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[RP] Quand la menace Fantôme, la Famille Contre attaque*

Osfrid
    Il était là, attendant que la confrontation ait lieu. Seule ou accompagnée, elle n’y échapperait pas… il attendait depuis trop longtemps pour faire taire ce qu’il avait sur le cœur. Ça aurait pu être un moment de retrouvailles normales dans la vie d’une famille normale mais voilà, les de Courcy ne faisaient pas partie des familles dites normales.

    Un mouvement dans les escaliers attira son attention, une latte de bois qui grinça sous les pas et Osfrid tourna la tête dans la bonne direction. Le regard acéré, la main crispée sur le pommeau de son épée, il l’aurait reconnu entre mille ce pas et voilà qu’il avait l’ombre en face de lui. Un salut de la tête, un « bonjour mon cousin » sur un ton revêche, Osfrid serra la mâchoire, se retenant encore un peu. Une réponse à son salut fut faite, du bout des lèvres et puis elle se mit à parler… Le soupir qui s’en suivit se répandit dans toute la taverne, les pupilles du danois s’assombrirent, la tempête monta d’un cran. Il lança un regard à la petite chose qui était à une table et cette dernière pris rapidement ses affaires sous son bras histoire d’aller voir ailleurs si elle y était. Et une fois cela fait, Osfrid déplia sa longue silhouette, vint se planter devant sa cousine et sa main s’abattit sur la joue, envoyant balader la tête et le corps avec.

    Aucune retenue dans le geste, aucun remord dans le regard, presque même l’envie de recommencer. Mais le danois se recula légèrement avant de pointer son doigt sur son nez, menaçant.


    - Ça c’est pour ce que vous LUI faites vivre, l’enfer dans lequel vous la plongez par vos actions inconstantes et irrespectueuses même envers vos propres enfants. Si cela n’avait pas été pour Briana, vous auriez pu crever pour que je vous aide mais j’ai fait le serment de la protéger jusqu'à ma mort s'il le faut et je tiendrais mon serment…. Mais viendra le jour où cela sera de vous que je la protégerais… Continuez ainsi et je vous jure sur ce que j’ai de plus cher que c’est ce qui va arriver…

    Un rire, peut-être même un haussement de ton de la part de sa cousine, un mot, rien qu’un petit et cela mit le feu aux poudres. Osfrid sortit sa lame et vient l’appuyer sur le cou d’Adeline.

    - Vous n’avez aucun sens moral, vous vous cachez derrière votre politique pour crier aux loups, que les menaces viennent de vos adversaires parce que vous êtes incapable de vous rendre compte que vous écrasez les gens autour de vous, que vous ne pensez qu'à vous… Même sans la politique… Vous ne vous souciez uniquement que de votre petite personne…

    Osfrid inspira profondément, appuyant un peu plus fortement la lame, libérant une petite goutte de sang. Et les reproches tombèrent… encore jusqu’à ce que Adeline lui hurle de la tuer, que ça arrangerait tout le monde. L’envie qui avait germé dans l’esprit du Nordique s’émerveilla de cette offre mais la parole suivante sortit de la bouche de cette perfide parente quand elle suggéra ce que penserait Briana de ce qu’il aurait fait à sa mère, comment elle le verrait avec ses yeux d’enfants alors le danois se mit à hurler en retirant sa lame de sur son cou, venant frapper une chaise qui n’avait rien demandé.

    - Vous n’êtes qu’une garce… de la pire espèce… un vil serpent qui joue les pauvres femmes sans défenses à qui tout le monde en veut mais c’est l’inverse… vous manipulez votre monde à votre guise. Jamais vous n’obtiendrez ce que vous désirez… jamais vous le l’obtiendrez de moi… si la mort vous dit, allez vous pendre et assumez votre geste. Que votre fille sache que vous n’avez aucun amour pour elle, que vous préférez mourir plutôt que de vivre pour elle… Votre tentative pour me pousser à bout était bien vu… vous faisiez d’une pierre deux coups tant votre amertume à me savoir proche de Briana vous ronge. Je vous offrais la paix éternelle et vous m’éloigniez de votre enfant…

    Osfrid revint vers Adeline et lui tapota la joue avant de sourire presque méchamment.

