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[RP] From Éire with love - Part III.

Finn
-« La g-garce.. ! »

Ce matin-là, les fenêtres pleurent jaune. Des torrents de larmes fielleuses, concentrées dans une vessie prête à péter sur le moindre passant. Il est ivre, mais surtout de rage, lorsque perché à la fenêtre de sa chambre, il déverse son mépris sur le monde.

Tiens pour toi, Pigeon.

Sans nouvelle. Elle l'a laissé sans aucune nouvelle. Pas la moindre injure, ou le plus petit reproche. Pas même un mot.

- « 'Écrin' mon cul ! »

Et ce depuis des jours.
Ah c'est comme ça ?

Reboutonnant son froc sous le chant des oiseaux, le vieil ivrogne quitte son perchoir et se renfonce dans sa tour d'ivoire sans autre répartie qu'un rire gras. Le plumard attenant est aussitôt investi, lourdement encombré d'un corps au toucher scabre, récemment rendu presque infirme. L'arrête du nez écrasée, la carne zébrée de part en part, une épave échouée sur un nuage de paille. Imbibé qu'il est, ça ferait un bon feu. Une épaisse fumée qui emporterait avec elle toutes ces douleurs muettes et cet esprit encrassé d'idées noires. Bon débarras !

En duel avec le plafond le surplombant, l'idée fait son chemin. Tout aussi péniblement, les bras se croisent et les doigts ourlent la toile aux épaules en s'y accrochant. L'étoile de mer, ça va cinq minutes. Jambes serrées, raides, les paupières lourdes, il s'éteint l'Irlandais.

Si tu me cherches, j'suis mort.
Échec de la mission.



Titre: "Bons baisers d'Irlande - troisième partie."
_________________
Mog
- « She's dead.. Proune is dead. »
[« Elle est morte.. Prune est morte. »]

Trop brutal.

- « Hey buddy ! Do you remember me ? Yeah yeah.. same old stuff, you know. Proune is dead, by the way ! »
[« Hé mon pote ! Tu te souviens de moi ? Ouais ouais.. toujours la même routine, tu sais. Au fait, Prune est morte ! »]

On en revient toujours à la même chose.
En même temps c'est ce qui écrit !


- « Sorry dude.. but you know what they say : there's plenty more fish in the sea. »
[« Désolé mon pote.. mais tu sais ce qu'on dit : une de perdue, dix de retrouvée. »]

Long soupir.
Messager, quelle plaie...

Le moral dans les chausses, le vieux rondelet brûle le pavé. Pas qu'il se presse, plutôt qu'il traîne des pattes et fait du surplace. Les pieds ensablés dans les mensonges d'une autre. Seul moyen pour lui d'arriver jusqu'ici sans égarer sa trogne. Ce qui pourrait bien arriver malgré tout s'il surprend son vieux compatriote dans un mauvais jour.

La journée a pourtant bien commencé. D'ordinaire plutôt réfractaire, le quidam l'a renseigné sans faire d'histoires. Ce nouveau coutelas valait bien ses soixante-dix pièces. Une gueule d'Irlandais hémiplégique, c'est finalement pas ce qu'il y a de plus dur à trouver. Et Mog, il s'y connaît en pistage. Après tout, n'a-t-il pas retrouvé la trace de l'Écrin ? Celle-là même qui l'oblige aujourd'hui à remplir sa part du marché. Une escorte jusqu'en Poitou contre un petit message à faire passer.

Pour l'heure, le pli lui brûle les doigts. N'importe qui se passerait volontiers d'être la troisième branche de ce trio infernal. Raison de plus quand l'une des branches joue au bois mort. En parlant de bois, le voilà qui s'élance en direction la porte indiquée. C'est la bonne adresse, au moins ?

Il toque...


- « Anybo.. »

… Un peu fort.

- « dy.. here... »
[« Y'a quel.. qu'un... »]

La lourde s'ouvre dans un grincement et la question ne se pose plus. Ou plutôt, elle se décompose selon les versions qui s'offrent à lui. Interdit, ses yeux hagards courent sur le corps exsangue de son vieil ami. La position, tout y est. Ne manque plus que le linceul et la mise en scène serait parfaite. Crédule autant qu'on puisse l'être, le Gaélique fait quelques pas hésitants dans la chambre avant de sonner une retraite paniquée. Sans oublier de jeter sa lettre dans un geste mécanique.

