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[RP fermé]Le domaine des Fées : Domaine de Montoiron

Nille
Enfin.
Enfin la fameuse Dame, qui la sortira d'après Alexander du cercle de gredins qu'elle fréquente.
Elle la regarde, un peu inquiète, effrayée peut-être. Et balbutie quelques mots.


- Eh bien pour commencer ... Je suis Adèle Blanche Lefebvre née dans les mois chauds il y a quinze années.
Ma Mère m'a battu et un soir un paysan est entré dans notre château en Auvergne afin de tuer Mère avec une hache et puis j'ai dû partir n'ayant plus rien, mon Cousin parti, ma Tante sans doute très occupée, j'ai pris la route et suis arrivée en Bretagne.
On m'a amené en Limousin pour rencontrer Grimoald, puis il m'a dit d'aller voir notre Cousine au Mans, elle m'a fiancé, mais ça n'a pas marché et un soir où je soupais chez un ami on m'a enlevé et amener à Tours, je me suis rendue à Saumur grâce à un pacte fait avec un brigand, puis nous sommes allés à la Rochelle avec un groupe de brigands, ils m'ont appris à délester les gens de leur bourse, et un peu à me battre.


Elle marqua une pause, regarda la femme en face d'elle, perplexe, avait-elle sentie que la Rousse avait menti au sujet de la mort de sa Mère ?
Peut-être mais elle se devait de continuer son récit, pour le bien de l'entretient.


Rassurez vous je ne ferais pas usage de cela en ces lieux.

Après un hochement de tête de la part de la Dame elle reprit le récit de sa vie.

- Je suis retournée à Limoges pour rencontrer un homme, un helvète, cependant il ne s'est pas beaucoup manifester, alors quand Alexander m'a prévenu qu'il y avait une possibilité que vous vouliez d'une camériste je lui ai dis que cela m'intéressais, vous savez lorsqu'on est seule on a peur, et puis j'ai été la camériste de la Mère d'Alexander, une gentille femme, très bonne avec les gens. Elle m'a materné un peu, jusqu'à mon premier départ de Limoges.

Une seconde pause, la Rousse soupire doucement et redresse la tête.

- Enfin voilà, vous savez tout maintenant. J'aimerais bien que vous me parliez de vous, je ne sais que le peu de chose qu'Alexander m'a dit et c'est un peu faible.

Un léger sourire, elle ne s'attardait pas sur sa vie, elle ne voulait pas qu'on lui pose des questions embarrassantes.
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Un visage d'ange, dans le corps du diable.
Helena.
Helena écouta avec attention la jeune femme. En effet, elle n'avait pas une histoire commune...Maintenant elle comprenait mieux pourquoi elle avait rejoint le coté obscure. Mais il n'y a pas de raison qu'elle ne puisse pas rejoindre le coté clair et être une citoyenne honnête. Il n'y avait pas de raison et la brunette avait bien l'intention de la retirer des griffes de ces vauriens.

Le sang ne fit qu'un tour en elle quand la rouquine parla de la Baronne...la mère d'Alexander....il lui en avait peut parler et elle n'avait pas encore eu le plaisir de la rencontrer. D'ailleurs qu'allait elle penser de leur relation ?? Elle n'allait peut être pas être autant ravie que cela. Son tendre jeune fils avec une jeune femme car quand même Helena n'a que la vingtaine qui a déjà une petite fille...et le reste n'en parlons pas.

La nobliote hocha la tête quand la jeune femme essaya de se justifier et de dire qu'elle n'utiliserait pas la violence dans cette maison. De toute façon avec une maîtresse qui avait eu une longue carrière militaire elle n'avait peut de chance de gagner...La brunette avait appris à se méfier de tout le monde. Elle ne se ferait pas avoir de si tôt. Enfin pas dans l'immédiat...mais sa gentille et sa générosité reviendrait sûrement très vite au galop pour qu'elle se fasse de nouveau avoir. Enfin...

Ayant terminé de se présenter la jeune femme semblait vouloir en connaître un peu plus sur la brunette. Helena la remercia d'un signe de tête et posa son regard océan sur elle. Elle avait des questions à lui poser et elle comptait bien avoir des réponses. Essayer de la faire partir sur elle pour éviter les questions c'était bien tenté mais elle ne réussirait pas de la sorte.


Merci pour votre franchise. Je ne sais pas ce qu'Alexander a pu vous dire à mon sujet. Par où commencer...humm

Elle lui fit un sourire. C'est à ce moment là que sa fidèle servante Ophélie arriva avec un plateau qu'elle déposa sur la table basse. Elle servie le thé puis se retira d'une révérence le plus discrètement possible.

Helena tendit l'assiette remplie de petits gâteau à Adèle


Servez vous je vous en prie


Elle prit ensuite sa tasse de thé entre les mains continuant de regarder Adèle.


