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[RP] 18, Impasse de l'église - Le Presbytère -

Monsieur Ling, incarné par Iskander
Monsieur Ling vit passer le teutonique, qui tenta de mettre fin à sa pétulance par condescendance.

Bien mal lui en prît.

Monsieur Ling appela Monsieur Song, avec son échoppe de nouilles, qui le rejoint aussitôt. Puis un gamin couru chercher Monsieur Fah et Monsieur Chi. Et monsieur Ali vint aussi, et Monsieur Mouloud et ... enfin, beaucoup d'autres.

Monsieur Ling expliqua :


他們不會支付我

Ce qui fut repris par Monsieur Ali, qui était persan, à Monsieur Mouloud, qui était de Bassorah

أنها لا تريد أن تدفع


Monsieur Mouloud l'expliqua à Monsieur Goldberg, qui commerçait à Bombay avant de venir ici.

הם לא רוצים לשלם

Qui l'expliqua à Monsieur Singh

वे भुगतान नहीं करना चाहती

Et ainsi de suite.

La foule colorée et bigarrée grossit, puis, d'une seule voix, se mit à clamer :


चोर बंद करो!उसे उसके पैसे दे दो!

עצור גנב! תן לו את כספו!


وقف لص! يعطيه ماله!

抓賊!給他的錢!

Yeah, kama wengine!



Sauf Monsieur Ling, bien entendu, qui criait :


抓賊!給我回我的錢!


他們不會支付我 = ils ne veulent pas me payer

أنها لا تريد أن تدفع = ils ne veulent pas le payer

הם לא רוצים לשלם = ils ne veulent pas le payer

वे भुगतान नहीं करना चाहती = ils ne veulent pas le payer

चोर बंद करो!उसे उसके पैसे दे दो!, وقف لص! يعطيه ماله!, עצור גנב! תן לו את כספו! 抓賊!給他的錢! = au voleur ! Rendez-lui son argent !

Yeah, kama wengine! = Ouais, comme les autres !

抓賊!給我回我的錢! = au voleur ! Rendez-moi mon argent !
La_potiche
C'était 'l'époque bénie du coin du feu, des châtaignes qui grillent sous la cendres et bientôt des "bredele". C'était aussi le moment pour La Potiche de renouveller ses bas de laine, pas ceux où elle planquait ses maigres économies, mais ceux avec lesquels elle tentait désespérement de se réchauffer les pieds ! Et pour tricoter, fallait de la laine, et pour la laine, il fallait trouver Iskander !

La Potiche, tout en cheminant dans la ruelle vers le marché, était perdue dans ses souvenirs , retrouvant même le goût des petites pâtisseries de Martele et entendant Power vanter la marchandises. Elle y était même tellement dans ses souvenirs, qu'elle se jette dans les bras d'un groupe d'hommes qui vocifèrent devant le presbytère !

C'est triste quand même la vieillesse, ça fait des ravages, et chez La Potiche, ça crée des associations d'idées : Presbytère = curé = Tibère = ... Hobb !!! et Hobb, ça fait encore plus de ravages que la vieillesse : La Potiche, retrouvant d'un seul coup d'un seul un regain de vitalité, bouscule les manifestants médusés et part à l'assaut de la forteresse teutonique, les aiguilles à tricoter en avant, comme des piques à boeuf ...

Mais au fait, ils criaient quoi les hommes ? .........
Tibere
A vous voici donc messire Hobb. Je ne vais pas vous parler des suites de ce misérable tournoi,non. J'ai un sujet de plus grande importance à vous annoncer. Mais avant, je vais fermer cette porte.

Il se lève pour cela puis vient se rasseoir, non sans jeter un oeil sur le papier posé sur la table.

Je vois qu'on cherche par tous les moyens à vous nuire fra Hobb, mais je sais que vous avez les épaules solides pour tout endurer; n'est-ce pas ?

Un instant de silence puis il reprend.


