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Ostal Maurand. La Bouillonnante Mesnie Saint Just

L.i.a_de_denere


Laetitia fonçait droit devant elle sans vraiment trop savoir où elle allait. Elle était sûre que les furies lui couraient après, alors elle pensait juste à trouver une cachette où aller se terrer.

Soudain, un mur se dressa devant elle et le mur lui dit: "Fais gaffe petite." Elle réussit à ne pas s'écrabouiller dessus, mais tournant la tête par réflexe juste pour voir c'était qui ce mur, elle ne vit pas un autre mur, un vrai ce coup-ci qui ne parlait pas, et celui-là, elle n'arriva pas à l'éviter.

BANG!

Tout à coup, elle était par terre et avait une bosse qui faisait mal sur le front. Il y avait quelques étoiles qui dansaient devant ses yeux et c'était joli, mais à dire vrai, Laetitia n'y faisait pas attention parce qu'elle était occupée à se demander ce qui venait de se passer. Elle attendit un tout petit peu d'être capable de se relever, et ça lui permit de constater qu'en fait, personne ne lui courait après.

Mais alors, c'était quoi, cette colère contre elle? Et qu'est-ce qu'ils avaient voulu dire avec des mots comme couilles molles et des femmes qui forniquent? Encore du charabia! Laetitia regrettait presque que les leçons de Dame Arielle aient porté sur le latin et l'anglais, mais pas tous les autres dialectes que les gens parlaient en-dehors de Paris. C'était pas pratique de pas savoir ce que tout le monde disait.

Et là même si elle était pas pourchassée, Laetitia avait quand même envie d'aller se trouver un petit coin où se cacher, histoire de réfléchir à tout ça.

Elle retrouva alors la grande salle qui allait devenir la chambre de la famille et profita du fait que pour une fois, il n'y avait personne en vue, pour ouvrir une grande malle avec plein de vêtements dedans et s'y blottir bien au chaud, dans le noir.


________

La_rouge
[Un jour Sancte créa Scath et le début de ses emmerdes commença des années plus tard…]


__________« Aux mirages de l'art, aux froissements du fer,
__________Le sang rouge à torrents en nous se précipite,
__________Et notre âme se gonfle, et s'élance, et palpite
__________Vers l'infini, comme aux approches de la mer ! »- Albert Samain



Fins doigts de Musteile qui viennent habiller le frêle cou de l’écuyère comme de vils petits serpents, lentement les phalanges se referment implacablement pour ôter la vie de sa propriétaire.

« Oui appelle à l’aide ! *hips* T’as bousillé ma coooooooote ! Bor… »

Le souffle n’a pas le temps de se briser dans la gorge de la manchote mendigote que la rouquine se fait distraire par sa fine lame.
Les yeux s’écarquillent, l’ambre scrute interdit la face de la Hachette comme si pour la première fois son regard embrasse ce visage sec.
Le cou en profite pour s’échapper avec le corps, loin de ces mains assassines.


« Changer ? Mais *hips* pourquoi ? »

Point n’est la robe qu’il faudrait changer mais l’épousée.
« Changer » Ce simple verbe semble bouter le feu à quelques pensées effrayantes sur les noces.
Bientôt pour la rouquine il sera l’heure de la métamorphose, elle ne pourra plus jouer ; et s’embelleter avec autre que le Rouge lui sera défendu.
C’est la fin… au revoir séduction, insouciantes luxures, libertés, libéralités de ses nuits avec qui elle choisit…
Il n’y aura plus qu’une moustache pour toutes ses nuits et pour toute la vie.
Cette étroite perspective ameute ses instincts de prédateur, cet anneau promis à son doigt se fait hart, elle se sent proie et ce n’est pas pour lui plaire à la Musteile.

Il lui faut un plan… et fissa.
L’esprit tente d’ébrouer les rouages embrumés des vapeurs de jusquiame.
Plan A : Fuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiire !
Plan B : Soulever ses jupons et courir longtemps sans se retourner.
Plan C : Etrangler Minah… ah non jà fait.
Plan D : Etrangler Jeanne… hum verry bad idea !
Plan E : Plan A et B et urgemment !


« J’veuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuux pas m’marieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer ! J’suis trop jeune pour d’v’nir sage… »

Ni une, ni deux, les jupons sont prestement pris en main, les jambes à son cou, et cours Musteile, cours !
Les soldes dans les caves bourguignonnes ne la feraient pas galoper plus vite pour dire.
Mais la créature plus tête de linotte en ce jour qu’un poulpe trépané, ne prend pas en compte dans son équation de la fuite qu’un mur de raison peut se retrouver là par un hasard.
Ou par une blague de Dieu.