- « Holy shit ! »
[« Putain de merde ! »]

La mission avant tout.
_________________
Astana
- « L'enflure ! »

Sise devant le pont menant à la ville, la Nordique en mode boule de nerfs torture un vélin entre ses mains, en même temps qu'elle récite quelques morceaux choisis en imitant la voix de son employeur. Parce que ouais, la connerie, y'a pas que chez Mog qu'elle est congénitale.

- « Qu'est-ce que j'en sais moi que vous n'êtes pas en train de pleurer votre mère au fond d'un fossé ? [...] Vous vous souvenez ? Non, je parie que vous avez tout oublié, noyée dans l'immonde picrate ou avachie sur un vit que vous devez être [...] Et comme vous vous moquez de mon argent comme de vos premières menstruations, je ne retiendrai pas ces journées de retard sur votre solde [...] Vous êtes toquée. »

Non, moi je fais la morte.

Ça t'apprendra à te tirer sans un mot pour suivre la première croupe alléchante venue.
M'abandonner à l'arrière comme un vieux chiffon usagé, c'est pas une façon de faire. Et ça se paie.

Il va sans dire que le parchemin gagne un aller-simple jusque dans la Charente.
Et que la mercenaire, elle, s'assied en grommelant quelques insanités de son cru, en attendant le rapport juteux de son partenaire.


- « 'Ne me vomissez pas tout de suite'. Tu parles que je te vomis ! Et pas qu'un... »
- « Proune ! »


Ho, regardez qui voilà...


- « You're already back ? Ha, ha, I knew he was sensitive ! »

La blonde se gausse.

- « Sensitive ? Not that much... »
- « So what ? What happened ? »
- « Not much. Barely nothing. »


Plissement d'yeux. C'est quoi cette histoire ?

- « Nothing ?! He didn't react ? »
- « Not a single word. »


Mais quelle crevure !

- « That's impossible ! How could he... »

Attends, attends... ôtes-moi d'un doute.

- « Did you disturb him while he was having sex ?! »
- « No.. of course not ! I'm pretty sure that he will be no longer in position to have sex... »
- « Spill the beans, for God's sake ! »
- « He's f*cking stone dead, Proune ! DEAD ! »


Et là, c'est le drame. La Danoise, en plus de risquer la crise cardiaque, se relève d'un bond.

- « DEAD ?! What do you mean by "dead" ?! I'M THE ONE WHO'S DEAD ! »
- « Well, it seems that he took you by surprise. And he's a way better dead man. »


Houston, nous avons un problème !

_________________

Traduction du dialogue :

- T'es déjà de retour ? Ha, ha, je savais qu'il était sensible !
- Sensible ? Pas tant que ça.
- Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Pas grand chose. Presque rien.
- Rien ?! Il n'a pas réagi ?
- Pas un traître mot.
- C'est impossible ! Comment pourrait-il... Tu l'as dérangé pendant qu'il faisait l'amour ?!
- Non... bien sûr que non ! Je suis presque sûr qu'il ne sera plus en position de faire l'amour...
- Crache le morceau pour l'amour de Dieu !
- Il est putain de raide mort ! MORT !
- MORT ?! Qu'entends tu par "mort" ? JE SUIS CELLE QUI EST MORTE !
- Eh bien... On dirait qu'il ta pris par surprise. Et il fait un bien meilleur mort.

_________________
Finn
- « DEAD ?! »
[« MORTE ? »]

Le filet de voix se rompt avant d'aboutir tandis que son écho rauque se brise sur les murs de la chambre. Le palpitant mène la danse, écorché vif. Figé dans le temps comme dans l'espace, la gueule anéantie. Seules deux prunelles ulcérées s'agitent et courent désespérément d'une patte à l'autre. De ces trois mots qu'il peine à appréhender au petit nœud de fils d'argent dévitalisés. Reconnaissables entre mille, même souillés.

Pas un mot. Pas un son n'ose franchir le seuil de lèvres douloureusement scellées, la gorge serrée. Prise en étau. Il étouffe, la douleur le suffoque. Pris en otage par trois mots d'anglois et un brin de tifs scandinaves. Abattu par quatre misérables lettres et une pincée d'hémoglobine de trop. Et pourtant, il se lève l'infâme. Orgueilleux qu'il est.

Mais non, reste couché va. Et vas-y sombre. Sombre comme t'es mal. Le plafond t'est tombé sur la gueule. Tu t'es vautré en beauté, l'Irlandais. La vengeance est un poison et tu t'en es foutu plein les narines. On t'aurait cru plus coriace. Au lieu de faire grincer des dents, tu fais rire dans les chaumières. S'ils avaient su, tous... S'ils avaient su qu'il suffisait de faire sauter un joli caisson blond pour t'aplatir.

