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[RP] L'Art de la chasse, où le chasseur est la proie

Nikolai_jagellon
Un accueil froid... Voila ce qu'on lui réservait.
Déçut, il marmonnait depuis qu'il était entré dans sa chambre. Pourquoi être venu ?
Il aurait mieux fait de trouver une femme bien plus facile à conquérir... Elles étaient plusieurs à le vouloir, désirer ce visage sans imperfections, ses cheveux d'or...
Alors pourquoi ressentir cette force qui le pousse vers cette femme qui ne témoigne que très peu de sentiments à son encontre ? A quoi cela servirait-il, mis à part le rabaisser, lui qui se voyait arriver en maître dans ces lieu, comme la personne attendu, désirée de tous...

Il fixait ce feu crépitant, ces murs vides... Lorsqu’il éternua... Que devait-il faire ? Partir ?...

Il se retourna alors, se pencha vers sa malle et prépara les vêtements qu'il enfilerait pour le repas du ce soir lorsqu'il entendit quelques coups à sa porte... Qui était-ce ? Il le verra...


ENTREZ !
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--Servante_susy
Susy servait la jeune Irissarri depuis de nombreuses années... Elle avait été attachée à sa personne sous le règne de la Reyne Béatrice, elle avait épenchée les larmes à la mort de la protectrice, elle avait été le témoin impuissant du viol de sa Maîtresse, elle avait veillée sur elle durant sa grossesse non désirée... La petite rousse était restée quand la Castelnau de Montmiral avait renié sa fille et son enfant né hors mariage. Elle s'était occupé du nouveau-né, lui servant de nourrice, tout en veillant sur sa mère qui se laissait dépérir. Elle avait espéré que le jeune Blackney l'aiderait à remonter la pente, et tremblé devant sa trahison, de crainte que sa jeuen Maîtresse ne se jette du haut des falaises du Mont... Telle une ombre, elle avait accompagné chacun des grands événements de la vie de l'Irissarri. Remplissant tout les rôles... Confidente, servante, camériste, nourrice, gouvernante, intendante... Susy était tout cela et encore plus. Et son affection pour l'Ange était tel que cela n'avait pas d'importance. Elle faisait ce qu'il fallait, c'était tout.

Mais il fallait reconnaitre qu'elle avait été surprise par l'invitation proposée à la Jagellon et à sa famille. Susy avait comme il se doit entendu parlé du "Blond" par Breval, de ce soupirant qui n'en était pas vraiment un puisqu'il ne s'était ni déclaré ni ne faisait sa cour, mais qui était par trop attentif et curieux pour être indifférent. C'était d'un mauvais oeil d'ailleurs, que la jeune camériste voyait les choses, craignant qu'en cas de deception, elle n'entendit le bruit mat du corps de sa Maîtresse s'écrasant au pied de sa tour. Et bien décidé à ne pas laisser cela arriver, la rouquine avait choisi de prendre les choses en main.

La remise en ordre du château avait été possible grâce aux serviteurs de la tantine Baronne, qu'elle recommanderait bien entendu dans ses prières... Mais pour la suite, c'était à elle de rendre le séjour le plus appréciable possible pour les invités, puisque l'hôtesse officielle risquait de s'effondrer à tout moment. D'ailleurs, cela n'avait pas loupé. Le jeune coq avait débarqué dans la cours en se pavanant, blessant sans le savoir le fragile cygne. Susy connaissait Elizabelle mieux que personne, et elle avait vu dans son esprit les rouages se mettre en oeuvre, la blessure se rouvrir. Elle en aurait mis deux claques à l'idiot. Ce qui aurait sans doute été mal vu.

La petite brune avait guidé ses invités jusqu'à leur chambre, avant de disparaitre dans sa tour, alors que le brave chevalier miniature s'en était retourner bouder. Un long soupire s'échappa de ses lèvres. Cela commençait mal... Il allait lui falloir poser les choses au clair. Si le jeune noble aimait vraiment sa petite Maîtresse, alors elle l'aiderait et serait une alliée de poids, tant elle connaissait bien l'Ange. Mais s'il ne l'aimait pas, elle allait lui faire passer l'envie de jouer avec les sentiments de la fragile jeune fille. En attendant, elle avait à faire.

Réintégrant les cuisines, elle veilla à la préparation du dîner. Rien de bien compliqué mais tout serait délicieux, la cuisinière étant un cordon bleu digne des plus beaux châteaux. Il y avait un coq rôti, accompagné d'une soupe de légumes. Du pain frais et encore chaud, avec un peu de fromage, et une délicieuse tarte aux pommes, avec des fruits concervés dans la cave du domaine. Ce serait sans doute parmis les dernières, les autres fruits ayant déjà été séchés pour ne pas être perdu. De l'eau accompagnerait le repas, puisque Elizabelle ne tolérait pas l'alcool en sa demeure. Susy retourna dans la grande salle où la cheminée répendait une agréable chaleur, et commença à installer la table, plaçant stratégiquement sa Maîtresse à un bout, avec à sa droite la Vicomtesse, et à sa gauche son fils. Ainsi, l'Ange ne se sentirait pas trop vulnérable.