Boooooiiiiing

Ceci est l’illustration sonore d’une belette venant s’écraser avec fracas contre la plate paternelle pour finir étalée à terre, les bras en croix complétement assommée.
Une voix frêle pourtant s’échappe tant bien que mal de la carcasse inerte.


« On m’a sonnée ? »

L’amour c’est bien connu, ça fait toujours des boums et des bangs, agitant des cœurs blessés* et amochant des Musteiles filantes au passage.


[Plus tard…]

C’est au bras de son père que la rouquine s’avance –ou se fait traîner, selon la version- devant la Saint-Just qui dut peut-être s’impatienter de cette latence, le temps que l’on requinque la future épousée.
Le Frayner père, jouant bien du plat de la langue et usant de sa naturelle influence dû par le blâme ou la main bénigne paternelle raisonner sa Frayner de fille mise hors entendement par le vin.
Pour la vêture un simple mantel léger au col de vair comme cache-misère, et tant pour les cheveux que pour la trogne rien ne put être fait.
Le crin biseauté complète une moitié de face d’un rouge violacé et forte enflée.
Avant de laisser la moindre place à des questions embarrassantes sur son état, Scath se penche vers la Comtessa.


« Agnès ? Le bras se resserre sur celui plus ferme de son vieux, la voix reprend, éteinte. Je ne sais ce que vous aviez prévu comme texte… mais j’aimerai bien que vous citiez le verset six du livre sept d’Averroës concernant la famille. Silence. J’y tiens… »


Verry bad idea : vraiment une mauvaise idée
*inspirée de la chanson boomerang de Serge Gainsbourg

_______________
Minah.
« - […] Le maître s'est joué de nous !
- Je te l'avais bien dit. Je t'avais dit qu'il était perfide. Je t'avais dit qu'il était faux.
- Le maître est notre ami... notre ami.
- Le maître nous a trahi ! » - Gollum/Sméagol, Les deux tours, Peter Jackson




Panique.
Suffocation. Sensation familière.

Le cœur gueux se mit à battre fort, plus fort, toujours plus fort. Le monde s'emplit de son tambour sourd.
Les yeux de Minah s'agrandirent et, l'espace d'un instant, elle redevint l'oisillon fragile qui s'était égaré aux Miracles. Les doigts engourdis par l'alcool de la belette étaient pourtant aussi peu efficaces en la matière que ceux, tordus et atrophiés, du monstre.

Panique. Ça lui brouillait la vue, à la môme, ça lui brouillait la cervelle – qui pourtant était déjà sacrément remuée. Panique.
La vie au service de sa maîtresse ne lui avait pas laissé de répit jusqu'à présent, si bien qu'elle n'avait pas eu le loisir de songer au monstre. Mais maintenant. Panique. Ce n'était plus les fauves de la Musteile qui fixaient la manchote mais les perles grises de la Bête. Panique.
La mariée échevelée s'était muée en être informe, bancal, à l'épiderme accidenté, crevassé par les plaies suintantes, bosselé par les grappes de nodules répugnants. Panique.
Sa bouche s'ouvrit en une grimace cauchemardesque. Une croûte brune avait séché sur ses lèvres.


''Mon sang'', supposa la crasseuse.

Oui appelle à l'aide ! Grinça le monstre. Tu savais que je reviendrais te chercher. J'ai encore faim.

Panique. Panique. Paniquepaniquepaniquepanique...!

La brève étreinte prit brusquement fin. Le monstre n'était plus là. L'estropiée se garda de lâcher un soupir de soulagement : la chose rôdait sans doute encore là, cachée dans les replis d'une ombre.
Minah jeta un regard reconnaissant à son insensible sauveuse, Jeanne. Et un, bien moins amical, à l'insensée despote qui crapahutait de nouveau.

M'dame Scath avait essayé de la tuer. M'dame Scath avait essayé de la tuer alors que c'était même pas sa faute, à la manchote, si le feu ça brûle. Et en plus, elle avait fait revenir le monstre. L'écuyère sentit la rancœur lui piquer la gorge comme une vilaine bile et macérer lentement. Elle avait rien fait et elle s'était quand même fait battre. C'était pas juste.
Musteile... L'idée germa dans le petit esprit tordu comme une évidence... Musteile devait payer !

La petite gueuse trottina, pas trop loin pas trop près, derrière son bourreau qui s'était arrêtée en chemin pour tester la résistance comparée d'une tête humaine et d'une armure. Le bruit la ravit.
Mais ce n'était pas assez. La maîtresse devait souffrir davantage. Il fallait pourrir son mariage !
Ou si ce n'était pas possible sans se faire raccourcir au niveau du cou... patienter. Patienter pour mieux se venger.

