Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Dites 33!!

Kateline
Un cabinet médical comme il fleurissait tant ces derniers mois dans toutes les villes du royaume, ou presque. A la différence que celui-ci n’était pas encore en totale activité.

Pour l’instant il ressemblait surtout à une succursale de l’université, à peine vous entriez qu’une grande pièce qui serait bientôt utilisée comme salle de consultation s’offrait au regard.

Un immense bureau se trouvant dans un coin, recouvert jusqu’à hauteur d’homme de parchemins et autres bouquins médicaux, accueillait Kateline lorsqu’elle n’usait pas des bancs universitaires.

Les murs étaient de pierre, lisses, sombres, rien de bien avenant dans l’état. La future médicastre avait donc fait installer quelques tentures colorées afin de réchauffer l’atmosphère.

Sur le pan extérieur de ce qui fut autrefois une maison de ville, se trouvait une cheminée de pierre elle aussi, prête à accueillir les grandes flambées hivernales.

Au fond une porte, qui la plupart du temps était fermée, donnait sur ce qui serait le laboratoire. Ceci étant il n’était pour l’instant usité qu’à des fins d’apprentissage.

Sur les étagères on pouvait trouver toutes sortes d’herbes, médicinales ou létales, selon l’emploi que l’on en faisait.
Dans une armoire vitrée, l’Ebène avait entreposé une collection impressionnante d’ouvrages d’herboristerie et pharmacologie qu’elle ne maîtrisait pas totalement.

De larges plans de travail permettait à la propriétaire de jouer les apprenties sorcières, ou à la fabrication de potions qu’elle avait déjà l’habitude d’ingérer avant même de décider qu’elle serait un jour médecin.

Ce futur cabinet se trouvait sur la Place Jacquescoeur. Une ancienne maison de ville donc, juxtaposée aux appartements de Kateline.
D’ailleurs un couloir d’accès avait été aménagé entre les deux afin qu’elle puisse y accéder sans avoir à sortir dans la rue.

C’est ici qu’elle attendait en ce jour, un livre répertoriant les poisons connus et leurs effets à la main. A son retour en ville son parrain lui avait confié, une énième fois, qu’il avait été empoisonné.

Ce poison aurait pour résultat de rouvrir les anciennes plaies et réactiverait la gangrène. Cette révélation avait laissé Kate dubitative, et depuis s’était enfermée dans son cabinet afin de trouver ce mystérieux poison.

Zelgius devait aussi la rejoindre, afin qu’elle fasse sur lui un check-up complet. A défaut de maîtriser les plantes, l’anatomie… la biologie, chimie, médecine avancée n’avaient plus aucun secrets pour elle.
Et inquiète de son aspect général, qui n’était pas des plus flatteur puisqu’elle l’avait trouvé amaigri - trop même après un long voyage -, elle lui avait demandé de passer…

_________________
Zelgius
Zelgius de Champlecy. Dément. Sociopathe. Tueur en série. Paranoïaque. Brun. Alcoolique. Et encore des dizaines et des dizaines de petits noms pouvant le définir parfaitement. Mais nous prendrons pour cette fois le mot "Paranoïaque".

Oui, le Champlecy l'était de plus en plus depuis son empoisonnement. Il s'était d'ailleurs vengé de celle qui lui avait fait subir le calvaire de l'empoisonnement. La pendaison, purement et simplement ! Mais ce n'était le sujet ici. Entre temps, il avait entrepris un voyage avec Andhara. Première raison : retrouver le frère de la rousse. Seconde raison : visiter l'Italie. Résultat : Pas de frère, et découverte très importante sur l'Italie : c'est rempli d'Italiens et ils ne parlent pas berrichon...

Mais revenons en à nos moutons ! Le retour du Dément en Berry. Il eut, par le passé, déjà fait honneur à des tables de trois à quatre mètres de long recouverte de différents plats tous plus goûteux les uns que les autres. Bien que, déjà à cette époque, il ne mangeait que de manière très sporadique. Il ne mangeait maintenant plus que du saucisson de temps à autre.

En revanche sa consommation d'alcool, notamment de Ropt, avait doublé depuis cette période. Le Ropt, parlons en un peu : ce liquide que le Brun appelait "Alcool" était en vérité un mélange de presque tous les alcools qu'il pouvait trouver et qu'il avait défini comme "bon mais améliorable". Ce mélange avait lieu dans la cave de son hôtel de Bourges sous les fumées bénéfiques de l'opium.

Ainsi, lorsqu'il vit sa filleule ; la seule, l'unique : Kateline ; en taverne, par un bon matin, ils en vinrent à parler de la surprenante maigreur de Zelgius. Puis ils dérivèrent sur le doigt manquant du Champlecy qui se refusait à guérir malgré les quelques fois où il cautérisait le moignon.

Ce fut donc en suite à tout cela que sa filleule lui demanda de venir la voir en son cabinet médical et qu'il y arriva dans sa nouvelle tenue adéquatement adapté à sa nouvelle "minceur". Une tenue blanche ! Blanche comme l'âme qu'il n'avait pas en fait. Il avait apporté une bouteille de Ropt, non pas pour boire mais bien pour laisser la bouteille à MédiKat afin qu'elle l'examine et qu'elle trouve l'élément forcément rajouté par une tierce-personne pour attenter à sa vie, une fois encore.