Une fois tout prêt, elle monta rapidement à l'étage, croisant en chemin la Vicomtesse, qu'elle salua d'une courbette. La Dame se rendait dans la chambre attribuée au jeune homme et son expression un brin mécontente était la preuve que le comportement de celui-ci n'avait pas plu. Passant son chemin, la camériste monta directement dans la tour, ouvrant la porte avec sa clé, et posa un regard navré sur la silhouette frêle et secouée de sanglot de sa Maîtresse. S'approchant, elle posa une main bienveillante sur son épaule et en souriant doucement, elle dit.


Mademoiselle, le dîner sera bientôt prêt... Permettez que je vous aide à vous préparer. Un peu d'eau fraiche, une jolie robe, un peu de poudre aux joues et un coup de brosse, et il paraîtra plus rien de vos larmes...
Sofja
[Dans la chambre de Nikolaï]


Et le glas sonna !

Une bonne inspiration et la jeune femme entra dans la chambre. Son frère avait l’air nerveux. C’était la première fois qu’elle le voyait ainsi, jusqu’à présent, ils n’avaient partagé que de la complicité fraternelle, aujourd’hui, il en était tout autre chose. Elle le savait plein d’orgueil et ce doutait bien que cela n’allait pas lui faire plaisir. Il ne fallait pas passer par milles chemins, tourné autour du pot, se faire du mal. Elle voulait en finir au plus tôt car ce n’était pas un plaisir pour elle.


Nikolaï, je voulais t’entretenir d’une chose… plus exactement de ton arrivée.

Vu qu’elle pensait que ce fougueux jeune homme ne comprenait pas ce qui venait de se passer, elle voulait lui arracher les mots de la bouche et le faire cogiter afin qu’il en arrive lui mesme aux conclusions.

Comment l’as-tu vécu car je pense que tu as senti ce froid qui s'est plus qu'installé ?

La voix était calme, elle était ouverte à la discussion. Sofja s’avança devant la cheminée afin de se réchauffer un peu, les couloirs étaient frais en cette saison.
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Nikolai_jagellon
Sa sœur entra alors dans la pièce. Son regard paisible et interrogateur le plaça dans une situation de confiance.
Comme beaucoup d'homme, Nikolaï ne supportait pas les brimades et rapproches, le ton de Sofja allant dans l'inverse, il l'invita à s'asseoir sur le lit.

Il lui prit doucement la main, lui qui n'aimait pourtant que très peu le contact, et posa son regard bleuté sur son aînée. Il la savait extrêmement intelligente et dire la vérité, toute la vérité se trouvait la meilleure solution, d'autant plus qu'elle saurait le comprendre, accepter sa façon de pensée parfois si différente...

Il inspira profondément et se lança.


En effet mon arrivée n'a pas été des meilleures... Et je pense en connaître la raison... Je suis venu avec le carrosse de l'accident, et sans doute que cela a du perturber, gêner, Elizabelle...
Pourtant à côté de cela j'ai veillé à tout pour lui plaire, je me suis parfumé, habillé de la meilleure façon, coiffé...


Il marqua une pause avant de continuer

Vois tu, je ne sais que penser de notre hôte. Tantôt celle-ci se trouve proche de moi... tantôt il s'agit de l'extrême inverse... Je ne sais comment réagir, d'autant plus que mon cœur n'en fait qu'à sa tête. Pourquoi être attiré par une femme si distante, si frêle, si triste, alors que de nombreuses autres, pleines de qualités et de vie, me désirent et me l'on fait savoir ?...
A chaque passage en taverne où dans un quelconque lieu une demoiselle m'avoue éprouver quelques sentiments pour moi, souhaitant que je demeure à ses côtés dans sa ville afin d'approfondir notre relation et débuter une possible histoire...
Au lieu de cela, de me satisfaire du « tout cuit », je me sens poussé vers Elizabelle... Mais comment savoir quels sont ses véritables sentiments ? Je ne souhaite en aucun cas me faire du mal en cherchant à la courtiser, lui avouer mes sentiments et attirances au risque de me faire refouler, renvoyer six pieds sous terre...


Il soupira et poursuivit...

Je ne connais rien à l'amour, ayant toujours eu affaire à des filles faciles, non pas des femme de joie je te rassures ! Mais des demoiselles pour lesquelles je n'éprouvais rien mis à par le besoin d'assouvir mes désirs d'homme...
Je ne suis point romantique, je suis loin d'être l'homme parfait... j'ai de l’orgueil, je suis narcissique, ethnocentrique, et jusqu'à croiser son regard gris, tourné vers la misogynie...
Mais depuis le jour de cet accident, il m'arrive de rêver d'elle, de la voir dans une riche demeure à mes côtés, entouré d'enfants, vivants une vie paisible, comparable à la tienne, chose que j'aurai toujours refusé précédemment, trop attaché à ma liberté.
Tu as d'ailleurs du le remarquer à travers mes multiples déménagements...


Il baissa les yeux face à ces confessions très peu élogieuses envers sa personne et termina...

Il faut que tu m'aide, que tu me dises que faire, si je dois accepter ces sentiments naissants ou bien faire en sorte de l'oublier en épousant la première femme venue afin de me donner descendance...

Nikolaï se leva, se dirigea vers la fenêtre et observa son carrosse sous sa fenêtre...