Et ben je suis la maman de la petite Anna Von Valendras. Elle vit ici au domaine avec moi. Comme vous avez pu le constater je suis noble...J'ai longtemps habité dans le Poitou et maintenant j'habite dans le Rouergue. J'ai derrière moi une longue carrière de Haut Gradé Militaire.


Elle s'arrêta un instant scrutant son hôte. Allait elle lui faire peur avec cette information ?Elle reprit alors avec douceur

Je fais de la politique depuis un petit moment. Actuellement je suis Juge du Rouergue et vous devez donc savoir également qu'Alexander est mon compagnon.

Un sourire se dessina sur le visage de la brunette

J'aimerais vous poser quelques questions.
D'abord si j'ai bien compris vous avez été au service de la Baronne de Lignières mère d' Alexander c'est cela ? Pourquoi être partie ?
Alexander m'a parlé d'une liaison entre vous deux, pouvez vous m'en dire d'avantage ?


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Nille
La Flamboyante sourit à la servante qui apportait de quoi grignoter et de quoi se rafraîchir.
Elle prit un petit gâteau et le croqua, avant de sourire, chez sa Mère il n'y avait jamais de douceurs comme celles ci, puis elle se saisit de la coupelle contenant la tasse qu'elle posa sur ses genoux, en attendant de finir son petit gâteau.
Une fois l'encas fini elle but une gorgée de thé, elle n'en avait jamais bu avant et trouvait ce breuvage un peu étrange, même si il n'était pas mauvais.
Elle releva ses turquoises sur la Juge, écoutant ses questions, un sourire au coin des lèvres.


- Les deux évènements sont liés, je m'étais fiancée avec Alexander et pour des raisons obscures nous avons rompus, j'étais au service de sa mère et je ne me voyais pas rester à son château avec la rancoeur qui habitait mon coeur au sujet d'Alexander. Puis le temps est passé et la religion aristotélicienne nous apprend à pardonner et aimer, si bien que je n'en veux pas à Alexander, et puis il me sort de mon enfer, alors pour ça je ne puis lui en vouloir, je lui suis au contraire reconnaissante.

Elle porta la tasse à ses lèvres, se délectant de quelques gorgées, et attendait la réaction de la Juge.
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Un visage d'ange, dans le corps du diable.
Helena.
Helena la regarde en souriant et à la fois contente qu'elle accepte le biscuit. Il semblait qu'elle n'était pas habituée à une telle boisson pourtant elle avait été la camériste de la Baronne...hum étrange...peut être que la mère d'Alexander n'avait pas pour habitude de prendre le thé..qui sait.....

La brunette écouta avec attention les paroles de la rouquine. Humm elle ne semblait pas vouloir s'étendre de trop sur les raisons de sa rupture avec Alexander. Elle allait attendre un peu pour connaitre les vrai raisons..Quoi qu'il arrive elle saurait parole de brunette.


Bien. Pour aujourd'hui ça ira.
Comme il a été convenu je vous prends à mon service en tant que camériste. Vous pouvez compter sur ma protection.Par contre je veux tout savoir..aucune cachoterie..si vous avez des soucis vous devez venir me voir d'accord??

Elle lui fit un sourire et se leva dans un bruissement de robes.

En attendant je vais vous montrer votre chambre. Je souhaite que vous habitiez ici..dans cette demeure...
Suivez moi.

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Nille
La Flamboyante écouta parler sa nouvelle maîtresse avec attention et hocha la tête.

-Je vous promet de vous aider de mieux possible et je ne vous cacherais rien !
Hmmm ... D'ailleurs il faudrait que je fasse connaissance avec vos gens également, pour ne pas commettre d'impair évidemment !


La Dame se lève, la Rousse aussi, elle lui sourit doucement et la suit docilement, c'était normal après tout qu'elle vive ici, après tout nous ne sommes jamais à l'abris d'un incident de robe ! Et il est bien plus commode pour la Rousse d'habiter ici que de vivre en ville.
Elles arrivèrent à la chambre et la Rousse passa sa tête dans l'encadrement.


- Ce sera parfait, et ça me semble très confortable, Merci Madame !
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Un visage d'ange, dans le corps du diable.
Helena.
Helena l'entraina dans les long couloir du château. Elles montèrent un premier escalier. Différentes portes dont une que la jeune nobliote ouvrit.

Voici votre chambre. Pour ce qui est du personnel ici il y a Ophélie que vous verrez bientôt et le maitre d'armes qui est actuellement en voyage.

Ensuite évidemment il y va ma fille et Alexander.
Je vous laisse vous installer. Une fois cela fait je vous demanderais d'aller voir Ophélie en cuisine pour qu'elle vous parle du fonctionne de la demeure.


