[RP] Une famille en vacance, un bébé et retour aux sources

Le tavernier avait posé un verre plein d'eau de vie. Et je lui avais demandé de laisser la bouteille.
La premiere gorgée fut bienveillante. Comme du feu en bouche. De quoi me rechauffer.
J'avais reposé le verre, le temps que ma langue et mon palais refroidissent.
Des tonnes d'idées me submergerent alors. Et du désespoir.

A quoi bon rester à boire. S'enniver pour quoi faire ?

Je me levai, laissai une piece et sortis prendre l'air.
Sur le perron, on pouvait deviner le bal des mouettes qui tournoyaient dans le ciel. Je me dirigeai rapidement vers le port. Il y avait beaucoup d'embarcations.
De toute nature, de toute taille.

J'interpellai un homme affairé à réparer un filet.

"Dites moi, connaissez vous un bateau qui partirait prochainement le long de la cote vers le nord, et qui pourrait me déposer vers Talmont ou au pire plus bas vers Lucon. Je peux grassement payer. L'envie de faire un rapide aller retour ".

L'homme de répondre, les yeux tournés vers le ciel.


"Le temps semble propice pour la navigation si vous partez promptement. Mais ca va surement se corser dans les heures à venir. La lune change, et les marées sont de plus en plus importantes. Ca risque de brasser dur dès ce soir ou demain."
"Vous serez tout seul ? Ca vous derange pas que ca sente un peu le poisson ?"

Partir seul ? C'etait tentant après les propos de Sofja. Aurais je l'occasion de revoir ma terre natale ?
Que faire de ces dames ? Qu'allais je trouver la bas dans mes marais?
Des fantomes de mon passé.

Et de répondre à mon tour.

Le mauvais temps ne me derange pas, ni l'odeur du poisson. C'est votre bateau celui là ? Vous etes le capitaine ou faut il que je m'adresse à quelqu'un d'autre ?


Si j'etais le capitaine, je ne serais pas à reparer ce foutu filet dechiré, mais on va reprendre la mer bientot, et m'est d'avis que le capitaine du rafiot serait pas contre un passager qui paye sa place.
On devrait partir, si la marée est à l'heure, en milieu d'apres midi. Le bateau n'est pas tres grand, mais suffisamment pour longer la côte et vous deposer où vous voulez contre bon paiement.
Vous trouverez le capitaine à l'auberge qu'on voit de là. Vous ne pourrez pas le manquer, il a une balafre sur la joue. Vous aurez des bagages avec vous ?

L'homme finissait de racommoder un passant du filet. Puis releva la tete apres sa derniere question pour attendre ma réponse.
Il n'y avait plus personne à coté de lui. J'avais changé d'avis et je courrais deja vers la taverne où nous etions hebergés.
Je montais quatre à quatre les escaliers pour trouver notre chambre vide.
Je descendis à toute vitesse, interroger le tavernier pour savoir s'il avait apercu mon épouse.
Il confirma qu'elle etait sortie seule. Mais vers quelle direction il l'ignorait.

Sur le pas de la porte, je ne savais quelle direction prendre ! La ville ou la plage.
Et puis à priori, il etait plus probable que Sofja ait souhaité marcher un peu tranquillement vers la plage, le bord de mer, pour que les vagues viennent calmer ses pensées.
Par instinct j'optai donc pour la plage, mais celle ci se releva bien grande, et il y en avait des endroits pour se promener ou se réfugier.
Ce n'est donc pas sans peine que je parcourus au plus vite les abords sableux, à chercher de loin où ma chère épouse se trouvait si tant est qu'elle ait choisi la plage.

Il faut croire qu'un peu de chance me fut accordée, car il me sembla reconnaitre une silhouete, aux cheveux couleur des blés murs. Et plus je m'approchais d'elle, plus mon coeur battait la chamade.

A quelques pas legerement derriere elle, je me retins de parler, ne sachant pas quoi commencer. Et puis je me lancais.


"Regarde comme l'ocean est magnifique, il m'a toujours apaisé."

"Viens. Viens dans mes bras s'il te plait. J'ai envie de te serrer fort.
J'ai envie de vous serrer fort, toi ma tendre épouse et notre petit enfant."

