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RP Enlèvement du curé de Luxeuil -suite La fuite vers Genève

Lemagefreng
Freng les avait vu depuis un moment, mais il ne pensait pas les avoir suivie aussi loin. Tant pis! va savoir pourquoi on lui donnait des vivres. Mais enfin, c'était déjà cela de pris. Par contre, il voyait bien que ces messieurs étaient de natures douteuses. Ils devaient transportés quelques objets volés ou un mort. Mais il était un peu plus loin que les routes lausannoises alors bon, autant les laisser passer.
Il était curieux que les gens pensent qu'il était mauvais en géographie, il avait un peu tardé a héler ces étranges individus, mais de là à croire qu'il était perdu...
Le chemin de retout ne serait pas long que cela.
Adso


Enfin, la charrette s'arrêta. Quand ils ouvrirent le tonneau, Adso ne fut pas particulièrement ébloui. Non. Parce qu'il était encore emmailloté dans son drap. Tout ce qu'il avait réussi à faire à force de gesticulations, c'était d'avoir pu dégager un peu de mou pour pouvoir changer de position de temps, et bien sûr, prendre quelques provisions dans sa poche.

Ses ravisseurs furent donc forcés de l'aider à sortir de là. Il sauta à bas de la charrette, non s'en perdre l'équilibre au passage, puis s'étira tel un chat qui a fini sa sieste.

Ah ! çà fait du bien de s'étirer un peu !

Après avoir jeté un oeil aux deux femmes du groupe :
Bon, si vous le permettez, je vais aller derrière ces arbres.

Sans attendre de réponse, parce que çà pressait, il fit ce qu'il avait dit. Quand il eut satisfait aux lois de la nature, il avisa la route au-dessus d'eux, et remonta. Sans se retourner vers Galovert et les autres, il leur dit d'un ton relativement neutre :
Salut ! c'était sympa cette petite plaisanterie, mais maintenant, faut que je me remette au boulot. A la prochaine !

Une fois arrivé sur la route, il chercha les traces sur le sol, mais à vrai dire, il y en avait trop : de profondes ornières la marquait, impossible de dire quelle était la direction à prendre pour rentrer en Franche-Comté. De toute façon, au pire, les deux directions finiraient pas le mener en Franche-Comté, non ? Il choisit donc une des directions au hasard, et se mit en marche calmement, comme si de rien n'était...

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Sieurfernand
Fernand regarda Adso s'éloigner vers Genève... Puis il se tourna vers ses compagnons avec une expression qui traduisait une souffrance ; celle du rire que l'on ne parvient à contenir qu'au prix d'efforts tenaces
Quand il se fut suffisament éloigné pour qu'il ne les entende plus, il réussit à s'essuyer une larme et à dire:

on aurait du le libérer avant, ça aurait soulagé les chevaux et nos oreilles en prime.

Faisons un petit feu en vitesse, grillons quelque chose, buvons un coup et nous le rattraperons sur le chemin quand il aura des ampoules au pieds!

Il sauta de la charette et se rendit à l'arrière du véhicule. Il en sortit les provisions et fit la moue en comptant ses précieuses bouteilles distillées avec amour...

Dis-donc, Galovert, tu as la main leste en bakchich! une bouteille entière de spéciale!!! Tu crois peut-être que tous les helvètes en sirotent au petit déjeuner?
Si c'était le cas, le lac prendrait feu spontanément par nuit d'été.... Un coup d'épée aurait peut-être été préférable.
Qui sait si ce douanier ne va pas décimer toute sa compagnie en faisant tourner la fiole...

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Sieurfernand
Cette forêt lui tapait sur le système.... En allant ramasser du bois, il avait failli trébucher dix fois dans des racines . La dernière fois, il avait perdu patience, sorti ses deux hachoirs et tranché une demi-douzaine de jeunes pousses. Il ne s'était pas demandé si la forêt venait de gémir sous les coups, par contre, il s'était réjoui d'avoir enfin un bon stock de bois et puis ça soulage...
Il débita les arbres en buchettes et retourna à la clairière pour alimenter le feu.