Elle lui fit un sourire et prit congé se dirigeant vers sa chambre se trouvant à l'étage supérieur.

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--Opheliee


Des bruits, des murmures, c'est que dans la ferme d'à coté ça parlait. On disait même que la maitresse du château de Montoiron venait de prendre à son service une rouquine. Une rouquine!!!

Ophélie curieuse guettait légèrement quand elle vit la maitresse des lieux quitter la nouvelle servante.Enfin pour la jeune paysanne ça ne pouvait qu'être cela. Elle s'approcha de la chambre et donna 3 petits coups à la porte dans l'espoir de faire la connaissance de cette fameuse rouquine et savoir qui elle était, pourquoi elle était là..enfin tout un tas de questions qui se posaient dans la tête de la servante.
Helena.
[Par un matin d' avril de 1461]

Une journée des plus ensoleillée s'annonçait pour cette fin de semaine. Les arbres commençaient à bourgeonner. Le cerisier avait en l'espace de quelques jours revêtu son habit rosé, petites fleurs rosées qui lui donnaient cette aspect si joli. Le vent en faisait tomber quelques une offrant un petit tapis sur l'herbe fraiche.

Le second mandat de Juge de la brunette se terminait enfin. Si il y avait une chose qu'elle pouvait en tirer de ces différents mandats de juge c'est que quelques soit le comté ou le duché la Justice dans les faits existait mais elle n'était pas toujours source de Vérité.
Elle était comme tout pouvoir entachée parfois de magouille, de manipulation. Le pire de tout était les personnes qui croyaient avoir la science infuse et qui ne voulait pas ou qui était bien trop stupide pour comprendre qu'un verdict se donnait au regard des faits mais également à la lumière de la Charte du Juge et des lois. S'était bien fatiguant d'expliquer à la Comtesse Calimity-Mel enfin plutôt la Comtesse Calimité-Mel qu'il y avait des textes et qu'on ne mettait pas les coupables en prison comme le souhaite ainsi que la peine pécuniaire . Mais cela Madame ne voulait pas le comprendre. A croire qu'elle était aussi stupide que ses pieds. Le jour qu'elle comprendrait que le Juge doit respecter la Charte du Juge il tomberait sûrement des écus sur le Rouergue qui deviendrait le Comté le plus riche du Royaume!!!

La veille, la jeune brunette avait vu le juge royale et avait pu converser avec lui et boire un, en vérité deux, verres de vin de Bordeaux excellent, cadeau que le juge avait reçu lors d'un procès. Il semblait ne pas trop lui en vouloir pour ce qui s'était passé la veille de ce jour là. Elle lui avait promis de lui envoyer un coursier. Elle aimait converser et passer du temps avec lui et même si parfois il était hautain, agaçant il savait être touchant et il semblerait qu'il est un petit coté protecteur....

Helena s'installa à son bureau et sortie un parchemin et ouvrit son encrier tout en prenant sa plume d'oie blanche. Elle regarda un instant le parchemin vierge ne sachant comment commencer la lettre. Elle frissonna un moment en repensant à son corps contre le sien quand il avait essayé de l'embrasser. Elle l'avait repoussé...non pas tout de suite...c'était trop tôt....Elle sourit et reprit sa plume la laissa glisser dans un bruit léger sur les fibres du parchemin




A Messire Alberic de Marsac,
Seigneur de Saint Nicolas de la Taille,
Officier de la Couronne,
Juge près la Cour d'Appel de Paris

Bonjour,

C'est avec une certaine hésitation que je prends ma plume pour vous inviter à partager une petite ballade en ma compagnie dans les jardins de ma demeure, au domaine de Montoiron.
Le printemps a enfin fait réellement son apparition et la nature se réveille tout doucement. J'aimerais pouvoir profiter des chants des oiseaux, de l'éveille de la nature, l'éclosion des fleurs et le bourgeonnement des arbres en votre compagnie. Nous pourrons alors converser et profiter de ce doux moment.
Je comprendrais si vous ne pouviez pas ou ne le souhaiteriez pas. Votre charge à la Cour d'Appel de Paris doit vous prendre pas mal de votre temps.

J'attends avec impatience votre réponse.

Avec tout mon Respect



Helena fit couler un peu de cire puis d'un geste léger mais franc apposa son sceau. Elle souffla légèrement sur l'encre et la cire pour faire sécher le tout puis enroula doucement le parchemin. Elle se leva et s'approcha de sa blanche colombe en souriant. Elle la prit dans ses mains lui caressant doucement le plumage . Elle attacha avec délicatesse avec un ruban rose en soie le parchemin à la patte de celle ci.
Elle ouvrit la fenêtre et murmura à sa colombe "Vole vite ma belle".
Pensivement elle la regarda partir rougissant de son audace.