Je lui tendis la main pour qu'elle la prenne. Le désir d'etre tout proche d'elle.
De profiter de l'instant. Admirer l'océan. Etre simplement heureux. Ensemble.
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON

Sofja était remontée dans sa chambre. Elle prit son lourd manteau en fourrure qu'elle posa sur ses épaules et quitta l'auberge pour prendre l'air. La mer étant à côté de l'auberge, elle partie faire quelques pas sur la plage. L'air était un peu frais mais avec son manteau, elle ne le ressentait pas sur son corps. Seules ses joues prenaient un peu de couleur. Le vent fit sortir quelques mèches folles de sa coiffure. Que c'était bon de sentir cet air si différent du Limousin, de quoi en dépayser plus d'un.

Vu que c'était la seule chose dont elle avait droit puisque le bateau avait l'air d'être trop dangereux pour la petite femme qu'elle était, elle comptait bien profiter du paysage des alentours. Elle croisa quelques personnes qu'elle salua de la tête, des chiens s'amusaient sur la plage. Cela la fit sourire car elle pensa à ses deux gros comme elle aimait les surnommer. Sans aucun doute Néné et Fyfy, se seraient bien amusés eux aussi. Elle regretta de ne pas les avoir emmener, trop encombrant dans la litière mais ils lui auraient procurer un peu de joie.

Elle continua à déambuler sur la plage, croisant des pêcheurs qui revenaient de leur pêche. L'odeur du poisson imprégna ses narines, une folle envie d'en manger la prit. Elle demanderait aux propriétaires de l'auberge si un soir ils pourraient leur faire un bon repas à base de poisson.

Sofja s'installa sur un rocher pour regarder les pêcheurs faire leur travail. Quant elle s'en lassera, elle reprendra sa ballade, aujourd'hui elle n'écouterait que ces envies.
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Quelle enflammée ! Le phoenix y etait pour quelque chose !

Des reproches. Les premiers.
De ceux qui viennent vous poignarder sans coup férir.
Surprise totale. Incompréhension phénoménale.

Voilà qu'on me reprochait d'etre bienveillant, à ne pas vouloir emmener ces Dames sur un océan dangereux, à les voir vomir partout, et à ne pas affronter les frondrières de mon marais, sources de miasmes et de fievres.

J'en restai sans voix !

Sofja avait deja tourné les talons, sans attendre réponse.
Sachant tres bien qu'à me reparler de Phoebia, elle voulait remuer un passé lointain uniquement pour me culpabiliser.

La répartie me manqua.
Comment en une demie heure de temps pouvait-on vous apprendre la plus fantastique des nouvelles, celle d'etre parents ensemble ... et puis vous asséner d'un coup de telles hallebardes de mépris ?

Non, quelque chose n'allait pas. La fatigue du voyage, les vomissements de ce matin, l' émotion, les changements d'humeurs d'une femme enceinte.
Oui. Surement.
Si elle avait pris le temps de m'ecouter... si elle avait pris seulement le temps.

Je tapai du poing sur la table, ma rage contenue. Seul dans la pièce.

Bien sur que j'avais réponse à ses reproches.
Et j'essayais de retrouver une logique malgré l'affection qui me touchait.
J'avais navigué tant de fois sur cet ocean en ma jeunesse que je connaissais les vents mauvais, et les furies des vagues. Que pour tout homme, meme le plus aguerri, il n'etait pas facile de voyager en toute securité.
Il y avait Anna et Faustine...toutes jeunes, et sans experience du grand large.
Et voyager avec notre litiere impostante ne serait guere pratique et fort long s'il fallait passer par la cote. Mais cela Sofja ne voulait pas l'entendre.

Sans parler de la vie qui germait en elle. Ne savait elle pas que mes parents etaient morts des fievres. Et pourtant ils y etaient nés eux dans ces marais !
Reflechissait elle aux risques qu'elle prenait ! Non pour sûr ! On fonce, on verra bien ce qu'il arrive plus tard. Ah si elle venait à perdre notre enfant....
fruit de notre amour... non, je ne voulais pas l'imaginer.

Et pourquoi me bassiner avec Phoebia. Croyait elle qu'elle etait revenue habiter dans mon hameau natal ? Que s'imaginait elle donc ? Folie passagere de femme.
Oui, un coup de sang. Je devais mettre cela sur un coup de sang.

Et ne rien dire en retour. Laisser du temps pour qu'elle se calme.
Et la proteger d'elle meme, quoiqu'il m'en coute.
La laisser me griffer de l'interieur au besoin.

Je savais tres bien où etait Phoebia. En ce moment, avec Giacomo, à reprendre un semblant de forme humaine. A des lieues et des lieues d'ici.

