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[RP] Et les étoiles à leur tour... (A Dieu à Aegidius)

Irella
[Et les étoiles à leur tour,
Comme torches funèbres,
Font les funérailles du jour.*]


Honfleur... Sa plage, ses tavernes, ses commerces et... son église.
C'est d'ailleurs dans cette église que j'entrai à ce moment même où le soleil déjà haut dans le ciel voyait les paysans du cru se presser sur la place pour obtenir un espace où ils pourraient vendre leurs marchandises rapidement. Mais pour moi, pas le temps de baguenauder, une messe m'attendait. Pas tout à fait une messe ordinaire puisque qu'elle avait été demandée par l'épouse de celui à qui l'on allait dire adieu.


- Soeur Marie-Thérèse? Frère Marmiton? Êtes vous déjà là? à à à, continuait l'écho.

Aucune réponse ne vint satisfaire mon interrogation. Qu'à cela ne tienne! Il fallait faire vite maintenant pour préparer les quelques objets du culte dont j'aurai besoin pour la messe qui honorerait Aegidius qui venait de nous quitter. Je m'affairai à dégotter tout ce dont j'avais besoin quand la lourde porte de l'édifice se ferma bruyamment.


- Ah! Ma soeur! Vous voilà enfin!
- Ben, c't'à dire que... j'avions pas entendu l'coq ce matin. D'habitude, j'te l'maudis sur plusieurs générations... Mais là... Cuilà, il s'en sort bien!
- Marie-Thérèse... N'est-ce pas le calva d'Honfleur qui vous aurait assommé plus que de raison hier soir?
- J'vous jure que non, ma mère!
- Ne jurez pas Marie-Thérèse... De grâce... Et allez plutôt sonner les cloches! Nom d'un ditriglyphe en plâtre!
- C'est-y pas que l'frère Marmiton devrait être là?
- Hm... Espérons qu'il ait réussi à obtenir le sauf-conduit qui lui donne le sésame pour fouler les terres normandes. Mais assez bavasser ma soeur! Les cloches! plus vite que ça! Hop! Hop! Hop!


..................................................................

J'enfilai mes habits liturgiques à la vitesse grand V et je rejoignis le parvis au pas de course attendre Alizarine qui surement ne tarderait pas à arriver. J'en profitai pour balayer la place du regard essayant ainsi de voir si le frère de Tastevin pointait le bout de son bidon qu'au demeurant il avait pansu.

*Jean Racine
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Alizarine
Il n'y a pas d'invitation a cette cérémonie vient qui veut. Néanmoins le perso prend le risque aussi de se faire botter l'arrière train si c'est pour cracher sur le perso Gidius.

Autre point le rp se fera sur un court moment du au retraite qui vont arriver de Irella et d'autres.




[Avranches]

Il avait fait un signe de main en place publique et quelques jours après il n'était plus de ce monde. Elle était sa compagne et non pas son épouse mais personne ne semblait faire la différence. Alors elle avait tenté de prendre les choses en main malgré son chagrin. Mais il fallait bien le dire elle ramait pour organiser une cérémonie qui reflétait qui il était.
Son corps dans une crypte déposé dans un cercueil et des lettres qui devaient s'amonceler tellement elle lui en écrivait et auxquels il ne répondrait plus.
Les jumeaux à ses côtés, de nuit pour éviter .. bien trop de choses.. elle prit la route accompagné de son compagnon , direction Honfleur.


[Honfleur]

On l'avait dit de pierre et il l'était devenu d'une certaine façon. Asti avait proposé d'inhumer Gidius sur les terres qu'il avait reçu voila un certain temps. Mais la terre... non Gidius avait préféré perdre son titre que se soumettre en silence. Sa terre n'était pas celle titré c'était la terre Normande. Il aurait donc son dernier repos la ou il avait été tyran à ces débuts, pas loin de l'endroit ou il avait pêché , dans cette ville qu'il aimait: Honfleur.
Les jumeaux babillaient gaiement , Gidius lui avait fait un beau cadeau. Son dernier. Elle se secoua la tête pour éviter de pleurer sur un lieu ou n'importe qui pouvait la voir et arriva a mener tout le monde jusqu'au parvis. Déjà les cloches sonnaient et cela la fit sourire en pensant a combien de monde Gidius les avaient sonné.

Bonjour Irella,

Les enfants dans un couffin , elle regarda la jeune femme et demanda d'un ton inquiet.

Dis moi que tu a deux trois garçons au bras .. euh.. enfin qui peuvent porter.


