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[RP] La plume de l'oiseau s'envole en l'air ...

Lulue_
[...] Mais elle termine à terre*


[Du domaine d’Aubessagne aux Flandres il n'y a qu'un pas... ou presque]

Les jours se suivent et se ressemblent, à quelques détails près. Toujours était-il que depuis quelques jours la Brune avait besoin d’air. Bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Mais, si au fil des années elle avait appris à rester loin des conflits, lorsque sa présence n’était pas forcément nécessaire, il semblerait que certains s’ennuient vite quand elle ne l’ouvre pas. Allez savoir pourquoi. Alors histoire de ne pas décevoir son public, Lucie avait répondu avec ce calme olympien et ce dédain qui surprenaient souvent – surtout quand on la connaissait - tandis que les mots employés eux, furent plus tranchant qu’une lame. Ou comment faire comprendre qu’elle peut-être tout et son contraire quand on la cherche d’un peu trop près.

Bref, elle avait donc fini par avoir encore une idée merdique. Celle de se rendre en Flandres. Y’en a qui auraient choisi la mer et les cocotiers pour changer d’air. Ben elle non. Elle va s’enterrer quelques jours bien au nord du Royaume. Là où y’a la guerre de préférence, un brin maso. Bon faut dire que cette destination n’a pas été choisie au hasard et qu’il se pourrait même qu’un Lionceau soit à l’origine du déplacement.

Tout en préparant ses affaires minutieusement, le Chevalier tentait tant bien que mal, d’une de dire à Gaël que pour une fois elle n’avait pas besoin de garde du corps, et que de deux, sa fille ainée était fortement invitée à en profiter pour se rendre avec lui en Bourgogne si elle le souhaitait parce qu’il était hors de question qu’elle y aille seule. Et bien évidemment la vieillissante avait fini par se faire avoir après de longues heures de négociations. Enfin pas complètement mais Gaël avait obtenu gain de cause, et Cassandre se retrouvait à les accompagner. A cela il fallait ajouter entre autre des volatiles et un mastiff.

La route fut donc prise tranquillement par le petit groupe et les jours défilaient sans grande surprise. Y’avait bien un ou deux brigands qui avaient tentés de les détrousser mais bon la politesse s’apprend à tout âge. C’est donc avec une certaine satisfaction que Lucie arriva à destination. Y’a pas à dire, se défouler a de quoi revigorer par moment.

Une auberge fut donc trouvée pour le séjour, et lorsque chacun prit possession de sa chambre, le Chevalier s’octroya un moment pour écrire un petit mot. Il était temps de prévenir le Lionceau qu’elle était arrivée. Elle lui laissait le moment où il souhaiterait qu’ils se rejoignent, se doutant bien qu’il devait être bien occupé. En attendant sa réponse, la Brune comptait jouer les femmes dignes de ce nom et irait donc avec sa fille écumer quelques échoppes de tisserands.



* Proverbe africain

Gailen_d_arduilet
[Bruges campement de la prestigieuse armée Fsf]

Ah la dure vie de soudard ! Engagez vous qu'ils disaient !
Le ban était levé et l'Arduilet avait répondu présent dés la première heure. Il avait même rêvé de rejoindre la lance d'élite partant porter main-forte à l'Artois. Mais les rêves d'enfants avaient vite laissé place à la dure réalité de la vie de noble d'une lignée royaliste au pays du comte Slamjack. Le gamin s'était présenté fière comme un paon devant le noir volatile dans une taverne et était revenu la queue entre les pattes comme un vulgaire cabot flanqué d'un : " Tu rejoindras l'armée, les gars dans ton genre c'est juste bon à suivre". Vous imaginez bien que sur le coup, l'orgueuil du Lionceau était mis à mal. Mais, que pouvait-il faire ? Renier son serment et rompre les liens qu'il avait avec les Flandres pour les propos d'un homme ? Non, ça aurait bien trop plu à ses détracteurs. Il contacta donc le comte de Douai qui commandait l'armée et se joignit aux soldats. Vous imaginez donc le pauvre gamin, dormant sur les remparts blôti dans un coin pour éviter le vent froid du nord ou dans une tranchée boueuse, juste protégé par un bout de tissus faisant office de tante, ne pouvant pas dormir a cause du pillonage de l'artillerie adverse (oui oui, les romains avaient déjà de l'artillerie donc les fatum doivent bien en avoir aussi non ?) Pas du tout ! L'armée ça a bien changé mon p'tit gars. Le comte il loge bien peinard dans une auberge de la capitale. Même que sa bourse qu'il n'avait pas garni avant de partir, se disant qu'il n'aurait pas grande occasion de dépenser ses écus sur le front, se vide très vite avec ce fichu aubergiste qui demande à être payé comptant chaque jour. Un comble non ? Ce gueux de bas étages tenant un établissement ou un parisien ne ferait pas dormir son étalon le moins prestigieux, qui se la joue grand genre et refuse de faire crédit au Comte d'Hazebrouck ! Allant même jusqu'à le menacer de le faire emprisonner pour vagabondage.