Je me faisais une joie de revenir sur ces cotes. Et puis à cet instant précis j'etais encore plus seul qu'il y huit ans, quand je derivais, accroché à une planche de bois, en pleine méditerrannée, naufragé involontaire d'une galère barbaresque.

Je criai d'une voix forte :


"Aubergiste, donne moi ce que tu as de plus fort !"
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON

[Dans la salle commune, en tête à tête]


Il avait raison, cela ne servait à rien de penser à des choses aussi horribles. Dans ce cas-là, les risques étaient partout et l'on n'avançait jamais. Puis ce n'était pas son genre d'être pessimiste, fallait positiver !

Oui tu as raison. Profitons de chaque jour.

Puis elle partit dans un grand éclat de rire !

Tu crois que je vais passer 7 mois au lit ? J'ai déjà du mal à y rester une journée, alors sept mois ! Je serais juste horrible à vivre.
Bon je suis prête à mettre une croix sur mes sorties équestre, mes parties de chasse solitaire, mais je ne resterai point à la maison.

Au moins cela était dit et bon courage à lui s'il voulait lui interdire plus de chose. Etre enceinte n'était pas une maladie, fallait continuer à vivre.

Personnellement j'aimerai bien découvrir la ville mais aussi faire un petit voyage en mer. Tu crois qu'on trouvera un marin prêt à longer les côtes avec son navire ?
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Sofja de me repondre en prenant mes mains dans les siennes.

Citation:

Ohhh oui tu peux toucher mais c'est bien trop tôt pour sentir quoique ce soit. Puis tu sais, il est peut être important de ne pas trop s'empressait d'être heureux... les accidents sont si vite arrivés.

Ah, pas vraiment ce qu'on a envie d'entendre !
Depuis le temps que j'attendais d'avoir un enfant, ce petit rappel bien nécessaire et empli de bon sens de la part de mon Epouse, calma subitement ma joie paternelle.
Devais je voir le verre à moitié plein ou à moitié vide.


"Le Tout Puissant sait ce qu'il adviendra de cette petite vie qui germe en ton ventre. Quoi qu'il advienne cela sera son choix divin !

Et de rajouter aussitot. En serrant bien fort ses mains.

Je serai très malheureux si tu perdais cet enfant, mais tu me trouveras toujours à tes cotés. Et j'espere bien te transformer en poule pondeuse s'il le faut. Allez, maintenant chasse moi ces idées noires, et commence à manger pour deux. Laisse moi à ma joie quelques minutes. Laisse moi profiter de ces moments inoubliables.

Bon ! quel est le programme de la journée ?
Pendant que toi tu restes au lit six ou sept mois sans faire d'effort ?

Je m'assis à coté de ma douce, et déjeunai enfin !
Bien décidé à menager mon Epouse de toute fatigue inutile.
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON

Tandis que Faustine terminait de nettoyer ce qui devait l'être, les deux époux ainsi que mademoiselle Anna avaient quitté la chambre. La jeune fille se dépêcha de finir puis retourna à sa chambre : l'odeur, qui jusqu'à présent était restée comme insensible, masquée par l'importance de ce qui venait de se passer, lui était à présent insupportable, et elle se sentait comme souillée par les relents de vomissure. De plus, elle n'avait pas eu le temps de finir sa toilette avant de quitter sa chambre tout à l'heure.

Avec grande hâte, Faustine s'enferma dans sa chambre et se débarrassa de sa robe de nuit salie. Elle prit l'éponge de toilette sur la commode, la trempa dans son broc d'eau, et lava ses mains au savon. Ceci fait, elle poussa le baquet de bois qui servait à se laver au plus près de la cheminée, dans laquelle flambait un bon petit feu qui réchauffait la pièce. L'eau du baquet était froide de la veille, mais Faustine ne s'imaginait pas rester sale toute une journée. Bien qu'en vérité elle ne fut pas plus sale en ce moment que n'importe qui d'autre, l'odeur du vomi l'avait écoeurée, et elle avait besoin de se sentir propre. En frissonnant, elle grimpa dans le petit baquet de bain dans lequel elle s'assit. L'eau montant, elle se trouva immergée presque jusqu'à la taille, ses jambes maigres repliées sous elle. Ca n'était pas un vrai baquet de bain, car ce genre de luxe n'était pas accessible à sa condition, mais cela lui permettait tout de même de se laver correctement et plus efficacement qu'avec simplement une éponge à se passer sur le corps, sans pouvoir se tremper vraiment.

