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[RP/Ducales] Vous reprendrez bien un DRAGIBUS ?

Trixolas
Et le joinvillois de prendre un air chagriné avant de répondre au prince.

Votre altesse, votre position me navre, je me dois de vous le confesser.
Vous êtes actuellement juge de Bourgogne, de ce fait je vous imagine féru de justice et garant de la probité.
Comment dès lors ne rien trouver à redire concernant le fonctionnement même du Collège propice aux conflits d'intérêt?

Le passé a démontré à maintes reprises, mais peut-être êtes-vous trop jeune pour en avoir souvenir, que la noblesse n'était pas toujours infaillible ni même digne de confiance.
Le passé a démontré à maintes reprises que les verdicts du Collège n'étaient pas justes.

La Pairie, dont les membres n'ont aucun parti pris dans la politique de notre duché, contrairement aux membres du Collège, a à plusieurs reprises déboutés les avis dudit Collège. Pourtant, bien souvent ce Collège s'est entêté dans ses verdicts, se défiant ainsi même du royaume.
La bourgogne, pour n'être pas intégrée dans le domaine royal, n'en reste pas moins partie intégrante du royaume de France.

Que le pouvoir d'invalidation du Collège soit coutumier, je le concède bien volontiers. Cela ne garantit pourtant en rien son bien-fondé, les erreurs passées sont là pour le confirmer.
A ce propos d'ailleurs, la charte du conseil ducal serait à revoir, qui donne pouvoir au collège d'invalider une liste et non pas un individu. Ce qui est contraire à l'édit d'Azincourt relatif à l'éligibilité provinciale.

Et pour en revenir à cet édit justement, il stipule qu'il revient à chaque province de définir des critères pour être élu.
En quoi le Collège de la noblesse est-il représentatif de notre province?
Ne serait-il pas plutôt aux conseillers ducaux de tenir ce rôle, légitimés qu'ils sont par la confiance que leur ont accordé les bourguignons?

Le conseil ducal donc, mais aussi le Clergé qui viendrait moraliser les décisions de ce nouveau comité d'invalidation. Les membres du Collège viendraient y faire part également de leur avis, légitimé par leur expérience même si certains en possèdent bien peu...

Vous me dîtes que le Collège ne s'élève pas d'un bond.
Pourtant son président, cherchant à justifier le bien fondé de ses décisions, m'a affirmé qu'en règle générale les avis de ses membres étaient unanimes!
Admettez que ces deux affirmations contradictoires puissent laisser perplexe à tout le moins.

Vous dîtes que cette commission tripartite proposée par Burgundia Nostra ne serait pas moins sujette à précaution que le collège de la noblesse. Je le concède. Un tel pouvoir doit réellement être entouré de précautions et son usage ne doit souffrir aucun reproche.
Pourquoi donc, en ce cas, le Collège n'est-il soumis à aucune précaution?

Le Clergé serait donc incapable de différencier les intérêts de la Bourgogne de ceux du Lyonnais-Dauphiné ou du Berry mais en revanche, les membres du collège seraient, tous sans exception, capables de différencier leurs intérêts propres de ceux de la Bourgogne?
Allons votre altesse, qui donc serait susceptible d'avaler de telles couleuvres?

Noblesse, Clergé, Roture, personne n'est infaillible.
Mais c'est en travaillant ensemble, en harmonie, que nous parviendrons à palier aux faiblesses de chacun et certainement pas en réservant un pouvoir aussi grand et dangereux, celui de décider qui peut prétendre à être élu du peuple, à une seule classe de personnes qui a déjà démontré qu'elle était tout autant faillible qu'une autre.

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Olivier1er
Le Baron venait saluer ses anciens colistiers. Il sourit en les voyant aux prises avec Trixolas... Les elections se succedent et se ressemlent !

- Votre Altesse, Duchesse, Dame Marie Alice qu'elle surprise de vous revoir !

Messire Alexandre !

bonjour a tous ! Je suis venus vous souhaiter bonne chance pour les élections et comme je vous l'ai dit, les membres Dragibus du Conseil Ducal sortant ont fait un remarquable travail.

