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[RP Ouvert] Drink Me.

Miss.
[ Février 1461.
Dans ses nouveaux appartements à Montréal - Bourgogne. ]


Imaginez une petite fiole de verre sombre. Pas plus grande qu'un pouce … pas plus large que deux. Une petite chose contenant un liquide pouvant faire beaucoup. Des pouvoirs ? Oui, mais pas celui de faire rapetisser, ni même de grandir. Non, nous ne sommes pas Au Pays Des Merveilles, ici.
Sur la petite étiquette accrochée quelques mots. Pas de Buvez-moi, même si cela aurait pu. Non, des mots bien plus sombres, bien plus marquants : " Si tu bois cela .. L'enfant que tu portes disparaîtra. " *

Margot avait trouvé cette radicale solution chez une herboriste. Lourdement masquée pour ne pas que l'on soupçonne son identité. Elle l'avait payé prix d'or sans encore savoir si elle allait s'en servir.

Depuis peu, c'est à Montréal qu'elle logeait. S'étant retiré le temps du calme pour étudier, pour s'occuper l'esprit et ne penser à rien d'autre. La maison vide dans laquelle elle habitait à Dijon lui donnait le cafard. Ce vide et cette solitude la rongeait jour après jour. Son époux bien trop occupé à passer du temps avec les Licornes et Gertrude, la vieille femme qu'elle hébergeait était partie rejoindre une famille retrouvée.
Voyant dans quelle solitude la brune était plongée, le Vicomte Niall de Rivien l'invita une nouvelle fois, et sérieusement cette fois-ci, à loger à Montréal le temps qu'il faudrait. La Bourguignonne avait accepté, détestant pourtant de dépendre des autres … Certaines situations y obligent si l'on ne veut pas mourir de chagrin.

Des appartements mis à sa disposition dans lesquels elle s'était enfermée tout la journée. Classant les nombreux procès dans la matinée. Rangeant le reste de ses affaires entre deux pour ne pas avoir de migraine. Des malles pleines débordaient de partout, laissant des robes apparaître, des produits de luxe, des papiers …
Ce n'était pas dans les habitudes de la brune de laisser trainer les choses, et pourtant elle n'avait pas la tête à ça en ce moment et chaque chose à faire lui semblait insurmontable. Si elle arrivait à faire plus ou moins bonne figure en public, parlant de ses recherches de coquins et autres choses pouvant choquer ou faire rire, seule, le masque tombait laissant alors une femme ravagée par son passé.

Sa nouvelle grossesse lui rappelait ces défunts enfants. Après cette tragédie la belle était persuadée que c'était un message du Très Haut lui prouvant qu'elle n'était pas faite pour être mère. Elle ne comprenait alors pas pourquoi aujourd'hui elle portait à nouveau la vie. Etait ce pour souffrir de nouveau dans quelques années ? Pour lui faire connaître l'épreuve d'élever seule un enfant ?
Margot se posait mille et une questions, sans y trouver la moindre réponse, seulement une solution, radicale. Celle de faire mourir cet enfant logeant dans son ventre légèrement arrondi avant qu'il ne voit le jour. Il serait facile de faire croire à un accident, une fausse couche étant si vite arrivée. Bruler ses entrailles volontairement à l'aide de cette potion, à défaut de pouvoir le faire elle même avec sa torche. Pleurer quelques jours pour ne pas vivre dans le doute et dans l'inquiétude toute sa vie, c'est là qu'elle en était.

Assise sur la chaise du petit bureau en face d'elle, ses émeraudes brillantes ne quittaient pas cette fameuse petite fiole qu'elle maltraitait entre ses doigts fins. Elle avait tiré sur le bouchon de liège pour l'ouvrir et avait senti le liquide. Une forte odeur s'en dégageait. Pas encore prête, elle l'avait refermé précieusement. La brune savait qu'elle allait avoir mal, l'herboriste lui avait dit qu'elle aurait l'impression de mourir avec lui, mais ce n'est pas ce qui l'effrayait le plus, elle connaissait la douleur physique et avait appris à la gérer, mais pas celle qu'il y aurait dans son coeur au moment de l'acte.

Un regard perdu vers la fenêtre qui lui envoyait alors les rayons du soleil. Elle resta là, assise, les yeux pleins de larmes à attendre le bon moment, si celui-ci venait à arriver un jour.


Il nous faudra du courage, mais, tu ne le dis pas ...
Inévitable naufrage, mais, tu ne le dis pas ...
**

* Inspirée d'Alice au Pays des Merveilles.
** Tu ne le dis pas, MF.
_________________
Niall
"Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous.
Oh ! vous ne sauriez faire autrement. Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle."
Comment savez-vous que je suis folle ?
Il faut croire que vous l'êtes,sinon vous ne seriez pas venue ici."
*

Voilà maintenant quelques jours que Niall avait proposé à Margot de venir vivre à Montréal le temps que son mari revienne, si il revenait un jour d'ailleurs, faut dire aussi qu’apparemment il avait tellement plus à coeur d'autres occupations qu'elle qu'il l'en avait presque oubliée.
Toutefois le félin vicomte ne passait pas autant de temps à Montréal qu'il le voulait. Il faisait de brèves apparitions, partageant son temps entre chez lui et Dijon. Les évènements actuels étant ce qu'ils étaient il n'avait d'autre choix que d'être le plus possible à Dijon.

Il n'avait toutefois pas failli à sa parole de ne pas laisser Margot seule et revenait à Montréal aussi souvent qu'il le pouvait, pour sa propre santé mentale autant que pour ne pas laisser la brune Bailli qu'avec la compagnie de larbins.

Heureusement que Maud restait le plus clair de son temps à Dijon. Il ne l'avait pas prévenue, ni même demandé son avis sur l'installation de Margot à Montréal, et pour tout dire il s'en moquait comme d'un guigne. Mais nul doute que sa femme était déjà au courant, elle avait des espions partout. De toute façon il l'évitait autant que faire se peut, il l'ignorais même, mais ça c'était une autre histoire.

Et donc ce jour là était jour de chance. Niall avait pu rentrer à Montréal et il se faisait un plaisir de tarauder les larbins et les servantes. Il fallait que Montréal tourne quand il n'était pas là. Alors quand il y était il donnait moultes ordres et consignes pour que ça marche au mieux en son absence. Il faut dire que d'intendant il n'y avait encore guère et c'était pas faute d'en chercher un potable mais il n'avait pas encore trouvé.

Il avait terminé depuis peu de faire la misère aux "employés" et déambulait tranquillement dans les couloirs se dirigeant vers la cuisine pour y trouver une belle cuisse de volaille histoire de manger autre chose que du pain rassi. Une fois le larcin en cuisine fait, il se dit qu'il était temps de retourner à Dijon faire son devoir. Cela dit il espérait ne pas y retourner seul. Bien que Margot avait l'air d'aimer l'endroit il lui fallait aussi se traîner à Dijon de temps en temps et il comptais bien l'emmener avec lui.
Déjà ça ferait de la compagnie pour la route et au moins elle ne voyagerais pas seule.

