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[RP ouvert] Et d'aventures en aventures

Erilys
[Aux abords du campement des professionnels de la cueillette.]


Elle n’a pas décoché un mot à quiconque de tout le voyage. On pourrait pourtant croire que ce genre de périple rapproche, que l’alcool délie les langues. Mais non, ça ne marche pas sur elle qui est pourtant d’ordinaire curieuse. L’Interrogative –surnom donné par Enjoy Corleone- n’interroge plus. Ses prunelles le font pour elle : elle détaille chacun des membres du groupe avec intérêt. Elle cherche à deviner leurs faiblesses, leurs peines. Silencieuse, elle les observe. Et ce qu’elle a découvert va la pousser à dévoiler ce qui devrait rester caché pour le bien de tous.

Natasha, la Divine meneuse est morte. La rousse en a souffert, en a pleuré, mais qu’importe. Elle sait qui est responsable de sa mort. Depuis le début, elle sait. Elle n’a pas participé aux combats car alitée mais elle a su écouter. Ceux du camp « d’en face », en particulier un blondin trop bavard. Elle avait décidé de garder ça pour elle, ne voulant pas que la vengeance de la famille de la Platine passe avant sa propre vengeance.

Une seule et même femme pour deux vendettas si différentes et pourtant si proches. L’Amour au centre des deux. D’un côté un amour incestueux et malsain, de l’autre la force de l’amour qui lie une famille jusqu’à la mort. Lippes pincées, la jeune rouquine passe sa main sur la ceinture retenant ses braies et en sort une fine dague. Elle n’a jamais appris à s’en servir et n’a encore jamais tué personne. Cependant, elle est persuadée que si elle se retrouve au pied du mur, elle n’hésitera pas à s’en servir. Ou alors elle s’en servira par amour pour Lui. Son frère, un italien qu’elle haïssait gamine et sans lequel elle ne pourrait vivre aujourd’hui. Le père de l’enfant qu’elle porte depuis un mois, enfant dont elle se défera à la première occasion.

L’acier frôle le ventre encore plat tandis qu’un sourire mauvais s’esquisse brièvement et la voilà qui se replonge dans ses pensées. Toutes tournées vers Lui, Ezequiel. Elle se fiche pas mal des donzelles qui passent dans sa couche, ne boudant jamais son propre plaisir. Tout ce qu’elle veut, c’est être l’Unique, la seule qui compte pour lui. La seule à le faire plier, aimer, supplier, pleurer et souffrir. Sauf que l’Ecossaise s’est immiscée entre eux. Ses refus incessants, son arrogance et sa fierté ont conduit à du désir et à un tout autre sentiment. Un sentiment à gerber : l’amour.

Mâchoire crispée, la jeune femme se force à ressasser encore et toujours les mêmes choses. Lui criant le nom d’une autre, elle commettant le crime le plus grave qui soit. Elle a drogué Sarah NicDowell avant de l’attacher pour permettre à son frère d’assouvir enfin ses fantasmes. De la violer. Naïvement, elle pensait que cette nuit suffirait à lui faire oublier cette autre. Quelle conne. Incapable d’aller plus loin dans sa réflexion, elle se lève et s’avance vers le petit groupe. Ils sont tous là, y compris le type qu’ils avaient passé à tabac sans le vouloir.

Si elle parle, elle signe sans doute l’arrêt de mort de la brune. Mais si elle se tait, c’est l’Italien qu’elle perdra. Tôt ou tard Sarah décidera de se venger sauf si eux le font avant.

Je sais qui a tué Natasha.

Ses iris se posent tour à tour sur chacun d’entre eux avant de s’arrêter sur la rousse. Celle qui aura toujours une part de la Divine avec elle.
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Carensa.


En Limousin sur un noeud

La prison a ça de beau parfois. Alors qu'ils arrivaient sur un noeud, on leur a piqué leurs montures et prévenus que si ils faisaient "un pas", ils étaient bons pour être embrochés.

Par que ça aurait dérangé les quatre acolytes sauf que..sauf que finalement trois jours loin de tout, tous..avec trois mâles enfin surtout un, ça pouvait pas être si mal..

Ils s'étaient donc installés un petit campement tout confort près d'une rivière, à l'abris du vent. Ils avaient posé quelques collets histoire de pouvoir se nourrir et puis..et puis ..elle s'était trouvé un chauffage d'appoint très à point.

