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[RP Fermé] - Partir un jour sans retour..*

Yolanda_isabel
    * Les très célèbres et très poétiques 2be3, oeuf course !

Elle a chevauché aussi vite que le shire a bien voulu aller, et c'est peu de le dire.
Elle a chevauché et à semer derrière elle des carillons de rire et des chapelets de larmes.

Elle réalise au fur et à mesure que les sabots de Madone frappent le sol, elle comprend l'étendue de ce qu'elle vient de lancer, et pourtant, elle ne peut renoncer à cela, elle ne veut y renoncer. Continuer à vivre sur cette terre et prétendre que tout va pour le mieux, en sachant pertinemment que chacun des membres de sa famille est sur la sellette de la destitution pour le plaisir personnel de l'Archiduc ? Non. Plutôt tout abandonner et se concentrer sur l'essentiel, sur le merveilleux et le beau. Oui mais voilà, en renonçant à Château-Gontier, Yolanda renonce à beaucoup plus, elle renonce à la promesse faite à sa mère de faire prospérer ses terres, elle renonce à son statut de duchesse et l'argent qui en découle, et de fait, elle renonce à ceux qui font son quotidien au profit d'un seul, l'unique : Clotaire de Mauléon-Penthièvre.

Alors elle a ri de son impertinence, ri du tour qu'elle juge pendard, ri de cet avenir qui s'annonce plus propice à leur bonheur commun. Mais elle a pleuré aussi, pleuré à l'idée de devoir tout abandonner, de ne plus traverser le bourg en saluant chacun comme s'il était un membre à part entière de sa famille, pleuré de savoir que sa mère lui en voudra peut-être, pleuré de céder devant leur volonté, pleuré enfin de renoncer à ces dames de compagnie en quittant tout cela.

Alors arrivée dans la cour du château, alors que les rênes sont tendues au palefrenier, elle contemple un instant la façade du château, les jardins, les écuries, un tout petit instant, assez de quoi être certaine de l'ignominie de la chose qu'elle a déclenché, et enfin, les pas la mènent dans l'aula noblia, au premier valet qu'elle croise, les mots sont dit, atones.


- « Faîtes venir tout le monde. » Il commence à partir. « Vraiment tout le monde, cela concerne tout le monde, les communs aussi. »

Cela concerne tout Château-Gontier. Et c'est elle qui a déclenché cette folie en réponse à celle d'un fou couronné en Anjou. Et Yolanda reste plantée là, sentant à peine les coups de langue des chiens, ravis d'accueillir leur maîtresse, mais bientôt plus la maîtresse des lieux.
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Eilinn_melani
Le mot d'ordre fut rapidement communiqué à travers Chateau-Gontier, notamment aux cuisines, ou travaillait Eilinn pour préparer le diner. Intriguée, la balafrée abandonna le plat qu'elle préparait et veilla à ce qu'il n'y ait plus de casserole sur le feu, ce n'était pas le moment pour lancer un incendie.
Elle manqua percuter le chat d'une des demoiselles de compagnie qui passait un peu trop de temps dans les communs à son goût, surtout dans l'optique de chaparder quelques charcuteries, et elle se rendit dans l'Aula Noblia, ou Yolanda-Isabel attendait tout le monde.
Déjà des gens se rassemblaient et chuchotaient à voix basse. Eilinn lança un regard intrigué à la Lune, se demandant ce qui se tramait.

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Alix_ann
-« Ar'charz ! Ar'charz ! »

Et à la gosse de baisser furieusement son index face contre terre.

-« S'tu reviens pas tout de suite là ici je... je... »

Et à Eilinn/Linien, on sait plus trop, ça la perturbait un tantinet la petite gosse, de brusquement survenir dans le paysage pour lui rappeler qu'elle devait bouger ses fesses. Alix s'engagea alors dans une courte course-poursuite pour attraper le chat au pelage sombre et, une fois celui-ci bien installé entre ses deux frêles bras, suivre le chemin de la cuisinière. Bien vite elle constata que de nombreuses personnes étaient également réuni et, un peu mal à l'aise de cet attroupement elle alla se mettre dans un coin vers là-ici où elle aurait encore une quantité d'air disponible pour elle seule et bien qu'à elle.
La blonde lance un regard derrière elle attentive aux autres mômes qui ne tarderaient sûrement pas à la rejoindre et puis le repose sur Yolanda, impatiente de savoir ce qu'elle avait à leur dire.