En réfléchissant à tout ça il avait inconsciemment pris le chemin des écuries, mais il se ravisa brusquement. Faisant demi tour dans la foulée il se cogna contre un grouillot, l'insulta copieusement pour sa maladresse à lui et continua sa route vers les appartements de Margot avec la ferme intention de lui faire prendre l'air et de la ramener avec lui à Dijon le temps qu'il avait besoin d'y rester.

Arrivé devant la porte des appartements de la brune il réfléchit quelques instants. Oh et puis après tout il était chez lui non mais !! Et puis vu l'heure qu'il était elle devait déjà être debout et apprêtée. Il n'y avait donc aucun risque de la trouver dans une situation compromettante. Et puis même si c'était le cas , il ferait comme s'il n'avait rien vu. Au diable l'avarice !!
Niall prit tout de même la peine de toquer avant d'ouvrir la porte et de rentrer nonchalamment le cuissot de dinde toujours dans la main prêt à être englouti. Sa voix retenti dans la pièce avant même qu'il ne vit qui que ce soit.


Margot !! Je retourne à Dijon !! Vous m'accompagnez !!

Au ton de sa voix ce n'était bien évidemment pas une question. Il s'était exprimé de façon péremptoire. C'est vrai qu'il n'avait pas l'habitude qu'on lui dise non. Mais il arrivait que ça se produise. Il n'attendis donc pas réponse et commença à chercher du regard Margot pour l'enjoindre a venir.
Nom de dieu que c'était le bazar ici. On aurait dit son bureau !


* Alice au pays des merveilles - Lewis Carroll
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Miss.
«  Le Vicomte ! Le Vicomte ! Oh, mes pauvres petites pattes ! Oh, ma fourrure et mes moustaches ! Il va se fâcher, aussi sûr que les furets sont des furets ! Diable, dans quelle situation ai-je bien pu me fourrer ?  » 
*


Les larmes avaient finalement quitté les yeux de la brune pour glisser le long de ses joues. Le regard toujours rivé sur la fenêtre à sa droite, elle était loin de s'imaginer que Niall viendrait la troubler dans ce moment.
Accoudée au petit bureau depuis de longues minutes, peut être même une heure. Elle se décida enfin à ouvrir la fiole pour passer à l'acte quand des bruits de pas lourds s'approchèrent, puis à peine le temps d'entendre des coups dans la porte qu'elle s'ouvrit brusquement, coupant Miss dans son élan meurtrier.


- Diantre !!!!

Prise sur le fait, pleine de larmes, vêtue très simplement et une fiole à la main.

- Vicomte !

Margot se leva, renversant sa chaise au passage elle reboucha le flacon précipitamment et glissa la main dans le dos, essuyant ses yeux de l'autre. Puis, remettant son masque du : Je vais bien, tout va bien, se mit à râler.

- Vous pourriez vous annoncer mieux que ça ! Imaginez si j'étais … en train de me changer ? Vous êtes fou !

Dur de reprendre ses esprits après autant d'angoisse d'un coup. Elle s'y était préparée et voilà que tout tombait à l'eau.
La brune resta silencieuse quelques instants, essayant de remettre dans l'ordre ce qui était en train de lui arriver. Main sur le front comme pour chasser une migraine elle reprit.


- Pourquoi dois-je aller à Dijon avec vous ? Il se trouve que … j'ai à faire, ici.

Elle s'était calmée et la voix était plus douce. La Bourguignonne se retourna pour être face à la fenêtre, faisant mine de regarder dehors … Le regard plutôt attiré par le poison.

- Pardonnez le désordre … Je ….

Le trou. Miss était incapable d'expliquer ce manque d'ordre, tout comme son état actuel. Elle se retourna vers Niall, bêtement. Perdue et désolée de cette situation.


* Toujours Alice, toujours au Pays des Merveilles, mais remixé.
_________________
Niall
[...]si l'on boit une bonne partie du contenu d'une bouteille portant l'étiquette : poison, ça ne manque presque jamais, tôt ou tard, d'être mauvais pour la santé. *

Il faut dire que le Vicomte en question n'était pas étouffé par les remords. De même qu'il n'était absolument pas gêné par le fait d'être entré sans avoir attendu ou s'être annoncé des heures auparavant.
Ses yeux s'étant habitués à l'endroit il avait repéré Margot en même temps qu'elle avait pris la parole et s'était mollement insurgée contre son entrée fracassante. Ses yeux perçants avaient d'ailleurs vu son petit manège et il était bien trop intéressé par ce que ça cachait que par les râleries de la brune.

Non content de ne pas s'excuser outre mesure il se rapprocha encore plus de Margot, la curiosité l'emportant sur le reste, l'oeil vif et aux aguets, il n'avait qu'une idée en tête découvrir pourquoi elle avait les yeux rouges et pourquoi elle planquait quelque chose derrière son dos.
Ça devait surement être un alcool délicieux qu'elle cachait au palais délicat et racé du félin. Hors de question qu'il lâche l'affaire avant d'avoir gouté au breuvage.
Le foutoir dans la pièce ou même la raison pour laquelle il était venu s'étaient envolés de son esprit et il attaqua derechef afin de savoir ce que tout ça signifiait.

Sans s'en rendre compte il s'était approché de plus en plus jusqu'à être quasiment nez à nez avec elle , presque contre d'ailleurs. Scrutant tout et ses moindres faits et gestes. Et le voilà parti dans une des diatribes dont il avait le secret pour découvrir ce qui se passait.


Mais ma parole vous avez pleuré toutes les larmes de votre corps pour avoir autant les yeux rouges ???!!

Il prêchait le faux pour obtenir le vrai, persuadé qu'il était que la rougeur des yeux venait à n'en point douter d'un abus d'alcool sans l'avoir invité. il ne se doutait évidemment pas qu'elle pleurait quelques instants plus tôt et si il avait su il n'aurait pas lâché ça comme ça. Il imaginait plutôt qu'elle s'était pinté sans qu'il ai pu gouter quoique ce soit.
Il surenchéri donc, dans la démesure et allant même jusqu'à croire qu'elle avait une fiole de tords boyaux derrière le dos.


Mais dites moi donc ... Que cachez vous derrière votre dos? Quel est donc le poison, l'eau de vie que vous vous enfilez depuis matines sans même m'inviter?
Allez faites moi voir et partagez donc avec moi !!!


Encore une fois bien évidemment il avait mis les pieds dans le plat. Mais ça il ne le savait pas. Il ne se départi pas de son sourire, sur de lui quand au fait qu'elle cachait de l'alcool et qu'elle voulait se saouler toute seule.
C'est vrai que c'était un monde ça ... Les gens maintenant préféraient garder tout leur alcool pour eux plutôt que de faire partager aux copains. Ça devenait fou et inacceptable pour Niall qui adorait partager l'alcool des autres et pas le sien.

