[RP] Quartier des Poternes-Est / Nord / Sud…

Suivant Azzazelo de près, ils étaient arrivés dans leur nouvelle demeure.
Elle réalisa par la même occasion que c'était la première fois qu'elle la voyait.
Rapidement, Azzaz' et Cornélia montèrent à l'étage où se trouvait apparemment la chambre où s'était mise la future maman.

Bonjour Margaux, ça va aller ?

Elle laissa un instant au couple pour se rassurer et pendant ce court laps de temps, Cornélia commençait à sortir ce qu'elle avait amené, puis…

Si tu as besoin que je fasse quelque chose, dis-le moi. Je te laisse la direction des opérations.

Oui Azzaz', en attendant, je veux bien que tu ailles faire bouillir de l'eau, s'il te plait.

Je crois que nous sommes prêts bébé et moi.
Azzaz' sortit de la chambre et une fois la porte refermée, Cornélia s'occupa de la naissance qui allait avoir lieu…


Quelques heures passèrent avant que la délivrance fut effective. Le travail avait déjà bien commencé avant l'arrivée de Cornélia et le travail de poussée restait à faire, ce à quoi elle l'aida.
Tout se passa bien et une jolie petite fille vit le jour pour la première fois.
L'eau bouillante qu'avait amené Azzaz', mêlé à un peu d'eau froide servit à nettoyer le bébé avant qu'il soit rendu au sein de sa mère.
Une fois les choses à peu près remises en ordre, elle regarda un instant la mère et son enfant puis alla appeler le nouveau papa…

En écoutant Azzaz', Cornélia comprit rapidement de quoi il s'agissait.
Le petit allait naître bientôt.

Tu as besoin de prendre des affaires ?

Hmm… pas grand chose mais j'ai ce qu'il faut, je vais me laver les mains, j'arrive tout de suite, reste-là…

Comme si il allait repartir sans elle… Mais ni une ni deux, elle alla se laver soigneusement les mains et une fois fait,
prit une besace dans laquelle elle fourra quelques linges, un couteau et une couverture propres qu'elle gardait toujours de côté.
Elle revint ensuite vers Azzaz' qui semblait impatient et, se couvrant d'un bon manteau, rouvrit la porte…

Je suis prête, allons-y je te suis

Mon ange.
Je suis à l'étage.
Bébé a décidé de faire notre connaissance.
Va chercher Cornélia, s'il te plaît.
Tout va bien, ne t'en fais pas, je profite juste d'un moment de répit pour dormir un peu.
Je t'aime.
Margaux

Les jours, les semaines et fatalement les mois s'écoulaient tranquillement, du moins dans un rythme plus confortable que ce qu'elle avait pu connaître dans un autre temps.
Sa vie devenait gentiment réglée entre la mairie, le dispensaire et son chez elle qui comprenait ses champs et sa forge.
Des reproches d'un côtés, des remerciements et des félicitations de l'autre. Au final, elle apprenait d'autant plus à se détacher de tout ça bien qu'elle appréciait bien sûre les compliments. Qui ne les aimeraient pas après-tout ? Les apprécier oui mais à condition qu'elle les sentent justifiés.
Toujours est-il que Niort revivait. Simplement, en douceur mais la ville avait retrouvé ce côté serein et sain qu'elle avait pu connaitre. Il y avait bien sure toujours de petites choses qui venaient troubler l'eau claire et tranquille mais finalement, comment apprécier les joies quand on n'a pas de peines ? Même si elles ne sont pas agréables, elles sont tout de même nécessaires.
Toujours est-il que la vie de Cornélia prenait petit à petit une autre dimension, plus calme et pourtant agréable, surtout aux côtés d'Ani qu'elle ne cessait d'aimer malgré les quelques épreuves qu'ils avaient ensemble traversées.
Ce jour pourtant, elle soupirait de savoir Ani devoir partir pour quelques jours. Elle avait pourtant connu la distance entre eux auparavant mais depuis le temps qu'ils vivaient réellement ensemble les séparations avaient été plutôt brèves et rares.
Cette nouvelle séparation bien que temporaire ne lui avait pas donné le moral pour ce jour-là et elle tâchait de faire bonne figure mais il la connaissait si bien qu'elle ne pouvait finalement rien lui cacher.
Le serrant dans ses bras et l'embrassant, elle le laissa ensuite partir pour ce qu'il avait à faire, le regardant encore au loin jusqu'à ce que ce ne soit plus possible.
Lachant un franc soupire, elle se ressaisit, se disant qu'il reviendrait très bientôt et partie de son côté vers ses responsabilités municipales…