Bref, c'est là, à tuer difficilement le temps, plongé dans un ouvrage généalogique, en attendant les ordres que le lionceau reçut la lettre inattendue.

Lucie, Lucie était en Flandres. Elle l'attendait dans une auberge. Pourvu qu'elle soit de meilleure qualité que celle ou il était obligé de loger par ce fichu règlement communal Brugeois. Mais pourquoi donc a t'elle choisi l'auberge? Elle bien mieux logée à Roubaix et surtout accueillie comme elle le mérite. Il donna quelques ordres: faire prévenir le haut commandement qu'il s'absentait, faire savoir ou l'on pouvait le contacter si l'armée devait faire mouvement et aussi un courrier express en direction de Roubaix à l'attention de Théobaldo pour qu'il fasse préparer la plus belles chambre d'hôte pour Lucie. Puis pris la route pour rejoindre sa douce amie.

Arrivé devant l'auberge en question, il entra et se dirigea vers l'aubergiste local.


Pouvez faire prévenir madame de Monssygnac que le Comte d'Arduilet est venu la chercher ?

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"Toujours en recherche de bons plans"
Cassandre__



[Avant l’arrivée du Comte]

De ses grands yeux verts, Cassandre avait dévoré les paysages qui s’enchaînaient au fur et à mesure de leur avancée vers les Flandres. Enfin, enfin elle était sur les routes. Non pas qu’elle n’appréciait pas Lyon, ni Aubessagne, mais la Capitale du Lyonnais-Dauphiné la laissait quelque peu perplexe par moment. Quant à Aubessagne, l’hiver ayant été particulièrement rude dans les montagnes, elle avait eu le temps d’en profiter en long en large et en travers. Le résultat escompté avait donc été long à venir mais grâce à Gaël, il était bel est bien là. Pendant que sa mère irait passer du temps avec un jeune Comte, la Blondinette irait sans doute là où le vent la porterait. Car pour l'instant, elle était dans sa chambrée, sur le lit à étudier le plan de la ville.

Lucie lui avait dit qu’elle le connaissait. Qu’il avait été un partenaire de jeu durant son enfance. Effectivement, elle s’en souvenait vaguement. Mais pouvait-on vraiment dire qu’ils se connaissaient alors que cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vus ? Elle trouvait sa mère un peu trop optimiste pour l'occasion. Cependant, une autre personne se dessinait plutôt dans son esprit. Camille-Agathe de Clairambault. Cette petite fille avec qui elle avait joué durant l’adoubement de sa mère chez les Blanches. Qu’était-elle devenue ? Etait-elle toujours à Bruges ? Avec un peu de chance Gailen pourrait répondre à son interrogation.


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Lulue_
L’écumage d’échoppe c’était transformé en échange avec l’aubergiste afin de lui faire comprendre que malgré la taille imposante de Persil, ce canidé ne bavait pas partout, était propre et n’était pas dangereux. Sauf bien évidemment, si la Brune lui donnait l’ordre d’attaquer. Hors ce n’était pas franchement son truc, de distribuer ce genre de consigne. Son chien était là pour chasser. Quelques écus finirent par convaincre l’homme. Si ce n’était pas le boui-boui du coin situé dans une ruelle coupe gorge, l’établissement n’était pas non plus de la grande classe. Alors franchement, faire un foin pareil pour un clébard… En s’éloignant, Lucie ronchonna tout en se rendant vers les écuries. Il était l’heure de voir comment les oiseaux se remettaient un peu de leur voyage, et surtout il était temps pour cette journée de leur faire prendre l’air. Elle commença donc par ouvrir les cages et les poser sur les blocs. Un sourire aux lèvres, le Chevalier lissa quelque peu le plumage d’Aglae. La difficulté de cette époque était la mue des volatiles. Heureusement, le busard pâle l’avait terminé depuis peu. Toutefois, pour éviter de la fatiguer, Lucie avait opté pour la trimballer en cage. Mais le dégourdissement des ailes serait le bienvenu.

Aglae jonglait entre les courants et la Brune le minois en l’air observait avec une certaine satisfaction la scène. Mais la pause fut interrompue par l’aubergiste qui vint lui annoncer que le Comte d’Arduilet était venue la chercher en personne. Elle le remercia et lui demanda de prévenir sa fille de l’arrivée du Lionceau et s’il était possible qu’il le fasse un peu patienter, le temps qu’elle remette les volatiles en cage, ne pouvant pas se permettre de les laisser en liberté dans un lieu inconnu. L’opération ne prit que quelques minutes et sans plus attendre elle rejoignit le Comte. Elle épousseta quelque peu ses braies avant d’entrer dans la salle.