Pour bien montrer qu'il n'était pas dupe, il fit même un pas de travers se trouvant presque dans le dos de Margot avant même qu'elle n'ai pu réagir et essayant de tendre la main pour prendre gentiment ce qu'elle essayait en vain de cacher. Il espérait bien évidemment s'en envoyer une bonne lampée histoire de se réchauffer les entrailles.


* Lewis Carroll , encore - Alice aux pays des Merveilles , toujours
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Miss.
« -Vicomte, suis-je folle?
-Oui, je crois bien que vous êtes totalement déboussolée, mais je vais vous confier un secret, Miss, la plupart des gens bien le sont. »
*



A sa grande surprise Niall n'avait rien répondu, paraissant bien plus intéressé par autre chose, l'attitude d'un chat flairant le poisson. Aucune excuse sur son entrée surprenante ni même d'autres explications sur son retour à Dijon, elle s'en doutait, des excuses venant de lui ? Non, vraiment, c'était incohérent.

Le voyant s'approcher elle s'inquiéta un peu, s'imaginant qu'il était vraiment très en colère après elle et qu'il comptait bien le lui faire savoir .. Jusqu'à ce que son nez soit presque collé au sien, le sourcil de la brune se haussa alors légèrement, surprise de cette proximité pour le moins inattendue.
Le moment aurait pu être émouvant, voire romantique jusqu'à ce que le Vicomte ouvre la bouche, forcément ….
Persuadée d'avoir été prise sur le fait, ne s'imaginant pas que le brun avait autre chose en tête elle recula d'un pas et baissa la tête, trahissant son mal être d'elle-même.


- Oh ce n'est rien de grave, il n'y a pas d'inquiétude à avoir.
Même si je doute que vous inquiéter de votre entourage soit dans vos habitudes.
Et toc, il fallait bien lui faire remarquer certaines choses, parfois.

Margot le savait égoïste au possible, alors le fait qu'il tente à ce point de savoir ce qu'elle était en train de faire l'étonna quelque peu. Jusqu'à ce qu'il parle de nouveau …
Au mot poison son sang se glaça, craignant qu'il ait deviné le manège … Mais cela ne dura que quelques secondes, elle compris rapidement ce qu'il avait dans la tête : de l'alcool !
Comment avait elle pu s'imaginer le temps de quelques instants qu'il s'inquiétait pour elle ? Quelle sotte !


Il n'y avait plus qu'à renter dans son jeu pour échapper à la vérité, persuadée qu'il ne verrait pas plus loin que le bout de son nez comme la plupart des hommes, elle s'en donna donc à coeur joie pour changer de sujet, malgré son manque de crédibilité dû à son profond chagrin, avec une petite moue déçue sur le minois elle tenta malgré tout.

- Vicomte … Comment avez-vous pu croire que j'allais boire sans vous ? Je n'aime pas boire seule et il est évident que je vous aurais invité à partager ce moment fou avec vous.
Il se trouve que moi … Je suis loin d'être égoïste.
Et toc, deuxième couche.

Il était inutile de nier l'existence de la fiole, Niall l'avait bien vue. Il fallait donc faire comme si ce flacon n'avait pas autant d'importance qu'il n'en avait en réalité..

- Ceci ? Dévoilant le flacon avant qu'il ne puisse y toucher. Oh … Juste pour faire passer mes migraines … Ce n'est vraiment pas bon, croyez moi.

Elle grimaça pour appuyer ses paroles, puis, discrètement elle arracha l'étiquette informant sur son contenu, la froissa et la mangea. Pour sûr que cette attitude était loin d'être rassurante, mais il ne fallait pas qu'il sache la vérité.
Elle n'ajouta pas un mot, mine de rien, comme si tout ce cirque était tout à fait normal. Après tout, ne somme nous pas chez les fous ?


- Avez-vous du vin à me faire gouter, ici ? Je meurs d'envie de boire, Vicomte.

Double sens ? Oui. Elle avait à la fois envie de se prendre une bonne cuite pour oublier sa vie actuelle, et en même temps envie de boire ce maudit poison pour être débarrassée de ce mal la rongeant.
Tout en prenant l'homme par le bras pour l'éloigner de la chambre, elle glissa la fiole dans son décolleté, bien au chaud pour le moment voulu. Persuadée que là il n'irait pas y mettre les mains. Naïveté, quand tu nous tiens.



* Toujours du Alice remixé
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Niall
"Finalement, j’ai rencontré une brouette, et j’ai pensé qu’elle me prêterait une oreille attentive. "*

Dans certains cas, pour tout dire dans la plupart des cas où quelques sentiments pouvaient entrer en jeu le félin de Rivien pouvait être comparé à une brouette. Soit dit en passant la brouette en question savait écouter. Il entendait par contre ce qu'il voulait entendre et déduisait ce qu'il voulait bien en déduire.
Il est vrai qu'en matière de sentiments et d'émotions Niall n'était pas du tout empathe, il ne cherchait d'ailleurs pas à l'être, mais par contre il savait très bien reconnaître un menteur, quelqu'un qui essayait de l'embobiner ou de détourner la conversation et la langue de bois.

Et il était clairement établi pour lui que Margot à cet instant faisait partie de ces trois catégories en même temps, il le sentait. Non pas que ça le gênait plus que ça quelqu'un qui mentait, il usait lui aussi de menteries quand il le jugeait nécessaire, ce qui le gênait par contre était qu'elle veuille lui mentir à lui. La curiosité repris donc le dessus de plus belle et les yeux du Vicomte s'illuminèrent quand il remarqua qu'elle bouffa un papier qui était sur la fiole précédemment dans son dos et qu'en plus elle la cacha dans son décolleté.

C'était clairement un appel à vouloir en savoir plus. L'avait elle fait délibéremment ou pas en tout les cas il était indéniable que ça avait exacerbé son envie de savoir pourquoi elle lui mentait comme ça.
Par contre il n'était pas spécialement diplomate Niall, enfin si il l'avait été, mais dans ce genre de cas il avait plutôt tendance à dire l'abrupte vérité sans se soucier de l'éventuelle blessure émotionnelle qu'il pouvait causer.

Niall plissa les yeux à la dernière remarque de Margot. Boire hein? Mais bien sur ... Et lui il était Aristote. Elle voulait l'éloigner de ces appartements c'était sur, ou alors le détourner de ce qui se trouvait dans son décolleté.
Il commençait finalement à penser que ce n'était pas de l'alcool qu'elle ne voulait pas partager qui se trouvait dans son décolleté, de même qu'il était pratiquement certain que ce n'était pas un remède contre les migraines.

Il prit Margot par le bras. Il ne le fit pas violemment mais il le fit tout de même assez fermement pour bien montrer que là il ne plaisantait plus vraiment et qu'il cherchait vraiment à savoir pourquoi elle racontait autant de bêtises.


Margot... Pourquoi me mentez vous?