Et elle montra la charrette. Cela commençait fort.
Chevalier.metabaron
Metabaron s’arrêta sur la place publique au lieux Normand
cetais naturelle de rendre hommage a un Normands en se lieux
un Normand qui a fait parti de l’élite Normande



Metabaron avait rencontrer la première fois Aegidius
en 1456 ,des la première rencontre Meta avait deviner qui etait Aegidius et quelle serait son devenir

a cette époque la Normandie était grouyante de chevalier ,d'homme en arme ,de mercenaire et d’opportuniste
Sire Aegidius avait quelque chose de plus que ses hommes ,un mélange de genereusiter,de tolérance et d’intolérance sur les extrêmes ,en trois mot il pouvais dejat vous faire ou vous défaire comme seul les vraie Normands savent le faire



Metabaron resta un moment en silence ,en souvenir d'un homme
qui lui donna envie d’être Normand

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Irella
L'activité sur la place n'avait pas molli. Les mules, les ânes et autres équidés passaient et repassaient, le plus souvent un humain collé à leur basque et chargés comme des baudets. J'eus beau regarder, aucun ne me fit penser à Honorine et Marmiton. Seule une charrette accrocha mon regard. Pas tant que la charrette fut reconnaissable ou qu'elle posséda un accessoire particulier. Ordinairement, je les trouvais toutes semblables. Non, celle-ci était accompagnée d'une femme, d'une jeune mère plutôt et qui portait un couffin à bout de bras. Quelques pas de plus et je n'eus plus de doute, c'était bien Alizarine qui fendait dignement la place et se dirigeait vers moi. Elle s'approcha de moi et me salua, laissant derrière elle la charrette. Pas besoin de veiller à ce qu'on ne vole le chargement, d'ailleurs, elle manda si quelques hommes occuperaient leurs petits bras musclés à porter le cercueil. Je la saluais en retour et continuait embarrassée.

- Hm... Des hommes... Deux ou trois...

Je me grattais le menton, signe d'un moment de perplexité extrême puisque de barbe au menton à lisser n'avais pas.

- Il y aurait bien le frère Marmiton... Mais il n'est encore là... Il n'y en aurait plus que un ou deux à trouver...

Il fallait agir. Nous n'allions pas laisser dépérir notre défunt sur le parvis, L'idée n'enchantait pas l'abbesse.

- Je vais m'en occuper...

Je me retournai telle une girouette par vent force 7.

- Ma soeur! Cessez tout ce raffut et venez donc par ici! criai-je en direction de celle qui tiraient sur la corde, au sens propre comme au figuré.

J'aurai dû m'en douter. Quand elle nous rejoignit et qu'elle sut ce pour quoi je l'avais fait venir, elle grommela.

- C'est-y pas Dieu possib'! Une faible femme comme moi!
- N'exagérez pas... vous vous sous-estimez. Vous êtes bâtie comme...


L'oeil que me lança la nonne me fit soudain ravaler la suite. J'avais compris qu'il valait mieux que je m'en tienne là, en tout cas en ce qui concernait les comparatifs. Il faut dire qu'elle était bien bâtie et que probablement pour l'encourager j'aurais forcer le trait.

- Nous allons y aller doucement...
- Qu'on aille vit' ou douc'ment, ça pèse un âne mort un mort!
- Hm...


Je passais mon bras autour de ses épaules et l'entrainait en direction de la charrette.

- M'enfin ma soeur, on ne dit pas des choses comme ça devant l'épouse du défunt! lui soufflai-je dans les bronches.
- Ah!... Elle doit bien savoir qu'il est lourd non! répondit-elle sans rien descendre de son volume vocal.

Je soupirai et haussai les épaules, que faire d'autre?


- Vous allez monter sur la charrette ma soeur... et vous pousserez la bière... Et je porterai à bout de bras et vous me rejoignez au pas de course pour m'aider.

Je ne lui demandai pas ce qu'elle en pensait mais l'entendit clairement ronchonner "Poussez la bière... Poussez la bière... j'aurions préféré la boire, tiens!" et la poussai pour qu'elle monte.

- Ne poussez pas si fort! pas si vite! Mais Diable! Vous voulez qu'il tombe!

Et là contre toute attente, la nonne stoppa son geste, se redressa et cria à qui voulait bien l'entendre.

- Des bras sont attendus sur l'parvis! J'répète! Des bras sont attendus sur le parvis!

Je restai coite, ou plutôt interdite, les bras en l'air, le cercueil à demi sorti en équilibre instable.
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Frere.toque
Quelques jours auparavant en Artois....

Quand le moine avait reçu la missive d'Alizarine lui demandant de venir officier les derniers sacrements lors des funérailles de son époux en Normandie, il s'était dit spontanément "mais qu'elle mouche l'a piquée" ?

