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[RP] La plume de l'oiseau s'envole en l'air (suite)*

Cassandre_
La Blondinette attachait les jets autour du piquet du perchoir tandis qu’elle écoutait le Brun lui répondre. Alors que quelques bouclettes cachaient son visage, elle se pinça discrètement les lèvres sentant la déception poindre. Visiblement les questions Cassandriennes venaient de frapper à nouveau sans qu’elle ne s’en rende compte. Ce dont ne pouvait se douter le jeune comte c’est que depuis toujours elle attendait de pouvoir prendre la route. S’il fallait qu’elle le suive un bout à la guerre pour ça, elle était prête à le faire. Bien que cela demandait encore de la réflexion. Quitter Lyon ne serait pas une mince affaire. Et la jeune Castelléo avait beau connaitre les ravages que les fronts pouvaient provoquer, son corps en portant déjà quelques traces, elle n’oubliait pas non plus qu’elle était issue d’une famille de Chevaliers. Ce n’était pas pour autant que notre blonde comptait s’investir dans le militaire mais après tout, pourquoi ne pas essayer de soulager un peu l’aînée en triple deuils ?

Je comprends. Toutefois, je ne sais si ma mère pourra répondre au ban Royal. Peut-être que je pourrais représenter les couleurs du Lyonnais Dauphiné et les siennes à votre côté. Ainsi lors de moments libres, je pourrais vous aider à travailler avec Ludwig.

Par contre j'ai une méconnaissance totale, sur la façon de procéder.


Mais bien sûr Cassandre, Lucie est assez tarée pour t’envoyer à sa place à la guerre, surtout après l’hécatombe qu’a provoquée la dernière guerre. C’est beau de rêver. Cependant, le duché ayant besoin de bras expérimentés pour le faire tourner, elle pourrait peut-être la convaincre avec l’aide de Phelim. Cependant avant de s’attirer pour de bon les foudres maternelles, et peut-être bien de se faire renier, il fallait savoir ce que Gailen avait en tête.

Si cela vous convient, bien entendu. Je pourrais comprendre que vous ne me vouliez pas dans votre entourage. De toute façon, je suppose que nous pouvons encore prendre le temps de la réflexion.

Il avait fui son regard, pourtant, elle, ne le quittait pas des yeux. Elle se permit même un sourire enjôleur à la fin de sa phrase, des fois qu’il daigne relever ses pupilles sur elle. Ce qui ne l’empêche pas au fond d’être déjà résignée. Persuadée que non seulement il va refuser, mais qu’après sa participation aux conflits, il aura oublié ce qu’il lui avait proposé.
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Gailen_d_arduilet
C'était dit c'était fait, il ne restait qu'à assumer.
Alors que l'oiseau prenait du bon temps sur son perchoir, la jeune femme semblait déçue par ses mots. Comment aurait-il pu en être autrement. Il ne fallait pas être expert en psychologie pour comprendre que de promettre un rêve à une jeune fille et lui détruire dans les secondes qui suivent ne pouvait la rendre heureuse. Même un maladroit misanthrope comme Gaïlen pouvait le comprendre.Pourtant, elle s'accrochait la petite. Aux branches, comme elle le pouvait mais avec ferveurs et conviction. A sa proposition de l'accompagner à la guerre, il réfléchit. Non, il n'avait pas envie de l'emmener. Il venait de gouter à l'horreur de la mort, surtout à celle de la donner et ne voulait pas entrainer cette innocente dans ce jeu sanglant. Puis, il se voyait mal proposer à Lucie d'emmener sa progéniture à la guerre. Par contre il ne voulait pas l'abandonner. Il s'attachait doucement à cette nouvelle amie et ne voulait la perdre ; lui qui se sentait si souvent seul.

Il lui prit amicalement et maladroitement les mains, fixa son regard dans celui de la blonde comme pour qu'elle puisse lire la sincérité qu'il avait du mal à exprimer et dit :


Ne vous trompez pas, je vous ai promis de vous prendre à mon service si vous le vouliez et je ne reviendrai pas sur cette promesse.
C'est juste les circonstances qui me troublent. Vous faites preuve de courage, ce qui ne pourrait être autrement vu le sang qui coule en vos veines mais le courage n'est pas tout. Je veux bien être votre seigneur, mais un seigneur ne doit-il pas protection à ses fidèles compagnons ?