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Tchantches
[Château de la Noblesse Noire quelque part entre Lausanne et Fribourg]

Tchantchès avait lu et relu ses parchemins de pigeons reçus dans la journée.

Il avait reçu des nouvelles de toute la CH et cette fois il était pratiquement certain que le curé de Luxeuil avait été enlevé par des brigands. C'était en tout cas une théorie plus que plausible.


- Mmmh cela ressemble à un acte de sicaire. Or Nefti est l'avoyère de Genève, cette ville est un repère de Brigands et il faut réagir de suite.

Le sénéchal prit sa plume et écrivit sur un parchemin destiné à l'Hallstatt
de la Noblesse Noire.




Cher Frère Metal, Messire l'Hallstatt,

Pourrais-tu mettre en alerte la garde Noire dans tous les cantons avec une double mission.

D'une part les républicains se rassemblent pour une joute armée. On ne sait jamais ce que ce genre de rassemblement peut avoir comme but caché.

Je sais que tu seras aux premières loges et je loue ta célérité pour cela.

En second lieu, fais passer tes hommes sur toutes les routes entre la Franche Comté et Genève. Il se pourrait que vous croisiez de faux marchand. N'hésite pas à faire fouiller roulottes et chariottes. Le curé de Luxeuil s'y trouverait peut-être bien fagotté.

En effet le bon père a disparu et j'ai des raisons de penser que le lion n'y est pas étranger.

Vois ce que tu peux faire pour le faire libérer avant qu'il n'ait subi trop d'outrages de ses vils ravisseurs.

Si le sang coule, obtiens le pardon du très haut et que le sang infâme des brigands fertilise notre sol national si cher à notre coeur.

Que le très haut t'ait en sa sainte garde.

Tchantchès : Sénéchel de la Noblesse Noire.


Tchantchès lu d'autres nouvelles intéressantes et il apprit que Atila se promenait en arme au travers du pays. Les bruits de taverne qui lui revenaient faisait état d'un comprtement toujours aussi ridicule. Il pensa à ses pauvres frères qui allaient devoir servir sous ses ordres.

Ô Aristote donne leur la patience d'obéir à cet incompétent et d'attendre leur heure, celle-ci viendra bien un jour grâce à ta divine intervention.
Que mes frères et soeurs se montrent avant tout mût par l'amour du pays qu'ils devront placer au dessus de leurs convictions.

Puis il pensa qu'il aurtait pu lui aussi obéïr à un tel homme, il fut parcourus d'un frisson de dégoût. Déjà il obvéissait au capitaine, que pouvait-on lui infliger de plus humiuliants ? Le pays était dirigé par des brigands pour le moment. Et alors ?

LA roue du destin allait tourner, la patience est la plus belle des vertu. Il se versa un grand godet de vin frais monté de la cave, il le va son verre pour lui-même et dit avec un regard lourd de sens :


- A la santé des républicains et à l'avenir radieux de la confédération.
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Sieurfernand
L'enfer qui se déchainait derrière eux leur donnait des ailes. Un ours sprinta à côté d'eux pendant une dizaine de mètres sans leur prêter attention.
Les brochettes de cheval avaient pourtant paru une bonne idée...
Une heure plus tôt, Fernand s'était chargé d'abattre une bête. Les trois autres attachés plus loin le regardaient d'un air accusateur et broutaient des fleurs en lui jetant de temps à autres des coups d'oeil plein de méfiance.
Le feu crépitait et les quatre amis devisaient tout en tournant leur bâtons chargés de viande au-dessus des flammes. On arrosa le repas de vin et l'on s'offrit même quelques godets de spéciale.
Plus tard, personne ne chercha vraiment à savoir à qui appartenait le godet de gnôle posé si près du feu... quand on partage le couvert, on peut bien partager quelques désagréments mineurs...
Les chevaux les dépassèrent en hennissant et Fernand eut l'impression que l'un d'eux lui jetait au passage un regard fou et vengeur avant de disparaitre au loin.
Ils accélérèrent l'allure. Le vent poussait les flammes à leur poursuite à une vitesse sensiblement égale à leur course.
L'étincelle coupable provenant du bois trop vert avait décrit une belle courbe en cloche sous le regard interdit des campeurs. Tout le monde avait bondi comme un seul homme à l'abri derrière un tronc couché sur le sol. Une fraction de seconde plus tard, un geyser de flammes fusa vers le ciel et embrasa les arbres en bordure de la clairière.
Galovert, Mahaud, Nenuphar et Fernand ramassèrent leurs affaires en catastrophe. ils voulurent rejoindre la charrette mais celle-ci était déjà en flamme. Et elle contenait tout le reste des bouteilles de Fernand... c'est à dire de quoi brûler quelques châteaux comtois...
Un coup d'oeil entendu, le temps de détacher les chevaux, d'estimer le sens du vent et la direction à prendre et il partirent au pas de course sans se retourner.
Ils avaient parcouru moins de cents pas lorsque la boule de feu vint leur lécher le derrière. Il ne s'arrêtèrent pas pour apprécier la caresse...

