Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] La plume de l'oiseau s'envole en l'air (suite)*

Cassandre_
*[Bruges, Comté des Flandres]

Sa mère restait étrangement en retrait. Sans doute parce qu’elle avait une confiance quasi aveugle envers le brun et la blondinette ou peut-être n’était-ce qu’une feinte. Toujours était-il que Cassandre s’en accommoda parfaitement. Ainsi elle ne put voir le rose qui colora avec subtilité les joues de sa fille, lorsque cette dernière croisa le regard de Gailen. Elle s’attendait à lire beaucoup de choses dans ce regard clair mais certainement pas de la douceur à son égard. Les hommes étant encore un sujet bien méconnu par la Blondinette, il n’en fallait pas plus pour la déstabiliser un chouia. Elle se rappela à l’ordre mentalement en se raccrochant au passage aux mots qui sortaient de la bouche comtale. Elle sourit.

Effectivement, il faut lui retirer le chaperon. Il ne volera pas sinon.

Elle joignit le geste à la parole afin de lui montrer, la douceur étant toujours de mise pour ne pas abimer les plumes de l’oiseau. Dans le même temps, elle pria silencieusement pour que le Gerfaut ne se mette pas à crier. Ça serait embêtant que le brun perdre l’ouïe durant quelques minutes.


Pour le faire voler, il faut que vous tendiez un peu plus le bras et fassiez un mouvement de poignet. C’est le signal qu'on leur apprend.

Sa main gauche entoura le poignet de l’Arduilet pour lui montrer le geste. Mais l’oiseau ne décolla pas parce qu’elle avait sur ses tarses son pouce qui le retenait. Le rapace se contenta donc de battre des ailes, peut-être bien légèrement agacé par ce faux départ.

Vous voyez ? Ce n’est pas bien compliqué.
_________________
Gailen_d_arduilet
Un petit coup de rappel sur les bienfaits d'une tour aux oiseaux et la mère s'écarta pour laisser la place à la fille. S'il avait pu se douter qu'en invitant la Lucie à le rejoindre en Flandres, il se retrouverait en un clin d’œil dans un champ main dans la main et les yeux dans les yeux avec sa fille.

Le moment sembla doux et long au jeune comte, comme sorti du temps. Pour peux il aurait pu avoir un frisson, mais c'était sans compter sur le rapace. Le pauvre animal ne voyait pas du même œil que nos tourtereaux cette attente de l'envol.
Souriant à la blondinette, il lui écarta la main tout en ayant pris soin de retenir le Gerfault comme elle venait de le lui indiquer puis d'un geste affirmé mais délicat invita l'oiseau à prendre son envol.


Vole ....!

Mais pour lui trouver un nom il me faudrait savoir si c'est un garçon ou une fille
dit-il en se mettant à rire.

Pendant qu'ils rient, l'oiseau prend de l'altitude et commence à tourner au dessus de leurs têtes blondes.


A t'il déjà chassé? Quel genre d'oiseaux vous a t'il ramené ? Comment fait-on pour lui indiquer les proies qui nous intéressent ?

Eh voilà que c'est reparti pour un flux interminable de questions....

_________________

"Toujours en recherche de bons plans" Absent du 6 au 14 Juillet
Cassandre_
Forcément à la question sur le sexe de l’oiseau la fit rire. C’est sûr que c’était bien plus compliqué que les histoires qu’on racontait sur les Hommes. Pas d’histoire de rose ou de chou. Ce n’était pas non plus en regardant l’entre pattes qu’on avait la réponse. Cassandre prit le temps de la réflexion pour rassembler ses idées, son nez se levant afin de regarder l’oiseau prendre de l’altitude.

Et bien il s’agit d’un mâle, Votre Grandeur. Voyez, en vol, on peut constater qu’il est blanchâtre avec des stries brun-gris éparses à denses sur la poitrine. Il y a également la présence de taches sur le ventre et de barres sur les flancs. Vous n’avez pas dû faire attention mais ses ailes présentent deux couleurs et la queue sombre est barrée.