Ah non pas diplomate du tout c'était un fait mais au moins il n'y allait pas par quatre chemins et on savait de suite a quoi s'en tenir.
Il plongea son regard durement dans celui de Margot. Il n'était pas dupe, Si c'était vraiment n remède pour les migraines ou de l'alcool elle n'aurais pas mangé l'étiquette et elle n'aurais pas fourré la dite fiole dans un endroit où elle pensait qu'il n'oserait pas aller la chercher. Il continua sur le même temps, détaché, froid, concis mais sans aucune méchanceté.


Je ne vois pas pourquoi me mentir de la sorte et détourner la conversation. N'essayez pas de prendre pour un faisan. Et ne m'obligez pas à aller chercher la fiole que vous tentez désespérément de me cacher. Ne croyez pas que parce qu'elle est nichée dans votre décolleté je n'irais pas voir par moi même ce qu'elle contient.

Pendant quelques rares instants il pouvait se montrer moins paon et imbus de lui qu'il ne le faisait habituellement. Les rares moments où il prenait les choses très au sérieux son attitude changeait irrémédiablement et de paon il passait à renard teinté de hibou. Il n'avait pas l'intention, et il le montrait bien, de quitter ces lieux avant d'avoir le fin mot de l'histoire.
Oh bien sur elle essayerait une fois de plus de louvoyer c'était certain mais il ne lâcherait pas prise.


*Lewis Carroll - Alice au Pays des Merveilles
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Miss.
« Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes. »*



Sans s'y attendre ce fut finalement le Vicomte qui lui attrapa le bras pour la prendre entre quatre yeux. La fermeté du geste l'effraya quelque peu sur le coup. Si Margot était forte sur les champs de bataille c'était loin d'être le cas dans l'intimité. La jolie brune avait faillit passer l'arme à gauche sous les coups d'un fiancé en colère, depuis, le traumatisme n'avait pas disparu et la crainte repointait le bout de son nez lorsque les gestes d'un homme devenaient brusques.
Elle se rassura malgré tout en voyant qu'il n'allait pas plus loin. Miss avait simplement sous estimé le brun en tentant de le mettre sur une autre piste.
Le coeur battant la chamade elle tenta tout de même de rester sur ses positions lors de la première question.


- Vous mentir ? Non … Je ne suis pas en train de … vous mentir.

Le regard était fuyant, s'il y a bien une chose pour laquelle Margot n'était pas douée c'était mentir à ce point aux personnes qu'elle appréciait. C'est pourquoi il ne tarderait pas à le faire craquer de nouveau. Susceptible en temps normal et très émotive à cause des hormones de la grossesse, la bourguignonne fondit en larmes en tentant de s'expliquer du mieux qu'elle pouvait.

- Oh Niall … Je suis tellement désolée … Je ne voulais pas vous mentir, mais ce qu'il m'arrive en ce moment est tellement dur... Et de pleurer, encore et encore, déballant son sac sur ses sentiments.

- Je ne sais pas si je suis capable d'élever cet enfant … J'ai peur de vivre sans cesse dans l'angoisse de le perdre lui aussi, j'ai peur d'être toujours sur son dos par crainte que le Très Haut me l'enlève lui aussi un jour ou l'autre … Je ne crois pas avoir les épaules assez solides pour être la mère d'un enfant qui n'aura pas de père... Si Arthur me laisse ainsi maintenant qu'en sera-t-il une fois l'enfant né ?

Reprenant quelque peu son souffle elle posa son front contre l'épaule du Vicomte, cherchant uniquement une pointe de réconfort. La perte de ces précédents enfants ayant été une épreuve presque insurmontable, elle continua.

- Oh et puis ... Si vous saviez comme je me moque de mes coquins, pour tout vous dire je n'en ai même encore vu aucun. Je ne suis pas ce genre de femme à courir après tout ce qui bouge vous savez … C'est juste que cette solitude me ronge et j'ai peur de finir seule et abandonnée de tous.

Margot se recula un peu, essuyant les nombreuses larmes inondant ce minois d'habitude souriant. Elle le regarda dans les yeux, sincère cette fois.

- Je sais que vous pensez que je suis un monstre à vouloir me débarrasser de cet enfant .. Je sais que c'est lâche mais c'est la seule issue qui s'offre à moi aujourd'hui.

Reniflant.
Le contenu de la fiole ne fut pas clairement dévoilé ... Mais ces explications le laissait deviner.


- Oh je me doute que vous ne me comprenez surement pas … Et je crois que personne n'est capable de me comprendre aujourd'hui et je ne vous demande pas d'essayer … Je vous demande juste de vous taire, ne dites rien à personne ... s'il vous plait...

Le regard suppliant face à l'homme d'habitude si froid et semblant être sans sentiments. Il l'a voulu, la vérité le Vicomte ? Il l'a eu !


* Alice, toujours.
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Niall
"Ne vous imaginez jamais ne pas être autrement que ce qu'il pourrait apparaître aux autres que ce que vous fûtes ou auriez pu être, ne serait pas autrement que ce que vous aviez été et leur serait apparu comme étant autrement." *

Moué il apparaissait qu'il aurait mieux fait de fermer sa grande bouche une fois de plus. La curiosité est un vilain défaut et voilà encore une fois la preuve devant ses yeux et ses oreilles ébahis.
Alors qu'il ne s'y attendait pas le moins du monde voilà que Margot lui livrait quasiment toute sa vie sur un plateau, et il faut dire que ce qu'elle avait a en dire n'avait pas l'air du tout joyeux mais alors pas du tout joyeux.
Très peu habitué aux effusions de sentiments le Vicomte passait par toutes les couleurs de l'arc en ciel au fur et à mesure que la brune lui révélait tous les tenants et les aboutissants de son histoire.
Si il avait été possible de faire une attaque d'apoplexie pour cause de trop plein de sentiments , Niall serait tombé raide mort.
Malgré le craquellement de son visage il essayait de rester impassible , froid et insensible comme il en avait l'habitude. Il était évident a un moment donné que ce n'était pas vraiment le cas mais il essayait tout de même de se donner une contenance pour éviter de passer pour ce qu'il ne voulait pas paraître être même si au fond il l'était ( pour ceux qui ne suivraient pas son raisonnement c'est normal, même lui même a eu du mal. ).
Malgré tout cela et même si cela ne paraissait pas évident au premier abord Niall était touché doublement. Pour une part parce que c'était à lui qu'elle s'était confié pour l'autre parce que ce qu'elle lui demandait de faire paraissait si facile à faire et pour le moins impossible également à réaliser.

Il n'était pas plus bête qu'un autre et d'aucun auraient dit, lui en premier, qu'il était très intelligent il avait donc deviné tout ce qui n'avait pas été clairement dit ou à mots couverts.
Une fois que Margot eut fini de parler il ne répondit pas de suite et prit le temps de la réflexion. Il se rendait compte quelque part que ce qu'il allait dire allait pour le moins avoir de sérieuses conséquences même si il ne le voulait pas et pour une fois il se garda bien de mettre les pieds dans le plat aussi abruptement qu'il en avait l'habitude.