Temps d’arrêt ....


La guerre, je n'y suis pas prêt. Je la connais trop peux et ne pourrai vous y protéger. Je ne vous imposerai, pas maintenant, pas si tôt, pas si jeune de vous y rendre. Si vous désirez représenter votre famille ce n'est pas avec moi que vous devez en parler mais je ne veux en être la cause
.

Nouveau temps d'arrêt, pour reprendre son souffle en espérant qu'elle l'a compris.

Néanmoins, il n'y a pas que la guerre dans la vie. Avant de répondre au ban, je dois par exemple me rendre aux épousailles d'une amie. Vous pourriez très bien faire la route avec moi pour que nous apprenions mieux à nous connaitre. Ensuite vous déciderez de la route que vous prendrez. Mais sachez qu'il y aura bien des occasions de me servir sans pour autant aller mourir sur un champ de bataille, vous êtes bien trop jeune pour cela.
Puis, de toutes façons je ne compte aller donner ma vie pour la folie d'un roi ayant vendu son âme au malin et qui n'est même plus de ce monde.

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"Toujours en recherche de bons plans" Absent du 6 au 14 Juillet
Cassandre_
Gailen était plein de surprise, si bien que pour Cassandre c’était parfois compliqué de bien tout suivre. Lorsqu’il prit ses mains et planta son regard dans la sien, la Blondinette ne put que rougir doucement sous la surprise. Celle-ci passée, elle put remarquer dans son regard, toute la sincérité du Brun. Au fond, ils ressentaient un peu la même chose. Tous les deux avaient une ascendance qui avait fait ses preuves et qui avait une sacrée réputation. Et eux se devaient de marcher dans les pas de leur lignée. Sauf que pour le petit Comte, la tâche était bien plus ardue que pour elle. Il ne fallait pas sortir de Saint Cyr pour le deviner. Mais peut-être que cette épine qui était dans leur pied, était aussi la cause de leur rapprochement. C’est nettement plus facile de tisser des liens amicaux quand on sait dans les grandes lignes ce que l’autre a pu vivre.

Et les mots qu’il prononçait étaient d’une sagesse jusque-là insoupçonnée. Vous me direz que c’est normal puisqu’ils ne se connaissent pas depuis plus de vingt-quatre heures. Mais sa mère l’avait décrit comme fougueux. Alors la Blondinette ne put que lui adresser un sourire bienveillant. Il la rassurait. Comme ça, aussi bêtement, même s’il ne lui devait rien. Il n’avait pourtant pas l’expérience des vieux soudards avec qui elle avait passé une partie de son enfance et qui lui avait apporté certaine réponse, comme l’avait fait notamment Le Vieux.


Votre… Mon Seigneur, vous parlez de jeunesse, mais avez-vous oublié que nous avons le même âge ? Mais je comprends.

Parce que pour ceux qui ont le doute, elle l’a compris. Au point même de confirmer son engagement envers lui. Est-ce qu’il s’en apercevrait ?

Avez-vous des recommandations particulières pour le mariage ? Qui est votre amie ? Parce que je serais honorée de faire le trajet avec vous pour ses épousailles.

Elle se retint de justesse de dire son prénom ne voulant pas paraitre trop vite familière. Et puis la nouvelle proposition de l’Arduilet la mettait un peu en panique. Il entendait exactement quoi en parlant de faire la route ? Il fallait le prendre au mot ou est-ce qu’il la comptait comme cavalière finalement ? Rholala, ce que ça peut être désespérante parfois une blonde de quatorze printemps. Alors pour donner le change et surtout pour tenter de cacher son malaise soudain, elle déposa sans plus réfléchir ses lèvres sur la joue droite de Gailen. Et de lui murmurer un

Merci.
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Gailen_d_arduilet
Il ne put s’empêcher de voir les rougeurs apparaître sur ses joues. Mais ses mots vinrent le heurter au point qu’il oublia vite le teint de la blonde. C’est que la petite avait du répondant mais elle se permettait des familiarités qui le heurtèrent. Les pensées se heurtèrent dans sa tête il commençait également à rougir mais n’eut le temps de s’emporter. Une dernière phrase vite prononcée et elle lui coupa le souffle par un baiser ponctua d’un merci.
Décidément, les jeunes femmes avaient l’art de le surprendre en déposant leurs lèvres sur ses joues aux moments les plus inopportuns.
Il resta pantois, la regardant comme s’il avait vu un fantôme avant de tenter de reprendre le contrôle de la situation.