La chaleur des flammes à moins d'un mètre d'elle contrastait avec la froideur de l'eau et la jeune fille éternua, crispant son visage d'une grimace et envoyant sur toute la surface de sa peau une traître chair de poule. Faustine frissonna de nouveau. Sans s'attarder dans cette eau peu accueillante, elle prit le bloc de savon qu'elle conservait précieusement dans tous ses déplacements - elle détestait ne pas se laver ou emprunter de la saponaire à d'autres - et se frotta vigoureusement les avants-bras, puis tout le corps. Ce faisant, elle remarqua, assise ainsi dans l'eau, qu'elle s'était un peu arrondie. Son ventre n'était plus creusé, il était au fil des mois devenu plat, puis avait prit peu à peu une légère courbe qui s'étirait vers les hanches, lesquelles n'avaient jamais été si... tendres. Ce fut la réflexion étonnée que se fit la jeune fille en tâtant son côté, habituée à y sentir de l'os... Ha, c'est qu'on mangeait bien mieux chez les Jagellon qu'au couvent ou que chez sa trop stricte grand-mère - paix à son âme !

Faustine s'observa un peu plus curieusement... elle n'avait plus vraiment grandi, depuis près d'un an, mais ses formes s'étaient affirmées vers des débuts de rondeurs qu'elle n'avait jamais portées auparavant. Son petit ventre, ses cuisses, ses hanches... mais aussi ses fesses ! Tout cela avait lentement changé de forme, quittant la maigreur des dernières années de son enfance pleine de manques, pour se diriger sur le sentier d'une vie plus saine, plus confortable, où elle mangeait à sa faim chaque jour. Ses seins s'étaient un peu alourdis et avaient prit une jolie forme bombée qui fit rougir Faustine lorsqu'elle se rendit compte qu'elle venait de penser à un éventuel atout de séduction...

Allons Faustine, tu commences à penser aux garçons, maintenant ?
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Autant elle avait une mine à faire peur le plus moche des gueux y a trente minutes, autant elle avait un teint des plus radieux à cet instant. Comment une femme ne pouvait ne pas être heureuse d'apprendre que la vie se développait dans son ventre ? Fruit d'un amour de plus de quatre ans et d'un désir charnel qu'elle partageait avec son époux depuis quelques mois.

Le rose aux joues, le sourire lumineux, la joie au cœur. Entre deux rires, étant très réceptive sur ce cette partie du corps qui était le cou, elle attrapa les mains de son mari.

Ohhh oui tu peux toucher mais c'est bien trop tôt pour sentir quoique ce soit. Puis tu sais, il est peut être important de ne pas trop s'empressait d'être heureux... les accidents sont si vite arrivés.

C'était plus fort qu'elle, qui disait grossesse, disait sa mère. Elle repensait aux difficultés qu'elle avait eu à avoir son premier enfant, donc elle, et elle pensa à ce frère mort-né. Une fois de plus, elle instaura rapidement une barrière afin de se protéger du potentiel malheur malgré le fait qu'elle soit plus qu'heureuse à cet instant et cette envie de vivre à 100% cette grossesse. Cela viendrait avec les mois et la sécurité qu'il soit bien accroché.

Tu nous protégeras, hein ?

Les mains de son époux n’étaient plus sur son ventre car Sofja les tenait fortement comme pour qu’il ne se dérobe pas devant cette potentielle situation qui détruirait leur bonheur.
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Faustine, surprise par la réaction de Bosk, se releva et abandonna la serpillière qu'elle tenait à la main. Sofja lui avait dit tout à trac, sans même avoir vérifié la supposition émise par Faustine, qu'elle attendait un bébé ! La jeune fille se précipita à nouveau dans la chambre :

Ho monsieur, non, non ! S'il y a un bébé, il ne naîtra pas avant six ou huit mois au moins ! Et puis il faudrait faire vérifier par un médicastre si madame est vraiment enceinte... même si j'ai de bonnes raisons de penser que c'est le cas !

Bosk, comme beaucoup d'époux n'ayant pas encore aidé leur femme à donner naissance, semblait au bord de la panique, et Faustine le sentait agité et envahi à la fois par la joie et la crainte. Elle posa la main sur son bras, et l'autre sur celui de Sofja, un peu comme si elle avait voulu les séparer d'une étreinte trop passionnée qui la faisait craindre de blesser un enfant pas encore né :

Ne vous agitez pas trop tout de même, il faut d'abord qu'un médicastre vous examine... J'irai en chercher un dès que j'aurais fini de nettoyer ici, et que je me serai changée.
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Fallait l'avouer, la Vicomtesse s'était attendue à une autre réaction de la part de son époux. Mais cela la fit extrêmement rire, tellement qu'elle ne put lui répondre et laissa Faustine le calmer. Elle reprit son souffle et se leva.

