Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Faute de grives, on mange des merles

Jehanne_elissa
Toutes sortes... Des comptes de la vicomté aux moyens de séquestrer Mimi pour une virée shopping ? La rouquine se retint d'un hochement de tête approbateur, non : elle resta droite, couvant du regard cette grande blonde qui avait son âge, mais vécu bien plus.
En ce moment-là, elle se sentait vieille fille, bientôt catherinette ? Non... Le temps ne passait pas si vite, tout de même. Mais il ne faudrait plus tarder à se marier, désormais. Regard rapide qui glisse vers Miguaël, qui effleure Ingeburge, pour revenir sur Jenifael, au moment où celle-ci achevait sa part du serment.

Jehanne répondit d'une voix claire :


- « Je vous promets, en retour, protection, justice et subsistance. Cette subsistance est représentée par cette vieille pièce antique, jadis trouvée sur les terres de Cauvisson. Cela doit rappeler les besants d'argent qui ornent le blason de Boissières, car vous êtes, désormais, Dame de Boissières. Soyez-en digne. »

C'était un voeu, ou plutôt, un ordre. Jehanne se tourna vers Ingeburge pour la suite...
Et Yolanda qui n'arrivait pas.

_________________
Yoli-chou, roleplayed by Jehanne_elissa



Je suis en retard, j'ai rendez-vous quelque part !

Merde ! Elle est vraiment en retard ! Et ce foutu cocher qui n'en finit plus de ne pas vouloir arriver ! Mais pourquoi a-t-elle dit oui, déjà ?! En plus, elle ne sait même pas pourquoi Jehanne l'a invitée et elle a accepté la belle andouille ! Mais c'est un échange de bons procédés entre amies ! Yolanda lui a demandé de la visiter à Paris ou Château-Gontier, et Jehanne Elissa lui a demandé de venir avec elle au sacre royal en passant par la Bourgogne le temps d'un arrêt. Oui mais l'arrêt, cela va encore, mais comment dire à la Goupil qu'elle n'ira pas à ce sacre. Restants d'un serment prononcé, elle ne poussera pas la trahison à l'Anjou jusqu'à assister au sacre de celui qui a été l'assiéger, quand bien même, ce roi-là lui plaît beaucoup.

Voilà donc la raison de la venue de Yolanda Isabel de Josselinière : Une invitation amicale. La raison du retard ? On va mettre ça sur le dos du pauvre cocher et certainement pas sur la sienne, comme si quelques heures à choisir une robe pour finalement endosser la même qu'au défilé avait pu changer la donne ! Comment ça, c'est réellement de sa faute ? Mais puisqu'on vous dit que non ! Aussi quand on approche de Nevers, Yolanda ne se sent plus de joie même si elle a au corps encore un peu de tristesse d'avoir du délaisser à Paris sa dame de compagnie et une amie. Elle va en retrouver une. Jehanne lui avait proposée un jour de les visiter à Nevers dans la demeure de la Grandeur du Gévaudan. C'est donc là-bas qu'elle doit la rejoindre, il lui semble puisqu'elle lui a dit Nevers, et les instructions ont été données et puisqu'elle n'a jamais été les voir, force a été de se renseigner dans les rues – encore une perte de temps, et à peine s'arrêtent-ils dans la cour que la Grasse castrogontérienne sort du coche comme un diable de sa boîte. Bleu ce diable-ci. Borgne aussi, gras aussi et grand.

Un foutu diable en somme, et qui frappe à la porte de la maison nivernaise avec entrain, sans s'arrêter sur l'humilité de la demeure d'une Comtesse.


- « Hé là ! C'est Yolanda Isabel ! Faites entrer, c'est la Duchesse de Chateau-Gontier, je viens voir Joana ! »

Une vraie poissonnière ! Mais bon sang, elle a perdu du temps sur la route et s'en veut plus qu'à son tour d'avoir pu faire attendre Jehanne Elissa et l'avoir manquée de peu. Faites qu'elle soit encore là ! Non, elle n'a pas la mesure de Majoie, ni même les passe-droits de Miguael. Yolanda a de la voix, celle qui s'accorde à merveille avec sa haute stature, autant dire bien peu discrète.

Petite Goupil y es-tu ?

