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[RP]Hasards et circonstances : sur les routes

Faustine_
Mais que faisait-il !?? Faustine s'était laissée embrasser, curieuse, le coeur battant, étonnée et ravie de ce baiser... Un premier baiser, doux, délicat, agréable. Elle rosit puis rouvrit les yeux, souriante. Dans les yeux de Balduin brillaient une flamme que Faustine ne connaissait pas... mais dont elle vit la force. Doucement, elle voulut s'écarter de lui, mais il reprit ses lèvres avec passion, et un peu malgré elle la pucelle sentit une envolée de papillons prendre possession de son ventre. La main de l'homme se posa sur sa taille pour l'attirer à lui. Elle se trouva très près de son torse nu, assez près pour sentir sa chaleur et pour s'affoler, mais elle hésitait encore entre s'affoler de désir ou s'affoler tout court.

Après tout, Balduin était un homme, et elle savait un peu que les pulsions des hommes pouvaient mener à des dangers... mais en même temps, il était si tendre ! Il relâcha ses lèvres pour glisser à son cou. Elle frissonna. Elle posa les mains sur le torse pour s'en écarter un peu, malgré les sensations agréables que cela lui procurait.


Allons... Allons, ne soyez pas... ce n'est pas bien, nous ne nous connaissons pas du tout !

Mais piégée par les mains de l'homme sur sa taille, elle n'avait que peu de forces pour se soustraire à ces baisers brûlants. Son coeur battait la chamade. Au fond d'elle-même, une douce chaleur se répandait, mêlée de gêne. Était-ce cela, le désir ? Cette envie sournoise et douce qui vous envahissait sans que vous le vouliez, aux dépens des convenances ? Elle eut un nouveau frisson lorsque les lèvres de Balduin effleurèrent la peau fragile de son cou.

Il ne faut pas...

Elle posa la main sur la nuque de l'homme, comme si elle avait voulu l'écarter, mais il était fort. Elle sentait le poids et la puissance de ses mains sur sa taille.

Faustine se sentit fragile.

À sa merci.

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Balduin


Je continuais un instant mes baisers dans son cou. Son odeur et son goût avait quelque chose d'attirant, je ne voulais pas me passer d'elle. Je ne pouvais pas prendre le risque de la faire fuir, je la voulais toujours après tout. Contre mon envie je détachais mes lèvres lentement de son cou en la regardant d'une mine gênée. Je savais que j'avais l'occasion de la forcer ou d'aller plus loin dans cette direction mais je me décidais de ne pas emprunter ce chemin pour l'heure.

Veuillez m'excuser, je me suis un peu emporté...

Je retirais ma main puis repris ma chemise pour l'enfiler, lui offrant un air d'homme gêné par cette situation dans laquelle je l'avais mise. Je me levais aussitôt avec les douleurs et l'invitais à reprendre la route. Je préférais garder mon silence et cela dans l'unique but de lui montrer que j'en avais des remords. Je n'étais pas certain que le message allait passer comme je le désirais mais je devais le tenter, si je voulais encore avoir une quelconque chance auprès d'elle, je devais faire très attention dans mes gestes.

La ville que nous devions rejoindre ne tarda pas à faire son apparition à l'horizon et je devais admettre que j'en étais soulagé. Tous les coups m'avaient fortement affaibli et un peu de repos allait certainement me faire du bien. Je lançais de temps à autre un regard vers elle, laissant le regard scruter discrètement ses formes.

Je me laissais guider par elle pour qu'elle m'emmène dans l'auberge dont elle parla. J'attendais le bon moment pour lui proposer de me tenir compagnie pour la nuit sous prétexte médical. Après tous on ne pouvait pas être certain que j'allais avoir besoins de ces soins en pleine nuit.
Faustine_
- Oui... oui, vous vous êtes un peu emporté.

"Mais je vous pardonne", signifiaient les yeux de Faustine. Elle se sentit frissonner d'une sensation inconnue. Mais aussi... de crainte.

- Reprenons notre route. Il faut vous soigner correctement.

Balduin paraissait repentant. Sa mine fautive suffit à rassurer la pucelle sur les intentions de l'homme et elle se sentit soulagée de le voir remettre sa chemise. Un bref moment, elle avait eu envie de se sentir serrée dans ces bras fort. Mais c'était une bien vicieuse tentation, et elle s'en détourna.

Il fallut encore une petite heure de marche pour atteindre Bourganeuf, à cause du pas lent du blessé, et ils ne parlèrent pas beaucoup durant le trajet, sans doute gênés chacun de ce qui s'était passé. Faustine sentait, avec beaucoup de honte, une certaine chaleur à un certain endroit, sensation inconnue et pourtant délicieuse... mais elle savait qu'il s'agissait là d'une des milles manières que le Sans Nom a de tenter les jeunes âmes, et elle se fit un devoir que de refuser d'y penser. Même si cela n'était guère aisé, le beau Balduin ne la laissant pas indifférente.

Enfin, ils parvinrent à l'auberge municipale. Faustine expliqua la situation au tavernier, qui envoya son commis chercher le médecin tandis que des hommes aidaient le blessé à monter l'escalier. Faustine suivit le mouvement et entra derrière eux tandis qu'ils le déposaient sur le lit. Puis ils redescendirent se préoccuper de leurs bières, laissant ainsi seuls le blessé et la pucelle qui esquiva, un peu mal à l'aise de se trouver dans une chambre avec cet homme :


- Le médecin va bientôt arriver. Quand il sera là je rentrerai au castel, sinon ma maîtresse va s'inquiéter de mon retard... Le bottier aura sûrement envoyé son commis à ma recherche sur la route, et il aura sans doute pris le chemin du domaine en pensant m'y trouver. Si je rentre tard, l'on aura fait lâcher les chiens pour me retrouver...
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