Minah baissa servilement les yeux, attendant son heure.

_________________
Niriahelene


Aujourd'hui on marie la Rousse et le Moustachu, et ça, Niria ne risquait pas de l'oublier ni de manquer la noce.
Un mariage !! Une belle robe blanche, un prince tout vêtu de rouge, juché sur un pur sang à la robe aussi immaculée que celle de la mariée. Des roses partout, des mots d'amour échangés, des étoiles dans le ciel.

Pour la petite Dénéré-Saint Just, tout ne peut forcément se passer que comme ça.

Ce sera assurément une journée magnifique, et elle sera au premier rang. Mais avant cela, il allait falloir se vêtir correctement. Du haut de ses 10 printemps, la fillette plus si petite n'a pour le coup absolument pas envie de laisser le choix de sa vesture à quiconque, et encore moins la dinde qui lui sert d'habilleuse et de coiffeuse.

Aussi s'est elle habilement arrangée pour sortir de sa chambre, afin d'aller fouiller elle même les malles encore entreposées dans la Grande Salle.

Il lui faut une véritable robe de princesse, à la hauteur de l'évènement.

S'étant assurée que personne ne l'a suivi, la gamine en tenue de nuit s'agenouille donc devant la plus grande malle, s'étonnant de la trouver déjà ouverte. Sans délicatesse, elle entreprend donc de farfouiller à l'intérieur, sortant une à une les différentes pièces d'étoffe, jusqu'à trouver LA merveille qu'il lui faut.

Mais soudain sous sa main ... une masse chaude, chevelue ...


Gné ?


Laveau


...Il faisait chier. Évidemment qu'il faisait chier, qu'est ce que le moustachu croyait ? Qu'en ce jour béni de Déos, le Vairon allait lui faire une fleur et être tout joli tout mimi meugnon ? Mon cul. Le brun restera toujours égal à lui même, quoi qu'il puisse bien arriver. Au moins on était fixé avec lui. Que du vrai, que du réel. C'était naturel chez lui...jamais Eric ne s'était forcé d'une quelconque façon pour briser les noix. Appelez ça un don ou une malédiction, Laveau lui s'en foutait pas mal et il avait un peu de mal à le cacher. Après...qu'il vous les broie menu ne voulait pas forcément dire que le bigarré ne pouvait pas vous piffrer, non. Le Vairon était, est et sera un spécimen particulièrement complexe dans sa complexitude toute particulière.

Depuis que son fondement avait embrassé le sol, Eric était plutôt silencieux. L'art d'exaspérer le monde sans prononcer le moindre mot. Une performance...et une activité à laquelle il aimait se livrer de temps à autre. Bon d'accord, souvent. Il s'empara de la gourdasse que son voisin généreusement poilu de la loupe supérieure daignait enfin quitter et s'en enfila une rasade maison. Gorgée ponctué d'un « Aaah » des plus distingués ? Non pas cette fois ci. Pas un son encore une fois...enfin...pas avant que le Vairon ne se décide à l'ouvrir. Maintenant.


Je suis là...de quoi tu te plains. Passe le ton temps.
Tu pensais tout de même pas que j'allais t'abimer la gueule le jour de ton mariage.


Le reluque un instant. Boit à nouveau une gorgée et tire une moue dubitative.

Bwoh...tout bien réfléchi, la différence serait infime.

Puis la conversation tituba sur un terrain un poil plus philosophique avant de se viander bonnement et simplement comme on aurait pu le prévoir sur ce sujet casse gueule qu'est l'amuÛur. Ouvrez bien l’œil et les esgourdes « De la condition fraternelle des chevaliers de Bouillon au service matrimoniale made in Volkie » Scène I, Acte 12 verset 8 alinéa mes couilles. Atchoum !

Mais quelle gonzesse tu fais...
On sait très bien ce qui nous lie. Le serment qu'on a tous fait le jour où on s'est gelé les couilles à moitié à poil dans la Sémois. Nous sommes chevalier de Bouillon, on répond au Balbuzard et on ne laisse personne derrière. On ne se connait pas tant que ça, c'est vrai. Mais en tant que frères d'armes, j'en sais suffisamment. Si jamais un jour tu te retrouvais dans la merde. Je viendrais tout naturellement te filer un coup de main. Ceci étant dit, cela m'empêchera pas de t'en foutre une sur le coin du museau quand tu t'y attendras le moins. Histoire d'être quitte.
Maintenant arrête de geindre.