Il frappa donc à la porte du cabinet, afin d'éviter le ridicule de se heurter à une éventuelle porte verrouillée.

_________________
Kateline
Complètement absorbée par ses lectures, Kat sursauta en entendant frapper à la porte. En principe on dit de ceux qui sursautent au moindre bruit qu’ils n’ont pas l’esprit tranquille, ou qu’ils se sentent coupables…
En dehors d’un ex-compagnon jaloux et de quelques ennemis, qu’avait-elle donc à craindre ? Rien. Puisque malgré tout cela peu de choses effrayaient la donzelle. Mais là n’est pas le sujet.

D’un bond elle se releva de son fauteuil et déposa l’ouvrage sur les poisons à même l’assise. Son bureau n’offrait plus le moindre centimètre carré et elle souhaitait retrouver sa lecture au plus vite.
Elle déverrouilla la porte et se trouva nez à nez avec son parrain, un large sourire se dessina sur les lèvres de la belle.


Ah Parrain ! Je t’attendais !

Elle s’empara de son bras et le fit entrer dans son office.
Après une bise rapide sur la joue creusée de son parrain, elle le fit s’asseoir sur un fauteuil en face de celui qu’elle occupait précédemment.
Puis referma la porte pour qu’ils soient tranquilles.

Reprenant son bouquin dans la main afin de pouvoir s’asseoir à son tour, elle poussa un léger soupire et plissa les yeux en direction de Zelgius.


Tu sais, je potasse sans arrêt depuis que tu m’as parlé de ton soucis de cicatrisation, et rien ne me laisse à penser que ce soit dû à un quelconque poison.

Elle se replongea un instant dans le livre, tournant les pages très rapidement, puis secoua la tête par dépit.

Je n’en suis pas certaine cependant… ma maîtrise du sujet est bien limitée.

Ses émeraudes se posèrent à nouveau dans le regard de son parrain. Elle connaissait cette tendance qu’il avait à la paranoïa, mais préférait tout de même être sûre d’elle lorsque cela concernait la santé de ce dernier.
S’il y avait bien une personne dont elle ne souhaitait pas la mort c’était lui.

On pouvait lui accorder tous les vices et autres maladies psychiatriques de la terre, il n’en restait pas moins son parrain. Et son amour pour lui ne connaissait guère de limites.
Quant à parler d’amour, c’était bien évidemment un lien tirant d’un rapport père fille, et non d’une attirance physique qui serait totalement hors de propos.

Elle s’approcha un peu de lui, en se positionnant sur l’avant du fauteuil, les coudes posés sur ses genoux et les mains jointes. Concentrée sur l’aspect Zelgusien elle cherchait la raison de son problème, mais avait besoin de plus d’informations.


Pourrais-tu me décrire tes journées, comment manges-tu ? Est-ce que tes nuits sont complètes ? Peut être souffres-tu d’insomnies ? Dis m’en plus, là je sèche un peu…
_________________
Zelgius
Elle l'attendait ! Comment ça elle l'attendait ? Ah oui, elle l'attendait pour la visite. Ce fut donc un Zelgius pris de visite qui fut embarqué à l'intérieur de la pièce qu'il jaugea rapidement du regard pour y voir les bases solides du futur plus grand cabinet médical du Berry.

Enfermé. Le voilà enfermé avec sa filleule. Pourquoi ? Être tranquille certainement. De ce point de vue cela valait mieux ! Au vu de ce qu'il pourrait lui dire. En la voyant prendre un livre, il se demanda un instant comment elle pouvait lire tout cela. Lui-même n'était pas un grand féru de lecture, en même temps il avait appris à lire de lui-même et la rapidité de l'exercice n'était pas son fort... Mais le sujet était plus important qu'une lecture lente ! Elle avait "potassé" le sujet... Ainsi, il était un sujet d'expérience ? Norf de norf !


Et bien je t'aiderai à affiner ta maîtrise de ce sujet. Les poisons sont une chose que même l'herboriste le plus prestigieux ne peut connaitre sur le bout des doigts, j'en suis sur !

Savoir sa filleule s'intéresser à sa santé lui fit plaisir et lui tira un sourire alors que son regard se posa à son tour dans celui de Kateline. Du vert... Cette couleur l'entourait de plus en plus. Du moins dans les détails. Peut-être qu'il devrait en faire quelque chose plus tard. Mais... Il se rendit compte d'une chose à laquelle il n'avait pas fait attention auparavant : le regard de sa filleule à son égard n'avait pas changé malgré l'initiation au rituel Champlecyen.

Et alors vint la question.


Mes journées sont... Longues. Tu en connais l'activité principale : la traque. Du moins c'est ce qui m'occupe lorsque je ne suis pas à fomenter quelques complots avec Nathan ou Alleaume et éviter que ce dernier et Asterie ne découvre que l'une des greffières du Berry est morte suite à un malentendu avec l'un de mes hommes. Et que je ne suis pas avec Andhara, bé dame.

Après tout, il n'avait pas besoin d'inventer une excuse capillotractée auprès d'elle.

Mes nuits, elles sont toutes aussi remplies que mes journées, voir plus. L'insomnie n'arrivant que lorsqu'on essaie de dormir, je ne pense pas en souffrir. En revanche, je mange ça ! Du moins quand j'y pense.