Faut-il que je te fasse un cours sur les grossesses et accouchements mon chéri ? Au moins nous serions complémentaires, toi tu maitrises l'avant et moi l'après !

Puis sa sœur arriva, évidemment tous ce remue-ménage avait dû réveiller ou inquiéter l'auberge entière.

Ohhh Annaaaa !!! Je suis enceinte, enfin j'ai tous les symptômes en tous cas. Tu vas pouvoir m'aider à le pouponner.

L'ainée tout en parlant posa sa main sur son ventre, elle en était sur au fond d'elle maintenant qu'on lui avait ouvert les yeux. Elle s'en voulu de s'être délaissé ces dernières semaines, mais ce qui était sûr, c'est qu'à présent, elle prendrait soin d'elle pour que le bébé arrive en forme.

Allons manger !!! J'ai faimm !

Se rend compte qu'elle n'était vêtue que du chaisne, elle retourne vers Faustine.

Peux-tu me préparer la robe asiatique de Maistre Attia s'il te plait, je serai à l'aise dedans.

Alors qu'elle se brossa les cheveux pour gagner du temps, sa chambrière lui sortit la robe. En une dizaine de minutes, elle était prête pour rejoindre la pièce principale de l'auberge, là où ils prenaient les repas.

Allons-y !

C’est ainsi que la famille descendit au rez de chaussée. Un homme était présent dans un coin de l’auberge, elle le salua d’un signe de tête et ils s’installèrent sur la grande table.
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Faustine mit peu de temps pour nous rejoindre. Elle entra dans notre chambre en frappant ou sans frapper, je ne pourrais dire, j'etais occupé à nettoyer la piece de toute la "beauté interieure" que ma femme avait régurgité sur le sol.
Je me rendis compte que j'etais en braies, mais quelle importance !

Faustine prit l'initiative à questionner et reconforter Sofja. Elle se permit de me donner quelques ordres, enfin plutot des suggestions, que j'executai sur le champ par bon sens.
Je me lavai les mains avant d'aider Sofja à se recoucher, pour retrouver un peu de chaleur. Puis je laissai ces dames entre elle. Ma mission etant d'aller chercher un petit remontant pour Madame. Je n'omis pas de revetir ma chemise pour etre plus convenable dans les couloirs.

Bien content de ne pas avoir à finir de ramasser le vomi, je sortis donc de la chambre, pour aller reclamer une boisson chaude à l'aubergiste, boisson chaude avec.. quoi deja ? de la reglisse, oui, de la réglisse, non, c'est pas ca, de la malice, non pas possible, de la .. melisse, un truc comme ca. Oui, ca me dit quelque chose.

Le temps de trouver l'aubergiste, enfin plutot sa femme qui etait deja seule en cuisine. Elle me regarda d'un drole d'air, surement ma tenue, et je donnai aussitot quelques explications pour me faire comprendre.
Puis le temps d'attendre que ca chauffe, puis de trouver un plateau et de poser le tout dessus, puis de marcher doucement pour ne pas renverser. Me voilà de retour à la chambre.

J'ouvris sans frapper, et vins poser le plateau pres de Sofja. Le bol fumait enormement, et une odeur inconnue emplit alors la chambre.


"Voilà , j'ai tardé un peu, mais il fallait bien attendre que cela chauffe, et que la femme de l'aubergiste mette la main sur la malice, euh, la melisse."

Je fis un petit bisou sur le front de mon épouse.


"Tu te sens mieux ? Tu veux autre chose ? Je peux redescendre si tu veux.

Il faut qu'on finisse de nettoyer aussi, je ne veux pas que cette odeur t'envahisse."

"Faustine, je peux vous aider ? Vous avez ce qu'il vous faut ? un seau, un balai, je ne sais quoi d'autre ? "
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON

Pas de réponse de Sofja ? Faut dire gros malin que j'etais, qu'en ces occasions où tout ressort par la bouche, on n'a guere envie de répondre à vos questions.
Mais je n'allais pas resté à revasser au lit pendant que ma femme vomissait tripailles.
J'enfilai mes braies, et rejoignis Sofja. Elle etait blanche comme un linge et tremblait de partout.
Je m'approchai d'elle pour repositionner la longue laine qu'elle avait prise pour se couvrir.