Peut-être devrai-je rentrer, les chevaux n'ont pas encore étés détachés...
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Sofja
Comment crier sur vostre petit frère quand ce dernier se confie totalement à vous, vous la sœur qu'il n'a vue depuis tant d'années, vous la femme qui pense si différemment ? Cela la toucha énormément car elle ne s'attendait vraiment pas à ça mais l'avait tant espéré.
Il fallait qu'elle rebondisse tout de mesme sur ce détail de l'arrivé avant de lui donner les quelques conseils qu'elle pouvait lui prodiguer.


Je ne pense pas que cela vienne du carrosse Nikolaï mais plutôt de cette folle vitesse alors que tu rentres dans un domaine. Tu imagines s’il y avait Breval qui jouait dans la cour ? Tu aurais pu l'écraser ! Il n'y avait pas de quoi rentrer ainsi... alors s’il te plait, demandes au cochet de rentrer au pas quand tu arrives chez les gens. Tu feras ce que tu veux chez toi, mais pas chez les autres !

Avant qu'il ne prenne la parole, elle rebondit sur un autre point.

Mais aussi de ta légèreté sur les bonnes manières. Je ne pense pas que les parents t’aient élevé ainsi. La bienséance veut qu'on salut les gens quand on arrive, qu'on les flatte mesme si l'envie n'y est pas. Non pas qu'on parle du temps avec autant de légèreté comme si de rien n’était.
Ce n’est pas sur toi que l’attention devait être portée à ce moment-là, mais sur ton hôte !


Une petite confidence ne faisait pas de mal, il en avait besoin pour se redonner confiance après cet incident.

Après m'avoir salué, Elizabelle m'a demandé ou tu étais. C'était sa première question... Elle t'attendait impatiemment, elle a dû s'imaginer des retrouvailles plus chaleureuses, un baiser sur la main, un compliment sur sa tenue, mais pas un "il fait beau aujourd'hui !".
Tu comprends ?


Sofja lui adressa un petit sourire ironique.

Pour rebondir sur ce que tu viens de me confier, cela s'appelle juste l'amour ce que tu ressens depuis cet accident. Et l'amour te fait changer autant sur tes envies de futur, autant sur tes habitudes.

Il lui parla de ces femmes faciles qu’il avait rencontré mais en aucun cas à de vraies femmes.

Dis-toi bien qu'avec sa situation, des prétendants, elle peut en avoir autant qu'elle veut aussi ! Donc ne crois pas que tu arrives en maistre des lieux ou que l'affaire est facile, ce n'est pas cela qu'elle cherche après tous ce qu'elle a vécu. Elle a besoin de reprendre confiance aux hommes, elle a besoin d'aimé comme tout être vivant, elle a besoin d'un père pour son enfant. C'est beaucoup pour un jeune homme, je te comprends et destabilisant pour un jeune homme ne connaissant pas grand chose à l'amour. Mais si tes sentiments sont profonds, tu te battras jusqu'au bout.

La grande sœur attrapa les mains de son frère pour le rassurer.

Je ne connais pas ses sentiments. Donc je te donnerai des conseils de femme, de vraies femmes.

Un, ces femmes légères t'appréciaient pour ton physique, ta belle façon de t'habiller, ton goût pour le luxe, ça attire beaucoup de poule mais des poules légères, superficielles. Nous, peu importe, que vous soyez vestu de haillons, puer la bouse, on vous apprécie car c'est l'homme intérieur que nous recherchons. Nous regardons l’intelligence, la gentillesse, l’humour… tant de chose qui feront que vous serez l’homme parfait à nostre cœur et non pas à nos yeux, comme ces poules qui ne regardent que l’extérieur.

Deux, nous aimons que les hommes nous fassent la cour, qui dévoilent leurs émotions, leurs sentiments, leurs doutes, leurs peurs… Il faut te mettre à nu mais SURTOUT l’écouter, la rassurer, la cajoler, être l’homme qui lui apportera sécurité, amour, tendresse… Soit naturel, ne parle qu’avec tes tripes et tu verras qu’elle se confiera à toi.

Trois, fais lui un petit présent, toujours avec simplicité, une fleur ou un baisé sur la main, nous adorons ce genre de petites intentions, utilises ton imagination. Je suis sur que Bosk serait ravi de t'en parler si besoin. Personne n'est parfait et nous sommes si difficiles que vous ferez toujours de mauvais faux pas. Mais le plus important est de s'excuser et faut que les deux fassent un peu d'effort.

AhhhHHhh et quatre, ne mets pas la charrue avant les boeufs. Faut prendre son temps, elle te fera comprendre quant tu pourras passer à la vitesse supérieure.


Sofja se rendit compte que cela faisait beaucoup de conseils, peut-être un peu trop pour un homme mais avec tous cela il devrait pouvoir affronter Elizabelle et se racheter très rapidement auprès d’elle.

Ne rentres pas, elle t’attendait tant mais fait en sorte de vite te rattraper, avant le diner, ça serait bien ! Et d’être attentionné pendant ce séjour.

SIMPLICITE et FAIRE LA COUR, mon frère, voilà la clef du succès !