Sa conclusion fut accentuée par le sortir d'un saucisson de sa sacoche qu'il tendit d'ailleurs l'air de dire "tiens, tu as faim ?"
_________________
Kateline
Recevoir de l’aide pour apprendre à maîtriser les poisons était sans doute une idée plus que bonne. Ce serait en une occasion autre que celle de cet entretien, mais elle nota dans un coin de sa mémoire la proposition.

Elle écouta avec patience le récit des journées zelgusiennes, ce qui ne manqua pas de lui arracher un sourire ambigu à l’évocation de la traque.
Bien sûr qu’elle connaissait ce penchant qu’avait son parrain pour la chasse à l’homme, à juste titre puisqu’elle avait été initiée par lui il y a quelques mois de cela.

Cet épisode aurait pu effectivement changer les rapports ente eux, mais pour Kate ça n’avait fait que renforcer ce lien particulier qui les unissait.
Oui plutôt glauque comme renforcement, mais que voulez-vous, l’Ebène était loin d’être la charmante brebis blanche que certaines personnes se complaisaient à penser.

Ensuite il parla d’une histoire de complots qu’il fomenterait avec Alleaume et Nathan… une greffière morte, un malentendu…
Coutumier pour son parrain et son filleul, étonnant concernant Alleaume. Du moins à son avis.
Chaque jour dévoilait l’aspect les plus noirs de ces concitoyens ces temps-ci.

Mais elle ne nota rien d’inhabituel dans les journées du Dément qui puisse interagir sur son état de santé. De prime abord… Et ce n’était sûrement pas Andhara qui l’empoisonnerait par sa présence, elle savait la rousse engrossée et certainement désireuse de ne pas mettre au monde un orphelin, sachant le père vicomte et capable de mettre le caniot à l’abri du besoin.

Et les nuits, ahhh les nuits… Là, elle trouva de quoi le reprendre. Il ne dormait donc jamais, et dormir est le besoin primordial pour l’être humain après le fait de boire de l’eau. Plus l’homme manque de sommeil, moins il mangera et plus son esprit partira à la dérive. Elle ne le savait que trop bien. Combien de nuits blanches elle avait passé après qu’Il l’eut abandonné, encore ?! Et dans quel état d’intense tension, folie s’était-elle retrouvée ?! Rares étaient ceux l’ayant vue dériver…

Lorsque Zel colla le saucisson, qui de toute évidence était la seule nourriture qu’il se permettait, sous le nez de Kate, cette dernière s’emporta… une pointe de colère dans la voix.


Norf de norf !! C’est évident que tu ailles si mal, comment veux-tu être en forme si tu ne dors jamais et que tu ne manges que… que ça !!

Elle lui prit le saucisson des mains et l’envoya traverser la pièce.

Tu vas me faire le plaisir de prendre à nouveau des repas dignes de ce nom : légumes, viande, fruits et poissons ! Est-ce assez clair pour toi ? Et dormir, nom de nom ! Et si tu ne le fais pas de toi-même je viendrais t’assommer chaque soir si cela se révèle nécessaire !! Et tu sais que j’en suis capable !!

Elle poussa un bref soupire, puis alla fouiner dans ses étagères, revint avec une fiole verte. Une décoction tout à fait personnelle, mais sûre puisqu’elle-même en prenait lorsqu’elle se sentait trop fatiguée, afin de redonner de l’appétit et de l’énergie.

Tu pourras boire une gorgée de ça, ce n’est pas un poison tu t’en rendras rapidement compte. Ce n’est pas miraculeux mais ça t’aidera à reprendre des forces. Pour ça il faut aussi de la bonne volonté.

Elle marqua une pause, son regard où l’inquiétude pouvait se lire se fit insistant.

Tu es en train de TE tuer à petit feu… Toi, et personne d'autre.
_________________
Zelgius
Lorsqu'il eut présenté ledit saucisson à Kat, il la vit passer du rouge au bleu puis au blanc et à nouveau au rouge. Non, en fait il se dit que les couleurs lui irait bien au teint, mais ça... Ça, il n'eut pas le temps de lui en faire part ou de profiter de cette idée que des prémisses de cris se firent entendre et que la bataille commença.

Il semblait évident qu'elle n'avait pas aimé apprendre qu'il ne mangeait que du saucisson, seul aliment capable d'être très facilement identifiable en cas de manipulation mal intentionné.


Ce n'est pas pa...

Evidemment, il perdit son saucisson au cours de cette bataille. Il le regarda voler à travers la pièce, une pointe de déception dans le regard. Comment pouvait-on gâcher une telle nourriture ? Il ne termina pas non plus la phrase qu'il eut entamé du coup. Kateline était bien l'une des trois seules personnes à pouvoir l'interrompre de telle manière.

Des cris. Voilà de quoi tirer le Champlecy de sa fixette du saucisson. La colère qui se dégagea de la voix de sa filleule l'interloqua et le ramena définitivement à leur conversation. Il profita donc d'une interruption étagèrienne pour répondre.


Et comment je sais que rien n'est empoisonné, hmm ? Tu sais ce que je suis ! Je suis un monstre, qui ne voudrait pas ma mort ? Quelle personne sensée ne désirerait pas me voir disparaître de notre pays. Voir même de la vie ?