C'est donc perdue dans la pampa limousine qu'elle se décida à répondre à sa brune.


Citation:
Mon Infernale, ma Brune,

Ma..mes formes vont bien, je te remercie. Elles se remettent de quelques blessures, étrangement c'est toujours celles qui ne se voient pas qui font le plus souffrir et qui ont le plus de mal à disparaître mais..j'imagine que tu connais bien.

Sur le chemin du retour ? zut..nous étions près de Bourges il n'y a pas longtemps.

Pour ce qui est de meute, vous avez bien fait, de toute façon, il ne peut y avoir de Meute sans Natasha, il faut créer une nouvelle histoire. Cette Meute, ma Meute, notre Meute..celle pour qui j'avais quitté Sion alors que Nat était seule et partait rejoindre Maribel..sur notre route..quelques souvenirs ancrés à ma mémoire. Parfois je regrette que notre Meute ait pris cette direction, qu'il y ait eu tant de monde pour la rejoindre mais en même temps je ne t'aurais pas rencontré. Bella dit souvent que les regrets ne servent à rien, elle a raison.. Tu vois je parle encore d'elle au présent parce que parfois dans mes songes elle déboule et j'ai l'impression qu'elle me parle.

Je suis heureuse malgré tout que vous ayez pu reconstruire quelque chose, quand une pomme est pourrie, il vaut mieux l'écraser avec le vers dedans...et en trouver une autre, d'autant que là, le pommier n'est plus là..

J'ai vu les affiches oui..Dans l'ombre pas complètement, Natasha nous a toujours éblouie de sa..non non pas sa lumière ! je te rappelle qu'elle est "blonde" enfin "platine"..mais de sa fidélité et de ses idées parfois lumineuses, parfois barrées, mais on l'aime pour ça. (Pour le coup je pense qu'elle va m'en coller une en rêve..si elle me voit écrire des trucs pareils !)

Pour ce qui est d'une collaboration, je pense que c'est possible oui, je te tiens au fait de toute évolution. Le clan est un peu calme en ce moment, nous avions tous des choses à faire, et du repos à prendre.

Tu donneras le bonjour à Nikolaï de ma part, même si il ne l'attend pas vraiment.

Nos retrouvailles seront toujours ainsi ma brune.

Je t'embrasse tendrement, prends soin de toi et tiens toi en forme pour notre prochaine rencontre.

Carry


Roulé, en-tubouillé (oui d'abord j'invente si je veux !), le vélin fût accroché au pigeon qui prit son envol pour l'Anjou..

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Henora_mac_artney
Feux de camp de préparation de la nouvelle tentative, bien noter dans sa tête qu'on ne se brigande pas entre nous. Ils sont presque tous là, manque que la rousse dormeuse. Ils boivent doucement, plus le droit de se saouler, pff alors que c'est la faute de Strad s'ils l'ont frappé, bah oui c'est toujours la faute de la victime l'a qu'a pas être là. Mais la violette ne conteste pas les ordres, un peu moins d'alcool des fois ça fait pas de mal. Elle se remémore sa soirée d'une autre ivresse à Laval, ivresse de ses sens pour une jolie chatain. Elle lui écrit un petit courrier tout en écoutant les babillages autour d'elle.

Sa plume reste en l'air quand elle entend une voix pas tout à fait inconnue, elle se retourne et voit la rousse s'approcher. Elle lui sourit l'invitant ainsi à s'approcher et réalise ce qu'elle vient de dire.


On sait tous qui a tué Natasha. Ce sont les Penthièvre et ils ont été décimés. Les autres étaient juste leur bras armé. Mais si tu veux en parler à Nikolai ou Marie ce sont eux qui gèrent et qui pourront la venger. Ils doivent être à Saumur là et on y sera bientôt aussi. Viens plutôt boire avec nous.

Elle se tourne vers les autres et les présente.


Elle la roussette c'est Faustine mais tu connais déjà, blondinette c'est Tristana et lui c'est Stradivarius le tabassé. Assieds toi.



Elle sourit à l'évocation du ratage et reboit une gorgée avant de finir sa missive. Elle siffle un pigeon et l'envoie direction Mayenne pour sa charmante destinataire. Et elle reprend la conversation avec les autres.

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La_platine


[En Enfer… Au Paradis… par là quoi !]