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--Poupette.


La Poupette promène aux alentours de Genève. Depuis qu'elle a enfin trouvé un chaland borgne en promenant l'autre jour, elle s'est dit que sans doute onduler sa croupe aux abords de la cité serait plus efficace que rester betement assise dans un tripot quelconque à attendre.

Le Grand Tournoi attirait les foules, et la Poupette comptait bien faire comme le marché de Genève, se transformer en foire aux passants, qui lui assurerait la richesse pour quelques temps.


Elle tombe nez à nez avec un gars en bure. Alors qu'elle s'approche pour lui proposer ses menus service, elle voit surgir comme des cavaliers hors de la nuit, des Républicains de Pontarlier.


- hey les Ch'tios! z'avez l'bout en feu?


Poupette se tape sur le front..zut ! y'avait des Dames..encore et toujours de la concurrence gratuite. et une, elle la connait

- Dame Mahaud ! qu'tu fais la?

Mais la teigne de Mahaud ne la voit pas, ennuyée par le feu la poursuivant.
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Catin Comtoise au Service de la République, et de son peuple
Sieurfernand
Le raccourci à travers la fondrière leur avait fait gagner quelques mètres sur leur poursuivant élémentaire.
Dévalant la côte à toutes jambes, tombant plus que glissant entre les arbres qu'ils évitaient de justesse, les quatre maladroits débouchèrent en surfant "héroïquement" dirons-nous, (c'est-à-dire accompagné de force moulinets de bras et contorsions ridicules du bassin et des hanches) dans un éboulis de cailloux et de branches fumantes sur un sentier plus large.


En contrebas, Fernand distingua les faubourgs de .... Genève!

- Bon sang!!! pesta Fernand entre ses dents, Si près.... j'espère qu'on ne va pas foutre le feu à la ville...

Ils repartirent et manquèrent presque de renverser une femme dont la mise enjôleuse et la démarche lascive aidaient sans aucun doute les arbres environnants à se dresser bien droit vers le ciel.
Elle dut dire quelque chose, mais les quatre républicains, la dépassèrent sans s'arrêter.


- Courez!!!!!! lui hurla Fernand en passant à sa hauteur.

Quelques pas plus loin, ils distinguèrent la bure froissée d'Adso qui marchait d'un petit pas pressé en marmonnant dans son capuchon.
Coup d'oeil à Galovert, hochement de tête....
Adso se retourna en les entendant approcher et commença :


- Ah, vous revoilà! Laissez-moi vous dire, mes amis, que ça va chauffer pour votre ...

Fernand empoigna sans s'arrêter le petit curé qui hoqueta sous l'accélération et le balança sur son épaule. Galovert lui attrapa les pieds et les deux coureurs reprirent leur course pour rattraper Mahaud et Nénuphar qui avaient pris de l'avance.
Mais comment ce petit homme fluet pouvait-il être aussi lourd?!


- Stop, Galovert!!!!


Fernand pila. Son ami lâcha sa prise et il tint Adso par les épaules.

- Ça commence à suffire maintenant! Les feux de l'Enfer vous guettent et ...
- Je brule d'entendre la suite, crois-moi, mais cette fois, on a pas le temps de faire les convoyeurs bretons, Adso!