La blondinette pointa du doigt le ciel pour essayer de lui montrer à mesure qu’elle lui expliquait. Elle finissait par être complètement absorbée par leurs échanges sur le faucon. En fait, c’était la première fois qu’elle rencontrait quelqu’un qui s’intéressait autant qu’elle aux rapaces. Cassandre comprenait mieux pourquoi sa mère passait du temps avec lui chaque fois qu’elle pouvait. Il lui en avait fait oublier Camille Agathe et le shopping qu’elle avait prévue de réaliser pendant qu’il rattraperait le temps perdu avec Lucie.

Il ramène des oiseaux tels que les canards. Mais je ne sais pas s’il a déjà chassé.

Elle regarda en direction de sa mère pour lui demander de les éclairer sur la question d’un regard interrogatif.

Maman ?
_________________
Lulue
L’appel de sa fille la fit sortir de sa torpeur, bien qu’elle avait écouté leurs échanges sans vraiment les entendre. A dire vrai, elle avait abandonné l’idée de la missive pour regarder du coin de l’œil les ressemblances avec son défunt époux qu’elle pouvait trouver chez Cassandre. Et Ari savait ô combien il y en avait. Pourtant, on lui disait toujours qu’elle lui ressemblait fortement, du moins pour le caractère. Sa fille était cependant nettement plus posée qu’elle. Gaïlen n’échappa pas aux comparaisons avec sa mère, ce qui fit sourire la Brune. Ces deux gamins réunis au même endroit, la rendaient nostalgique. Ils étaient l’avenir, un échantillon de ce pour quoi bons nombres de soldats passaient leur vie sur les fronts et trépassaient. En avaient-ils seulement conscience ? Ses lèvres se pincèrent pour lui faire reprendre pleinement ses esprits et laisser son corps se mouvoir jusqu’au petites têtes blondes.

Pour compléter un peu ce que vous a dit Cassandre, le Gerfaut chasse principalement des oiseaux dit d’eaux, des campagnols et bien évidemment des lagopèdes.

A la question a-t-il déjà chassé ? La réponse est non. Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, tout est à faire. J’ai travaillé avec lui pendant trois mois afin qu’il devienne docile et que vous puissiez le faire voler. Reste la tâche délicate de lui apprendre à poursuivre les proies que vous souhaitaient. C’est un travail de longue haleine. Vous qui êtes curieux, c’est un excellent exercice et moyen pour vous d’en apprendre davantage. Et puis, cela vous forcera à pratiquer.


Sourire taquin en direction du Lionceau. Cadeau empoisonné ? Bien sûr que non. Moyen de le revoir ? Si ce n’était-elle, ça serait pour sa fille, puisqu’il semblait qu’il avait fini par l’embaucher entre deux roucoulades. Ou la Brune avait loupé quelque chose.

_________________
Gailen_d_arduilet
Il admirait le vol du rapace, ses couleurs étaient magnifiques et il aurait du se douter qu'il s'agissait d'un mâle. La nature nous enseignait bien des choses et parmi celles ci, le plumage des oiseaux était une bonne source d'inspiration pour notre apprenti macho. En effet, les oiseaux étaient la preuve que les mâles étaient bien plus beaux et rayonnants que les femelles, raison pour laquelle, sans doutes, les humaines se sentaient obligées de ruiner leurs époux en robes et tenues afin d'attirer le regard.
Mais Cassandre, bien que de bon conseil, n'avait pas toutes les réponses, elle appela donc la sainte mère à la rescousse.

Lagopède ? Vous avez dit lagopède ? Les mots raisonnaient dans la tête du Lionceau mais il n'en comprenait pas le sens. Il se dit que les mots de Cassandre étaient bien plus faciles. Canard, ça il comprenait.


Le canard est un gibier intéressant. Le campagnol beaucoup moins. Je ne suis pas certain que vous daignerez dîner à Roubaix s'il y a du campagnol au menu. Dit-il en souriant à la jeune fille. Puis se tournant vers Lucie :

Mais qu'est-ce qu'un Lagopède ? Je dois bien avouer mon ignorance.