Comme je te le dis, énormeuuuuuuuh, jamais rien vu d’aussi difforme et moche, mais moche… Tiens, même la lépreuse est appétissante à coté.
P’tain, c’que tu peux dire comme conneries à la seconde quand même…
…Tu m’crois pas ? M.erde, j’en suis mort ! J’peux pas faire mieux comme preuve…

L’ex-slave observait son nouveau compagnon d’éternité, le sourire habillant fidèlement ses lèvres et de l’écouter déblatérer sur les vivants avec un amusement certain…Arrivé depuis peu, celui-là ne manquait pas d’histoires rocambolesques ; sans difficulté, il avait trouvé sa place dans leur monde parallèle et répondait, dorénavant, au doux qualificatif d’amuseur. Voyageur de son état, il avait parcouru le Royaume de part et d’autre… autant dire qu’il ne tarissait pas d’âneries à conter et, bien sur, toujours une anecdote sur quelques personnes plus ou moins proches de l’auditoire. Cette fois, il divertissait la Platine de ses facéties quand une voix l’interpella :

Natasha, plutôt que subir notre bavard ami, retournes-y...
Moui… pourquoi pas.
Ne laisses pas éclater ta joie surtout, tu ferais péter les coutures !
Mouarf, nafoutre… et j’te rappelle que j’ai cramé, alors les coutures…

Et l’Orgueilleuse de partir en sifflotant son air favori, le minois railleur pendant que l’interlocuteur grommelait sur la délicatesse platinesque.

[Ici ou là…parmi eux…formidable ubiquité !]


Spectrale, elle virevolte à la rencontre de ses proches… Murmure un conseil à l’oreille attentive d’une roussette, s’informe des nouveaux venus ; glisse un baiser à la tempe fraternelle, sèche une larme infernale d’une brise légère –ouais, ouais, partout et nulle part à la fois, trop la classe- et, le vent de se faire allié quand elle souffle
« je suis là, toujours » aux membres de sa famille.
Elle observe, elle écoute. Elle sourit de les voir si proches, unis malgré l’adversité et suppose leur avenir meilleur de cette force ; un soupir satisfait quand l’Ainé retrouve le bijou qui lui était si précieux… l’ambre s’attarde sur chaque silhouette, chaque visage… certains lui sont inconnus, mais d’un groupe à l’autre, les liens se tissent en amarres puissantes.

Elle sait que tous n’y résisteront pas ; elle sait que rien n’est jamais acquis…mais, d’unions improbables naissent, parfois, de belles choses. Leurs différences et leur folie, à l’image d’Ode et Sélène qui devisent gaiement ; de Faustine et ses « élèves » qui cueillent étrangement ; de Marie et Nikolaï qui discutent sérieusement… Erf, l’attention de leur revenir, ne pas s’éparpiller quand on est cendres, difficile ! L’Ethérée écoute et, bientôt, acquiesce aux propos entendus…
Sans regret, l’Asmodée appartient au passé…Ecrivez votre histoire, qu’elle soit belle et longue…Bientôt, Roi de mon cœur, tu comprendras…

Ainsi, elle va d’une lieue à l’autre. Elle ne tiquera pas à l’annonce d’Erilys, quelle importance ? Un Novgorod ne cède qu’à son sang, l’écossaise ne l’aura pas tuée, elle n’aura été que l’instrument de l’Irascible, fatiguée…Elle s’amusera du franc-parler d’Hénora, elle rira longtemps de leur première excursion, elle appréciera l’humour de l’homme à la rose et la volonté silencieuse d’une buveuse de lait. Elle s’interrogera sur le mutisme des blondines comme sa curiosité sera piquée par l’abonné aux coups de tête. Evidemment, elle n’hésitera pas et les plans machiavéliques d’envahir la caboche, toujours aussi dérangée ; elle investira les rêves de sa Mignonne aussi souvent qu’elle le pourra… fallait pas l’inviter ! Accessoirement, elle en profitera pour voir pousser son petit Prince de filleul, Sasha.

Pour l’heure, elle retourne tranquillement à son état de maccabé… une partie de « petits chevaux » l’attendait ; ce soir, elle faisait équipe avec sa sulfureuse Maribel…


Marieladamnee
Marie ces derniers jours avait vu pratiquement tout le monde qu’ils soient bébés comme elle aime les appeler ou fossiles comme les appelaient Nicky. De cuite avec Hénora, Nicky et Sélène en repos et réflexion sur la suite, le temps passait. Marie avait acheté une boulangerie et se levait donc très tôt. Elle avait vu les jeunes rentrer d’Angers le matin, et la calèche arrivée plus tôt transportant une jolie brune qui était allée loger chez Hénora. « Joli brin de fille » avait elle pensé. Et deux jours avaient passés et dans sa boulangerie, glissée sous la porte, une missive. Curieuse elle l’ouvrit sur le champ .Une écriture fine inconnue, elle jette un œil à la signature, c’est la petite écossaise.