Fernand fourragea dans la soutane du moine interloqué qui cliquetait comme une quincaillerie ambulante.

- Mais nom de Déos, tu as combien de poches la-dedans!?

Il saisit un ciboire qu'il jeta au loin et repartit à la pêche.
du ...


- Du fromage? Bougre de coquin! Tu nous as bien possédés à refuser de manger, ton ventre était comblé! Et nous qui nous faisions du mouron pour ta santé!
Galovert, pieds droit! je prends le gauche!
- Ehhh, mais qu'est-ce que vous faii-aiii-aiii-aii-aii-tes....


Adso, la tête en bas fut secoué énergiquement, et sa bure épaisse laissa échapper son chargement.
Outre le ciboire, des candélabres, une quantité indéterminée de gobelets, un tonnelet de vin, des miches de pain, un demi-jambon sec, des saucisses en chapelet, une tabatière en argent, une bible.
Finalement, après lui avoir rendu sa bible, ils remirent le curé allégé, désorienté et un peu rouge sur ses pieds et l'empoignèrent à nouveau. Le vent charriait déjà vers eux des volutes de fumée suffocantes.
Ils reprirent leur course folle. Genève était au bout du chemin.
Et ils avaient littéralement le feu aux fesses....

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Nenuphar
Après cette balade épique en charrette, le temps d'une pause bien méritée était enfin arrivé.
Tout semblait calme et apaisé dans la clairière, surtout depuis que le flot de saintes paroles avait cessé!
Le curé les avait abandonnés, imaginant sans doute, qu'il n'était qu'à quelques lieues de Luxeuil. Douce utopie... Les quatre républicains l'avait laissé partir avec ses illusions. L'enlèvement avait dû être un réel soulagement pour les ouailles Luxoviennes.


Des heures de charrette, à tenter de compenser les trépidations de la machine, avaient laissé Nénu épuisée et courbaturée... Sa vie n'avait jamais été aussi palpitante que ces dernières semaines, depuis qu'elle avait croisé la route des républicains. Ils se reposaient maintenant autour d'un feu .
Elle sentaient ses joues brûlantes et son corps détendu... double effet de l'alcool de cailloux...Quelques gouttes suffisaient! Le produit était classé R3 : Grand risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition; c'est du moins ce qui était peint sur les fûts.

Elle en était certaine : une fois enroulée dans une couverture au pied d'un arbre, elle tomberait comme une masse. Elle espérait cet instant depuis plusieurs heures déjà...

Mais non!! Encore raté!! Reporté à une date ultérieure pour cause d'incendie fâcheux...

Le feu était là, imposant, juste derrière eux...crépitant et étouffant...


Elle courait aussi vite qu'elle pouvait, suivant Mahaud. Elle essayait tant bien que mal d'éviter les cailloux, les racines et les branches qui claquaient comme des fouets... continuant à avancer quel qu'en soit le prix, empêtrée avec sa besace, son épée et les objets qu 'elle avait réussi à sauver dans la précipitation.
Les idées se bousculaient dans sa tête sans aucun ordre logique...enfin si, la logique d'une fille qui a participé au rapt d'un curé, qui n'a pas dormi depuis des jours et qui est poursuivie par un incendie!

Fichues ronces, mes bas sont morts... Tiens revoilà le curé... Courir. Ne pas s'arrêter, il va suivre...

Un rapide coup d'oeil en arrière lui permit de voir Adso, la tête en bas, les pieds tenus par Galovert et Fernand...
Ne pas rire... pas le temps! Continuer à courir...

Trébuchement sur une racine.
...'tain de racine! J'en ai marre...
Regarder devant... les laisser gérer le curé!
Il en a dans la bure quand même! Peut-être qu'il recèle à ses heures perdues.
Allez, plus vite... Oh non, j'ai oublié mes bottes sur la charrette...

Je dois rêver... ou alors on ne doit pas être loin d'une ville... une prostituée dans la foret du bonheur Stammhaus, c'est pas raccord avec les papillons!
Allez encore un effort... C'est certainement Genève la-bas? Des tavernes et surtout des lits...