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Alberic
    Le printemps était enfin arrivé et avec lui un soleil éblouissant qui recouvrait le monde d’un espoir infini. Le froid glacial qui avait accompagné le juge durant son voyage jusqu’au Rouergue s’était envolé laissant place à des jours meilleurs. Pour autant, il se trouvait là, face à son bureau, quelques parchemins épars posés sur la table pour seule compagnie. Parfois, son regard se portait vers la fenêtre où le son de la nature se faisait entendre dans une douce litanie. Ses pensées s’envolaient alors vers d’autres horizons, loin du travail qui était le sien. Il n’était à cet instant plus qu’un homme avec ses doutes et ses peines, ses illusions et ses désillusions comme s’il eut fallu abandonner à son métier une part d’humanité. C’est précisément lors de ce moment de rêverie intempestive, qu’Alberic remarqua sur le rebord de sa fenêtre une blanche colombe. Son sourcil se arqua quelque peu, lui qui ne recevait que peu de missives. Il se leva, se dirigeant vers l’oiseau qu’il prit délicatement entre la paume de sa main avant de détacher le message. Ceci fait, le juge laissa la colombe s’envoler dans le ciel. Son regard suivit son parcours durant quelques secondes avant de déplier la lettre, poussé qu’il était par une curiosité débordante.

    Son visage se fendit d’une joie sincère face à cette invitation promise. L’homme avait rencontré Helena lors de son arrivée au Rouergue ; il avait été alors touché par sa beauté, mais les choses s’étaient déroulées de manière inattendue face à la colère d’un homme. Il n’y avait là rien d’intéressant, du moins rien qui puisse contrarier le haut magistrat plus que de raison. L’édile, soucieux de régler ce mal entendu, avait contacté l’homme pour s’expliquer en des termes fort courtois. Il lui avait promis de se tenir éloigner de la jeune femme. Sauf que le cœur a ses raisons que la Raison ne connait point. Le cœur, ou la détresse d’Helena qui lui était apparue dans une grande souffrance en raison du pouvoir mêlé à la rancœur, puis la bêtise et la folie des hommes. En somme, la brune avait été témoin de la politique dans ce qu’elle avait de plus terrible. Alberic n’aimait point la politique, il trouvait dans la vision de l’action publique, cet à-côté presque idyllique où l’Union pour l’avenir d’un peuple passait avant tout le reste. Il avait vite compris que les choses ne se passaient point ainsi. Sa motivation était toutefois demeurée intacte, par-delà la soif de pouvoir qu’il abhorrait.

    Alberic n’avait pas tardé pour prendre sa décision. Il avait fait sceller sa monture avant de chevaucher Asmodée vers le domaine de l’ancienne juge. Le soleil qui caressait son visage lui faisait un effet délicieux et les rayons du soleil matinal semblaient percer entre les feuilles des arbres dans une atmosphère de quiétude et de paix absolue. A mesure qu’il approchait de Montoiron, le haut magistrat songeait à la réputation qui était la sienne. On le disait volontiers prétentieux, mais ce n’était là qu’une image car à la vérité, il n’était que l’acteur de sa propre vie. Dans l’intimité, lorsqu’il parvenait à oublier et à abattre cette muraille. L’homme pouvait faire montre d’un tout autre visage. Il pouvait alors laisser percevoir une grande sensibilité que l’importance de sa charge l’obligeait à occulter.


    Après plusieurs heures de voyage, et alors que l’après-midi était bien entamée, le seigneur parvint enfin à destination. Au pied de la grande porte du domaine. Il frappa trois coups…

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--Opheliee


Nettoyer, astiquer, faire la cuisine, aller à la ferme chercher des produits frais tel était le quotidien de la jeune Ophélie. Elle avait eu la chance de rentrer au service de Dame Helena Di Rivombrosa . La Montoiron était une femme douce, gentille et qui ne bousculait pas son personnel. Elle avait vraiment une chance inouïe d’avoir été acceptée lors de l’entretien qu’elle avait eu avec elle.

La journée déclinait doucement. L’heure de prendre une petite pause pour la jeune femme et d’aller profiter des rayons du soleil. Elle venait de terminer quelques biscuits pour la petite merveille de la patronne quand elle entendit frapper à la porte de la demeure. Qui pouvait venir à cette heure. Posant son tablier sur une chaise elle prit la direction de l’entrée de la demeure.
Souriante elle ouvrit la porte et se trouva nez à nez avec un homme d’un certain âge à vue d’œil. Un homme d’une certaine droiture.


Bonjour Messire, bienvenue au domaine de Dame Helena Di Rivombrosa.
Que puis je pour vous ?