Je vous ai demandé de venir pour vous faire part d'une grave décision que j'ai prise. Je vais quitter Genève. Dans une semaine ou dans deux mois, je ne sais pas encore, mais je dois partir. Ma présence ici est néfaste pour notre Eglise et je dois avouer avoir mal analysé la situation locale. Je suis arrivé ici avec l'image du croisé et non celle du pasteur. Il a fallu quelques fanatiques hérétiques pour enflammer les plus modérés par un discours intolérant. Désormais, je ne sers plus l'Eglise mais la dessers au contraire.
C'est une décision difficile à prendre mais elle est devenue indispensable.


Il se tait.
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Archevêque métropolitain d'Arles. Général de l'Ordre du Tau.
Vice-Primat du CESE.

Monsieur Ling, incarné par Iskander
Les choses prenaient tournure.

La foule était rassasiées de nouilles au bouillon, de curry, abreuvée de thé à la menthe et, d'une manière générale, goûtait aux spécialités culinaires de chacun tout en revenant de temps à autres à la charge vers le presbytère.

Il y en eut un qui se mit à jeter des trucs. Et on trouva vite des tas de trucs plus très frais qui faisaient des projectiles pas très aérodynamiques, mais aux impacts éclatants.

Il y eut un qui se mit à jeter des trucs ... et les autres suivirent, délaissant les découvertes culinaires pour en revenir à ce qu'ils étaient, une foule.

Une foule, c'était un peu comme un animal fou sans cervelle. La moindre étincelle pouvait lui faire faire les pires bêtises. C'étaient pourtant tous de braves travailleurs, commerçants, époux, pères de famille, mères aussi, pour les femmes. Les enfants étaient là aussi : ils n'auraient manqué cela pour rien au monde et, reconduits dans leur gourbi, en ressortait aussitôt pour revenir sur la place.

La nuit tombait et le vent tourna.

Et un trouva intelligent d'allumer une torche.

Le prélat était toujours réfugié à l'intérieur, avec son templier.

Allumer une torche, ce n'était pas une si bonne idée que cela ... c'était une de ces idées qui donnait des aspirations lumineuses.

On entendit encore des cris et vociférations dans toutes les langues, mais plus aucun ne jetait rien.

Ils attendaient, pour voir ce premier mouvement idiot que tous suivraient, parce que c'était vraiment tentant, mais que personne ne voulait faire le premier geste.

Et Monsieur Ling s'avança, encouragé par tous, et jeta au sol devant la porte le linge que son épouse avait si bien lavé, repassé, reprisé, et tout. La collerette roula ...

Et ...
Colon_et_chicque
Colon n'était pas vraiment courageux.

Il avait cette forme de courage de lâches qui leur permettait de faire des trucs incroyables pour survivre, persister.

Un peu comme là.

Il avait mis en vitesse son casque à plumet et était sorti.

Le vent avait tourné. S'ils flanquaient le feu ... ben, Madame Colon serait vraiment, mais pas vraiment contente du tout si le feu était bouté, et propagé à son petit chez elle soigné, ses napperons en dentelle et ses tentures anglaises.

Il devait faire quelque chose.

Chicque suivait, prudemment. A distance respectueuse. A un demi pas de la retraite. La pension ... ben, il avait l'intention d'y arriver, entier. A part quelques furoncles éclatés, il y était plutôt bien arrivé jusqu'ici ...

...

Colon vint dans le dos de la foule.

Bonjour Madame Goldberg ! Bonjour Simon ! Bonjour Rachid ! Bonjour Madame Yasunga ! Bonjour Madame Mouloud !


Elles se retournèrent.

Colon s'avança au milieu de la foule, un sourire qu'il voulait croire avenant, débonnaire, cet espoir que tout le monde penserait au bon sergent Colon, qui arrangeait toujours tout et appréciait goûter à tous les plats typiques qu'il trouvait invariablement à l'heure du repas, à l'heure de ses visites pour maintenir les "relations de bon voisinage".

Il y eut des demi murmures pas vraiment tout à fait gênés, surpris, certainement, indécis.

Colon poursuivit, espérant Chicque sur les talons.


Bonjour Monsieur Deacon ! Bonjour Monsieur Taylor ! Monsieur Smile ! Vous tenez la forme, Monsieur Mercury ! Vous nous jouez quelque chose ce soir ?

Avec ceux-là pour mettre de l'ambiance ... pas étonnant ...

Aaah, Monsieur Fah ! Et tous, alors, comment allez vous ?