Petit clin d'oeil à ma femme en regardant nos deux anneaux.

"Pour le meilleur et pour le pire..."

Et voir le résultat autour de toi, ce matin c'est vraiment le pire.
Quoique j'ai connu des bateaux de peche qui sentaient aussi bon que cette piece ! Ca me rappelle certains petits matins d'etudiant quand j'etais en Italie.


Je lui frottai les bras pour la réchauffer.


Ce n'est pas bien grave ma Chérie, tu iras mieux dans peu de temps.
Je vais m'occuper du reste.
Tu as encore envie de vomir, ou tu veux t'habiller ?
Tu veux que je t'apporte un peu d'eau pour te rincer la bouche ?
Je vais chercher Faustine.

Je sortis dans le couloir, et tentai d'appeler Faustine sans reveiller toute l'auberge.


"Faustine !!!! Venez dès que vous pouvez "
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON

Son époux avait appelé Faustine, mesme si c’était pour le meilleur et pour le pire, elle n’avait pas trop l’envie de partager cela. Sofja avait fini, elle ne ressentait plus son estomac réclamé se besoin de se vider.
Lorsqu’il revint, son amour lui proposa de l’eau, chose qu’elle accepta volontiers.

Oui je veux bien s’il te plait.

Il lui remplit un gobelet qu’elle attrapa. Ce n’était pas très romantique mais elle s’en servit pour nettoyer sa bouche. C’était vraiment désagréable comme sensation. La jeune Faustine arriva précipitamment à cet instant et lui posa des tas de questions.

Ahh Faustine, te voilà ! Oui c’est la première fois. J’ai dû manger quelque chose de mauvais.

Des faiblesses ? Cela faisait plusieurs semaines qu’elle ne se préoccupait pas d’elle, elle ne savait quoi répondre. Bosk l’aida à se relever et la coucha dans le lit. Puis la demoiselle de compagnie demanda au maître d’aller chercher une tisane, chose qu’il fit sur le champ.

Demandes avec de la melisse mon chéri.

Alors qu’elle se réfugiait sous les draps pour que la chaleur reprenne possession de son corps, la Vicomtesse réfléchit un peu. Mesme si Faustine était dans l’autre pièce, elle pouvait entendre sa réponse.

Maintenant que tu le dis, j’ai eu quelques douleurs au bas ventre y a quelques jours et j’ai l’impression qu’il est un peu dur mais avec cette épidémie, cela doit être les premiers symptômes. Personne n'est capable de dire ce qu'est ce virus.
Et c’est vrai que je suis un peu fatiguée mais entre tous, c’est normal.
Pour cela que des vacances me feront que du bien !

La jeune fille avait fini et retrouva sa maitresse, le visage inquiet.

Ne t’inquiètes pas, le poisson de hier soir ne devait pas être très frais. Tu sais j’adore toutes ces petites bêtes de la mer mais j’en suis très sensible des fois.
Je me sens déjà beaucoup mieux, je n’ai pas l’impression d’avoir de fièvre. Me reposer m’a donné quelques forces et j’ai faim !

Sofja lui adressa un grand sourire.

Tu vois, c’est signe de bonne santé…
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C'était bien les hommes à faire la conversation alors que vos cheveux viennent se coller à vos relents. La jeune femme n'avait pas l'habitude de tomber malade mais avec cette épidémie du Sud, fallait bien qu'elle gagne du terrain sur les terres du royaume. Bien sûr, elle n'imaginait pas autre chose mesme si elle venait de passer avec succès sa première année de médecine à Belrupt et que le dernier cours était la "grossesse" non plus qu'elle venait de se marier y a quelques mois et qu'elle venait de découvrir les joies de l'amour.

Sofja avait l'impression que son ventre allait se décrocher. Sans parler du fait que les odeurs remontaient et que cela lui donna encore plus l'envie de vomir. Cela était tellement horrible qu'elle se demanda bien quand cela s'arrêterait.
N'ayant pas la force de parler, se sentant tellement faible, Sofja acquiesça d'un oui de la tête. Elle ne souhaitait pas que son mari voit tous cela. Un vrai casse l'amour. Faustine serait l'aider à se nettoyer à reprendre une allure de femme.