Alors, Marmiton n'avait pu s'empêcher de grognasser, il ne voulait y penser et avait repoussé l'idée même de se rendre en Normandie, parce qu'il allait devoir bousculer tout le programme de ses activités de pré-retraite et il n''en avait nullement l'envie, nenni, nenni, nenni!

D'un autre côté, le frère toque s'était posé la question de savoir ce qui avait pu pousser la rectrice de Rouen à requérir ses services alors qu'il n'était même pas clerc de l'église aristotélicienne parce que clairement considéré comme un hérétique notoire vu son statut de moine tastévinégasque.... Quant à ses convictions, à proprement parler, depuis un certain temps, elles étaient de moins en moins claires. Bref, tout cette histoire était bien obscure et il allait donc falloir la clarifier et quitte à argumenter, autant refiler le bébé, pour ne pas dire se débarrasser du macchabée !

Pour ce faire, Marmiton avait pris sa plume pour exposer à alizarine toutes les alternatives possibles, dont la perspective d'officier, avec l'autorisation de la nouvelle archevêque de Rouen, sous l'égide de la nouvelle église aristotélicienne universelle, cette solution serait, à l'évidence, catégoriquement rejetée par Alizarine. Le moine lui suggéra aussi de contacter la soeur Irella pour qu'elle se charge de la cérémonie, elle était plus expérimentée et clerc de l'EA de surcroît...bla bla bla!

Au vu de sa très convaincante argumentation, le bon moine avait imaginé qu'Alizarine l'oublierait mais la dame avait de la suite dans les idées, elle lui renvoya un pli en lui annonçant qu'elle l'attendait et que la cérémonie serait chapeautée par Irella, ça ferait un joli mélange selon Alizarine. Il ne restait plus à Marmiton que de faire contre mauvaise fortune bon cœur et il avait accepté le compromis, pourquoi pas au fond ? Un bon tour de passe-passe serait ainsi joué. Une pirouette plus tard Aegidius serait inhumé avec les honneurs et sa place pour le paradis solaire ou l'enfer lunaire serait assurée, les pronostics à ce sujet allaient bon train si l'on en croyait la rumeur.

Néanmoins, le frère toque n'était pas encore au bout de ses peines, il allait devoir contacter l'abbesse d'Avranche pour prendre les devants. C'est ainsi que les pigeons volèrent bas entre lui et la soeur Irella et à défaut du vrombissement des chevaux, ce furent les ailes de Michel Vaillant qui subirent la pression durant ces échanges express.

Quant au sermon, le moine n'avait pas le talent pour les rédiger mais ses heures passées dans la bibliothèque de l'université d'Artois l'avaient aguerri. En effet, entre deux roupillons, le frère toque avait étoffé ses connaissances sur une multitude de sujets. A présent, il était temps qu'il sorte son ermite de son retranchement pour le mettre à contribution, le pauvre anachorète n'aurait d'autre choix que de se farcir tous les écrits que le moine lui apporterait à la recherche de l'extrait qui tue et s'il y en avait un qui ne risquait pas de passer l'arbalète à gauche une seconde fois, c'était bien Aegidus. Pour les autres, rien n'était moins sûr, ça risquait de leur être fatal.

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Matouminou


FÉCAMP, PHARE DE GUILBERVILLE

La nouvelle était tombée comme un coup de tonnerre dans ce ciel d'été, si beau pourtant.
Matou s'était figée en apprenant la terrible nouvelle, pire, elle avait secoué la tête en signe de négation. Non...ce ne pouvait être possible, pas le Long...elle l'avait cru invincible, immortel. Pour preuve, combien de fois avait-il ployé tel un roseau et toujours s'était relevé?

Étrange que leur relation, elle avait toujours pensé être un peu transparente à ses yeux, pourtant, jamais elle n'avait fait les frais de ses critiques acerbes. Elle avait fini par croire qu'il l'appréciait un petit peu.

Pourtant, elle n'avait pas toujours été d'accord avec lui, le trouvant parfois trop virulent dans ses actes et ses propos. Il n'en restait pas moins que Aé, comme elle avait l'habitude de l'appeler familièrement, était un grand homme, et que la Normandie toute entière étaient en deuil de cet homme qui s'était donné sans compter à ce duché qu'il aimait et respectait tant.

Elle revêtit la tenue de deuil de circonstance, songeant que quelques années auparavant, elle s'était retrouvée à la même époque exactement, à faire les mêmes gestes, c'était pour enterrer son époux. elle se souvint alors du si bel hommage qu'Aé avait fait à Horloger et combien, elle lui en avait été reconnaissante.
Ses pensées s'envolèrent alors vers Lizie, et elle imagina sans peine, l'immense chagrin qui devait la submerger.
Elle soupira, se demandant pourquoi Aristote une fois de plus avait été si cruel.