Nouvelle rasade de rouquin directement dans le gosier.

Le mariage du Vairon c'est pas demain la veille, ma couille.


Eric lui tendait l'outre de picrate lorsqu'un drôle d'oiseau vint s'écraser violemment sur le sol. Krak. Ouch...cela devait être assez douloureux. Le temps de réaction des deux Bouillon était anormalement long. Etait ce parce que Laveau s'en foutait ? Non, du tout. La créature n'avait pas l'air d'avoir trop morflé. Elle était solide la bougresse. Une bonne chose pour elle parce qu'une bouillie d'Isobel ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux, un jour de mariage. La chute de la Dégueulasse fut suivi par l'arrivée du Papou, Sancte de son petit nom. Le Vairon sut qu'il cherchait après sa fille lorsqu'il leur demanda : « Sauriez-vous à tout hasard où je pourrais trouver ma fille ? » Le bichromé des luisants lui indiqua la source des hurlements. Sa fille devait très certainement se trouver dans le coin.


Bon et toi...tu n'as pas un mariage de prévu ? Secoue toi les miches bordel de cul !
L.i.a_de_denere


En fait Laetitia avait pas réfléchi à tout ça tant que ça parce qu'avec le noir et la chaleur et les émotions, elle avait pas tardé à cogner des clous et même à s'endormir.

    Elles marchaient depuis longtemps et Laetitia était fatiguée mais elle osait pas parler parce que la dame qui avait l'air d'une princesse froide lui avait lancé un regard et ses yeux étaient tout noirs. Mais tout à coup elle sentit que ses jambes pliaient et s'était retrouvée par terre mais ça faisait pas mal. C'était un tapis tout doux et Laetitia aurait voulu rester là mais Aglaé lui dit de se lever et quand elle releva la tête, c'était Monsieur Lantelme qui lui souriait. Alors elle essaya de le suivre parce qu'il s'en allait derrière une porte. Elle se traîna par terre et il faisait froid, et finalement elle s'accrocha à la poignée de la porte et réussit à se lever et ouvrir. Il faisait sombre et Dame Arielle était assise dans son fauteuil préféré et elle la regardait mais sans rien dire. Laetitia savait pas quoi faire parce qu'Aglaé lui avait dit de venir mais il n'y avait plus personne dans la maison tout à coup sauf la comtesse qui bougeait pas. "Dame Arielle?" elle avait demandé mais il y avait pas eu de réaction. Alors elle lui avait touché la main mais c'était tout froid et dur et soudain, Dame Arielle tomba en poussière comme si un coup de vent venait de passer par la fenêtre. À ce moment-là, la peur elle-même lui saisit les cheveux et Laetitia se mit à crier et crier et crier...


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!

Laetitia se débattit contre cette main qui lui avait fait si peur et les vêtements qui l'empêchaient de bouger. Après quelques secondes, elle se rendit quand même compte qu'elle avait fait que rêver.

Elle avait une grosse culotte jaunâtre sur la tête alors elle voyait rien, mais quand elle l'enleva, elle se retrouva nez à nez avec son propre visage.


Oh!

Passé la première surprise, elle sut bien que c'était pas elle-même qui était là mais plutôt sa soeur, vu qu'elles s'étaient déjà rencontrées l'autre jour mais sans vraiment bavarder. Cette petite fille la mettait un peu mal à l'aise sans qu'elle sache trop pourquoi. Peut-être que c'était parce qu'elle était vraiment pareille qu'elle, mais pas tout à fait. Elle savait pas quoi lui dire d'habitude alors elle avait pas encore joué avec elle, mais là il faudrait bien qu'il se passe quelque chose vu qu'elles étaient là toutes les deux.

Niria?

Bah oui c'était une question et en plus, une question stupide, parce que oui forcément, c'était Niria, mais Laetitia avait pensé à rien de mieux à dire.

_____________

La_hachette


[Un jour ton mariage viendra...un jour tu l'épouseraaaaaa!]

Et alors qu'elle suggère, les bras de la Belette s'allongent en direction du cou de Minah...L'instant semble suspendu en vol alors que l'une suffoque et que l'autre étrangle, Jeanne n'intervient pas...la patronne a tout droit sur elle comme sur l'autre...Libre à la rousse de les tuer si cela l'amuse!

Puis, la Laisné voit le visage se tourner vers elle, interrogatif...


C'serait plus conv'nable M'dame, m'enfin c' que j'en dis moi!

