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[RP - Chinon] L'Ordre et le Désordre.

Alienor_de_sabran
Crasseuse, mais heureuse.

C'est sans doute la meilleure expression pour désigner Aliénor en ce moment. La Naine aimait la vie au campement, à Chinon. Mais là, là, elle avait été envoyée quelques jours en éclaireur, et c'est toute bouffie de son importance cruciale (ben ouais, qui irait se méfier d'une gamine envoyée en repérage d'éventuelles armées ?) qu'elle fit son retour parmi ses compagnons. Plus crasseuse que jamais, même lorsqu'elle était à Lourdes avec Aimbaud.

Ah ! Si Yolanda voyait ça !

Depuis quelques heures, elle traînait ses guêtres dans autour des chevaux. Elle aimait s'occuper des chevaux, les brosser, leur curer les sabots, et les gaver de foin frais. Mais là, tout de suite, maintenant, c'était l'heure de la soupe. Et ça tombait bien, elle commençait à avoir sacrément la dalle. Du coup, d'un pas décidé, elle se dirige vers le feu, et les odeurs de graillon. Non loin, elle distingue les trognes de Finn, et de Rastana.

Et puis, et puis...


- Haaaaaan ! Yoli !

Boulet de canon qui fonce droit vers la Josselinière, et se jette à son cou (tant pis pour elle si elle était en train de bouffer).

Aliénor ? Censée être en Bretagne avec Alix ? Disons qu'elle avait changé d'avis.

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Clotaire.
Plus l'heure approche, et plus il flippe le Penthos. Parce qu'à lui non plus, c'est pas sa guerre, lui non plus n'aurait jamais pensé se retrouver là un jour, et encore moins en position dirigeante.

C'est un môme. Certes pas gâté, mais il a quand même grandi dans un chateau à rien foutre de ses dernières années. Contrairement à la plupart de ceux qui lui font face maintenant... Le temps que Finn et Astana le rejoignent, il passe en revue ses troupes... et opine en signe de contentement. Hétéroclites, c'est le moins qu'on puisse dire.

La moitié a autant d'expérience que lui, l'autre le double. Certains encore moins. Et l'Héritier, sa couronne sur le crâne, se sent bien con... que leur dire, à eux dont c'est encore moins la guerre que la sienne ? Lui qui n'a suivi ce mouvement qu'à l'appel de son cousin, qui en a pris la tête ensuite que parce qu'il avait réussi quelques exploits diplomatiques dont ils ne pourraient jamais parler en public ?

Et pourtant... sous le regard de sa troupe, il hausse les épaule et sous celui de sa belle, il se rengorge, de quoi attaquer la première partie de la soirée. Et c'est parti pour le show et c'est parti pour le discours. Heureusement, Aloan avait grave assuré, et ils avaient tous l'air repus et satisfaits. On ne remerciera jamais assez les cuisiniers.


"Bonsoir. Merci d'être venus ... j'allais dire autour de ce feu, mais merci d'être là tout court.

Je sais que la plupart d'entre vous ne sait pas pourquoi elle est là, qui je suis, pourquoi nous mangeons gras et bon, il est temps de vous en informer."


Et il est vrai que c'est gras et bon.. en tout cas ça a l'air... vivement qu'il y goute à son tour.

"Je suis Clotaire de Mauléon-Penthièvre. A certains ça ne dira rien, mais je suis le mélange improbable entre une angevine et un poitevin. Je suis aussi le fils de la Lumière d'Anjou, l'héritier d'un duché dont on m'a déchu."

Il désigne sa couronne, la prend, et la pose devant lui, à ses pieds.

"Cependant, cette entreprise n'a pas pour but de me rendre cette couronne, qui vous l'aurez remarqué me sied mal au teint. Non... cette entreprise, bien que menée par ma famille au départ, par Aimbaud, est devenue une opération plus vaste... nous avons l'ambition de rendre à un duché, à ses habitants, une liberté de choix qu'ils n'ont plus."

Clotaire fait une pause, le temps que ses paroles imprègnent ses interlocuteurs, qu'ils mesurent à quel point lui-même est convaincu par sa cause.

"Aujourd'hui il existe en France un duché qui se veut archiduché, dans lequel ses habitants n'ont plus le choix entre paysan et brigand, entre royaliste et vagabond, entre licorneux ou libertaire... un duché où les arrivants n'ont plus le choix entre être délégué des royales bouchées, ou garde robes de la Reyne et simple artisan. Un duché où tous doivent être chienchiens d'un architrouduc ou déménager. Un duché où l'ennui règne en maître, personne n'osant s'opposer à un despote aussi fou que ses projets."