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« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
Alienor_de_sabran
Bordel. De nouille. Pourquoi fallait toujours qu'elles soient convoquées au mauvais moment ? Hein ?!

Là tout de suite maintenant, Aliénor était très occupée à foutre autant de peinture dans ses cheveux que sur la toile qu'elle était en train de peindre. Autant dire qu'elle n'avait pas envie de bouger son mini-cul. Mais le valet insistait, tant et si bien que, de mauvaise grâce, elle finit par reposer sa palette. Pas son pinceau, faut pas déconner non plus, elle allait faire savoir à la Josselinière qu'elle n'avait pas intérêt à l'emmerder pour rien pendant qu'elle TRAVAILLE.

Ouais ouais, sept ans et déjà des manières de diva. Enfin... Tout dépend pour quoi.

C'est donc moitié blonde, moitié bleue, que la Sabran descendit les marches du grand escalier, en prenant bien soin de ne pas se prendre les pieds dans sa blouse, illusoire protection d'une robe qui finirait de toute manière par être aussi tachée que le reste. Et voilà qu'elle se plante, un poing sur la hanche, et brandit son pinceau.


- Bon j'espère que c'est important parce que moi j'ai pas que ça à faire cômmême !

Et de bonne humeur, avec ça.
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Elendra
Je pars, mais je veux rester!

Je veux partir tout en restant ici.

Être là-bas et ici à la fois. Comme deux moi! La d'Acoma Lorraine couverte de mirabelle contre la Lorraine angevine qui se goinfre de madeleines… Il faut dire que gustativement parlant déjà, le choix est difficile!

Je veux rester parce que quand même, j'ai des amies ici et puis je suis presque l'aînée et puis j'apprend plein de choses et puis aussi y a des madeleines au citron quoi… Mais d'un autre côté, y a Luisa qui risque de faire honte à tout l'Empire avec ses mauvaises manières, et je peux pas laisser faire ça, et puis y'a l'avantage que j'aurai un vrai petit boulot même si la maître de la Grade Robe impériale me déteste déjà, puis même je serai encore la plus veille! Quoi que, sous-fifre, mais plus vieille quand même! Mais finalement, c'est un argument de poids qui a fait pencher la balance : Les liens chevelus de la Charlie… On laisse pas tomber une soeur Charlesque! Même si pour ça il faut laisser tomber au moins 8 soeurs/copines Gontesques.

Mais on va s'écrire! On va s'écrire. Oui. On va s'écrire, vous dis-je! Et je leur enverrai de la mirabelle. Voilà. Et puis, il fallait s'y attendre qu'à 14 ans je devrais partir. Bon on pensait toutes que la Duchesse me lancerait par la fenêtre pour me laisser voler de mes propres ailes, mais parfois la vie nous réserve des surprises.

Et c'est sur cette pensée vraiment très philosophique pour mon âge (vous trouvez-pas?!) qu'on vient m'annoncer que la Duchesse veut parler à tout le monde. Tout le monde comme dans, toute-le-mon-deuh. Et moi même si parfois je suis pas du monde*, je reste quand même une monde! Et c'est pour ça que je vais aller rejoindre... tout ce beau monde!

Quelques secondes après la réplique d'Aliénor je lance, plus pour signaler ma présence et mon intérêt qu'autre chose :


C'est à quel sujet?

Parce que j'ai 14 ans quand même, alors je fais semblant d'être bien éduquée, parce que ça ferait pleurer Yolanda de voir que malgré tout ses efforts, il en reste encore pas mal à faire…

* Québec, familier – Convenablement. Mange comme du monde! [Antidote]
Z'allez vous coucher moins niaiseux!

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Armelle


Armelle était après replier un grand lai d'étoffe dans laquelle elle avait taillé ce qui, une fois cousu, serait une belle paire de manches. Elle œuvrait à une belle robe pour une jeune rousse de bonne naissance qui avait payé un bel acompte. Elle reposa le morceau de tissu et tendit le bras vers son hanap de sirop d'orgeat* quand le valet frappa et entra.

Sa Grâce est rentrée et vous demande, c'est urgent.

La couturière avala sa gorgée, se lécha la babine puis répondit :

Elle a déchiré sa coiffe en passant sous un arbre ?
Je crois pas. Tout le monde doit descendre.
Bigre... Le château brûle ? Nouvelle lampée d'orgeat.
En quelque sorte. Je vous laisse, je dois encore en prévenir d'autres.