Bonjour Gaïlen. Comment allez-vous ?

Elle lui adressa un sourire, avant de le regarder discrètement de la tête aux pieds pour s’assurer qu’il allait bien. Du moins, au premier abord.

Je suis étonnée que vous vous soyez déplacé jusqu’ici. Ça ne fait pas mauvais genre qu’un soldat rejoigne une femme dans une auberge ?

Petit sourire complice à son attention.


Gailen_d_arduilet
Après avoir patienté elle se présenta à lui. C'était la Lucie qu'il avait connu, loin des tenues endimanchées portées à Amboise. Il n'eut de peine à voir qu'elle l'inspectait, se demandant pourquoi, il comprit vite à ses paroles qu'elle était inquiète pour lui. Il est vrai que dans leurs courriers échangés elle avait parlé de la levée de ban.

Vous vous souciez donc des "on dit" ? Je ne connaissais pas encore cet aspect de votre personnalité. J'espère qu'a vous trainer de forces dans les mondanités, je ne vous ai pas trop transformée .

Premier sourire moqueur.

Et pourtant, vous n'avez pas tout à fait tort, les ragots vont vite et une vieille amie m'a déjà fait part avec moquerie d'une jeune dame venue en Flandre uniquement pour ma personne. Seriez vous cette jeune fille ?

Deuxième sourire.

Non, comme vous le voyez je me porte bien. J'effectue mon devoir au sein de l'armée mais c'est loin des campagnes guerrières que vous avez du connaitre.

Son regard s'assombrit. Les faits n'étaient pas glorieux et pour une garçon qui n'avait pas encore donné la mort, le premier fait d'arme était plutôt choquant. Surtout quand il repensait à la scène pas très glorieuse, bien loin de l'esprit chevaleresque dans lequel il avait été élevé. N'étant pas prêt à tout confier et certainement pas dans l'entrée d'une auberge, il essaya donc une autre piste.

En fait, depuis que j'ai rejoint l'armée, je passe la majeure partie de mon temps dans ma chambre à l'auberge à lire. Mais, au fait, comment s'est passé le voyage? Je ne pensais pas vous voir aussi vite. Une raison à cette précipitation ? Vous allez bien ?


Eh hop on retrouve le Gaïlen nature que l'on connait.
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"Toujours en recherche de bons plans"
Lulue_
Les ébènes se plissèrent à la première taquinerie du petit Comte. Tsss, tu vas te prendre une fessée le fondement à l’air toué, tu vas voir si j’m’occupe des « on dit ». La Brune sourit intérieurement et lui répondit le plus naturel du monde.

M’en parlez pas, vous n’avez pas remarqué que maintenant je chevauche en tenue d’apparat, ainsi que pour m’occuper des oiseaux ?

Petit sourire amusé, avant d’enchainer, parce que le Lionceau semblait être d’humeur mutine ce jour. Cela faisait plaisir à voir.

Vous me manquiez trop que voulez-vous.

Lucie laissa sa phrase en suspension quelques instants, pour lui mettre le doute à savoir si ce qu’elle disait était du lard ou du cochon. Puis elle ajouta.

Vous remercierez votre amie pour m’avoir qualifié de « jeune » Dame.


Tout en discutant, la Brune enroula avec délicatesse son bras autour de celui du Brun pour l’entrainer doucement dehors. Ainsi ils seraient plus tranquilles pour discuter, surtout avec l’aubergiste qui tendait l’oreille.

La Chevalerie n’est pas toujours très glorieuse, Gaïlen.

Sa voix s’était légèrement cassée et son minois s’était levé afin de regarder le ciel. Elle avait la nostalgie de ce qu’elle avait été et ne se reconnaissait plus vraiment dans ce qu’elle était devenue, cette Chevalerie. C’est pourquoi Lucie avait fini par quitter les Blanches. Mais on ne change pas si facilement ce qu’on est. Et après plusieurs jours de discussion, elle avait accepté d’être Chevalier de France. L’avantage étant que seul le levé de ban royal pouvait l’obliger à prendre les armes. Mais il ne fallait pas se leurrer, certaines victoires avaient laissés un goût d’amertume qui la poursuivait encore.

Elle le regarda et lui fit un petit sourire.


Le voyage s’est bien passé, je vous remercie. Il faut dire que je suis bien accompagnée.

Oui bon d’accord, elle lui mentait un peu. Mais lui qui la pense si douce, Lucie ne pouvait pas lui confier qu’elle avait fichu une bonne raclée à un brigand qui à ce moment-là la rendait sans doute plus viril que sensuelle.

