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[RP] "La bête and the beast*"

Tourette


Bon.

Je vous ai dis pour la peur du vert de Tourette. Elle a presque réussit à occulter cette couleur flambante de l'attirail du parfait poney magique du Marin. La Tourette, elle pense, parfois. Et il ne manque plus que quelques étoiles collées sur la croupe et les fesses de son futur amoureux pour que l'envie de lui brosser la crinière et la queue ne la prenne.

Mais le vert. Sa meilleure amie pour la vie a finit par le relever. Voir le vert c'est une chose, le truc de Tourette devant un brin d'herbe, une feuille ou une courgette, c'est de se dire qu'en fait c'est du blanc. Ou du noir.
Entendre "vert". C'en est une autre. Et le pire, ça fonctionne avec les homophones. Alors Tourette, elle aime les asticots mais pas les vers de terre; elle aime les pintes et pas les verres... 'Fin vous voyez, déjà c'est une fille, alors elle est un peu compliquée. Mais elle en tient une sacrée couche, genre une couche d'un bébé après huit jours de constipation qui finit par tout lâcher.

La farfelue bloque complétement sur la voix de sa copine Ombeline. Le vert résonne entre ses oreilles et la grimace qui s'empare de sa bouche exprime tout le dégoût du monde.

Relever la tête. Elle relève.
Se concentrer sur le visage du damoiseau. Elle essaie.
Hausser un sourcil sur les "tchoum" et "atcha". Elle hausse.
Baver parce qu'elle a toujours cette grimace con. Elle bave.

Hiiiiiii !

La Tourette finit par arrêter de loucher quand même. Non parce que là, depuis quelques minutes, c'est une transformation de femme en bovin, mais les crises finissent toujours par passer. Mais viendra un jour où elle restera bloquée et finira par envoyer des bouses n'importe où. Pire encore. Elle devra mastiquer de l'herbe.

Marin. Marin. Et sa bouche qui relâche les mots comme on relâche un trop plein de bière dans l'estomac. Elle est subjuguée la farfelue. Tellement qu'elle prend même la parole, oubliant ce petit filet de bave qui court jusque son menton, se balançant avec toute la grâce du monde, ne demandant qu'a tomber à mesure que les mots se forment.

Mar... Hinnnn !

Ench... Hannn ! Tée !

Hé-Onnn ! Hééé ! Hinnn ! - patientes de faire votre... votre connaissance.


Vous voyez le talent de Tourette ? Transformer des cris en phrase. N'est ce pas là l'expression ultime d'un don du ciel ? En oubliant la bave qui finit par tomber sur sa robe. Évidemment.

Et ces bières qui arrivent. Elle n'en a jamais bu la farfelue. Mais elle est impatiente. Ce soir, c'est soirée découverte. Elle s'ouvre au monde, enfin, elle y croit. Et c'est déjà pas mal.

Sant... Hééééé ! Hinnnn !

S'enfilant la première rasade tout en renfrognant son petit nez alors que son palais découvre l'amertume de l'alcool, elle se surprend même à faire la conversation. Enfin, elle essaye.

Moi... Je su... Hiiii ! couturière. Mais je me pique tout le temps, Hannnn ! je ne comprends pas pourquoi.

Destin joueur ? Un spasme la prend. Comme pour dire "et les mecs, c'est moi qui la fait chier et qui la pique ! héhé !".

Et v... vous Houuu ! Vous faites quoi ?

Elle s'adresse à ses deux camarades. Parce qu'au final. Sa meilleure amie pour la vie, elle n'en connait que son nom.
Umbra
L'Ombre, enfoncée dans le banc, écoute sa voisine. Ses traits se déforment à chaque nouveau cri, à croire que ses oreilles n'arrivent pas à s'habituer à ces sons.

Dans le fond, elle a un peu mal au coeur pour elle quand même. C'est le genre de tic pas discret qui gâche votre vie. Pourtant à observer Tourette, elle semble le vivre assez facilement. Le sombre regard se détourne vers Marin qui n'a pas l'air gêné non plus.