En regardant la fiole au contenu verdâtre qu'elle lui tendit, il continua.

Dormir est tout aussi dangereux. Personne n'est à l'abri d'un poignard et Andhara n'est pas vraiment en état de se battre contre l'un de ses homologue comme lorsqu'elle est au mieux de sa forme... Qu'est-ce que ça ?

Magnifique conclusion pour une magnifique tirade ! Mais déjà elle répondait à sa question. Saphir noir et Emeraude se croisèrent à nouveau mais cette fois l'Emeraude était tenté d'un sentiment que le Champlecy connaissait car il l'avait vu plusieurs fois dans le regard de différents berrichons : de l'inquiétude. Et la conclusion de sa filleule confirma ce que Zelgius avait vu.

Je ne me tue pas à petit feu, je me préserve de toute tentative d'assassinat ! Grâce a tenté de me tuer il y a seulement quelques mois, as-tu oublié ? Prudence a failli me faire tuer itou. Aux joutes du mois dernier. Par deux fois ! Ce n'est pas moi qui tente de me tuer, ce sont elles !

Sciemment, il avait ignoré la menace non dissimulé dans l'idée de l'assommer pour qu'il dorme car même là, il ferait de son mieux pour rester éveillé. Et puis, il avait dormi presque trois heures depuis son retour en Berry... Qui avait besoin de plus ?

Echangeons plutôt. Je prend ta fiole et tu prends la bouteille que je t'ai apporté, après tout, si tu veux améliorer ta connaissance de poisons et autres liquides dangereux, je suis certain que du Ropt te sera utile !

Il tendit donc la bouteille qu'il avait calé dans son sac avant de venir à la future médicastre et attrapa la bouteille au liquide verdâtre plus pour s'en débarrasser que pour la boire. Mais peut-être y réfléchirait-il.
_________________
Kateline
La défense zelgusienne à chacune des attaques de Kat ne valait pas un copec.
Elle secoua la tête négativement en l’entendant débiter ses raisons, toujours les mêmes… poison et assassinat étaient son seul crédo.


Comment sais-tu si rien n’est empoisonné ? Bien, c’est simple.

Tu retournes aux vieilles bonnes méthodes. Tu chasses, tu cueilles, tu pêches.
Là tu sauras de quelle manière ta nourriture est arrivée dans ton estomac. Ce sera autrement nutritif que ce saucisson.

Et le Ropt, cesse donc de boire ce mélange de la mort. Je l’étudierais oui, si ça doit te convaincre de ramener et boire le contenu de cette fiole.


Elle ne put s’empêcher de sourire en réalisant qu’elle avait jeté l’objet du « déli » au travers de la pièce. Le saucisson gisait au sol misérablement.

Désolée de t’avoir gâché… ça… d’ailleurs… en désignant la charcuterie.

Elle retrouva son sérieux, toujours aussi exaspérée par le (dé)raisonnement de son parrain.

Il n’y a pas que Andhara pour te défendre la nuit, quelques heures de repos à l’aide d’une garde rapprochée n’est pas du luxe. Surtout lorsqu’on est vicomte.

Une idée lui vint, le connaissant elle doutait de son approbation mais il fallait bien la tenter.

Si vraiment tes gens ne sont pas dignes de confiance, je te prêterais ma garde personnelle. Je sais que tu ne l’apprécie guère mais ils sont au-dessus de tout soupçon.

Au mieux... je peux t’envoyer Sebastian, tu sais que ses compétences vont au-delà de l’intendance de mes terres…


Se séparer de son cher Sebastian était vraiment une déchirure pour l’Ebène. L’homme avait pris une place plus que conséquente dans sa vie et l’abandonner à quelqu’un même temporairement lui était particulièrement difficile.

Ne sois pas plus têtu qu’un berrichon, et écoute moi nom d’un chien.
J’ai l’impression qu’entre toi et Nathan je joue le rôle de mère. Ca devient flippant là…


Frisson d’écœurement à l’évocation de la maternité et de continuer ses remontrances.

Je déteste perdre mon temps, ma salive et je déteste par-dessus tout que les vérités que j’énonce soient ignorées. Surtout venant de toi.
Si je te dis que le sommeil et la bonne nourriture est vital, pour ta santé physique mais surtout MENTALE, crois moi!!


Elle soupira.

Si tu crois que ça m’amuse de te dire tout ça…

« AHHH pis qu’il se démerde !!! » pensa-t-elle en envoyant son bouquin sur une pile de paperasse qu’il fit dégringoler. Les bras croisés elle regardait le Dément se demandant quand il comprendrait que ce cercle vicieux n’arrangerait jamais les choses.
Et puis passer pour la chieuse de service, nan, c’était pas son truc.
Mais comment s’en empêcher avec une « famille » pareille…

_________________
Zelgius
Les paroles de Kateline atteignaient évidemment l'esprit Champlecyen. La fiole toujours dans la main, l'idée d'en boire le contenu le traversa.

Je chasse déjà... Tu le sais ! Quant à cueillir et pêcher... Je ne pêcherai pas ! Et je n'ai pas l'intention de me mêler à la populace de cueilleurs de fruits Touranchiens.