Vint ensuite la question fatidique. Il lui semblait lui avoir dit pourtant la raison de sa présence. Mais bon soit, puisqu’on en était à la partie des confidences.


Pensez-vous qu’une mesnie puisse se créer en parfaite harmonie malgré les désaccords, sans trahison ?

Voilà petit Comte, tu voulais savoir exactement ce qu’elle était venue chercher, maintenant tu le sais.


Gailen_d_arduilet
Il écoutait ses paroles mais était surtout content qu'en enchainant les sujets il avait évité de parler des plus sombres. La guerre et la chevalerie n'étaient certainement pas glorieux, mais il espérait quand même en prenant les armes se battre pour cause plus noble. Certes, celle qu'il avait tué la veille était réputée être une brigande. Mais 5 hommes rouant de coups d'épées une jeune femme d'apparence inoffensive ! Comment se remettrait-il de ce traumatisme. Donner la mort pour la première fois n'était certainement pas une chose facile à digérer mais là il avait, en plus, l'impression d'avoir participé à une abjecte boucherie.

Mais puisqu'elle l'emmenait dehors, il la suivait avec plaisir. Sa compagnie le réconfortait et une ballade serait mieux adaptée aux nombreuses choses qu'il avait à lui dire. Mais sa dernière phrase vint le percuter en pleine tronche. Il n'était pas certain de la comprendre, mais si derrière les mots se cachait ce qu'il avait cru comprendre le choc serait grand. Il avait rêvé de tellement de choses au sujet de Lucie puis avait tout oublié puisqu'elle semblait être heureuse ailleurs. Trouvant un endroit calme au détour d'une rue commerçante il répondit:


Je ne suis pas certain de comprendre? Vous voulez dire que ?

*Oui je sais c'est pas clair et elle ne va pas comprendre avec ça*
En fait, je m'avance peut-être, mais j'ai souvent rêvé de vous proposer de ...
Mais à Amboise j'ai cru comprendre ....J'ai cru comprendre que vous aviez une vie bien remplie, un suzerain que vous servez avec dévouement...Que se passe t'il Lucie.

Non, il n'osait saisir l'opportunité. Il avait beaucoup d'admiration pour elle et son honnêteté et ne voulait pas la pousser vers un choix qu'elle regretterait par la suite.
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"Toujours en recherche de bons plans"
Lulue_
La phrase était sortie innocemment d’entre ses lèvres, ayant besoin de se confier sur sa déception. Mais visiblement, la question qu’elle se posait créa un certain émoi chez le jeune Arduilet. Elle sourit doucement. Non pas parce que Lucie était satisfaite de ce trouble, ou qu’elle se moquait. Mais simplement parce qu’elle s’aperçue que depuis son premier séjour à Amboise, qu’elle ne le voyait plus comme le fils d’une de ses Nesquivaliers, mais bel et bien comme un ami, qu’elle l'appréciait beaucoup pour ce qu’il était. Dans ses réactions parfois, la Brune pouvait voir ou deviner certaines choses que Cassandre avait vécues à cause de son choix de prendre la voie de la Chevalerie. Et encore sa fille avait été protégée, couvée, tandis que le Lionceau n’avait plus ses deux parents depuis longtemps. Ils avaient pourtant deux points forts en communs au-delà de leur âge quasi similaire. La Chevalerie très présente dans leur famille, leur mère Chevaliers donc et la perte de leur père respectif à la même époque. Un soupir quasi imperceptible fila, le cœur se faisait plus lourd à ces pensées. Il y avait vraiment des blessures qui ne guérissaient jamais.

Alors qu’elle écoutait Gaïlen, qui les entrainait dans une ruelle plus calme, elle prit place sur un muret, avant de lui répondre. C’est qu’avec un raccourci d’un mot ou deux, il ne comprendrait pas plus la question qu’elle lui avait posée.

Peu de temps avant de quitter les Blanches, j’ai rejoint mon Suzerain dans une petite ville du Lyonnais Dauphiné à sa demande. Avec sa femme, ils ont demandés à leurs vassaux ainsi qu’à quelques personnes dont ils ont confiance de les rejoindre, afin de créer une communauté, où tous s’entraideraient au quotidien. Nous avons donc tous débarqué, au fur et à mesure, et les choses se sont mises en place. Et puis, certains se sont présentés quelques mois après aux élections municipales et les choses ont commencées à s’envenimer avec certains habitants. Je vous passe les détails, juste que certains de la mesnie sont dans cette petite ville depuis toujours et sont donc en bonne relation avec la majorité des villageois dont ceux qui nous reprochent d’être venue si nombreux.

Petite pause avant de reprendre.