L’homme déclina son nom et la raison de sa venue. Chose étrange la jeune femme n’avait pas été prévenue….d’habitude la maitresse la prévenait toujours des visites mais là….


Bien je vais vous conduire au salon et prévenir Dame Helena

Elle referma la porte derrière l’homme et l’entraina vers le salon puis s’éclipsa pour aller prévenir la jeune femme.
Helena.
La brunette venait de terminer les comptes et de répondre aux différents parchemins qu’elle avait reçus. Il n’était pas toujours facile de gérer un grand domaine et notamment ce fief que son parrain lui avait légué pour tous les services rendus et le travail qu’elle avait fourni tant au niveau militaire qu’au niveau de la gestion du Comté du Poitou. Elle avait aimé travailler au sein du Conseil Comtal et son poste de Haut Gradé Militaire, il faut avouer, lui manquait. Entre commander une armée et faire partie de l’Etat-major… Mais elle avait décidé de se consacrer à sa famille et de redevenir une civile.

Elle avait alors rejoint le Rouergue sur la demande de Garance qui souhaitait sa venue pour reprendre la vie politique et aider à la remonté de celui-ci. Apparemment elle estimait que la jeune femme était la personne qu’il fallait pour redonner brillance au Rouergue. Il vrai que c’était flatteur et que cela faisait très plaisir d’entendre qu’elle était la personne qu’il fallait, qu’on reconnaissait ses compétences et surtout qu’on cherchait à tout prix à ce qu’elle vienne allant même jusqu’à lui faire une dérogation pour intégrer tout de suite une liste comtale et par la suite le Conseil Comtal. La jeune femme avait longtemps hésité avant d’accepter de se lancer dans cette nouvelle aventure même si elle en avait aussi quelque part envie…Voilà comment elle en était arrivé à déménager pour le Rouergue. Parfois Helena se demandait si elle avait fait le bon choix. Elle avait rejoint ce Comté malgré tout ce qu’elle avait pu entendre de négatif sur celui-ci. Elle avait voulu aider ce peuple qui semblait dans le désarroi total. Mais la jeune femme avait été encore une fois bien trop gentille et naïve. Encore une fois elle s’était fait avoir par cette fois ci une femme égocentrique qui ne pensait qu’à utiliser les autres pour arriver à ses fin allant jusqu’à bafouer une amitié. Enfin amitié si il y en avait vraiment eu une car après toutes ces heures de réflexions finalement elle n’avait que manipulé les gens et n’était certainement pas une personne recommandable mais une belle manipulatrice et magouilleuse. Il est vrai qu’avec un sourire et un semblant de gentillesse on arrive à tout avoir !!! Mais un jour le vrai visage se dévoile et la Vérité éclate et il semblait que cela commençait. Que le peuple commençait à se rendre compte de la supercherie dont il avait été victime par le parti le Renouveau Rouerguat comme il aimait se faire appeler.

Un roucoulement fit lever la tête d’Helena. Sur le rebord de la fenêtre sa colombe était de retour. Le cœur battant, la jeune femme se leva de son bureau dans un bruissement de robe. Elle se dirigea vers la fenêtre et prit sa belle délicatement dans ses mains. Un brin déçue elle soupira constatant qu’aucun parchemin n’était accroché à la patte du volatile. Etrange…..Ce n’était certainement pas dans les habitudes d’Albéric. Elle remit sa colombe dans sa cage et lui donna quelques graines et de l’eau puis referma la porte doucement. Elle tendit la main et caressa du bout des doigts le plumage de celle-ci qui picorait avidement les graines.

Perdue dans ses pensées elle n’entendit pas les quelques coups frappée à la porte de son bureau. Mais une voix féminine s’éleva dans la pièce faisant sursauter la maitresse des lieux entrainant un vol d’inquiétude de la colombe. Entre toutes les voix elle aurait reconnue celle de sa servante Ophélie


Madame ??

Helena se retourna faisant signe à Ophélie qui était restée sur le pas de la porte d’entrer dans la pièce.


Qu’est ce qu’il y a Ophélie ?


Madame, un homme plutôt bien habillé demande à vous voir. Il dit avoir été invité à une ballade dans les jardins de Montoiron.

Helena surprise resta un court instant sans voix. Son cœur se mit à battre beaucoup plus rapidement. Alors c’était cela….pas de parchemin mais la surprise de sa rencontre immédiate…

Merci Ophélie. Veuillez le faire attendre dans le salon et lui dire que j’arrive.

Il lui fallait repasser par sa chambre et surtout coiffer ses cheveux, se parfumer et peut être même changer de robe… La timidité reprenait le dessus après l’audace qu’elle avait eu en lui envoyant ce parchemin que pourtant elle lui avait promis. Adèle…vite appeler Adèle en espérant qu’elle soit là ..!