Un coup discret contre la porte lui fit comprendre que la carriole était prête. Il avait été convenu avec Stromb qu'elle le représenterait également à cette cérémonie d'adieux.

HONFLEUR

Les remparts de Honfleur surgirent devant ses yeux, et elle ne put s'empêcher de les admirer ....hauts murs de pierres sur lequel le soleil faisait jouer ses rayons sui protégeaient la ville. C'était celle qu'elle avait visitée en premier en Normandie, le jour où elle avait osé quitter sa ville de Fécamp.
Le passage en douane fut rapidement réglée, elle était normande et n'avait pas besoin de LP. La carriole se fraya un chemin à travers les ruelles de la ville jusqu'à l'église.
Matou attendit qu'elle se fut immobilisée devant l'église pour en descendre.

Un petit soupir s'échappa de sa bouche, l'épreuve était de taille. Mais ce qu'elle appréhendait le plus, était de voir Lizie. Elle savait que tous les mots qu'elle pourrait dire ne lui seraient que d'un bien maigre soutien. Quand on perd l'homme qu'on a tant aimé, rien ni personne ne peut atténuer le chagrin immense que l'on ressent. Puis, le temps faisait son oeuvre, on réussissait à vivre avec la peine, on l'apprivoisait même.

Un coup d'oeil sur une scène étrange: une charrette de laquelle on tire un cerceuil...Aucun doute possible...elle grimaça, il lui était impossible de se dire qu'à l'intérieur se trouvait la dépouille d'Aé.

Elle prit une profonde inspiration et gravit les quelques marches qui menaient au parvis de l'église. Irella , lizie et ses enfants dans leurs couffins, s'y trouvaient.

Elle releva la mantille qui lui recouvrait le visage et fit un pâle sourire:

- Bonjour Irella

Puis, elle regarda Lizie et sa voix se cassa:

- Lizie.....

_________________
Esprit_d_amoulesolo




Poum, poum, poum... Ainsi se baladait l'esprit d'Amoulesolo, en quête d'une facétie à exécuter, mais fallait avouer que depuis le retranchement du Napo et de son bouc c'était moins évident... et puis qui se souvenait encore du roi du moonwalk en armure sur Honfleur? La Loly? Ah non morte... Ce vieux dingue de Publius Decius Mus? Mort lui aussi... Cette vieille branche de Vince78 ou encore sa compagne Hecatlia? Ah non... eux aussi ils l'étaient, normal, il les croisait dans certains recoins des ruines de La Licorne... bref un coup à vous filer le bourdon... Brrrrrrrrrr, brrrrrrrrrrrr... Il devait traailler son vrombissement, l'était pas au point sur ce coup là.
Une idée, oui, un nom qui lui explose "en tête"..., enfin en mémoire. Ah voilà celui qu'il pourrait aller visiter et "inspirer" à l'occasion. Aegidius, son compère Tyran, celui avec lequel ils avaient fait la nique à ces fats de la Pairie en leur envoyant une Non-Candidature des plus fleuries à l'époque... Ah oui, voilà avec qui il allait pouvoir jouer un bon coup... Et de voleter deci-delà dans les rues de Honfleur, jusqu'à en atteindre le parvis de l'Eglise et d'entendre une matrone, enfin une soeur se mettre à beugler : Des bras sont attendus sur l'parvis! J'répète! Des bras sont attendus sur le parvis!
Une pause s'imposait...


Non... pas possible. Lui ici? Ah ben ça alors... Et le voilà qu'il allait basculer... Foi d'Amoule, il n'allait pas le laisser tomber et de se glisser sous la bière pour lui restaurer son équilibre. Bon pas tout ça, mais... c'est qu'il a pris depuis le temps le compère... Et puis fallait qu'il en touche deux ou trois mots à un vieux pote itou... Pas question d'oublier le passé pour un Esprit comme lui.

Frere.toque
Quelques jours auparavant en Artois...

Quant l'ermite, ex-écrivain public, vit le monceau d'ouvrages et manuscrits à consulter il dit au moine sur un ton très calme: "Une petit peu d'aide serait la bienvenue, ne vous privez pas!" Le moine n'avait pas osé répliquer de peur que l'ermite se la joue Bernard et batte en retraite dans sa coquille.

Alors, il s'était assis à côté de lui et avait consulté les ouvrages de référence et c'est là qu'en bon coq il s'était imaginé qu'un sermon ne devait pas être plus compliqué à composer qu'une bonne recette, il fallait juste accommoder les bons ingrédients avec justesse et talent, sûr que s'il arrivait à s'en tirer Monseigneur Honoré serait fier de lui et content.

