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[RP] L'affaire du collier

Panperdu
Un mouvement dans le sous-bois qui entourait le domaine attira l'attention de Pan : Thor était là, mais personne ne semblait l'avoir vu. Il ne s'inquiétait pas trop, le fidèle compagnon avait longtemps vécu comme un vagabond avant de rencontrer sa maîtresse, il était tout à fait capable de subvenir à ses besoins.

C'est toi le nouveau ? Paraitrait que je dois te trouver de la place près de la nouvelle maîtresse. Moi c'est l'Jeannot, j'suis aux écuries mais l'intendante m'a dit que j'devais te coller comme ton ombre pour qu'on te voit pas traîner où il faut pas. C'est ton p'tiot ? Salut mon garçon.

Amaury était d'un naturel expansif, mais ça faisait beaucoup de changements au cours de ces dernières heures, entre son papa qu'il n'avait pas vu plusieurs jours de suite et maintenant c'est sa maman qu'il ne pouvait pas approcher. Alors quand un inconnu s'adressait à lui dans un milieu tout nouveau pour lui, il serrait bien fort la jambe de son père derrière lequel il se cachait.

Lui c'est Amaury, il joue les timides parce qu'il ne connait pas cet endroit. C'est la première fois qu'on quitte le domaine.

Jeannot ébouriffa la tête d'Amaury. Je comprends, mais c'est plutôt des bon gars qu'on a ici, et il y a quelques enfants de son âge chez nous, il va vite s'y faire. Bon c'est pas tout ça, faut qu'on te trouve un coin puisque t'as la chance de devoir dormir dans la grande maison. Enfin... chance... moi j'préfère vivre à l'écart, au moins quand t'as fini ton service tu n'as pas à surveiller ce que tu dis et tu peux recevoir qui tu veux. Il fit un clin d’œil complice à Pan qui ne releva pas.

Les bagages avaient été enlevés et déjà le personnel se dispersait. On emmena Pan et Amaury par de petits escaliers étroits jusque sous les toits où Jeannot finit par faire libérer deux paillasses près d'une petite lucarne.

Et voilà, tu peux poser ton sac ici, il n'y a pas de voleurs. J'ai un vieux coffre qui traîne chez moi, tu pourras venir le récupérer. Je te laisse t'installer tout seul, faut que je m'occupe des chevaux qui viennent de rentrer et j'pense qu'une chambrière te conduira à ta maîtresse. Tu sais où m'trouver si besoin. Ah et puis oui, j'oubliais... bienvenu l'Pan !
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Fil_d_ariane
Damoiselle Agnès d'Aunis, ma Dame, comme vous me l'avez...

Sortez, Laissez-nous !

L'intendante baissa les yeux, fit une révérence et sortit à reculons en fermant la porte derrière elle, laissant seules en tête à tête sa maîtresse et sa future suivante.

La Marquise reposa sur son bureau une lettre qu'elle déchiffrait devant la fenêtre pour se diriger lentement vers Anya qui était restée agenouillée. Sans la quitter des yeux, elle tourna autour d'elle, puis elle recula et s'adossa à son plan de travail qui débordait de registres et de lettres. Elle osa relever ses manches ourlées de dentelles et croiser les bras sur sa poitrine.


Vous pouvez vous relever. Si mon mari ne m'avait pas dit que vous aviez seize quartiers de noblesse et que vous sortiez du couvent, soyez sure que je n'aurais jamais accepté de vous recevoir dans ma suite sans vous connaître un peu mieux. Mais avec de telles références, notre prestige à toutes les deux ne pourra que s'en trouver renforcé. Quoique, le prestige acquis dans un couvent...

Elle osa un sourire tandis que d'un geste évasif elle laissait deviner son avis personnel sur ce qu'elle pensait des dévots et de leur éducation.

Vous me trouvez cynique ? Que nenni. Réaliste. Si nous ne voulons pas vivre dans l'ombre de nos maris il faut nous affirmer et ne pas nous laisser faire. Nous rendre indispensable et ne pas nous user à nous occuper d'enfants braillards et de fausse pudeur.

Un court silence, guettant une réaction de la damoiselle.

Si vous vous dévouez pour moi, il est... possible... que je vous permette de devenir une femme de pouvoir. Et le pouvoir, c'est la vie. Non ?
Anya.
Citation:
Sortez, Laissez-nous !

Anya était restée plongée dans sa révérence au son de la voix autoritaire de la Marquise, et les yeux baissés sur le sol, elle regardait le bas de sa robe tourner autour d'elle, sentant son regard posé sur elle comme un rapace surveille sa proie.

Quand elle se releva, elle redressa le dos, prenant une attitude ferme, les mains croisées l'une contre l'autre, et scruta la marquise tout en l'écoutant. Sous son regard, elle se sentait "soupesée", évaluée, et ses paroles n'étaient sans doute destinées qu'à la rabaisser un peu. Une femme de tête sans nul doute, mais une femme perfide avec un éclair cruel au fond des yeux.

Et Anya comprit vivement qu'il lui fallait composer avec la Marquise, acquiescer à ses dires et la duper pour se faire accepter en toute confiance.

Citation:
Et le pouvoir, c'est la vie. Non ?

Anya releva un menton qui s'était toujours voulu volontaire, et même si intérieurement elle n'avait qu'un désir ... celui de sauter à la gorge de cette femme qui avait voulu lui voler sa vie .... elle dessina un sourire de complaisance sur sa bouche et susurra ... Le pouvoir c'est ce qui fait vivre le monde et les femmes !

Un éclair de concupiscence ... nul homme ne pourra me détourner de mon envie de pouvoir ! en celà nous sommes d'accord Madame !

Une petite moue méprisante .... Le couvent ne m'a appris qu'une chose, une seule .... Vivre ma vie comme je l'entendrais moi et moi seule !

Un sourire éclatant et Anya repartit dans une révérence et remercia le ciel d'être née dans une famille aisée qui lui avait permis d'acquérir une éducation qui lui servait bien aujourd'hui.

Sachez que je suis extrêmement honorée d'entrer à votre Service Madame !
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