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Alberic
    Le juge du roy patienta quelques secondes après avoir porté trois coups contre la porte du manoir. Une légère appréhension se faisait toutefois sentir ; non pas que l'homme était d'un naturel timide encore qu'il aimait à le faire croire. Mais il trouvait dans cette visite un aspect aventureux presque romanesque. Il faut dire, que le lieu prêtait à pareil sentiment : la nature était resplendissante et le jardin qui se dessinait sous les yeux du haut magistrat lui inspirait une profonde quiétude. La vision du manoir de la jeune femme le contraignit, presque naturellement, à opérer une comparaison d’avec sa propre demeure située en Normandie. Cette dernière bien qu’un brin plus modeste semblait épouser la même architecture. La différence frappante résultait dans les pourtours du château. Saint Nicolas de la Taille était une terre sauvage faite de légendes et de forêts inextricables. Combien de fois l’homme avait visité son domaine, cheveux au vent, laissant vaguer ses pensées au rythme des cavalcades de son cheval. Il aimait à bavarder avec les petits gens de la région, trouvant dans ces discussions un plaisir champêtre. Il se souvint de cette vieille femme qui avait passé de longues minutes à lui conter les histoires de Saint Nicolas. Il y avait dans le regard pénétrant de la dame à l’hiver de sa vie une sagesse infinie.

    La vérité, était que sa terre lui manquait profondément. Son fils aussi, la prunelle de ses yeux, qu’il n’avait point vu depuis longtemps. Ce dernier se trouvait quelque part avec sa mère qu’il ne reverrait sans doute jamais car c’est ainsi que se construisait les aléas de la vie. Pour l’heure, la porte venait de s’ouvrir laissant apparaitre la servante de la maitresse des lieux. Alberic s’exprima en ces termes.

    "Bonjour à vous, je suis Alberic de Marsac, la dame Montoiron m’a fait parvenir un pli un peu plus tôt dans la journée. Je suis attendu pour une balade dans les jardins de ce domaine."

    La gouvernante l’invita à pénétrer dans l’imposant manoir. Ce que fit diligemment l’homme de loi portant un regard plein de curiosité sur l’intérieur de la bâtisse. Le juge fut conduit dans le salon où il ne manqua point de s’installer sur un fauteuil non loin de l’âtre. Il attendait impatiemment que la jeune brune vienne le rejoindre ; au cours des rencontres précédentes, l’édile avait fait montre de son habituelle arrogance même si parfois, il s’était laissé aller en de grands moments de complicité. L’homme avait essayé de l’embrasser témoignant du trouble qu’Helena engendrait en lui. Elle avait rejeté ses avances considérant à juste titre qu’il était encore trop tôt. C’est pourquoi, à la lecture de l’invitation, le seigneur avait ressenti une joie sincère. Il avait vu dans cette balade l’occasion de partager un moment intime loin des intrigues et de la politique. La politique ! Un bien grand mot pour désigner l’individualiste ambiant qui semblait régner actuellement. Pire, les insultes fusaient ici ou là mais heureusement que face à la discorde, quelques individus montraient un sens de la responsabilité remarquable. Il y a quelques semaines, Alberic avait proposé la mise en place d’une conciliation publique sous le contrôle d’une autorité morale. Cet entente cordial ne l’avait pas tant été mais de nombreuses idées étaient toutefois sorties de ces débats. C’est dans cette ambiance générale, qu’Helena avait souffert de la trahison de personnes qu’elle considérait comme ses amies.

    Le seigneur simplement vêtu laissait toutefois percevoir des marques ostensibles de noblesse. Il incarnait l’élégance dans la simplicité. De taille relativement importante, l’homme portait sur sa main droite une bague frappée des emblèmes de sa charge. Agé de trente ans, on le disait volontiers beau ou du moins correctement pourvu par la nature. Les infortunes de la vie avaient toutefois touché son visage d’une marque de fermeté implacable. Son regard pouvait tantôt exprimer une grande douceur mais également une dureté aussi impitoyable que les rigueurs de l’hiver…Un léger sourire se dessina sur son visage lorsqu'il entendit un bruit derrière son dos, déduisant qu'il s'agissait de la maitresse des lieux.

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Nille
[Quelques minutes plus tôt, chambre de la Rousse]

Se promener était pour la Rousse un besoin important et dès qu'Helena la congédiait elle visitait la région tantôt à pied tantôt à cheval.
La Rousse aimait énormément sa nouvelle vie de camériste.

Elle traînait dans sa chambre à écrire aux Sieurs à qui elle le promet, en robe de chambre, cheveux relâchés, lorsqu'elle entend vaguement des paroles.
Elle n'y prêta pas d'attention jusqu'à ce qu'elle vit la Juge débarquer dans sa chambre, visiblement en panique ce qui décrocha un haussement de sourcil d'Adèle.