Attendant l'éclaircissement il réfléchissait à la suite. Lui apprendre à chasser. L'apprentissage de l'autre serait donc mutuel entre le faucon et son fauconnier. Pour cela il lui faudrait du temps à consacrer au rapace, mais surtout des conseils et une main habile pour le guider. Lucie serait-elle toujours là ? Il en doutait.

Croisant le regard de la jeune blonde il enchaîna
:

Il va me falloir embaucher un maître fauconnier à plein temps si je veux m'en sortir avec Ludwig.

Le nom était trouvé. D'où sortait-il ? Il ne pouvait se l'expliquer. La jeune femme comprendrait-elle l'allusion? Et sa mère, après tout elle avait voulu qu'il s'occupe de sa fille, elle n'allait pas être déçue....et toc !
Avez vous, déjà, une occupation pour les cinq prochaine années damoiselle Cassandre ?
_________________

"Toujours en recherche de bons plans" Absent du 6 au 14 Juillet
Lulue
Un dîner à Roubaix ? Norf ! Il commençait à être bien entreprenant avec sa fille, le petit Comte. L’instinct maternel gardant un œil presque maladif sur sa progéniture, c’était mis quelque peu en alerte. Pourtant la Brune n’en laissa rien paraître. Elle qui pensait, qu'à chaque fois qu'il croisait une jeune fille, ça se finissait en gifle puis en duel... Visiblement, il faudrait qu'elle approfondisse ses classiques.
Et puis, heureusement pour l’Arduilet, la Monssygnac ne pouvait pas entendre ses pensées qui mériteraient deux trois petits éclaircissements sur les femmes. M’enfin la vie se chargerait sans doute par les lui faire apprendre. La Lucie préféra donc rebondir sur la question du Lionceau.


Un lagopède est un oiseau des montagnes, dont le plumage est blanc en hiver. Il en existe différentes espèces. Certains sont connus sous la dénomination de perdrix.

La nouvelle question que le petit effronté posa à sa fille de but en blanc provoqua une quinte de toux légère chez le Chevalier. Il avait décidé de jouer avec ses émotions ou bien ? Avec le recul, elle en rirait en y repensant, mais là il fallait bien avouer qu’elle fut étonnée par le détail qui tue « les cinq prochaines années ». Elle ne percuta même pas qu'il venait de trouver un nom à son faucon.

M’enfin Gaïlen, vous oseriez priver une mère de sa fille sur une période aussi longue ?

Puisque que le petit Brun semblait vouloir provoquer la Brune, c’était la moindre des choses que de rentrer dans son jeu.

_________________
Gailen_d_arduilet
Eh hop dans la genre : "on se renvoie la balle", mère et filles n'étaient visiblement pas trop de deux pour instruire le comte apprenti fauconnier. C'est donc l'ainée des deux dames qui combla ses lacunes en zoologie.

Hummm Des perdrix, mais voilà un met raffiné. Si Ludwig me ramène des perdrix, ou mieux des perdreaux, je sens qu'on va faire un très beau couple
.

Eh paf ! On en remet une couche pour celles qui n'auraient pas bien compris le nouveau nom du gerfault. Mais bien vite la fauconnière mère sembla légèrement perdre son calme. Rondement mené de la part du jeune chasseur, ou l'art d'amener la proie dans ses filets pour une énième tentative.
Il s’arrêta net de parler, se tourna vers Lucie et la fixa dans les yeux avec son plus beau sourire taquin
.

Pas du tout, vous pourriez venir vous installer sur un de mes domaines pour être proche de votre fille du moins quand nous ne serions pas sur les routes. Qu'en pensez vous ?

*J'ose, j'ose pas ? J'en fais trop ?

Il attendit un instant puis ne put s'empêcher d'ajouter :

Je suis certain que vous trouverez seigneurie à votre pied.

N'osant affronter la génitrice, il se retourna vers la progéniture :


Qu'en pensez vous Cassandre ?

_________________

"Toujours en recherche de bons plans" Absent du 6 au 14 Juillet
Cassandre_
La proposition du campagnol dans son assiette et l’effet que cela lui ferait la fit rire.

J’espère effectivement que pour un dîner, vous serez plus inspiré.