Avec l'aide de son commis, le frère toque mijota l 'affaire aussi sec, une touche de si et une pincée de là, son homélie était fin prête à être dispensée devant les normands, chacun aurait sa portion.

Quelques heures plus tard, le moine attela la mule Honorine à sa chariote et il prit le chemin de la Normandie, Cyrellix, le majestueux danois bleu, ouvrait la marche.

Il restait quelques lieues à franchir quand le moine se dit qu'à l'allure où Honorine avait marché, pour sûr il arriverait quand le cercueil serait déjà au pied de l'autel, ça ne venait donc plus à quelques minutes.

Le moine avait donc juste le temps de se rafraîchir dans la rivière qu'il longeait et de se revêtir de son habit blanc et de l'étole de feu son mentor qu'il avait récupérée. Une forte odeur de lavande se dégageait des habits liturgiques, si les larves de mites avaient voulu se repaître de l'étoffe, elles avaient certainement dû déchanter, pas un trou, pas une usure n'avait défraîchi la robe de bure sortie du coffre pour les grandes occasions.



Mise en bière en Normandie, ses bovidés à robe tricolore bringée noir, blond fauve et blanc caille...


Maintenant qu'il était présentable, le moine pouvait poursuivre sa route jusqu'à l'église de Honfleur devant laquelle il arriva alors que la soeur irella, Alizarine et d'autres personnes restaient béatement immobiles devant le cercueil, les bras ballants...

Et ce fut là qu'il la vit, MST, la sainte-Thérèse de malheur, en parlant de cercueil elle était l'un des clous du sien...Le moine émit un grognement guttural, c'était bien sa veine que sa pomme tombe sur la nonne...Il tira sur les rênes de la mule qui ressentit sa colère et se mit à braire,ensuite, il descendit de la carriole et s'avança vers les groupe des gens en maugréant :



Cré nom, d'une carotte mal épluchée, chette maudite nonne, quelle r'mède, un vrai cul d'poulain, m'étonne pas qu'la Normandie choit cha patrie, ch'est l'paradis des vaches, chette fois j'ch'rai pas une poire pour cha choif!



Or, Le moine allait devoir se faire violence pour ne pas lui tordre le coup mais plus il s'avançait vers le parvis, plus il transpirait, il n'avait pas arrêté de fixer Marie-thérèse et c'était sa nudité qui avait fini par monopoliser son esprit, si bien que son guilleri s'était mis au garde à vous, il ne manquait plus que ça...Lorsqu'elle était venue le soigner en Artois, le moine et elle s'étaient crêpés le chignon mais à présent, il se rendait compte qu'il était resté sur sa faim, sa chute de rein...hummm....Le moine tenta de chasser ses pensées lubriques en se concentrant, il se répétait inlassablement pour mieux s’auto-suggestionner: "un mur de briques, c'est un mur de briques, un mur de briques"...

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Notos.le.noir
La souffrance d'une maladie fort handicapante, heureusement atténuée, et quelques affaires personnelles avaient retenu Notos loin de toute vie publique. Dans son antre d'Avranches, le Noir léchait les plaies d'un mal dont il ne parlerait jamais et dont personne ne constateraient jamais les stigmates jusqu'au moment du dernier souffle.

La situation s'étant améliorée pour lui, Notos avait commencé à porter son espirt vers l'extérieur. La ville, le duché, le royaume ... tout y passait. Les pigeons allaient et venaient chez lui comme les goélands vers une barque de pêche relevant ses filets. Le Noir ne comptait plus d'amis mais nombreux étaient ceux à travers la France à répondre à ses questions.
C'est un matin, peu après le levé du soleil, que Notos appris la nouvelle. Pas de détails hélas mais l'information était claire : Aegidius était mort. Où ? Comment ? Il n'en savait rien. Il constata assez vite au cour de la journée, en tenant une sortie sur le marché d'Avranches pour la première fois depuis des mois , que la rumeur s'était répandue comme traînée de poudre.
Un hommage serait rendu à Honfleur, sur "Le Cronos". Notos n'avait pas été mis au courant du choix du nom pour la cogue de guerre normande. Il se trouva étrangement vexé de cela mais le résultat était plaisant. Le Prime Noir n'avait pas disparu de la culture normande.
Le soir même, il parait.



Honfleur

Honfleur, son activité débordante, son arsenal bourdonnant et ses ruelles bondées. Notos était descendu dans une auberge du coins et y avait laissé sa monture. Dans son imposant manteau Noir, magré la chaleur estivale, il fendait la foule en direction de l'église. Il ne savait s'il était en retard ou en avance, ni si il fallait se rendre à l'église ou sur le port, bien que le premier choix semblait plus logique. Il ignorait même si on s'attendait à sa venue et si elle n'allait pas entraîner d'éventuelles querelles. Le Noir n'avait pas de lien d'amitié avec le Duc de Tancarville. Il le respectait simplement pour l'icône qu'il avait su être toutes ses années.