Avez vous des nouvelles du Baron de Falaise ? Sa santé l'a trahis durant le mandat, Arutha a t il recouvrer cette santé ?

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]
Ambroise.
Le Prince ne sourit pas, ne rit pas … il reste sérieux, voir impassible puis passe à l’autre homme qui visiblement avait beaucoup de revendications à faire au Prince. Ambroise les laisse discuter tout en réfléchissant à la proposition de son Altesse. Lui ? Entrer dans sa garde ? Oh là là non ! Il est bien trop maladroit avec une arme, déjà avec un marteau, alors avec une massue qui est bien trop lourde pour lui. Il avait appris les rudiments du maniement au bâton avec Frère Mathieu, juste pour pouvoir se défendre, mais ses connaissances en art martiales se limitent à ça. Ambroise est plutôt un jeune homme qui se nourrit du savoir, qui a soif d’apprendre et se cultive en lisant bon nombres de manuscrits, du moins lors de son temps libre. On lui dit même avoir la main verte pour lui donner la charge de s’occuper des jardins de l’Abbaye. Cela lui permettrait en plus de compléter son herbier.

La baronne l’avait écouté attentivement tout en hochant la tête de temps à autre à ses dires. Elle fût même touchée par sa proposition de venir lui-même livrer le miel chez elle. Il faut dire qu’il n’a pas vraiment le choix le jouvenceau, il n’a pas les moyens pour se payer du personnel alors il livrera lui-même. Et puis, cela lui fera voir du pays comme on dit. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en fin de compte. La blonde Della se penche même pour lui parle sur le ton de la confidence qu’elle appuie d’un clin d’œil. Ambroise sent à nouveau ses joues se réchauffer. Ce qu’elle est gentille Dame Della, pensa-t-il.

Et donc le jouvenceau discute un petit moment avec Sire Alexandre sur son ressenti par rapport aux taxes sur les denrées. Bon, il n’était pas tout à fait convaincu du procédé mais si cette décision fût prise par l’ensemble des bourguignons, il doit s’en accommoder. Enfin, ce n’est même pas pour lui qu’il avait lancé le débat mais pour les miséreux, quoique la pénurie de légumes et de fruits le touchait également. La conversation se termine et le jouvenceau s’excuse auprès de la baronne toujours avec son petit sourire timide.


Veuillez me pardonner Madame la Baronne, mais je me soucie toujours pour le bien d’autrui, et je me suis laissé emporter par le débat. Sire Alexandre est bon pédagogue.

Ambroise se remémore leur conversation. Ah oui, livraison de miel pour la Baronne et souhaite lui écrire. Le jeune apiculteur lui donne l’adresse de sa petite chaumière.

Ah oui ! Vous pouvez m’écrire à mon domicile Madame la Baronne, c’est 10, route de Sémur à Autun.

Le dernier arrivant l’appelle Duchesse ? Petit regard vers lui avant que ses azurs se posent à nouveau sur la noble blonde. Est-elle baronne ou duchesse finalement ? Ambroise se perd dans tous les titres et ne sait plus comment appeler Dame Della. Confus, le jouvenceau baisse les yeux, tout penaud.

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Charlemagne_vf
Inlassablement, et l'air toujours aussi inexpressif et froid, Charlemagne s'animait légèrement, pour apporter réponse à qui posait question, à qui lui opposait résistance. C'était une rengaine électorale lassante, et pourtant, le Prince ne pouvait se vanter d'avoir vécu ce manège plus d'une ou deux fois. Mais à 14 ans, l'Infant de France est déjà sec à l'intérieur.