Et là le Très Haut seul sait ce qui se passe sous la caboche Von Frayner, jusqu'à la sortie sonore et la course désordonnée qui se solde par une rencontre improbable avec le mur...Si tant est qu'une armure puisse représenter un mur...mais sur le coup...L'effet fut efficace!La Hachette qui jusqu'à présent n'avait guère sourcillé, autant par flegme que par correction, se précipite pour relever sa maîtresse, l'attrapant par les épaules pour en redresser le buste...

ça va m'dame Scath?

Sonnée, ça c'est sûr qu'elle devait l'être...Et le choc faisant son office, la peau vint s'enfler joliment et se teinter de bleu...Fière mariée que voilà.
La Lame, tenant cette dernière la mena à son lit et détaillant la donzelle ne put que lâcher un soupire.Comment lui faire entendre raison? Elle avait accepté l'union après tout...Et puis Jeanne n'avait pas à régler cela, elle se contenta donc à l'aide de Minah de remettre de l'ordre dans la tenue à l'aide de ce qu'elles purent trouver dans les armoires de la Musteile.

La Laisné alla aussi piquer aux cuisine de la viande qu'elle posa le temps qu'elles purent sur l'hématome...le temps que le paternel de leur Cheffe apparaisse pour la mener à l'office...Le mariage aurait lieu...malgré tout!


[Plus tard!!!]

Planquée dans un coin à scruter la cérémonie qui se déroule, La Hachette yeux rivés à sa maîtresse, ne peux s'empêcher de sourire quand elle observe l'allure générale de la future mariée...ce sera pour le pire...et surtout le meilleur qu'elle aussi suivra le pas Von Frayner...Scath à la vie, à la mort...ainsi est la Laisné...entière.

Volkmar



Ouais, le vairon avec une fleur entre les dents, ce devait être mignon. Avec un tutu et de la fanfreluche au bord des manches. Sûr ! Hébété, sur ces pensées insanes, le rouge zyeuta Eric, et tenta de chasser l'image de sa cervelle imbibée, pour se reconcentrer sur les problèmes du jour. Du genre.. Du genre pourquoi des fruits pourris tombaient des arbres.. En cette saison ? Non, non, pas ça..
Il se leva, tituba, trébucha mais ne tomba pas, traversa les turbulences, et dans un dernier recours, recousu les fils blancs qui constituaient la trame de l'histoire, pour faire le point sur le visage de Sancte.. Qui partait déjà mettre la main sur sa fifille à lui..
Merde, Sancte ! Scath allait en faire une jaunisse !
Consciencieusement, le rouge leva une main droite, la déplia, et se colla violemment la paume contre la tempe, dans l'espoir de chasser la bande de mariachis qui semblaient avoir acheté son crâne pour lancer leurs premières répétitions.
Une idée resurgit, comme une bulle qui d'un coup, au fond du verre de champagne, nait, croît, et aussi subitement qu'elle s'est spontanément générée, remonte le cours de sa trop brève existence, en accéléré dans le sens direct. Et à la fin, elle arrive à l'air libre, explose.


"Vairon, c'qui m'travaille c'est pas c't'histoire de serment. C'est pourquoi Calico s'était fait la malle. J'me doute bien qu't'hésiterait pas à me sauver les miches, tu rêves bien trop de pouvoir m'aligner sans partir avec un putain d'avantage."

Un ricanement se transforma en grimace, et le rouge, défait, se raccrocha à l'arbre aux fruits mortifères pour ne pas tomber ni dégobiller. Comme un crétin, il avait picolé à jeun, et c'était peut-être pas la meilleure idée qu'il ait eue. Surtout que malgré la belette, malgré la Bourgogne, il était encore plus attaché à la bière qu'au vin..

[Plus Tard, dans un espace temps non résolu par faute de l'inspiration défaillante de l'auteur...]


Le rouge avait fini par trouver le chemin du mariage, et même, par miracle, l'entrée. Il ne s'était d'ailleurs perdu.. Que dans les derniers mètres. D'un pas incertain, il s'était posé sur le premier siège potentiel, les coudes sur les genoux et la tête entre les mains. La tête, trempée d'ailleurs, gouttait petit à petit sur le sol. Ploc, ploc, ploc..
Il se demandait si il ne faisait pas une connerie. Atermoiements de dernières minutes face à l'inéluctable. De toute façon, c'est une connerie qu'il n'aurait fait pour personne d'autre. Pour la première raison qu'il n'y avait nulle autre à envisager depuis longtemps. Et c'était sans doute la raison même de ses hésitations. Sans être inverti, la combinaison des femmes et du sentiment formait un néant où le Rouge n'avait pas l'habitude d'évoluer. Il y était même devenu complétement étranger, comme un natif qui quitte sa terre et ne la retrouve qu'à l'âge avancé, sans plus aucun point d'attache avec son ancienne patrie.
Quelque chose déclencha une réaction. Peut-être un peu d'air frais, une main sur l'épaule, mais quoi que ce soit, un ressort se détendit brusquement, mettant la carcasse en mouvement. Il s'ébroua, gagna le premier rang, dans le souci constant de rester droit, tant dans l'allure que dans la direction.
Effort considérable qui requis l'attention que rien d'autre ne su détourné. Quelque chose lui échappait, mais cette constatation même lui échappait. Il était juste au bon endroit, au bon moment. Sûr.
Mais pourquoi déjà ?
Agnes.de.saint.just



[Pendant (tout) ce temps là...]