________________
Jehanne_elissa
[À l'huis, puis au salon]

L'Agnèta fila presto à la porte, où l'on tambourinait avec une belle ardeur. Elle l'ouvrit sur une borgne à oreilles de lapin... Élégante, effrayante, elle ne savait pas trop. Un rouleau compresseur, si ça existait déjà (et si ça n'existait pas, Yoli n'aurait qu'à s'allonger en haut d'une colline et se laisser débarouler). Elle s'effaça pour laisser entrer la jeune femme :

Je vais vous conduire, Votre Grâce, ils sont au salon, ils ont déjà commencé.

Commencé quoi ? C'est vrai, tu ne sais pas, bouboule, c'est une surprise pour toi.
L'Agnèta s'offrit de prendre la cape ou le manteau de la Josselinière avant de donner corps à ses propos et de la mener dans une pièce voisine, à la porte de laquelle elle frappa discrètement, entra et dit :


Yolanda Isabel est arrivée, vescomtessa.

Jehanne venait de prononcer son serment... Elle adressa un sourire de soulagement à la tourière de fortune :

- « Bien, c'est bien ! Qu'elle entre, bien sûr. »

Debout près de l'âtre, elle eut juste le temps de murmurer à côté d'elle, en direction du lutrin, à l'adresse de Montjoie :

- « Elle ne sait rien encore. »
_________________
Yoli-chou, roleplayed by Jehanne_elissa


La porte s'ouvre donc ce n'est peut-être pas trop tard, ou alors un valet va en sortir pour lui dire que la comtesse n'accepte pas les saltimbanques et qu'elle est priée de déguerpir. Bon, d'accord, la laie Josselinière a des frusques bien trop riches pour passer pour une trouvère mais quand même ! On ne sait jamais ! La porte s'ouvre, oui mais sur une vieille femme – pas qu'elle soit spécialement vieille mais de ses presque quinze ans, bon sang que le temps passe vite, Yolanda considère que toutes les personnes ayant plus d'un quart de siècle sont vieilles, n'allez surtout pas le dire à sa mère. Et la vieille la mène donc. Mais qu'a-t-elle dit ? « Ils » ? Comment ça ils ?

La mine est perplexe et barre le front d'un pli soucieux, qui ne fait pas long feu quand la porte du salon est passée et que Yolanda s'applique déjà à se justifier auprès de son amie sans prendre gare alentours, et en langue d'oc en plus, parce qu'il n'y a bien qu'avec la Lineta et la Volpilhat qu'elle peut se le permettre.


- « Oh Joana, soi desconsolada ! Aquel diablàs de cochièr s'a agra*.. Je .. Bon jour.. »

Ce bonjour-là meurt dans un souffle quand l'azur unique se pose sur Majoie si justement nommée. Souvenez-vous « Je sers la généalogie et c'est Majoie ! », oui mais voilà. Yolanda ne sert plus rien d'autre que l'Anjou et Château-Gontier, elle est partie de Saint-Antoine le Petit, fâchée avec le Roi d'Armes – tout ça pour des guilis et une sombre histoire de démission, elle a postulé récemment à l'ouverture des marches généalogiques pour mieux retirer sa candidature et en plus, sans oser s'en excuser directement auprès de l'Ahlefeldt-Oldenbourg, autant vous dire que la très grande duchesse du petit archiduché d'Anjou n'en mène franchement pas large, et avec un raclement de gorge, la voilà qui esquisse un salut de la tête, non par irrespect, mais parce que la guerre étant ce qu'elle est, Yolanda a de bien grandes difficultés à faire des révérences et la dernière qu'elle a réalisé lui a coûté bien des douleurs.

Les autres présents, elle n'en connait que deux : Jehanne Elissa – ah la fourbe, ah la mécréante, sournoise amie que voici et l'italienne qu'elle a vu défiler rue des Agréministes, et qui a déjà commandé dans le temps à la tour. Le jeune homme, elle ne le connaît pas, ou si c'est le cas, c'était lorsqu'ils étaient tous les deux des enfants bourguignons, enfants de leurs pères, et les temps ont changé et les enfants grandissent.