Et l'adolescent de sentir la colère grimper en lui comme elle ne l'a pas fait quand il a appris sa destitution, soulagé de n'avoir plus à obéir à ce Fou qui menait l'Anjou à sa perte.

"Un duché qui fut grand ! qui fut refuge des originaux du royaume, mais aussi des autres ! qui ne s'était jamais cru meilleur ! un duché qui était ouvert, et non fermé à tout opposant ! C'est la raison pour laquelle je suis là ce soir ! Vous guidant vers ce que j'espère un retour à l'espoir pour des habitants qui ne se savent même pas esclaves!"

Emporté par sa propre ferveur, il en aurait oublié l'essentiel... Se tournant vers Astana et Finn, il enchaîne :

"Aimbaud a été appelé au Sud, tant pis pour lui... Mais il m'a nommé pour vous diriger. Mais seul je ne suis rien, comme chacun d'entre nous. Pour m'aider à organiser notre opération, la notre, à tous, voici Astana et Finn, que vous connaissez pour la plupart. A Dame Blondeur, revient toute la logistique. Au Gaélique, revient toute l'organisation des hommes.
Ce qui vient d'eux vient de moi.

Et faites moi confiance... notre cause est juste. Ce n'est pas une guerre familiale, vous n'avez pas rien à y faire, pas si vous aimez qu'on ait le choix dans ce qu'on souhaite faire. "


Avisant un retardataire, mais pas des moindres.

"Et voici Kirke, notre Dieu à tous, chef de la famille Penthièvre, qui devrait mener notre armée. C'est lui qu'il faudra suivre quand le temps sera venu."

Il laisse le temps aux gens d'intégrer ce qu'il vient de dire, puis, naturellement, s'assied. D'aucuns diraient que ce n'est pas là l'attitude d'un chef de guerre, et à cela Clotaire réplique sans le savoir :

"Maintenant, j'aimerais vous connaitre. Mieux nous nous connaissons, nous ne parlons pas là de nous apprécier, soyons clair, mais mieux nous nous connaissons, moins nous risquons de blesser l'un des notres lors des assauts. Donc... qui êtes vous ? Astana, votre tour."

Elle a franchi sa toile de tente, elle croyait quoi ? qu'il allait oublier l'affront ?
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Kirke.
    Un seul mot l'avait fait sortir de son trou. Il faut dire que bien peu de personne osent s'aventurer sur cette voie.

    Alors quand il apparut à la foule, le faciès était bien peu accueillant. D'autant plus qu'on l'avait dérangé dans l'une de ses méditations divines. Lui aussi avait jeté un coup d’œil aux personnes qui allaient désormais se battre à ses côtés. A l'heure où Douetum, symbole divin, fief de son légendaire et terrestre père dans des temps plus anciens, tomberait assurément pour trahison, se battre deviendrait une nécessité. Car ce n'est point le sort de tout bon angevin qu'il soit d'être ainsi prisonnier d'un système.

    L'on pu se dire qu'après tout, l'indépendance libérerait ce bon peuple, mais l'histoire en décide bien autrement, avec tant d'autres exemples que l'Anjou : bien souvent, les peuples renverse l'ordre établit, mais faillissent leurs tâches lorsque vient le moment de désigner le dirigeant, digne, non obnubilé par le pouvoir.

    Alors, Dieu, dans sa divinité la plus digne, vint s’asseoir, sans un mot, se contentant d'écouter le discours, certes un peu simpliste, sur lequel le Duc de Douetum aura surement à revenir dessus, en privé, face à son neveu.

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Duc de Douetum. Et avec un D comme Dieu !
Hulrika
[Croisière sur la Loire]

Une croisière sur la Loire, ne rien foutre, se laisser aller à la paresse, faire escale dans quelques villes inconnues, découvrir les autochtones et goûter aux mets locaux. Voilà quels étaient les projets de la buch'ronne, projets lui permettant de ne plus se sentir otage de sa ville, bien qu'elle s'y trouvait bien la plupart du temps, Hul n'avait jamais été une sédentaire et l'était devenu malgré elle.

Seulement, voilà, rien ne s'était déroulé comme prévu. Même si l'propriétaire du foncet tentait de la distraire et d'lui donner quelques rudiments en navigation, l'esprit était ailleurs. Elle avait bien failli perdre son blond à bord du radeau, celui-ci refusant de s'alimenter, son état empirait de jour en jour, et elle le veillait impuissante espérant qu'on lui accorderait l'accostage au prochain port. Pas bien pressé les chefs de port, Blois ce fut l'ennui, l'accueil de Chinon fut bien meilleur.