Les poings se referment sur ses souvenirs, cache-misère qui enveloppe des yeux vides, résolument secs. Peine perdue, on ne s'invente pas un cœur à la dernière minute.

Tu pouvais pas faire pire. Non, tu pouvais pas faire pire, Écrin.
T'as gagné, mais c'est pas du jeu.
[…]
Comment t'as pu me faire ça ?

_________________
Astana
    [Oh f*ck it you win
    Oh darling you win
    I said f*ck it you win
    Oh darling you win
    Oh God, oh no]

Vertige.

Mort, comme corps en décomposition bouffé par les parasites ?
Claqué dans son sommeil, tu dis ?

Tout tourne. Les mains agrippent la rambarde du pont pour éviter une chute malvenue. D'ouïe il n'est plus question ici, seulement de bourdonnements. Et devant la grisaille de ses yeux se dresse un grand voile blanc. Tremblements. Inspire, expire. Inspire. C'est la main de Mog sur son épaule qui la sort de sa torpeur. Elle se dégage de l'emprise avec violence et trace, l'Irlandais aux basques. Il faut qu'elle sache. Qu'elle voie de ses propres yeux ce corps sans vie.

Le temps ne s'écoule plus de la même manière. La course effrénée semble durer une éternité, ralentie par un compagnon trop soucieux qui tente de la retenir à de nombreuses reprises. Chaque effort se voit soldé par un échec critique, et peut-être prend-il quelques coups au passage également. Des cris aux larmes, il n'y a qu'un pas. Pourtant, aucune perle saline ne souille ce faciès au bord de la rupture. Pleurer, c'est bon pour les faiblards, hein ? Hors d'haleine, elle monte trois à trois les marches qui s'offrent à vue. Et le calme se fait.

Plus qu'un couloir, plus qu'une porte.


- « Proune, you shouldn't... »
- « Shut up. »

Supplique dissimulée sous forme d'ordre.
Si tu causes, je flanche.

La Danoise retient son souffle tandis qu'elle colle une oreille à la lourde concernée.
Vu le silence de mort qui règne, j'ose pas entrer. C'est bon, je sais. J'ai entendu.

Vas-y que je m'arrache les cheveux, le front collé contre le bois.
Il est mort, et j'ai le palpitant qui va exploser.

Mog ! Don't open the door !

[Mog ! N'ouvre pas la porte !]


_________________

Paroles de "F*ck it. You win.", d'Hanni El Khatib.

« Eh puis merde t'as gagné
Oh chéri(e) t'as gagné
J'ai dis merde t'as gagné
Oh chéri(e) t'as gagné
Mon Dieu, oh non »

_________________

Dialogue :

- Prune, tu ne devrais pas.
- Tais-toi.

_________________
Finn
Alangui sur son duvet de paille, le vieil enfoiré n'est plus que l'ombre de lui même. Il s'évapore lentement, chute au trente-sixième dessous. Bercé par la chamade tuberculeuse de son palpitant prêt à souffler sa dernière bougie avant de s'éteindre pour de bon. Prochain arrêt : le Néant.

Un râle agonisant accueille le grincement des gonds.
J'veux voir personne, laissez-moi crever en paix.

Le caisson retombe mollement sur son flanc mort, offrant un profil tout aussi terne d'un côté comme de l'autre aux perturbateurs. Le flou qui les enveloppe décourage la moindre initiative. Épuisé, vidé de tout son sel, c'est une bouteille vide qui roule à bas de sa bière. Quatre planches ne sauraient retenir la brusque chute d'une carcasse qui en a décidément trop vu. Vissé sur son cul, l'automate peine à s'affranchir du sol, et se contente de cligner des yeux.

Un rêve. C'est un rêve.
Ou plutôt un cauchemar.

Le mince filet d'air qu'il s'échine à prélever pour sa survie étouffe dans l'œuf toute forme de commentaire. Il se tait, mais l'air lui manque. Le grand Gaélique ne se résume plus qu'à une paire de billes rondes braquées sur le retour d'une revenante. Lesquelles reprennent couleur. Noire.

Une pâle copie d'Irlandais se traîne sur deux pattes vers l'apparition macabre. Sa dégaine d'éclopé fait de la résistance. Douleurs musculaires et maux de l'esprit s'entrecroisent en un savant mélange qui le retarde suffisamment pour lui permettre de détailler la petite gueule blonde qui tuait son cœur à petits feux.