Mais tout cela ne nous dit pas ce que l'on fout ici ! Surtout elle, alors le regard, ou du moins la moitié d'un regard se pose sur la Goupil, et le sourcil assorti se hausse. Makeskessé ?


[*Oh Jehanne, je suis désolée ! Ce diable de cocher a pris plais..]
________________
Jehanne_elissa
Ça interrompait le cours de la cérémonie ; mais à dire vrai, Jehanne n'était pas tout à fait sûre qu'Ingeburge ne préférât pas prendre la parole tout d'un coup à l'issue des deux serments, puisqu'il apparaissait qu'ils se tiendraient tous deux... Enfin, si Yolanda l'acceptait. Il fallait peut-être lui faire part de cette idée, on ne pouvait plus, cette fois, remettre la proposition à plus tard.
C'était là, maintenant, tout de suite.

Alors Jehanne s'avança pour prendre les mains de son amie, qui avait causé du mal sans le vouloir, qui avait causé du bien sans le savoir. L'écho de sa discussion avec Actarius, à Amboise, revenait en mémoire de Jehanne Elissa. Elle voulait faire la paix avec le passé aujourd'hui, et prononcer des voeux pour l'avenir. Vœux de succès d'un mariage, vœux de ne pas oublier les heures sombres, mais de les honorer en trouvant désormais notre bonheur dans les choses les plus simples. Une poignée d'olives, un rayon de soleil. Le souvenir d'une ribambelle de jeunes assemblés à Cauvisson, le temps d'un été.


- « Je suis ravie que vous soyez venue. Voilà Miguaël Enguerrand de la Louveterie, mon fiancé, dont je vous ai parlé. Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma, qui est depuis quelques semaines mon intendante en Languedoc. J'étais après lui bailler la seigneurie de Boissières.
Montjoie, qu'il n'est plus nécessaire de présenter... »


Avoir évoqué l'octroi de Boissières lui donnait du répit, puisqu'à lui seul, cet événement justifiait la présence d'Ingeburge. Mais enfin... Il fallait bien mettre les pieds dans le plat à un moment ou l'autre.
Elle sourit à Yolanda, et à nouveau, le souvenir d'Ernest et Eilinn et les mots qu'elle avait cru comprendre quelques jours plus tôt lui nouèrent la gorge. Se pouvait-il...
Oh, mais l'on verrait plus tard ! Et puis d'abord, si Yoli acceptait de devenir sa vassale, elle serait liée par son serment et devrait lui dire la vérité, pour de vrai, à haute et intelligible voix. Enhardie par cette conviction, elle reprit :


- « J'espérais profiter de votre présence et de celle de Montjoie pour vous offrir, par avance, votre cadeau de noces. Comme ça, vous n'aurez pas d'autre choix que de vous marier ! »

Récupérer les cadeaux mais pas l'alliance, ça fait mauvais genre. Clotaire + Yoli = ♥, on y croit.

- « C'est quelque chose que j'ai longtemps cru que vous posséderiez un jour, et je m'en réjouissais, et puis la vie a changé les choses, mais... Je ne vois pas, en fait, pourquoi vous ne l'auriez pas tout de même. »

Comment aborder les morts sans les aborder ? Comment évoquer Tibère, qui aurait dû tout à la fois hériter de Saint-Dionisy et épouser Yolanda, et qui n'avait fait ni l'un ni l'autre, pris par la mort ?

- « Qu'en pensez-vous ? »

Si vous avez pigé quelque chose.
Et ceux qui écoutaient ça, pigeaient-ils quoi que ce fût ?

_________________
Miguael_enguerrand_


Évidemment, Miguaël n'avait pas compris la réaction de sa Marraine. Évidemment, Miguaël n'avait pas suivi la cérémonie. Évidemment, Miguaël était dans la lune -expression dont la transposition dans les RR reste à faire. Évidemment, Miguaël n'était au courant de rien et vivait les évènements les uns après les autres, chaque fois comme une épreuve ou comme une bénédiction.
Alors qu'il s'apprêtait à commencer à esquisser une reprise en main de sa journée et de sa présence dans la cérémonie, une nouvelle arrivée fut annoncée. Yolanda Isabel ? Miguaël connaissait le nom, il avait échangé un courrier avec son père, un ami du sien. Mais quant à dire qu'il la connaissait, un ravin s'ouvrait qui ne pouvait pas être traversé d'un pas -hein?