Oh ne me remerciez pas trop vite. Vous n’avez, encore, vu que mes bons côtés.
Vous rendez-vous compte de ce que c’est que de vous mettre à mon service ?
Pour commencer il va vous falloir retenir certaines familiarités, surtout que nous nous connaissons, ma foi, encore bien peu. Pensez donc, à l’avenir, à tourner sept fois votre langue dans votre bouche avant de dire au seigneur que vous voulez servir qu’il est trop jeune pour vous conseiller.


Dit-il en ouvrant de grands yeux pour se donner l’allure d’un vieux moralisateur dont il était loin d’avoir l’apparence ou les acquis. Il évita volontairement de parler du baiser. Cassandre était bien assez intelligente pour comprendre qu’elle n’aurait plus à démontrer telles familiarités avant d’avoir gagné une amitié que pour l’instant seule sa mère avait. Sans doutes voulait-il aussi éviter de penser à la sensation douce de lèvres féminines venues se poser spontanément sur sa peau encore peu habituée à de telles sensations. Imaginez qu’il se rende compte avoir aimé cela, comment gèrerait-il la suite. Non, il préféra reprendre un sourire plus ironique ponctué d’un clin d’œil et enchaîner :

L’affaire est close. Préparez donc sur le champs vos affaires et nous prendrons la route pour Aix la chapelle. Ah, oui j’ai sans doute oublié de mentionner la destination, j’espère que vous ne regrettez pas déjà ? Vous êtes officiellement et à compter de cet instant embauchée comme maître fauconnier et damoiselle de confiance de la maison d’Arduilet….à l’essai bien sur.

Il lui sourit, n’osant penser à sa mère et à sa réaction. Avant de la laisser partir il conclut :


Et je n’ai pas oublié que je vous doit un diner de gibier. Disons que ce sera votre prime d’embauche, mais au fait connaissez vous les projets de votre mère ? Elle semblait si perturbée. Dois-je aller la rejoindre pour savoir si elle veut nous accompagner ?

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"Toujours en recherche de bons plans" Absent du 6 au 14 Juillet
Cassandre_
La Blondinette serra les mâchoires et resta silencieuse durant la remontrance du Comte, qui la glaça autant qu’elle la trouvait sonner parfois un peu fausse. Mais puisque c’était à son tour d’apprendre, elle opina du chef pour le rassurer sur le fait qu’elle comprenait ce qu’il disait. Et au sourire taquin, Cassandre lui en adressa un en retour. Sauf que le sien était couronné de tendresse, sa façon de lui montrer que même si elle semblait s’être enfermée dans un certain mutisme elle n’était pas vexée pour autant.

Pour la destination du mariage, la Blonde ne sourcilla pas. Ce que l’Arduilet ne savait pas, c’est qu’elle avait passé une grande partie de son enfance en Empire et plus particulièrement en Savoie, la famille Castelléo ayant un domaine familial sur ces terres. La sépulture de son père était là-bas et le moment venu, sa mère le rejoindra. Mais son nouvel employeur étant fier de l’effet de style qu’il venait de produire, elle n’eut pas le cœur de provoquer chez lui une désillusion, même aussi futile. Par conséquent, elle inclina un peu le buste avant de s’adresser à lui.


Je vous remercie pour votre confiance, Votre Grandeur. Quant à la destination des noces, je vais essayer d’y survivre.

Un sourire angélique s’était étiré sur son visage, alors qu’elle se redressait. Toutefois elle le perdit vitre lorsque Gailen lui parla de la matriarche. Son nez se plissa, signe chez elle de l’indécision et de la réflexion peu plaisante.

Je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Mais qui sait, si vous voulez vraiment le lui proposer, peut-être que vous aurez les arguments pour la convaincre.

Elle évita volontairement l’interlude sur le dîner. Et tandis qu’elle prenait congé, Cassandre était loin d’imaginer la tornade qui allait s’abattre sur elle, lors de l’annonce à sa mère de ses nouveaux postes.
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