Saint Just, Saint Just, ne vois-tu rien venir ?
Non, je ne bois que le vin qui rougeoie et ne sens le pain qui me fait de l'oeil...

Elle avait d'abord vérifié une énième fois que tout était parfait, qu'il ne manquait rien.
Puis, quand tout semblait être toujours aussi parfait, si on excluait évidemment le fait qu'il n'y avait personne pour le culte, elle avait relu avec application les lectures qu'elle comptait faire à l'assemblée.
Puis, lorsqu'elle fut assurée qu'elle pouvait quasiment les réciter par coeur, elle céda à la tentation.

L'aiguière contenant le vin fut légèrement penchée sur le gobelet qui l'accompagnait, juste une goutte pour faire passer le temps.
Et de gouttes en gouttes comme autant de minutes qui s'égrènent, l'aiguière fut vide.

Et ce fut au moment où on rapportait de quoi recharger que la future épousée fit son entrée au bras de son père.
Sourcil qui se hausse à la vision de la rousse rougeaude et visiblement tuméfiée, à la coiffure.. hmmm... comment dire.... originale ?, et simplement vêtue d'un mantel.
Et la Saint Just de passer les mains sur son visage, pressant ses yeux et glissant ensuite avec lenteur sur les joues tandis qu'elle prend une profonde inspiration.
Haleine chargée qui lui sussure ses désirs de lecture et Agnès de répondre, taciturne
.

C't'était prévu, d't'façons.


La mariée, check !
'Fin à peu près.

Regard qui quitte le mode focale pour entamer un grand angle, aviser qu'avec le paternel et la rouquine se sont égayés dans la pièce quelques convives épars, et tout au bout, près de l'entrée, une masse recroquevillée sur elle-même qui ressemblait à s'y méprendre au futur époux.
Le temps de plisser les yeux pour faire le point et la carcasse se déplie, s'avance jusqu'à elle, dévoilant un Volkmar visiblement tout émotionné et surtout le haut du corps dégoulinant.
Une main nerveuse vient alors pincer l'arrête du nez et nouveau soupir s'échappe du giron d'Agnès.

Le marié, check !
Plus ou moins.

Comme dirait l'autre, on était chez la Saint Just, rien, absolument rien ne devait être étonnant.
On pouvait commencer, le retardataires trouveraient tôt ou tard leur chemin, valait mieux tôt que tard d'ailleurs, si on voulait éviter une gueulante saint-justienne.

Et Agnès de s'éclaircir la voix en toussotant avant d'entamer.


A présent, repentons-nous sincèrement de nos fautes et implorons le pardon de notre condition de pêcheurs.

En guise d'amuse-bouche, donc, une petite prière de repentir, pas comme si yen avait pas besoin dans l'assistance.

Je confesse à Dieu Tout-puissant que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je prie le Créateur pour qu'il fasse appelle à Son esprit de justice, afin qu'Il nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés sur la base de l'amour inconditionnel que nous Lui portons.


Elle aurait certainement aimé faire plus long, plus poignant, plus lyrique, plus envolé, pour ce que les prières de repentir étaient un peu la spécialité d'Agnès. Mais l'état des lieux imposait du pragmatique et du court, si on ne voulait pas voir la mariée s'enfuir en hurlant comme une possédée, nue et échevelée - volant sans conteste la vedette à Isobel - et le mari tomber ivre mort sur le sol.
Quelques instants furent donc laissés pour que chacun puisse au moins tenter de marmonner le repentir en guise d'écho, avant de poursuivre.


En ce Jour des Humbles, nous rendons grâce au Très Hauct et témoignerons de la... hmmm... volonté ?... de Volmar Glasmaler et Aanor ScathachVon Frayner de... lier leurs destinées...

Elle avait ensuite prévu un psaume, mais en l'état actuel de l'assistance, Agnès douta fortement qu'il fut judicieux de tenter de les faire chanter sans attirer sur l'Ostal Morand le courroux certain du Très Hauct ou, au mieux, des voisins.
Il valait donc mieux faire l'impasse sur l'interlude et passer de suite au plat de résistance.


