[RP] On se réchauffe comme on peut..

Maud

Si il y avait bien une qualité qu'elle admirait chez son époux, c'était cette indéfectible assurance et sa détermination sans faille.

Penser pouvoir arrêter un de Rivien en marche, c'était comme vouloir vider le lac de Cosne à la petite cuillère.

Serrant toujours Donall contre elle, et l'ayant enveloppé d'un pan de sa cape pour le protéger du froid, elle haussa les sourcils en entendant cet époux choisi et aimé envers et contre tout lui servir un discours enjoué.

Il la prenait vraiment pour une andouille. Elle connaissait tous ses tours et elle décida de jouer avec lui cette fois-ci. Pour la garde de son fils. Avec un grand sourire et après avoir fait un clin d'oeil à Effelissianor:
Mon cher époux! Quel bonheur de vous voir accourir si vite, hein? Misère! Je sais à quel point vous êtes occupé. Vous arrivez juste à temps pour voir votre fils. Vous avez eu raison une fois de plus. C'est un garçon. Pas une fille. Et il portera le prénom que vous avez choisi.

S'approchant de lui avec le petit dans ses bras, elle écarta le bout de cape qui recouvrait la tête du petit. Mais, elle le garderait dans ses bras non mais oh!
Regardez comme Dònall est déjà si beau.. Tout comme vous.. et braillard. Ah mais! Ce petit homme là a déjà du répondant.. Tout comme vous.. Vous pouvez envoyer déjà un courrier à la Hérauderie pour déclarer sa naissance hein? Misère! Ne tardez pas! Pendant que vous vous occuperez de toute la paperasserie héraldique qui vous tient tant à coeur, je garderai Dònall près de moi. Aidée par une nourrice bien entendu.

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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Niall

La fourbe. Elle croyait qu'elle allait l'avoir aussi facilement.
Elle le connaissait mal alors. Ou alors trop bien ... Ce n'était jamais engageant on ne savait jamais si une idée foireuse n'avait pas germé dans son esprit pour éviter d'avoir à lui obéir.

Il 'écouta religieusement, évitant de l'interrompre, ça faisait toujours son effet quand il faisait mine de l'écouter. Puis vint son tour de prendre la parole. Il ne dirait pas grand chose ça lui éviterais des justifications et éviterais tout débat futur.

Mon épouse je n'en doutait pas un seul instant. La Hérauderie pourra bien attendre deux minutes que je le prenne quelques instants dans les bras.
Et j'avoue que comme ça de loin je ne vois pas bien. Mettez le moi quelques instants dans les bras que j'estime sa bonne santé et sa beauté.

Non mais et puis quoi encore. Si elle croyait qu'il baisserais le pavillon léonin aussi vite elle se trompait.
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Maud

Le Bougre! Si il pensait qu'il pourrait l'avoir avec des flatteries, il se mettait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Même si elle se tenait debout après l'accouchement, il aurait vite fait de courir bien plus vite qu'elle avec l'enfançon.

Misère mon époux.. Regardez comme il est calme. Voudriez-vous qu'il hurle de bon droit alors qu'on le dérange à peine né? Il a besoin de chaud et d'une nourrice aussi bien pourvue que Marraine.. si c'est possible hein? il faudra bien ça pour contenter ce petit goinfre de Dònall.

Et puis.. je voudrais pas dire.. Mais vous êtes un homme. Et tenir un nouveau né dans les bras eh bien.. ce n'est pas comme une épée hein?

Et si vous m'accompagnez plutôt à l'hôtel miteux où nous avons nos quartiers depuis le début de la régence?

Et nouveau clin d'oeil vers Effelissianor genre" Viens avec nous"
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Effelissianor

Effie regardait cette drôle de scène devant elle...
Niall qui faisait son "tout gentil", et Maud qui essayait de le berner. Voilà que le paternel voulait prendre le bébé dans ses bras, lui habituellement si froid....un élan de coeur , humm plutôt un geste prévisible.....

La jeune femme regarda alors Maud

Dame.... heu le petit a l'air tellement bien dans vos bras.....il dort comme un ange, ne le réveillez pas surtout. Le sommeil c'est important chez les bébés, il est bien parce qu'il sait qu'il est dans les bras de sa maman, il vous reconnait Maud.... qu'est ce qu'il dort bien.......

Sourire à Niall, puis clin d'oeil à Maud

Je vous accompagne tous les deux...., j'ai moi même un enfant et ce petit , l'avoir vu naître , avoir nourri sa maman aux tartines fraîches de lapin....oh non, je ne peux me résoudre à le quitter si tôt.

Reprenant son épée

Et puis, je pourrai vous défendre si par malheur, oh non je n'ose y penser....quelqu'un venait à vouloir vous nuire.....

Effie ne s'éloigna pas du couple jetant un oeil protecteur sur le petit Dònall et sa mère.

Elle siffla doucement le monstre chien pour qu'il les accompagne..... ce qu'il fit ....il avait l'air très intelligent ce chien....pas beau, mais intelligent oui.
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Niall

Se tournant vers Effie.

Z'êtes la nouvelle dame de compagnie de ma femme vous maintenant? Qu'est il arrivé à la dernière? Elle s'est pendue?
Pas que ça me gène que vous soyez sa dame de compagnie mais il est des fois ou l'intimité est de mise. Il s'agit maintenant d'un de ces moments dans un couple ou une dame de compagnie n'est pas invité a nous suivre.

Niall fit un signe de la main du genre pchhhitttt du vent toi, et se tourna a nouveau vers son épouse.

Mon épouse allons évitez de trop le couver c'est un de Rivien il faudra qu'il apprenne vite a devenir fort comme son père. Et cela commence maintenant !!
Mettez moi le dans les bras que je vois sa robustesse et qu'il s'habitue a être aux côtés de son père.
Vous n'allez pas m'enlever le plaisir de le tenir dans mes bras tout de même? Quelle mère indigne refusera au père de son enfant de l'avoir dans ses bras?

Et toc ... ça c'était vicieux mais au moins ça avait le mérite d'être efficace. Coups bas rivienesque 1 - Viciosité anthelmesque 0.
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Effelissianor

Se tournant vers Niall furieuse

Peu importe qui je suis pour votre épouse, mais moi au moins....je suis .

Où étiez-vous quand votre épouse accouchait dans la souffrance ? pas là !

Où étiez-vous quand nous avons été attaqué quelques semaines plus tôt? pas là non plus !

Il est facile de débarquer comme un cheveu sur la soupe comme vous le faites, et je plains vraiment votre épouse non seulement elle doit supporter vos humeurs ...mais vous ne serez jamais un bon père si vous ne tenez même pas compte des besoins d'un nouveau né!

Etes-vous sûr d'avoir été là lors de la conception de cet enfant au moins?

Sourire narquois

Je ne partirai que quand Dame Maud me le demandera....vous voulez vérifier si je plaisante?

