convoquez donc l'inculpée : Carine04.
Et aussi Luc la Misère, il est témoin cette fois-ci, et oui c'est le juge de l'autre affaire, vous vous en sortirez ?

ah oui ! le juge Gutemberg attend dans le corridor, il voudrait que vous annonciez son entrée !

Vous vous en sortirez ? hein ?
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Gut revient dans la salle et frappe de sa canne et se rassoit...

TOC TOC TOC, accusé levez vous pour entendre le verdict

Une fois l'accusé levée, le juge lit la sentence qu'il a rédigé...

Attendu :
- que l'accusé a reconnu les faits et s'en repent.
- qu'il semble qu'elle a agi par incompétence plutôt que par une quelconque volonté de nuire à la république de Genève.
- qu'elle n'a pas été aidé par son supérieur mais qu'elle n'a pas cherché non plus à se rendre compétente en questionnant son prédécesseur et en cherchant à fond son bureau.

Au nom du peuple de Genève, en ce vingt-septième jour d'octobre 1460, la dénommée Carine est reconnue coupable et condamnée à verser un dédommagement de 1 écu symbolique ainsi que le remboursement du pal estimé par l'accusation à 9 écus.

Cette somme de 10 écus devra être versée directement sous forme d'un don à l'avoyerie de Genève.
Si l'accusé n'est pas en mesure de verser cette somme par elle-même, une tierce personne personne peut le faire à sa place, à charge pour l'accusé de la rembourser plus tard.

TOC TOC TOC, l'audience est levée
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La jeune femme se presente devant le juge et lui tend un écrit.

31/10/1460 Vous avez donné 10 écu(s) à la ville de Genève.

Voila monsieur le juge j'ai reglé mon amende a la mairie de Genève comme preuve je vous apporte ce papier que l'ont m'a donné en échange.