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Elizabelle
Elizabelle n'aimait pas le goût de ses larmes... Car c'était la seule chose qui venait d'elle, de son ùame et de son coeur meurtris... La colère, la froideur, la réserve, tout cela venait de son éducation. Seules ses larmes laissaient transparaître ce qu'elle était vraiment, ce qu'elle ressentait réellement. Et cela la rendait vulnérable. Et s'il y a une chose que l'Ange n'aimait pas, c'était être vulnérable. Hors Nikolaï semblait la pousser au bord du gouffre à chaque rencontre. La main apaisante de Susy sur son épaule la tira de sa mélancolie. La jeune camériste avait toujours sû la réconforter et la guider. une fois encore, elle se montrait précieuse.

Mademoiselle, le dîner sera bientôt prêt... Permettez que je vous aide à vous préparer. Un peu d'eau fraiche, une jolie robe, un peu de poudre aux joues et un coup de brosse, et il paraîtra plus rien de vos larmes...

Elizabelle hocha la tête et laissa la petite rousse faire. Dans la pièce circulaire, il y avait peu de meubles... Un coffre pour les tenues, un baquet pour le bain, une bibliothèque chargée de livre, son fauteuil et une cheminée. Pas de lit pour l'Ange qui ne dormait que peu, angoissée par la nuit et les cauchemards qu'elle apportait dans son étreinte sombre. Susy fit chauffer un peu d'eau pour permettre une toilette succinte, ne voulant pas que sa Maîtresse prenne froid. La frêle demoiselle abandonna sa robe, dévoilant les courbes si maigre de son corps affâmé. Croisant les bras sur sa poitrine menue, elle attendit que la servante fit son office. Après une toilette énergique, et un peu de poudre pour masquer les yeux rouges, il fallut choisir la tenue. Elizabelle se décida pour une robe simple mais élégante, qu'elle avait réalisé depuis peu et qu'elle n'avait jamais porté. Le vert d'eau n'était pas sa couleur préféré, mais cela atténuait un peu son teint si pâle et masquait ses côtes saillantes. Et les galons d'argent donnaient une touche habillée, bien que restant modeste. Alors qu'elle lui brossait les cheveux, Susy se permit de parler.

Si Mademoiselle me permet... Je lui donnerai quelques conseils...

Susy... Quoi qu'il arrive tu finiras par me le dire, alors autant ne pas hésiter...


Et bien... Mademoiselle est tellement... Sur la réserve et la défensive... j'ai peur que cela ne vexe vos invités...


Je ne... *soupire* Continue...

Je ne dis pas qu'il faut que vous oubliez votre éducation ou votre vie... Mais il serait peut-être bien que vous essayer d'être plus vous-même.... Avec Messire Lucho, avec moi, avec votre tante, avec votre amie Hélène, avec Breval... Vous souriez spontanément, vous riez même, vous laissez voir celle qui se cache sous votre carapace...

Je ne peux pas... Je ne veux pas... Je ne survivrai pas à une autre deception...

Mademoiselle... Comment voulez-vous qu'on vous aime pour vous-même si vous ne l'êtes jamais ?


Elizabelle poussa un autre soupire. Susy avait raison bien sûr... Mais Nikolaï réveillait des choses qu'elle pensait avoir enterré avec la trahison d'Enzo. Plus jamais amoureuse avait-elle dis... Mais elle en était plus proche que jamais à cause d'un jeune homme blond impudent et imprudent. Perdue dans ses pensées, elle laissa sa camériste relever ses cheveux en un chignon couronné d'une tresse, de longues mèches de boucles brunes s'en échappant et cascandant dans son dos. Fin prête, elle jeta un regard dans son miroir. La petite rousse avait des doigts de fée, plus rien ne paraissait de sa crise de larmes.

Va voir Breval pour qu'il se prépare. Je ne tiens pas à ce qu'il se fasse remarquer par son absence au dîner.

Bien Mademoiselle.

Je vais descendre en attendant. Préviens nos invités une fois que notre petit chevalier sera prêt.


Susy se retira après une courbette. Pensive, Elizabelle la suivit peu après, refermant sa tour, quittant sa cachette. Il allait falloir choisir... Ou être elle-même et prendre le risque de souffrir... mais aussi de découvrir des choses merveilleuses... Ou garder sa carapace et dépérir lentement dans son isolement. Le tissus froufroutant doucement autour de ses jambes, l'Ange traversa en silence, tel un fantôme le couloir froid, dépassant toutes les chambres sans s'arrêter. Elle descendit l'escalier, et pénétra dans la grande salle. La table était mise, et des cuisines provenaient d'alléchantes odeurs. Pour patienter, elle se rendit à la cheminée, restant debout à contempler les flammes pensivement.

Demain il y aurait la chasse... Demain elle présenterait ses oiseaux... Peut-être cela serait-il plus facile pour elle de se libérer de son carcan de glace. Aussi délicate qu'une fleur perçant la neige, elle patienta, passant sa ain nerveusement sur le devant de sa robe.