Sort son épée
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Maud

Maud se félicitait d'avoir Effelissianor à ses côtés. Elle hocha la tête à chacun de ses arguments pertinents et touchants et la remercia d'un sourire..

Vous pensez que le coeur de son époux serait touché par autant de bonté et de justesse? Bien sûr que non..

Avant même de répondre à son époux, elle avisa le chien à côté de Effelissianor. Priant que son intelligence canine le mène à mordre les fesses de Niall si il usait de la force.

Effelissianor sera de très bonne compagnie pour Dònall. Et je n'en ai jamais eu avant. Voyez comme le manque de sommeil et l'émotion vous font dire des âneries, cher époux.

Signe de la main à Effe pour que le vent Saint Anthelmien la fasse rester sur place.

Couver Dònall! Alors qu'il est né sur les remparts à même la pierre froide? Auriez-vous voulu qu'il naisse dans un lac gelé ?
Il a eu assez froid comme ça! Ne faites-vous donc pas confiance à la nouvelle mère que je suis pour juger de son bien être? Allons.. allons.. je vois bien tout votre empressement. Je pensais d'ailleurs après un bref passage à l'hôtel pour me changer.. Parce que l'air de rien, je viens d'accoucher à la rude là.. Il s'en fichait bien sûr total.. Vous ne voudriez pas que j'attrappe mal ni le petit, n'est-ce pas?

Bourreau d'enfant! Et tournant les talons, elle s'apprêta à partir vers la tourelle .. les escaliers.. Quelques ruelles et enfin l'hotel..Au chaud!
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

On se réchauffe comme on peut..

Effelissianor

Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Maud

"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Niall

Maud

"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Niall

Des femelles et des canidés ... Des gens autour ... Et puis quoi? C'était pas ça qui allait empêcher Niall d'accéder au Graal tant attendu.
Il en fallait plus pour lui faire peur et beaucoup beaucoup plus pour le faire reculer.

Il continua donc de se frayer un chemin vers son épouse et surtout son premier né, bousculant , louvoyant et se retrouva à la hauteur d'Effie et dudit bâtard.
Il la toisa du regard comme il en avait l'habitude avec les gens plus petits que lui.

Il semblerait que celle ci se soit mis en tête de l'empêcher de passer. Non mais sérieusement? L'empêcher de passer? Voir son propre fils.
Niall dans certaines conditions était prêt à tout pour arriver à ses fins et voir son fils faisait partie des ces cas exceptionnels.

Il n'hésiterait pas à raccourcir des membres ou abréger des vies juste pour ça. Un regard noir vers la femme et son toutou. Il ne dit mot et se dirigea de nouveau en direction de son épouse, ne prenant même pas la peine de faire mine d'avoir peur.

Et afin d'apaiser ne serait ce que la méfiance de sa femme il prit un ton des plus enjoués.

Mon épouse, lumière de ma vie. Que voilà un beau travail que vous avez accompli. Montrez moi la merveille que vous avez pondu et laissez moi donc la prendre dans mes bras quelques instants que je savoure la joie de la paternité.
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Gothyra

Gothyra qui n'avait pu couper le cordon, obéit à la Duchesse et rengaina son épée, contre son gré. En effet, à défaut de couper la tête de l’affreux nouveau né il se dit qu'il pourrait peut être couper celui du cabot qui éclaboussait tout le monde à force de s’exciter sur le morceau de viande qui trainait. Décidément, ça mange tout et n'importe quoi ces clébards...!

Il n'eut pas le temps de féliciter la mère que deux individus arrivaient successivement : la régente et le père, enfin le géniteur car pour être père encore faudrait il ne plus avoir du lait derrière les oreilles... Le De Rivien mâle numéro 1 poussa tout le monde sur son passage, sans même regarder qui était présent. Il aurait pu s'agir du pape, du roi ou du forgeron du coin que cela n'aurait rien changé... Ah ces jeunes, c'est facile de venir après la bataille, j'espère pour lui qu'il arrivera à l'heure le jour où les soldats campés en dehors des murs décideront se prendre d'assaut les murailles...!

La Duchesse qui se releva avec l'aide l'Elfi ne semblait pas de meilleur humeur qu'avant l'expulsion du rejeton. S'il n'avait cure de la présence des autres peut être que le père écouterait plus son épouse... Il faut dire qu'une Maud fatiguée et de mauvaise humeur est aussi redoutable qu'un ours au sortir de son hivernation, faut pas l'embêter !!

L'ancien CaM pris donc ses distances avec l'attroupement et se demandait bien ce qu'il pouvait faire : laisser la réunion de famille avoir lieu en rentrant chez lui ou proposer à escorter les De Rivien afin de protéger le mâle numéro 2... Avec un père pareil, aussi doué pour le combat (sic), l'ancien recteur se dit qu'il ferait mieux de choisir la seconde solution...!

Effelissianor

Voila De Rivien père qui se ramenait.....facile pour lui, il n'avait pas fait grand chose.....il n'avait en tout cas pas souffert pour mettre au monde ce bambin comme sa très chère femme et le voilà qui arrivait la gueule enfarinée....qui réclame son fils...

Honte à ce père qui ne voit en ce bébé qu'une descendance.....

Maud murmura quelques mots à l'oreille d'Effie:

Effe..Tenez avec moi.. cet époux que j'aime malgré tout veut prendre mon fils. Je compte sur vous pour faire barrage avec moi contre lui hein?

Bien sur qu ' Effie ferait barrage contre l'infâme Vicomte....et même si elle était frêle , Effie était habile...elle prit automatiquement son épée , se plaçant devant l'ex Duchesse et son enfant.

Si le père indigne approchait elle saurait quoi faire....elle regarda sourire en coin, le gros chien vilain pas beau qui avait finit son repas maintenant...elle le siffla et l'appela:

Chien aux pieds ! et ô miracle il obéit....reste avec nous chien.....! tu n'as plus faim tu veux jouer mon gros toutou ?

Le chien semblait comprendre Effie....

Alors qu'allait-il faire le pôpa.....Effie chuchota à Maud:

Ne vous inquiétez pas, s' il tente de vous le prendre, il devra me passer sur le corps et ce ne sera pas chose facile , croyez moi!
S' il s'approche de trop près, je lui réserve une surprise....
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Maud

Le paternel en approche... Au moins, il était pas discret celui-là.. et ce fut sa perte. Il ne l'aurait pas ce premier né.

Instinct de protection maternelle passé à la vitesse supérieure et Maud de serrer Dònall contre elle, quitte à l'étouffer lui et ses cris.. Goinfre à l'intérieur.. goinfre à l'extérieur.

Maud se releva plus alerte qu'elle ne le pensait. A part ses vêtements maculés de sang, elle avait son épe toujours dans son fourreau et s'apprêta à livrer la bataille la plus âpre qu'elle avait jamais menée.