[Chinon]

Choix arbitraire au début, mais le hasard n'existant pas pour elle, preuve lui fut donnée encore une fois de ce fait, quand on la contacta pour une mission.
Pour qui? Pour quoi? Peu d'infos. Un nom, un contact, non deux, à elle de se démerder pour les trouver et se manifester.
Pas facile quand on débarque dans l'inconnue. A qui se fier?
Quelques visages connus cependant. Linwelin, Elysa. D'autres croisés alors qu'elle balançait les cordes des quais d'Moulins. C'quoi son nom déjà à lui?
On s'paye une chope, on écoute, on parle, qui sont ces sauvages?
La Hul qu'on nomme l'indomptable en son p'tit village se découvre des qualités d'enfants d'choeur ou de petit agneau à côté d'ces gens. Qui sont-ils? Que veulent-ils?
Un homme.
Un homme qui cherche son oiseau.

- J'ai perdu mon goéland, l'auriez-vous vu?
Elle reconnait l'code.
- Hum... Avez-vous r'gardé au fond d'votre fond'ment?
Contact est pris, les informations suivent peu à peu. Elle croit comprendre, mais a déjà signé quoiqu'il arrive. Elle embarque ses deux hommes avec elle.

[Immersion]

Découvrir ces gens. Des nobles ne manquant d'estime pour eux-même ou des sauvages surenchérissant dans la violence. Hul ne peut que se demander ce qu'elle fout là. Fière représentante d'une lignée d'bucherons, gueuse et fière de l'être, n'aspirant qu'à peu de choses. Ce conflit n'est pas l'sien, elle ne les connait pas, elle n'a rien à y gagner ou presque rien. Peut-être ce presque rien qui lui donne envie de rester, une soif de combat et de sang enfouie en elle depuis qu'elle s'est rangée dans cette ineptie qu'est le pacifisme social.
Il faut se préparer, Hul ne rechigne à la tâche pour gagner quelques écus en journée et s'payer ou plutôt se faire payer une tite chope le soir en taverne afin d'regagner la cabine où l'attend sagement son blond en cours de rémission.
Sauf que... elle n'a pourtant pas bu avec excès. Où est l'bateau?
Arf. Ed est parti, il ne bluffait pas.
Se rappelant ce qu'on ne peut nommer une conversation mais quelques mots de la veille.

- J'me fais chier, j'ai envie d'me tirer.
- Bah casse-toi.

Serait-ce la présence à Chinon d'son ex-compagne et d'son pédant d'nouveau gars, ou encore la lassitude d'attendre, bref, preuve est faite qu'il est instable.
Soulagement lorsqu'elle voit Pator. Même si Ed s'est tiré avec quelques affaires lui appartenant, dont sa précieuse paillasse et sa vieille couverture, il ne lui a enlevé l'principal.
Une petite lettre pour en apprendre plus, elle n'a que peu d'choix. Il reviendra les chercher si elle abandonne cette idée de mission.
D'puis quand un bonhomme va lui empêcher d'faire c'qu'elle veut. Elle lui répondra merde et f'ra comme d'habitude ce qu'elle veut, quitte à se lancer dans quoique ce soit de stupide ou d'irréfléchi.


[Bon, on dort où maintenant?]

Pas l'choix à présent, hors de question de payer l'auberge et on se pèle le cul au grand air sans abri, va falloir rejoindre le campement, s'mélanger avec les autres et tenter d'survivre dans une communauté qui n'est sienne avec certainement des pédants qui ne manqueront pas d'rappeler leur rang à tout bout d'champ.
C't'ainsi qu'avant qu'il fasse nuit, en cet après-midi, Hul et Pator décident de rejoindre le campement.
Le bras passé à la taille de son vieux, elle avance, hache à la ceinture comme toujours, ça l'angoisse déjà. Comment qu'on va les accueillir les deux p'tits gueux désirant prendre part dans un conflit de nobles et de pouvoir? Auront-ils droit à une tente, une paillasse et une couverture? Un peu d'bouffe pour pas crever d'faim?
La main glisse peu à peu sur l'cul d'son blond, c't'ainsi qu'elle trouve son courage et sa quiétude. Un sourire et la voilà rassurée.
Le camp apparait sous leurs yeux peu à peu, Pator en profite pour l'enlacer, passant sa main dans ses cheveux et lui chuchotant quelques mots.

- T'inquiète pas mon amour, si l'accueil est pourri, on se casse.
Vrai qu'il a raison après tout. On peut encore se faire la malle.

Happe au passage un gars qui a plus la tronche d'un grouillot qu'un combattant et lui dit.