Marie

Il faut que je parte, j’ai besoin de retrouver Eden. J’ai retrouvé Madeleine mais Eden est dans ma tête, alors j’ai besoin de la rejoindre. Ecris moi quand t’as besoin de moi et je vous rejoindrais. Embrasse bien fort les autres pour moi. Vous allez me manquer mais elle me manque aussi. Il y a une jeune fille à l’auberge, prend soin d’elle, elle est fragile.

Je vous aime

Hénora


Marie sourit en lisant la lettre attendrie par miss pipelette qui prenait les choses en main. Elle ferait le tour pour prévenir les autres. En attendant il lui fallait des volontaires pour une petite balade. Le grand air ferait du bien à tout le monde. Elle rentra chez elle et se coucha après avoir envoyé des pigeons à chacun.
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Henora_mac_artney
Pour tomber dans ses yeuxtomber, m'abandonner au désir
qui s'embrase
danser, dans ses yeux
danser
je veux tanguer aux accents de l'extase



L’écossaise avait pris la route, pressée d’arriver à destination, surtout que la destination n’était pas une ville mais Elle. Peu importait donc la ville, qu’elle soit habitée ou pas, qu’elle y soit la bienvenue ou pas. Elle aurait pu faire la route sur une main, elle se sentait juste bien. Même si elle avait eu un pincement au cœur en quittant sa nouvelle famille. Mais c’était pour le bien de tous, la frustration n’est pas sa meilleure conseillère. Le seul vrai point noir est Madeleine qu’elle est allée chercher à Angers. Elle a honte de l’avoir laissée comme ça mais elle ne pouvait pas lui mentir et oublier celle qui occupe son esprit.

Au fond il n’y a que dans l’action qu’Hénora se sent bien. Et là pour de l’action elle en aurait. Traverser une partie du royaume seule entrainerait forcément des aventures ou mésaventures qu’elle partagerait en pensée et par courrier avec la brune. Un lien s’était tissé et quelle qu’en soit l’issue Hénora ne voulait pas perdre ça. L’amour peu importe le sens qu’on lui donne est un art de longue haleine qu’on doit modeler tous les jours. Et les écossaises ont l’air douées pour ça. De belles promesses les attendent pour des retrouvailles spéciales. Fessée ou gros calin, Hénora sourit en y pensant.

Galoper cheveux au vent, elle adorait ça et elle en profiterait un maximun. Le voyage ne serait pas de tout repos mais elle n’avait peur de rien. Elle n’était qu’impatience et confiance. Bientôt elle serait sur leur chez elles, celui qu’Eden avait bati pour elles


* "pour tomber dans ses yeux " 1789 les amants de Bastille
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Henora_mac_artney
Le voyage se passait bien pour la jolie violette, enfin pour l’instant car rien n’est jamais sûr. Après avoir passé la journée près du feu qu’avait aménagé sa douce amie, c’est un pincement au cœur qu’elle avait pris la route. Non pas que le départ la rendait triste, car il était synonyme des retrouvailles avec la désirable écossaise. Mais c’est endroit avait été construit pour elle et était donc par essence leur nid à elles. Et cela avait beaucoup touché Hénora.

Elle reprit donc la route et au petit matin dans les faubourgs d’une ville elle croisa un type super bizarre. Il était entouré de centaines d’oiseaux, enfin des pigeons et des corbeaux. Elle s’arrêta un instant et regarda d’un air distrait en caressant l’encolure de son cheval. Il répétait un étrange manège. Il attrapait les oiseaux un par un, leur mettait un pli autour du cou. Quand c’était un pigeon il lui disait « Va lui dire que je l’aime, vole jusqu’à elle et dis lui combien je l’aime. » Héno était sceptique et se disait un peu répétitif ouais. Puis quand il prenait un corbeau son visage se déformait et il éructait « dis a cette sale pu… qu’elle aille crever en enfer ». Un peu abasourdie, l’écossaise pensait que tous les dingues n’étaient pas enfermés. Elle suivit du regard le vol des bestioles qui semblaient toutes se diriger vers la même direction qui était celle qu’elle prendrait le soir même. Elle secoua la tête et lança son cheval loin de cette pathétique scène plaignant les dames pour qui c’était adressé.