Ces étrangers ! Des vieux choux et des torches à la main, mais pas un qui eût seulement l'idée de déterrer un pavé ! Aucune méthode.

Bon, il n'allait pas leur apprendre non plus ...


Il fait bon ce soir, pas vrais ?

Comme s'il arrivait à avoir l'air détendu.

Les autres semblaient circonspects. Pas moyen d'être agressif contre ...

Zut ... il avait oublié sa putain d'épée.

Il était au milieu d'eux, nu comme un verre.

Chicque devait être non loin de là, armé lui ... en train de déguster un bol plein de moambe de poulet ...


Il tenta de sourire plus fort et se retourna.

Il était sur la ligne.

Comme son vieux adjudant instructeur lui avait déjà dit, "Au delà de cette ligne, il n'y a plus que l'ennemi, et la mort."

Ben ... c'était la mort. S'il faisait un pas, il allait se retrouver entre les trucs qui volent et la façade sur laquelle ils s'écrasaient ...


Bon, ben, je suis content de vous voir, mais ce soir, j'ai du travail !

Il n'osa pas dire "circulez". On ne disait pas "circulez" à une foule de 100 personnes en colère.

On la bluffait.

Et si on ne la bluffait pas ...

Il ferma les yeux, et fit un pas.

Puis un autre.

Rien ... il en fit quelques autres, suant à grosses gouttes, puis arriva devant l'huis maculé.

Il frappa avec force.

Monseigneur Tibère ! Messire Hobb !

C'est le sergent Colon, du Guet de Nuit de la milice cantonale de Genève !


... mort pour sa patrie ... penser à Madame Colon ... il eut plus la trouille encore ...


Je sais que vous êtes là !

Alors, au nom de la République, rendez-vous et sortez !

Je vous arrête ...


Mince ... il aurait dû la préparer, celle-là ...

Je vous arrête ... au Nom de la République .. euh ...

Il sentit un mouvement dans la foule. Vite ... n'importe quoi.

Je vous arrête pour incitation à l'émeute, provocation de dégradations de lieux publics et vandalisme, entre autres infractions !

Sortez et suivez-moi jusqu'au poste, et sans faire d'histoire !


...
Colon_et_chicque
L'huis s'ouvrit.

Colon vit apparaître deux silhouettes engoncées dans chacune dans un grand manteau.

La lumière du dedans et la lumière du dehors jouaient d'étonnants contrastes.

Il y eût comme un sursaut de rumeur derrière.

Colon déglutit, puis se lança d'une voix sonore.

Au Nom de la République, je vous interpelle !

Suivez-moi sans faire d'histoire, sinon ...


Il y avait dans le sinon toute la force d'une incertitude comminatoire, gâtée par un léger tremblement.

Colon fit un quart de tour à gauche, sans trop regarder ce qui se passait ... vers la foule.

Une deux une deux une deux ... chaque pas gagné était une petite avance qui le mettrait hors de portée des ... euh.

Il y eut comme un éternuement derrière.

Puis une exclamation.


他們他媽的了!

Courez !

Colon se lança à petites foulées. Pas qu'il voulait aller plus vite, mais il y avait chez lui le pas tranquille, le pas de patrouille, le pas de parade, le pas de deux, le pas arrière, et le pas de course, à petites foulées. Il trouvait que c'était déjà pas mal ...

Le reste, c'était question de connaissance du terrain, et de ne pas s'avancer au mauvais endroit au mauvais moment.

Ben, c'était plutôt raté.

Les deux ombres en manteau arrivèrent bientôt à sa hauteur.


A gauche !

A gauche, on filait vers la rue Moselman. Sombre, glissante, personne ne pourrait y aller bien vite ... beaucoup plus vite que lui.

Il sentit comme un mouvement derrière, avec des grincements et des roulements ... évidemment tous ces gens ne laisseraient pas leur carriole et tout leur barda derrière eux.

Il commençait à perdre son souffle.


A Gauche encore ! Pffff

La rue des Chrysanthèmes ... s'ils gagnaient assez d'avance ... ils pourraient passer devant la place du marché sans être vus, puis ... puis ... si tout se passait bien ...