Non pas que la Blondinette avait l’illusion de croire qu’un comte puisse faire la cuisine. Celui-là en particulier. Encore moins d’établir un menu. Mais elle n’allait tout de même pas le dire à haute voix alors que la bonne humeur était le maitre mot.
L’intervention divine de la matriarche vint à son tour. Hormis le mot peu commun que sa mère avait utilisé, elle ne comprit pas ce qui lui avait échappé. Car l’échange verbal instantané entre le Comte et le Chevalier la laissa pantoise. Et voilà qu’on la prenait clairement à partie de surcroît. Cassandre aurait pu se contenter de jouer les blondes en arborant un sourire colgate, accompagné d’un "c’est pas faux". Mais quelque chose lui disait que ça pouvait très vite être mal prit. Elle lissa les plis inexistants de ses braies et tenta de reprendre le fil.

Blablabla le lagopède… ça ok… "Il va me falloir embaucher un maître fauconnier à plein temps si je veux m'en sortir avec Ludwig"… Ah ben voilà des informations importantes en une seule phrase. D’une l’allusion sur le maitre fauconnier semblait la viser, et de deux, le faucon venait d’être baptiser. Dans un autre temps, la Blondinette aurait bien pensé à des percussions en entendant l'appellation du Gerfaut. Mais là, elle se demandait franchement d’où ce nom sortait. En même temps, le Brun ne lui avait pas demandé son avis. Il était plutôt temps d’enchainer avant de passer pour une cruche.


Ludwig, c’est assez original comme nom.

Elle adressa un sourire enjôleur au propriétaire du faucon pour continuer à rassembler ses idées.

Je ne sais pas si je suis assez expérimentée pour m’occuper de votre oiseau, mais l’idée est charmante. Et puis vous avez raison, avoir un pied à terre ça serait nettement plus pratique.


Nooooooon, elle n’a pas osé dire ce qu’elle croyait qu’elle venait de dire ? Elle se mit à piquer un fard et balbutia comme elle put.

Enfin euh ahem, je ne suis sans doute pas la plus compétente pour en juger contrairement à vous, Votre Grandeur.

C’est là qu’elle prendrait bien le bras de Gailen avant de prendre ses jambes à son cou. Courage, fuyons la réaction de l’ainée.

_________________
Lulue
Nouvelle toux. Cette fois-ci quelque peu moqueuse.

Un beau couple avec votre faucon ? J’aurais plutôt dit binôme…

La Brune laissa sa phrase en suspens pour que le Lionceau entende bien tous les sous-entendus qu’il pouvait y avoir. Oui ce n’était pas très Aristotélicien, mais qu’est-ce que ça avait été tentant ! Et histoire de bien mettre le doute au jeune homme, Lucie avait mis son masque impassible afin qu’il ne sache pas si sa réflexion était du lard ou du cochon. Peut-être bien qu’en réfléchissant un peu il devinerait.

Puis les ébènes furent accrochées par les pupilles Gaïlenesque. Le sourire qu’il affichait ne présageait rien de bon. Norf ! Et voilà, qu’est-ce que j’vous disais. Il avait osé relancer le sujet, la laissant presque sans voix, surprise. Presque hein ? Parce que c’était sans compter sur sa répartie qui…. Lui faisait défaut à ce moment précis, si bien qu’elle plissa les yeux un instant pour paraitre faussement plus sévère.


Vous comptez laisser un campement s’installer durant parfois quelques mois sur vos terres ? Je ne vous savez pas si généreux mon jeune ami.

Mauvaise foi quand tu nous tiens. Toutefois, son intervention était tellement à côté de la plaque, que Lucie ne put que pouffer de rire rapidement, malgré ses lèvres pincées pour ne pas craquer. Et sur un ton nettement plus sérieux…

Une terre se mérite, Gaïlen. Le fait que vous souhaitiez la compagnie de ma fille pour la fauconnerie ou pour vous accompagner sur les routes, ne peut pas être suffisant pour l’octroi d’une terre à sa mère. Mais c’était bien tenté.

Et bien évidemment au lieu de voir la solidarité féminine prendre forme, c’était la solidarité entre jeunes qui avait éclos. Rhalala, une claque sur le cul et au lit, ça fonctionne sur les gamins de 14 ans, ou il faut que ma Brune trouve une autre stratégie pour se dépatouiller de cette histoire ?