Et comme Jehanne l'avait présenté comme étant son fiancé, il ne pouvait se permettre de jouer au mal élevé qu'il n'était pas d'ailleurs.


Bonjour, Votre Grâce.

Le Louveteau serait bien attentif à ce qu'il suivrait. Il se doutait un peu de la suite des évènements, après un anoblissement, un autre. Pour autant, il ne comprenait rien à ce que les jeunes femmes racontaient. Une histoire de vie, de changements, de réjouissances, ça l'aurait bien intéressé, mais comme il ne pouvait pas vraiment poser des questions maintenant, il en saurait davantage plus tard. Un nœud virtuel fut fait entre deux neurones, et il y repenserait.
Pour l'heure, il y avait important à faire. Sa Marraine lui avait balancé une phrase toute dégoulinante de rancune qu'il se devait se laver. Alors il s'approcha du pupitre et souffla à Ingeburge pendant que les amies racontaient des trucs pour les initiées :


Vas-tu bien Marraine ? Sais-tu quand tu te marieras ?
Yoli-chou, roleplayed by Jehanne_elissa


Que tu es solennelle Joana..

Voilà ce qu'aurait pu dire Yolanda à son amie, les années qui sont passées, auront donc eu raison de leur enthousiasme naturel et de leurs sourires spontanés ? Non, cela ne se peut ! Les mains dans celles de la Goupil, la Laie se fait silencieuse. Dans la forêt, le cerf est roi qui brame, et le malin renart se fait fort de jouer un petit tour à sa façon au cochon grognon. Ces animaux-là n'ont pourtant plus rien de sauvage et ils ont perdu l'émerveillement de leur enfance. Crois-tu ? C'est faux. Les grandes mains potelées se serrent autour de leurs jumelles plus fines, plus délicates. Tu fais patte de velours et je n'y entends pas grand chose, je subis, mais puisque tu me présentes des gens que tu estimes et chéris, je le ferai aussi.

Quand la tête se tourne vers le fiancé proclamé, c'est un sourire tout en douceur qui se glisse sur le museau rond de la Josselinière. Il présente bien et il est le frère d'Ellesya, voilà qui donne bien des avantages à ce jeune garçon, et si en plus, Jehanne l'apprécie, il ne peut qu'être agréable. Quant à cette nouvelle intendante, Yolanda prend par devers elle, la décision de bien retenir que dorénavant, elle est la vassale d'une amie. Et Majoie ? Ne la présentons pas. Tout le monde la connaît, tout le monde sait et Yolanda se gardera bien d'émettre le moindre son à ce sujet. Chut petit cochon ne dis rien qui pourrait froisser la Glaciale, pas ce jour, pas avec Jehanne ! Mais enfin, ce n'étaient que des chatouilles ! Chut, puisqu'on te le dit. Et déjà l'attention se porte sur autre chose.

Elle parle de mariage, de cadeau et la présence de Majoie pour cela. Mais bien sûr qu'elle va se marier, le contraire n'est pas envisageable, c'est parce que Jehanne n'a jamais vu Clotaire qu'elle ne peut pas savoir que rien ne pourrait être plus doux et plus beau pour elle que d'épouser cet homme-là qui a ravi son cœur et sa main, et qui si on les laisse faire, finira bien par ravir ses lèvres et pourquoi pas son corps soyons fous ! Il est question de quelque chose qu'elle devrait avoir, alors les lèvres ne se descellent toujours pas mais sous les boucles blondes et la coiffure abstraite, milles idées fourmillent. C'est un souvenir commun, c'est quelque chose qu'elle aurait du avoir, c'est quelque chose que Majoie doit valider. C'est ..