Il pourrait hurler ou la menacer, elle ne lâcherait pas son fils aux mains de ce père qui rêvait d'éducation pour un gnard qui gueulait de faim et cherchait déjà maladroitement à fourrer son pouce en bouche.

S'appuyant légèrement sur Effe, elle lui murmura.

Effe..Tenez avec moi.. cet époux que j'aime malgré tout veut prendre mon fils. Je compte sur vous pour faire barrage avec moi contre lui hein?
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Niall

Niall avait bien entendu du remue ménage de l'autre côté des remparts. Des cris, des hurlements. Mais bon ça ne l'inquiétait pas plus que ça à vrai dire.
Ça devait surement être des ennemis qu'on passait par le fil de l'épée. Et c'était tant mieux. Plus on en pendait ou en étripait moins il y en aurait au moment ou les armées se rencontreraient.

Il décida donc que ce ne serait rien et il n'irait pas là bas. Il avait déjà fort à faire de son côté pour ne pas l'abandonner et continuer la veille.

Un garde pourtant vint tout essoufflé au moment ou un cri retenti comme un cochon qu'on égorge. Le bleu beuglait à tue tête a croire que sa vie en dépendait :
" Vicomte !! Vicomte !! Vicomte !! Vicomte !!"

C'était bien sa veine ça , un mono obsédé du Vicomte. Le garde arriva à sa hauteur et repris quelque peu son souffle.
" Vicomte ! Vicomte ! Vot' femme !! L'est en train d'accoucher ".

Putain de bordel de défection... Au lieu de crier Vicomte à tout bout de champs comme ça il aurait pas pu commencer par ça abruti ?? Laissant le dit abruti sur place ne prenan même pas la peine de lui répondre il se dirigea vers la boucherie là bas... D'où provenaient les cris.

L'accouchement il s'en moquait comme d'une guigne. Par contre son fils, oui il avait bien décidé que ce serait un fils qu'il aurait et c'était tout, il ne s'en foutait carrément pas.
Surtout que sa femme l'avait menacé à plusieurs reprises qu'elle ne le laisserait pas faire comme il voulait.
Niall courra donc de toute la vitesse possible dont un homme en armure pouvait faire preuve, espérant sur le chemin qu'il n'arriverait pas trop tard et qu'il pourrait prendre son enfant dans les bras et sortir victorieux de ce combat entre la paternité et la maternité tel un héros d'un champ de bataille.

Et voilà qu'il arrivait à la hauteur de l'attroupement, dont un chien, on se demandait bien ce qu'il pouvait faire la celui là.

Laissez passer !! Laissez passer !! Laissez passer le père !! Place !! Place !!

Non mais c'est vrai à la fin quoi !! Qu'on le laisse passer !!
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Buderweiser

GRRRR

Vilaine femelle! L'autre sent la nourriture. Mais..Mais...

Le molosse s'était fait déplacé, balancer près des deux hommes qui ne sentaient guère meilleur. L'un sentait l'acier.. l'autre le renfermé, la poussière.
Le chien tourna autour d'eux, ne souhaitant pas se prendre un coup de pied ou autre. il sentit un peu l'arrière train des compères. après tout autant en apprendre un peu plus sur eux quitte à être là.

Une autre femme arrivait mais Bud n'en avait cure.

snif snif.. intéressant.. curieux...

Il renifla jusqu'au placenta qui avait été ôté. il attrapa le bout du cordon toujours relié au morceau de chair encore chaud et secoua la tête en tous sens.

Bon jeu!
Bien! et bon gout!
Content!

Ouaf Ouaf!

Le molosse fit de petits bond autour de l'attroupement toujours en mâchouillant et secouant le morceau de chair.

Maud

OUINNNNNNNNNNNN

Un vrai cri de monstre ça! Et Maud toute fière d'en avoir plein les oreilles. Oubliés le froid, la dureté du sol, les douleurs, la bave de cet horrible clebard et la position plus qu'inconfortable. Heureusement Effe la cachait plus ou moins des regards.

Il en a dans les poumons ce petit hein? Comme sa mère!

Et de tendre les bras pour le voir de plus près.. Le regard d'une mère sauve tout. et il en fallut de l'amour pour que Maud trouve le rejeton magnifique..
Misère! Il est tout plissé comme un vieillard!

Essayant de lisser les joues et les cheveux hirsutes du bout des doigts, elle le défendit contre les réflexions qui fusaient dont Ary qui était aussi là..

Non mais votre Grâce! Regardez comme il est fort le gaillard. Il en a bien profité de mes tartines.. Et Gothyra , faites pas cette tête et rengainez votre épée, vous le blesseriez

Se remettant un peu assise.. elle observa le manège du chien.. et rit..
Eh bien, en voilà un qui aura de la bonne viande à manger aujourd'hui hein?
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Aryanha

Un cri ! un énorme cri ! non, un hurlement effroyable retentit...dans tout Dijon ! jusqu'au campement de La veuve Noire !
Tendant l'oreille, Aryanha qui finissait un dernier tour de surveillance s'exclama :
C'est quoi ? un cochon qu'on égorge ?
La jeune femme n’était pas tranquille...y-aurait-il un combat pas très loin ?
L’épée en main, elle s'empressa de rejoindre ces cris. Il fallait qu'elle sache !
Où étaient les gardes ?
Fichtre...il ne fallait pas baisser sa vigilance, tout pouvait arriver n'importe quand, mais les traîtres se plaisaient à leur tourner autour, à les impatienter jusqu'à ce que les villageois crient famine pour mieux les accuser de les affamer. Mais ils tiendraient bon !

L'épée en main, une réponse de cliquaille à chacun de ses pas de la part de son armure, et voilà Aryanha...aux murailles et une scène des plus bizard devant elle :

Un chien...horrible,
Leos et Gothyra en spectateurs, les yeux rivés sur les cuisses blanches de Maud,
et Effelie entre les jambes de la future mère.

Aryanha en resta bouche bée...et quand elle vit une chose sanguinolente et criarde jaillir comme un boulet, elle en resta stupéfaite !

Ooooh Maud !
Vous n'auriez pas dû manger autant de tartines de pâté et de boudin !
Votre Lionceau a un cri de cochon !
Et moi qui venait parce que je pensais qu'on vous égorgez !

Vraiment, elle avait eu peur pour elle ! quelle idée aussi d'accoucher n'importe où !
Et maintenant elle se rendait compte qu'elle s’était faite avoir par un chiard !
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Régente de Bourgogne

Gothyra

Gothyra eut à peine le temps de poser sa question qu’un chien surgit de nulle part sauta sur Maud afin de lui faire des papouilles, non sans avoir failli renverser la frêle Effelissianor au passage. L’ancien recteur assista à la scène, l’air songeur : il ne se souvenait pas que le jeune minot et sa Duchesse avaient un chien. Peut être que la Duchesse n’étant pas certaine que son jeunot de mari pourrait correctement protéger leur futur rejeton, avait fini par se décider à prendre un molosse aux dents longues. Le vieux rectalien regarda le 4 pattes lécher sa maîtresse et se dit que finalement, malgré ses dents longues, il ne protègerait pas mieux le nouveau né que ne pourrait le faire son père… Gothyra regarda la coursive et les remparts, le braséro et les soldats, et se dit qu’avant d’espérer être protégé par le quadrupède ou son jeunot de père, le futur nouveau né devrait déjà réaliser un exploit en passant la nuit sans encombres car au mieux il prendra froid, au pire une flèche ennemie.