Il cessa de penser et adapta sa "petite foulée" au rythme de ses interpellés, qui le précédaient, et, surtout, de la foule, qui avançait derrière eux avec un bruit de marée du Mons Saint Michel, avec plus de pas...


Pfff ... Non, ... Pfff ... pas vers le quai de la Truite ! A gauche encore ... Pfff

Il aurait du courir plus. Manger moins. faire plus d'exercice. C'était dans ces moments qu'on regrettait tout cela et qu'on se disait "purée, si j'avais su, j'aurais ... maintenant, il avait des petites lumières qui dansaient partout, et cette impression que tout allait virevolter dans tous les sens ...

Mais il courut, encore, comme si sa dernière heure approchait à grands coups, comme si un buveur invétéré trichait avec sa clepsydre, y puisant de grands gobelets pour faire avancer ce temps plus vite ...

Plus vite ...


La po ... pfff ... la po ... pffff ... j'ai la clefffff ...

Il fouilla fébrilement pour retrouver la clef de la poterne de la route d'Annecy.

Ouvrit.

Laissa filer les deux ombres.

Claqua la porte derrière eux d'un grand coup.

Puis se laissa tomber sur ses fesses, tout essoufflé.

C'est alors qu'ils vit.

Ils étaient tous là, avec leurs torches, leurs mines pas contentes, leur bardas.

Et le caporal Chicque au milieu, qui tenait un bol miraculé et qui y goûtait ce qui devait être des nouilles.

Il y eut comme un silence, celui où une foule comprend qu'elle s'est faite berner, et où elle cherche un exutoire à sa vindicte.

Il y eut un cri.

Puis une douleur ...

Colon chavira.


他們他媽的了! = Ils foutent le camp !, mais vous vous en doutiez ^^

Bon, ceci met fin à cet intermède chinois, que d'aucuns ont apprécié, ou très modérément seulement. La prochaine fois, vous aurez des allochtones plus authentiques, c'est promis.

J'espère que vous aurez pris autant de plaisir à lire que moi à écrire.

Tibère est présentement parti à Annecy. Soit une des deux ombres, soit filé par la porte de derrière, soit resté derrière et ayant attendu que la foule s'éloigne, soit via les souterrains du presbytère, soit dans la valise diplomatique ... bref, c'est son histoire.

L'histoire se poursuit au commissariat.

JD Iskander
Tibere
Des planches clouées sur les fenêtres, une porte close et solidement fermée à clé. cela sentait le départ.
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Archevêque métropolitain d'Arles. Général de l'Ordre du Tau.
Vice-Primat du CESE.

Izaac
Quand Izaac descend en ville, il squatte le prestybère. C'est connu. Surtout quand la maison est laissée vide par les évêques savoyards ou flamands qui n'y voient goute en matière d'helvétitude. Un peu d'air ! Porte et fenêtres grandes ouvertes. Les poutres et planches flambaientdans l'âtre et réchauffaient la cuisine. Izaac, rangeait son bol de soupe à la courge. Il adorait la soupe à la courge depuis qu'il avait vu, du côté de la forêt noire, qu'on faisait des têtes d'épouvantail avec les épluchures. Et question épouvantail, il s'y connaissait. Sur la margelle, deux pigeons roucoulaient. Un avec un ruband bleu et or, un comtois. Et l'autre rose.

Citation:

Pour l’Avoyer de Genève, représentant de Genève.
De nous, Kalvin, Franc-Comte, représentant de la voix Franc-Comtoise et de son Conseil,

Salutation,

Nous prenons notre vélin en ce neuvième jours de décembre de l'an de grâce quartoze cents soixante ,pour vous informez d’une terrible nouvelle qui secoue actuellement l'un de nos villages Comtois, ou unemairie fut prise par des habitants de Genève reconnu comme tel et reconnu aussi de la réforme que vous prônez, deux liens qui vous unissent avec eux indirectement.

Dans ce sens, nous vous informons que les Genevois actuellement sur Pontarlier d’hier à aujourd’hui sont reconnu coupable de brigandage par nos instances et que nous comptons bien les punir comme il ce doit de l’être.