Un passage au vieux chêne sacré lui avait un tant soit peu permis de se calmer suite à certains événements appris plus tôt.
Ce n'était ni de la peur, ni de la peine mais bel et bien de la déception couverte de colère et le vieil arbre lui avait au moins permis d'apaiser un peu ses sentiments de passionnée.
Après quoi, un retour chez elle s'imposait mais pas seulement pour le côté pratique de la chose.
Elle espérait voir Ani bientôt après son travail quitte à veiller plutôt que de l'attendre dans leur chambre comme souvent lors de ses lourdes journées.
Pour ça, elle avait comme d'habitude, rallumer le feu pour le soir dans le foyer central, juste un petit feu qui permettait de se reposer et de se détendre.
Après quoi ce fut toute la préparation du repas qui fut mise à contribution pour passer le temps autant que se calmer et pour le coup, les quantités avaient été plus importantes que d'habitude.
Il y avait moult entrées différentes, plats en sauce et grillades accompagnés de divers légumes appétissants.
Et pour clore le tout, des desserts bien sure. Comme elle ne savait pas ce qu'il préférerait, question qu'elle s'était posée à chaque fois qu'elle avait fait un plat,
elle en fit plusieurs également, de la tarte aux cerises en passant par le gâteau d'angélique ou même un fromage blanc au miel.
Il faut dire qu'elle avait eu pas mal de temps devant elle et elle en profita, presque trop.
Une fois qu'elle jugea la quantité, et surtout le choix, suffisant, elle décida de s'arrêter là.
Un dernier ménage qui faisait naturellement suite à toute cette cuisine réalisée plus tôt et elle put enfin se poser un peu, devant le feu, assise sur une peau d'ours,
Ulysse vint ensuite la rejoindre en s'installant sur ses genoux après avoir jugé que sa maîtresse ne bougerait sans doute plus avant un bon moment.
C'est qu'il commençait à la connaître depuis le temps et la savait hyperactive comme encore quelques minutes plus tôt mais savait aussi reconnaître quand elle était arrivée au bout de son élan zéphirien.
Le félin noir confortablement installé, ronronnait sous les caresses de la celte qui attendait patiemment le retour de son beau brun…

Décidément le retour sur Niort n'était jamais facile mais cette fois-ci, Cornélia qui pourtant avait cru pour une fois enfin retrouver ce qui avait disparu depuis si longtemps dans cette ville qu'elle aimait,
voilà que les choses s'envenimaient de nouveau…
D'abord une soirée bien trop arrosée dont elle ne saurait sans doute jamais tous les tenants et aboutissants ensuite encore une fois,
fallait-il qu'elle soit traitée de mauvaise pour avoir fait preuve d'honnêteté et qui pour elle, a toujours été le moindre des respects.
Mais peu importe ce qu'elle faisait ou disait, elle était toujours méchante, mauvaise et à faire "peur aux gens".
Eh bien soit, elle ne hanterai plus longtemps les rues de Niort.
Elle qui s'inquiétait toujours pour les autres avait du mal à encaisser de passer pour mauvaise et méchante, elle que l'on disait hérétique,
se trouvait bien plus honnête et droite que les pieux aristotéliciens donnant de belles paroles.
Pour elle, c'en était trop.
Ani n'était pas encore rentré de sa boulangerie, elle lui laisserait un mot pour ne pas l'inquiéter et commença à préparer son balluchon.
Elle ne savait pas encore pour où elle partirait mais ses pas la guideraient sans problème…

Elle lui sourit à sa question puis lui répondit :

Eh bien, déjà pourrais-tu me dire quelles simples j'ai ici ?

Elle lui montra d'un geste ample du bras les différentes plantes, notamment aromatiques qui étaient présentes…

Arrivant du dispensaire accompagné de Phil à qui elle avait promis de l'aider pour qu'il se familiarise aux simples,
qu'il sache les reconnaître pour ensuite pouvoir les cueillir et les utiliser, elle profita de passer devant chez elle pour y déposer quelques affaires.
Elle l'invita également à faire le tour de son petit jardin botanique en lui présentant les différentes plantes qu'elle y cultivait…