B'jour! J'suis Hulrika et voici Pator.
Pourriez-vous prévenir Clotaire que nous sommes là et qu'on vient pour le gîte et le couvert?

Sourit en coin, voyant l'homme s'exécuter en filant, puis prend la main du Pator dans la sienne, la serre et l'regarde.
Euh... Tu crois qu'j'ai assurée pour annoncer notre arrivée?

L'attente ne fut bien longue et l'gars r'vint accompagné d'un jeune freluquet habillé simplement.
Grattage de tête, elle regarde Pator puis l'jeune homme, le salue de la tête et s'enquiert hésitante.

- Clotaire?
- Yep les gens, c'est ici pour l'auberge de jeunesse, enfin sauf la tente là-bas.
Là c'est un vieux.

Sourit, n'imaginait Clotaire ainsi, mais suit le doigt du regard qui montre la tente de Finn puis acquiesse.
- D'acc. Bah on trouvera bien une tente qui nous f'ra une tite place.
Sourire rendu par Clotaire.
- Vous tombez bien, ce soir, feu de camp, avec des trucs bons à manger. Je compte sur vous, on a besoin de se connaitre un peu mieux, ce sera l'occasion.
- Pas d'souci, on sera là.

Et Clotaire de repartir aussi vite qu'il est arrivé.

Empoigne le bras d'son Pator, et pénètre dans l'campement.

- Bon bah j'crois qu'on aura pas droit au même luxe que les tentes pour vieux mais qu'on pourra dormir à l'abri. Un bon début ça!
- On trouve une tente pour poser nos affaires ou on visite les alentours?
Sourire en coin, les deux vont attendre un peu avant d'faire connaissance et r'viennent à temps pour le feu d'camp, repas sauté, saluant ci et là quelques personnes déjà rencontrées dans les rues d'Chinon, écoutant avec intérêt l'discours de Clotaire.
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Astana
Le discours se trouve ponctué de brefs hochements de tête, le regard balayant l'assemblée. Si le sérieux est de mise, la nordique ne peut s'empêcher d'étirer un mince sourire face au constat : pour la première fois depuis des mois, elle embrassait une cause qui n'avait rien à voir avec la religion. Il y a de quoi sourire, ouais. Entre participer à un coup d'éclat, et épouser les motivations, y'a comme un gouffre. Enfin. Dans une guerre, il y a toujours ceux qui sont là pour frapper et les autres. Ceux qui se battent pour le Principe, pour la Cause.

Pas d'exception ici.

Astana en est à deviner qui est dans quel camp lorsque Clotaire lui demande de prendre la parole. Intérieurement la Danoise suffoque. Elle lui jette un regard courroucé, que lui seul est à même de saisir. J'ai bien compris ta petite vengeance... et elle restera pas impunie non plus. Sous un sourire mi-figue mi-raisin - une grimace en fait -, la bestiole déplie sa carcasse.

Petit raclement de gorge.


- « Certains d'entre vous me connaissent déjà. Donc je vais la faire courte. »

Elle rumine un peu. Les grands discours, c'est pas son truc. Je dois vous sortir mon CV là ? Écrin personnel de Finn d'Pommières, Ex-Amante d'un zig porté disparu, Réformée à la sauce Montalbanaise, Épave et Spécimen d'étude. Tout ça, c'est tellement évident. Et à moins de se présenter en disant : "Bonjour, moi c'est Astana. J'ai 27 ans et j'aime le sang"... bon.

- « Pour citer un de mes comparses, j'dirais juste : "Ne vous fiez pas à ce que vous voyez. C'est Ragnarök" »

Conclusion, faut pas confondre gentillesse à ses heures perdues avec le fait d'être inoffensive.

- « ... la fin du monde, pour les incultes. »

Léger sourire pour contrebalancer le ton sec employé quelques secondes auparavant.

- « Mais sinon tout va bien. »

J'me soigne.

Et Sa Blondeur de zieuter l'hémiplégique de service, accompagnant le tout d'un signe du menton l'invitant à prendre la suite.

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Finn
Les paroles, ils n'ont que ça à la bouche tandis que le vieil Insulaire attaque sa viande. Précipitant ses bouchées sans douter un seul instant de l'importance de la tâche qui incombe à ses doigts, il laisse traîner son oreille valide. Du blabla, beaucoup de blabla, et une citation née de sa propre expérience de la Scandinave... Ou Ragnarök, pour les intimes. Il confirme alors l'énoncé de sa voisine d'un hochement de tête absent, heureux de ne pas intégrer le rang des incultes. Car nul n'est censé ignorer la loi, à plus forte raison la loi de cette bestiole-là. Son Écrin.