Umbra balaye des yeux la salle, percevant quelques moqueurs au comptoir. Bien qu'elle ne connaisse pas franchement son acolyte, les railleries des saoulards ne lui plaisent guère.

La tavernière sert les pintes et Ombeline trinque avec le couple. L'alcool fait assez vite effet chez son amie qui continue la conversation aisément. A ses paroles, la brune sourit en coin. A vrai dire, elle n'imagine même pas ce que la demoiselle peut faire de sa vie. En même temps, il faut avouer qu'elle n'a même pas imaginer croiser une jeune femme comme elle un jour.

Quand cette dernière s'adresse à eux, l'Ombre fait mine de tirer quelques gorgées de bière pour ne pas répondre. Faut dire, qu'Umbra est pas du genre à discuter, elle préfère amplement écouter.

Nouvelle mission pour la brune qui tente de se cacher derrière son verre, rester discrète et observer.

_________________
Marin
La meilleure amie de Tourette n'est pas bavarde, heureusement Tourette, elle parle pour deux, d'ailleurs je me demande si elle est vraiment seule dans sa tête.

Tourette... Son filet de bave qui, loin de me dégouter, me prouve qu'elle a envie de moi, jamais je n'aurais pensé pouvoir faire envie à ce point. Son regard, un brin bovant mais tellement touchant. Ses cheveux, aussi doux que la laine d'un nouveau né ovin. Son sourire, un peu comme un chat qui s'endort après avoir ronronné deux heures durant... Tourette, et toutes ces métaphores animalières, me rappelant de doux souvenirs de Bébette. Aaah Bébette, un jour je vous expliquerai que Bébette n'est pas seulement mon ânesse. Mais aussi ma partenaire de jeu. Des jeux simples, des courses à dos d'elle, des cache-caches des... Surtout des cache caches en vrai. Bébette, elle est très douée à ce jeu là. On pourrait écrire tout un tas de bouquins sur notre histoire.
Marin qui perd son regard sur ce petit quadripède qui vient de naître.
Marin qui apprivoise l'animal.
Marin qui découvre que c'est une femelle.
Marin qui découvre qu'il est un homme.
Marin qui n'a pas de chance avec les filles. ( Comme ça on ne voit aucun rapport, mais je vous assure qu'il y en a un).
Marin et Bébette qui partagent plus qu'un voyage, mais une botte de paille.
La crise hémorroïdale de Marin.
Marin au pays des pingouins.
Bébette au pays de Phil, Zozo Phil.

Je retrouve chez Tourette tout ce que j'ai aimé chez Bébette. Sa voix, son odeur, ses cris, et ces sons, ces "hinnn" "hi" "haa" que m'offrait ma fidèle compagnonne. Au fond de moi j'aimerais cacher ma surprise lorsqu'un nouveau spasme la prend. D'ailleurs intérieurement c'est ce qu'il se passe, je le vis plutôt bien et si je peux me permettre, je crois que je fais bien de ne jamais démiéler mes esgourdes, sinon ça serait pire.
Aah Tourette... Et son petit nez qui frisotte, un peu comme quand on pose son doigt sur le n'oeil d'un escargot, il rentre, bah le pif de ma future femme, c'est pareil. A peine la mousse pétille le bout, hop, il se plisse, et bien même ça, je trouve ça mignon, alors que moi, j'ai jamais aimé les escargots.

Le plus émouvant, c'est encore lorsqu'elle parle de son expérience professionnelle, elle se pique. J'aimerais être un vilain dé à coudre pour me poser sur les doigts de ma bien-aimée. Je recouvrirais cette partie d'elle avec une infinie douceur, et saurait repousser l'ennemi quand il se présenterait. Et plus jamais, ô plus jamais Tourette, tu ne te ferais piquer par autre chose que mon dar... dé. Mon dé à coudre bien sûr.