L'édit d'Azincourt a été scellé par Feue ma Mère. Croyez bien que j'en sais le moindre mot. Je sais aussi que le Collège de Bourgogne n'a pas prétendu invalider une liste entière depuis bien longtemps. Et d'ailleurs, si elle le fit, je n'en étais pas encore membre.
Il revient aux provinces d'établir ce qui fait ou non l'éligibilité, certes. Définissez province : vous limitez-vous donc aux citadins des bonnes villes de Bourgogne qui ne sont qu'au nombre de neuf ? Oubliez-vous que la Noblesse possède des terres, plus ou moins vastes, et sur lesquelles maintes gens évoluent, dans des villages, des bourgs, des seigneuries ? J'ai certainement sur toutes mes terres du Nivernais, de Chastellux, de Chablis et de Laignes plus d'habitants qu'il n'en est dans la bonne ville de Mâcon. Aussi, n'oubliez surtout pas que nous représentons non seulement nos rangs, nos statuts qui sont établis dans l'Ordre, mais aussi nos serfs et sujets. En cela, le Collège de la Noblesse est bien représentatif de la province, et si cela peine à vous convaincre, je ne crois pas, de toutes façons, que le Conseil Ducal puisse être pleinement à même de traiter cette question, et voilà pourquoi : le Conseil est composé de politiciens élus et tous issus de partis. Ainsi, les listes alliées ou majoritaires pourraient décider des modalités d'invalidation ? Citez-moi une chose qui soit plus susceptible de partialité que le Conseil Ducal ? En matière d'élections, j'entends.

En outre, je ne dis pas que le Collège est irréprochable, et j'ai maints reproches à faire à de nombreux de ses membres. Je pense simplement et surtout qu'une instance cléricale n'a pas à juger de cela, car le Roi n'est pas le Pape, et le Pape n'est pas le Roi, et parce que les clercs ne sont pas moins sujets à la corruption que les Nobles.

Enfin, comme vous le dites, chacun est faillible. Mais l'harmonie que vous prônez est une jolie chimère. Si elle était si simple, il n'y aurait nul besoin de penser à invalider une candidature électorale. De fait, le Clergé n'a pas à se mêler d'élections en tant que Clergé. Entre paysan et bourgeois, la roture est bien trop disparate et peu instruite, en ces temps, pour prétendre à un jugement qui soit sain, et laisser ceux qui ne savent lire ni écrire de côté serait une offense profonde. Reste la Noblesse, qui a non seulement avec elle cette Coutume, mais aussi la garantie d'être représentative, comme je l'ai montré, et qui possède l'accès à une connaissance certaine, et qui a des qualités et des devoirs du au statut noble de son sang, et qui encouragent un jugement bien fait.


Et non sans avoir avisé d'un dernier regard le dénommé Trixolas, Charlemagne pivota vers Athos, qu'il salua d'un glacial :

Baron.
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Aristokoles
On lui avait dit que le prince recommençait à raconter des fadaises. Le père Aristokoles, tout sourire, vint donc juger ce qu'il en était sur le stand de Dragibus où il vit le prince faire un habile exposé qu'on aurait pu suivre jusqu'à ce qu'il se mit à parler du clergé.

-Misère Altesse... Vous venez d'exploser vous même votre exposé en parlant de l'instruction de la noblesse vu vos propos sur le clergé...Vous dites que le Pape n'est pas le Roi, que le Roi n'est pas le Pape... Ô combien ceci est juste, le Pape en dignité et en tant que chef de l'Aristotélité est le père commun de tous les souverains, il leur est supérieur en dignité et il est le seul représentant en ligne directe de Dieu sur cette terre. N'oubliez pas que si tout pouvoir vient de Dieu, tout pouvoir n'est pas de droit divin. Le droit divin signifie régner non seulement parce que Dieu le permet, mais aussi parce qu'il le veut, ce qui n'est pas du tout la même chose. Or, le Roi règne de droit divin parce qu'il est sacré par le Pape, que Dieu a placé à la tête de son troupeau. Il n'y a aucune ligne directe entre Dieu et le Roi.