Pauvre petit, se dit-il…

Mais il eut à peine le temps d’extrapoler et se confondre en supputations en tous genres qu’Effelissianor lui hurla dessus en lui demandant s’il s’y connaissait en mise au monde. Le pauvre Recteur se souvenait bien avoir lu des tas de livres traitant du sujet mais il n’était encore jamais passé à la pratique… Il réfléchit encore, et oui il adore ça, c’est un spécialiste de la réflexion, mais on sait tous qu’un intellectuel assis va moins loin qu’une brute qui marche. Donc la théorie il l’a connaissait, surtout après ses cours d’arabe reçus la semaine dernière pendant lesquels il avait appris beaucoup de choses sur ce que ces arabes appellent la césarienne chez les brebis. Mais cette technique, tout théorique pour lui, pourrait elle s’appliquer à un être humain ? L’ancien recteur n’eut pas le temps de finir ses divagations qu’il fut à nouveau interpellé par Effelissianor. Décidément elle ne lui laisse pas le temps de répondre ou faire quoi que ce soit, à quoi cela sert-il de poser des questions si ce n’est pour ne pas attendre les réponses ?

Gothyra, c'est à vous ? dit-elle

Ce quadrupèdes baveux ? Cette monstruosité pourrait appartenir au rectalien ? Non mais c’est une blague, l’idée même qu’elle ait pu penser que cette bestiole hideuse puisse lui appartenir était un affront ! Gothyra qui vivait dans le luxe n’avait que de belles choses chez lui, il n’avait pas d’animaux car cela abîmerait ses tapis, mais s’il devait avoir un chien, il serait à coup sûr magnifique, aux poils longs et brillant, bien brossé et nourri chaque jour avec la meilleure viande de bœuf qui soit, et d’une race pure, pas comme ce battar ressemblant à rien… !

Encore une fois il ne pu répondre aux interjection d’Effelissianor car déjà la maraude, euh je veux dire la Maud, s’en prenait elle aussi à lui en lui signifiant qu’il ne devait pas regarder car il n’était point à l’université entrain de suivre un cours d’anatomie. Certes, l’anatomie de la Duchesse était agréable à regarder, surtout qu’une femme enceinte voit ses atouts naturels augmenter de volume, mais la vision virtuelle de ce qui allait se passer dans quelques instants suffisait à détourner naturellement le regard de l’ancien CaM. Beurk se dit-il, va y’avoir du sang partout, et pas celui qu’il préférait… Elfi n’avait point besoin de lui demander de regarder la pleine lune, Gothyra s’en était donc déjà naturellement chargé de lui-même. Et oui, il prend des initiatives parfois !

Après quelques minutes de scrutage d‘horizon, il entendit un énorme ouinnn semblant identique à celui d’un porcinet qu’on égorge… Il plissa les yeux et tenta de se boucher les oreilles mais le rejeton semblait crier plus fort qu’une armée de soldats ! C’est qu’il va nous ameuter tout le quartier celui-là ! Manquerait plus que les soldats d’en face se réveillent et décident de prendre la muraille d’assaut… L’ancien Bailli se retourna donc et vit un petit être couvert de sang, de plissures au visage qui rendrait jaloux n’importe quel buldog, de cheveux aussi longs et touffus qu’un lévrier, il pourrait sans doute concourrir pour l'individu le plus moche de la planête, en compagnie de certains chiens

Et bien avec ça il n’est pas gâté celui-la… ! se dit Gothyra

Dégainant son épée et à défaut de couper la tête de ce nouveau né, ce qui serait lui rendre service ainsi qu’à ses parents, l’ancien recteur regarda la Duchesse et lui dit :

Je peux couper le cordon si vous le voulez ?

Gothyra, encore une fois, fût devancé par Effelissianor. Décidément, soit il se faisait vraiment vieux et ses derniers neurones encore en état de fonctionnement devenaient de plus en plus lents pour transmettre les informations vers son centre d'analyse situé dans un coin obscur de son cerveau, mais cela était impossible vu l'exceptionnelle persone qu'il était, soit la nouvelle génération était si pressée qu'elle demandait pour la forme mais agissait sans avoir cure de la réponse lorsqu'il y en avait une, soit le plus souvent sans attendre la réponse de leurs ainés.

Et bien, quelle jeunesse, se dit-il, tout se perd ici...

Effelissianor

Tandis que Maud massacrait la main d'Effie, Léos et Gothyra ne bougeaient pas impassibles....

Voilà qu'il fallait tuer le chien maintenant....Effie le poussa avec son pied regardant les deux hommes toujours muets:

Gardez moi cette bête, et ne la lâchez pas ! et tournez-vous donc.....je sais que vous aimez les femmes mais là...c'est un peu intime. Compris?
Assurez-vous qu'aucun ennemi ne vienne à attaquer.....

Faignant de ne rien sentir dans la main, Effélissianor regarda Maud:

Bon, je ne suis pas sûre que ce sera un Donall moi, si c'est une Donalla? vous en voudrez quand même hein, promis?

Effie ressentie une immense douleur, sa main n'était plus quand tout d'un coup, se penchant pour voir où le futur De Rivien en était de sa sortie, celui-ci arriva ..... comme une fusée , il était pressé ce bébé là...La jeune femme retira sa main endolorie en quelques secondes, le temps d'attraper l'enfant....
Elle le regarda un instant

Ah mon Dieu, il est affre ..... plein de sang , il se mit à hurler à son tour comme sa mère:

OUINNNNNNNNNNNN

Etait ce un garçon , une fille? tout en l'essuyant et l'enveloppant dans les tissus de la houppelande de sa mère, la jeune femme sourit ...quand elle vit qu'il y avait tout ce qu'il fallait entre les jeunes jambes du petit.Un garçon ouf !

Soupir de soulagement, Niall serait heureux, sa mère aussi....elle regarda gentiment l'ex Duchesse

Maud , Maud, c'est bien un ogre....un garçon pardon.....

La jeune femme ne criait plus, elle semblait fatiguée.... Effie se rendit compte que quelque chose gênait le bébé....elle prit son épée posée à terre et d'un coup rapide coupa ce gros cordon vilain qui reliait l'enfant à sa mère....

Shlack

Elle noua le bout du cordon du bébé sans trop regarder puis elle enroula alors le petit complètement dans les tissus restants et regarda l'ex Duchesse avec un grand sourire :

Vous avez été fort courageuse Maud ,voilà votre enfant, il est bien là, en pleine santé , écoutez le, on dirait son papa.....