Prenant bien soin de savourer ma bière, qui est loin d'être la première de la journée, je pense à comment je vais payer. A comment je vais payer mais aussi à Tourette. Je me sens bien avec elles, et quand Ombeline s'enfonce un peu dans son fauteuil, je comprends qu'elle a besoin de temps, partager son amie de longue date avec moi est peut être un peu brutal. Pourtant je lui souris, un sourire sincère, celui qui fait sortir mes "petites" dents de devant. Et j'ose, ma main s'approche de Tourette, venant effleurer u bout des doigts la peau diaphane. Je tente de garder mes yeux en face des trous pour la fixer, j'ai peut être un oeil qui dit défection à l'autre, mais Tourette pensera que c'est parce que je suis trop près.
Me décalant lentement vers elle, je ne cesse de chercher ce que je vais bien pouvoir lui dire et espère ne pas postilloner.



J'attends. Yes !
Jee..eeeuuu T'attendais... Mouai...
pour enfin connaître le sens de ma vie. *Prou-ou-outt-ti!*


Et voilà, c'est toujours comme ça, quand je me concentre et que ça sort sans se bousculer au portillon, c'est parce que les invités passent par le garage. Pourtant, je continue comme si de rien n'était, sur un malentendu...


Dis... Eèèèè est-ce que tu tuu tuuuu bbbbbêê.


Alors Tourette, est ce que tu bbb?
Tourette


Tout va bien. Tout va bien.

Y'a rien qui va mal. Rien qui va mal. Rien. Rien...

En fait si.

Tourette, la chemise verte, elle a presque réussit à l'oublier. Et c'est déjà une grande, très grande victoire. Une aussi grande victoire que quand elle avait réussi à surmonter le vert de l'herbe pour faire caca dans une prairie. Et tout ça, en ne criant qu'une fois. Un cri d'au moins 2 minutes, mais il n'y en avait eu qu'un. Bon, on est encore loin d'une défection sur la chemise en face, mais qui sait, l'idée doit surement faire son chemin.

Mais Tourette, elle commence petit à petit à perdre le fil. Pas le fil d'Ariane, c'est trop poétique. Ni son petit fil de bave, autant avoir l'air bête jusqu'au bout. Ni le fil rouge, remarque, elle aime bien le rouge. Non. Elle perd le fil de sa présence ici. Elle cherche Ombeline du regard. Ses yeux un brin loucheurs implorent à l'aide; faut dire que le Marin, en touchant la main de la dingue, il a ouvert une porte. Et dans la tête de Tourette, 9 fois sur 10, derrière la porte, y a des bêtes étranges ou pire. Ouais. Pire.

Ses épaules tremblotent un peu et son regard fixe finalement avec horreur cette paluche sur la sienne.
C'est qu'elle est pleine de bonne volonté, ouais, pleine. Comme une catin au matin. Son nez se retrousse, ses lèvres partent à bâbord toute comme une manœuvre de la dernière chance pour éviter un naufrage.
Elle y arrive presque. Mais le Marin qui sourit. Les petites dents de lapin. Là, ç'en est trop. Elle sert sa choppe. Fort, et plus fort encore alors qu'il parle. Elle ne comprend rien de ce qu'il dit, obnubilée par les dents d'en face. Elle rate même le pet qui aurait pu la détourner du bordel cérébral.

Et puis, paf. Forcément, en parlant de pet, la Tourette finit par lâcher. Elle explose comme le vieux pet d'une vieille, constipée, qui a forcé sur les haricots blancs pour pouvoir se soulager. Limite coulant quoi. Avec des bulles. Ouais. Les bulles, c'est bien.

Lapppp... Hinnnnnnn !

Le mot est lâché. Elle écrase sa choppe sur la main du Marin. Un peu violemment. Parce que bon. Touchée par un lapin. C'est inconcevable. Et si sa réaction, on ne sait jamais, passe inaperçue; la Tourette fait en sorte qu'on s'en souvienne. Se redressant légèrement, elle tape un peu au hasard sur la table, essayant de finir d'écrabouiller la paluche qui s'échappe.

Laaapppp... Hinnnn !
Lapppp... Hiiiinnnn !