Niall prit une grande respiration. Comme si le fait de respirer bruyamment allait l'aider d'une quelconque façon dans ce qu'il s'apprêtait à dire. Puis il se lança.


Je ne ferais pas de jugements de valeur sur ce que vous vous apprêtiez à faire et ce que vous comptez toujours faire.
De même que je ne peut vous promettre de garder le silence là dessus.
A la limite je peux éviter de le dire à Arthur.

Vous savez très bien que je ne le porte pas plus que ça dans mon coeur. Il faut dire que je ne porte pas grand monde dans mon coeur à dire vrai. Même mon épouse il m'arrive de la détester de temps à autre pour certaines de ses actions.

Pour autant je ne pense pas que je pourrais rester inactif devant ce qui se joue devant moi à cet instant. Je ne vous empêcherais pas de faire ce que vous voulez faire parce que ce ne serais pas à moi de le faire. Je ne suis en aucun cas investi d'un pouvoir envers vous ou même d'une relation de protecteur.

Je vous ai proposé de venir vivre à Montréal le temps que vous ne soyez plus seule parce que je vous apprécie beaucoup et je suis très peiné de voir que vous n'en allez pas mieux.


Niall fit une pause stratégique pendant son petit discours. Non seulement pour reprendre son souffle mais aussi pour scruter les réactions de son interlocutrice. Puis il reprit.

Reprenez vous bon sang !! Vous croyez que êtes la seule a qui l'éducation de son rejeton revient totalement?
Certains pères sont morts à la guerre avant de connaître leurs enfants et leurs veuves n'en ont pas moins fait vivre leur progéniture !! Pourquoi seriez vous différente? Pourquoi donc pensez vous que vous n'y parviendriez pas?

Ce n'est pas plus sorcier que de s'occuper d'un cochon ou d'un chien crénom !!

Laissez donc Arthur où il est ... Il a l'air de mieux s'y trouver qu'à vos côtés.
Quand à vous laissez la nature faire. Il parait qu'elle sait ce qu'elle fait. Laissez le Très Haut gérer ce qu'il doit et vous, eh bien ma foi , laissez faire et vivez.
Il ne sert a rien d'aller contre.

Et si jamais vous avez besoin d'aide ou qu'il vous prends à nouveau l'envie de commettre quelque chose d'irréparable ou de stupide Montréal vous sera toujours ouvert.
Si l'envie vous prends même d'y rester le temps de l'éducation de votre rejeton ou d'y revenir chaque fois que vous en ressentez le besoin restez y.


Et voilà que Niall se tut. Il n'avait plus rien a dire et réfléchis également à ce qu'il venait de dire. Ses derniers mots avaient peut être dépassé ce qu'il voulait dire de prime abord. Pour sur que ça n'allait pas faire plaisir à Maud si elle apprenait qu'il avait proposé à Margot qu'elle vive ad vitam à Montréal.
Malgré le fait qu'il l'ignorait il devrait aller lui adresser quelques mots pour la prévenir. Si ce n'est avoir son assentiment, il s'en passerais bien comme il l'avait toujours fait, au moins qu'elle soit prévenue.

Pour l'heure Niall restait raide comme un piquet et attendait de voir ce qu'allait faire Margot après ce qu'il avait pu dire, plus ou moins abruptement.


*Alice aux pays des merveilles - Lewis Carroll
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Miss.
« Mais c'est bien inutile à présent, pensa la pauvre Miss, de faire semblant d'être deux ! C'est tout juste s'il reste assez de moi pour former une seule et unique personne ! »*



Les yeux toujours remplis de larmes, Margot écoutait le Vicomte parler, attentive. Elle ne le coupa pas et attendit qu'il ait terminé de parler.
Pour sûr que Niall ne s'y était pas pris avec des pincettes, faisant passer la brune de la tristesse à la colère lorsqu'il prononça certaines phrases dures à entendre, pourtant réelles, sinon elles n'auraient pas le même impacte dans le coeur meurtrit de Miss.


Puis le silence s'installa dans la pièce. Laissant les deux jeunes gens dans l'attente d'une réaction de la brune, qui ne se fit pas attendre.
Essuyant une dernière fois l'eau qui lui coulait sur les joues elle glissa ensuite ses doigts pour aller chercher la petite fiole mise quelques instants plus tôt bien au chaud dans son décolleté. La regarda quelques instants et … têtue comme une mule, l'ouvrit et mit tout le liquide contenu à l'intérieur dans sa bouche.
Immonde goût. Margot n'avala pas tout de suite, continuant à regarder le Vicomte, désespérée.
Quelques longues secondes de réflexions passèrent avant que la brune recrache au sol le poison.


- Put*** !!!

Elle l'avait toujours su dans le fond, que même si elle en avait envie elle n'aurait pas réussi à passer à l'acte, du moins pas à aller jusqu'au bout. Cette incapacité à faire mourir le bébé, elle le percevait comme une faiblesse. Dans un geste de rage elle serra si fort le flacon qu'il se brisa entre ses doigts, déchirant les chaires pour libérer le liquide carmin lui coulant dans les veines.

- J'en suis incapable !!

Miss lâcha les bouts de verre devenus rouge au sol, ne prêtant aucune attention à sa blessure, l'ayant à peine remarquée.
Les bruits de verre cassés et les cris laissèrent une nouvelle fois place au silence. Mâchoire serrée la Bourguignonne faisait à présent les cent pas dans la pièce. Ignorant le brun dont elle avait presque oubliée la présence, perdue dans ses pensées, la tête baissée.
Puis, soudain …


- Vous avez raison. Elle s'arrêta de marcher et plongea à nouveau son regard dans celui de Niall.

- Il faut que je me batte … Laissant un temps avant de reprendre. Il faut que je trouve la force de vaincre mes angoisses en oubliant le passé... Seule s'il le faut.

La voix était loin d'être sûre, encore tremblotante après toutes ces émotions.
Le regard se baissa pour regarder son ventre que très légèrement arrondit pour le moment .. Puis elle y posa sa main blessée dessus, tachant inconsciemment sa robe blanche de sang. La première fois qu'elle prêta attention à cette petite chose grandissant en elle, l'ayant ignoré et vivant comme si elle n'existait pas depuis le début, refusant de s'y attacher.

De nouveau, les émeraudes se reportèrent sur Niall.


- Cette proposition me touche... Et je serais susceptible de l'accepter si toutefois je suis certaine que ce n'est pas une contrainte pour vous et votre famille. Je refuse d'être un poids pour qui que ce soit.
Mais j'avoue que la solitude me fait peur et rien que le fait d'avoir vos divers larbins comme présence me rassure.
Elle se tourna pour regarder l'espace dans lequel elle logeait.

- Je me sens bien ici, je ne peux le nier.

Elle resta ainsi quelques secondes, sans se retourner. Honteuse de tout ce qu'il venait de se passer.


Edith : * Alice aux pays des merveilles
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Niall
"Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être. *"

Il n'avait rien eu le temps de faire. Elle avait bue la fiole cul sec et il était resté comme ça. Elle avait le liquide dans la bouche et elle comptait bien l'avaler.