Cette idée ne lui plaisait vraiment pas, non pas qu'il était devenu trop "noble" pour cela. Il n'avait de noble que le nom lorsque l'on connaissait ses activités privées.

Je verrai à faire une nouvelle version du Ropt, plus proche de la première peut-être...

Pour le saucisson... Je dois manger d'autres choses ! Qu'as-tu à me proposer ?

Question signifiant que malgré ses paroles il lui faisait confiance.

Il n'y qu'avec elle que je dors. Pas que dormir, mais parfois quand même ! Plus qu'avant en tous les cas. Et je n'ai pas de gens... Uniquement des esclaves !

Lorsque sa filleule exposa l'idée de lui prêter sa garde personnelle ou Sebastian, le Champlecy comprit que son "refus" la blessait.

Tu es donc prête à aller jusqu'à ce point... ? Hmm... Ce ne sera pas la peine. Surtout pour ton ami.

Il savait parfaitement que passer ne serait qu'une journée entière avec lui pouvait pousser aux pires choses. Et détruire la personne qui veillait sur sa filleule lorsque lui ne pouvait le faire, donc très souvent, ne l'enchanté guère.

Je ne suis pas plus têtu qu'un berrichon. Je suis un berrichon. Et ma mère a tenté de me tuer vingt après sa mort, au vu de ce que tu fais, tu es loin de ce rôle, non ?

L'évocation de leur filleul lui tira en revanche un sourire.

Pour Nathan, je crois que tu lui sers plutôt de grande soeur comme je lui sers de grand frère. Nous le gardons à peu de choses prêt sur un chemin droit. Même si quelques détours sont effectués en chemin.

Puis vinrent une nouvelle fois les mots houleux.

Je sais parfaitement que tu n'aimes perdre ton temps. Mais avoues tout de même que dans certains cas c'est pratique !

Il faisait référence à la chasse, évidemment. Il avait bien vu à ce moment qu'il avait une notion du temps plus que particulière.

Deux nuits et trois repas complets par semaine !

Le marchandage était lancé, lequel gagnerait, lequel abandonnerait ses positions... Le Dément penserait-il à faire ce qu'il dit ?

Et un repas avec ma filleule anui.

Oui, cette fois on pouvait le dire, Kateline était l'une des rare personnes qu'il ne voulait pas blesser. Et le faire, même involontairement, le mettait pour le moins mal à l'aise, même si il n'en montrait rien et qu'il s'enfonçait au fond du fauteuil dans lequel il était assis.
_________________
Kateline
L’exaspération laissait place à l’impatience sur les traits kateliniens. A quoi bon vouloir négocier avec un fou me diriez vous?
Mais elle ne lâcha pas le morceau, si son parrain était têtu ce n’était rien en comparaison de son propre entêtement. Autant essayer de sortir un mollet de la gueule d’un pit-bull.


Alors si tu sais si bien que je n’apprécie pas qu’on se moque du temps que je donne… pourquoi te moques-tu de moi ?

Deux nuits et trois repas par semaine… est-ce là tout ce dont tu es capable ?!


Elle se leva de son fauteuil, abandonnant Zel à son sort pour un instant. Elle emprunta le couloir qui menait à ses propres appartements puis revint à son cabinet.

Pour ce qui est du repas ensemble anui, Sebastian s’occupe déjà de le préparer.
Tu goûteras à ce que tu refuses que je t’octroie, un repas fabriqué à partir des mains expertes de mon ami comme tu dis…


On pouvait attribuer un tas de fonctions au jeune angloys qui travaillait pour Kate. Intendant seigneurial, cuisinier en chef, garde du corps, confident…
Il ressemblait beaucoup à l’Ebene, tant de la multitude de ses capacités que dans le physique de chacun.
On aurait pu les prendre pour frère et sœur si l’accent de l’homme ne trahissait pas ses origines. Et c’était surtout à cette vision que la demoiselle situait Sebastian.
Elle qui avait souffert d’être une enfant unique, du moins d’être élevée en tant que telle.
Enfin ceci étant une autre histoire…


Si tu le permets, j’aurais une autre proposition à te faire. Mais poursuivons cette discussion chez moi si tu le veux bien, j’ai quelques alcools rapportés de mes récents vagabondages à te faire goûter.
Et puis nous serons plus à l’aise pour… discuter…


Pour négocier ! Voilà la vraie raison, puisqu’ils en étaient arrivés là… à devoir marchander un état de santé…
_________________
Zelgius
Un jeu. Si il n'avait eu Kateline en face de lui, il aurait très certainement considéré tout cela comme un jeu. Mais ce n'en était pas un. Et c'était bien Kateline en face de lui.

Me moquer de toi ? Quelle idée ! Tu sais que je suis comme une horloge. Lorsque l'un des rouages doit être changé, les autres font la tête !

Il continua à fixer sa filleule. Un sourire se dessinant sur son visage alors qu'elle semblait s'exaspérer.

C'est déjà un bel effort quand on sait qu'Andhara m'a forcé à une nuit entière par semaine et mon saucisson !

Puis, durant le court moment où elle quitta la pièce, le Champlecy lui se leva pour aller récupérer son saucisson.

Sebastian ? Hmm... Soit. Mais il y aura de la poire au moins ?