Arrivée devant le parvi de l'église, une voix féminine ou presque se fit entendre :


Citation:
- Des bras sont attendus sur l'parvis! J'répète! Des bras sont attendus sur le parvis!


Tournant le masque dans la direction du bruit, Notos reconnut l'abbesse d'Avranches Irella visiblement en difficulté pour décharger un cercueil d'une charrette. Non loin, il aperçu Alizarine. Aucun doute sur l'identité de la personne dans le cercueil. Notos se sentit obligé de porter assistance.
C'est sans introduction ou formule de politesse qu'il émergea de la foule, se dirigeant de son pas flottant vers l'attelage. Il s'approcha sans empressement mais avec détermination et annonça de sa voix jeune et claire.


Le Noir peut vous aider.
Irella
Même si je ne portais pas l'ensemble du chargement, encore en équilibre, vrai qu'il était lourd! La nonne avait foncièrement raison. Le poids du bois en plus, je ne pensais pas tenir longtemps de la sorte. J'aurais préféré qu'elle s'en tienne au plan que j'avais échafaudé mais c'était sans compter l'esprit d'initiative de Sœur Marie-Thérèse.
L'on commençait à se rassembler sur le parvis. C'est même un brin rubiconde tant l'effort commençait à m'échauffer les sangs que je répondis au salut de Matou.

Je m'apprêtai à ordonner cette fois à la nonne de descendre du chariot et de venir me soulager au lieu de braire quand j'entendis un braiment, un vrai celui-là. Sûr que c'était là la douce mélodie de la mule du moine. Jamais je crois je n'avais été aussi heureuse d'entendre Honorine. J'étais sauvée! Marmiton viendrait à mon secours et disparaissaient soudain les visions d'horreur qui m'étaient venues en tête et qui me montraient ensevelie sous le cercueil qui avait chu. Pour comble d'imagination galopante, celui-ci aurait pu s'ouvrir. Brrrrr... Ça faisait froid dans le dos.


- Mon frère! Venez vite!

Je tournai la tête pour l'accueillir d'un sourire franc quand je vis sa trombine. Elle en disait long sur la joie qu'il éprouvait à retrouver la nonne. Le contentieux qui s'était installé entre eux lors de l'hiver précédent, quand j'avais envoyé la sœur au chevet de Marmiton, était un vrai mystère pour moi et je n'avais pas réussi à tirer les vers du nez de Marie-Thérèse.
Cette dernière sourit, comme jamais à la vue du moine, une étincelle de lumière sur ses canines, minauda et prit la pose. Était-ce bien le lieu et le moment? Je m'apprêtai à la tancer quand j'entendis une voix familière qui proposait son aide. Le Noir allait être mon second sauveur. Mon honneur était sauf et j'allais pouvoir accueillir comme il se doit ceux qui se présentaient et la bière avec.

Le moine, arrivé à ma hauteur, prit l'affaire en main et l'on put entendre mon soupire de soulagement à quelques coudées à la ronde.

Je me tournai vers Alizarine et hochai la tête en souriant, comme si je voulais m'excuser des aléas passés. Puis je revins à mes moutons et à défaut de leur tondre la laine sur le dos, je me permis quelques encouragements.


- Un peu plus à droite... Houla! Un poil à gauche... Marie-Thérèse vous pouvez pousser, les bras sont en place!

Je restai tout de même dans les parages le temps de la descente au cas où les choses tourneraient mal. Ça pouvait arriver vite si la nonne mettait du cœur à l'ouvrage.
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Soeur_marie_therese
Grimpée sur le chariot de la rectrice, Marie-Thérèse dominait la situation. Elle vit donc arriver celui sur lequel elle avait prodigué un bouche à bouche salvateur alors que le moine était au plus mal. Le geste l'avait fait revenir à la vie, mais pour des raisons intrinsèques le bougre avait pris l'affaire de travers et lui en voulait comme la mule du pape en voulait à Tistet Védène. Lui en voulait-elle, elle qui avait reçu le contenu de son estomac sur sa plus belle soutane?

- Par tous les seins d'la terre! Qui c'est-y qui va là? Mon bougon préféré et sa mule! Viendez! Viendez vite et bander vos musc' on en aura besoin!

La sœur prit la pose et pour une fois écouta les recommandations de l'abbesse, poussa plus à droite, puis plus à gauche, souriant à l'idée d'avoir le moine à ses pieds.