Elle prit une chambre pour la journée dans une auberge et se dirigea direct vers la pièce au x bains. Elle s’y trempa se délectant des parfums jetés dans l’eau. Elle y resta jusqu'à ce que sa peau se flétrisse et qu’elle ne soit parcourue de frissons de froid. Elle enchaina sur quelques heures de sommeil. Elle se réveilla sourire aux lèvres, de doux rêves en tête. Le rêve d’un lien puissant, invisible et plein d’amour. Jusque là elle n’avait jamais vraiment pensé au pourquoi elle ? Des femmes il y en avait pleins mais pourquoi cette tendresse les unissait elle déjà si forts alors qu’elles avaient passé qu’une soirée ensemble. Et pourtant l’adolescente aurait donné sa vie pour elle, ce qui lui changeait de les prendre. Elle pourrait mettre ça sur les origines ou le mal du pays. Sauf que ses origines elle y pense pas et qu’elle n’a pas l’intention de retourner chez eux. Quand au mal du pays il ne la touche pas. Le seul manque qui l’atteigne c’est celui de la brune. Problème qui sera résolu dans quelques jours lors des retrouvailles qu’elle espère tendres.


Une envie, elle prend sa plume, un vélin et y glisse quelques mots




Tu me manques…
Héno



Elle siffla un petit oiseau qui n’était ni pigeon ni corbeau, lui attacha le pli et l’envoya sur les traces de sa belle.

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Nikolai.
[Saumur]

Les jours passent, rien n'a changé dans la cité saumuroise, les maires se succèdent aussi vite qu'on se viderait les tripes d'une murge carabinée. Il s'isole depuis leur retour, comme s'il cherchait Sa présence, l'odeur de Son parfum quand il traverse les rues d'un pas volontaires, l'éclairage limité des sorties nocturnes, il en ignore d'autant les regards oubliés à son ombre large.

Les femelles sont parties à quelques escapades, entrainant dans leur sillage, la bleusaille et le Slave d'en sentir une certaines quiétude, comme il garde des réserves quant à certain(e)s, le Taciturne n'aura eu loisir à l'observation alors qu'on lui fait concurrence dans l'absence.

Ses pas ralentissent, l'acier se pose sur une chevelure qu'il aperçoit par une fenêtre, et la langue claque au palais quand il pousse la lourde de la taverne. La distance, qui les sépare, est parcourue de quelques enjambées et le Sombre de se retrouver comme un con, face à la donzelle qu'il avait prise pour une autre, une apparition Divine.
Pourtant, les prunelles abyssales contemplent le minois dépourvu de la moindre cicatrice, il plonge au regard féminin qui lui semble familier et de lancer les présentations de son timbre rauque.
Il grogne comme il sait, d'instinct, qu'elle n'est pas une vulgaire femelle alors, il épluche, il gratte, de proximité en chuchotements et l'atmosphère se charge de tensions, ses muscles se bandent. La Petite Perle sourit, le Novgorod gamberge.

Rendez-vous est pris pour un tête à tête, les heures suivantes verront deux êtres diamétralement opposés qui finiront par s'unir.

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Tristana.
[Opération Tortue (ninja ?)]


Et voilà...Je suis enfin posée dans une ville tranquille, j'ai même des amies, de bonnes amies...Héno et son scotch que je n'arrive pas à prononcer mieux que skeutch et Niki si belle, si posée, si mystérieuse...Mes cicatrices s'effacent lentement, je revis petit à petit...Puis il y a Faustine, une belle rousse étrange qui semble parler parfois dans le vide....Je la regarde de mes prunelles grises, souvent sans comprendre...Puis Héno m'a expliqué, qu'elle était marquée par le décès de la Platine, la cheffe de la meute...Je partage sa souffrance...Je respecte Faustine...Même parfois je l'envie...J'aimerais parler ainsi à Mère...Avoir ses conseils...Avoir son soutien...Revoir son visage et son sourire...

Les anciens seront bientôt de retour...Ca s'excite au sein de la communauté...Moi je reste impassible...J'écoute...J'observe...J'apprends...Aujourd'hui c'est leçon Faustinienne...Se déplacer...Monter un camp...Délester les passants...Lever un camp...Au premier abord cela a l'air d'être aisé...La leçon de Faustine est écoutée religieusement...Nous devons faire nos preuves..Il est donc hors de question de revenir bredouille...