La Lochoise fronça les sourcils et quitta sa chambre-atelier, hanap en main. Elle avait soif, et l'orgeat, elle aimait ça. Et si ça brûlait vraiment quelque part, il serait utile d'avoir un grand vase d'eau goutue à portée de main...


*Attesté vers 1370, «sirop préparé avec une décoction d'orge», dans Chirurgie de GUI DE CHAULIAC (source : TFL)
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Yolanda_isabel
Il y a là bien des personnes, il y a les filles de cuisine et Félicie aussi, il y a le palefrenier et ses garçons, il y a le veneur et même sa femme. Il y a Eilinn, et c'est vers elle que le regard ne cesse de revenir, incapable d'assumer de regarder ces gens qu'elle va déloger pour la majorité. Derrière eux tous, il y a le fauteuil de la duchesse, celui qu'elle a fait rehausser de velours parce que c'est plus doux et confortable, et au dessus, il y a les armoiries du Gontier. Il y a les chevrons, comme un chemin tracé pour elle, mais qui s'arrête et alors, à elle de décider de la suite. La Lune se tourne pour observer chaque morceau de la pièce, là, il y a eu un bonhomme de neige, un jour, et les boules de neige fondaient sur les murs, là-bas, on avait dressé les tables pour la fête en l'honneur d'Elendra, près de la cheminée, on installait des couvertures pour lire les histoires et tout cela, tout cela, il lui faudrait y renoncer ? Comme l'amour est cruel, mais comme il vous enveloppe hermétiquement pour ne laisser plus rien passer que lui, lui et encore lui. Elle aime bon sang, et tant pis pour tout cela, même si son cœur se brise et qu'il lui semble qu'elle laissera une partie de son bonheur ici, sur les bords du Maine.

Les larmes voudraient couler mais il faudra les retenir, pour paraître une dernière fois, et jouer encore un peu à la duchesse.


-« Je.. J'ai renoncé à Château-Gontier. »
Comme le verbe « renoncer » est odieux à son oreille, sorti de sa bouche.
-« Clotaire a été destitué et il fallait que je le fasse si je voulais l'épouser. »
Et je ne veux pas rester ici où les gens de ma famille sont haïs. Je n'aime pas la haine.
-« Nous devons quitter .. Le .. Gontier. »

Voilà, c'est dit, et quand les mots ont été dit, elle a reculé, touchée au plus profond, comme si une autre les avait prononcés. La main vient s'appuyer sur la pierre la plus proche, la plus fraiche, celle de son château, et enfin les larmes coulent en silence, des minutes passent avant que les lèvres s'ouvrent enfin pour laisser échapper des mots, vides.

- « Ceux qui veulent rester ici le peuvent et serviront le prochain duc de l'endroit. » Ils sont nés ici, ont leur vie ici, pourquoi les en priver. « Quant aux autres, il faudra que j'écrive des lettres pour vous recommander, vous .. »

Voir partir loin de moi. Yolanda qu'as-tu fait ? Tout cela pour te marier ? C'est bien cher payé pour un fiancé..

Oui, mais elle l'aime.

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Armelle


Yolanda Isabel avait renoncé à Château-Gontier ? Le fait ébranlait tout leur monde. Armelle, entrée dans la mesnie par souci de confort et d'être au service d'une Grande Dame, se trouvait au service d'une rien-du-tout. Un haussement d'épaules un peu j'm'en-foutiste, et un brin méprisant, initia la réponse de la dame d'atours :

Vous, vous avez bouffé de la mandragore*... Maint'nant qu'vous avez tué la poule aux oeufs d'or, vous comptez nous payer comment ? Monnaie de singe ?

Faut toujours qu'on en revienne à la thune, avec Armelle. Elle jetait un regard alentour.

Vous emportez l'argenterie avec vous, j'espère ?


*[En bon français, on dirait "Avoir une araignée au plafond". Celle-là, qui sonne délicieusement médiévale, est une traduction littérale de la version roumaine de l'expression (A fi mâncat mãtrãgunã)].

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Alix_ann
Et le souffle d'Alix de se couper.
Yolanda renonce à Château-Gontier, vous avez tous aussi bien compris que moi. Ses yeux tournent dans leur orbites allant d'un bout à l'autre de la pièce matant les visages déconfis des autres témoins de la scène. Et puis vient se fixer sur la Duchesse. Son premier réflexe sera de trottiner jusqu'à elle, les yeux clignotant pour qu'aucune émotion d'en sorte et de porter ses bras autour de sa taille. Ne verse pas une larme de plus, je ne saurais le supporter. Sois forte pour moi, sinon je n'en ai plus aucune.