- « Une recette mystérieuse de nougats ? »

Qui se serait retrouvée dans un testament et qui serait là pour elle ? Oui mais voilà, à bien y réfléchir des proches de Jehanne qui sont morts, elle n'en a connu aucun, et ne sait pas si son père ou sa mère les ont connus. Alors pourquoi dans un testament serait-il question d'elle quand bien même cette recette de nougats serait la bienvenue. Elle se sent soudainement très bête d'avoir pu penser qu'on ait eu cette idée là la concernant, un peu orgueilleuse même de croire que par de-là la mort, on aura pensé à cette petite blonde insignifiante qu'elle était pour lui léguer une recette. Mais les nougats sont si bons. Elle sourit, mal à l'aise soudain, l'idée commence à poindre et les mains se serrent et se desserrent sur celles de la Volpilhat. Leur correspondance qui lui revient en tête. Il était question d'Actarius, le fier et fort, le pair Euphor, oui mais le fils. Une pensée émue pour Titi-Chéri, non, elle ne l'avait pas aimé en réalité, ce n'était qu'une amourette d'enfant, ce n'était que de la tendresse née de l'attention d'un adolescent envers une petite fille. Mais il est mort, peut-être, est-ce lui qui aura légué quelque chose, oui mais quoi.

- « Je n'ai jamais été douée pour les énigmes Joana, j'en suis confuse. »

Ou peut-être que comme toi, je veux pouvoir mettre des oeillères sur ce qui m'a fait du mal. Même si là, du bout du doigt, elle semble commence à toucher du bout du doigt le fond du problème ou la solution à leur devinette, et la bouche s'ouvre en grand, tandis qu'elle fixe la Volpilhat. Le regard passe à toute allure de Majoie à la néo-dame de Boissières, puis de nouveau à la rousse.

- « C'est une cérémonie d'anoblissement ? »

Ladies and gentlemen, Yolanda est de nouveau parmi nous ! Applause.
________________
Jehanne_elissa
Hochement vigoureux de tête de la Goupile. Elle ne se laisse pas démonter par l'apparent égarement de son amie : non, elle la guide, ses yeux l'encouragent, il faut que l'idée fasse son chemin dans son esprit, sereine, intangible. La Volpilhat sourit largement, se tourne un instant fugace vers Montjoie, craignant que cette intermède ne l'importunât. Et puis, à la blonde angevine, elle dit :

- « Bravo ! C'est cela, c'est du soleil que je veux vous offrir, à tous les deux. J'ai cru un jour que tu serais ma dame de Saint-Dionisy, et est-ce parce qu'on a pleuré quelqu'un que ça doit changer ? Et puis, sur la route vers le Sud, qui descend par le Rhône, on passe par Montélimar, on peut se fournir en nougats ! »

Terrain glissant, sans doute, pirouette qui l'est non moins ! Elles parlent peu de leurs cœurs entre elles, d'ordinaire, ces deux jeunes femmes.

- « Alors... Voudras-tu être ma vassale ? »

Nouveau coup d’œil à Ingeburge. L'air de rien, on glisse vers le cérémonial rituel.
_________________
Yoli-chou, roleplayed by Jehanne_elissa


Elle parle de soleil et de nougats, et Yolanda quant à elle, ne voit que ce sourire qu'elle pensait disparu. On pourrait chanter des louanges à la gloire du sourire de Jehanne Elissa de Volpilhat, on pourrait dire qu'il fait naître le bonheur et fait sauter des cœurs, et celui de Yolanda ne se sent plus de joie quand les dents écartées font leur apparition. Elle est revenue, Joana est tout à fait revenue, et la Laie ne saurait dire ce qui lui chavire le plus le cœur, ce sourire tant espéré, ce sourire qu'elle désespérait de revoir sur le visage d'une chérie, ou ce tutoiement soudain qui met à mal toutes les convenances établies entre ces deux jeunes filles, connaissances de longue date devenues avec le temps de solides amies parce qu'elles aimaient les mêmes gens.

Mais elles s'aiment aussi, et n'ont jamais eu de secret, si ce n'est celui qui entache la joie soudaine de Yolanda. Peut-on être sincère quand on ment ? Bah, elle veut lui dire la vérité, et il sera toujours temps d'avouer alors. Le soleil comme cadeau de noces, le soleil mais c'est merveilleux car si la lune ne brille que la nuit, elle ne brille pas sans soleil, et la Goupil lui offre ce soleil, lui offre de son soleil alors qu'elle se pensait éteinte dans les confins angevins. Et elle se plie cette grande et grasse gigue pour déposer sur les mains chéries un baiser d'amitié. Jehanne lui a offert la fin d'un deuil douloureux, la rédemption et sa confiance tout à la fois, elle lui a confié des obligations aussi qui ne seraient être remises en question.