Avant tout cela, formation voyage...Cela ne me dérange pas, j'ai voyagé longuement jusqu'ici, accompagnée par Johann...L'homme que nous avons récupéré est étrange...Un artiste...Musicien...Charmeur et cultivateur de roses...Il aime rire...Il aime boire...Comme Héno d'ailleurs et il se monte un plan arnaque entre les deux protagonistes... Je vois bien leur sourire quand je sirote mon verre de lait...Peu me chaut, c'est ainsi...

Les étapes de la formation sont passées avec succès...Je décèle chez Faustine une légère euphorie...Une fierté dans son regard...Mais le plus difficile reste à venir...Surtout que moi, honteuse j'avoue avoir oublié l'épée trouvée en creusant...Et je me retrouve avec un pauvre bâton...Le conseil est donné, il faut taper fort ! Formation de la tortue, on avance touts d'un même pas...Ou presque...Bruissement de buisson...Pas question de papoter...Ni de réfléchir à ce que l'on doit faire...Bâton levé..Il faut taper fort, alors tapons ! Je ne sais combien de coups j'ai donné...Mais une chose est certaine, c'est que le bâton a fini par se rompre...Dépourvue, et avide de ne pas être en reste devant les autres...J'utilise l'arme qu'il me reste...Mes dents...Sans hésitation, j'happe un membre, y plante mes crocs de toutes mes forces sans rien lâcher...L'honneur du groupe en dépend, nous devons délester !

Un moment après, la mésaventure se digère...Mon regard se baisse de honte au sol, Je lui prodigue quelques soins, évitant d'avouer que je suis l'auteur de la morsure...Et le lendemain nous rions en taverne, bons enfants, nous ne sommes pas bredouilles certes mais à quel prix...Erilys décide enfin de nous rejoindre...Elle est étrange...Solitaire...J'écoute ses mots...Je ne comprends rien, jusqu'à ce qu'Héno lui réponde...Nous avons tous nos blessures et ce groupe est composé de personnages si différents et si ressemblants dans leur souffrance...

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Henora_mac_artney
( Elle était sur la route toute la sainte journée.)



Petite fille barbare laissa sécher ses larmes, invitant son cheval à galoper plus vite. Les idées se bousculaient dans sa tête, elle ne savait qu’une chose, il y aurait du sang. C’était le prix de ses larmes. Elle ne parlait pas de lui ou d’elle sa douce amie, juste que la douleur de cette dernière entraine toujours des conséquences et que pour que tout soit bien il fallait un retour à l’équilibre quelque part. Elle continuait sa route elle savait que ca viendrait mais elle résisterait à sa pulsion autant que possible. Elle ne comptait pas transformer sa quête en cimetière mais voilà..


Elle s’arrêta dans une clairière pour relire la lettre et écrire sa réponse. Elle avait besoin de quiétude pour penser à tout ça et pour peser ses mots. Pas trop livrer ce qu’elle ressent au fond, elle préfère dire qu’écrire et elle a des quantités de sensations à exprimer. Trouvera t’elle ses mots quand elle sera près d’elle, quand leurs corps se frôleront, quand leurs regards iront chercher en l’autre tout ce qu’elles se sont promis en pensées, qu’elles pouvaient deviner dans ce manque qui ne sera bientôt plus.


Elle était perdue dans ses pensées, vélin posé sur une planche , plume à la main, elle posait mot après mot rêvant de les prononcer en la regardant . Elle soupirait en écrivant.


Et elle n’entendit pas les branches cassées frémir sous des bottes, elle avait baissé sa garde concentrée sur Elle et ses maux qu’elle voulait effacer. Elle ne put réagir que quand elle sentit un bras sur le sien. Elle sursauta et retint un cri. Elle examina l’agresseur, vieux mais vigoureux vu sa poigne. Se débattre servirait à rien, elle faisait pas le poids. Elle le laissa la relever sans offrir de résistance mais ses yeux brillaient d’un éclat malsain. La pulsion était là, elle prenait le pouvoir, et la laissait mener la danse, sa survie en dépendait. Elle pouvait pas mourir comme ça, pas aujourd’hui, pas par lui.