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La consommation de pets-de-nonne ne garantit pas une mort en odeur de sainteté.
Asti_dict_le_barbu


[Rouen]

Un ami, un frère. A son appel au secours, le Long lui avait répondu. Malade pourtant, il n’avait pas hésité un instant à venir donner la main à celui qui fut, dans un autre temps, un temps heureux, son vassal. Il lui devait tout ! sans exagération aucune. Jusqu’à son dernier souffle il avait servi ce Duché qui était son souffle de vie, son oxygène. Et comme s’il avait attendu que le barbu n’ait plus besoin de lui, il s’éteignit, non pas doucement, mais dans un dernier éclat, comme un pied de nez. Longtemps le barbu avait cru qu’il se remettrait de ses blessures, longtemps il garda espoir. Aujourd’hui, la Normandie este en deuil de celui qui fut le plus grand. Jamais il ne laissait indifférent. Autant il pouvait être cinglant, autant il savait donner son amitié. Il choisissait, voilà tout. Et il choisissait selon ce qui était fait pour ce Duché qu’il aimait plus que lui-même. Quand le Duc de Harcourt eut la nouvelle, la funeste nouvelle, il se retira dans un coin de la caserne des furets, et bien à l’abri des regards, laissa aller sa peine.


[Fécamp]

Jamais il n’aurait voulu que quiconque délaisse la Normandie, surtout pour lui. Aussi quand il fut question d’aller garder la ville menacée, le duc barbu y alla, seul. La route lui laissa tout le loisir de penser à celui qui partait et le laissait comme un orphelin de frère. Combien de batailles où il lui avait confié son dos, gardant le sien ? Combien d’heures à travailler ? Certes, ils n’étaient pas toujours d’accords, mais ils savaient l’un et l’autre que les motivations étaient pour cette terre de Normandie, et dès lors, ils se conservaient respect et amitié. Les rondes autour du village lui avait laissé le temps d’écrire à Lizie pour l’assurer de son soutien en cette épreuve oh combien difficile. Heureusement, la joie de revoir son épouse et quelques amis rendirent les jours plus légers.


[Honfleur… enfin]

Heureux de rentrer chez lui le barbu ? Oui ! Son village lui manquait, sa famille et ses amis aussi. Ses Amis… l’un d’eux ne serait pas là, le plus grand d’entre tous. Son épouse, elle aussi était fort attristée. La joie pourtant de se revoir aidait, c’était les moments seuls en vigie qui étaient les plus durs. Du haut de son phare, il avait vu le cortège arriver. A son retour, il avait dit à son épouse qu’il était temps d’aller à l’église. Un homme restant un homme, les préparatifs, notamment le baquet prévu pour les ablutions d’une seule personne se transforma non sans causer quelques inondations en baquet à deux places.
En l’honneur de son ami disparu, le barbu avait revêtu ses plus beaux atours. Aucun doute, ca allait puer le bouc là-dessous dans pas long vu la chaleur qu’il faisait. D’un regard plein de doutes, posé sur sa femme et le souvenir du baquet quelques heures auparavant lui arracha un sourire vorace, faisant disparaitre tous ses doutes, le temps de regarder par la fenêtre de la porte de la calèche et de voir qu’ils arrivaient déjà près de l’église. Corne de bouc, il était trop tard pour la bagatelle.

Tiens, chérie, il me vient une idée, sais tu ce qu’est devenu le bouc à Moumoule ?

Curieuse question, alors que le fiacre s’arrête, qu’il ouvre la porte, descend et offre sa main à sa Duchesse d’épouse afin de l’aider c’est qu’elle avait perdu de la souplesse avec le ventre qui s’arrondissait fort.

A peine descendu, il entendit
Citation:
- Des bras sont attendus sur l'parvis! J'répète! Des bras sont attendus sur le parvis!


Quart de tour de tête pour voir qu’un moine enceinte et le Noir étaient déjà à pied d’œuvre et qu’une nonne poussait, non pas l’enfant jésus, mais la bière d’Aegidius. Il fit signe à Johane de se dépêcher un peu et dès qu’elle fut sur le parquet des vaches, partit en avant afin de s’assurer qu’Ae ne risquait pas de choir.

Bonjours messires, bien, vous avez l’air de vous en sortir. Je m’en vais saluer la veu…
Trop dur de dire ce mot en parlant d’Alizarine. Il termina sa phrase
….l’amirale

Il n’avait aucune idée du nom de la nonne poussante, aussi il lui fit par politesse un signe de tête en guise de bonjour et s’en reparti rejoindre Johane afin d’arriver ensemble sur le parvis.

Il salua l’un après l’autre

Lizie...

Une accolade amicale à Lizie, que dire dans de telles situations ? Ils se connaissaient bien et une pression sur l’épaule de son amie suffit à tous les mots qui, dans ces cas là, sonnaient creux.