En disant ces paroles la jeune femme faisait bouger les doigts de sa main histoire de vérifier qu'ils etaient tous opérationnels, sa main était enflée légèrement .

Effie guettait du coin de l'oeil le chien....elle se releva d'un coup et attrapa la Cape de léos.....
Elle la plaça sur la jeune mère et l'enfant pour qu'ils aient bien chaud....

Une bonne chose de faite pensa la jeune femme...encore un peu secouée....c"était sa première mise au monde en tant qu'accoucheuse....et quel endroit pour ça!

Elle ne pu s'empêcher de prévenir les hommes:

Léos , Gothyra, vous pouvez regarder......venez admirer la merveille...

La jeune femme récupéra son épée et resta aux côtés du petit et de sa maman, prête à intervenir au cas où...
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Maud

Accoucher debout..assise ou allongée?..

Déjà accoucher sur une coursive de remparts, c'était pas la joie mais si en plus Effe appelait à l'aide..Le premier né aurait du monde à reluquer quand il montrerait sa trogne..

Par contre, broyer la main gauche de Effe, fallait pas lui dire deux fois à Maud et elle s'y employa de toutes ses forces..

Elle en était à maudire le géniteur, les yeux plissés et elle crut à une hallucination.; Gothyra.. le Dinosaure qui reluquait ses seins quand les mamelles de Angélyque ne s'agitaient pas devant lui approchait avec son air curieux de tout.. genre.; ah tiens, je vais raconter ça à mes étudiants..

Misère Gothyra! C'est pas un cours d'anatomie ici hein?

Toujours aussi de mauvais poil en fait. Trouvez-moi une femme qui a pas des envies de meurtres au moment où un monstre se fraie un passage dans les entrailles d'une mère..

Gnnnnn.. vous pourrez dire que vous avez vu un ogre !

Et un peu de répit pour voir une bombe canine se jeter sur elle.. gueule dégoulinante de sang..

Ah bah.. elle accoucherait allongée alors..Des deux mains, elle essaie de calmer les ardeurs câlines du molosse..

Grumpf!.. Couché! Pas là...

Et pour en rajouter , Effe qui pense au bébé comme un morceau de viande fraîche..

Mais Effe! tuez-moi ce monstre avant qu'il ne se jette sur Donall..

Bah oui, Maud est persuadée que ce sera un garçon.. les femmes et leur intuition parfois..Et il n'est pas loin du tout.. même tout près.. et ça fait comme un carafon dont le bouchon saute d'un coup.. Hurlant de mal.. et je vous épargnerai les insultes que Maud sortit ce jour là.. même son pire ennemi n'en avait pas entendu autant..

PLOP!
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Buderweiser

Wouf!
Grrr
Wouf wouf!

Courons, courons. Ca cours pas si vite.. Ca sent... Bonne viande...

Une cavalcade, un jeune soldat qui cours avec le chien aux trousses. Rien à faire, il est trop fort, trop rapide:

Grooooarrr!

Gueule bavante, le molosse saute sur le jeune soldat, lui chipe le lapin sanguinolent qu'il allait mettre sur le feu et file dans les ruelles.

Miam.. succulent... Gentil soldat, bon lapin.
Sckrounch.
Humm?

Le molosse leva une oreille tandis qu'un cri perçait dans la nuit. Dernier coup de ent rapide au lapin et il fila vers la source du cri.
Quelques instants plus tard, le canidé arriva ventre à terre, la gueule encore sanguinolente le long des remparts.

Rouuuwouarf!

Il bouscula Effelissianor et... commenca à lécher Maud, la barbouillant de sang.

Hummm femme pleine d'odeur.. mal... quelques coups de langues lui feront du bien...

Quelqu'un avait demandé de l'aide? Parait que des fois mieux vaut s'abstenir...

Effelissianor

Effie regardait aux alentours pour voir si de l'aide arrivait....

Quand elle aperçut Gothyra.....ô surprise ! Léos n'était pas loin, il avait du aller se soulager avant que l'ex Duchesse ne se sente mal....

Gothyra vous voilà.....merci Aristote songea la jeune femme.

Un peu d'aide est la bienvenue, il semblerait que Dame Maud va nous montrer qui était à l'intérieur de se ventre énorme ....vous vous y connaissez un peu au moins? Elle se doutait bien de sa réponse....

A peine fini sa phrase qu'un monstre déboula de nulle part...il mit à terre la jeune femme et sauta sur l'ex Duchesse...et commença à la lécher!

Mais qu'est ce.......? ah mon Dieu , c'est un chien? oufff j'ai crains le pire.

Effie qui n'avait pas peur des chiens , lui ordonna :

Chien ! assis, elle du le dégager de la Duchesse, il semblait l'affectionner beaucoup , la lèchant...elle qui n'aimait pas qu'on l'embrasse elle allait être servie..., il avait la gueule en sang..... Pouahhh...

Gothyra, c'est à vous? Léos? se retournant vers les deux hommes.

Ce chien sent... sent mauvais, une odeur de sang......hors de question que tu manges un bébé tout frais toi !, file , couché, pas bouger!

Effie n'osait imaginer ce qu'il avait pu mordre pour être ainsi dégoulinant de sang.....
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Donall

Nah et renah!

Traduction de l'état d'esprit du rejeton premier né des Rivien.
Dònall qu'il allait s'appeler.
Le cerveau à peine formé et ce prénom était gravé dans ses neurones. Au fer rouge des disputes incessantes entre ses parents.
Des mois qu'il entendait son père clamer à sa mère que peu importait qu'elle soit sa femme, il le prendrait sous le bras à peine sorti, le confierait à un homme de confiance et irait lui même déclarer la naissance à la Hérauderie.

Môman! Tu vas voir ce que tu vas voir!

Il aurait pu dire ça le de Rivien junior. Sale caractère comme ses parents. On ne se refait pas. Mais comment expliquer à un môme pas encore visible que le ventre de sa mère n'était pas extensible? Si il avait su qu'il faisait si froid dehors sur ces maudits remparts, il se serait recroquevillé un peu plus. Et non.. Là, il s'y donnait à coeur joie. Tête la première en poussant bien fort avec ses pieds pour sortir plus vite.

Gothyra

Le vieux dinosaure qui sortait très rarement de chez lui ou de la bibliothèque de l'université, décida de faire un tour en ville par cette belle nuit de pleine lune. Et oui, parfois des idées étranges traversent l'esprit de ce vieux grincheux... Un soir par exemple il s'était réveillé vers 04h00, en sursaut et tout dégoulinant de sueur, sonna ses domestiques et leur ordonna de creuser un endroit précis autour de son hôtel afin de déterrer son coffre fort, ayant rêvé, ou plutôt cauchemardé, qu'une taupe aidée d'un castor s'étaient alliés pour creuser une galerie partant des bois et se dirigeant tout droit vers l'emplacement de ses écus, en passant sous les remparts de la ville, dans le seul but de percer le bois du coffre et lui dérober ses piécettes. Il n'est donc pas étonnant que certaines personnes le prennent encore pour un fou !