Au 101, chez Cornélia et Animos
Quelques jours plus tard…
Et voilà, la bonne nouvelle s'était transformée en mauvaise… À peine rentrée, il fallait déjà repartir.
Entre temps, Ani était venu "s'installer" à Niort et elle savait qu'elle devrait repartir sans lui, cette fois.
Ce fut un peu un déchirement que de devoir repréparer ses affires, seule et devoir le laisser derrière elle.
Elle lui confia Ulysse qui aurait de la compagnie et quelqu'un pour s'occuper de lui et l'embrassa amoureusement avant de devoir prendre la route vers sans doute, de futurs combats…

De retour… Voilà un mot qu'elle semblait perdu depuis longtemps et voilà qu'aujourd'hui elle arrivait devant chez elle.
Elle resta un instant plantée devant chez elle, posant son bardas par terre.
Elle regarda tout autour d'elle et écouta les différents sons de la nature et des lieux.
Au loin, le moulin de Carl semblait tourner et la maison d'Elilie semblait habitée. Elle sourit en repensant à ses amis et à la bonne nouvelle qu'elle ramenait avec elle…
Elle se dirigea vers la porte de sa chaumière et tourna la clef dans la serrure avant d'ouvrir la porte en grand.
Tout était sombre à l'intérieur du fait des volets fermés et l'odeur de la poussière planait dans toute la maison.
Elle commença par aller ouvrir ses volets et fit un bon feu dans l'âtre de la cheminée pour réchauffer les murs pendant qu'elle ferait un peu de ménage…

dans la journée du 15 octobre

Quelques temps plus tard…
Voilà tellement longtemps que Cornélia rêvait de ce voyage qu'elle n'avait oser y croire tellement le moment de le réaliser paraissait de plus en plus inaccessible.
Pourtant, ce moment arrivait maintenant à grands pas et elle devait préparer ses affaires et des provisions pour la route.
Certes ils s'arrêteraient de temps en temps bien sure dans quelques villes mais savait-on jamais…

Ulysse qui voyait sa maîtresse plongée dans les préparatifs semblait presque aussi excité qu'elle, sentant l'approche d'une nouvelle "aventure".
Son petit nez reniflait et frétillait de ci de là le sac en préparation et se fourrait dedans de temps à autre, mettant la pagaille dans les affaires de Cornélia qui,
après s'être fâchée plusieurs fois, finit par partir dans un éclat de rire en voyant le manège du petit chat noir.
Sa frimousse adorable faisait qu'elle ne pouvait le gronder longtemps et heureusement, il faisait peu de bêtises.
Une fois qu'elle eut réussi à terminer son sac malgré les assaut répétés de son chat, elle fit un bon ménage dans la maison,
sachant pertinemment que la maison ne resterait pas longtemps sans poussière mais du moins, cela limiterait les dégâts à son retour.

Une fois tout fini, elle laissa son sac à la maison en attendant le moment venu et entreprit de se rendre en ville encore une fois avant son départ…

Au 101, chez Corni

Au 101 et 102, chez Cornélia et Elilie

Voilà deux semaines de folie que Cornélia passait, partagée entre ses nouvelles responsabilités de maire, la caserne et son infirmerie et
l'angoisse de ce qu'il se passait en la capitale en ses heures encore sombres.
L'inquiétude l'enveloppait chaque jours un peu plus, voyant le travail titanesque qu'il fallait faire pour remonter les caisses de la mairie ajouté
au fait d'être loin d'Animos qui occupait toutes ses pensées.

Ce sentiment qu'elle avait pourtant cru définitivement perdu à jamais au tréfond de son âme avait soudain refait surface sans prévenir,
la plongeant dans un mélange de paix et d'amertume de ne pas être auprès de lui en ces instants.
Préférant se perdre à son travail pour ne pas trop penser, elle se levait tôt le matin pour rejoindre son bureau et revenait tard le soir, exténuée mais l'esprit vide ou presque…

Cependant, en cette belle journée ensoleillée d'avril, sachant sa voisine bientôt de retour, elle alla de nouveau faire un brin de "ménage" dans son jardin,
laissant pour une fois ses pensées errer à son tendre…

Après quelques semaines fatigantes passées sur les routes, Cornélia, enfin de retour chez elle, avait comme de bien entendu pas mal de choses à faire.
Ses champs devaient être récoltés, la maison nettoyée, la forge rallumée, le dispensaire visité… même si ce n'était que pour quelques jours…
Le temps pour elle de refaire quelques provisions, de reprendre quelques forces… de voir aussi ses amis qui lui ont manqué.
Elle alla ensuite voir sa petite serre où elle gardait quelques plantes nécessaires au dispensaire.