Rarement elle était aussi troublée et rarement elle débarquait comme cela dans sa chambre, mais la Rousse s'en fichait puisqu'elle n'avait rien à cacher de toute manière.

Sa Dame lui parla, reprenant brièvement son souffle, lui annonçant la venue d'un visiteur.
La Rousse ne put que sourire et se leva, marcha jusqu'à sa maîtresse lui tournant autour.


- Une robe lapis Madame ce serait le mieux, avons-nous une robe bleue ? Non ? Il faudra en faire faire une ! Je passerais demain chez le tailleur.
hmmm ... Avec ce temps ... Réfléchissons ... Avons nous du rose ? Oui ?
Eh bien parfait ! Madame nous allons vous changer et vous coiffer !


Elle l'aida à défaire son corsage, puis alla chercher la dite robe qu'elle fit enfiler à sa Dame et d'un sourire satisfait annonça un "Parfait" dans un souffle.
Vint ensuite la coiffure, quelque chose de simple évidemment, elle rassembla donc les cheveux de sa Dame en une sorte de chignon sur le dessus de sa tête, laissant retomber quelques mèches pour donner un air un peu sauvage à l'ensemble.
Elle s'absenta, puis revint avec l'objet qui manquait à l'ensemble, une fragrance de parfum dont elle déposa deux gouttes dans la nuque de sa maîtresse.


La Rousse s'éloigna et hocha doucement la tête.

- Mettez un ruban à votre cou et ce sera parfait Madame, je vais aller m'habiller convenablement puis je vous rejoins dans les jardins.

La Rousse l'aida à se relever et ferma la porte de sa chambre derrière sa Dame.

Un invité ? Il fallait quelque chose d'encore plus simple que ce qu'elle avait fait enfiler à sa Dame afin de ne point paraître plus belle ou provocante; elle opta donc pour une robe émeraude claire, avec un chignon en guise de coiffure, ne laissant dépasser que quelques petites mèches bouclées.

Elle ne descendit que de longues minutes plus tard, et s'inclina bien bas devant l'invité, murmurant à peine son nom "Adèle Blanche Lefebvre"

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Un visage d'ange, dans le corps du diable.
Helena.
Ophélie venait de quitter le bureau de la jeune femme. Passant une main dans sa longue chevelure qu’elle n’avait pas attachée de la journée, la jeune femme se dirigea d’un pas rapide vers la chambre de sa camériste. Adèle…Il lui fallait l’aide d’Adèle….Avant qu’elle ne prenne la rouquine à son service elle se débrouillait seule mais maintenant ce n’était plus le cas. Elle pouvait compter sur la demoiselle et souvent un avis, un regard extérieur était le bienvenue. Les pas de la brunette raisonnaient dans le couloir. Elle arriva enfin à la chambre de la rouquine. L’anxiété avait repris le dessus et la jeune nobliote poussa la porte en appelant la rousse sans avoir pris le temps de frapper. Ce n’était pas dans les habitudes d’Helena. A chaque fois par respect pour l’intimité de sa camériste elle frappait et attendait la réponse de celle-ci avant d’entrer dans la chambre

Adèle ! Adèle ! J’ai besoin de vous.

Helena s’arrêta nette au milieu de la pièce embarrassée. Le rouge lui monta légèrement aux joues. Voilà qu’elle débarquait dans la chambre surprenant sa camériste dans une tenue des plus légère.

Humm..heu….désolée de vous déranger Adèle mais j’aurais besoin de vous pour m’habiller et me coiffer. Au salon un visiteur m’attend pour une ballade dans les jardins et j’avoue ne pas savoir quoi mettre ni comment mettre en valeur ma longue chevelure de jais. Venez avec moi.

Elle l’entraina dans sa propre chambre un étage au-dessus. Elles arrivèrent rapidement dans la chambre de la jeune Helena. Celle-ci referma la porte doucement tout en marchant jusqu’au milieu de la pièce. Elle posa son regard océan sur la jeune femme qui souriait et lui tournait autour tout en réfléchissant à haute voix. Une robe bleue ??? Non non pas cette couleur... enfin pas aujourd’hui et de toute façon elle n’avait pas une telle robe dans sa penderie.


Non pas de bleu je n’ai point mais du rose oui….

Elle regarda la rouquine s’afférer au milieu de ses différentes robes les une plus belles que les autres. Tremblante, angoissée Helena se laissa faire. Son corsage glissa doucement le long de son corps fin tandis qu’Adèle préparait la dite robe rose pâle. Une robe légère mais à la fois pas trop avec un peu de fourrure juste au niveau des épaules pour parer à toute fraicheur de la saison. La robe enfilée, la jeune femme se dirigea vers la coiffeuse. Elle ferma les yeux doucement cherchant à retrouver un peu de sérénité. Elle aimait beaucoup qu’on lui brosse ses longs cheveux ébènes. Cela l’apaisait. A cet instant le temps s’arrêtait pour la belle mais rapidement sa rêverie fut interrompue par la voix d’Adèle.