En attendant que sa dame de compagnie arrive, elle alla s'assoir sur un tabouret de la pièce car ses jambes tremblaient non-stop et s'attrapa une longue laine qu'elle posa sur ses épaules pour cacher sa nudité mesme si cela ne lui posait pas de souci.
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Alors qu’ils étaient comme trois gamins sur cette plage totalement déserte, les filles à toucher le sable et l’eau tandis que Bosk lançait des cailloux. Après quelques leçons de lancer, Sofja réussi à faire son premier ricoché. Mais il fallait bien que la raison les rappela à l’ordre. Sa chambrière n’avait pas tort, il ne faisait pas plus de 5°, le vent s’était levé, ils seraient bien mieux devant un bon feu de cheminée et un bon repas. D’ailleurs son ventre réclamait déjà, quel goinfre !

Oui oui Faustine, nous revenons !

Demain, ils reviendraient, se promèneraient tranquillement à la découverte de cette ville. Fallait d’ailleurs qu’ils se concertent pour savoir ce que chacun souhaitait faire pendant ces vacances. C’est ainsi que les trois Jagellon la rejoignirent et rentrèrent dans l’auberge.
Les patrons les accueillirent chaleureusement, leur présentèrent les chambres qui étaient coquettes, puis ils se retrouvèrent à table ou un bon ragoût les attendaient. Le ventre bien remplit, la nuit avancée, ils pouvaient aller dormir paisiblement, rêvant de l’océan. C'est ainsi que chacun rertouvèrent leur chambre.


[J+1 : Ça commence par un baiser, ça finit par un bébé.]

Le soleil s’était levé depuis quelques heures quand Sofja se réveilla aux côtés de son époux. Qu’il était bon de trainer ainsi au lit. C’était ça les vacances, faire tous ce qu’on voulait tranquillement, sans se mettre de pression. D'une petite voix mielleuse, la jeune femme reveilla son époux. C'était rare quant il se reveillait après elle, surement un signe que l'océan l'appaisait.

Mon amour ... mon cœur ... reveilles toi ... tu as bien dormi ? Moi comme un bébé !

Sofja se redressa, complètement nue et étira tous ces membres les uns après les autres. Puis elle s’étala à nouveau sur le torse de son époux. Ils échangèrent quelques baisers lorsqu’une envie folle la prit… non celle de lui faire l’amour… quoique… mais plutôt une bonne nausée qui vous pourrie la journée.
D'un bon, elle se leva et couru dans la petite pièce voisine qui faisait office de salle d’eau. Le premier récipient fit l’affaire et la jeune femme rendit le peu de chose qu’elle avait dans le ventre.
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« La vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien. »
Helen Keller

La proposition de sa soeur l'avait ravie.
Voir de nouveaux horizons, s'en mettre plein les mirettes. Et même si le bout de famille n'allait pas bien loin, il s'agissait tout de même de l'océan ! Chose qu'Anna n'avait jamais vu autre part que dans quelques songes.
Une pause dans son travail, un nouveau souffle, et enfin de la détente. Elle en oublierait presque que tout cela résulte d'un diplôme.

Tout au long du voyage, la benjamine ne put s'empêcher d'écarter sans cesse les pans de la riche litière afin de voir le paysage changer au fil des heures.
Même sur les routes, les nobles restaient nobles et confort oblige donc. Bien qu'aimant se déplacer ainsi, la jeune femme affectionnait davantage monter sur son propre cheval, aussi vieux soit-il.
Mais elle n'en toucha mots, telle une petite fille, ne voulant pas gâcher la bonne humeur installée.

Morphée prit dans ses bras la blondinette l'espace de quelques heures et c'est à moitié réveillée qu'elle découvrit l'auberge où ils s'installeraient pour ces vacances.
Après sa soeur, et devant le galant beau frère, Anna descendit de la litière, ajustait sa robe avant de lever ses yeux d'azur. Le spectacle devant elle la laissa pantoise quelques instants.
Il ne faisait certes pas forcément très beau et l'océan n'était non plus pas particulièrement bleu, mais l'étendue à perte de vue de l'eau avait fait son effet auprès d'elle.
Surprise puis émerveillée, elle se retourna vers son aînée, tout sourire.

C'est magnifique !

Elle prit une goulée d'air marin, appréciant l'iode pour la première fois. Relevant également ses jupons, abandonnant ses chausses près l'auberge, elle courut rejoindre sa soeur, manquant de tomber.
Le sable était froid et humide mais qu'importe ! D'autant plus qu'elle n'était point frileuse, bien trop habituée à courir en tout temps dans les forêts.

Merci grande Soeur !