Puis le silence, qu'il ne remarque qu'après avoir mis fin à l'exercice de ses mâchoires. Gloups.

La gueule cassée qui se trouvait l'instant d'avant à un poil de tremper dans le jus de sa gamelle se redresse lentement sur la multitude de regards qui le dévisagent. Toujours assis, le grisonnant se torche aussitôt la barbe. Sourcil arqué sur la compagne et le déchu de sa couronne.

Attendez... C'est sérieux ?

Le Gaélique se fend d'un ricanement foireux.
No way.

Sans tarder, le rire s'est tu, mais pas le sourire qui pointe de travers et qu'il secoue doucement pour mettre un terme à cette mauvaise plaisanterie. Ou plutôt c'te bonne blague.


- « Vous rêvez... »

Pas qu'il soit timide, mais là, tout de suite, maintenant, il se remplit l'estomac. Finn d'Pommières dict l'Irlandais, Seigneur de Cazayous et vassal de Sa Majesté la Reyne de France ne fait pas étalage. Trop long, trop compliqué. Ce que les jeunes paires d'yeux d'en face ont besoin de savoir, elles viennent de l'entendre. Certains le connaissent déjà, les autres apprendront.

Ainsi se défile le vétéran avant de frapper l'épaule de son divin voisin pour l'encourager au prêche.
Allez, à toi Dieu. Fais-nous rêver.

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Luzerne
Luzerne comme à son habitude s'est faufilée en silence jusqu'au grand feu du campement.
Ils sont tous assis là à baffrer, penchés sur leur pitance, comme en prière.
Pas un ne la voit. Tant mieux.
Elle a hésité assez longtemps à se joindre au groupe, malgré la demande expresse du jeune chefton à ce que tout le monde ce soir, réponde présent.
Au moment de s'approcher, elle entend de vagues présentations et s'arrête net.
Ses sourcils se froncent immédiatement en une barrière frisottée. Ah non! Pitié! Pas ça!
Pour un peu elle ferait demi tour, mais trop tard.
Quelques paires d'yeux l'ont déjà vue et stoppée d'un regard incrédule... : "Tu ne vas tout de même pas...?"
Luzerne se fend donc d'un sourire "Mais bien sûr que non! Je reste, c'était une blague..." et piégée, se glisse en tailleur dans une flaque d'ombre, avec le secret espoir qu'on va l'y oublier bien vite...
Equemont
[Autour du feu de camp]

La version aînée du Salar avait posé son armure patinée dans la tente qu'il lui avait été assignée puis s'était rendue, attirée par la chaleur et le bruit, à cette joyeuse assemblée de lurons.
A vrai dire depuis son arrivée sur le campement, il dévisageait les guerriers en les classant selon l'épaisseur de leurs bras et la pertinence de leurs insultes. N'étant pas à son premier champ de bataille, il découvrait cette ambiance si particulière qui le changeait des Guerres Saintes de Palestine. A l'époque, ses compagnons d'armes ne carburaient pas aux gaz foireux ni aux rôts. Il faudrait s'y faire... Non que le blond se prenne pour une comtesse, bien au contraire. Mais il n'aimait pas la vulgarité inutile. Cela rabaissait l'homme dans sa dignité.

Bref.

Ils étaient là, les gaillards, rassemblés autour de cette flamme sur l'ordre du jeune chef. Après avoir exprimé un certain mécontentement, Equemont s'était résigné à aller jusque bout de l'entreprise.

Du coin de l'œil, Equemont, assis, observait son frère qui, assisté d'Hortense, s'affairait à ranger la boustifaille. Apparemment, le moment était venu de s'asseoir et de faire les présentations. Un mince sourire s'étira devant l'absurdité de cette scène. Des molosses et des soldats occupés à se présenter comme des écoliers...
Installé entre deux personnes qu'il ne connaissait pas, il essaya de fermer les yeux discrètement pour attendre que le temps passe. Et tous, ils se présentaient, essayant de se montrer sous le jour qui leur convenait. Certains esquivaient brillamment ce moment si formel, préférant l'ombre discrète et dansante d'un feu de bois.

Longtemps il devisa intérieurement pour savoir s'il devait l'ouvrir. Puis un petit blanc s'installa. Eclaircissement de voix.


Equemont du Salar, maquignon. Enfin c'est pour ça que Messire Aimbaud m'a recruté. Inconsciemment sa main gauche alla se loger sur la garde de son épée. Regard circulaire. Voilà...

Le calme se réinstalla à nouveau laissant le crépitement du bois et le tintement des auges vides résonner dans la nuit. Les paupières lourdes, l'expert équin reposa son front sur ses genoux pour attendre la fin de cette réunion.