- « Oui, mon amie. Quarante-deux fois, oui. »

Les autres ont disparu, il n'y a plus qu'elles. Ces gamines qui ont souffert un peu trop pour que ce soit convenu, et qui ont su malgré tout, sourire. Et elles le font si bien, voyez comme elles sourient toutes deux.
________________
Jehanne_elissa
Alors le reste se passe de mots. Jehanne Elissa, à cette déclaration, à ce baiser sur ses mains, joint sa propre communion, joint ses aspirations, sa félicité. Son monde a manqué s'écrouler : il renaît. L'Atlantide a vacillé, mais la vague est passée, la cité est là, fière et brillante, et les ouvriers bâtissent de nouvelles tours au château merveilleux, de nouvelles colonnes aux temples de l'Histoire.
La roue a tourné, et ce qu'on aurait pu prendre pour une provocation, aujourd'hui, elle ne l'abordait que comme un pardon, comme le signe ultime que les choses changent, que l'on va de l'avant, que l'on ne se retourne plus, presque plus, sur le passé. On ne garde pas en suspens cette terre dans l'espoir d'un retour : on lui offre une nouvelle vie, qui lui avait été dévolue, qui lui était volée ; le retour n'a pas besoin de la terre pour se produire. En la matière, désormais, seuls les coeurs comptent. Actarius lui pardonnerait mille fois, ou alors, définitivement, ils ne se comprenaient plus, et ce serait la preuve qu'il n'était plus besoin de lui garder la terre d'oliviers. D'où qu'on le regarde, le problème avait la même issue.
Cette issue, c'était d'embrasser les lèvres de Yolanda, sceller ce voeu commun de donner une nouvelle chance à la Vaunage, celle d'avoir de nouvelles dames, la dame de Boissières, celle de Saint-Dionisy... celle de Saint-Côme ?

Jehanne posa ses lèvres charmantes sur celles charnues de la Josselinière.


- « C'est lié devant témoins, on ne peut plus rien y faire, désormais, que prononcer nos serments. À toi l'honneur. »
_________________
Ingeburge
Ingeburge étouffait. Trop de choses à la fois, trop vite et si ce n'était pas Actarius qui était en train de l'étrangler... c'était tout comme. Tout se mélangeait, la réalité, ses impressions et elle se sentait tout à la fois spectatrice projetée hors de son corps et prisonnière de son enveloppe charnelle. Dans tous les cas, elle était impuissante.

« Je vous promets... », Jehanne s'engageait auprès de Jenifael, la fin approchait. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
Un coup d'œil qu'elle capta, vaguement, parce que c'était à elle, pour en finir. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
Du bruit en dehors de la pièce, l'entrée de la servante qui lui avait ouvert, quelques mots dont le sens ne lui parvint pas. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
Et une apparition attendue sans l'être alors qu'elle retirait le morceau de tissu qui enveloppait l'oriflamme de Boissières, cet oriflamme qu'elle devait remettre. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
« Elle ne sait rien encore », voilà que la rouquine lui glissait quelques mots, à mi-voix et qu'elle tâchait de leur donner une cohérence qui encore lui échappait. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
L'apparition se mit à parler, d'un oc qui écorcha son oreille, cet oc maudit dont on lui rebattait les oreilles. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
Et l'unique œil de Yolanda – mais depuis quand? – croisa ses prunelles; il y avait bien longtemps. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
« Je suis ravie que vous soyez venue », et elle, se satisfaisait-on de sa présence? Lentement, les pans du tissu revinrent couvrir l'étendard de Boissières qu'elle ne remettrait donc pas. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
« Votre cadeau de noces », quoi, d'autres encore? Ce devait être de saison, ou à la mode et elle, elle n'aimait ni le printemps, ni la tendance; le reste fut perdu, elle ne comprenait pas, comme toujours. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
« Sais-tu quand tu te marieras? » Jamais, puisqu'on l'en empêcherait! Mais elle ne dit rien, elle qui n'était pas assez aristotélicienne aux yeux de ce filleul qui l'avait laissée par crainte d'un blâme de sa promise et qui lui revenait puisque cette dernière était trop occupée; l'était-il, lui, jaloux? Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
« Une recette mystérieuse... », pour sûr qu'il y en avait du mystère, à s'en sentir étranger; sa reliure se referma, masquant les contreseings dressés à l'avance et qui n'attendaient que d'être signés. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
« ... tu serais ma dame de Saint-Dionisy », ah oui, l'octroi. Dire qu'elle, aurait pu être la nouvelle dame de Saint-Dionisy sans cette renonciation inexpliquée, elle qui fut à nouveau furtivement observée par la Goupil bien oublieuse des présents. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.
« Oui, mon amie », l'octroi qui commençait effectivement, sans qu'il lui fût donner l'occasion de conclure avec la dame de Boissières reléguée au second plan. Les mains brunes et chaudes d'Actarius sur son cou blanc et froid.