    - Je devrais vous remercier mais je n’en ferais rien. Maintenant que les choses soient claires entre nous. Vous êtes ici pour vous mettre à l’abri et vous ferez ce que vous voudrez dans la mesure où cela n’éclabousse personne… Vos agissements, votre façon de traiter les gens même ordinaires vous vous les gardez pour vous... j'ai vu ce que ça donnait avec moi et si j'apprends que vous avez été odieuse avec une seule personne de ma connaissance, je vous le ferais regretter... Quant à vos parties de jambes en l’air dont vous avez l'habitude, faites-les avec qui vous voulez mais que votre fille soit épargnée par vos mœurs légères sinon je serais moins conciliant avec vous ! N'oubliez pas qu'elle va vivre avec vous et être témoin de vos faits et gestes, ça vous changera... Quant au reste… je pense qu’on sait vous et moi à quoi nous en tenir nous concernant. Vous ne m’aimez pas, je vous hais. Les bases sont posées… Vous restez loin de moi et tout se passera bien !

    La sentence était sans appel. Trop de choses étaient nées entre eux depuis des mois. Les baffes, les reproches, les menaces… chaque rencontre était plus dure que la précédente et demandait à Osfrid un sang-froid dont il espérait garder encore longtemps conscience sinon il ne répondait plus de rien… non de rien. Mais pour l’amour d’une enfant, l’effort serait de mise… Encore !

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Deedee
[Une autre façon de se dire « Bonjour »]

Elle s'attendait à des retrouvailles chaleureuses mais à ce point... Non vraiment jamais elle ne l'aurait cru. Un « bonjour », une baffe et une estafilade au cou plus tard elle dut cependant se faire une raison. Leur dernière entrevue s'était mal fini, leur échange épistolaire pareillement, elle aurait largement dû s'attendre à ce que cette rencontre se termine de la même façon, et pourtant...
Oui pourtant, cette gifle elle ne l'avait pas vu venir, pas plus que ce qui suivi juste après. La surprise de la douleur passée, elle s'était relevée, mais ensuite... avait-elle dit un mot de trop ? Avait-elle eu un sursaut de fierté à vouloir une fois de plus lui tenir tête? Elle ne saurait dire maintenant, tout c'était passé si vite, et ce n'est que lorsqu'elle sentit la lame de son épée sur son cou qu'elle réalisa que l'homme qu'elle avait en face d'elle n'était en rien celui dont elle s'était fait l'image...

Quelque chose s'était cassé, une relation difficile dès le départ c'était certain, rare avait été les moments de tendresse entre eux, rare aussi, les mots affectueux que l'on pouvait se dire entre membre d'une famille, mais en même temps... comment cela pouvait-il être autrement ? Elle avait grandi loin de cette famille, arrachée à sa mère dès les premiers instant de sa vie. Son frère à peine retrouvé disparaissait avant qu'elle n'ait pu en apprendre plus, et elle avait voulu prendre cette place dans cette famille dont elle ignorait tout... Absolument tout.
Peut-être aurait-elle dû, pour une fois, écouter ce que lui racontait mère Hélène quand elle lui disait que ce qu'il comptait dans la vie ce n'était pas les beaux châteaux, les titres et tout ce qui allait avec mais c'était leur vie, en toute simplicité. Et elle n'avait pas tort finalement quand elle se souvenait ses courses folles dans les champs de blé en compagnie de son ami de toujours. Des petits riens, des petits bonheurs mais ils croquaient la vie à pleine dents sans vraiment se soucier de leur avenir ou des autres... Pourquoi l'aurait-il fait après tout ? Malgré l'éducation qu'elle recevait auprès des religieuses, elle serait comme sa « mère », lavandière, elle vivrait comme ses « parents » dans une ferme et élèverait ses enfants dans la simplicité... Mais tout ceci c'était... avant.
Mais avant quoi ? Avant qu'elle ne perde de vu l'essentiel ? Avant qu'elle ne cherche à percer le secret de sa naissance ? Avant qu'elle ne porte sur ses épaules le poids d'une famille qu'elle connaissait à peine ?