Besoin de toucher pour y croire...
Viens que je t'en colle une.

Faux-frère écarté sans ménagement de sa route, c'est la dextre qui frappe. Au prix d'un déchirement lancinant, deux paires de phalanges s'écrasent sans détour sur la pommette dardée de son plus terrible regard.

Pour les chaudes retrouvailles, on repassera.

Bonjour, Pourriture !
Alors, le voyage s'est bien passé ?

_________________
Astana
[...]

Mog ! Don't open the door !

[Mog ! N'ouvre pas la porte !]

C'est trop tard. Elle est déjà grande ouverte sur le canular le plus foireux du siècle.
Tu n'es pas mort. Tu es bien là. Tu respires. Putain.

Instinctivement la dextre se voit plaquée contre sa bouche pour faire obstacle à tout son.
À quoi bon quand on est aphone tu m'diras... Les bourdonnements reprennent leurs droits.

Un regard teinté d'incompréhension lâché à Mog plus tard - tu m'as trahie ? -, et l'Astana se fige. Incapable de détacher ses yeux de celui qui s'avance vers elle, les traits déformés par une douleur quasi palpable. Et ce n'est très certainement pas ce froncement de sourcils qui empêchera son poing de s'abattre contre sa pommette.

« Je suis la vengeance narquoise de Finn. » *

Résistante oui ; mais humaine. La flamme vacille, soufflée. Puis s'éteint.
Elle s'écroule de tout son poids, sans même chercher à se défendre, sans mot dire. Choquée.

Toute l'angoisse qui la prenait jusqu'alors en étau s'évapore. Parce que t'es drôlement réel pour un fantôme, Finn. Les nerfs lâchent. C'est la débandade à l'intérieur, Sa Blondeur. Fais gaffe à toi. Oh, tu lâches ta larme, carrément ? Cache ça vite, on veut pas voir ça. Comme un beau petit pantin désarticulé, la Danoise s'exécute et efface cette traitre perle, là, dans son bout de pénombre dans le couloir.

De retour dans l'encadrement de la porte, elle lui sourit faiblement, en même temps qu'elle pose la main sur la poignée.


- « You were supposed to be dead... »

[T'étais censé être mort...]

La lourde se referme sur lui. Sur sa mort, la sienne, la leur. Et elle se tire.

_________________

* Citation quasi copiée/collée sur celle de Fight Club.
_________________
Mog
Bon sang de bois !

Vivant. À moitié, mais vivant.

Il y a là de quoi douter. T'aurais la berlue, Mog ? Non, t'as juste pas cherché plus loin.
Crétin des Alpes.

La bousculade a au moins le mérite de le renvoyer à son statut de simple spectateur. Le tout doublé d'une œillade à fendre l'âme.

Soupir.


- « You two crazy people... »
[« Bande de malades... »]

Jouer à faire le mort... Non mais quelle idée.

Mog secoue sa caboche avant de poser son fessier autour d'une table, loin des deux autres. Tiens d'ailleurs, l'une se fait la malle. Faisant sauter le bouchon d'une bouteille de whiskey abandonnée là, il fixe un regard appuyé sur le vieux compère.


- « You're really well matched. »
[« Vous faites vraiment la paire. »]

Non non, c'est pas un compliment !
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Finn
Un instant incrédule, l'Irlandais se heurte à une porte close. Tout comme le regard qu'il tourne sur celui qui noie sa lassitude dans son malt personnel. Interdit.

T'es comme un con, l'Irlandais. Et celui-là te le fait savoir.


- « Shut up and drink, you moron. »
[« Ferme-là et bois, espèce d'imbécile. »]

De quoi je me mêle.

Marmonne, c'est ça. Rumine ta rancœur. T'es pas content ? Elle est vivante.

Poignée prise à revers, la porte se rouvre sèchement sur l'infirme. De dos, c'est encore le meilleur souvenir qu'elle puisse offrir. Avec celui d'une perle de sel tamisée dans la pénombre. Lèvres pincées, il observe la fuite de l'anguille. Avant de lancer l'appât. Tardif.

- « So as You.. ! »
[« Tout comme Vous.. ! »]

On était deux à jouer.
Tu vas pas me laisser perdre tout seul ?