Certains de nos dires ont été répétés à ces personnes mot pour mot. Les choses ont changées depuis, certains ont été soupçonnés, forcément. D’autres n’ont pas supporté la pression qu’ils ont eue en retour. Ça n’a duré que quelques jours et pourtant tout semble avoir changé. Mais là où je suis contrariée, c’est que mon Suzerain était prêt à renoncer à cette mesnie à cause de cette histoire. Je sais que c’est sa déception qui parlait et qu’il doit avec son épouse prendre une décision. Mais je la pensais naïvement une et indivisible, et aujourd'hui elle est émaillée.

A nouveau un soupir, avant de le regarder.

Que vouliez-vous me proposer, Gaïlen ? J’ai l’impression de vous avoir peiné sans le vouloir et m’en rendre compte.


Ses ébènes ne lâchaient pas ses pupilles, comme pour essayer de le sonder.



Gailen_d_arduilet
Elle s'assit sur un muret. Il la rejoignit tout en l'écoutant. Il se rendait compte qu'il se confiait beaucoup à Lucie ou, du moins, il essayait de le faire. Mais celle qu'il considérait un peu trop comme une mère de substitution était, en fait, une amie. Et que signifiait l'amitié ? L'amitié c'était le partage. Partager ses joies et ses peines, apprendre à se connaitre etc.... Hors plus Lucie parlait et plus il se rendait compte qu'il se confiait beaucoup mais n'écoutait point. Il savait si peu de Lucie. Ses souvenirs d'avant la mort de sa mère il les avait presque tous perdu dans un traumatisme qu'il ne s'expliquait pas et depuis leurs retrouvailles il ne s'était intéressé qu'a sa petite personne sans prendre de mieux connaitre la blanche. C'est donc avec grand intérêt qu'il écouta les états d'âmes de la dame.

Oh non vous ne m'avez point peiné. Si j'ai l'air préoccupé c'est qu'en vous écoutant je me rend compte que je fais un bien piètre amis. Je vous connait si mal et n'ai jamais pris la peine de mieux vous connaitre.

Ne pensez vous pas, qu'avant de vous faire des propositions, je ne devrais tenter d'en apprendre plus sur vous . Je ne savais pas ou vous habitiez à part Vincennes. Je ne savais pas que vous aviez quitté les blanches, de vos raisons, de vos déceptions. je ne sais rien de votre suzerain et des liens que vous avez avec lui. Je ne sais rien de votre famille, de vos proches, des gens à qui vous tenez. J'ai égoïstement occulté votre vie pour faire de vous , dans mon esprit, mon amie.

Et de tout cela est né la stupide idée que vous étiez un oisillon perdu que je pourrais recueillir.

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"Toujours en recherche de bons plans"
Lulue_
Un sourire se dessina sur son minois à son intervention. Il fallait tout de suite lui retirer le poids qu’il semblait soudain se mettre sur les épaules.

Je dois beaucoup à mon Suzerain. Avec sa femme, ils m’ont offert une vraie place dans leur famille, allant jusqu’à me proposer l’adoption que j’ai refusé à l’époque. Je ne pouvais pas renoncer à mon nom de famille. Quelques années plus tard, ils m’ont proposé Aubessagne.

Le choix n’avait pas vraiment été compris par certains de ses proches à l’époque. Pensez donc, refuser de se faire adopter par des Vicomtes pour une histoire de patronyme roturier…. Il fallait forcément qu'elle est un grain. Et cela n’avait pu que se confirmer lorsqu’elle décida de renoncer à son titre de Chevalier. Qu’elle avait fini finalement par récupérer. Ou comment résumer la vie de la Brune qui était la plupart du temps à contre-courant, en deux exemples simples.

Si vous cherchez un oisillon perdu à recueillir, pardonnez mon toupet mais il y a ma fille pour ça. Moi j’suis une vieille lionne désabusée et cassée, sans doute un peu trop maternelle avec vous parfois. Et qui sera là, le jour où vous souhaiterez en savoir plus sur votre mère ou chaque fois que vous en aurez besoin ou envie. Ce n’est pas à un jeune homme, à mes filleuls ou à mes enfants de m’aider à porter mes croix.

Elle lui sourit avec tendresse puis releva la tête un instant pour regarder le ciel. Bien longtemps que Lucie ne s’était pas montrée si vulnérable, elle qui avait appris à porter des masques au fil des années avec la Chevalerie.

Je suis contente que le Très-Haut m’ait permis de voir ce qu’est devenu le fils d’une de mes plus proches confidentes. Et de m’avoir donné l’opportunité de me lier un peu plus avec lui, à travers la fauconnerie.

D’ailleurs en parlant de fauconnerie, Cassandre devait les attendre depuis un petit moment maintenant. Elle se releva donc et tout en recommençant à marcher…

Toutefois, si vous voulez savoir certaines choses, j’y répondrais du mieux que je peux.