C'est un gros coup de pied au cul sur la Fadette. Qu'est-elle sans elle? Elle qui l'avait recueillit la première quand tout les autres l'avait perdu, de gré ou de force. Que maman l'a séparé de papa, que maman l'a laissé partir, que papa n'envoyait plus de lettres, que les Montfort étaient trop occupés à s'affaiblit en Bretagne, que Marzina était on ne sait où. Yolanda elle était là.

Et c'était encore l'amour qui se mettait en travers du chemin de Alix. Elle a envie de pleurer aussi car c'est son monde une nouvelle fois qui s'effrite. C'est encore un fois à cause de l'amour. C'est ce qui rendait triste les gens les unissaient et finissaient par leur faire commettre l'irréparable. Elle va partir loin de Yolanda à cause de l'amour. Ça lui fend son coeur à elle. Mais elle ne lui en veut pas trop parce que son coeur aussi est fendu. Elle ne lui tient pas trop rigueur d'être sotte, à cet instant. Oui, sotte de suivre l'amour qui comme à son habitude faisait son oeuvre, de renoncer à son héritage et à son devoir de plein gré pour un garçon. Alors elle parle, mécaniquement.


-« Il faut que tu sois heureuse, c'est pour ça que tu fais tout ça. »

Nous abandonner toutes mais surtout moi. Moi qui suis la favorite, la plus mieux, qui pensait ne plus jamais se voir séparer de quelqu'un de cher.
Elle serre Yolanda contre elle comme elle le peut, bien qu'elle ne sache pas si ça se fait.

L'amour c'est moche et re-moche.

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« L'homme n'amène pas son propre malheur, et si nous souffrons, c'est par la volonté de Dieu, bien que je n'arrive pas à comprendre pourquoi il se croit obligé de tellement en remettre. »
Jenifael..luna
La Castelnau-Montmiral est présente,discrète certe,mais présente.Elle se cache,puis la nouvelle tombe,la Josselinière à renoncer à la gueule et l'or.L'inspiration se fait et elle réfléchit.

C'est la fin? La fin de l'aventure Angevine de la brunette? Yolanda propose d'écrire des lettres,pour celles qui veulent partir,mais les olivines et la moue sont décidé,elle à adopter Alix comme une petite sœur de substitution,la sœur qu'elle aurait aimé avoir. Aliénor est turbulente mais elle offre une vision différente de la vie, lui donne une occasion en or de se plaindre et d'animer ses nuits - elle fournie les bleus avec - Elendra lui montre que même grande,on peut avoir une âme d'enfant.Avec de maigres moyens elle à su se débrouiller lors de la mort de sa mère,elle est ici,c'est pas pour retourner dans le froid ennuyant de Voiron.
Elle prend la parole :


"- Et si on veux rester avec vous? "

Bah oui,Yolanda c'est aussi devenue un peu comme Elizabelle,un second modèle.Elle explique plein de choses et lui à fait apprendre d'autres,les yeux se posent sur l'unique. La brunette se refuse à pleurer. Pourquoi pleurer? Ça ne change rien à leurs vies.
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" Vesti te auream"
" Vesti te honestates "
Elendra
La nouvelle tombe. Boum! Les visages aussi. Je regarde autour de moi, tout le monde a la mine déconfite, Alix Ann serre la Duch… la… Yolanda. La couturière, quant à elle parle déjà de voler l'argenterie! Ainsi on peut partir avec des souvenirs?!

Tous les visages tombent. Sauf le mien.

Car ce qui s'annonçait être un long et pénible voyage à raser les fossés, à craindre de devoir lancer, vivres et économies à la tronche de tout homme gros et poilu qui m'aborderait par un « Hey la mioche! » ou un horripilant « Viens ici ma jolie… » à moins que ce ne soit un « Mais elle est où ta maman? » qui serait suivit d'un « Elle est au ciel et je t'emmerde! », puis d'ennuis, se transformait soudainement en expédition de groupe! Mieux! En braquage du Gontier!

Restait plus qu'à diriger subtilement l'expédition dans « ma » direction.


Avez-vous choisi où vous allez aller? Non parce que… La Lorraine, c'est…

TRÈES BIEN!

Faut pas exagérer!


C'est pas si mal! Y a de la mirabelle, mais vous le savez déjà! Et puis y a aussi… Ben… Y a…

Y a quoi en Lorraine qui vaille le détour en fait à part la mirabelle, voulez bien me dire? Bon y a des amis à moi, mais bon pas certaine que ça fasse pencher la balance de Yolanda…

Ben…. y a moi.