l'Eglise, à tous les niveaux, est donc apte à se prononcer, car, la distinction entre le spirituel et le temporel ne doit pas faire oublier qu'ils n'y a pas de séparations et que le spirituel est supérieur par nature au temporel. Nous sommes enfants de Dieu et donc sujet de l'Eglise avant d'être sujet du Roi ou du duc de Bourgogne, de même que les choses de Dieu ont plus d'importance que les choses du Siècle. Dieu est le premier servi.
De fait, l'Eglise a parfaitement le droit d'avoir au temporel un droit de regard sur les invalidations. Sachez qu'une instance de l'Eglise a capacité à juger toute institution terrestre si celle-ci déplait à Dieu. De même qu'elle peut s’exprimer sur tout individu si celui-ci déplait à Dieu. Vous ne pouvez les dénier ce droit, qui est fort différent d'un clerc qui s'engage en politique, comme c'est mon cas, car là il s'agit bien d'un pouvoir de l'Institution Divine qu'est l'Eglise, de sa Hiérarchie qui découle du Pape et qui est donc fondé à intervenir partout où elle l'estime nécessaire pour sauver les âmes. Car telle est sa mission première. Il est donc parfaitement fondé que l'Eglise puisse intervenir dans ce genre de débat, car le Duc de Bourgogne, de même que le Roi de France, n'est pas Roi pour la pourpre ou pour le pouvoir, ils sont duc et Roi pour permettre les conditions temporelle du salut des âmes.
Charlemagne_vf
Et telles des apparitions, les fanatiques prosélytes firent leur entrée comme au sabbat. Charlemagne se navra, se fendit d'un rictus, et répondit à l'illuminé, laconique.

Et vous-même savez, bien sur, mieux que quiconque ce que veut Dieu.
Toutes ces voix dans votre tête...ce doit être dur.

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Aristokoles
Aristokoles garda son sourire amusé. Ce rictus continuel sur la tête du prince l'agaçait un peu.

-Ah! Voici revenir sur votre visage cette vilaine cicatrice de césarienne... Le travail n'a pas été trop dur? Comment va le bébé? Est-il vivant?

Il reprit ensuite l'air dépité.

-Seriez vous en train de nier que l'Eglise en tant qu'institution est la volonté de Dieu sur terre? Et qu'elle seule est son représentant? Si tel est le cas dites le, cela pourrait en intéresser plus, à Rome surtout. Car là je n'ai pas parlé de moi, mais de la fondation du droit qu'aurait l'Eglise en tant que représentante unique du Dieu et de sa foy de juger de la probité d'un candidat.
Charlemagne_vf
L'agacement laissa tôt place à la lassitude. L'Aiglon qui, s'il avait été rompu à l'hypocrisie, l'était beaucoup moins à la diplomatie, mit un terme à la discussion.

J'ose en effet croire que vous ne prétendez représenter vous-même la volonté de Dieu sur terre. Et cessez donc de brandir Rome dès que l'on vous souffle dans les cheveux. J'ai pour vassal l’Évêque de Nevers, pour la raison qu'il m'importe d'être proche de Dieu. Si vous prétendez le servir si bien, et le connaître autant, allez donc le prier et tenter au moins de comprendre son message qui n'est pas celui, haineux, que vous et vos frères véhiculez.
Quant à la fondation du droit qu'aurait l'Eglise à juger de la probité d'un candidat, nous en reparlerons quand les prélats bourguignons s'acquitteront de leur devoir de guider leurs ouailles et de leur enseigner la foi. Car avant que de balayer la porte du Palais, que l'on s'occupe du parvis de l'Eglise.


Là dessus, l'Infant soupira suffisamment pour faire comprendre qu'il n'était pas disposé à entendre les inepties d'un allumé supplémentaire. Portant un regard à ses colistiers, il leur fit - du moins l'espéra-t-il - comprendre qu'il était attendu d'eux qu'ils prennent la parole.
Le Prince, capricieux et colérique, laissa alors voler ses yeux sur la Garde du Nivernais. La tentation, sacerdoce de tout homme, l'aurait presque poussé à faire une application stricte des préceptes d'Aristokoles : Dieu est source de tout pouvoir, Charlemagne a le pouvoir de faire émasculer ceux qu'il estime être des crétins, c'est donc la volonté de Dieu qu'ils soient émasculés par Charlemagne. Mais il résista fort bien à l'idée, toute alléchante fut-elle.
Ce qui était somme toute déplorable dans l'affaire, c'est que les plus vifs et virulents étaient ceux qui devaient prôner et être garants de la paix : ils ne faisaient qu'inciter à la dépravation.