Portant la main à son cou, sentant entre ses doigts la masse poisseuse du sang qui s'écoulait. Juste une égratignure, mais dont elle sentait la douleur jusque dans ses entrailles. Bien plus que la douleur de la blessure c'était surtout la douleur ne pas parvenir à lui faire comprendre, à se faire entendre, cette douleur qui était restée tant d'année calfeutré derrière les murailles qu'elle s'était érigée pour ne jamais avoir à en parler, mais cette fois... les murailles étaient tombées, et les mots sortaient, mais pas comme il fallait. Alors oui, oui elle était de ces espèces de lâches qui préfèrent la mort que d'avoir à affronter d'autre conflit. Oui, elle ne le cachait plus, combien de fois aurait-elle préféré mourir, combien de fois n'avait-elle pas flirté avec la faucheuse, mais... oui... il avait tout aussi raison, elle ne pensait qu'à elle sans penser à ses enfants... Même si... même si elle les aimait ses enfants. Elle les aimait plus que tout, plus que sa vie elle-même, c'était pour eux qu'elle s'était battue, pour eux aussi qu'elle avait affronté tout ceci, voulant simplement leur offrir un monde meilleur, mais à quel prix ?
Celui de les perdre finalement...
Celui de les voir s'éloigner... définitivement...
Il n'avait pas tort finalement...

Les mots coincés dans sa gorge, Adeline écoutait le flot de reproche que lui lançait une fois de plus son cousin. Menaces, manipulation, moeurs légère, c'était le même refrain depuis leur dernière entrevue, les mêmes reproches, les mêmes remarque, et chacun de ses mots n'y suffisait plus. Son coeur se mit à battre de nouveau très fort lorsqu'il s'approcha d'elle pour la seconde fois, venant lui tapoter la joue déjà bien douloureuse par la gifle reçut quelque instant plus tôt. A vrai dire, c'est sa tête entière qui lui faisait mal, mais la jeune femme se garda bien de dire quoi que ce soit, se plaindre aurait été inutile et n'aurait fait qu'aggraver la situation. Inquiète et terrifiée, elle ne manqua pas cependant de soutenir le regard de ce cousin et d'écouter ses dernières recommandations, ordre plutôt. Elle ne savait même plus…


-N’ayez crainte… parvint-elle à articuler en reprenant une bouffée d’air venant lui emplir la poitrine non sans mal.
Je ne désire qu’une chose… que Briana soit en sécurité… Pour le reste…

Le reste ? Quel reste ? Que lui dire de plus ? Qu'elle aurait voulu briser la glace entre eux ? Franchir ce fossé qui les séparait? Lui dire qu'elle avait besoin de lui elle aussi ? Qu'elle n'était pas du tout ce qu'il croyait ?Mais était-ce vraiment utile finalement ? L'écouterait-il seulement ?Trop de questions, une fois de plus, trop de questions et aucune réponse...Sa phrase resta donc en suspend... ne voulant rien ajouter de plus... Plus tard sans doute, mais pour l'instant... ce ne fut qu'un petit murmure qui s'échappa de sa bouche, inaudible:
-J’ai besoin de vous…

Et massant une fois de plus son cou douloureux, la jeune femme porta son regard vers l'étage où reposait encore Briana. Elle n'avait plus le courage d'affronter son cousin, pas encore, pas de cette façon. Les retrouvailles avaient été brut, sans appel, sans demi mesure non plus et naïvement, Adeline ne s'était pas attendu à cela. Alors non... elle ne voulait pas en rajouter davantage, pas aujourd'hui, et puis... après cette gifle, cette épée, qu'en serait-il ? Et si Briana descendait à ce moment-là et les voyait ? Et si elle remarquait les marques laissées par l'épée et la main du danois ? Cette simple idée la fit frissonner et la jeune femme remonta le col de sa cape pour cacher tout cela. Elle savait combien son enfant adorait Osfrid, elle savait combien elle se réjouissait de le revoir, elle ne voulait pas que ceci inquiète la petite et qu'elle reproche quoi que ce soit à leur cousin...