Gailen_d_arduilet
Il pensait qu'elle était plus facile, il n'en était rien. Une femme, même mûre, même maternelle, même si proche, restait une femme. Etait-il sot de ne pas avoir écouté ses ainés. Au coin d'une rue, dans un bordel parisien, dans une ferme ou dans un palais. Tous auraient pu lui répéter qu'il n'était jamais aisé de comprendre une femme et, surtout, que c'est quand on croyait commencer à les comprendre que l'on vivait la plus grande déception.

Ainsi donc, il y avait (encore) cru. Mais les plans de la blanche étaient tout autres. Pourtant, elle poussa le vice jusqu'à lui offrir sa fille. Elle devait avoir grande confiance ou sous estimer la bête qui pouvait s'emparer de lui pour faire pareille chose. Gamin, il ne resterait pas et innocent il n'était déjà plus sous ses airs angéliques. Le gamin attachant et sincèrement bon avec ceux qu'il avait choisi pour composer son cercle fermé, pouvait aussi être habité par de sombres dessins. Pourtant, il ne pût s’empêcher de saisir l'opportunité pour en remettre une couche.


Je ne pensais pas qu'on parlait de damoiselle Cassandre. Enfin, si j'aimerais en savoir plus sur elle, surtout qu'avec cette fichue mémoire.


Arf, il en avait trop dit, il ne parlait pas beaucoup de ce sujet et pourtant il était bien conscient que la perte de sa mère avait crée en lui une certaine forme d'amnésie, occultant une bonne partie de son enfance.

Malgré tout le respect que je lui dois, je ne pense pas qu'elle puisse m'être d'une grande aide pour l'instant. J'ai besoin de gens de confiance pour m'entourer. Mes terres sont vastes. Je n'ai pas le pouvoir d'être en Limousin et en Flandres à la fois. Sans compter que j'aime aussi trainer à Amboise à Paris ou ailleurs. Puis, que pourrait bien lui apporter un gamin tel que moi ?

Mais si j'ai confiance en vous c'est aussi parce que je sais que vous tenez vos promesses et je n’interférerai plus dans la confiance qu'il y a entre votre suzerain et vous.

J'espère aussi que nos liens dépassent la fauconnerie. En tous cas pour moi c'est bien plus.


Mais, la voila qui repartait. Il suivit sagement, bien trop pris par les échanges verbaux.

Je ne vais pas vous demander de me raconter votre vie, ici, comme ça. Pourtant ne serait-ce pas logique entre amis de tout savoir l'un de l'autre ?

Il se souvenait si mal de Cassandre qu'il n'osa plus évoquer la jeune fille. Espérant, seulement, ne pas avoir été impoli ou désagréable en évitant son sujet.

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"Toujours en recherche de bons plans"
Lulue_
Rhaaaa. Une tête à claque. Ce gamin la rendait folle. Un coup elle pensait être sur la même longueur d’ondes que lui. Posant simplement les choses telles qu’elles étaient. Sans lui ôter la possibilité qu’une de ses idées puisse se conclure favorablement. L’instant d’après, la déception se lisait sur le visage du Lionceau. L’impression qu’ils se cherchaient sans oser pour autant faire totalement le pas vers l’autre pour le ménager, l’envahissait de plus en plus. Elle ne voyait pourtant pas ce qu’elle pouvait lui offrir de plus. Elle, la gueuse qui avait été protégé par divers nobles pour une raison qui lui échappait totalement. Elle qu'on prenait pour une capricieuse parce qu'elle n'attachait aucune importance aux titres, parce qu'elle était souvent volcanique et à contre courant. Elle, qu'on a traîné dans la boue parce qu'elle était soeur et épouse de Teutoniques, allant jusqu'à lui dire qu'elle trahissait la Couronne. Pourtant toute sa vie, le Chevalier l'avait servi, allant jusqu'à refuser de partir hors des frontières de ce Royaume avec son époux. Et ce petit bout de Comte était en train de tout dévaster en elle, par simplement quelques paroles et tiques. Elle se croyait morte depuis longtemps et lui remuait un monticule de douleur qui la réveillait violemment de sa léthargie, en la rendant à la fois curieuse et coupable. Elle stoppa net une nouvelle fois ses pas.

Gaïlen, j'ai traversé une partie du Royaume pour vos beaux yeux. Croyez vous que nos liens s'arrêtent pour moi à la fauconnerie? Ce que je n’arrive pas à percevoir, c’est ce que je pourrais vous apporter de plus. Je ne suis pas un modèle de la noble parfaite. Je n’ai que des connaissances de gens simples. Les Grands de ce monde ne m’intéressant pas. Alors j’ai besoin que vous m’éclairiez sur la place que vous souhaitez que j’ai dans votre vie, parce que là, je sèche. Et ça me… contrarie de plus en plus.