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Marzina
Voyage depuis la Bretagne, et arrivée au camp

Ils avaient voyagé pendant plusieurs jours à cheval. Les voyages à cheval, c'était plutôt aisé, l'équitation la blonde adore ça. La partie la moins aisée, c'était de voyager avec tout ce petit monde. Deux gamins, DEUX, elle qui ne les supportait pas...Bon, l'une était sa filleule adorée, l'autre était plutôt supportable quand il ne parlait pas de bisous, de câlins, ou d'aimer tout le monde et d'arrêter de se taper dessus.

"Tiernvael, je vais être claire: si on y va, c'est clairement pour taper sur d'autres. Sinon, on serait pas venus.
- Ok, mais moi je ne tape sur personne."

Elle commençait sérieusement à se demander quelle mouche l'avait piquée quand elle avait accepté qu'il les suive. Mis à part lui, l'ainé n'était pas trop dérangeant, juste un peu exalté à l'idée de sortir son épée. Un homme quoi. Les deux autres qui suivaient, elle ne les connaissait pas, mais Naoned leur faisait confiance, ca lui suffisait à elle. Et puis ils avaient l'habitude des armes, ca filait droit avec eux. Mais tout cela faisait un groupe plutôt grand, et elle n'aimait pas vraiment voyager avec autant de compagnie. De fait, elle était bien heureuse d'arriver enfin à destination. A peine arrivée, elle fit monter sa tente, habitude restée du temps où elle avait fait la guerre avec la duchesse du rohannais, l'installation du camp est le plus important.

Arrivée au feu de camp des joyeux scouts

Bottes de grand chemin, braies, chemise ample et bustier, et les boucles blondes en catogan surmontées d'un vieux tricorne élimé. Elle se ramène devant le feu de camp, flanquée de son petit fauve, et voyant que tout le monde s'est mis à boire, pose les poings sur les hanches.

"Alors, on attend pas les bretons?!"

Sur ce elle s'installe près du feu de camp, se prend une gamelle et choppe sa gourde. Rien de plus sacré que de manger avec un bon chouchen. Elle montre la place par terre à coté d'elle à Alix Ann.

"Viens donc t'asseoir près de moi mon petit chat."
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Alix_ann
A la guerre? Bah oui, on emmène la gosse à la guerre. Ils allaient même super loin, elle avait même le droit à une vraie épée ! 'Tain, si Alienor voyait ça ! Mais elle comprenait pas, la môme. Pourquoi y'avait besoin d'aller aussi loin? Elle zieute son oncle du coin de l'oeil. Il l'intimide légèrement, faut dire y'avait de quoi. Il avait pas l'air d'un drôle, il lui rappelait son père par son air sévère, toujours un peu ailleurs, déjà sur un autre champ de bataille. Mais en moins vieux, tout de même. Bien qu'elle n'arrive pas bien à se souvenir des ridules de son père.

L'arrivée.. la tente.. Il y avait Tiernvael avec eux, ce qui avait le don de rassurer Alix. Elle observe à demi autour d'elle, poser les yeux sur ce campement lui fou les jetons. C'est ça, la guerre, la vrai? C'de ça dont on lui avait parler à la mioche pour la décourager de récupérer ce qui par le sang lui est dû? Mais ça a pas l'air drôle du tout, en effet. Il lui suffisait de quelques tentes archaïque et deux trois tâches sur sa robe pour l'effrayer, la gosse. C'est plein de crasse, il fait prodigieusement froid et aucune de ses robes ne passera cinq minutes. C'est pas faute de tenter de relever les pans de celle qu'elle porte, d'éviter les projections de crasses.
Le teint Alixien se fait de plus en plus livide à mesure que le temps passe. Voyager avec des étrangers encore ça allait. Mais devoir supporter de dormir dans une tente, devoir porter des braie plutôt que ses magnifiques robes de bonne fortune...

Elle baisse les yeux, elle préfère regarder ses pieds, ce qui était déjà assez peu réjouissant comme ça. De la terre... de la terre.. encore de la terre... de la terre n'importe comment, de la terre boueuse. Elle regarde ceux de Marzina aussi, pour la suivre, pas la perdre de vue. Ses braies la gratte, mon dieu c'est horrible, on a pas idée de lui faire porter ça.
Et de s'asseoir juste à côté de Marzina avec soin, pour ce que ça pouvait servir... Et de lever les yeux sur elle l'air de dire : Mais vous auriez pas pu trouver plus con comme idée?