-Je vais chercher Briana… Je sais qu’elle meurt d’envie de vous revoir mon Cousin.… Merci de ce que vous faites… pour elle... Merci

Un dernier regard, elle aurait eu encore beaucoup à dire encore mais pour l'heure ce n'était plus nécessaire... Peut-être que ce voyage apporterait quelque chose d'autre ? Peut-être pourrait-elle approcher le loup qu'il était devenu ? N'avait-il pas lui aussi vécu des moments terribles ? Et finalement elle en savait si peu sur sa vie, trop peu. Lui aussi était un être blessé par la vie et elle n'avait même pas pris la peine d'en savoir plus et de l'aider...
Il n'avait pas tort finalement...

Non... pas tort…

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Deedee
[Lodève, la fin d’une histoire, le commencement d’une autre]

Montpellier, la fin du voyage. Cela devait être le commencement d’une nouvelle vie. Un repos bien mérité, la paix d’une âme tourmenté, l’oublie d’un passé tumultueux, la reconstruction d’une vie… et d’une famille. Mais ça… c’était ce qui devait se passer théoriquement.
En pratique… Ce ne fut qu’un long et douloureux cauchemar duquel elle se réveillait à peine.

Debout devant la fenêtre de sa chambre à l’auberge, encore faible et fébrile, Adeline attendait l’heure du départ, un autre départ. Le regard perdu sur l’animation de la rue, elle ne put s’empêcher une fois de plus de se perdre dans quelques souvenirs.



      Il est des vérités qu’il ne vaut mieux pas chercher à découvrir…


    Les mots étaient tombés, sans ménagements, sans détours, tombant simplement comme tombe un coup de hache, brut ! Véridique !
    Maudite !
    J’étais donc maudite…

    Depuis ma naissance je devais payer le prix d’une naissance sous le mauvais œil, celui qui frappait ces enfants que l’on ne considérait pas comme « naturel », pas normal en sorte. Nous étions d’eux, là où d’ordinaire un seul est attendu.
    Deux !
    J’avais un frère jumeau.
    Un double…

    Des jumeaux… preuves vivantes de l’infidélité de Mère disait-on dans ce monde. Et pour les croyances de charlatan et bonimenteur l’on avait préféré sacrifié l’un deux, pour cacher ce…. Péché.
    Maudite !
    J’étais donc l’enfant du Sans nom !

    Oh bien sûr, je le savais bien que j’avais un autre frère, tout comme j’avais une sœur quelque part dans la Bretagne, mais j’étais loin… bien loin d’imaginer la raison qui avait poussé Père à m’éloigner de cette famille. Lui, avec toute la prestance et l’éducation qu’il avait reçue, comment avait-il pu accepter pareille croyance. Et ce frère… où était-il ? Pourquoi Fils ne l’avait-il pas fait hériter de la famille si j’étais moi-même l’indésirable ?
    Maudite !
    Non, je ne pouvais le croire !
    Encore un de ces horribles mensonges visant simplement à me détruire un peu plus…

    Maudite !
    Non, je ne le croyais pas !
    Tout ceci n’était que tissus de mensonge et je le prouverais !



Dans un mouvement de rage sa main vint se plaquer contre la vitre glacée de la fenêtre. Tout s’était enchaîné si vite après cette révélation. Trop vite même. Elle ne l’avait pas cru, c’était tout de même son droit. Comment aurait-elle pu le croire et croire sa famille qu’elle ne connaissait même pas ? Après tout, où étaient-ils tous lorsque son frère avait quitté ce monde ? Pourquoi n’avaient-ils jamais donné signe de vie avant ? Et il faudrait qu’elle les croie, eux ?
Tout n’était que tissus de mensonge !
Le vase avait définitivement été brisé entre les cousins, un fossé, un abime s’était creusé entre sans aucun espoir de retour. Mais s’il n’y avait que cela…
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      Un départ, une fuite, un retour.


    Son départ était passé inaperçu. Trop préoccupé que j’étais par le caprice supplémentaire de ma fille, un caprice de plus…
    L’on dit que l’amour rend aveugle, et il est vrai que l’amour maternel empêche de voir bien des choses, comme celui de voir son enfant devenir un être capricieux et insolent. Ah ça… il était loin le temps où la petite fille aux boucles d’or restait calme et silencieuse dans mes bras, bien loin ce temps où j’avais passé des heures et des heures à la veiller et à prier pour qu’Aristote la laisse auprès de nous. Bien loin ce temps où elle hurlait pour m’accompagner dans tous mes déplacements. Oui… bien loin ce temps dont elle n’avait gardé aucun souvenir.
    Un caprice de plus que je n’avais pu refuser sachant l’amour et l’affection qu’elle avait pour lui, sachant aussi pertinemment qu’à ses côté elle serait en sécurité, mais si j’avais su que tout cela finirait ainsi….