Sur son corps, sur son cœur, sur son âme. Puis, tout, doucement, se mit en place alors qu'elle rangeait ses affaires, prête à décarrer car qu'elle soit là ou non, c'était du pareil au même. Et puisque Montjoie avait été dédaignée, exclue de la possibilité d'incarner le témoin qu'elle devait être, réduite à tenir le rôle d'un scribe tout juste bon à enregistrer, délivrée de cette neutralité imposée, ce fut la marquise de Dourdan se foutant bien d'interrompre l'échange qui demanda fraîchement :

— Et lui, le sait-il?

Pas besoin de nommer l'absent, il tenait son cou blanc et froid entre ses mains brunes et chaudes, il emplissait la pièce de ses ailes à l'infinie envergure, de son ardeur d'auristre; à l'en faire suffoquer.
_________________
Jehanne_elissa
Ingeburge pouvait-elle prétendre être surprise par ce qui se déroulait ? La forme, oui, le fond, non. Elle savait pour quoi elle venait, elle avait eu les noms et patentes, tout dans les formes. Elle avait même pu, confidence sur l'oreiller, en parler à Actarius, si le coeur lui en disait.
Etre informés l'un sur l'autre par personnes interposées, c'était devenu récurrent dans les relations parrain-filleule. Pouvait-on le déplorer ? C'était en tout cas lui qui avait donné le tempo. Quelques longs mois plus tôt. Ce qui inspira à Jehanne Elissa cette réponse, tout sourire, à peine surprise d'être dérangée, mais résolue à ne pas se laisser gâcher le plaisir qui était le sien à cet instant :


- "Oh, je l'ai tenu informé du devenir de cette terre aussi bien que lui l'a fait de ses désirs pour Saint-Dio !"

Comprenne qui pourra, et vas-y qu'on parle d'jeunes. Et, la d'jeun Inge, tu vas pas m'en vouloir en plus ? N'est-ce pas que cette terre, tu la détestes ? Jehanne Elissa, certes, l'ignore. Mais elle n'a pas choisi d'avoir cet officiant pour la cérémonie. Elle l'a accueillie avec grande joie, comme la fiancée de son parrain - passée l'heure de la jalousie - , comme la marraine de son fiancé - là la jalousie mettrait plus de temps à s'assourdir. Mais elle n'a pas songé un instant, et ne songe pas même, sur l'instant, qu'Ingeburge aurait pu être cette dame de Saint-Dionisy. Elle n'imagine pas d'ailleurs si cela importe à la Glaciale : avec toutes les multiples allégeances qu'ils ont, n'eût-ce pas été un encombrement de plus ?
Non, le temps des orages viendrait peut-être, mais pas d'elle et pas ce jour. Elle ne voulait rien gâcher. Pas aujourd'hui. Pas avec Miguaël pour arbitre, pour témoin impuissant. Pas avec Jenifael, si belle et neuve dans ce monde. On tirerait les couteaux plus tard. Peut-être.

Le visage plein d'espoir, elle se tourna à nouveau vers Yolanda.

_________________
Yolanda.isabel
Elles sont là dans leur bulle.

Celle où l'amitié prend toute la place.
Celle où les rancoeurs n'ont pas lieu d'être.
Celle où le mensonge sera exterminé à coups de douceurs.

Et ces lèvres sur les siennes, c'est le sceau de leur amitié, la preuve irréfutable que personne n'y pourrait plus rien changer.