Puis l’abesse

Ma mère, ma sœur !

Et enfin, Matou, revenue depuis peu en Normandie.

Matou ! bonjour.

Encore une accolade pour amie de longue date

Un soldat était là un peu à l'écart. Le barbu le reconnut et alla le voir, lui serra la main et lui dit à voix basse

Merci d'être venu Metabaron, ne restez pas à l'écart, venez donc

Espérant que le soldat le suivrait, il revint vers le centre du parvis, près de tout le monde.

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Jason_maccord
Honfleur... MacCord n'etait pas repassé depuis la construction de la cogue. Une balade dans la campagne normande par un beau temps aurait été plaisante. Sauf que MacCord l'avait mauvaise. La dernier blague du Long ne le faisait pas rire, bien au contraire.
Qui maintenant allait assassiner verbalement les penibles avec autant de verve ? Qui testera le flegme de ses interlocuteurs avec autant d'ironie avant de les considerer (ou pas) respectueusement, même s'ils ne sont pas du même avis que soi ?
Non la blague du "Vieux" ne faisait pas rire MacCord. Il etait en colere... et avait du mal à retenir une larme.
Quant au petit bureaucrate que lui avait degoté Rigsson pour s'occuper des comptes le temps que MacCord s'occupe de l'armée IPM, ce dernier ne le supportait plus. Discussions insipides, babillement sur les finances et, maintenant, il fallait que le petit homme colle un mal au crane à MacCord sur la route de Honfleur.
MacCord se retourna et le fusilla du regard avant d'exploser.


Ta gueule ! Je ne t'ai pas demandé de me suivre alors si c'est uniquement les chiffres et comptes que tu aimes, tu aurais mieux fait de rester à Dieppe.
Alors soit tu la boucle, soit tu fais demi tour, soit c'est moi qui te fait taire.
Le deuil, ce n'est pas seulement un depot de bilan, cornedebouc !


Puis MacCord se referma dans sa colere et le mutisme jusqu'à la place d'Honfleur.
Il salua les gens presents sans un mot. Pas envie de parler.
Et il vit enfin Lizie.


Mes condoleances, Lizie...
Il...


Il quoi ? Manquer à MacCord, c'est sûr. Même s'il avait failli coller son poing dans la tronche d'Aegidius lors de leur dernière ceremonie d'hommage.


C'est encore un mauvais jour.

Trois morts en peu de temps. Et deux qui etait loin de rejouir MacCord. Alcalnn et Aegidius. Deux protecteurs.


Je ne resterai pas longtemps, Lizie. IPM surveille Dieppe.
Leandana
Le couperet était tombé comme la première pluie de l'automne, sans prévenir, sans crier gare.
La boule au ventre je ramassais rapidement quelques affaires afin de me rendre à Honfleur soutenir ma soeur.
Je savais mon époux parti peu avant moi, d'après les dires de Rigsson, aussi ne pris-je pas le temps de l'informer de mon arrivée, nous arriverions en même temps ou presque.

Pendant le trajet, à mesure que défilaient sous mes yeux les beautés de la campagne normande, j'étais tantôt surprise par un souvenir presque drôle, tantôt assaillie par la douleur, la mienne, insipide, et surtout celle que pouvait ressentir ma dragonne de soeur.

Me revenaient en mémoire, mes premiers pas au CD, avec le cher Godvador en tant que CaC, et Ae sur le trône ducal, mais aussi, des années plus tard, la reprise du trône après des évènements qui avaient secoué la Normandie, cette prise de trône qui avaient duré un peu trop longtemps et qui finissait par ressembler à une mascarade.

Et puis la naissance des jumeaux également. Ce moment où une famille soude les liens qu'elle avait déjà tissés.

Enfin Honfleur et son Eglise étaient à portée de vue, puis le parvis se dessina.

Je descendais de cheval, et voyant mon époux devant moi, le rejoint en restant quelques pas derrière lui.


Lizie... Oh ma soeur!!

Je n'avais guère plus de mots pour exprimer mon soutien à mon aînée
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Léandana d'Everlange, épouse de Jason_Maccord et heureuse.
Esprit_d_amoulesolo




C'est qu'il y avait quelques jeunots pour venir récupérer la bière maintenant.... Parlant de bière, fallait qu'il aille chercher un vieux poto, y avait sûrement un ou deux coups à faire. Profitant que des bras viennent assurer la fin du déchargement il se faufila, non sans jouer avec la cape de celui qui imitait son vieux compagnon Cronos, l'un des Quatre Généraux historiques et originels de l'Armée de Normandie, avant qu'elle ne devienne Bande.

Bon l'était temps de filer...
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