    Et toi Arthéos… Avec tout ce qu’il s’était passé durant ce voyage, je n’avais pas vu le mal-être qui t’avait gagné. Arthéos… cher ami… Comment aurais-je pu deviner en partant à ta recherche que cette enfant gâtée en serait jalouse à ce point.
    Il est certain alors, que j’aurais dû te laisser partir, attendre qu’elle revienne, au risque de te perdre pour toujours et rompre ainsi la promesse que j’avais fait à la duchesse…

    Les enfants sont ingrats, c’est bien connu, ingrat et égoïste, et j’avais été loin d’imaginer que ma fille deviendrait comme cela avec l’éducation qu’elle avait reçue. Éducation qui devait lui faire prendre conscience de l’autre, et non uniquement de sa petite personne… Finalement peut être aurais-je du l’élever comme je l’avais fait pour son frère, bien loin de la noblesse…
    Sans doute qu’à ce jour elle se serait montrée bien moins capricieuse et aurait compris l’importance d’une parole. Si seulement nous pouvions refaire le passé…

    Non Arthéos, je ne regrette pas d’être parti à ta recherche, je ne regrette pas de t’avoir à mes cotés encore aujourd’hui mon cher ami, ta vie est précieuse, au même titre que ceux de ma famille, j’aurais simplement souhaité qu’elle puisse le comprendre. Combien de fois ne m’a-t-on pas répétée qu’elle était en âge de comprendre beaucoup de choses ? Il faut croire que non finalement… Sinon pourquoi aurait-elle réagit de la sorte ?


Toujours appuyer contre la vitre de la fenêtre, Adeline ferma un instant les yeux cherchant simplement a empêché ce flot de larmes de sortir, elle s’était promis de ne pas se laisser aller, promis de se refugier derrière cette armure qu’elle avait toujours porté et qui l’avait aidé à supporter bien des tourments. Mieux valait avancer… une fois de plus… et sans se retourner.

Elle avait déjà perdu une fille, durant l’hiver 1459, l’hiver 1460 venait de lui prendre la seconde.
Tout juste arrivée à Lodève où ils se remettaient bien mal de leur agression, elle avait appris, de la bouche d’un étranger que l’enfant s’en était allée. Sans un mot, sans une explication, sans un regard, sans même un au revoir, même son propre frère n’avait pas su qu’elle partait. Ainsi elle avait fait son choix, celui d’une petite fille trop gâtée qui vexée de n’avoir eu ce qu’elle voulait, avait simplement pris la fuite sur ce bateau avec eux...

D’une menace sur leur famille…
Adeline s’écarta légèrement de la fenêtre et relevant la tête. Cette menace… Tellement persuadé que cela venait de ces mécontents politiquement frustrée, qu’elle n’avait pas remarqué que la véritable menace venait de sa propre famille… Sa propre famille…
S’ils avaient essayé de la détruire une première fois en l’éloignant, en l’abandonnant, loin de sa mère et de ses frères, il n’était pas question que cela se reproduise une seconde fois.

Elle devait relever la tête, faire face aux vents contraires et avancer, sans jamais se retourner. Elle avait son fils qui comptait sur elle, son valet, sa cousine, ses amis, une famille, SA famille et puis… Lui ! Lui qui l’attendait.

Une menace… qu’importe d’où elle venait, jamais elle ne plierait le genou, et comme avant, comme elle l’avait toujours fait … Elle continuerait de se battre pour une vie qu’elle avait toujours voulu meilleure pour ses proches.

Quelques coups résonnèrent à la porte de sa chambre. Adeline attrapa sa besace, regarda une dernière fois l’intérieur de la chambre et la fenêtre et un léger sourire se dessina sur son visage. Il était temps de partir. De repartir.
La fin d’une histoire… Le commencement d’une autre… Un autre départ.


      FIN

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