Ou comment lui faire comprendre que s’il ne se mettait pas à vider son sac une bonne fois pour toute, ils n’arriveraient jamais à se mettre d’accord.

Une partie de ma vie est en LD. Mais ayant des fourmis dans les jambes, je peux bien évidemment bouger. Mon Suzerain ne m’en voudrait nullement. Mais difficile de proposer des solutions convenables ou de se prononcer clairement, quand on ne sait pas totalement de quoi on parle. Ca ne nous empêchera pas de faire plus ample connaissance ensuite.

Oui oui, elle en rajoutait une couche. Puis une autre tant qu’à faire histoire qu’il voit bien la perche qu’elle était en train de lui tendre, puisque la subtilité n'avait pas fonctionné. Tellement énorme, qu’elle aurait même pu ressembler à un tronc d’arbre.

Quand à ma fille, je puis vous assurer qu’elle est de confiance. Mais, je ne suis pas là pour vous l’imposer. Je me dis simplement que si je ne peux accéder à vos rêves, elle le pourra peut-être. Tant qu'ils restent avouables.

Petit sursaut d'un coup sur le fait qu'il ne peut pas être toujours un ange, malgré la confiance qu'elle a en lui.

Elle a été élevée dans les valeurs de la Chevalerie, telles qu’on les concevait avec Cy ou Margaux. Il parait d’ailleurs qu’elle me ressemble beaucoup niveau caractère. Et vous avez des points communs. Je pense que sur certains points, elle pourrait plus facilement vous comprendre que d’autres. Et j'aimerais qu'elle s'entoure de gens fiables auprès de qui elle pourrait apprendre.

Elle occulta volontairement la perte de mémoire dont il venait de parler. Bon dieu, elle avait oublié combien c’était difficile à cerner les hommes de cet âge-là. Espérant avoir ce qu’elle désirait le plus en cet instant, elle recommença ses pas, un bras s’enroulant machinalement et avec douceur autour de celui de Gaïlen. Comme si elle avait peur d’un coup, qu’il s’envole.



Gailen_d_arduilet
La discussion semblait s'embourber. La tête du gamin était remplie d'idées, d'émotions et de contradictions. Ce qu'il voulait ? Si seulement il le savait. Essayant de retrouver ses esprits, il reprit la parole. peut être qu'en laissant parler son cœur il retrouverait une partie de sa tête ?

Je ne veux rien de vous, ou plutôt je veux tout. *Ca y est je vais encore gaffer.* Ne vous méprenez pas sur mon discours maladroit, je ne vais pas vous demander votre main je l'ai fait une fois.
Sourire
Et ne le referai pas, ce serait du harcèlement. Je ne demanderai pas non plus celle de votre fille, même si je ne doute pas de son charme. Comment pourrait-il en être autrement si elle vous ressemble.

Vous n'êtes pas un modèle de noblesse ? Et alors ?
Vous ne cherchez pas les titres ? A la bonheur !
Ce que je veux de vous ? Ce que vous m'offrirez !
Ce que j'attend ? Que vous restiez vous-même.

Oui j'ai pensé à vous offrir une seigneurie sur mes terres. Pas pour vous acheter avec un titre mais pour vous garder à mes côtés. Cette confiance que j'ai en vous elle est due, en partie, à votre honnêteté. J'ai compris que vous aviez un serment avec un autre homme et je ne vous demanderai pas de le rompre car vous perdriez, alors, une de vos plus grandes qualités.

Ce que je cherche ?

Des gens comme vous, des gens qui m'inspirent la confiance et qui me la rendront. Des gens pour administrer mes domaines qu'ils soient ici en Flandres ou en Limousin. Des gens pour m'aider dans ma vie d'héritier, des gens pour me conseiller, des gens pour m'instruire, des gens pour me représenter dans les provinces ou je ne serai pas. Mais aussi des gens qui me suivent sur les routes.

Oui, j'ai osé rêver de vous en gerante d'un de mes domaines y installant une belle tour aux oiseaux ou je vous rejoindrait à mes moments perdus pour une partie de chasse. Oui, j'ai rêvé de vous en confidente qui m'accompagne sur les routes, oui j'ai rêvé de vous en mentor voir même en maitre d'armes.
Mais j'ai oublié l'essentiel, vous êtes une amie et l'amitié c'est échanger.

Quant-à votre fille. je pense qu'elle doit d'abord savoir ce qu'elle veut faire de sa vie. même si je ne suis certainement pas homme à donner des conseils sur ce plan. Si une possibilité de l'accueillir pour mener son projet se présente je la saisirai. Devrais-je, sans doute, la fréquenter et la connaitre un peu mieux pour avoir des pistes.