Mais revenons à nos taupes, enfin plutôt nos moutons, enfin je veux dire nos soldats. Le vieux rectalien comme l'appelait encore parfois son ami Saxoténor, avait donc décidé de sortir de sa tanière et d'aller voir ce qui se passait sur les remparts de la ville. Même s'il était en phase d'hibernation et qu'il s'était retiré des affaires de l'état, il n'en était pas moins informé de la guerre civile qui s'annonçait en Bourgogne, guerre voulue et désirée ardemment par le clergé et un pseudo Duc, et soutenue par des traitres toujours prêts à donner des leçons de morales aux autres mais aussi à sauter sur toute occasion qui leur était proposée d'accéder au pouvoir.

L'ancien CaM, Bailli et recteur se vêtit de sa plus chaude redingote et fît seller son cheval. Cependant au moment de le monter il réfléchit quelques instants. Et oui, malgré son grand âge ou son âge avancé, il lui arrivait encore d'avoir quelques neurones en état de marche. Il repensa à la situation actuelle : une armée aux portes de la ville, deux autres à l'intérieur et lui bientôt sur les remparts... La situation serait dangereuse pour son fessier ! Il retourna donc dans sa chambre et ordonna à l'un de ses domestiques de l'aider à revêtir son armure, son épée et son bouclier. Le rectalien était peut être un peu fou de temps en temps, surtout du point de vue de ses amis, mais il ne l'était point assez pour accepter de mourir bêtement sur la muraille ! Surtout que s'il lui arrivait malheur, ses écus iraient directement dans les poches des domestiques car eux seuls savaient, en dehors de lui, où était enterrée sa fortune. L'idée même que ses domestiques puissent lui voler son or, même après sa mort, était suffisante pour le rendre lucide et ne pas oublier ses protections ! Maintenant qu'il repense à cette situation, il se dit qu'il était impératif qu'à son retour il fasse déterrer son coffre et aille le planquer ailleurs, dans un endroit connu cette fois ci que de lui ! Il regarda ses domestiques un par un pendant qu'ils l'habillaient et se dit :

Toi, je te vire dès mon retour. Quand à toi je t'arracherai la langue bien pendue dès demain, cela t'évitera d'avoir l'envie de raconter quoi que ce soit à es petits copains!

Après une bonne demie heure d'enfilage de cote de maille et d'armure, l'élite était enfin prête. Il congédia ses domestiques, monta son cheval et pris la direction du rempart près de la porte principale non sans avoir jeté au préalable un regard noire en direction de ses 2 domestiques.

Après quelques minutes de déambulation à travers les rues étroites de la capitale, il parvint à destination. Il fut alors surpris par le silence qu'il régnait. Le silence, c'est toujours un très mauvais signe dans de telles circonstances car cela n'augure généralement rien de bon. Il descendit de sa monture, accrocha ses rennes, puis marcha en direction de la grand tour. Il croisa un garde qui l'ordonna de s'identifier, répondit à ce neuneu qu'il était Gothyra, élite de Bourgogne, ancien recteur, CaM et Bailli de Bourgogne, ami des Ducs et Duchesse NIall, Maud et Angélique, et surtout qu'il si cela ne suffisait pas, qu'il ferait mieux de s'écarter de son chemin s'il ne voulait pas se faire embrocher plus tôt que prévu ! Ce dernier argument semblait apparemment bien plus dissuasif que les précédents, allez comprendre pourquoi...!

Une fois le simplet de service passé, Gothyra entendit des hurlement surgir du haut de la tour. Tout d'abord un grand" Aieeeee", puis un "A l'aide" semblant provenir d'une autre personne. Il pensa tout de suite que l'assaut avait été donné ! Il grimpa les escaliers 2 par 2, l'épée à la main droite, le bouclier à la main gauche, le casque... et bien sur la tête évidemment ! Arrivé au sommet il regarda par dessus les créneaux, au bas du rempart, mais ne vit aucun assaillant... Pas l'ombre d'une échelle, aucune tour de siège, de baliste ou de trébuchet, rien, nada, le vide total. Le vieux était-il vraiment si vieux qu'il entende des voix ? Etait-ce le moment pour lui de rejoindre le très haut ou était-il vraiment sénile ? Non il ne se peut ! Gothyra était une élite, donc un être exceptionnel et rare, d'autant plus que les anciens fossiles comme lui n'étaient pas légion...! Il regarda en direction du braséro placé le long de la courtine, et vit à ce moment là 3 individus : la duchesse Maud, écroulée au sol, Effelissianor et une autre élite, Leos.

Il s'approcha d'eux, en ayant pris soin de rengainer son épée au préalable, puis leur dit :

Mais qu'est ce qu'il se passe ici bon sang ? Vous avez le mal des montagnes ?

Effelissianor

Effie fut stupéfaite des mots durs de la future mère, il est vrai qu'elle pouvait passer pour quelqu'un de froid, d''insensible , mais Effie pensait que derrière ce bloc de béton qu'était Maud, un grand cœur se cachait.

Si la jeune Maud n'avait pas faim, cela voulait dire quelque chose.....

Quand elle entendit parler de pousser sur le ventre de Maud , Effie comprit rapidement que le petit De Rivien n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez.....
Elle eut un instant l'envie de fuir....mais non , hors de question de laisser Maud seule.

Dans l'Ost il y avait quelques années Effie avait côtoyé de nombreuses infirmières ....

La jeune femme essaya de réfléchir vite et bien, elle regarda Dame Maud fixement:

Alors écoutez moi Dame Maud, je crois que votre ogre arrive , faites moi confiance, nous allons essayer de l'accueillir ici même dans les meilleures conditions possibles, il faudra être courageuse, et le courage vous n'en manquez pas hein?

Sans hésiter une seconde , la jeune femme arracha un grand morceau de la houppelande de la jeune femme , l'aida à s'asseoir puis lui dit:

Dame Maud , peu importe si vous hurlez, on croira qu'on est en train de tuer un ennemi, mais par pitié , bloquez votre respiration un instant puis concentrez- vous pour faire sortir cet enfant...

Effie pensa à l'époux de Maud qui risquait de l'étriper si sa progéniture n'arrivait pas en bonne santé....

Quelqu'un viendrait- il les aider ? Comment allait- elle faire ? La jeune femme pria Aristote aussi fort qu'elle le pu dans sa tête, lui demandant d'aider la jeune future mère.
Elle regarda la jeune femme, on voyait la douleur sur son visage, Effie lui prit la main et la lui dit:

Quand vous aurez très mal , serrez moi la main le plus que vous pouvez, même si vous me broyez la main, je ne vous laisse pas....