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Aristokoles
Aristokoles continuait à voir le prince tenter vainement d'éluder la question. Il continua, si le prince voulait jouer au plus malin, malheureusement c'était le mauvais clerc qu'il avait en face

-Je n'ai jamais prétendu détenir la volonté de Dieu Votre Altesse. Et je ne brandis Rome que quand on se permet d'esquisser une remise en cause de ses prérogatives, car les dommages qui seraient fait à l'âme de celui qui s'y risque seraient bien grands, et en tant que prêtre, je dois m'en assurer que cela n'arrive pas. D'ailleurs, vous n'avez pas répondu à la question que je vous ai posé, les rictus sont plus simples sans doutes. Ensuite, Altesse, sachez que la capacité de l'Eglise à guider ses ouailles dépend du nombre de gens qui veulent bien disposer à remplir se sacerdoce, ce que j'ai fait. Si un nombre insuffisant de gens font cet engagement, il est évident que l'Eglise rempli sa mission comme elle le peut. Vous apprendrez que j'ai des mots aussi durs contre les clercs absents que contre les nobles aux idées douteuses en matière de religion et de hiérarchie des pouvoir Votre Altesse. Je note que vous ne répondez pas à mes questions, que vous restez dans l'invective. Si c'est cela que la naissance vous a donné comme privilège, soyez sur que j'irais prier le très-Haut pour qu'il compense en vous offrant d'autres grâces.

J'ajoute que, avoir un évêque pour vassal n'a jamais été un gage d'Aristotélité excellente. Se serait comme dire qu'un excellent professeur a forcément d'excellents élèves. Il me semble que cela ne va pas de soi. Mais si vous me dites que c'est pour être plus proche de Dieu, je vous crois volontiers. En ce cas, prouvez le et répondez à ma question au lieu de l'éluder en tentant vainement de pointer des choses malheureuse dont l'Eglise n'est pas responsable.

Du reste, vous n'expliquez pas en quoi l'Eglise n'est pas fondée à juger la probité d'un candidat, sauf si votre histoire de balais est votre seul argument... Auquel cas, cela me parait un balais bien léger...
Charlemagne_vf
Un bref regard au prélat.

Bien. Remémorons-nous. Votre première intervention me faisait un cours de théologie. Je n'ai rien à répondre à ce qui n'est pas une question. Je n'ai rien à répondre à une matière où j'espère en effet qu'un religieux me surpasse.
Toutefois, mes avis n'en sont pas changés, et mon raisonnement n'en est pas moins vrai : la noblesse a un accès au savoir supérieur à la roture. Elle ne peut simplement pas se vanter de science infuse, ne vous en déplaise.

Quant à vos vraies questions. Le bébé va bien, il est vivant, et le travail fut ardu.


Quitte à jouer dans le non-sens.

Et enfin, je ne nie pas que l'Eglise est la mieux placée pour parler de Dieu et nous apprendre ce qu'il est.

Toutefois, je déplore que vous ayez fait choir un raisonnement que vous jugiez bon juste parce que vous estimez que je le mets mal en pratique. Je ne suis pas le monde, mais croyez que cela me navre.
Est-ce tout, maintenant ?

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Aristokoles
Le Prince sembla revenir a plus de bon sens. le clec fit donc un pas vers lui.

-Votre Altesse, remémorons nous, ma premère intervention était suivie d'une question simple: remettez vous en cause le fait que l'Eglise en tant qu'institution est la volonté de Dieu sur terre. A cette question vous venez de répondre que non si je comprends bien. Je vous laisse donc tranquille sur ce point, je ne suis pas porté sur l'acharnement.

Il continua

-Je n'ai jamais contesté que la noblesse avait un accès plus grand au savoir que la roture... C'est vrai dans la plus part des cas. Néanmoins, il y a des roturiers parfaitement compétents et très cultivé, regardez messire Trixolas par exemple... Ne croyez pas que quand nous voulons partager ce pouvoir avec la roture, il s'agit de le mettre entre les mains de n'importe quel roturier, uniquement ceux qui en sont capables.