Puis, dans un éclair de lucidité, elle se souvint de la lettre. Ils avaient mis du temps à la rédiger, et à décider du destinataire.

Et la... la lettre... quelqu'un l'a prise?... la lettre ... de revendications?
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Sieurfernand
- La lettre ne servira pas à grand chose si notre paquet prend feu! hoqueta Fernand dans la fumée. Ils étaient épuisés et luttaient de leurs dernières forces pour maintenir l'allure.

Mais bientôt, le petit groupe entrevit enfin l'orée de la forêt. Les arbres clairsemés laissèrent place à une colline en pente douce et ils purent ralentir l'allure puis s'affaler dans l'herbe pour reprendre leur souffle au milieu d'une collection complète d'animaux sauvages privés de domicile.
N'eut été la lueur infernale provenant des flammes, la scène aurait pu paraître bucolique.

Reposés, ils reprirent la route un moment plus tard. Derrière eux, la forêt de Stammhaus ou la forêt "croche-patte" comme l'appelait Fernand semblait déguster...
Ils finirent par longer le lac et se dirigèrent vers la ville. Même Adso n'avait plus la force de protester.
Il atteignirent les portes de Genève tandis que la nuit tombait. Noircis par la fumée, le pas trainant, ils ressemblaient à des spectres en s'approchant de la poterne.

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Sieurfernand
Enfin à Genève!
Le petit curé était sous bonne garde chez un ami complaisant.
Après toutes ces émotions, un bain et une bonne nuit de sommeil, Les quatre compagnons se retrouvèrent à la taverne républicaine pour décider de ce qu'il fallait faire de leur prise de guerre. Outre le fait qu'ils n'y avaient pas réfléchi une seconde avant de l'enlever, Il n'avaient aucune idée de ce que pouvait valoir un petit curé sournois sur le marché.

Fernand aplanit le parchemin avec sa main et commença à coller des petites lettres patiemment découpées dans un almanach



On tient le curé! n'essayez pas de faire les malins !
Voici nos exigences si vous voulez le revoir :


Les autres s'impatientèrent tant et si bien qu'il dut abandonner son exercice de collage et écrire à la plume. La conversation s'animait au rythme des claquements du cul des chopes vides sur la table.


- Bon, alors c'est pas tout ça, mais qu'est-ce qu'on voudrait en échange?

Les propositions fusèrent de toute part.


- Abdication de Macricri et démission de tout le conseil comtal
- Ah bon, mais qui va exécuter nos autres revendications?
- mince....
- Une nouvelle paire de bottes!
- tenue immédiate d'élections "libres" pour permettre l'expression du peuple et l'avènement de la République
- ah non, on a dit qu'on était en vacances!
-... beiges hein, les bottes...
- Bon alors exigeons la libération de tous les prisonniers politiques!
- mais non, voyons! y en a pas, il sont morts ou ils se sont exilés.
-Tu rigoles? Tous les comtois sont des prisonniers politiques!
- Et alors, ils ne le savent pas! Ceux qui le savent ont peur et ceux qui n'ont pas peur sont ceux qui effraient les autres....
- que le Pape et la Curie reconnaissent publiquement qu'ils ont mal interprété le livre des Vertus!
- Que Anteu et le conseil diocésain se promènent en tenue de pénitent dans toute la FC en reconnaissant leurs erreurs.
- Et pourquoi pas à poil?
- Quelles erreurs?
- Ils en ont fait tellement, laissons-les choisir!
- Toi, tu sais quelque chose que l'on ignore et ça te fait bien sourire, je trouve....
- non, non....

- L'hérauderie sera transformée en aimable association de peintres en bâtiment et se devra de décorer chaque masure, maison, bâtiment et castel du Comté et des régions voisines.
- C'est bon, ça, je note.
- Chaque noble blasonné devra demander notre autorisation avant de prendre la parole et nous soumettre précisément ce qu'ils compte émettre comme conneries.
- Ah oui et encore : En dehors de ces autorisations, le port du bâillon sera obligatoire. Exceptionnellement la soie pourra être utilisée comme tissu.