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Konrad_von_lungren
Il mange avec appétit. En apparence totalement concentré sur sa gamelle, le germain n'en est pas moins attentif à ce qui se passe. Et surtout aux gens qui se pressent peu à peu autour du feu de camp.

Puis arrive le boss. Là Konrad arrête quand même de mastiquer une seconde. Qui le regarde à cet instant lui trouverait sans doute une tête d'ahuri, bloqué qu'il est, les yeux équarquillés sur le grand gamin qui se met à causer. Non il n'est pas subjugué, ni par le quasiment encore gosse, ni par le discours politique dont il se fout royalement au demeurant. Il est juste surpris, étonné, déconcerté, dérouté, estomaqué, interloqué, scié, sidéré et tout autre qualificatif synonyme se rapprochant de l'idée générale: il est sur le cul.

Il se remet d'applomb en entendant que c'est le fan des bulots qui conduira l'armée. C'est déjà ça. Et il se remet à manger quand la danoise et l'irlandais sont cités qui pour la logistique, qui pour les troupes.

Vient alors le temps des présentations. Certains adorent parler d'eux mêmes, d'autres détestent ça, on le sent très rapidement. Pour l'heure les échanges sont plutôt courts. Et il attend son tour, suçotant tranquillement un os de lapin.

Il attend un peu et à la faveur d'un silence de quelques secondes il se lance, l'os de lapin dans la main. Non pas qu'il soit pressé de se présenter, mais il a quand une ou deux petites choses à éclaircir.


Konrad von Lungren. Récemment appelé aussi le fléau de Rennes. Mercenaire pour la profession, pilleur pour les loisirs.

J'avais deux questions quand même. La première j'ai la réponse, je suis un inculte. Enfin moins maintenant du coup.

Léger ricanement

La seconde...

Il pointe l'os de lapin vers le "chef".

C'est lui le boss? Sérieux ?

La question est posée sans appeler de réelle réponse. Il n'est pas sourd, il a bien entendu. Bien sûr que c'est le chef. Il n'en reste pas moins surpris parce qu'il ne s'attendait pas à ça. Il ne s'attendait pas à grand chose en même temps, mais vraiment pas à ça. Et entre les nobliots bretons et les gamines il a déjà eu son compte de surprise. Alors là c'est un peu le pompon faut dire.

Alors oui ça fait un peu plombage d'ambiance d'un coup. Mais c'est tout Konrad ça. Après tout, ne veut-il pas mieux les connaitre tous qu'il a dit? Avec le germain au parler franc et direct, il risque de pas être déçu le mioche.

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Victoire_constance
Le boss?
Elle ne se l'imagine pas.
Pour elle il n'est ni vieux, ni jeune, elle ne le pense pas bambin, ni parsemé de cicatrices. Non, elle s'en moque en réalité, pour elle l'essentiel c'est que Konrad lui apporte crédit.
Si Konrad suit, Victoire suivra.
Alors lorsque le couronné arrive, le visage de la brune reste impassible. Plus rien ne la choque.
Depuis son arrivé à Chinon, elle a eu l'occasion de croiser une abondance d'abrutis, des encloquées de tout les cotés, et surtout des gamins à foison, alors au point où ils en étaient, aucune inquiétude à avoir, le restant de son séjour sera pour elle de la survie, comme depuis le départ.
Heureusement quelques têtes lui revenait et elle espérait pouvoir tenir grâce à cela et l'alcool.

Un à un, les autres se présentaient, une fois que Konrad prend la parole, elle sait qu'ensuite ce sera à son tour de se lancer, Vic n'est pas bavarde, Vic n'aime pas parler, et surtout Vic n'aime pas qu'on la regarde, sa présentation est donc celle que l'on attendait, courte et claire.


Victoire Constance.


Pour une fois elle lâche son nom de famille, parce que de toute manière tout le monde l'interpelle de cette façon dans le coin. Et puis plus rien, pour elle s'est suffisant, ça doit l'être pour les autres, aucune envie de faire de l'humour, de toute façon elle n'en a pas, ni de se faire remarquer.

V'la.

Et au lapin d'être entamé.
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Clotaire.
Dubitatif, le duc déchu... Il voyait pas vraiment ça comme ça, avec des faux timides qu'osent pas se présenter, les autres vrais timides qui disent rien, et au final, Clo se demande si c'est vraiment aussi sympa que ça comme concept, les feux de camps..

Comme il y est, il assume. D'autant que plus vite ce sera fini, plus rapidement il pourra manger à son tour. Et avec de la chance, dormir. Pioncer, il en rêve éveillé.