Soit il ne ferait rien pour l'en empêcher qu'il avait dit et il tiendrais parole même si il trouvait un peu triste et pathétique d'en arriver là alors qu'elle n'avait rien à envier à personne.
Il savait qu'elle avait fait des mauvais choix en épousant l'autre buse mais ça ce n'était pas à lui de lui dire. Qui était il après tout?

Finalement elle recracha ce qu'elle avait bu sans avoir rien avaler et brisa la fiole dans sa main dans un geste rageur. Il ne dit rien et ne fit rien non plus la laissant dans ses pensées et les conséquences. Elle faisait les cent pas dans la pièce. Soit, si ça pouvait l'aider à réfléchir par elle même tant mieux.

Puis elle s'arrêta et plongea a nouveau son regard dans le sien , tachant inconsciemment sa robe immaculée d'écarlate. Dieu qu'elle était belle, surtout en ce moment avec son regard un tant soit peu déterminé. Si il n'avait pas été marié, qu'il n'aimais plus sa femme, il aurait certainement succombé.
Niall restait perdu dans ses pensées. En ce moment il était surement aussi perdu qu'elle et il était à la limite de penser qu'advienne que pourra il se jetterais bien sur elle. Puis quelques secondes plus tard il se ressaisit. Il était hors de question que ça arrive, pas maintenant, peut être jamais. Il aimait sa femme , encore, et non il ne briserais pas deux ménages d'un coup comme ça sur un coup de tête futile.

Pendant ce temps Margot avait repris la parole et il dut faire une effort de concentration immense pour écouter et comprendre ce qu'elle disait. Elle acceptait de rester à Montréal comme il l'avait proposé. Eh bien tant mieux, il n'aurait pas voulu la voir ailleurs pour le moment.
Pour autant il était confus et sa confusion pouvait apparaître un peu sur son visage, fugacement, et il repris alors son visage de marbre pour prendre la parole à son tour, s'approchant tout près de Margot.


Vous restez ici. J'en suis fort aise. De même que si vous me disiez qu'Arthur n'aurait pas le droit de pénétrer ici, je le mettrais dehors à coups de pieds aux fesses moi même.
Je suis pour ma part convaincu que vous arriverez à élever votre premier né que ce soit seule ou bien avec lui.


Pendant qu'il parlait il avait sorti un mouchoir propre d'une de ses poches et avait pris la main blessée de Margot et commença à la bander .

Vous pourrez donc rester ici aussi longtemps qu'il vous plaira que ce soit avec ou sans votre enfant. Quand à Arthur je ne vois pas l'intérêt de lui proposer l'hospitalité. Pour être france je ne veux pas de lui chez moi et je ne pense pas qu'il mérite d'être ici avec vous.
Il y a par contre un point qu'il va falloir remédier...


Niall termina de bander la main de la brune et la relacha doucement.

Il va falloir mettre Maud au courant de votre présence à Montréal. Parfois elle se vexe pour un rien et ce serait dommage qu'elle le soit en vous voyant ici sans que je le lui dise avant.
Et ne vous en faites pas le château est assez grand pour vous accueillir vous et votre enfant sans que ça ne gêne pas ma famille.
De plus comme vous avez pu le constater Maud et moi sommes quelque peu en froid ces derniers temps.


Il avait dit ces derniers mots froidement , abruptement, comme si ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Et d'ailleurs il ne dit plus rien attendant la réaction de Margot tout en s'éloignant quelque peu.

* Alice au Pays des Merveilles - Lewis Carroll
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Miss.
« Ne crains rien, escargot chéri, entre avec moi dans la danse.
Veux-tu, ne veux-tu pas, veux-tu, veux-tu entrer dans la danse ? »
*



Margot était restée ainsi, face à la pièce et dos au Vicomte, l'écoutant de nouveau.
Rassurée que la proposition soit sérieuse et non pas proposée sur un coup de tête ou dans l'espoir d'un refus. Le sentant s'approcher elle se retourna de nouveau, les traits de son visage s'étaient un peu détendus. Les larmes n'étaient qu'un bref souvenir et la colère avait disparu .. Uniquement avant que Niall cite de nom de son absent époux.

Elle s'apprêta à parler justement de son époux quand le brun saisit sa main blessée, lui coupant le sifflet, elle se laissa faire et referma la bouche, surprise, hochant la tête aux mots du Lion.

Son regard quitta les gestes assurés de l'homme pour se perdre dans ses yeux.
Figée, elle ne faisait même plus attention à ce qu'il disait, n'entendant que quelques mots par ci par là. Ce geste d'attention ayant eu un drôle d'effet sur la brune.
En effet, ces derniers jours c'était différemment qu'elle avait appris à connaître le Vicomte … S'il ressemblait a un égoïste imbus de sa personne au premier abord, il n'était pas que ça dans le fond. Margot avait découvert sa gentillesse en lui proposant l'hospitalité, son côté attentionné en ne la laissant jamais rentrer seule le soir, son sens du partage en ne laissant jamais la brune avoir soif et parfois même de la tendresse dans ces gestes et dans les expressions de son visage.
Son regard avait changé à son égard. Il n'était pas celui qu'elle croyait, il était bien mieux.
Cette complicité naissante mettait du baume au coeur à la Bourguignonne, longtemps qu'elle n'avait plus eu de fous rires en taverne, qu'elle n'avait trouvé personne à la hauteur de ses bêtises. Maintenant, Niall était là et parfois, ils avaient vraiment l'air de deux gamins imprudents, tous les deux.

La main soignée fut relâchée, obligeant la brune à sortir de ses songes.


- Oh … Merci. Petit sourire à peine perceptible, reconnaissante.

Se reprenant elle prit la parole à son tour.

- Je ne veux pas voir Arthur. Encore moins ici. Il m'a vraiment prise pour une quiche, m'abandonnant pendant des semaines, m'envoyer un poème qui sort de nulle part, sans donner de nouvelles ni même en prendre … Et me laisser de nouveau !

La colère remonta alors doucement, parler de son époux la mettait décidément hors d'elle.

- Je ne suis pas prête de lui pardonner, ni même prête à le voir, qu'il reste là où il est. Il sait que je suis ici et il n'a pas semblé être plus déstabilisé que ça. Fort bien.

Puis, confuse en attendant parler de Maud. Dans tout ça elle en avait presque oublié une pièce principale : Sa femme !

- Oh Maud … Je ne veux pas que ma présence la gène. Elle marcha de nouveau, comme si fait les cent pas l'aidait à réfléchir.
Peu importe ce qu'il se passe entre vous et votre épouse en ce moment … C'est une femme que j'apprécie et que je respecte, je ne veux en rien nuire à son bonheur ….

Puis elle s'adossa à la fenêtre, les bras le long du corps en regardant Niall, dans l'attente d'une réaction. Tourmentée par ses dernières paroles qui contrastaient grandement avec ses envies qu'elle voulait faire taire, en vain.