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Breval
Ahhhh L'horreur... Tout se passait pourtant si bien... La dame blonde avait été gentille et l'avait salué en tant que chevalier, et Maman lui avait souris, heureuse de le voir près d'elle. Et puis il avait fallu que le BLOND arrive. Et en fanfare en plus ! Non mais... Il avait failli écraser tout le monde. Pour la peine, il allait faire une bêtise, et puis bien fait pour lui d'abord ! La bouille angélique du bambin afficha une mine boudeuse. Mais ce qui consola un peu Breval, c'était que Maman n'avait pas l'air contente du tout. Peut-être qu'il serait privé de dessert le rival honni. Il avait laissé la main maternel l'entrainer à l'intérieur, et le tenir alors qu'elle désignait les chambres. Mais il avait fini par s'échapper ! Et de claquer la porte de sa chambre avec force.

Sacapus avait jeté un regard noir à son jeune maître pour l'avoir réveillé avec tant de brusquerie. Le chaton roux avait grandis, et il avait toujours autant l'air d'être sorti d'une poubelle. Mais Breval s'en moquait, puisque c'était son lion, son meilleur ami et son principal camarade de jeu. Le petit chevalier passa sa colère sur ses jouets, décapitant sans état d'âme plusieurs personnage de bois pour passer sa frustration. Au bout d'un moment, la porte s'ouvrit sur Susy. Sa Susy à lui et à Maman. Le gamin courut vers elle en pleurant comme un crocodile (quoi qu'il n'a jamais été prouvé que les crocodiles puissent pleurer).


Susyyyyyyyy !!!! Le Blond est venu me voler Mamannnnnnnnnn !!! Bouhhhhhhh !

Ce à quoi lui répondit sa nounou que les chevaliers, ça ne pleurnichait pas comme une fille. Pas faux... Après un débarbouillage complet et un sermon long comme une histoire avec un dragon sur l'importance d'être poli et respectueux, le gamin était prêt. Et il s’aperçut qu'il avait faim... La perspective d'un repas couronné par un dessert avec une tarte aux pommes, valait bien l'effort de se tenir convenablement et d'être poli, même avec le voleur de maman. Aussi, quand il fut estimé comme prêt, le petit bonhomme de quatre ans abandonna son épée le temps du repas (et oui, on n’amène pas les armes à table, maman avait été très ferme à ce sujet). Breval jaillit dans le couloir, le traversant en courant aussi vite qu'il le pouvait et en hurlant.

AAAAAAAA TAAAAAABBBBBLLLLEEEEEEEEE !!!!!!!!!!

Là, si tout le monde n'était pas au courant, c'est qu'ils étaient sourd... Il dévala l'escalier joyeusement et se précipita dans les bras maternels, arrachant comme toujours un sourire attendri au visage si triste de sa Maman adoré. Les artifices de Susy ne le leurrèrent pas du tout. Elle avait pleuré... Il n'aimait pas quand elle pleurait... Cela lui faisait mal à son petit coeur. Portant spontanément sa main à son coeur, il déclara.

T'inquiète pas Maman, bientôt je serai assez grand ! Et je t'épouserai !

Ce à quoi sa Maman répondit d'un éclat de rire, d'un câlin et de plusieurs baisers sur la joue.
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Boskdeportkar
Sofja avait une mission périlleuse, et il y a quelques années, elle n'aurait peut etre pas eu la patience qu'il lui fallait maintenant avec son frère. Mais elle m'avait écouté. A priori. Et voulait le bien de notre hotesse et de son jeune frère.
Je la laissai donc rejoindre son frère, après un dernier petit bisou dont je ne me lasserai jamais.
Sitôt la porte refermée, je me changeai après m'etre lavé de la fatigue du voyage. L'eau fraiche d'une cruche me fit un bien terrible . La chambre malgré la saison humide, restait agréable.
Je sortis d'une petite malle, un livre, rare en l'occurence. L'Odyssée. Que j'aimais relire quand j'etais en déplacement.

Je n'aurai pu dire combien de temps passai je dans les pas d'Ulysse aux milles ruses. Sofja n'etait pas encore revenue. A supposer donc que la discussion allait bon train avec son frère, et c'etait tant mieux.

Puis soudain, venant du couloir un cri enfantin interrompit le silence .


Citation:
A TAAAAABBBBBBLLLLLLLLLLE !!!!


Et comme la vérité sortait de la bouche des enfants, je refermai l'ouvrage, laissant Ulysse près de Charybde. Je décidai de finir de me préparer, et de descendre rapidement pour ne pas laisser notre hotesse seule à attendre. Sofja ne m'en voudrait pas de ne pas etre là apres sa discussion, et à la voir se déshabiller pour se changer, j'aurais ete tenté de la retarder.

J'eus tot fait de descendre les escaliers.

Et c'est une scène touchante qui m'accueillit. La joie d'une mère pour son enfant. Je fis silence quelques secondes ne voulant troubler cette scène si attendrissante.


"Dame Elizabelle, puis je permettre de vous envier cet instant ?
Les enfants ont cette faculté etrange d'apporter un bonheur simple et intense qui nous emerveille. Et j'espere prochainement que je pourrai
gouter à ce bonheur avec mon épouse.


Je fixai Breval d'un regard aimable.

"Voilà un fier chevalier, pas bien grand encore, mais fort valeureux.
Je comprends mieux pourquoi aux alentours nous n'avons pas croisé le moindre dragon ! Avec une voix pareil, et une épée (que je cherchai du regard) ...rangée au placard en cet instant..., les monstres n'ont qu'à bien se tenir !"