Leur nom :
- Lena.
- Kirkwood
- Tatoumi
- Musartine
- Luc_la_misere

Nous aimerions savoir quelles positions juridiques ou morales, Genève prendrait avec ceux qui élisent domicile dans votre village et que nous désirons une position clair vis-à-vis de cela pour qu’une mésentente inutile ne vois pas le jour, chose fort regrettable si cela devrait arriver.

Nous voulons que ces gens soient punis, que vous dénonciez cela et que le pillage de nos mairies et du brigandage sur notre territoire Franc-Comtois, cesse par ceux qui payent leur impôt chez vous.

Nous ne désirons aucune ambiguïté, nous savons faire la part des choses sur les responsables des crimes commis, pour cela que nous voulons votre positionnement sur l’affaire qui nous lie, de façon clair et juste pour nos deux peuples.

Dans l’attente de votre réponse,

Pour la Franche-Comté,
Par la voix de la Franche-Comté.
Kalvin.
Franc-Comte
[[/img]


Citation:
Monsieur le Franc Comte,

Vous pratiquez la double peine. Vae Victis. Arrangez-vous avec les gens que vous proscrivez et listez préventivement à tout délit et crime sur votre territoire. Sachez simplement que si, pour cette fois, le gouvernement de Genève n'est pour rien dans cette histoire pontissalienne, il a fait la guerre à la Savoie l'an passé pour abolir l'abomination que vous pratiquez. Et après quatre longs mois de guerre qui ont ruiné le duché, il a obtenu, lors de la conclusion de la trêve de mars, que cette bestialité indigne de notre temps se muent en coutume civilisée. Pour le plus grand bénéfice de mon Etat et de la Savoie. Je vous invite à apaiser les haines de vos barons, vains janissaires, eunuques en résille de mailles. Leurs gesticulations sont glorioles prétentieuses et vulgaires. Enfin, à titre personnel, je vous dirai volontiers que la leçon de Vesoul ne semble point avoir été entendue chez vous. Si ma cité abrite des brigands alors les votres sont le nid des assassins, calotés et caparaçonnés. M'ôtez mon chef m'a donné une patate lunaire, mon petit monsieur. Deux fois avoyer de Genève depuis, chancelier de la confédération, vous remercierez votre bourreau du 10 août. Ici-bas, j'étais devenu tout mou. Deos avait besoin de me recadrer et j'ai eu droit grace à votre doloire par contumace à mon entretien de réembauche avec le Ciel. Votre bourreau du Tau est également le votre, lorsque vous vous obstinez en barbarie d'un autre âge moyen moyen, à l'égard de gens, genevois en sus, qui n'ont rien fait contre votre Terre. Je vous parle de ces pauvres malheureux que vos capitaines ont fauchés il y a quelques semaines. Je ne préjuge pas de la force de mon Etat, mais vous devez savoir qu'il rend toujours au centuple, lorsque le temps est venu, si des fois il vous viendrait l'envie de vous faire Juge en Majesté à la place de Deos. Je vous invite à écrire à monseigneur de Montjoye, roi-lézard, il a de nombreuses choses à vous apprendre en matière de bon gouvernement et bon voisinage. Je vous répondrai comme avoyer de Genève lorsque vous aurez jugé mes combourgois. Je vous répondrai comme chancelier aussi par la même occasion.

Bien respectueusement, monsieur le Franc Comte,

I

ps : vraiment, votre courrier est insultant ! comment pouvez-vous croire que chez nous, on paie... des impôts !


Le ruban est rose, c'est juste parce que c'est celui de Cameliane. De la récup.
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Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Hobb


Le Ritter Teutonique Hobb accompagna Monseigneur Tibère, jusqu'à la sortie de Genève. Il avait choisi de rester afin que la vérité soit toujours dite, ici à Genève.

Il se rendit à l'Eglise sans plus attendre en tant que Diacre de la Très Sainte Eglise Aristotélicienne. Il plaça sa médaille à laquelle il avait fait rajouter l'agrafe suivante et devise Teutonique :

"DEUS MANUM DUCIT."

Il aurait bien rajouter "A fortitudine stellam matutinam"*, mais ça faisait un peu long. Et traduire en latin ça n'était pas aisé.