Égoïsme égocentrique quand tu nous tiens…

Mais soudainement. Mon visage tombe. Si je ne pars plus toute seule, par mes propres moyens… Ça veut dire que… que, que… que… que… que…. Oh non, non non non non non non non non non… Oh non non non non! Comment pouvait-elle faire cela?!


Ma Dameee! Faut pas faire les choses sur un coup de tête, il faut! Il faut! Je vais lui trouver moi un autre Duché à votre fiancé! Un mieux si ça se trouve! Faites pas ça… que je lance en joignant les mains pour la supplier, manquerait plus que cette larme finisse par arriver et je vais peut-être réussir à la convaincre.

Pitié… me faites pas prendre la route à cheval…

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Alienor_de_sabran
Wait... Whaaaaaaaat ?!*

Quitter le Gontier ? Non mais elle est MALADE dans sa tête Yolanda ? Rentrer en Provence ? Avec Papa... Reprendre sa vie d'oisiveté et de solitude, claquemurée à Grimaud à ou Fréjus ? Sans amie de son âge et de son rang, sans figure maternelle pour lui fournir la tendresse qui lui faisait auparavant cruellement défaut.

La Sabran voit rouge.

Abandonnée par Yoli, comme elle avait pu se sentir abandonnée par son père lorsqu'il avait décidé de la confier à une inconnue. Elle n'écoute pas les autres filles, d'ailleurs, elle ne voit qu'Alix qui s'approche de Yolanda et l'enlace, ce qui lui vaudra un regard noir, celui qui hurle "FAUSSE SOEUR !". Car des soeurs, c'est un peu ce qu'elles sont, ici, toutes, les filles de la Josselinière, ses petites protégées tout du moins. En tout cas, pour Ali... La Borgne avait tout de la mère dont elle avait toujours été privée jusqu'à présent. Mais ne les aimait-elle pas ? N'aimait-elle que ce Clotaire de malheur ?

Les joues se colorent de rouge, et le pinceau s'agite. Quelques gouttes de peinture bleue volent au passage.


- T'es NULLE ! T'es une GROSSE NULLE !

Et voilà que l'ustensile vole en direction de la blonde, des blondes en fait, et BAM s'échoue sur une robe.

- T'AS PAS LE DROIT ! JE TE DÉTESTE ! POUR TOUJOURS !

Cette fois, ce ne sont pas les habituels cris d'Aliénor, les stridents, ceux qui sont faits pour embêter le monde. Non, ceux-ci viennent directement du cœur. Les yeux bruns se chargent de larmes, la petite fait volte-face, et se barre vers les jardins en courant.

[*Attendez... Quoiiiiii ?]
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Eilinn_melani
Eilinn resta statufiée en entendant la nouvelle. Chateau-Gontier l'avait recueilli alors que sa vie s'écroulait, et elle avait peu à peu rebâti son existence à partir d'ici, comme une ancre à laquelle on revient après s'être aventuré dans le vaste monde.

Ou allait-elle aller maintenant ? Avize possedée par son beau-père ? Paris théâtre de bien trop de souvenirs douloureux ? Ailleurs ? Nulle part ?
Certes elle comptait rentrer dans les ordres, mais elle n'imaginait pas rester tout le temps à Noirlac non plus...

Il allait bien falloir se décider pourtant...


Mais, tu vas aller ou ?

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Yolanda_isabel
Les aimer pour les voir souffrir encore plus. Voilà ce qu'elle aura réussi le mieux dans cette aventure.

Les bras se resserrent d'eux-même autour du petit corps de la Fadette, qui l'aurait cru, voilà qu'une fillette la berce et la rassure, c'est donc le bon choix, puisqu'elle le dit, en dépit du pragmatisme cynique d'Armelle. Même Elendra s'y met avant que d'opérer un revirement des plus catégoriques, que Yolanda ne s'explique pas, préférant s'attarder sur la remarque de Jenifael, douce Jenifael qui contre vents et marées, continue d'être fidèle à elle-même, comme Eilinn du reste. Le voilà le changement qu'elle attendait, mais ce n'est pas le Chariot qui l'a officié, c'est la Lune, voilà la grande marée, et comme une vague qui viendrait éclater contre la falaise, les cris d'Aliénor résonnent d'autant plus forts qu'ils sont justifiés, et mollement, elle baisse les yeux sur le pinceau qui a tâché sa robe.