Niveau discrétion. Y'a mieux. Mais on ne se refait pas, hein ?
Et puis le calme. L'oeil du cyclone comme on dit. Elle lâche la choppe et porte sa main à la bouche. Faut dire que quand Tourette se rend compte de ce qu'elle a fait après une crise, elle n'est jamais fière; surtout que là, elle est entourée de sa meilleure amie et de son bellâtre. Faire comme s'il ne s'est rien passé ? Aller, elle tente.

Hum... Euh... Pard... Hé-honnnnnn !
J'ai Héééééé mal saisi. Haaaa !


Elle fait même un petit sourire. Angélique. Genre "vous avez remarqué quelque chose ? Moi, non".
Umbra
Le nez dans sa choppe, l'Ombre tente désespérément de trouver un intérêt à sa situation. La taverne est bruyante, les tourtereaux assez spéciaux et la bière dégeulasse. Bref, il y a pas à dire, elle se fait chier. Déjà de nature, elle a pas l'air commode mais quand elle s'emmerde, c'est pire. Pas bavarde, mine renfrognée, tout pour éloigner les plus téméraires quoi et pourtant! Pourtant, il y a Marin avec ses dents de lapin qui lui sourit. Déjà qu'il est pas bien beau mais là, c'est le pompom...et pas celui du lapin!

Son regard sombre se détourne de cette étrange dentition pour venir fixer les planches de bois dont se compose la table mais avant d'arriver aux lattes, les iris de jais dérivent sur Tourette. Hélas, sa pauvre voisine est témoin du triste spectacle. Dans ses yeux, la jeune femme trouve une détresse indéfinissable. Comme si son amie venait de voir la mort devant elle ou pire. Serait-ce du trac? L'anxiété de faire face à l'être aimé? Ou une phobie? Le genre qui vous vrille les tripes rien qu'à en parler?


Citation:
Laaapppp... Hinnnn !
Lapppp... Hiiiinnnn !


Ombeline connait la Castafiore depuis quelques heures seulement néanmoins elle a déjà abandonné l'idée de la comprendre. Se résignant à son originale personnalité, elle aurait quand même dû prévoir de ne jamais être au bout de ces surprises... Voilà que son amie se met à beugler comme un veau en écrasant les phalanges du courtisan. La brune s'écarte vivement, craignant de se prendre un coup elle aussi. Debout devant la tablée, Umbra sent tous les regards troubles des ivrognes se braquer dans son dos. C'est pas aujourd'hui qu'elle passera inaperçue.

Les yeux noirs de la demoiselle fixe aussi la Folle qui se calme. Méfiante, elle reste tout de même à l'écart tandis que Tourette s'excuse. Son attitude changea en une fraction de seconde comme une sorte de schizofrénie. L'impression de se trouver face à deux personnes à la fois glaça le sang de l'Ombre qui blémit davantage.

Franchement, elle veut lui demander. Elle veut savoir ce qui tourne pas rond chez elle. Mais entre nous, serait-ce politiquement correct? La jeune femme, malgré sa curiosité, n'arrive pas à se détacher de ses règles de bienséance. Confuse, elle observe le demoiseau et excuse son amie:


Veuillez excuser mon amie, elle...Elle est folle? Elle est tarée?

Ne trouvant rien à ajouter, Ombeline se tourne vers la Castafiore et lui demande:


Es-tu sûr que tu vas bien, Tourette?

Ses sourcils se froncent de manière sévère alors que les iris ne laissent paraître que frayeur. Réprimant un soupir, elle finit par se décider et tendre la main vers son accolyte. D'un air faussement amical, Umbra reprend:

Il faut que j'aille aux latrines, viens avec moi. On sait jamais avec tous ces saoulards!

C'est pas une proposition, c'est un ordre. La brune est bien décidée à découvrir ce qui cloche chez sa voisine. Par respect, elle évite l'humiliation publique et préfère s'isoler. Sortant sa bourse d'une des poches de son cache-misère, elle extirpe quelques deniers et les pose sur la table en croisant le regard de Marin:

Recommandez-vous donc quelque chose, on en a pas pour longtemps.

A peine eut-elle finit sa phrase qu'elle tournait déjà les talons, bousculant allégrement les piliers de bar pour se frayer un chemin jusqu'aux toilettes.
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