* Alice, toujours
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Niall
A vrai dire, j'ai tellement changé depuis ce matin que je ne saurais plus dire qui je suis... *

Il avait cette étrange faculté de parler des mauvaises choses au mauvais moment. Des fois ça l'arrangeait des fois ça le desservait. Mais toujours il laissait les mots qu'il avait envie de dire franchir le porte de sa bouche.
Niall avait bien remarqué que le fait de parler de son époux rendait Margot tantôt triste, tantôt folle de rage. Cela ne l'empêchait pourtant pas d'en avoir parlé. Si lui ne le faisait pas qui le ferait ici alors même qu'à part quelques larbins il n'y avait personne.

Il avait aussi un peu parlé de Maud et comme pour Arthur c'était certainement le plus mauvais moment d'en parler. Il l'avait tout de même fait. Que les choses soient claires. C'était au moins ce qu'il pouvait faire de mieux. Même si ce n'était pas vraiment la meilleure façon de faire, il le faisait toujours... Quand ça l'arrangeait.

Il la laissa parler. Peut être en avait elle besoin. Lui, aussi perdu qu'il fut, aussi dans le flou qu'il fut, il ne parlait presque jamais. Il n'en ressentait pas le besoin, il ne l'avait jamais ressenti. Peut être que c'était un tort mais c'était comme ça. Niall n'était pas un familier des sentiments et des émotions et ne le serait sans doute jamais, en tout cas extérieurement.
Quand elle eut fini de parler elle alla se mettre contre la fenêtre. Plus loin de lui encore qu'il n'avait lui même mis de distances entre eux. C'était certainement un signe qu'il ne valait mieux pas approcher. Il avait attendu une réaction de sa part mais elle n'était pas venue. Il n'avait pas fait le premier pas non plus. Et peut être était ce mieux ainsi.

Il prit la parole à son tour toujours le ton froid et abrupt qu'on lui connaissait. Niall n'avait jamais le ton cassé par une émotion peu importe la situation il restait quasiment toujours stoïque en public et ne faisait pas état de quoi que ce soit.


Qu'il en soit ainsi alors! Votre époux ne franchira jamais ces murs. Il n'y est pas le bienvenue.
Que vous lui pardonniez ou non ne regarde que vous par contre. Faîtes comme bon vous semble.


En même temps qu'il parlait il s'était rapproché de la fenêtre. Ostensiblement. Et inconsciemment pour lui. Il n'y réfléchissait pas mais le faisait quand même.

Ne vous souciez pas également de savoir si votre présence gène ou pas Maud. Elle ne vient quasiment jamais ici ces derniers temps de toute manières.

Et voilà qu'il s'était encore approché. Il s'était arrêté à quelques centimètres d'elle plongeant son regard dans le sien.

Montréal sera chez vous autant que vous le souhaiterez.

Il avait franchi les derniers centimètres qui le séparait d'elle et son regard touchait presque le sien maintenant. Il n'avait plus qu'a faire un pas et l'irréparable serait commis. Il prenait maintenant toute la conscience des pas qu'il avait fait vers elle au fur et à mesure qu'il avait parlé.
Bien ou pas il ne regrettait pas d'être là ou il était presque à pouvoir sentir son souffle sur son visage ou l'odeur de violette qu'elle dégageait certainement comme à son habitude.

Plus qu'un pas et soit il se prenait une gifle monumentale ... ou pas.

Mais ce pas il ne le fit pas. Il resta là quelques instants. La regardant et plongeant profondément ses yeux perçants, presque félins dans le sien. Il prit à ce moment toute la mesure des conséquences que pourrait engendrer ce pas et il n'était pas certain de vouloir assumer ces conséquences. Il était certainement perdu mais soit pas encore assez pour le faire, soit trop pour s'en rendre compte.

Et cette fois c'est entièrement conscient de ce qu'il faisait qu'il fit un pas en arrière avec un "Hem" sonore. Il avait décidé de repousser ce dont il avait envie pour la raison qui le gouvernait habituellement.

Avant de décider si il devait faire ce pas , si jamais l'occasion s'en représentait un jour, il devait ne plus être perdu et savoir exactement où il en était, et savoir exactement où ils en étaient. Lui, elle, Arthur et Maud. Il pensa tout à coup à Maud et décida qu'il ne ferait rien tant que la situation avec elle ne serait pas éclaircie. Soit elle le reniait pour toujours soit ils se réconciliaient mais en aucun cas il ne devait commettre une erreur avant de savoir si elle et lui pouvaient a nouveau être comme avant où si c'était définitivement brisé. A moins qu'il ne se passe autre chose entre temps , il ne ferait rien de son côté.


*Lewis Carroll - Alice au pays des merveilles
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Miss.
"Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible." *



La chambre ne ressemblait plus vraiment à un lieu qui respirait le bonheur … Du sang, du verre cassé et du poison décoraient le sol en plus de ses nombreux bagages non rangés. Au milieu de ce carnage, deux personnes totalement perdues.
L'une près de la fenêtre et l'autre … S'approchant dangereusement.


- Merci.

Avait-elle simplement répondu au Vicomte lorsqu'il lui affirma que son époux n'entrerait pas à Montréal.
Ensuite, elle cessa de parler. Intriguée par cette proximité grandissante autant que par sa dernière phrase. Montréal ? Chez elle ? Elle ne releva cependant pas, bien trop troublée par le visage de Niall la frôlant presque.
Jamais elle n'aurait pensé pouvoir un jour être si près du brun, le front presque contre le sien, son souffle chaud lui faisant perdre la tête.
Les émeraudes soutinrent sans faiblir le regard félin qui lui faisait face. La tension était palpable et le coeur de Margot était sur le point de sortir de sa poitrine à cet instant. Ses mains ne bougèrent pas, malgré l'envie. Sa tête n'avança pas non plus, incapable de franchir le pas.

Et pourtant …

L'envie de faire sauter toutes les barrières de la raison la titillaient. Franchir cette maudite distance qui arrivait encore à les séparer pour l'embrasse furieusement. Glisser ses mains dans ses cheveux et laisser la tentation les guider vers l'irréparable.
Ciel, elle en mourrait d'envie, ses lèvres s'étaient même entre-ouverte inconsciemment, attendant ce baiser qui tardait à arriver.

Mais ni l'un ni l'autre ne brisa les derniers centimètres. Sûrement bien trop occupés à penser aux conséquences qu'à leur propres envies.
Et voilà que le Vicomte s'était même éloigné, brisant en un pas cet instant fou, hors du temps.

Les lèvres de Margot se refermèrent et sa tête se baissa. Vexée et humiliée d'y avoir cru. Consciente pourtant que c'était la meilleure solution et de loin la plus sage .. Mais que voulez-vous, le cerveau et le coeur ne sont pas toujours d'accord.

Pour cacher son mal être elle se retourna de nouveau face à la fenêtre, sa dextre se posa sur son front, troublée.
Les mots mirent quelques instants avant de sortir.


- Voilà.