Aucun rapport entre les paroles de Kateline et celles de Zelgius ? Presque. Mais le fond était là, il acceptait le repas préparé par Sebastian !

D'autres alcools ? Tu m'intéresses là ! Qu'as-tu donc rapporté ?

Evidemment, lorsque l'on parlait d'alcool le Champlecy était le premier présent. Lorsque l'on parlait de meurtre aussi, mais plus discrètement bé dame.

Alors, je te suis ! Tu me montreras tout cela et nous discuterons !

"Troquerons" aurait été un mot plus approprié, mais laissons cela aux prochaines minutes !
_________________
Kateline
Kateline était du genre têtu, pour ne pas dire un vrai mulet quand elle avait une idée en tête.
D’ailleurs dans son esprit et sa logique toute particulière, le marchandage de Zel ne pouvait tout simplement pas se terminer en sa défaveur.

Pendant qu’elle guida son « patient » jusqu’à ses appartements, elle réfléchissait toujours à un moyen de le persuader d’appliquer ses recommandations.
Elle avait tenté de le prendre par les sentiments, sans calcul aucun puisqu’elle était sincère, mais il fallait penser autrement.

Elle le fit s’installer à table qui avait été mise, de nombreux légumes et fruits de saisons trônaient au milieu de pains, pâtés et autres charcuteries. Que des produits locaux, tous produits ou cueillis par les habitants de Bélâbre et de la Chapelle.

Une fois son parrain installé, elle fit signe à Doris d’amener le vin du sud qu’elle avait rapporté de son escapade toulousaine. Uniquement des grands crus qu’elle avait payé une petite fortune, non sans les goûter avant. Évidemment.

Sur la desserte de la servante il y avait aussi une bouteille de calva, un alcool qu’elle-même dépréciait, souvenir d’une balade normande.
Comme les papilles gustatives d’autrui n’étaient pas forcément identiques aux siennes, et dans un esprit partageur, elle s’était constituée une petite réserve.

Depuis le temps sa cave seigneuriale avait été construite et surabondamment inondée des meilleurs liqueurs, alcools forts, vins et pétillants en tout genre. Berrichonne un jour, berrichonne toujours.


Alors voilà un vin dont tu vas m’en dire des nouvelles, une vraie merveille…

Pour répondre à la question de son parrain posée précédemment.
Elle s’empara de la bouteille après avoir renvoyé sa domestique en cuisine, se doutant que Sebastian aurait sûrement besoin d’un coup de main.
Elle lui servit un verre qu’elle déposa devant lui, et s’en servit un à son tour.
Début des négociations.


C’est un cépage implanté aux alentours d’Avignon et d’Orange, dans le sud. Un marchand viticole m’en aura fait l’article lorsque j’étais à Toulouse. Ce vin serait servit aux Evêques à Rome, et même au Pape. Un délice !

Et de porter son verre à ses lèvres pour en prendre une gorgée.

Si cela ne te convient pas j’ai aussi de la poire bien sûr. Mais il faut parfois accepter de s’ouvrir à la nouveauté. N’est-ce pas ?

Et là elle sous-entendait un truc. Elle voulait de lui que son effort soit un peu plus conséquent, et elle arriverait à ses fins...

En parlant de ça, en plus de ces trois repas complets que tu m’as promis… accepterais-tu de dîner avec moi? Une fois par semaine. Ce serait l’occasion de nous retrouver, un peu plus souvent.
Qu’en penses-tu ?


Et hop, un jour de gratté. Elle lui sourit, angélique.
_________________
Zelgius
Passer plus de temps avec sa filleule était, en fin de compte, plus agréable que ce qu'il aurait pu imaginer aux premiers abords de cette visite médicale. Bien que le fond de l'histoire concernait un changement radical de sa façon de vivre, il se surprenait à y penser réellement. Pas nécessairement pour lui faire plaisir.

Non. En fait il faisait ça pour mentir entier le mensonge qu'il avait créé autour de son secret. Mensonge transformé petit à petit en une vérité à laquelle il s'était attaché... D'un certain point de vue.

Une et un filleul, une "guerre" capillaire, une ombre... Toute une vie qu'il avait formé autour de lui pour se protéger et pour qui, aujourd'hui, il serait prêt perdre tout ce qu'il avait... A part eux. Sensation étrange pour lui que de savoir des gens ayant une telle influence sur lui.

Peut-être la drogue Roptienne pouvait-elle disparaitre...


Aux Evêques de Rome et au Pape dis-tu ? Hmm... Il me tarde de voir ce que vaut cet alcool sans être mélangé au reste.

Et ce fut sur ces paroles qu'il but une gorgée. Pas une longue gorgée comme il le faisait à l'accoutumé, plutôt une gorgée de dégustation ! Et...

Hmm... Comment peuvent-ils boire un alcool comme celui-ci ? On dirait du vin de Bourgogne !

Le Champlecy n'aimait pas le vin de Bourgogne.

Qu'as-tu d'autres à me proposer ?

Plutôt que d'attendre bêtement une nouvelle bouteille, le Dément porta son regard sur ce qui se trouvait sur la table. Des légumes, des fruits, de la viande, pas de poissons tant mieux ! Aussi piqua-t-il dans une tranche de charcuterie de son couteau qui... en voyait beaucoup mais qu'il s'échinait à garder aussi propre que le jour de sa création.