Effie avait donné sa main gauche pour s'assurer qu'en cas d'attaque , elle pourrait se servir de son épée ....elle regarda alors Maud, elle cria aussi fort qu'elle le pu :

À l'aide , on a besoin d'aide ici.....

Effie était morte de trouille, mais elle se dit que si elle avait pu prendre des vies pour se défendre....elle devrait pouvoir aussi la donner...
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Effelissianor

Effie qui n'était jamais bien loin de Maud, la regardait grimacer.... qu'avait-elle?

Encore de mauvaise humeur....se dit la jeune femme....manque de pâté ?, trop de froid? La jeune femme enceinte pestait toute seule, elle l'entendit crier quelque chose....
Effi se rapprocha d'elle

Dame Maud....tout va bien? vous avez faim? ne vous fatiguez pas trop....le petit ou la petite vous cause encore des misères?
Asseyez-vous donc un instant sur le côté près de la grosse pierre, vous n'arrêtez pas de brandir votre épée.....vous allez vous faire mal....
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Maud

Grimaçant un peu les mains sur un ventre qui devenait dur comme de la pierre, Maud accueillit sa garde du corps presque personnelle avec un regard noir.
La voir lui rappelait encore plus ses combats ratés et la pauvre en prit plein la tronche alors qu'elle venait aux nouvelles.
Etonnant d'ailleurs autant de bonté chez cette jeune femme qui face à l'ennemi se transformait en machine de guerre implacable

Non la dame elle a pas faim hein?
Elle a plus de place pour avaler même un morceau de pain la Dame!
Elle a pas froid non plus!
Et elle est fatiguée de pas en avoir étêté un seul, ça oui!
Et si ça continue, la dame elle va choisir n'importe qui dans Dijon pour l'étriper!

Remettant son épée au fourreau, elle regarda la grosse pierre accolée à la muraille pendant l'accalmie

Vous pourriez pas en trouver une plus petite pour pousser sur mon ventre? Y a un Rivien qui va se pointer là..et il va pas faire de quartier. Tout comme son père hein?

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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Maud

[Et quelques jours plus tard..]

C'est bien beau à chaque fois de combattre les ennemis qui tentaient de se glisser dans Dijon ou de se montrer comme des innocents devant les portes. Et toujours Effelissianor ou d'autres qui les blessaient ou leur portaient de vilains coups.

Maud était d'une humeur noire de voir qu'elle ne pouvait aller jusqu'au bout du combat. elle aurait bouffé du Lion tout cru ce matin là en arpentant de nouveau les remparts.

Foutu monstre de ton père, hein? Tu ne pourrais pas sortir que je me batte normalement?

Non mais c'est vrai quoi! C'est encombrant ces trucs là.. Et le monstre en question..
Bien au chaud à l'intérieur, même si ça commençait à être super minuscule comme antre commençait lui aussi à en avoir marre d'être bousculé sans cesse en pleine sieste ou digestion pouce en bouche. Il aurait bien crié "Mère Indigne!". Et puisque la génitrice ne semblait pas d'humeur à le garder plus longtemps, eh bien il allait sortir! Elle allait voir ce que c'était de mettre bas un de Rivien nourri au pâté.

Aieuuuuuh!
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Soldatbourguignonduroy

Approchant des portes, le soldat reconnu Dame Maud pour avoir servis à ses cotés enfin d’automne ?

A vos ordres Madame !

Et d’un signe de la main, il la salua, et en réponse à son interpellation se dirigea auprès du garde.

Alors Toi, es- tu endormis ou ne veut tu pas voir face à face un éventuel démon.
A vaillant cœur …

prononça à haute l’homme en armure, espérant une réponse en complément.

Qui vient si tard, de la sorte, demander hospitalité ?
Déclinez vos titres et noms, qu’ainsi nous apprécions de la tenue à tenir envers vous autres.

Soldatbourguignonduroy

L’ombre arpentait les rues de Dijon, depuis le château ducale aux portes de la ville, fouillant chaque recoin, chaque coupe gorge ou pouvait se terrer les ennemies de Dijon, et du roi.

Le bruit du fer de sa lame choquant sont bouclier afin d'effrayer la vermine résonnaient dans la nuit, tel le glas de l’église à l’heure ou celle-ci avait encore une âme.

Il ne faisait pas bon croiser L’homme en armure, si c’était pour semer le désordre.
Lui le soldat qui a fait serment de défendre le Duché de Bourgogne et le Roi, au prix de sa vie si besoin avait le cœur emplis de colère.

C’est en lui montrant patte blanche qu’il serait tolérant.

Il croisa, sortant des tavernes quelques habitants innocents et apeurés par ce conflit, rien de bien méchant certain même le saluèrent.

Effelissianor

[ Effie à Léos , juste avant qu'elle entende le garde]

Léos, ça fait si longtemps....tu n'as pas vraiment changé non plus, heureuse de savoir que tu es avec nous et gentleman en plus....

Elle reconnaissait bien Léos, dans le geste de cet homme qui donnait sa cape à Dame Maud enceinte....et grelottante.
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Maud

Allons bon.. Maud fut estomaquée de la légèreté des propos tenus entre Effelissianor et Leos. Misère! Si en face, ils savaient à quel point la bonne humeur régnait au sein des armées loyales à la Bourgogne et à la Couronne de France.

Avec un sourire, elle remit la cape à Leos:

Gardez-la Leos, pour le coup, mon épée se prendrait dans les plis..

Mettant les mains sur les hanches face à Effelissianor:

C'est pas parce que je suis grosse que je suis en sucre non plus! Misère! Vous n'avez pas entendu y a du monde à la porte. Suivez-moi vers la Tourelle qui donne vers la herse au cas où y aurait du grabuge en bas.

Et d'un pas assuré, elle arpenta les derniers mètres qui donnaient en contrebas. Un soldat bien patibulaire et armé comme il fallait s'approchait.
Hey toi! File donc voir qui veut entrer dans notre capitale ce soir! Va aider le garde! Demande leurs noms! Si ce sont des traitres..

Et Maud se fit comprendre d'un geste en travers de la gorge.
Nous sommes là pour te prêter main forte.
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Leos

A l'appel de la jeune dame Leos s’approcha reconnu effi alors que Justement la nostalgie du temps passer le gagnait

Bonsoir mesdames dame enfin dans votre état sur les remparts bon la nuit est belle oui mais froide tenez ma cape elle vous tiendra chaud ainsi que ce petit qui ne va pas tardez a montrer le bout de sont nez vu votre état

Toi Effi ici mince si je m'attendais alors que j’étais plonger dans mes pensé s aux bons moments passer a Joinville
Ta pas changer Effi toujours aussi charmante
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Léos,Joinville.

Effelissianor

Un homme s'approcha près des deux femmes.....Effie fut étonnée de retrouver Léos, elle l'avait connu il y avait longtemps à Joinville, il avait donc rejoint l'armée...