M'adressant à Elizabelle.

Suis-je descendu un peu tot ? Sofja, je veux dire mon épouse, avait quelque necessité à discuter avec son frère. Mais je ne pense pas qu'elle tarde à venir, quoiqu'à devoir se préparer ... on ne sait jamais.
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON
Elizabelle
Elizabelle leva les yeux, surprise. Elle n'avait pas entendu decendre le Vicomte. Elle ne put s'empêcher de rougir, mais elle ne se sentait pas en danger. Tout ce qui touchait Breval était trop pur et important à ses yeux pour la mettre mal à l'aise. Elle posa un regard attendrit sur l'enfant qui était le centre de sa vie. L'envoyant à la cuisine pour voir si tout était prêt, elle le regarda filer en courant sur ses petites jambes.

Je ne doute pas que vous aurez un jour le plaisir d'être père. Breval... C'est pour lui que je suis encore ici. Sans quoi le chagrin m'aurait emporté il y a longtemps. C'est étrange. Car j'aurai aussi bien pu le haïr pour ce qu'il représentait. Mai je n'ai jamais pû... Je ne l'ai pas aimé tout de suite, mais il a sû me rendre le goût de vivre, et ce chaque fois que j'ai pensé n'avoir plus rien d'autre que la mort...

Un sourire tendre flotta ur ses lèvres, effaçant tout les souis qui obscurcissait son regard d'ordinaire. Détendue et paisible, cela ne lui arrivait que peu. L'Ange ressemblait enfin à un être du ciel, et non plus à un fantôme torturé, et cela lui allait bien.

Vos gens se sont tous intallés dans les quartiers des serviteurs et ils sont déjà en train de se restaurer. Vo chevaux sont dans les écuries et ont été bouchonnés. Je pensais que vous aimeriez le savoir.

Vous n'êtes pas decendu trop tôt, n'ayez crainte. Cela me fait plaisir d'avoir un peu de compagnie. Dame Sofja peut prendre son temps. Nous ne sommes pas pressés.


L'invitant à s'assoir sur l'un des fauteuils face à l'âtre, elle prit place aussi sur l'un d'eux. Faisant un signe à Susy qui arrivait, elle demanda.

Je crains de ne pas avoir grand chose d'autre que du jus de pomme ou de poire à vous offrir. Ma table manque de vin. Il n'y a pas d'alcool dans mon domaine.

La petite servante apporta un plateau portant deux carafes contenant les jus ainsi que plusieurs verres.

Dites-moi Vicomte, savez vous chasser ? Il est vrai que vous êtes tous venu pour découvrir la chasse avec les oiseaux de proies, mais peut-être pratiquez vous d'autres chasses ?
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Boskdeportkar
Parler de son fils Breval rendit une certaine sérénité à Elizabelle.
Elle se doutait que Sofja avait du m'expliquer un peu de son passé car elle me parla avec finesse de l'importance que ce petit bonhomme avait lentement pris dans sa vie malgré le drame qui l'avait engendré.

Il m'etait difficile d'ajouter à la conversation quelques mots de plus sur le sujet.

Elizabelle repris son role d'hotesse à merveille m'informant de nos gens qui avaient pris leurs quartiers, et du soin qui etait apporté aux chevaux de Bellegarde.
Puis elle m'offrit de boire quelque chose, un jus de fruit en l'occurrence, surprenant breuvage en vérité, mais après tout, cela changeait de l'ordinaire.


Je vous remercie de votre bienveillance à notre égard, et c'est avec joie que je vais gouter à un jus de poire. Je ne me souviens d'ailleurs plus de la derniere fois où j'ai pu en boire.

Elizabelle enchaina la conversation sur le theme de la chasse.

Et bien, je ne puis me targuer d'etre bon chasseur. En vérité, je n'ai guère eu l'opportunité. Parce que je porte un titre de noblesse depuis peu, et qu'il m'etait donc difficile de chasser roturier sans l'accord du Seigneur des terres. Parce qu'aussi, je suis né et j'ai grandi dans une sorte de marais cotier, où la pèche etait bien plus facile ... et autorisée.
Il m'est arrivé plus jeune de servir de rabatteur à des chasses à cour avec de grandes meutes de chiens. Mais la chasse avec des oiseaux de proie, j'avoue que c'est l'objet de ma curiosité et ce qui m'a incité à faire ce voyage.

Une fois seulement, je crois, oui, je m'en souviens à présent. C'etait en Vandalousie, il y a presque dix ans, quand je m'etais engagé dans une Grande Compagnie au dela des pyrénées pour combattre les maures . Un jour, pendant une patrouille, j'ai pu observer du haut d'une colline mais de loin quand meme, un groupe de maures, un peu plus en contrebas.
Et j'ai compris à les voir contempler le ciel qu'ils scrutaient le vol d'un rapace qui en quelques instants, apres avoir repéré sa proie, fonca vers le sol pour y boulotter un lapin.
Etrange chasse, etrange grâce du rapace aux circonvolutions lentes.

Je ne vous cache pas que la surprise m'a gagné quand Sofja m'a annoncé cette chasse avec oiseaux de proie. Enfin, surtout quand votre nom a ete prononcé dans la foulée. Je vous connaissais d 'autres talents.

