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[RP Ouvert] Il n'est de Dieu que Dieu

Umbra
C'est fou comme la taverne se mouvait, déformant chaque objet, chaque personne que le regard trouble de l'Ombre tentait d'accrocher. Les chevelures rousses ressemblaient aux flammes dansant dans l'âtre et tout cet alcool lui donnait tellement chaud. A moins que ce ne soit sa crise qui lui fit monter le rouge aux joues. En tout cas, elle allait franchement pas bien. Appuyée sur la table pour éviter de perdre à nouveau l'équilibre, la jeune femme attendait patiemment que les paires d'yeux braqués sur elle comme on viserait le Sans-Nom en personne se dissipent. Si tout portait à croire qu'Umbra ne pensait plus un mot de ce qu'elle pouvait bafouiller à cet instant, ses idées étaient tout à fait claires dans sa tête.

Citation:
T'as l'air d'avoir un avis plutôt tranché, assied-toi pour développer avant de t'écrouler par terre.


A quelle genre de réponse pouvait s'attendre la brune après avoir avouer son hérésie à tous les soiffards du coin? A pas mal mais surement pas au faite que la rouquine veuille bien débattre. Ce qui, il faut l'avouer, la laissa assez perplexe -enfin, c'est ce que son air impassible faisait paraître, elle avait simplement un moment d'absence-.

Bien que l'Ombre n'était pas en bonne position, il était hors de question qu'elle s'excuse et retourne s'enivrer. Elle assumerait jusqu'au bout ses paroles et pourquoi pas même, prouver qu'elle avait tort. Feignant un brin de fierté, la jeune femme fit signe au tavernier d'en remettre une tandis qu'elle prenait place entre les deux sulfureuses. Faut pas se leurrer, aucune serveuse ne vint la servir après son petit spectacle mais ça, c'est qu'un détail.

Chancelant sur son siège, elle balayait de ses iris de jais les femmes présentes. Deux ne lui tinrent pas attention et c'est pourquoi, Umbra se concentra sur sa voisine de droite. Son teint blafard ne la mettait pas en valeur et son haleine chargée d'alcool les repousserait surement mais elle releva tout de même le défi. Penchée vers son interlocutrice, elle l'observa un instant en silence. Sa posture n'avait rien d'élégant mais son verbe n'en restait pas moins éloquent. Un éclair de lucidité radoucit les traits de la brune qui soupira lentement, cherchant ses mots.

Son ton se fit plus rassurant et son débit de paroles plus calme bien qu'assez monotone. Cet excès de rage n'avait rien à voir avec l'Ombre et à l'écouter, peut-être ces dames le remarqueraient.


Si on suit à la lettre le livre des Vertus, l'enfantement ne doit-il pas se faire après le mariage? Pourtant, Maria n'était pas mariée quand elle a mis au monde Aristote et plus encore, le père de son enfant n'existe même pas...

Ses lèvres se fendirent en un sourire amer avant de reprendre:

Tout enfant conçu hors d'une union est un bâtard, non? Pourquoi donc le divin enfant ferait-il exception à la règle?

Umbra aurait pu encore étayer ses arguments mais elle était tout de même curieuse de la réponse de la rouquine. Cette dernière n'avait pas perdu la foi, ce qui était un avantage considérable du point de vue de la brune. Elle lui laissa donc la parole, espérant au fond fin de son âme que son interlocutrice puisse ranimer la flamme.
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Shirine
Shirine n'aurait pas cru que son invitation serait acceptée. Au moins avait-elle eu le mérite d'empêcher la brune de brailler de nouveau, lui sauvant ainsi surement la vie.
Pendant que Rosalinde lui parle, elle observe la nouvelle s'asseoir tant bien que mal près d'elle, et affiche un sourire en coin, un brin moqueur. Elle semblait jeune et manquait d'expérience dans son hérésie. Shirine eu l'impression de se voir quelques années plus tôt...

Puis elle quitte des yeux sa voisine pour se concentrer sur l'autre rousse.


Question d'interprétation et de caractère. Ton Maleus doit être un romantique...

Shirine a toujours eu une vision un peu légère des choses. Quand au mariage, elle y accorde peu d'importance. Elle est amoureuse d'un homme qu'elle ne pourra jamais épouser. Même au regarde de la Réforme, pourtant tolérante sur beaucoup de choses, elle est une impie dans la relation qu'elle entretient avec lui...

Tout en écoutant la jeune brune alcoolisée, la rousse entame son verre de lait espérant masquer un peu l'odeur d'alcool que sa voisine dégage. Avec tout le mal qu'elle se donne pour se purger et éviter des risques pour son bébé, elle espère que l'inalation des vapeurs n'a aucun effet sur ce qu'elle porte en elle...