Bla...bla...bla...une vraie pipelette ce gamin.
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"Toujours en recherche de bons plans"
Lulue_
Ca y est. Ils y étaient. Pour un peu la Brune l’embrasserait. C’est qu’il avait été coriace le Lionceau et elle se voyait déjà le ramener vers sa fille sans avoir eu réponse à ses questions. Et Ari sait ô combien elle a horreur de ça. Le passage sur la main demandée la percuta un peu de plein fouet. Eh beh, voilà qu’elle perdait la boule. Elle posa un regard bienveillant sur lui avant de briser le silence qu’ils avaient laissés s’installer quelques minutes.

Ma fille épousera bien qui elle voudra. Je me refuse d’arranger cela pour elle. Mais si je vous en ai parlé, c’est parce que j’aimerai qu’elle soit entourée de personnes de confiance. Je sais qu’elle a le désir depuis longtemps d’arpenter les routes de notre Royaume, et d’ailleurs. Finalement nous recherchons la même chose, Gaïlen. Je me doute bien que vous n’êtes pas toujours un ange, mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’avec vous, elle sera en sécurité. Faut-il encore que vous vous acceptiez tous les deux.

Petite pause avant de reprendre.


Pour ce qui est de la seigneurie. Même si j’étais libre de tout engagement et même si mon Suzerain comprendrait que je puisse aussi vouloir m’engager ailleurs, j’aurais refusé. Non pas que je n’aurais pas été ravie d’être votre vassale. Mais, bêtement, j’aurais eu l’impression d’abuser de la situation, bien qu’à une époque il était prévu que j’ai un lien vassalique avec votre mère. La vie en a décidé autrement.

Ses ébènes regardèrent le ciel à nouveau, comme si elle pouvait apercevoir non seulement le visage de Cy, mais également tous ses fantômes dont elle ne s’était jamais débarrassée, afin d’être sûre de ne pas les oublier.


Une tour aux oiseaux, si jamais un jour vous en voulez une sur l’un de vos domaines, je serais bien évidemment partante pour vous aider à la mettre en place. M’en occuper au quotidien serait impossible, sauf si un jour je décide de rendre mon tablier aux Chasses Royales. Mais, j’ai transmis mon savoir à une petite poignée de personnes si jamais vous voulez des noms.

Quant à vous accompagner sur les routes. Pourquoi pas ponctuellement. L’idée me plait bien. Et vous savez très bien que si vous avez besoin d’une oreille attentive ou de conseils, je suis là. Je n’ai pas besoin d’être accrochée à vos braies pour cela.


Un sourire, poursuivant à nouveau.

Et ça tombe bien que l’idée de rencontrer ma fille ne vous rebute pas. Parce qu’elle m’a accompagné.

Ils étaient arrivés à la lisière d’un champ dans lequel justement se trouvait Cassandre, un gant de cuir à une main, et guettant le ciel.

Voyez, il semblerait qu’il soit temps de vérifier si vous êtes rouillé avec un volatile.

Un petit clin d’œil à son attention avant de l’entrainer près de la charrette, dans laquelle elle prit des gants en cuir. Elle lui en tendit un et se dirigea vers sa fille.

Cassandre, bien que tu l’ais déjà croisé par le passé, voici Gaïlen, le fils de Cy.


Cassandre__
L’aubergiste était venu à sa rencontre afin de la prévenir que Sa Grandeur le Comte d’Arduilet était venue chercher sa mère. Jusque-là rien d’anormal. Ce qui commençait par contre à lui courir sur le haricot, c’était l’attente. Elle concevait parfaitement qu’ils avaient des choses à se dire. Mais quand bien même, sa mère n’aurait-elle pas pu faire leurs retrouvailles un peu plus tard, ou dans les parages ? Tentant tant bien que mal de prendre son mal en patience, Cassandre avait fini par se rendre aux écuries, embarquer le matériel de fauconnerie, les oiseaux et Persil bien évidemment. Elle était donc dans ce champ, à regarder les oiseaux suivre les courants. Elle les connaissait suffisamment maintenant pour s’apercevoir que ce petit moment loin de leur cage leur faisait du bien. Toute à ses réflexions, la Blondinette reconnue la voix de sa mère. Elle pivota pour se retrouver nez à nez avec le drôle de couple. Le geste fut protocolaire pour saluer le Comte, tandis qu’elle opta pour une phrase un peu plus banale, sourire aux lèvres.

Je suis heureuse de vous revoir.

Enchainer ensuite n’était pas une mince affaire, parce que difficile de faire la conversation lorsqu’on ne se rappelle plus d’avoir été en couche culotte devant celui qui vous fait face. Toutefois, elle se rattrapa aux branches imperceptiblement en parlant d’un sujet qui les inspirerait forcément tous.

Ma mère ne cesse de dire que vous êtes un fauconnier prometteur en devenir.

Afin de ne pas trop le détailler, Cassandre siffla le faucon afin qu’il revienne sur son poing.

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