Du reste, l'essentiel de mon intervention portait sur le fait que vous déniiez le droit de l'Eglise à pouvoir faire parti du partage, ce qui n'est pas fondé. Il est donc démontré que ce pouvoir est MAINTENANT l'apanage de la seule noblesse, mais qu'absolument aucune loi, édit ou loi divine ne s'oppose à ce se ne soit pas le cas et, bien plus, qu'il ne serait aucunement un droit de la noblesse de contester si jamais une autorité compétente venait à mettre ceci en place. Or, personne ici je pense ne conteste en droit cette prérogative de la Couronne ducale. C'est donc bien possible, et si nous le pouvons, nous le ferons.

Que vous soyez en désaccord avec l'opportunité d'une telle mesure, cela vous regarde Votre Altesse, c'est votre droit le plus strict. Néanmoins, ce n'est pas parce que vous n'êtes pas d'accord que c'est impossible. Vous avez vos raisons d'être en désaccord, et bien des gens ont des raisons d'être en désaccord que je ne méprise pas. Cependant, il serait juste honnête d'arrêter de dire que c'est impossible.



Et une petite, pour la route. Parce qu'au final, même s'il était buté, le Prince n'avait pas mauvais fond. Et le prêtre le trouvait divertissant.

-C'est un garçon ou une fille?
Lana_
Elle allait et venait parmi la foule amassée devant le stand. Tous ces gens étaient venus pour avoir plus d'explication sur le programme et le Prince ainsi que son époux s'en débrouillaient à merveille.
Elle suivait l'échange non loin d'eux sans se permettre d'intervenir d'ailleurs. La politesse, elle connaissait mais surtout, elle savait se taire quand il le fallait. Son regard se posait tour à tour sur les deux interlocuteurs quand celui du Prince fut éloquent. Elle tourna alors la tête afin de voir si l'un des autres colistiers allait venir le sortir des pattes de l'homme d'église. Il semblait agacé et, elle savait de par son époux qu'il n'était pas bon qu'il le soit et surtout pas sur un stand d'élections. Les Bourguignons n'apprécieraient sans doute pas et surtout, ils n'étaient pas là pour ça.

Elle s'approcha donc des deux hommes, regardant au passage si son sachet de Dragées était suffisamment plein. Elle devait se lancer, il fallait qu'elle ose. Elle s'approcha doucement préparant son sourire. Une grande inspiration fut prise puis, elle osa :

Bien le bonjour mon...Père ? Je suis Lana Olund, épouse de notre CaC actuel, Alexandre Olund, Seigneur de Giry et de Bonnencontre.

Lui tendant le sac accompagné d'un large sourire :

Une dragée ? elles sont succulentes je vous assure, un discret regard au Prince vérifiant s'il était encore là puis elle reprit, nous visons le plus souvent dans notre enclave Joinvilloise et, malgré les efforts de notre Archidiaconesse Keltica, Dame des Salive, nous peinons à convaincre les villageois à se faire baptiser. Auriez vous une idée afin d'attirer un peu plus de monde vers le droit chemin de la Foi ?

Bien sure qu'elle savait bien qu'il serait difficile de convaincre les gens de se faire baptiser mais il fallait trouver une excuse à la hâte afin que le Prince soit débarrassé de lui.

Mais suivez moi, j'ai quelqu'un à vous présenter.

Elle lui montra Ambroise d'un index discret tout en lui souriant.
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Aristokoles
Dans la catégorie des prêtres agaçant, pointilleux et retors, Aristokoles était sans doute l'un des lauréats. Son originalité était son mépris à peu près total de sa popularité, seul l'orthodoxie aristotélicienne lui importait. Du reste, il ne pouvait nier un certain plaisir au débat d'idées, mais parfois on savait le prendre par les sentiments. Le détourner de sa joute verbale avec le prince pour l'amener sur un terrain plus théologique constituait une ruse évidente dans laquelle cependant il ne pouvait que plonger.

-Ah, ma fille! je suis ravie de faire votre connaissance. Je suis le père Aristokoles.