Seriez vous donc ... fauconnière ?

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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON
Elizabelle
Le mari de la Vicomtesse était pleins de tact. Il n'insista pas sur le sujet des enfants et elle lui en fut reconnaissant. Le sujet de la chasse était neutre et surtout, c'était quelque chose qu'elle maîtrisait. Parler de ses oiseaux étaient un plaisir. Sire Bosk avait peu pratiqué la chasse. C'était un bien, car les chasseurs de cours avaient souvent du mal à se plier à l'art délicat de la chasse avec les oiseaux. Car il fallait faire preuve de patience, de douceur et de silence. Peut-être était-ce pour cela qu'elle aimait cette chasse.

Buvez-en autant que vous le souhaitez. Ma tante m'en fait livrer en quantité car c'est une chose que je bois volontier, et ma chère tutrice essaie par tout les moyens de me faire prendre quelques kilos... Elle doit penser que ces jus sucrés et savoureux me tenteront au point d'atteindre le poids qu'elle aimerait pour moi.

Elle tira machinalement sur la manche de sa robe, le tissus délicat masquant pour beaucoup sa maigreur maladive, liée à des années de privations et d'anorexie.

Je me suis passionnée pour les oiseaux de proie quand j'avais 12 ans. Ma mère m'a permi d'acquérir mon premier oiseau rapidement. Je suis tombée amoureuse des Gerfauts. Ce sont des faucons aux douces plumes blanches comme la neige. Il vit d'ordinaire bien plus au nord, dans les contrées froides et sauvages, bien au delà des frontières du royaume, mais le climat de nos montagnes leurs conviennent bien. Je les ai fait importer de loin.

Je possède quatre couples, qui sont apariés pour la vie, comme les hommes. L'une des femelles a niché tardivement, aussi elle restera au repos avec son compagnon. Nous ne les utiliserons pas. Lorsque je ne suis pas à la maison, c'est mon serviteur, Antoine, qui s'occupe d'eux. Il est le seul à avoir le droit de les faire voler. Je trouve ses oiseaux magnifiques et fiers. Ils sont pour moi les rois des cieux. Et avec le froid actuel, ils sauront donner la pleine mesure de leur talent.


L'Ange avait les yeux qui brillaient, heureuse de parler de ses pensionnaires. Elle ne doutait pas que les splendides rapaces sauraint conquérir le coeur de ses hôtes.
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Boskdeportkar
Je dégustais ce jus de poire avec gourmandise. Un petit bond direct en enfance. Il ne fallait pas trop que j'en boive, je n'y étais plus habitué, mais j'etais persuadé d'y reprendre vite gout.
Il semblait qu'Elizabelle buvait plus par obligation que par choix. Notre Hotesse d'ailleurs n'etait pas bien grosse, je supposai que ses malheurs recents n'aidaient guere à cela.

Vraiment délicieux ce nectar fruité. Vous pouvez largement vous permettre cette gourmandise. Et puis nous n'avons qu'une vie...sur cette terre. Et si je puis me permettre... Le sexe fort apprécie les femmes un peu en chair. J'avoue c'est mon cas, et dieu merci, mon épouse depuis quelques années a profité agréablement, sans excès pour autant. Il faut dire que le cuisinier de Bellegarde vous prépare de ses petits plats savoureux...un délice.
L'autre solution, à defaut d'aimer manger beaucoup, est de trouver le bonheur à deux, et de vivre en couple. A devenir un coq en pâte en somme.


Je prenais le temps de boire lentement ce jus de fruit si agreable pendant qu'Elizabelle me contait sa passion pour les gerfauts, oiseaux du nord, fascinants à l'entendre parler ainsi.
Rien qu'à m'en parler son visage s'éclairait, et ma curiosité n'en fut que plus sollicitée. Elle avait plaisir à parler de ses oiseaux de chasse, j'etais curieux d'en savoir plus, et nous avions je présume un peu de temps avant que Sofja nous rejoigne.

A vous entendre me décrire ses rois des cieux, je présume que ne pas les voir plusieurs jours quand vous vous absentez doit etre bien difficile.
Dites m'en plus, combien de temps vit un de ses oiseaux, le temps qu'il faut pour parfaire leur apprentissage ?
A quoi ressemble une fauconnerie ? Est il possible de la visiter ou préférez vous qu'on ne dérange pas les oiseaux ?
Ce qui m'intrigue le plus porte sur la facon de communiquer vos ordres, vos instructions. L'oiseau a t il une certaine liberté dans la facon de chasser ?


Mes questions semblaient triviales, mais si je voulais apprécier à sa juste valeur la chasse prochaine, il fallait que j'en connaisse un peu plus sur ces oiseaux etranges, leurs techniques, leurs efforts quotidiens. Et savoir le degré d'exigence du fauconnier .
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON
Nikolai_jagellon
Lorsque sa sœur termina de lui prodiguer ses conseils et différents points de vues, il se remémora le début de la conversation et décida de lui répondre point par point, espérant ne pas en omettre un...