-Qu'est-ce que c'est que cette histoire de soie à la con?
une petite voix dans le coin :
- comme ça ils pèteront dans la soie par les deux bouts?
- Très drôle... poursuivons...
- Sans l'autorisation de La République dument estampillée, il sera interdit à tout noble blasonné Hips! :
- de faire parti d'un groupe armé sans notre autorisation! Et toc!
- de monter une armée
- de circuler hors de la résidence qui lui sera assigné

La petite voix dans le coin :
- De manger, respirer et de faire popo?
- Et alors!!! Exactement!!!!
-soyez raisonnables les gars, d'accord, c'est Adso, mais bon, ils ne vont pas donner autant, ça ne vaut pas!
- ....

Trois bières et quelques godets plus tard, la situation était devenu bien plus décousue
.... La hips! reproduction par coït ou tout autres moyens sont strictement interdites aux nobles blasgeosonnés. La pratique d' l'onanism' s'ra désormais leur seul soulagement.
- Et siiiii iiiils z'ont pas d'blason hein? t 'y fais quoiche?
- Je peux pas écrire ça tout de même!
- Pourquoi, t'as plus de place?
- Sacrai s'ra brûlé en place publique et ses cendres mélangées à la bouffe des cochons

La petite voix dans le coin :
- Pauvres bêtes...
- Oui c'est vrai , ça pourrait rendre les cochons fous, ils galoperaient en couinant jusqu'à Dôle pour hips! revendiquer des titres de baronnie...
- Le lien de gémémeli... gemeliet... oh, merd'alors, gémellité serait crédible pourtant...
- on est pas sensés les balancer du haut d'une falaise, les démons dans les cochons?
- ça ferait un beau conseil, hin, hin, hin...
- La ferme!!!!! je n'arrive pas à me concentrer.
- Mince, mais qui a vomi sur la lettre!!!

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Galovert
Et puis aussi, on veut les quatre canines de Greenwarrior, et...
Attention, hein !

Pas d'arnaque, les canines ni plus ni moins.

Pas question de nous refiler de la prémolaire, pas de mâchouille républicaine
Aucune contrefaçon....
Pas de tocs revernis façon digeste.

Pour les dents de sagesse, euh... les quoi ?

Et puis...

Mais c'est dégueulasse cet endroit !
Qui qu'a gerbé sur le parchemin...

m'en suis foutu plein les doigts.

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Adso


Adso commençait doucement à se remettre de ses émotions.

Tout d'abord, alors qu'il cheminait, et commençait à voir apparaître les premiers bourgs d'une grande ville, tout s'était passé très vite : une femme de petite vertu commençait à l'aborder (sincèrement, il se demandait qui pouvait se laisser séduire par une telle créature... qui était loin d'avoir le charme discret de Judith, par exemple...), quand elle se mit à s'adresser à des gens derrière lui. Il eut à peine le temps de se retourner quand il l'entendit prononcer le nom de Mahaud, que déjà il apercevait Fernand et Galovert. Il se mit bien entendu en devoir de les sermonner, mais voilà qu'ils se permirent encore de le bousculer, puis de le secouer comme un prunier !

Adso subit l'humiliation de voir sa petite dissimulation révélée au grand jour : alors que ses ravisseurs avaient essayé à plusieurs reprises de le faire manger, il avait refusé, boudant dans son coin. Certes, au départ, c'était surtout parce qu'il avait déjà commencé à tirer sur ses provisions personnelles (on n'était jamais sûr de ne pas avoir un petit creux à un moment de la journée, et Adso avait pu constater suite à cet enlèvement imprévu que ses précautions n'étaient pas inutiles), et qu'il n'avait absolument plus faim. D'autant que ce qu'on lui proposait était loin de valoir les trésors gastronomiques qu'il avait dans ses poches ! Mais ensuite, voyant que çà causait du soucis à Fernand, il avait pris un malin plaisir à continuer à faire la moue, çà leur ferait les pieds !