Il se tourna un instant vers le prince et ajouta assez jovial

-Une Dragée vaut bien un prince, sans doutes. Votre Altesse, il semble qu'on vous libère de moi. N'ayez crainte, je viendrais prendre de vos nouvelles.

Il s'inclina devant le Prince et reporta son attention sur Lana, laissant sa main prendre une dragée dans le petit sac qu'elle tenait, il la porta à sa bouche.

-En effet ma fille elles sont excellentes, mais je n'en prendrais qu'une, au vu de l'actualité récente, on serait bien capable de me rendre inéligible pour faits de gourmandises, c'est une procédure qui se fonde sur tellement de choses de nos jours, je me dois d'être prudent.

Il en vint ensuite à la question des baptêmes

-Ma foi, il y a un grand tort chez la plus part des clercs, c'est que bien souvent, il faut le dire, ils souffrent d'un respect humain trop important. Par respect humain j'entends le fait de cacher une vérité divine pour plaire aux gens. La conséquence en est que, bien rares sont ceux qui, de nos jours, on peur de l'enfer. Chacun se plait à croire qu'il sera sauvé, il y aurait même des clercs pensant que l'on peut se sauver sans le baptême de façon habituelle. Alors que le magistère de l'Eglise dit bien que se sont d'une part des cas exceptionnels, plus que rares, quasi impossibles et surtout, qu'il vaut mieux ne pas plaisanter avec ces choses là. Car il en découle bien sur que tout le monde oublie l'enfer qui l'attend à l'arrivée. Voyez ma fille, c'est quand on rappelle à l'homme les fins dernières qu'il est le moins enclin faire le mal. Cela voyez vous, est une conséquence imputable au relachement. Il existe aussi, peut être, une dimension trop laborieuse de la pastorale, on n'en voit pas toujours l'utilité et souvent, les gens qui la passe ne sont eux même pas curieux. Lorsque j'étais au séminaire, j'avais envisagé de peut être réformé la pastorale, ce qui semblait avoir plu à Monseigneur Tullia, mon professeur à l'époque. Peut être y'a t-il un travail à faire de ce coté là.

Elle vit ensuite qu'elle souhaitait lui présenter Ambroise. Inutile.

-Oh mais ma fille je connais bien le frère Ambroise, qui est la personne qui me fait passer mon diplôme de professorat et que j'apprécie beaucoup par ailleurs!
Edwardiv
[i]edward trouvait le débat intéressant vu que lui est un teutonique

Citation:
Pour en revenir a Command attirer le gens pour qu il fassent leur bathème.


[color=darkblue] Il faudrait que Rome
ce mette en accord pour faire cela dans une sorte de jeux se qui a mon avis ne sera pas accepter .

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Ambroise.
Ambroise s’était assis sur les marches de l’estrade. Dame Della semblait discuter avec sa dame de compagnie. Aussi le jouvenceau ne voulait pas trop la déranger, et restait malgré tout non loin d’elle si celle-ci voulait encore lui parler. En attendant, il ouvre son sachet de Dragibus et les déguste avec engouement un sourire niais aux lèvres.

Pendant ce temps, les joutes verbales continuent entre le Prince et le Sieur Trixolas. Ambroise avait du mal à suivre lors discussion. C’est alors que le Père Aristokolès arrive et s’en mêle à son tour. Ambroise soupire. C’est bien ce côté-là de la politique qu’Ambroise déteste le plus. Il reste silencieux, attrape un Dragibus Mystère. Il croque et d’un coup sa bouche est en feu. Le jouvenceau devient rouge … tellement rouge, comme le piment que le dragée contient. Belle farce ! Il halète et cherche à calmer les flammes dans sa bouche.

Dame Lana discute avec le Père Aristokolès, puis se tourne vers Ambroise, rouge pivoine tentant de se reprendre, la voix cassée … il dit
Par tous les Saints ... de l’eau … de l’eau s’il vous plait …

Ambroise acquiesce derechef à la réponse du Père Aristokolès aux présentations faite par la noble brune.
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