_________________
Astana
L'autre s'est acheté un humour pendant son absence. Sans déconner, que j'étais morte ! C'était prémédité.
Toi, tu t'es juste contenté de me prendre en traître. On joue pas vraiment sur un pied d'égalité, là.

Et vas-y que je fais demi-tour, et que je fonce tout droit sur toi.
Parce que s'écraser, ça va bien cinq minutes.


- « Fallait pas vous tirer à l'autre bout du Royaume pour vous taper de la femelle ! »

OUI, de la femelle. Si tu veux jouer à qui a la plus grosse paire, cherche pas, t'as perdu.
Et passons donc sous silence le fait que ce soit moi qui m'sois tirée la première. Je nierais.

Le mélodrame ne s'arrête pas là pour autant. Sa colère est dirigée contre le mauvais Irlandais. Le vrai responsable, c'est l'autre. Et ça, elle s'en rend compte un quart de secondes avant que sa main ne vienne frapper la joue du premier. Faisant mine de rien et contournant soigneusement la trombine de Finn, Astana beugle :


- « MOG ! Come over here ! »
[MOG ! Viens ici !]

J'serais toi, j'irais me cacher.
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Finn
- « MOG ! Stay where you are ! »
[« MOG ! Reste où tu es ! »]

Et j'ai pas fini de te prendre à revers, ma belle. Employée que tu es.

Les joues lui brûlent mais pas autant que le venin qu'elle lui crache du bout de cette langue qu'elle ferait mieux de remettre au fond de sa poche.


- « Alors c'est ça votre excuse ? »

Lance-t-il en même temps qu'il pivote pour se retrouver face aux deux meneurs d'intrigue douteuse. Arcade soulevée.

- « C'est tout ce que vous avez trouvé pour justifier de m'avoir offert la plus belle frousse de ma vie ?! »

Le frisé grommelle avant d'envoyer claquer la lourde dans son chambranle. Et pourquoi je te raconte ça, moi ? Des coups, c'est bien tout ce que tu mérites.

- « Je devrais vous faire la peau, rien que pour donner corps à votre farce... »

La carcasse d'Insulaire boite aussi sec jusqu'à la table des victuailles et reprend ses droits sur son tord-boyau pour soigner le mal par le mal. Des coups de burins s'acharnant sous les frisons de sa gueule de bois. Et le fiel de celle-là qui n'arrange rien.
_________________
Mog
Et allez-y donc.

Acharnez-vous sur le pauvre étranger. Hésitez pas, il n'entrave pas un traître mot. Le ton parle de lui-même. Et voilà un Mog éperdu qui dévisage ses deux parents se disputer la garde du petit débile de la famille.

D'un visage à l'autre, son cœur de benêt balance pour finalement se rendre compte qu'il vient lui-même de perdre la garde de son unique soutien. Une bouteille fleurant bon le vieux pays. C'en est trop.


- « Can't we just sit and drink to this joyful reunion, for God's sake ?! »
[« Pour l'amour de Dieu, ne peut-on pas juste s'asseoir et trinquer à ces joyeuses retrouvailles ?! »]

Un godet se tend déjà pour être servi tandis que le lourdaud se fait l'impression de jouer les médiateurs de cour de récré'.

- « You're like two fucking kids. You love him, he loves you. Have a fucking child together and stop pissing me off ! »
[« Vous êtes comme deux putain de gosses. Tu l'aimes, il t'aime. Faites un putain d'enfant et arrêtez de m'emmerder ! »]

Ça vient ce verre ?!
_________________
Astana
Alors comme ça t'as eu la frousse... Bah finalement tu vois, c'était pas si difficile à dire. Mais en dépit de la satisfaction visible sur les traits scandinaves, cette dernière ne relève pas. Tout au plus s'enfonce-t-elle plus en avant dans la pièce pour ne pas se prendre la porte dans la tronche, et avoir à déplorer une nouvelle marque sur son corps.

Le petit rire vicieux vient seulement ensuite.


- « Oh, mais faites-moi la peau si ça vous chante... »

Petite pause pour le suspens. Juste pour prendre appui contre un mur.
Et masser une mâchoire endolorie, tant qu'on y est. T'as tapé fort, bougre d'âne.


- « Mais j'aimerais vraiment savoir quelle est la vôtre, d'excuse, avant de sombrer dans l'inconscience ! »

Quoique l'argumentation pourrait bien durer des longes, jusqu'à la sorgue même.
Le fait n'est pas rare, chez ces deux-là. Faire d'un petit détail une grosse montagne.

Ah, les habitudes...