Héno resta d’un calme parfait alors qu’il lui faisait les poches, l’instant n’est pas venu, il est sur ses gardes. Il la palpe mais il n’est pas un violeur, juste un voleur. Il l’aurait pas relevée mais couchée sinon. Il voulait juste sa bourse, elle lui donnerait l‘illusion qu’il l’aurait et elle frapperait. Il défit le cordon qui attachait sa bourse a ses braies et la repoussa mollement pour pouvoir savourer son délit, un éclair de cupidité dans le regard. Elle le laissa faire 3 pas et comme il comptait les piécettes elle contourna l’arbre, plume toujours dans une main, dague dans l’autre.


Messire


Il se retourna, et elle frappa deux fois, la plume s’enfonça dans l’œil et de l’autre main la dague arrachât la peau du cou. Deux gerbes de sang jaillirent des blessures, l’éclaboussant. Elle le regarda porter ses mains à sa gorge et tituber. Un sourire vint habiller ses lèvres.


Fallait pas, je voulais pas mais le sang a lavé les larmes



Il ne pouvait pas comprendre, il ne devait même pas l’entendre. Déjà les mouches venaient se poser sur lui. Elle ramassa ses lettres rangea la planche qui lui servait à écrire. Elle monta à cheval et le poussa vers un galop rapide. Elle ne se retourna pas, elle connaissait déjà le spectacle. Elle réprimait un haut le cœur se laissant griser par la cavalcade. Et une pensée lui vint « il me faut une nouvelle plume ».

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Kleze
    [L'côté obscur.]

    Georgette. Elle ne sait pas. Elle pense qu'on est parti faire une ballade, débourrer les chevaux, cueillir des champignons, chercher des écorces pour les mixtures des sorcières, vérifier une frontière, surveiller des brigands, ...

    Sauf que dans l'histoire. J'suis passé de l'autre côté.
    Nan pas c'côté là, je ne serais jamais un inverti. J'me suis fait transpercer par une épée une fois, ça m'a suffit... Alors j'laisse le "transperçage" quotidien à ceux qui aiment ça. En plus, j'suis sympa, ça leur fait un concurrent de moins. Ah ouais j'suis sympa ? Ouais, vous trouvez aussi ! J'm'en doutais !

    Donc j'suis passé de l'autre côté. Le côté obscur.
    Généralement un dépucelage ça marque. Et un dépucelage qui marque, c'est soit parce qu'il était tout pourri et qu'on en est sorti déçu - hein les filles ? - ou alors l'inverse, au delà des idées qu'on a pu se faire - hein les mecs ? -. Ouais je sais, appuyer sur les clichés, c'est comme pour certaines filles... C'est facile, quoi. - ouais c'était facile aussi celle ci -.

    Alors ouais. Avec la troupe. On est parti en expédition pour... étudier les papillons.
    Moi j'aime bien les papillons, on dirait qu'ils sont bourrés quand ils volètent, des épicuriens arc en ciel quoi. Et puis on a trouvé deux papillons.
    Bien colorés, marchant droit, un chouia bruyant.
    Deux beaux spécimens. Sans aucun doute.
    Le problème avec l'entomologie - voyez, nous sommes de vrais érudits ! - c'est que parfois on tombe sur des bêtes qui se rebellent.
    J'sais pas. On voulait juste voir comme ils vivaient, leurs inventaires, leurs moeurs, leurs bourses, tout ça tout ça. Une étude quoi, une vraie.
    Et allez savoir pourquoi. Ça devait être des papillons junkies, révolutionnaires et cinquante-huitards - la fronde, c'était cette année là, nan ? -.
    Sauf qu'on avait pas prévu de tomber sur des récalcitrants. Et à défaut de filet. On a essayé d'les capturer avec nos épées. Bon le problème, c'est que faire rentrer un papillon dans une épée, c'est compliqué. Du coup on les a un peu abîmé. Juste un peu. Et comme après ils avaient du mal à repartir, bah on a été sympa, on les a allégés. Pour qu'ils puissent repartir sans trop de mal, voyez ?

    Bref. C'était mon dépucelage. Et c'était bien.
Stradivarius.
"On se faisait chier toute la sainte journée."