_________________
Gailen_d_arduilet
Avant qu’il ne tente sa énième provocation de la mère, la fille continua de lui répondre. Cette blondinette était d’agréable compagnie et l’amusait beaucoup. Ca le changeait des jeunes filles timides et réservées, voir trop niaises qu’il avait habitude de côtoyer.
Et les réponses se montraient des plus croustillantes. La petite, venait d’accepter un dîner ce qui allait certainement plaire à sa mère, mais elle n’en resta pas là ! La voilà qui acceptait de le rejoindre et même de vivre auprès de lui avant d’essayer de se retirer par peur des foudres maternelles.
Et, justement, la mère ne tarda pas à prendre la parole. Parole légèrement incohérente, sans doute à cause des réponses de sa fille, Gaïlen ne pouvant imaginer avoir déstabilisé la blanche seul. Il ne parla même pas de ses délires sur les campements et attaque directement au cœur
.

Oh, mais je ne veux pas acheter damoiselle Cassandre en offrant une terre à sa mère. Si elle désire rejoindre ma maison, je la crois capable de le faire par ses propres talents. Je crois en ses capacités et suis certain qu’une fois à mes cotés elle sera capable de se montrer indispensable au point que je n’ai d’autre choix que de lui faire offre de ce qu’elle désire pour qu’elle continue de me servir.
L’offre que je vous fait, vous la méritez pour vous seule. Pour ce que vous faites pour moi mais aussi par héritage et pour tout ce que vous avez vécu avec feue ma mère.


Le temps passait sur cette éternelle question et Ludwig on l’oubliait ? Le pauvre oiseau tournait dans le ciel . Gaïlen regarda cassandre, ne cherchant pas dans ses yeux les effets de ses paroles sur la jeune fille et préférant changer de sujet.


Il se fait tard, si nous voulons être rentré pour dîner il faudrait rappeler Ludwig, vous m’aidez ?
_________________

"Toujours en recherche de bons plans" Absent du 6 au 14 Juillet
Lulue
Norf ! Il ne lâchait plus rien l’Arduilet. La mère qu’elle était – ainsi que la femme – ne savait plus quoi répondre sur l’insistance et la nouvelle union qui avait pris forme sous ses yeux. Elle n’arrivait pas à se dire que la décision de lui donner une terre n’était autre chose qu’un acte irréfléchi, que cela arrivait trop tôt. Et avec cette histoire, tous les remords que Lucie avait eus au sujet du petit Lionceau après la disparition de Cy refaisaient surface.

Et puis, ce que le petit Comte ne pouvait deviner, c'est que cela la renvoyait également de plein fouet à une histoire familiale dans laquelle elle avait les pieds en plein dedans, bien que les grandes lignes soient différentes. Il était en train de voir le Chevalier se recroqueviller dans sa carapace, touchée en plein coeur. Elle refusa par conséquent d'écouter tous les sous entendus qu'elle pourrait trouver dans les phrases du petit Comte.

Elle profita donc d’une nouvelle sollicitation de sa fille pour prendre congé, tout en lâchant un peu du lest. Il avait fini par réussir à la faire céder.


Nous en reparlons plus tard Gaïlen. Comme vous le soulignez parfaitement, il se fait tard et je dois absolument mettre la main sur un coursier. De plus, Gaël doit commencer à s’impatienter. Je vous dis à plus tard.

Elle lui sourit doucement, déposa un baiser sur les fronts juvéniles et s’éclipsa accompagnée du mastiff.