Et tu soupires.. Un baiser est déposé doucement sur le front d'Alix, les lèvres tremblent, les mains s'agitent, mais il ne faut pas craquer. Tu as choisi les responsabilités bien tôt Yolanda, mais il faut les assumer.


- « Il y a l'hostel de la famille à Paris, c'est là que nous irons pour ceux qui veulent venir avec moi. Mais ce sera difficile, ce ne sera plus aussi .. Grand. Toutefois, Armelle, ne vous inquiétez pas, vous serez payée, nous pourrions même aller à Nemours chez ma belle-soeur, elle est marquise, je pourrai vous recommander à elle, si vous le désirez. » Car en dépit de ses manières abruptes et de son attachement à l'argent hors du commun, Yolanda apprécie la couturière pour l'art qui naît de ses doigts, et la brader au plus offrant n'est certainement pas dans ses projets. « Et après, je pense que j'irai à Genève, rejoindre Clotaire. Ce sera bien la Suisse, c'est à côté de la Lorraine. »

Il faut y croire en tout cas.

- « Mais Armelle a raison, nous emporterons tout, dans des carrioles, je ne laisserai rien ici. J'ai trop sacrifié pour cela. » Et ce sera certainement ses derniers ordres en tant que duchesse. « Tapisseries, mobilier, argenterie, même les vivres, il faudra laisser de quoi vivre aux habitants du château, mais nous prendrons tout, jusqu'au dernier manuscrit, jusqu'au dernier drap. »

C'était MON château, ce qu'il y a dedans M'appartient. Les mains de la Fadette sont détachées pour s'extirper de l'étreinte.

- « Commencez à préparer les malles, faites-vous aider. Je vais chercher Aliénor. »

Et m'en prendre plein la nouille ! Voilà, c'est dit. On se barre, on prend tout, et on en parle plus. Yolanda quant à elle, de fendre la foule amassée là, tête levée, pour ne pas avoir à jouer la carte de la femme brisée et profiter de la raideur de son dos, de son âme et rejoindre les jardins qu'elle fouille du regard avant que de trouver ce qu'elle cherche. A quelques pieds de la fillette, elle s'assied à même le sol, à même l'herbe qui pousse drue. C'est le printemps, mais Yolanda a semé de mauvaises graines et il n'en poussera plus grand chose.

- « Vous n'êtes pas obligée de me quitter ma chérie. Vous pouvez rester avec moi, comme vous pouvez choisir d'aller vivre avec Aimbaud et Clémence, ainsi nous nous verrons souvent. »

Il y a quelques mois, tu as apprivoisé ce petit monstre sauvage du pays du lavandin, sans te soucier des conséquences Yolanda, mais voilà, apprivoiser quelqu'un n'est pas sans risque. On devient responsable de cette personne.
     
    « Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde... » - Le Petit Prince, Ch. XXI – Antoine de St Exupéry.

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Jenifael..luna
C'est dit. Aliénor à pété son câble. Yolanda informe.Elle prend sa décision,elle suivra les filles,du moins si toutes viennent,sinon elle devra choisir. Jenifael ne sait plus quoi faire,mais elle obéit. La Josselinière s'enfuit,se frayant un passage dans la foule.Elle aussi part,Anne est là et elle sait déjà se qu'elles vont faire,faire les malles.Prendre toutes leurs affaires,prendre le plus de choses qu'elles peuvent,comme Yolanda dit ... Jenifael pense à Modjo et Prune ses chevaux,le grand mâle et la femelle poudrée. Elle laisse Anne à ses affaires et va aux écuries,voir ses deux chevaux,leurs caressant doucement la tête,les brossant,elle se calme,oublie un peu se que peut-être une vie moins grande,comme dit Yolanda.

Plus tard,alors qu'elle à fini elle revient dans sa chambre,voir l'Anne,alors que l'Anne est en pleine réflexion,qu'elle fait les malles,la demoiselle elle,est calme,elle ne pense à presque rien.Son esprit tourne déjà ... Elle annonce à Anne :


"- Anne,j'aurais toujours les filles avec moi,j'ai le dessin,celui de la Duchesse et de toutes les filles réunie,moi compris ... Et je deviendrais grande,comme Yolanda m'a dit lorsque nous sommes partie de Paris. Je la rendrais fière de moi elle aussi,d'accord? "

C'est dit,elle veux être grande !


"- Les filles aussi,elles serons fière j'espère ... On deviendra toutes grandes !
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