Avant que ces deux fidèles n'échangent leurs voeux d'union devant le Très Hauct et devant nous, j'ai choisi vous lire quelques extraits de la Conduite, message que le Très Hauct au travers d'un Lion majestueux a transmis au prophète Averroès.

Et bien qu'elle connaisse parfaitement les versets qu'elle souhaitait citer, elle trouva tout de même contenance en se penchant un instant sur le manuscrit ouvert sur le lutrin.
Les lignes dansaient devant elle, pour ce que la Saint Just était elle-même bien imbibée, mais qu'importe, elle ne lisait pas les versets traitant des plaisir, après tout.
Elle ancra enfin son regard sur les visages des futurs époux et récita d'une voix grave, tâchant de ne pas penser à son propre cas.


Livre VII, La Famille

Verset 1 : C'est par le mariage que se conçoit le couple. Le mari et la femme doivent vivre dans la Vérité de l'Unique et de son Messager Averroes.

Verset 2 : Il n'est permis à une femme d'épouser qu'un seul mari ou à un homme qu'une seule femme. Car il faut craindre de n'être pas juste si vous aviez plusieurs femmes ou plusieurs maris.

Verset 3 : Et vos biens dont l'Unique a fait votre subsistance, prélevez-en, pour votre famille, nourriture et vêtement. Car le mari doit subvenir aux besoins de sa femme et l'épouse aux besoins du mari. L'Unique est omniscient et punira ceux qui ne respectent pas cette règle.

Verset 4 : Que la crainte saisisse ceux qui laisseraient après eux une descendance faible, et qui seraient inquiets à leur sujet; qu'ils redoutent donc l'Unique et qu'ils prononcent des paroles justes.

Verset 5 : Voici ce que l'Unique vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils et à la fille, une part équivalente lors de l'héritage. Ceci est un ordre obligatoire de la part de l'Unique, car l'Unique est, certes, Omniscient et Sage.

Verset 6 : A celui qui dans le couple trompe son conjoint, sévissez contre lui. S'il se repent ensuite et se réforme, alors laissez-les en paix. L'Unique sait accorder son pardon.

Verset 7 : Mais l'absolution n'est point destinée à ceux qui font de mauvaises actions dans leur couple. Et c'est pour eux que Nous avons préparé un châtiment douloureux.


Un silence probablement épais comme un brouillard londonien fit guise de conclusion à la lecture, puis d'un geste, la Saint Just invita ses deux coreligionnaires à échanger leurs serments.
Georges.


[Quand c’est l’heure c’est l’heure … surtout pour Georginou*]

Il y a une chose qu’il faut préciser sur le Languedocien, c’est sa ponctualité approximative. Enfin tout dépend pourquoi, pour qui etc. Il se rappel la fois ou la Rouge avait organisé une lecture un matin, près de Castelnaudary. Et comme par hasard il s’était pointé en retard, avec la gueule de bois Bouillonesque.

Ce genre de chose c’est un coup à perdre la tête -littéralement- car la Rousse elle l’a mauvaise contre les faux bon du Bouillon. Il faut aussi préciser qu’il abuse Georges, à plusieurs reprise il fait ch*** tout le monde car il traîne à ramener sa trogne, comme la fois où … enfin on s’en fou. Toujours est-il que c’est aujourd’hui le mariage des Rouges, et que s’il y a bien un événement à ne pas louper pour sa survie c’est celui là.

C’est déterminé à être là à l’heure qu’il se prépare rapidement le matin venu, vêtu simplement, le collier du corbeau autour du coup, lame à la ceinture –on est jamais trop prudent- le voilà près. Ha non un dernier détail, une outre, pleine de Bourgogne, pour tenir la route et l’attente, car être en avance c’est carrément chiant. Et en effet, c’est avec une bonne heure d’avance qu’il arriva, le silence régne, l’ennuie avec lui. Mais c’est l’assurance d’avoir la tête sur les épaules à la fin de la journée. Assis sur une des chaises il entama le Bourgogne.


[Une grosse demi-heure plus tard … une demi-outre de vin en moins]

L’monde commençait à entrer dans la salle : la Saint Just, venu en avance, puis petit à petit toute la bande de joyeux lurons, L’Vairon et l’Volkmar qu’avait pas l’air de première fraîcheur. Puis la Rouge et son Chevalier de père. Sans compter les autres bouillons. Une drôle de smala en somme. Le Languedocien vit la Rousse passer devant lui et lui fit un grand sourire du genre « Hé ta vus je suis là ! ».