_________________
Cassandre_
N’allez pas croire que notre Blonde châtain clair connaissait par cœur les choses de la vie, surtout avec les hommes. La vérité était qu’elle était encore bien naïve. Et dans son esprit, elle ne voyait pas comment un comte pourrait envisager de diner avec elle, quand il peut avoir n’importe quelle femme à ses pieds. Alors à cette partie de l’histoire, Cassandre n’a toujours pas compris qu’elle venait d’accepter officiellement un rendez-vous. Remarquez, elle ne reviendrait pas en arrière. Elle aimait beaucoup la compagnie du jeune Comte qui avait réussi à la mettre à l’aise. Bien qu’il savait parfois parfaitement la déstabiliser. Comme la tirade qu’il offrit à sa mère. La Blondinette n’était pas sûre d’avoir tout parfaitement compris. Car contrairement à la matriarche, à son âge, on décortique le moindre mot prononcé. Toutefois elle ne put que sourire et être emballé de prendre enfin la route avec lui. Mais la réaction du Chevalier provoqua chez elle une légère grimace. Le Brun avait touché une corde sensible et la réaction ne se fit pas attendre. La jeune Castelléo regarda donc Gailen avec un air désolé.

Ne lui en voulez pas, s'il vous plait Votre Grandeur. C’est que notre famille traverse une passe difficile. Ça ira mieux quand nous la retrouverons un peu plus tard.

Sur le coup sa mère lui en voudrait sûrement de s’être un peu épanchée sur les deuils successifs mais le pauvre Arduilet ne devait pas capter la raison de ce changement soudain de comportement. Sans plus attendre, Cassandre se concentra sur le rappel du faucon.

Pour rappeler Ludwig au poing, vous devez bien tendre le bras. Une fois fait et que votre poing est bien fermé, vous pouvez le siffler. Il devrait revenir sans tarder.

Les gestes joignaient une fois de plus la parole, la Blondinette reposant ses mains sur le bras et la main comtal. Elle prépara ensuite le chaperon et une béquet tout en se demandant quelle serait la suite des évènements.

_________________
Gailen_d_arduilet
Eh voilà ce qui arrive quand on veut jouer les grands et manipuler les sentiments sans en comprendre toutes les règles. Alors qu’il pensait maîtriser la situation, se permettant même de retourner vers la blonde et l’oiseau pour laisser un « temps mort » à Lucie, il avait provoqué des choses qu’il ne serait certainement même pas capable de comprendre. Il comprit qu’elle tournait les talons, qu’elle fuyait la discussion, qu’elle refusait l’affrontement. Comment le prendrait-il ? Jeune, fougueux, prétentieux, sa première réaction serait sans doute de se dire :

*Aha , j’ai gagné….elle n’a d’autre solution que de fuir ! *

Ensuite viendrait le questionnement. Pourquoi ce chevalier, symbole de vaillance, refusait ainsi le combat contre lui ? Prétentieux, il l’était mais pas au point d’en devenir aveugle. Il connaissait et pratiquait Lucie depuis assez longtemps pour savoir qu’il n’était pas capable de la faire fuir aussi vite. Que se passait-il donc ?
Pas le temps de comprendre, de réagir. Il fallait assumer ses actes, ses dires.
C’est la blonde qui prit le relais et chez elle aussi il provoquait certains bouleversements incontrôlés et insoupçonnés. Là, les choses étaient différentes. Gaïlen savait ne pas comprendre grands choses aux femmes, même aux jeunes femmes ou pas tout à fait femmes. Mais peut-on lui en vouloir. Comment pourrait-il en être autrement pour un jeune homme si peu expérimenté. Comment comprendre des êtres pour lesquels on a, parfois, si peu de considération du fait d’une époque et d’un statut que les gens de notre époque considèrent comme bien trop machiste ? Puis, quel homme peut se vanter de comprendre les membres de l’autre sexe sans être présomptueux ?