Dîner, déjeuner, si cela nous permet de rattraper ses nombreux mois trop peu bavard, j'accepte.

Il jouait sur des émotions qu'il n'avait pas, évidemment, mais le fond était là : il acceptait.

Bé dame, il faudra que je rattrape le temps partagé avec toi durant la nuit.

Un sourire s'esquissa sur son visage avant qu'il n'attaque le morceau de viande planté sur son poignard sans la quitter du regard.
_________________
Kateline
La Belle leva un regard outré vers lui lorsqu’il compara son vin à de la piquette bourguignole.

Non mais tu plaisantes là ? Tu n’as vraiment pas le palet pour apprécier le vin parrain…

Elle se saisit de son verre. Il présentait à l’agitation un nez de fruits rouges et d’épices. En bouche le vin possédait une très longue persistance aromatique, tout en rondeur et en onctuosité.
Elle en prit une gorgée et s’en délecta. Ce dernier s’accordait parfaitement avec les viandes rouges qui ornaient la table de la jeune Dame.

Elle se servit elle aussi, souriant à son hôte pendant que ce dernier mangeait de bon cœur.


Mais bon, personne n’est parfait hmm, j’ai un peu de Calva si cela te tente… ou plus communément de la poire sancerroise. Fais comme chez toi, sers-toi !

Elle désigna les bouteilles d’un geste négligé et s’affala sur sa chaise, son verre de vin à la main.
Son estomac ne criait pas famine, et son envie se portait plus sur l’alcoolisation que sur la barbac dans son assiette. « Faites ce que je dis et non ce que je fais » … aurait put être son crédo.


Je suis ravie que tu veuilles bien passer ce temps en ma compagnie ceci étant dit.

Elle lui sourit, comprenant bien qu’il rattraperait ce temps passé avec elle en compagnie de la rousse. Ce qui lui donna une autre idée. Son regard s’éclaira à cette dernière.

Tiens d’ailleurs, pourquoi ne pas doubler ces soupers, tu pourrais amener Andhara de temps à autres.
J’aimerais la connaître mieux, après tout elle va donner naissance à ton caniot…


Une réserve animait tout de même Kateline. La dernière fois que son parrain s’était épris d’une donzelle, qu’il avait même fini par épouser, cela s’était terminé en catastrophe.
Elle s’était franchement prise d’amitié pour la femme de son parrain, et se faire trahir comme elle les avait trahit avait été plus que difficile à avaler.

De toute évidence, il semblait que l’Angevine fut une alliée dans la volonté de faire survivre le Dément. Un point positif en faveur de l’amante champlecyenne tout de même.


Dire que je t’ai empêché de la cramer il y a longtemps, qui aurait pu imaginer qu’elle deviendrait ce qu’elle devient annui…

Et Kate de se laisser envahir par le souvenir de cette journée à l’Ambroisie, sa taverne, où elle avait empêché Zel et Nathan de faire flamber la rousse autant que l’établissement lui-même.

Comment va se passer l’éducation du bastard d’ailleurs ? Tu comptes l’élever ou l’envoyer ailleurs loin des commérages ?
_________________
Zelgius
Du rouge ! Elle avait voulu lui faire boire du vin rouge et elle s'étonnait qu'il n'aima pas ? Mais qu'avait-il donc fait à sa filleule pour qu'elle oublie ce détail ?
Oh... Il ne lui avait simplement jamais dit.


Je ne plaisante pas. Et mon palet se porte très bien, je n'aime tout simplement absolument pas le rouge. Je me suis élevé au vin blanc !

Deux vérités en une. Il préférait le vin blanc à tous les autres alcools, raison pour laquelle les bouteilles de poire ne faisaient d'ailleurs pas long feu, et il s'était élevé tout seul. Mais ça, sa filleule le savait déjà.

Moi. Moi, je suis parfait.

Et il le pensait. Du moins il le pensa alors qu'il se servait un verre de calva. Peut être qu'il le penserait aussi après ? Oui, surement même. Aucun sentiment, voilà ce qu'était la perfection !

Le Champlecy reprit un morceau de ce qu'il y avait sur la table sans trop savoir ce que c'était. Avant de s'enfoncer à nouveau dans le fauteuil qui était devenu le sien. Depuis cet instant, il venait de le décider.


Pourquoi n'aurai-je pas voulu ? Tu es ma filleule, nous aurions du faire cela depuis bien longtemps !

Et alors le sujet du bousou arriva. Chose qu'il n'avait pas prévu ceci étant dit. Et sa rousse non plus. La chose étant arrivé en guise de... Bonus au payement ? Oui, voilà ! Un salaire bonus ! Mais en même temps, elle était la seule qu'il avait payé en "nature". Passons, il était temps de boire et de manger, pas de parler de caniots ! Enfin si, quand même un peu, l'échéance approchait et sa dernière "expérience" avait mal terminé, la mère était morte de sa main et la fille avait grandi dans un couvent. Voir la même chose se produire une nouvelle fois n'était pas pour lui plaire. Bien au contraire.

Je lui proposerai, qui sait, vous allez peut-être vous entendre. Et tu deviendras peut-être une tante de première instance !