*A coups de Morgenstern.
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Izaac
Le soleil vient de se lever, encore une belle journée, on va bientôt s'amuser... Izaac retapait le pigeonnier du prestybère depuis la veille. C'est qu'il y avait du travail, des fouines y avaient établi leur nichée. C'est mignon, une fouine, mais c'est envahissant. L'air était vif et piquait. L'eau de la margelle avait gelé la nuit. Là, le long genevois se réchauffait les doigts en serrant la timbale d'étain brulante de verveine. Sa respiration faisait des nuages. Deux pigeons impériaux boulotaient les graines, la tête et les yeux recouverts du chaperon de cuir noir et luisant. Un pigeon impérial, ça a de la gueule, il faut dire. Tin tin tin, tin tintin, tin tintin. En fait, ça ressemble à un rapace. Izaac s'essayait donc en fauconnerie à pratiquer avec la chancellerie de Strasbourg, l'art de l'effarouchement qui est une méthode d’éloignement d’espèces nuisibles.

Aux deux plis, Izaac répondit

Citation:
Madame la Chancelière,

Je vous prie de pardonner le retard de mon pigeon, j'avais quelques bricoles à finir et j'ai laissé votre pli sur ma table. Le suisse prend le temps, c'est sa nature. L'Empire réclame la position politique de ma cité sur le pillage de Pontarlier. Je répondrai simplement que si ma cité protège des brigands, la Franche Comté, elle, est le siège d'assassins. Je préfère mille et une fois la compagnie de trousseurs de bourses que celle des coupeurs de têtes. Voler, c'est Mal, c'est le petit Christos qui l'a dit. Soit, Omar l'averroïste nuance légèrement, m'enfin bon, je concède que chez les romains, on lit peu Omar. C'est bien dommage. Mais tuer, c'est Très Très Mal. C'est le petit Christos en pagne qui l'a dit aussi. Les Genevois sont des Femmes fières. Ils peuvent être les meilleurs amis de l'Aristotélité, mais faut pas les chercher de trop. En cette veille de fête, méditons les paroles du Second Prophète et prions.
Ci-joint, en présent pour Votre Seigneurie, un exemplaire des Quatrains d'Omar, tamponné à Genève.

Je vous prie d'agréer, Madame la Chancelière, l'expression de mes très respectueuses et néanmoins sncères salutations.

Izaac, avoyer de la république de Genève et accessoirement chancelier de la confédération helvétique

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Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Izaac
Ce jour là, c'était un pigeon italien qui était venu se poser sur le bord du colombier. On les reconnait bien, ils ont les plumes très vaporeuses au dessus du molet. L'allure est très élégante du coup.

Citation:
Expéditeur : Ro de Dead, Viscontessa di Dolceacqua
Invitation

Excellency,

I am writing to inform You that a public debate with the two candidates for the role of Emperor of the SRING will be opened.
The debate will be held in the square in Strasbourg.
I invite You to participate to listen to the programs of the two candidates and to pose Your questions or to give Your suggestions.
You also want to inform the population, so that it may be present and sharing


Eccellenza,
Vi scrivo per informarVi che sarà aperto un pubblico dibattito con i due candidati alla carica di Imperatore dello SRING.
Il dibattito si terrà nella piazza di Strasburgo.
Vi invito ad essere presente per ascoltare i programmi dei due candidati e porre le Vostre eventuali domande o i Vostri suggerimenti.
Vogliate informare la popolazione, di modo che possa essere presente e partecipe.

I miei ossequi
Roxanne Altemps
Viscontessa di Dolceacqua


- Oh, une vicomtesse !

On allait acclamer le prochain Empereur. Au jeu du Trône, il en restait deux. Un Savoyard, bien connu des genevois et un seigneur de Modène. Si les vallées suisses s'étaient retirées de l'Empire depuis 4 ans, cela n'empêchait pas d'être bien élevé. Izaac, répondit donc poliment.
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Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Izaac
Citation:
Faim : Vous n'avez pas faim.
Forme : Vous êtes fatigué
Santé : La douleur irradie tout votre organisme.