"Oui, c'est moi le chef. Ceci dit, je ne suis pas seul, comme vous l'avez surement entendu, puisqu'Astana, Dieu et Finn croulent sous les tâches."

Il sourit vaguement, l'Héritier, se doutant bien que son jeune âge et son inexpérience ne parlent pas en sa faveur... Qu'importe, il est là, et s'ils sont tous là, c'est un peu grace à lui.
"J'entends bien que vous présenter ne vous enchante guère... N'empêche qu'une fois sur les remparts, il faudra bien qu'on se reconnaisse, qu'on sache à qui on peut faire confiance, et de qui se méfier... Alors regardez bien vos voisins, parce que c'est peut être l'un d'entre eux qui vous sauvera le derche une fois arrivés sur place. Et moi, j'aime bien pouvoir remercier quand on me rend pareil service."

Peu orthodoxe, pour sur. Mais Clotaire est comme qui dirait... différent.
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Taliesyn_de_montfort
« N’être jamais parmi ceux qui haïssent. Tâcher d’être plutôt parmi ceux que l’on hait - on y est en meilleure compagnie. »


    Le voyage fut bon, rapide et sans encombre. Après une correspondance efficace avec le jeune duc, et sur la teneur du projet ils étaient partis pour la Touraine, traversant l'Anjou de par en par en ne prenant que les petits villages et chemin usés de campagne pour éviter les grands axes et les cités. Bref un voyage qui ne laissait que peu de place à la coquetterie, cette sensation maintes fois éprouvés de l'aube des batailles. Malgré ses correspondances, il n'en reste pas moins que le Montfort restait étonné de l'organisation, on se rapprochait plus d'un groupe de brigand que d'un regroupement de mercenaires. Peu de choses comparable aux guerres nobiliaires italiennes ou encore aux guerre de clans qu'il connut en Irlande et en Angleterre.

    En même temps, lui même était venu en escorte légère, d'une parce qu'il ne pouvait se permettre de lever ost pour une opération qui se voulait relativement discrète, surtout en leurs qualités de breton, mais aussi parce que le Principat n'était pas encore véritablement relevé de ses friches. Son intendant, Gwilherm de Harscouet, s'everturait durant leur absence à remettre en place les différentes taxes tombés dans l'oubli, de reconstruire le gué menant à Nantes et d'autres priorités qui permettraient de renflouer les caisses vides du Prince et de créer une véritable force militaire. Dans l'immédiat, ca servirait plus à aider la famille de sa demi-soeur et à éduquer sa nièce.

    Après avoir trouvé une place dans le campement fortifié qui laisse percevoir une présence assez importante mais d'horizons multiples, l'ensemble de la troupe bretonne se joint au feux de camps principal attenant à la tente de commandement, il devait apporter conseil auprès du Duc angevin qui allait mener les opérations sur le terrain mais il voulait mettre aussi des visages sur des noms. Irlandais, Ecossais, Germain, Provenciaux, Français et maintenant Breton, une guerre tout ce qu'il y'a de plus classique, il faudra au jeune Duc de Mauléon Penthèvre une certaine autorité pour orchestrer tout ce monde.

    Une fois assis on leur tend un ragout, et visiblement chacun attend son tour pour se présenter, Clothaire semblant être celui qui tente de convaincre de sa capacité le mercenaire Germain. Mercenaire qui aurait pillé la Capitale Bretonne, on lui avait conté cette histoire qui s'était déroulé durant son absence, vu le butin et vu les incidences politiques, il n'en avait finalement eu rien à faire, il n'était pas son père et le patriotisme ne lui collait pas à la peau. Quand ce fut son tour de se présenter, il prit le temps de regarder tout un chacun avant de lancer :


    Taliesyn de Montfort, Prince de Retz, dict le Cerbère pour ce que j'inspire à ceux qui me combatte sur le champ de bataille.

    Si certains s'attendaient à avoir un noble de robe auprès d'eux, ils allaient vite s'apercevoir que le Condottiere breton était loin d'être un jouvenceau.


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Alazarian
Alazarian approcha des autres et principalement du Prince, il s'assit a ses cotés silencieux en scrutant du regard un homme en particulier.
Enfilant les bras d'armes de son armures sans un mot, il regarde brièvement le ragout sans y porter réel attention.

Puis il releva le regard pour à la suite du prince se présenter posément.

"Je suis Alazarian Kermartin, Le Meneur de loup, ancien Mercenaire, Haut Commandeur de l'ordre des Lames."


Il lance un regard vers Konrad.

"Et ne vous fiez pas à mon age...Je tien l'épée depuis mes 14 printemps et Je suis de ceux qui ont éjecté celui-ci de la mairie de Rennes."
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