Astana réquisitionne la bouteille quand son futur-ex meilleur pote l'ouvre brusquement. Si l'idée d'un toast entre personnes civilisées paraît séduisante au premier regard, la suite, elle, est à vomir. Devenue rouge cramoisie car folle de rage - ou de honte ? -, elle chope le coupable par le col.


- « You, shut your trap ! »
[Toi, boucle-la !]

Et de l'envoyer sur les roses... bien proprement.

- « None of this would have happened if you hadn't come into my bed in the first place ! »
[Rien de tout ceci ne serait arrivé si tu n'étais pas venu dans mon lit en premier lieu !]

Non, vous n'êtes pas sourds.
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Finn
De retour parmi les vivants, son regard furibard lui file le train. « Hinhinhin » je vais te la casser ta petite gueule si tu continues à glousser.

Pas prêt de décolérer, l'Irlandais fantasme déjà la poussière d'os qu'il ferait de cette mâchoire un peu trop insolente. Mais c'est ça, vas-y sers-toi ! La bouteille lui échappe alors qu'il s'apprête à assouvir la curiosité de l'Écrin. Encore trop lent, l'Irlandais ! L'autre vient d'annoncer le canular de l'année.

Ah ouais, t'es comme ça toi ? Carrément ?
Et t'as pas peur de mourir ?

Les deux charbonneuses écarquillées scrutent l'ex-frère d'arme se faire alpaguer par le collet. Et d'avoir l'air con, pour changer. Enfin, rien de comparable à la furie qui envoie le vieux pote à dache. T'es rouge, l'Archiblonde. Doucement, je pourrais me faire des idées moi.

Chose qui ne tarde pas.
Attendez, je vais vomir...
Mais d'abord, je vais m'asseoir.
En fait, non, je vais plutôt aller chercher mon épée !

La démarche folle et saccadée par une guibole en piteux état, le Joyau s'arme de son ceinturon et commence à dégainer, de retour sur l'immonde salo
pard. Blanc comme un linge.

- « You shagged her, degenerate pig ?! »
[« Tu l'as sautée, porc dégénéré ?! »]

Réponds ou j'te renvoie à ta mère dans une boîte.
_________________
Mog
Et ils vécurent heureux... Tandis que Mog attend toujours son foutu verre. Et l'attendra encore et encore, à moins que..

Non, c'est rien. Juste aller-retour contre son dossier. Quelques banalités devenues familiarités qui lui font manquer de peu la chaise où il avait trouvé asile. Avant, quand ils ne s'étaient pas encore mis en tête de le percer d'une oreille à l'autre.

Aoutch.
T'as encore loupé une occasion de te taire.
C'est pourtant pas faute de te l'avoir répété.

Mais le pire est à venir. Et cette fois, il n'en est pas l'auteur. Mais c'est lui qui va prendre. Ainsi va la vie de Mog. Petit déjà...

Bordel, mais c'est fini oui ?! Deux pauvres prunelles rivées sur une lame tirée au clair qu'il renvoie sur son porteur après s'être copieusement raclé la gorge. Choisis tes mots avec soin. Du doigté, Mog. On ne désamorce pas ce genre d'Irlandais-là avec n'importe quelles bafouilles.

En clair, mens. Mais pas trop.
Après tout, t'as pas grand chose à te reprocher.


- « No ! Hell no ! We just.. Barf, you know what it is. She was lonely and truly desperate. She gave me a drink to talk about you and the good old days. One thing led to another and she asked me to come in her room. But, you fucking know me, right ? Always keep the girl clean, and this one.. this one was such a mess... »
[« Non ! Pas du tout ! On a juste.. Barf, tu sais ce que c'est. Elle était seule and vraiment désespérée. Elle m'a offert un verre pour parler de toi et du bon vieux temps. Une chose en entraînant une autre, elle m'a invité dans sa chambre. Mais, putain tu me connais, hein ? Toujours garder la fille sobre, et celle-là.. celle-là était une telle épave... »]

Mais où tu vas chercher tout ça ?

- « So, calm down my friend. We just slept this time. Neither wandering hand or dirty stuff. Only deep respect. 'Cause I respect..you... »
[« Alors, calme-toi mon ami. On a juste dormi cette fois-là. Ni main baladeuse ni saleté. Juste un profond respect. Parce que je te respecte..toi... »]

I knew I should have bought an even bigger knife.
[Je savais que j'aurais dû acheter un couteau encore plus grand.]
_________________
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