Le monde s’installa, et la Saint Just entama la cérémonie. Georges écouta, les paroles lui parurent mystique, surement un peu embrumer par le vin. Georges observe la scène et attend de voir les rouges… surtout Volkmar, qui n’a vraiment pas l’air dans son assiette.


*Georginou : surnom donné par LJD Scath à Georges, tant que je n'aurais pas posté ici => Done
Theodore_du_lourdou.


[Arrivés par la porte de Montauban.]

- Où est la Mesnie Saint Just ?
- D'quoi qu'tu cause ?
- Qu'est-ce-qui veut cui-là ?
- La Mesnie Saint Just !
- S'quoi s'te Mesnie ?
- Ca c'est pas un nòble du coins.
- Pour sûr.
- L'Ostal Maurand vous connaissez ?
- Té l'est pas fada lui, d'mander Maurand comme ça.
- Sûr qu'avec les nouveaux proprios ça rigole pas.
- Parait qu'ils vénèrent un hibou !
- Bordel vous êtes tous nés cons dans s'te ville ?
- Conàs* ton Ostal il est deux rues plus loin !
- Ehhh ta gueule !
- Quoi ma gueule ?!

Fichtre. Le type était plutôt costaud. Sans demander son reste le Pasteur embarqua son épouse et fila à l'anglaise avant que le colosse, probablement un marin en goguette ne rapplique et lui en colle une digne de lui péter la mâchoire. Deux rues plus loin il a dit. Soit, il y était. Mais lequel de ces foutus Moulons était le bon. Repérant un type pas trop costaud cette fois ci - par pure précaution bien évidemment - et probablement embauché à la journée par l'une des maisons de la rue.

- Dis moi, c'est lequel l'Ostal Maurand ?
- Celui avec la tour.

Pas le temps de dire merci, le gars avait déchargé une caisse et s'était engouffré dans une maison. Regard rapide en direction de la seule tour de la rue. Pas de doute, on y est. Devant la porte qui donnait sur la rue du Taur, dernière mise au point vestimentaire. La toque noire ? C'est bon. La chemise noire ? C'est bon. Le pourpoint noir ? C'est bon. La ceinture de cuir noir ? C'est bon, sinon ça ferai un bail qu'il se baladerai cul nu. Les braies noire ? Même topo. Les bottes de cuir noir ? C'est bon. La médaille poissonée autour du cou ? Toujours là. La bourse ? Dans la chemise, pas fou le Pasteur. La dague ? A la ceinture. Est-ce qu'on va à un enterrement ? Non, à un mariage Huguenot et ça se voit. Un regard en direction de son épouse.

Tu es parfaite.

Ne restait plus qu'à s'engouffrer dans la bâtisse. Avec un peu de chance, ils allaient être parfaitement à l'heure, ou pas.

* C.onnard.
--Marie_du_lourdou.


Mariage ? De qui ? Ah bon ? Et ben... Allons y alors !!

Tel fut la réponse de Marie à son Theo. Tenue verte et blanche plus les insignes qui font très jolies. Et tel son ombre, elle le suivit. Le laissa chercher, discutailler avec le chalan. Po commode le chalan mais bon, elle portait toujours son épée ça peut aider.

Enfin arrivés ? Mieux vaut tard que jamais.

Theo s'épousseta et Marie fit de même. Il lui jette un regard et la félicite. Marie sourit et le suit. - Pourvu qu'ils n'aient po déjà attaquer le buffet - pensa t'elle.
Theodore_du_lourdou.


[Un peu plus tard.]

Nous y voilà. Lâcha-t-il à son épouse dans un chuchotement.

Ils étaient près des portes de la chapelle, légèrement en retrait pour ne pas être vu d'Agnès ou des futurs époux. Le tout étant d'éviter les regards désobligeants. Il faut dire que la taille de l'Ostal avait finit de les mettre à la bourre. La cérémonie elle était visiblement bien engagée et Averroës était lu mais le clou du spectacle n'était pas pour tout de suite. Une chance à saisir.

On va rentrer discrètement et se caler sur des chaises, au fond. Suis moi.

Aussitôt il s’engouffra dans la pièce, retirant au passage son couvre chef et entrainant son épouse par la main. Mais Averroës n'était déjà plus de la partie pour les couvrir et alors que l'officiante invitait les époux à échanger les vœux de rigueur pour l'occasion, ce sont quelques bruits de pas claquant involontairement sur le roc du sol qui se faisaient entendre, puis le grincement solitaire des chaises. Et au Pasteur de faire comme si de rien n'était.
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