Lentement, la Jagellon s'accroupit et tendit la main vers l'eau calme. Du bout de ses fins doigts elle vint en effleurer la surface avant de se relever.

Il nous faudra revenir cet été pour nous y baigner.

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Faustine, au chaud dans le carosse, observait l'excitation de sa maîtresse et de sa soeur avec un sourire attendri. Ce voyage et les préparatifs qui l'avaient accompagné avaient mis sens dessus dessous toute la maisonnée, et il avait fallu plusieurs semaines pour que toutes les dispositions soient prises comme il se devait ; sans parler de faire les bagages ! Les deux soeurs disposaient de nombreuses robes d'hiver et costumes de soirée, desquels elles ne savaient s'éloigner. Il avait donc fallu préparer moultes malles pour faire entrer tout cela. Quant à Faustine, elle n'avait toujours que fort peu de possessions, et se contentait donc de voyager dans sa robe de tous les jours, en préférant garder sa jolie robe pour les repas ou les réceptions.

Les paysages défilaient plus ou moins rapidement selon les jours, et Faustine pouvait voir leur évolution. Plus l'on se rapprochait de la mer, plus elle voyait de buissons courts et de petits arbres, moins imposants que ceux des grandes forêts qu'elle connaissait. Mais l'air avait une odeur plus douce, plus saine, une odeur particulière qu'elle ne savait pas encore définir.

Quand l'équipage parvint enfin à La Rochelle, en fin d'après-midi, l'excitation de toutes était à son comble, et il n'avait pas fallu longtemps pour que la vicomtesse Sofja quitte la calèche pour aller marcher dans le sable. Avec un sourire, Faustine l'avait laissée sortir la première - elle ne lui avait même pas laissé le temps de l'aider - puis avait suivi Anna, la soeur de sa maîtresse, qui se dirigeait à son tour vers le bord de mer. Faustine se hâta de les rattrapper en voyant qu'elles commençaient à mettre les mains dans l'eau :

Ho, madame Sofja, soyez raisonnable ! Vous aussi, mademoiselle Anna ! Il ne faut pas vous mouiller, vous aller prendre mal ! Le soleil est en train de se coucher et nous aurons du mal à vous réchauffer ensuite. Regardez, le bas de votre robe est tout humide ! Le sel va le déteindre !

La prendre par les sentiments. Abîmer une robe inquiéterait sans doute plus la vicomtesse que de prendre garde à sa santé. C'est qu'elle était jeune, pas trop fragile, et en bonne forme. Mais Faustine, depuis quelques semaines, surveillait plus qu'à son habitude les faits et gestes de sa maîtresse. Elle avait remarqué, en changeant son linge de corps chaque matin, qu'il s'était écoulé plus longtemps qu'à l'accoutumée depuis ses dernières menstrues. Mais, puisqu'il arrivait parfois que le corps ait quelques caprices, elle n'en avait pas parlé avec la principale intéressée. Cependant, cela faisait à présent deux cycles que Faustine n'avait pas vu de sang sur le linge de corps de sa maîtresse, et à présent le doute était permis. En attendant une éventuelle confirmation, elle prenait garde à ne pas laisser Sofja faire quoi que ce soit qui puisse éventuellement nuire à une grossesse. Maître Bosk serait sans doute si fier d'apprendre une bonne nouvelle, qu'il serait dommage que son épouse perde un bébé avant même son terme. Mais aucun médecin n'avait encore examiné Sofja, et pour le moment Faustine n'était pas sûre de ce qu'elle soupçonnait. Remettant sous sa coiffe des cheveux que le vent avait emporté en liberté, Faustine se rapprocha des soeurs Jagellon :

Venez, mesdames, rentrons ! Il se fait tard, nous serons bien mieux à l'auberge pour ce soir. Nous reviendrons sur la plage demain, quand le soleil sera bien chaud.
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Elle n'avait pas de doute de son envie de retrouver ses terres, elle mesme possédant cette envie de les découvrir également. C'est juste qu'elle ne serait vraiment pas tranquille s'il devait partir sous cette intempérie. Mais il n'y renoncerait pas, et cela serait égoïste de l'en empêcher. Alors elle se voyait déjà se morfondre jusqu'à son retour, guettant l'horizon du matin au soir.

Oui rentrons...

La jeune femme releva ses jupons puis se leva. Elle se nicha contre lui, pensa son bras autour de sa taille, marchant dans le sable.

Il me tarde déjà ton retour pour que tu me racontes.
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