17 janvier 1461. In principio erat Verbum et Verbum erat apud Deum et Deus erat Verbum. Pourquoi ? En moins de jours qu'il en avait fallu au Très-Haut pour faire le Monde, tout ce qu'il y avait de Très-Bas avait saccagé la rose de l'Aristotélité et Izaac était en arrêt maladie depuis le 5.
- Keuf ! Keuf ! Keuf ! Izaac tousse. Il a le nez qui coule, il a mal à la gorge, il est irrascible, il a le visage pris dans un grand linge qui s'enroule jusqu'autour de son crane, à la manière des alexandrins pour se protéger du soleil et des alexandrines pour se protéger des alexandrins.

- Quelle idée de tousser lorsqu'on trempe sa plume ! On n'en fiche partout après ! s'emporte-t-il brusquement dans un tsunami de grognitude.
Le jeune moinillon frotte et rectifie respectueusement la macule d'encre.

- Mais alors, osa-t-il commenter, vous êtes encore loin de la solution ?
- J’en suis très près, dit Izaac, mais je ne sais pas de laquelle.
- Donc, vous n’avez pas qu’une seule réponse à vos questions ?
- Adso, si tel était le cas, j’enseignerais la théologie à Rome.
- A Rome, ils l’ont toujours, la vraie réponse ?
- Jamais, dit Izaac, mais ils sont très sûrs de leurs erreurs.
- Et vous, dit le jeune novice avec une infantile impertinence, vous ne commettez jamais d’erreurs ?
- Souvent, répondit le vieux sicaire. Mais au lieu d’en concevoir une seule, j’en imagine beaucoup, ainsi je ne deviens l’esclave d’aucune. Keuf ! Keuf Keuf !
La toux le reprend et précipite cette fois tout l'encrier sur les genoux du genevois.
- Laissez-moi faire, Maître...
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Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Gotch
Fraîchement arrivé à Genève, Gotch souhaitait rencontré Izaac. Il lui avait envoyé un pigeon pour lui demander audience. Ce dernier renvoya le pigeon avec une adresse Impasse de l'église 18.

église, hmmm je crains le pire, enfin allons-y.


En se baladant dans la ville, il repéra vite l'église et se dit que l'impasse logiquement serrait proche.il y arriva. il vit le bâtiment frappé du numéro 18.


j'avais raison de me méfier, je vais me jeter droit dans la gueule de petits prieurs on dirait
, marmona-t-il.

Il resta 2 bonnes minutes devant la porte respirant un coup et réfléchissant à ce qu'il devrait dire, ne pas être maladroits devant un croyant. Il prit une dernière grande respiration et toqua à la porte. Il attendit qu'on veuille bien lui ouvrir.
Izaac
Deux bonnes minutes ou deux bons jours plus tard... On perd le sens du temps en captivité.
- ?
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Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Gotch
Gotch ne compta pas le temps qu'il restait devant la porte Il toquait de temps en temps, mais n'osait pas entré. Il se rappelle toujours de la claque qu'il avait reçu de sa mère quand il avait 5 ans et qu'il était entré dans la maison du vieux Chantebouc sans frappé. Du coup, il attendait devant la porte.

Il se dit que ben voilà, il venait de loin pour sa belle, et qu'apparemment il faudrait convaincre une personne qu'il était pas un mauvais bougre. Il sentait qu'on voulait le tester, donc il resta patiemment devant cette porte, sans s'énerver.

Pour passer le temps, il observait tout ce qu'il y avait à observé : un chien qui courrait après une poule, des gens qui s'affairaient autour d'un bateau, la fumée qui s'échappait des cheminées, les nuages au dessus de sa tête, ...

Il commençait à trouver le temps long, mais il n'allait pas céder. Pour pouvoir mériter Kayte, je suis prêt à endurer ce que voudra son paternel, se répétait-il dans la tête. La faim le tenaillait mais il restait là. Il toqua à la porte une nouvelle fois.

La porte s'ouvrit enfin. Il découvrit un homme d'aspect relativement vieux, ne ressemblant pas à Kayte. Il se dit que ça ne devait pas être Izaac du coup.


Bonjour messire, je cherches à parler à un dénommé Izaac, il doit être au courant de ma visite. Pourriez-vous m'amener à lui, s'il vous plaît. Où dois-je reprendre rendez-vous et passez plus tard?
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