Elle le salua , ils marchèrent ensemble , Maud toujours aussi en formes....

Effie en revoyant Léos repensa à son passé, sa Marraine Keltica.....la taverne qu'elle avait ouverte à l'époque....des souvenirs.
Regardant Maud et surtout son ventre....elle pensa un moment à celui qu'elle aimait, il lui manquait....

Elle fut sortie de ses songes en entendant qu'il y avait des inconnus aux portes....
Elle se rapprocha de la jeune femme enceinte et ne bougea plus.
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Leos

Cela fessait Quatre jours que le Joinvillois était arriver dans la capitale quatre jours aussi qu'il parcourait les remparts
Les nuits était de plus en plus froide au loin il apercevait un campement ou des étrangers vu leurs étendards se rassemblaient se préparent a donner l’assaut
Pris d’angoisse le Joinvillois s’emmitoufla dans sa cape puis pensa alors a Keltica sa Marraine et a sa bien aimé qu'il avait laisser a Joinville aux bons moments qu'il avait connu

De loin il cru entendre une voix féminine qui ne lui semblait pas inconnu ?
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Léos,Joinville.

Maud

Pas gagné de devoir dégainer l'épée en cas de combat et même son bouclier avait peine à couvrir son ventre. Les remparts ressemblaient à un marché du dimanche.
Ca grouillait de membres de la Veuve Noire et de la Vache Folle.

Les chefs maréchaux et les miliciens gardaient les portes et ils avaient des instructions précises pour laisser entrer dans la ville qui pouvait et avertir immédiatement qui semblait suspect.

Se frottant les mains pour essayer de se réchauffer... Les braseros étaient un peu éloignés.. elle reconnut un membre de la Vache Folle. A force de se croiser dans le campement, ils en étaient arrivés à tous se connaitre.

Hochant la tête aux dires de Effe.. elle fit un geste de la main à Leos ..

Venez donc admirer la belle nuit que nous avons là Leos...

Et pointant le doigt hors des murs vers une lance qui se dirigeait vers la ville et tourna vers le Campement des teutons, Maud fronça les sourcils.
Ah ça! Voilà le Cudot! Je le reconnaitrai entre mille lui! Misère, de nouveau il se trompe de camp lui. Mais, ça devient une manie chez cet homme!

Portes qui se refermaient et s'ouvraient.. C'est là qu'un garde les héla:

Hola! Du monde inconnu aux portes!
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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est à mon époux"

Mansart

Faire la route de nuit, Mansart avait horreur de ça encore plus en hiver, à cause du froid. Enserré dans sa cape pour se couvrir du mieux qu'il pu, il discutait un peu avec son compagnon de route, Telemaque, pour occuper le temps. Et surtout oublier le froid ...

Enfin après une longue marche depuis Chalon, il aperçu la ville. Dijon. Il pourrait enfin se joindre à ses amis pour tenter de reprendre le pouvoir et le rendre aux élus, ceux qui représentaient vraiment le Peuple. Tout le monde n'était pas du même avis, après tout, chacun est libre de penser ce qu'il veut ...
Un peu éloigné des murailles, le campement des Teutoniques. Ils les rejoindraient le lendemain. L'heure était plutôt à se mettre au chaud !
Un coup d'oeil vers la porte de la ville le renseigna que Cudot avait réussi à rentrer sans encombres ce qui était bon signe pour eux, puis se retournant vers son ami:

Bon, Wolfar et ses gars ont pu rentrer dans la ville. J'pense qu'on va pouvoir faire pareil.

Après quelques minutes de marche en plus, ils arrivèrent à la porte aussi. S’adressant au garde près de la porte:

Holà l'ami, peux-tu ouvrir la porte à deux bourguignons qui voudraient se mettre au chaud ?

Effelissianor

Effie avait froid sur les remparts, marchant aux côtés de Dame Maud, elles guettaient le moindre ennemi.

Elle regardait souvent la jeune femme , craignant qu'il ne lui arrive quelque chose dans son état......aussi elle ne la lâchait pas d'une semelle...

Que de périples ces derniers mois, la Veuve Noire puis La Vache Folle, Effélissianor était toujours en train de veiller la Bourgogne....contre les bandits ou contre les félons....les usurpateurs...

Elle regarda un instant Dame Maud qui lui posait une question:

Eh bien, je ne pense pas, enfin, je ne l'espère pas....il nous faudrait nous défendre et dans votre état....Ne vous éloignez pas de moi que votre bébé puisse naître avec une mère en bonne santé.

La jeune femme aimait beaucoup Maud et elle s'inquiétait pour elle....Elles continuèrent leur marche dans le froid, Effie souffla un instant sur ses doigts gelés.
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Avec la Bourgogne, avec le Roy, avec Aryanha !

Maud

Ca faisait combien de temps qu'elle était dans l'armée de la Vache Folle? Trois mois ou presque.
Les remparts de Dijon, elle les connaissait tout autant que le moindre centimètre carré de la peau de son époux.

Un vrai homme. Pas une mauviette à se cacher derrières des discours de courtisans ni de galimatias de Droit Canon dont toute la Bourgogne était abreuvée dans cette lutte insipide entre quelques cardinaux et le Roy de France.

La Bourgogne, elle s'était déjà battue pour elle contre ses armées royales et Feue la Princesse Armoria.

Des bourguignons qui tuaient d'autres bourguignons, elle connaissait ça Maud. et elle l'avait en horreur. Sauf que comme d'habitude, elle ne se défilerait pas. La Bourgogne appartenait à la France et pas à l'Empire.

Celui qui l'avait courtisée un jour voulant l'arracher à Niall, voulant empêcher son mariage de toutes les manières sournoises dont il était capable, aidée par Della la fuyarde chaque fois que ça chauffait pour ses titres, le Alexandre qui avait pu l'émouvoir n'existait plus.

Un Usurpateur, un vendu à l'Empire et la caste de cardinaux qui pensait diriger la Bourgogne.

Ils l'avaient chassé lui et son conseil et Maud se retrouvait de nouveau comme chaque soir sur les remparts. Elle était prête à accoucher et redoutait chaque jour de le faire dans le froid glacial qui envahissait la capitale.

Son gros ventre la rendait moins vive dans les gestes mais son regard était toujours aussi vif. Et donc, par une de ces nuits qui s'enfilaient comme des perles depuis la prise du château et faisant des allées et venues du Conseil Ducal vers les remparts, Maud arpentait ce soir là les remparts accompagnée de Effelissianor, guettant le moindre ennemi qui essaierait de se faufiler dans Dijon.

Chausses fourrées, long mantel, capuche rabattue, elle avait la compagnie de Effelissianor dans cette promenade nocturne.

Dis donc Effelissianor, tu penses que les traitres à la Bourgogne vont être assez sots que pour vouloir entrer dans Dijon cette nuit?
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Niall

Effelissianor

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[RP] On se réchauffe comme on peut..