Apparemment Flamel n'avait pas eu besoin d'y passer. Elle en ramassa quelques unes malgré tout car après elle ne seront plus en état d'être utilisées.
Elle les attacha ensemble et les mit dans un panier afin de les porter au dispensaire à l'occasion, quand elle y passera bientôt…

Une fois fait elle alla ensuite défricher un peu le jardin de sa voisine. malgré sa longue absence elle restait persuadée qu'elle reviendrait et
elle n'aimait pas voir mauvaises herbes envahir les lieux…

Voilà quelques semaines que Cornélia était revenue de sa retraite en Armorique.
Les choses avaient repris leurs cours, si l'on pouvait dire, à la différence près qu'elle avait été élue Maire, un peu par défaut, il faut bien l'avouer,
et cela occupait pas mal ses journées déjà bien remplies.
Elle n'avait plus une minute à elle mais cela était aussi pour ça qu'elle l'avait fait, se perdant dans le travail pour ne penser à rien d'autre.
Une fois chez elle, c'était la même chose, les même habitudes… Toujours s'occuper les mains, le plus possible, jusqu'à épuisement.
Malgré toutes ces activités, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à certaines choses, certaines personnes… Cela la hantait.
Elle fini donc par prendre son courage à deux mains quelques jours avant puis à écrire…
Elle ne savait pas ce qu'elle obtiendrait de cette lettre mais elle espérait au moins une réponse.
Seulement voilà… La réponse n'arrivait pas.
Elle attendait toujours le retour de sa mouette mais ne la voyais pas. Pas de nouvelles. Rien…
Alea Jacta Est… se dit-elle…

Cornélia enfin revenue de sa mission de défense de la capitale, ne se fit pas prier pour se dépêcher de rentrer se réchauffer dans sa chaumière.
Elle posa son sac de voyage contre le mur de l'entrée et alla tout de suite allumé un feu avec le bois qu'elle avait mis sécher pour son retour.
Le feu ne mit pas longtemps à prendre et la pièce principale fut rapidement réchauffer ; elle en profita pour accrocher à la crémaillère, une petite marmite d'eau à bouillir…



Elle alla ensuite débarrasser son sac de ses affaires de voyage et refaire un peu de ménage, léger tout de même, dans la maison, qui fut d'ailleurs assez rapide.
Une fois les priorités faites, elle revint vers son eau qui était prête pour se faire une bonne tisane revigorante pour palier aux maux de l'hiver.

Elle resta ainsi, assise devant sa cheminée, à boire sa tasse fumante tout en réfléchissant à la soirée dont elle avait parlé une fois en taverne et
qu'elle projetait de faire et se dit que ce serait la période idéale pour ça…

Cornélia avait passé une salle nuit à tousser et à suer et au matin c'est fatiguée et de très mauvaise humeur qu'elle se leva mais en bien meilleure santé tout de même.
Les remèdes prescrits par Flamel la veille avaient eu leur effet et elle se promit de ne pas manquer d'aller le remercier.

Animos devait avoir déjà prit le chemin de l'université car elle ne le vit pas.
Après avoir pris un bon petit déjeuner et avoir préparé son barda pour la route, elle partit rejoindre le groupe du Général avec lequel elle devra partir bientôt…

Suite aux récents évènements qui s'étaient déroulés à la mairie de Niort, Cornélia avait décidée ce jour-là de rester tranquille chez elle, à travailler à sa forge.
Beaucoup de choses la préoccupaient mais elle était la seule à pouvoir démêler les complexes fils de cet embrouillamini.

La journée était belle et froide pour la saison mais la forge la réchauffait et ses pensées perdues dans le vide lui faisait oublier le reste.
Sa décision de rester sur Niort, elle le savait, n'était pas sans conséquences car elle devrait voir partir Ani et ses amis et cela lui serrait le cœur
mais elle ressentait aussi un besoin de se reposer et d'aider sa ville qui en avait fort besoin après l'attaque des Lunes Pourpres.