La jeune femme, bien plus terre à terre que lui tenta de lui donner des réponses. Ainsi donc il avait réveillé chez Lucie certains démons qu’elle tentait certainement de fuir en venant chercher sa compagnie dans les lointaines et froides Flandres. Ainsi, l’ami qu’il voulait être n’avait pas accompli son rôle et avait, une fois n’est pas coutume, égoïstement profité sans partager.
Cassandre le ramena, ensuite, à la réalité du moment. Le Gerfault volait et il fallait le rappeler. Elle lui prit la main pour le guider. Geste pouvant paraître anodin mais l’était-il vraiment. Le rapprochement physique de deux adolescents laisserait des traces. Après l’invitation a dîner, a partager sa vie, à le suivre sur les routes….il jouait avec un feux qu’il aurait bien du mal à maîtriser. Lui, qui à peine quelques heures plus tôt faisait dire à qui voulait l’entendre qu’il était prêt à prendre épouse uniquement pour des raisons de finances et de prestige.
Mais, toutes ces considérations d’auteur vivant à une autre époque sont loin de la tête du lionceau. Ses idées sont pour l’oiseau qu’il doit apprendre à maîtriser. La proximité de la jeune femme, sa façon de le guider en lui prenant la main le rendent heureux sans qu’il ne comprenne pourquoi, préférant sans doute profiter de l’instant sans penser à autre chose. C’est donc avec l’insouciance de la jeunesse qu’il laisse son professeur le guider et qu’il se rapproche d’elle. Il tend le bras et siffle l’oiseau. Les battements de son cœur s’accélèrent et il commence à être partagé entre peur et bonheur en le voyant plonger vers lui. Il se crispe, serait, presque, tenté de fuir si Cassandre ne lui tenait le bras. La peur de la première fois était une de ses spécialités, de celles qui font s’enfuir un jeune puceau d’un bordel ou on lui offre d’accomplir avec deux belles filles le fantasme de bien des hommes*. L'oiseau bien plus à l’aise que l’apprenti fauconnier vient se poser sur son poing et le regard perdu et affolé de l’Arduilet vient se réfugier dans celui de la Castelléo.


Et maintenant ?



*Référence à une autre histoire

Edit pour correction de fautes de frappe (oui parfois je relis)

_________________

"Toujours en recherche de bons plans" Absent du 6 au 14 Juillet
Cassandre_
Elle avait beau le regarder, rien ne transpirait. Le brun semblait stoïque face à la sentence de sa mère. Etait-ce pour donner le change, par politesse ? La blondinette ne saurait le dire. Le jeune comte venait de faire connaissance avec un des travers de sa famille. Peu enclins à l’étalage public, chaque fois qu’un Castelléo se sentait piqué, il se braquait, tournait les talons et dans la plupart des cas quelques heures plus tard le cours des choses pouvaient reprendre, l’incident étant oublié. Certains parleraient probablement de tares familiales. C’est pourquoi le pragmatisme revint rapidement chez Cassandre. De toute façon, elle n’avait pas vraiment le choix. Ils n’allaient pas se regarder indéfiniment dans le blanc des yeux. Elle se promit de ne pas en dire plus, si l’Arduilet ne souhaitait pas de plus amples explications.

Le bras qu’elle tenait lui faisait ressentir les sensations qui parcouraient Gailen, comme s’ils avaient fusionnés pour ne faire plus qu’un. Elle se revoyait quelques années plus tôt avec cette peur viscérale de voir le rapace foncer droit sur elle. Et la grande ne l’avait jamais relevée cette peur. Au lieu de ça, elle l’avait accompagné dans ses mouvements, lui avait souris avec douceur pour la rassurer, ce que Cassandre fit avec le Brun. Le rapprochement physique était encore plus près, et là où d’extérieur on s’attendrait à voir un mouvement furtif bousculant un peu plus les choses entre les deux, Cassandre n’en fit rien. A la place, elle s’écarta d’un pas après avoir croisé le regard paniqué.


Vous devez bien tenir les jets dans votre main. Je vais vous donner un petit morceau de viande, que vous lui tendrez ensuite. C’est important dans les premiers temps de le récompenser chaque fois qu’il répond aux ordres que vous lui donnez.

Elle lui tendit donc la béquet qu’elle avait préparé un peu plus tôt. Bien sûr, elle aurait pu lui donner elle-même. Mais ça serait dénué de sens, la confiance du faucon, elle l’avait déjà acquise. Lorsque le geste fut exécuté par l’élève, elle glissa dans sa main le capuchon de cuir.

Il faut lui remettre maintenant le chaperon afin qu’il garde son calme. Et il a bien mérité quelques heures de repos, sur un bloc.

Elle accompagna donc Gailen jusqu'au perchoir, se trouvant à quelques mètres, retendant avec délicatesse le bras comtal du dos de sa main lorsque celui-ci semblait faiblir un peu. C’est qu’il serait navrant de le voir se prendre quelques coups d’ailes parce que l’oiseau pense qu’il lui demande de prendre son envol.