Un ruban ? Mais pourquoi ne pas mettre cette parure qui va si bien avec cette robe ?

Helena sourit à Adèle et lui tendit le collier pour qu’elle lui attache. Enfin prête elle acquiesça aux dires de la jeune rouquine. Légèrement anxieuse elle se dirigea vers le salon. Elle se sentait aussi fébrile qu’une jeune adolescente. Il lui fallait reprendre contenance. Elle s’arrêta à l’entrée de la porte. Elle l’observa discrètement avant de réellement entrer tout en souriant.



Bonjour Messire Albéric. Quelle bonne surprise de vous voir ici.

Elle s’approcha de lui dans un bruissement de robe léger.

Je ne pensais pas vous voir si rapidement mais vous m’en voyez fort ravie. Ma Colombe est revenue sans parchemin et je vous mentirais si je ne vous disais pas que cela m’a déçu… Mais vous préfériez venir en personne me donne votre réponse on dirait…

Elle termina sa phrase sur un air taquin. Elle posa son regard océan sur l’homme. Il était habillé simplement mais tout son être dégageait cette noblesse du cœur. Il était homme dure et droit mais elle espérait bien entrevoir un jour une autre facette de lui. Qu’est ce qui se cachait derrière ce coté froid qu’il arborait si souvent ?

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Alberic
    Le juge patienta durant de longues minutes laissant vagabonder son esprit au gré de ses contemplations. L’endroit lui apparaissait dès plus plaisant dans un mélange de simplicité et d’élégance. Situé près de l’âtre, le seigneur avait une vue dégagée sur le jardin qui se dessinait par-delà la fenêtre. Les rayons de soleil filtraient dans la pièce, la douce lumière qui en résultait dessinait une myriade de points incandescents. Son regard se porta vers le dehors laissant le soleil frapper son visage et dessiner sur son pourtour chacun de ses traits. La cime des arbres battait au vent tandis que la nature semblait renaitre de ses cendres en même temps que le haut magistrat. L’instant avait quelque chose d’apaisant et seul la perspective de revoir Helena ne le conduisait pas à s’abandonner totalement pour un sommeil récupérateur. De fait, le magistrat dormait que peu lorsque la nuit envahissait le monde. Il aimait à travailler à la lueur d’une bougie trouvant dans l’obscurité la concentration nécessaire pour mener à bien son travail. Mais par delà son désir de concentration, c’était la fuite du sommeil qui le contraignait à veiller jusqu’à tard dans la nuit. Parfois, le bruit d’un loup au loin se faisait entendre et la bête de Saint Nicolas criait à la lune dans une litanie à la fois belle et terrifiante.

    A l’heure actuelle, le haut magistrat avait à charge une affaire d’importance, du moins l’était-elle à travers le symbolisme qu’elle revêtait. Il avait été question d’un meurtre commis à l’endroit d’un officier de la Couronne. Rien de bien extraordinaire sinon l’expression de la folie humaine dans ce qu’elle avait de plus destructrice. Non, le plus surprenant demeurait dans l’importance qu’habillait l’auteur du meurtre qui venait d’accéder au poste de feudataire. C’était là, à n’en point douter, une affaire complexe et nécessairement politisée. Mais Alberic connaissait les rouages de la justice, il en était son représentant depuis de longues années maintenant. De fait, ce n’était pas la première fois qu’il était confronté à un dossier de cette complexité. C’est donc l’esprit clair qu’il avait entamé la rédaction de l’arrêt en prenant en considération l’ensemble des éléments du dossier…


    C’est une jeune femme qui le sortit de ses pensées ; aveuglé par le soleil, il ne perçut pas tout de suite son visage. Il se leva rapidement et reconnut immédiatement sa voix, ressentant par-là une légère accélération de son rythme cardiaque. Il put enfin distinguer Helena, rayonnante de beauté dans cette robe rose pâle qui semblait épouser son corps à la perfection.

    S’approchant de l’ancienne juge, il glissa ses lèvres sur sa joue en un doux baiser.

    "J’ai vu dans cette invitation l’occasion de m’aérer un peu l’esprit loin de mon travail ; ainsi, ma réponse est plus que positive ! Une balade dans vos jardins me fera le plus grand bien"

    Rajoute en approchant sa bouche de son oreille, lui murmure avec douceur

    "Permettez-moi de vous dire que je vous trouve très belle..."


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