Il en était donc à se faire renverser pour vider ses poches, le rouge lui montant aux joues à la fois sous l'effet de la colère et de la gravité, mais rapidement, aussi, sous l'effet de la chaleur. Quand il vit l'incendie que fuyaient les quatres fantassins de l'appeau du Calice, il cessa de protester et leur cria :

Mais qu'est-ce que vous attendez, la fin des temps ?

Puis, tandis qu'ils le tiraient pour l'entrainer avec eux :

Dites, vous pourriez pas aller un peu plus vite ? Je vous préviens : c'est vous qui m'avez mis dans cette galère, c'est à vous de m'en sortir ! Vous aurez des comptes à rendre !

Et voilà.

Il était maintenant dans une maison inconnue, enfermé dans une pièce, ayant devant lui tout le temps qu'il fallait pour restaurer son calme. Mais là, il commençait tout de même à trouver le temps long. Se relevant de la paillasse qui était dans la pièce, il se dirigea vers la porte, et frappa.

Il y a quelqu'un ?

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Mahaud
Dans la taverne républicaine, Mahaud assise aux côtés de ses trois compagnons, une énorme timbale de cidre entre les mains, écoutait distraitement la conversation. Fernand, Galovert et Nénuphar préparaient leurs revendications à faire parvenir à qui de droit, là-bas en Franche-Comté.
Impeccables, les revendications.
Parfaites.
Y'avait tout pour faire chier au maximum les Francs-Comtois serrés du trou.
Avec un peu de chance elle pourrait même hériter d'une des quatre canines de Greenwarrior.
Elle écoutait mais son esprit battait la campagne. Elle pensait aux tout derniers jours de leur périple. L'arrivée à Luxeuil. L'enlèvement d'Adso. Leur folle équipée dans la campagne Franc-comtoise avec le petit curé dans un tonneau. Et ...
Et par Saint Pétouille, son gobelet laissé trop près du feu pendant qu'elle dévorait à belles dents cette succulente viande rôtie ...
Au souvenir de sa grosse cougnerie, Mahaud jeta un rapide coup d'oeil circulaire et de dessous ses cils à ses camarades attablés. Ils rigolaient détendus, heureux d'être arrivés à Genève. Personne n'avait cherché à savoir à qui avait appartenu le maudit gobelet. Personne n'avait reparlé de l'incendie. Pour le moment. Si ça se trouve, ça resurgirait sur le tapis un de ces quatre.
Ah ! punaise ! quelle nuit ! ça faisait un ptit moment que Mahaud n'avait pas eu le feu aux fesses. Mais là, par Saint Pétard ! Quel brasier ! Quelle chaleur ! il s'en est fallu de peu que les poils du connet ne lui cuisent ...
Elle fronça les sourcils. Un truc bizarre lui revint en mémoire. Un visage entr'aperçu au plus fort du danger ... Une femme.... Une femme connue en plus ... Bon sang de bois ! Impossible de faire la lumière dans son esprit embrumé. Faudra espérer que ça lui revienne. Ou alors qu'elle la croise dans Genève.
Mahaud but une gorgée de son cidre, ça discutaillait toujours autour de la table :


- ah non, on a dit qu'on était en vacances!
-... beiges hein, les bottes...
- Bon alors exigeons la libération de tous les prisonniers politiques!
- mais non, voyons! y en a pas, il sont morts ou ils se sont exilés.
-Tu rigoles? Tous les comtois sont des prisonniers politiques!
- Et alors, ils ne le savent pas! Ceux qui le savent ont peur et ceux qui n'ont pas peur sont ceux qui effraient les autres....


- Bon, les ptits potes, je vais jeter un oeil à Adso, voir si tout va bien. Je reviens.

Et c'est à ce moment précis que Fernand gerba sur le parchemin des revendications.
Sieurfernand
Citation:
Et c'est à ce moment précis que Fernand gerba sur le parchemin des revendications.
meuuu, pourquoi moi!!! vengeeaaaance!


- Oups... pardon... ça doit être la saucisse dans un p'tit pain que j'ai pas digérée...

Fernand soulève le parchemin dégoulinant, le secoue, puis le pose sur un coin de table et l'essuie avec la manche.

- Bon, je vais essayer de mettre ça au propre... enfin, façon de parler...
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