Elle observa ses couteaux terminés, assez contente d'elle. Enfin, le métier rentrait et elle s'améliorait à chaque fois.
Le travail avance toujours plus vite quand on a la tête ailleurs…

Elle rangea tout le nécessaire dont elle avait eu besoin, diminua la combustion du feu au plus bas pour le garder pour le lendemain puis retourna chez elle.
Après avoir fait renaitre un feu dans le cheminée de la maisonnée, elle se posa à sa table, une tasse de tisane fumante dans les mains, regardant la fenêtre en repensant à ce que lui avait dit Ani…

Terminant de ranger ses affaires après s'être lavé les mains, elle sourit à Azzaz' qui la remerciait et, n'ajoutant rien de plus,
elle s'éclipsa discrètement pour les laisser profiter de ce moment ensemble.
Sur le pas de la porte de la chambre, elle se retourna pour regarder le nouveau trio, un léger sourire planant sur ses lèvres
avant de refermer la porte derrière elle pour ensuite rentrer chez elle.
Un enfant était né, une petite fille. Une petite Jeanne apparemment. Sur le chemin du retour, elle ne pouvait pas s'empêcher de repenser à cet évènement.
La vie naissait d'une étrange façon mais jamais elle n'en ferait l'expérience personnelle si ce n'est par sa propre naissance dont elle ne se rappelait évidemment pas.
Arrivée chez elle, épuisée, elle monta finalement se reposer plutôt que de reprendre la peinture qu'elle pensait terminer à son retour.

Au 102 Quartier des Poternes. Chez elilie

D'accord Elie, ce fut en tout cas un plaisir de partager ce moment avec toi
Reviens quand tu veux, la maison sera toujours ouverte sauf si je suis pas là, bien sûre

Elle lui fit la bise avant de la regarder partir.

Elle prirent place toutes les deux autour de la table et Cornélia lui servit une tasse de thé.
"Que deviens tu miss? ça fait si longtemps..."

Eh bien… c'est bien vrai que ça fait longtemps. Je suis partie en mission avec la légion et même si je suis revenue quelques jours entre deux, ça a quand-même duré un mois.
Du coup, comme tu as du le voir, j'ai fait le grand nettoyage de printemps car la poussière s'accumule vite, surtout en autant de temps et maintenant,
j'en ai marre alors je me repose

En tous cas, je suis contente je suis revenue pour les beaux jours et du coup on peut bien en profiter (hrp : c'était vrai il y a deux jours )

Et toi donc ? Quelles nouvelles depuis le temps ?

elle prit place et sourit a son amie

je vais très bien, et merci pour le thé , il 'est vrai que le temps est magnifique (hrp : si ça pouvait être vrai ^^)
que deviens tu miss? ça fait si longtemps...

Elilie sorti de chez elle, elle avait encore pas mal de chose a faire en se jour. Elle passa devant chez Corni et elle la vit devant chez elle assise, le regard dans le vague. Eli se demandée bien a quoi elle pouvait pensée, elle lui fit signe de la main et sourit. Elle s'approcha
Bonjour corni, comment vas tu?

Encore une fois elle était revenue et encore une fois, elle n'avais pas eu longtemps à attendre avant de devoir repartir.
Elle finissait par ne même plus prendre la peine de découvrir ses meubles des draps qu'elle avait mis pour les protéger de la poussière,
se disant que finalement cela ne servait plus à rien. Elle avait seulement utilisé le principal ce qui n'était déjà pas grand chose, prenant surtout le temps de s'occuper de son champs et de se bêtes qu'elle avait du laisser récemment.

Bien entendu, elle avait espéré voir Tsu mais il n'était pas venu, ne donnant presque pas de nouvelles.
Elle se décida à lui écrire un mot qu'elle laisserait coincée dans sa porte puisqu'il n'était même pas chez lui.



Après avoir déposé sa lettre, elle repartit sans se retourner et le cœur lourd.

102 quartier des poternes : chez elilie Corleone

Cornélia était revenue très tôt sur le matin, à Niort et n'avait eu qu'une envie, retrouver sa ville et sa maisonnée qui lui avaient manqué.
Après une courte nuit, réveillée par le chant du coq, elle entreprit de faire un peu de ménage du fait que pendant ces derniers jours,
la poussière avait eu tôt fait de reprendre ses droits sur la maison.
Après ça, elle s'occupa de tout ce qu'elle avait du laisser en suspend pendant son court séjour hors de chez elle et une fois les priorités achevées,
alla travailler dans son champs.

J�ai vu la mort, un instant, elle a posé son ombre sur moi.
Dans ma chair, j�ai souffert quand elle m�a trainé à terre.
Et oui, j�ai eu peur de perdre tout ce en quoi je crois.
Au plus profond de moi, je resterai ton père.
Un jour peut être, tu le sauras,
Un jour sans doute, tu m�en voudras,
Prêt à t�entendre je serai là,
J�aimerai avoir la chance de te connaitre
N�ayant pas eu celle de te voir naitre.
Parfois, j�en rêve, malgré ce gout de rance.
Perdu depuis ta perte, je m�interdis autre descendance,
J�ai mal, les blessures sanglantes ne m�ont jamais quittées,
Puisse faire qu�un jour le ciel nous rassembler.
Toi ma fille que j�imagine,
Toi que je devine�

Ton père, Elio De Messina

Bonjour Elio.