La brune a l'air de se croire maline avec une trouvaille sur une incohérence du Livre des Vertus. Avec détachement, elle lui répond :


Je crois que Maria a plutôt enfanté Christos. Et le Livre des Vertus dit qu'ils n'ont pas consommé avant le mariage. A toi alors de te poser la bonne question : à ton avis, Maria est une putain ou le Livre des Vertus un tissu de conneries ?
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Umbra
Le monde valsait sous son regard brumeux, à moins que ce soit elle qui tanguait sur son siège. Le simple fait de s'accouder à la table demandait beaucoup d'efforts à l'Ombre dans son état et Dieu seul, sait comment elle arrivait encore à tenir des propos cohérents.

La brune et l'une des rousses feignaient l'ignorance totale ce qui, dans le fond, ne gênait pas vraiment la jeune femme. Ses iris de jais glissaient de temps à autre sur elles avant de se reposer sur l'interlocutrice.

Si Umbra avait ses idées, la rouquine était bien tranchée aussi. A ses dires, la brune éclata d'un rire nerveux. Rares sont les personnes pouvant se vanter de l'avoir entendu se marrer mais l'ivresse y était surement pour quelque chose. A moitié effondrée sur elle-même, autrement dit, lamentable, l'Ombre tentait vainement de reprendre son calme:


Franchement, je serai tenter d'opter pour la première solution...

Un sourire mesquin déforma sa bouche.

Mais ce serait de la pure provocation en sachant que je jugerai cette Sainte sans la connaitre.

Prenant un air beaucoup plus sérieux.

Par contre, dire que le Livre des Vertus est un tissu de conneries remettrait en doute nos coutumes, nos croyances...voir notre société.

Les yeux noirs balayèrent rapidement la tablée, cherchant à déceler quelques mimiques en réponse à sa supposition.

Hum. Dans un livre, on raconte bien ce qu'on veut...et croyez-moi, je sais de quoi je parle. Donc, admettons que le Saint Livre ne soit qu'un conte parmi tant d'autres, une histoire bien modelée avec ses héros et sa morale. Ce serait déjà dégradant pour tous les fidèles de se référer à un bouquin et humiliant pour les Hommes de foi, non?

Si je vous écoute, là. Vous êtes quand même en train de me dire que tout un monde est basé sur...sur quoi? Rien! Comme...C'est comme si vous me disiez que les dragons existent ou les ogres!

Hum...Vous me dites que si on avait intégrer des dragons ou des ogres dans le Livre des Vertus, l'Homme croirait en leurs existences?


Le discours de la jeune femme était assez décousu, trahissant son ébriété et sa confusion. Umbra était sidérée de l'opinion de la rouquine. Cette dernière était encore plus extrême dans son jugement et bien plus méchant envers l'Homme.

C'est encore plus affligeant que je ne l’espérai...Mais cela ne change rien. Dieu, c'est comme un dragon. Il n'existe que dans notre imagination...

Soupirant une bouffée chargée de vapeurs d'alcool, Umbra se contrôlait tant bien que mal pour ne pas désespérer réellement.
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Rosalinde
Maleus, un romantique ? Peut-être. Sans doute. En tous les cas, Rose enviait sa femme, dont elle ne parvenait à se souvenir du nom. Cette femme malade, alitée depuis de longs mois déjà, et que pourtant il soutenait sans faille, lui restant fidèle et attaché, plus solide qu'un roc dans la tempête. Oh, elle avait bien là de quoi être jalouse, elle dont le mariage n'avait duré que le temps d'un battement d'aile de papillon. L'époux, à la première grosse contrariété, s'en était allé vers des cieux plus cléments, préférant trouver le salut dans l'immédiateté de la fuite plutôt que d'avoir la patience et le courage de réparer les pots cassés, d'attendre qu'elle changé.

Le nez dans son verre de vin, la moue revêche, elle se dit que, finalement, si l'on devait fomenter une comparaison architecturale, le mariage de Maleus serait une citadelle imprenable, le sien une hutte de paille sur lequel le grand méchant loup aurait soufflé.

La gaité la quitte et l’écœurement la guette, et tour à tour elle pose son regard sur Zoé, puis Umbra. Leurs propos entrent par une oreille, sortent par l'autre. Elle se force à les écouter, pour penser à autre chose qu'à ce mal, ce mâle qui la rongeait, mal d'amour, évidemment, dont il lui semblait que jamais elle ne serait guérie. Prendre, baiser, jeter, le schéma auquel elle aurait du se tenir.

Vaguement elle entend... Que le Livre des Vertus ne serait qu'un tissu de conneries. Vrai. Que Maria serait une putain. Quelle femme ne l'est pas. Et que Dieu serait un dragon... La phrase l'éveille et la fait sourire, car elle lui rappelle tant de questionnements qu'elle a pu avoir par le passé... Avant de se construire ses propres idées, qui somme toute empruntaient plus à la philosophie qu'à la religion. Ci fait, elle se charge de répondre :


- C'est ce qu'on appelle "la foi". Croire est différent de savoir.
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