Ma folle vitesse ? Je pense avoir roulé bien plus vite tout au long du voyage qu'à mon arrivée... Mais soit, tu as très certainement raison, bien qu'il n'est point lieu de s’inquiéter. Les chevaux et mon coché auraient bien vu le petit Breval...
De surcroît je me trouvais déjà en retard, je devais donc montrer que je souhaitais rattraper celui-ci, prouvant l'importance que je porte à ce séjour en ces lieux.


Il pensa ensuite à ses parents et son éducation. Serte son arrivée n'était pas « bienséante » mais il trouvait se première phrase plutôt bien dites, y ayant murmant réfléchit tout au long du parcours. Détourner l'attention ne marchait donc pas avec ces personnes là... A lui de le noter...
Il préféra alors ne rien dire et poursuivit, son visage s'éclaircissant en repensant à Elizabelle.


Un baiser sur la main m'as-tu dit ? Jamais celle-ci n'accepterai qu'on la touche ma chère sœur ! Quand aux compliments, je n'ose que très peu le faire avec elle, une boule en mon ventre se formant alors aussitôt... Je ne sais jamais comment réagir face à elle, mettant en avant mon caractère véritable et mes défauts, là où il faudrait les cacher, les masquer...

Préférant ne pas retenir le passage sur les filles faciles, se trouvant être un sujet le gênant particulièrement, il se souvint de la dernière phrase prononcée par sa sœur...

La simplicité ? ? ? ! ! Mais je ne peux pas ! Je ne peux plus ! J'ai vécu plusieurs années dans la pauvreté et cette simplicité lorsque je me trouvais écuyer de ce vieux seigneur ! Ma vie tourne désormais autour de l'image que je puis renvoyer et je ne saurai faire cela. Alors faire la cour oui... Mais de manière extravertie... A elle d'aimer cela je pense, je n'ai point à changer car toi comme moi, savons que ceci reviendra avec le temps...

La voix du petit Breval se fit alors entendre, les rappelant à la réalité... Il ouvrit sa malle et en sortit une tenue plus sobre que la précédente, mais également plus chaude, ne sachant si la salle à manger se trouverait bien chauffée.

Ma sœur, il est l'heure de manger et de nous préparer. Nous reparlerons de cette soirée ce soir avant le couché afin d'effectuer un petit bilan si tu le veux bien.

Tout en parlant, il se dénuda face à sa sœur et s'habilla de la fameuse tenue, et ce, sans le moindre gêne. Chose qui lui avait valu d'ailleurs des remontrances de l'intendante de la propriétaire il y a quelques temps...
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Sofja
[Dans la chambre de Nikolaï]


Ahhhhhh ces hommes...et leur orgueil ! Elle était vraiment tombée sur une perle rare malgré qu'elle vive au fond du Limousin.
Comment pouvait-elle lui faire comprendre ? Peut-être ne l'entendrait il pas tous simplement. D'un autre côté, c'était leur histoire, elle ne devait pas s'en mêler. Comme on disait : on apprend de ses erreurs, elle espérait juste que ce ne soit pas fatal pour Elizabelle...lui nul doute qu'il rebondirait rapidement. Un peu dépité par sa réponse, ne sachant pas trop sur quel pied danser.


Je te demande pas d'être quelqu'un d'autre, de cacher ce que tu es. Je te demande juste de parler avec tes sentiments et d'être subtile dans tes paroles et gestes vis à vis d'elle.

Elle sentit l'énervement prendre le dessus. Pourquoi fallait-il que les gens se fasse du mal alors qu'il suffisait juste d'oublier, de rêver en la présence de l'être cher.

Arrêtez de penser chacun à vous et vos problèmes. L'amour est fait pour être partager, si vous n'allez pas chercher le bien être de l'autre, vous n'y arriverez jamais !

Sofja se leva du lit, fit quelques pas en direction de la porte pour se calmer. Puis se retourna vers son frère. Il restait peut être une solution pour leur ouvrir l'esprit. Après, ils auraient fait ce qu'ils pouvaient pour eux.

Saches que je suis sûr que Bosk serait prêt à en parler avec toi, si tu préfères en discuter avec un homme. Ainsi tu auras les deux points de vu.

Après un sourire, car elle l'aimait malgré cette tête têtue, Sofja laissa Nikolaï finir de s'habiller tandis qu'elle rejoignit la sienne pour se préparer. Faustine l'attendait justement dans la chambre.
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Faustine_
La jouvencelle était encore debout devant le petit meuble surmonté d'un miroir dont la tablette était déjà couverte de petits accessoires. Avec précaution, Faustine arrangea les boucles d'oreilles, les colliers, les peignes, les aiguilles perlées pour tenir les cheveux, la petite boîte de fard, le bâton de khôl si cher qu'on importait d'Orient... La chambrière n'avait jamais vu que de loin tant de petites choses pour se faire belle. Elle admirait Sofja, qui savait si bien se tenir et se parer ! À elle à présent d'apprendre de sa maîtresse sans pour autant se montrer inutile. Ses doigts maigres se tendirent soudain vers un peigne sur lequel elle venait de repérer quelques cheveux égarés qu'elle se hâta de retirer. Les pas de sa maîtresse se faisaient déjà entendre dans le couloir; Faustine reposa le peigne et se tourna vers la porte, déjà le sourire aux lèvres et les mains sagement nouées devant elle.
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