Je ne suis pas étonnée de la tournure que prennent les événements. Sans nouvelle de votre part, je me doutais bien que vous ne viendriez pas.
Autant je m'en serais réjouie il y a quelques temps de ça, autant aujourd'hui je suis attristée.
Je suis néanmoins soulagée de constater que c'est juste votre emploi du temps qui vous retient et non pas un désintérêt.

Vous savez que j'ai beaucoup réfléchi. Oh pas pour moi mais pour notre fille.
- Elle a besoin de son père, puissiez vous devenir son papa.
- Ma vie actuelle est complétement dénuée d'intérêt, hormis celui de Jeanne évidemment.
- J'ai pris un congé illimité de l'OST.
- Azza ne se réveille pas, et, depuis maintenant 3 mois 1/2, je m'attends au pire.
- Mon emploi du temps est aussi vide que mon existence.
- Je n'ai plus rien qui me retienne à Niort, même si je ne suis pas décidée à quitter mon Poitou.

Votre invitation tient elle toujours ? Seriez vous prêt et heureux de nous accueillir, votre fille, Louison sa nourrice et moi même ? Nous ne resterions que quelques jours, le temps qu'elle et vous fassiez connaissance.
Et puis, nous pourrions organiser vos rencontres futures. Car évidemment, je rentrerai à Niort.
Enfin je m'emballe peut être. Vous savez comme je suis, je passe de la réserve à l'excitation en peu de temps.

Si vous n'avez pas changé d'avis, je me mets en route demain soir.

Tendrement,
Margaux

Les feuilles commençaient à se jaunir et pour certaines, déjà, à quitter le giron qui les avait créées pour choir, non sans légèreté,
sur le sol qui redevenait chaque jour plus vert après la saison chaude. La nature, les saisons, elle les comprenait jusqu'au fond de son être.

Un rayon de soleil pointant, doré et timide, avait réveillé la brune au travers du volet. Pour une fois depuis plusieurs mois, elle avait décidé de quitter le lit,
laissant Ani encore dans le chaud des couvertures après un bref baiser sur l'endormi, pour profiter de la naissance du jour dans la clairière qui avait concéder une place à sa maison.
Elle descendit les escaliers, prit son châle accroché à une patère et, sans même rien avaler, ouvrit la porte sur le jour pointant son nez.
La rosée avait couvert l'herbe alentour et tout avait un aspect de douce froideur printanière.
Elle referma la porte derrière elle et inspira un grand coup, comme pour retirer les derniers lambeaux de brume de son esprit tout récemment éveillé.

Expirant, une faible buée s'échappa de ses lèvres et elle sourit. Ses yeux d'ambre avaient rencontré la douceur d'un rai de soleil et tout fut sublimé par la lueur mordorée du presque automne.
Elle sentait l'odeur de la terre humide qui changeait, l'humus qui commençait à se faire et dégageait, en fin de journée, la douce odeur des champignons bientôt à venir.
La saison claire entamait sa lente révérence pour laisser la place, très bientôt, à la saison sombre.
Tout était dans l'ordre des choses et c'était bien. Les dieux, celtes, elle en était certaine, protégeait et bénissait cet endroit si particulier pour elle.
Pour rien au monde elle ne troquerait sa clairière pour un château ou autre chose. Non.
Tout était là et il ne manquait rien. Elle entendit la porte grincer légèrement derrière elle et vit un museau noir pointer sa truffe moustachue pour venir la rejoindre en se frottant le long de ses jambes.
Comme aiment le faire tous les chats avec les gens qu'ils connaissent et apprécient.

Elle le regarda un instant, tous ses sens apparemment réveillés, il remuait son nez noir pour humer les odeurs si subtiles que seuls les animaux peuvent sentir.
Ses yeux verts se relevèrent et croisèrent ceux dorés de sa maîtresse et il étrécit les yeux, dans une douce attitude de respect. Comme si tous deux partageaient ce petit plaisir simple.
Elle s'accroupit vers lui pour le dispenser de quelques caresses qui eurent pour effet de déclencher quelques ronronnements sonores.

Alors Ulysse, tu n'as pas été réveiller Ani cette fois, dis-moi, lui dit-elle dans un faux air de remontrance, en souriant un peu.