Ridicule, hein ? C'était pourtant la seule chose qui traversa l'esprit de Miss en cet instant. Voilà, on a été sage. Voilà, j'ai encore été une belle idiote. Voilà ….

Elle ne bougea plus, face à sa fenêtre, raide comme un piquet.

*Alice aux Payx des Merveilles
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Niall
"Mais alors, si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ? "*

Il s'était légèrement reculé. Elle s'était retourné. Que faire, que dire? Il ne savait pas si elle avait été vexée où si elle avait été soulagée. Niall n'avait même pas remarqué qu'elle avait attendu qu'il l'embrasse.
A peine s'était elle détourné qu'il regrettait déjà de ne pas avoir franchi le pas. Mais que dire? C'était certainement la meilleure solution pour tout le monde. Elle était mariée, lui aussi.
Peu importe les problèmes qu'ils avaient avec leurs moitiés respectives était ce vraiment la solution de succomber à la tentation?

Des regrets plein la tête voilà ce qui lui resterais de ce moment. Et en même temps il ne se sentait pas le courage de se résigner à laisser les choses en l'état. Un "voilà" lâché lourdement comme un point final, comme un coup de marteau sur une enclume et la conclusion finale à quelque chose qu'ils ne sauront peut être jamais.
Et pourtant il ne voulait pas se résigner à ne pas savoir. Quitte a se prendre une gifle monumentale, quitte à devoir s'en expliquer à Maud et à se rependre en excuses ou même quitte à se prendre un vieux vent de derrière les fagots.

De toute manière il fallait qu'il en ai le coeur net. Il ne pensait désormais plus aux conséquences de ses actes alors qu'il le devrait. Si jamais ça se savait Maud en ferait une jaunisse et pour sur qu'elle lui collerais deux bonnes baffes et peut être même qu'elle ne lui adresserais plus jamais la parole ... ou même pire qui sait. On ne savait jamais avec elle et pour une fois elle aurait certainement raison.

Il refit le chemin en avant. Il n'avait rien prémédité. Pourtant son coeur sauta quelques battements durant un temps imperceptible. Il s'arrêta quelques nano secondes à quelques centimètres de nouveau de pouvoir la toucher.

Puis il se lança. De sa main il prit le bras de Margot et la fit se retourner. Il ne prit pas la peine de réfléchir. Si il le faisait c'était mort il repartirais en sens inverse et là autant dire adieu Berthe. Il ne prit pas le temps de regarder ses yeux alors même qu'il aurait voulu, ni même de s'attarder quelques secondes à scruter sa réaction. Si il le faisait il ne se passerais rien.

Cette fois il n'hésita pas, il colla ses lèvres contre celles de Margot et profita de tout le temps où elles restèrent soudées entre elles. Puis il recula et plongea son regard dans celui de la brune, attendant la gifle, la réaction.
Et finalement il parla.


Désolé ... Je n'aurais pas du...

Son visage pris une teinte rouge brique et tout à coup son cerveau se reconnecta et tout le déluge de conséquences concernant ce qu'il venait à l'instant de faire refit surface et le frappa aussi surement qu'une lance de joute sur un écu. Sa bouche fit un O et il fit silence pour un temps qui lui paru infini.
Il aurait voulu dire une seule autre chose mais il ne pouvait le faire de peur de briser quelque chose à ce moment là. Mais il fallait pourtant que ça soit dit. Il le dira plus tard pour l'instant il laissa à Margot le temps de digérer ce qui venait de se passer aussi. il ne pouvait maintenant plus présager du futur, de son futur. Il devrait pourtant...

Il serait toujours tant d'y penser dans quelques minutes. La seule chose dont il était sur c'est que ça ne devrait pas sortir de cette pièce... Sinon il ne donnait pas cher de leur peau. En aucune manière Maud ne devrait être au courant. Et si jamais par malheur elle l'apprenait un jour, sur son lit de mort il espérait, il devrait alors faire jouer ton son charme pour se faire pardonner.


* Lewis Carroll - Alice au pays des merveilles
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Miss.
« S’il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose. »*



Son coeur n'avait pas ralenti, toujours étonnée de ce qu'il venait de se passer. Pour sûr que ce début de journée avait été fort en émotion. Elle était passée par toute en quelques heures à peine. Impossible de savoir où elle en était à cet instant, totalement perdue.
En regardant dehors, elle tenta de remettre les choses dans l'ordre dans sa tête. Pensant d'abord à son bébé qui était finalement toujours bien au chaud au fond d'elle, puis au Vicomte, qui lui saisissait d'ailleurs le bras pour la mettre face à lui. Follement gênée elle s'imaginait déjà tout un tas de scénario, mais surement pas celui qui allait réellement se produire. Dans la tête de Miss à ce moment .. Alerte Alerte, danger imminent.

Puis, sans avoir le temps de regarder Niall, la bouche de ce dernier se colla contre ses lèvres. Délicieux moment et plaisante surprise. Elle n'eut pas le temps de réagir, elle n'avait rien fait … Totalement déboussolé par ce qui venait de se produire. Rêvait-elle ? Cette question lui traversa l'esprit pendant plusieurs secondes. Et si tout ceci n'était qu'un rêve … Elle se réveillerait de mauvaise humeur, fâchée.

C'est quand le brun s'excusa que Margot réalisa qu'elle ne rêvait pas. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais rien ne sortit. La baffe ? Elle n'y pensa pas un seul instant. Pendant quelques instants elle resta face à un cruel dilemme … Le Diable d'un côté, l'Ange de l'autre.


N'y pense même pas … Ma grande !
Tu plaisantes ? C'est maintenant ou jamais !
Jamais ! Ils sont tous les deux mariés !
Regarde-les, ils en meurent d'envie tous les deux.
Il faut savoir contrôler ses envies et pensez aux conséquences !
Au diable les conséquences ! Regarde-le, Margot, peux tu résister ?
Pense à Maud ! Elle ne t'as rien fait !
Pense à toi.
Maud !
Toi !

Ce fut du côté obscur que plongea Margot. Laissant les belles paroles de l'Angelot dans le vent, guider par son coeur et non par sa raison.

A son tour elle s'avança, prit la peine de dévorer le Vicomte du regard avant de sceller ses lèvres aux siennes pour un baiser plein de fougue. Ses doigts se glissèrent dans la crinière brune du Lion pour ne pas qu'il s'échappe. Le baiser dura plus longuement, Miss refusait de penser à quoi que ce soit pour l'instant, ne voulant gâcher ce moment pour rien au monde. Se contenter de profiter avant que la réalité prenne place pour laisser tomber la magie.

Après quelques minutes elle se détacha doucement. Plongeant son regard dans le sien, doux et tendre à la fois. Laissant cette proximité déstabilisante entre eux plus ou moins volontairement elle le rassura, à voix basse.


- Ne vous excusez pas …



Ah bah bravo … Je ne te félicite pas !
Eh bien moi je suis plutôt fière ! Mais bon, peux mieux faire !
Cesse donc !

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