Oui, il s'agissait là d'un compliment, enfin un compliment Champlecyen, mais ça restait tout de même un compliment complimentatif complimenteur.

Bref. Le souvenir de la première rencontre avec Andhara le fit sourire. Après tout, il était vrai qu'il avait tenté de la brûler pour sa rousseur avec Nathan. Le détail était connu simplement du Brun et du Blond. Mais Kat avait sauvé le coup.


Il est vrai que ce jour là aurait pu finir tout autrement si tu n'étais pas arrivé si soudainement...

Il fixa son regard sur sa filleule et reprit sa phrase là où il l'avait arrêtée.

Merci.

Il se fichait bien l'établissement en lui-même, il aurait pu le faire reconstruire, Nathan itou. Il pensait à Andhara et ce que Kateline, par son arrivée, avait créé.

Et alors, la dernière phrase de sa filleule le laissa perplexe.


Norf de norf ! De norf ! Norf ! Mais, tu... Norf ! Non ! Je ne vais pas faire la même chose qu'avec Pouikie, c'est elle qui t'a mis cette idée en tête ? Parles ! J'en suis sûr, elle veut détruire ce que je créé, je vais la faire disparaître, ainsi elle ne se mettra plus en travers de mon chemin.

Il vida le verre de calva qu'il s'était servi un peu plus tôt.

Je vais reconnaître ce bousou.

Voilà, c'était dit. Bombe balancée, comme ça il en était sûr et il ne fera pas marche arrière au dernier moment ! Il lui fallait consolider le mirage qu'il construisait autour de sa vie réelle. L'enfant et Andhara serait les derniers détails de ce mirage.
_________________
Kateline
Le repas commençait bien, puisque le Dément avait déjà consenti à l’arrêt du Ropt, sa boisson explosive en terme de séquelles, mais aussi à prendre ces repas en compagnie de sa filleule.
Une réussite en soi lorsqu’on connaît l’inflexibilité du personnage en temps normal. Un trait de caractère commun aux protagonistes.

Incitant son parrain à parler de sa progéniture en devenir, elle fut étonnée d’apprendre qu’il comptait reconnaître le bousou. Non pas qu’elle remettait en question la capacité de Zelgus d’engendrer descendance, elle le savait cependant complètement inapte à l’éducation d’un rejeton.
L’appui de la mère, dans ce sordide avenir qu’allait offrir le père à cet enfant, ne serait pas du luxe.
Andhara, elle la connaissait si peu alors qu’elle semblait si proche de son parrain.
Pouvait-elle vraiment être ce garde-fou ?


Je crois qu’on peut dire que c’est une bonne nouvelle… Et tu n’as pas besoin de me remercier pour lui avoir évité de mourir. C’était purement égoïste, je ne voulais pas que vous brûliez ma taverne…

Un sourire éclaira le visage de la Belle, elle chercha ses mots ensuite, curieuse de comprendre sa vision de la chose. Il allait être papa, et sa précédente expérience s’était soldé par le meurtre de la mère et d’une Pouikie au couvent. Kate ça, elle le savait, et mieux elle connaissait Zelgius…

Dis-moi comment comptes-tu élever cet enfant ? Tu sais que ta liaison avec Andhara ne sera pas reconnue par l’Hérauderie, ce petit sera un bâtard…
Ils vivront avec toi ainsi ? Ou peut-être tu feras faire son éducation ailleurs… tellement à la mode dans la haute noblesse… tu es vicomte…


Elle ne croyait pas spécialement en ce qu’elle racontait, elle cherchait simplement à lui en faire dire plus à ce sujet. Et pendant qu’il parlait, et bien il mangeait. La future médicastre qu’elle était, et comme tout bonne maîtresse de maison, elle veillait à ce que son invité/patient ne manque de rien.
Elle lui resservit un verre de calva, poussa les plats de viande de son côté et dirigea sa domestique les bras chargés de pains et de brioches vers lui, d’un signe de tête.
Lorsque son parrain quitterait les lieux il aurait la panse pleine…


Pouikie ne m’a mis aucune idée en tête… je t’en prie ce n’est tout de même pas une enfant qui me dictera mes avis…Ni qui que ce soit d’autre d’ailleurs !

Elle termina son verre de vin, et lassée du rouge, s’ouvrit une bouteille de blanc sancerrois.
La bouteille, resta à table entamée, l’Ebène son verre à la main n’avait toujours pas touché ses victuailles. Trop absorbée par le fait de la conversation et de la surveillance.


Penses-tu sincèrement que la gazoute se risquerait à tenir ce genre de propos face à moi ? J’ai cru comprendre qu’elle souhaitait prendre exemple sur ta cousine… m’enfin la stupidité de toute personne a des limites… non ?

Elle-même s’était demandé comment la jeune avait eu l’idée, l’envie de vouloir ressembler à la Rose Noire. A moins d’avoir pour but dans la vie de devenir un jour traînée dans un bordel…
En tout cas Kate la limitait à une femelle sans véritable intérêt en dehors de celui du soulagement masculin.


Ta fille ne complote pas derrière ton dos, du moins pas pour l’instant, alors calme toi et reprends donc un peu de viande.

Et de pousser le plat vers lui une ultime fois.
_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)