PLOP ! La bulle a explosé au son de la voix d'Ingeburge et désarçonnée, Yolanda vacille un instant à entendre ces mots puis la réponse de Jehanne Elissa qui la laisse finalement stoïque. Plus rien ne l'attriste, et finalement, elle est même capable d'avoir encore beaucoup de sympathie à l'égard de cet homme, de ce père avant d'être pair, qui a perdu un fils quand elle perdait un fiancé, et quand bien même, il a renoncé à Saint Dio sans en avertir Jehanne Elissa, il y a certainement une raison, cela ne peut être un coup de tête. Alors pourquoi refuser d'être la nouvelle dame de ce lieu plutôt que de le laisser péricliter ? Refuser un jouet qu'un enfant aura laissé derrière lui ? Elle n'est pas si bégueule, et les terres de seconde main ne l'effraient pas.

Tu devrais te taire Yolanda, et ne pas risquer de mettre la Froide hors d'elle, la laisser se contenter du strict minimum te concernant, puisque tu l'as tant déçue par le passé. Pourtant, elle ne peut, et les mains toujours dans celles de la Goupil, elle se tourne pour observer un instant, cette femme qui avait été son mentor. Sont-ce vraiment des chatouilles et une démission qui aura fait d'elles de parfaites inconnues ? Pas que Yolanda se soit leurrée au point de croire qu'un jour Ingeburge ait pu lui vouer quelque tendresse, mais enfin, le peu de contacts entre elles, est devenu édifiant pour la Lune sans qu'elle sache ce qui a pu les conduire à cela. Encore un des mystères de l'âme humaine.


- « Je vous en supplie Ma..Montjoie, ne partez pas. S'il vous plaît, restez et témoignez de ce qui va avoir lieu devant vous. Il y aura une nouvelle âme à Saint Dionisy et je poursuivrai l'oeuvre de Sa Seigneurie d'Euphor, par égards pour lui et en mémoire de son fils. »

Car il était un père, plus qu'un beau-père, et que Thibert était un frère plus qu'un fiancé, et que Saint Dionisy, c'est le Languedoc, ce Languedoc que les Euphor s'étaient efforcés de lui faire aimer. « Et on mettra des paons partout au Tournel ! » Saint Dionisy a perdu un phénix, il gagne une buse. Gageons qu'elle saura étendre ses ailes protectrices sur les gens et remercier le patron des oiseaux des grâces offertes à ces terres.

Et on mettra des paons partout à Saint Dionisy !


- « Pouvons-nous poursuivre ? »

L'oeil unique ne quittera pas la Froide jusqu'à avoir une réponse, pourtant, si il y a dans cette grande bête plein d'assurance, les mains serrées sur celles de son amie tremblent un peu.
_________________

Vous êtes beaux, je vous aime. Tous.
Jenifaelr..
La belle da Roma laisse voir un joli " O " formé par ses lèvres.C'est quoi se bin'z? Pire que sa famiglia ! Non parce qu'elle s'y retrouve pas avec les cousins Corleone et les Auditor da Firenze ... Plus les nombreuses branches Vitalis,sérieusement,Lisabelle à oublier de préciser quelque chose à ses enfants,lorsqu'elle leurs à parlé de la noblesse,la complexité de leurs histoires et de leurs magouilles.Au moins,eux étaient radical : quelques écus,ou de petites menaces et les soucis étaient régler.C'était une autre paire de manche lorsqu'on parlait de noblesse en revanche.La nouvelle Dame de Boissières devait s'attendre à de telle choses? Si oui,elle ferait face,c'était pas quelques histoires qui l'empêcherais de survivre à se monde.

"- S'il vous plaît,calmez-vous "

Calme? Oui,pour l'instant elle était calme,c'était connut,les disputes chez eux,c'était souvent à grands renforts de cris et de parfois de lancer de dague ou de coups d'épée.Elle eu une pensée pour son grand-frère avec qui elle avait partager un combat à l'épée dont l'enjeu était la vérité,sur sa grossesse,alors qu'elle c'était employer à la cacher.Les aigue-marine se posent sur les trois femmes.Non vraiment elle est seule pour se jour,sans sa famille,ni son ami,si en plus la voix s'élève.
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)