Quand pensez-vous que nous pourrons partir à la conquête du monde ?

Un large sourire se dessina sur son visage en évoquant cette perspective. Le temps où, gamine, elle voulait avec Gédéon prendre les mers pour découvrir de nouvelles terres n’était pas si loin. Mais sans le rouquin, ce projet n’avait plus lieu d’être. Et si la question semblait déplacée. Elle dirait sans doute que cela n'a pas d'importance, bien que la dite interrogation fut posée sans arrière pensée.
_________________
Gailen_d_arduilet
La page Lucie tournée, place à l'enseignement. Cassandre s'appliquait, il la remercia et prit donc le morceau de viande qu'il donna à l'oiseau pour le récompenser. Ainsi donc pour gagner la confiance du rapace il suffisait de le récompenser à chaque bonne action. Le jeune homme se perdit un instant en pensées. Il faut dire que ces histoires de recherche d'épouse et d'arrangements maritaux le perturbaient. Si cela pouvait être si facile avec les femmes, devrait-il simplement récompenser son épouse par quelques cadeaux à chacune de ses bonnes actions pour gagner sa confiance indéfectible. Mais il fût rappelé à la réalité.

Il faut ... maintenant le chaperon ... garde son calme.


*Quoi ? Un chaperon ? Je vais devoir lui trouver un chaperon ? Oui, pas bête l'idée. CA évitera qu'elle ne fasse des bêtises. Surtout tant que je n'ai pas totalement confiance en elle. Un contrat c'est bien mais c'est fait pour être trompé....*

Et il a bien mérité quelques heures de repos, sur un bloc.


Oui, excusez moi, je rêvassais ....Le bloc....on y va !

Reprenant ses esprits, il mit le chaperon à l'oiseau et l'emmena sur le bloc. Approchant délicatement le bras, il incita Ludwig à s'y poser. Cassandre lui tenait toujours le bras, délicate attention qui ne heurta pas l'esprit du Comte. Après tout, elle était son professeur, et pas une jeune et agréable jeune fille qui lui tenait le bras. On n'était pas au bal ! Mais les derniers mots de la jeune femme le ramenèrent à une réalité bien plus concrète que le cour de fauconnerie.

Quand pensez-vous que nous pourrons partir à la conquête du monde ?


Eh PAF ! Une phrase innocente dans une bouche tout aussi délicate, mais qui vous transforme un jeune homme serein et naïf en angoissé de la plus pure espèce. Même pas qu'il ne pense au coté sentimental de l'affaire et à l'effet que peut avoir sur une jeune adolescente un garçon qui lui propose les yeux dans les yeux de l'inviter à diner et de l'emmener partager sa vie. Non juste que, déjà, il se rend compte qu'il va devoir assumer ses paroles. Il a proposé à Cassandre de l'accompagner dans ses aventures et il a fait mouche. Voila la blonde dans ses filets, mais est-il capable de lui donner ce qu'il lui a naïvement promis. Ou va t'il l'emmener ? Promener entre Roubaix et Meymac, visitant les villages et chassant dans les forêts, c'est bien joli mais loin de la réalité. Le Ban Flamand vien d'être levé mais il va devoir répondre au ban Royal. Lucie accepterait-elle qu'il emmène Cassandre à la guerre ? Peut-il la protéger alors qu'il ne sait même pas se protéger lui-même? Du stress ? Non pas son genre ....

Il n'ose la regarder et répond.


La conquête du monde, je ne sais .
J'ai malheureusement des obligations à respecter. Le comte de Flandres veut que je me mette au service du ban royal. J'imagine que votre mère va faire de même. Mais dois-je vous emmener ? Je ne pense pas que c'est ce à quoi vous rêvez. Puis me le permettra t'elle ?


Eh voilà comment un apprenti beau parleur détruit les rêves d'une jeune fille en quelques mots parce qu'il ne sait pas comment assumer ses paroles.
_________________

"Toujours en recherche de bons plans" Absent du 6 au 14 Juillet
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)