Et cette morsure qui ne part pas.
Ça gratte, ça colle, ça claque. On devine la marque de la dentition presque parfaite d'une cannibale féroce. Et ce morceau de bois, de bâton, encore présent dans ma chair. Je ne parviens à l'enlever. Déboires d'une incompréhension tortueuse sous couvert d'une tortue dont la carapace s'est essoufflée un instant dans les bois sombres et ténébreux, sur une route parsemées de caillasses innombrables. Tellement qu'il en était difficile d'y creuser. Oui. Mon nouveau passe-temps. Creuser. Car passer le temps, c'est bien ce qu'il me fallait en ce jour. Trop d'attente. Trop de lascivité. De passivité. D'anti-gravité. Je vole dans un ennui profond. Je creuse, je creuse. Avec cette douleur au bras qui n'en finit pas. Mais lorsque je me penche dessus, je ris. Je souris. Doux souvenirs. Bien qu'un peu brutal, le souvenir. Si seulement je n'avais pas eu l'envie de pisser. Oh! Une monnaie ancienne! Ça ira rejoindre ma collection, je tenterai de payer un coup avec cela, le faire passer pour un écu pimpant, sonnant et trébuchant pour terminer sa course dans la poche d'un tavernier aveugle. Ça doit bien être possible, non?

Bref, on se fait chier comme des rats morts.
Encore que... Les rats morts doivent être heureux. Ils n'ont plus à fuir ou à se faire bouffer la peau par quelques puces qui sauraient nous apporter quelques bubons bien noirs. Ça fait longtemps qu'il n'y a pas eu de pestes dans les parages. D'un côté, tant mieux, ça m'énerve de voir des cadavres qui crament. Avec ce sang qui bouillonne, qui passe de l'état liquide à l'évaporation et à la transformation en cendre. Et ce squelette immaculé, ou ne serait-ce que par quelques rougeurs, ce squelette si blanc donc devenir d'un noir charbon. C'est exécrable. Mais bon, ça fait si longtemps que cela n'est pas arrivé, je pense que les aristotéliciens font bien leur boulot avec leurs prières à deux écus cinquante. S'ils peuvent servir à quelque chose, c'est bien à ça. Lorsqu'on oublie leur passion pour les bûchers. D'un côté, ma passion est presque semblable, mais plus véritable. Moi, au moins, je bois le sang du cri en silence. Car ceci est son sang, livré pour moi. Ou pour nous, je sais partager, je suis généreux. Un peu. Je dis un peu n'importe quoi, mais d'un côté, je m'ennuie. Il faut bien que je communique un peu au risque de redevenir un sauvageon. Ce serait triste, moi qui sait communiquer la joie et la bonne humeur au monde entier, ou à mon dentier. Que je n'ai pas. Sourire carnassier et tout et tout. Oh, je creuse, je creuse, et j'ai trouvé un heaume étrange mais d'or recouvert. Ça peut être sympathique à porter.

J'ai une barre dans le crâne.
C'est dingue comme une seule seconde d'inattention ou d'endormissement peu causer une douleur fulgurante dans les tempes d'un homme. On se réveille avec quelques godets vides en face de soit. On devine que durant le mini-coma, certains se sont amusés à m'enfoncer un entonnoir entre les lèvres pour y déverser un flot d'alcool. Incroyable comme ils sont ingénieux lorsqu'ils s'emmerdent. Les bougres. Enfin, d'un côté, j'ai obtenu vengeance. La taverne si peu entretenue par une personne que je ne citerai aucunement, cette taverne là, ben maintenant elle glisse pas mal lorsqu'on ne regarde pas où on met les pieds. Oui, oui. J'ai déversé le flot de ma vengeance sur ce parquet jadis luisant. Il reste à présent quelques grumeaux. Je me marre d'avance, mais ça à déjà fait tomber deux personnes de nombreuses fois. Peut-être plus à présent. Je n'ai que peu de temps pour ces choses là. Je creuse, je creuse. Oh, une épée à la forme biscornue comme ma... hum. Ça peut toujours être sympathique pour ma sauvegarde personnelle. Ah, et un peu pour celle des autres qui m'accompagnent sur la route.

J'ai mal aux côtes.
Par contre, ça, je ne me l'explique pas. Je me souviens juste d'un baiser partagé avec une femme, une demi-lune, un demi sein, ou saint, je ne me rappelle plus. En fait, je crois que le baiser était simplement un fantasme, alors je le dis tout de même parce que ça me fait plaisir! Mais on s'embête vraiment. Vivement un peu d'action que je puisse bouger enfin mon frêle corps. L'exercice me manque. Ma bourse se vide. Les tonneaux sonnent creux. Incroyable ce que la monotonie existentielle peut causer sur un petit village mort au plus profond de ses entrailles. Et je creuse, je creuse. Oh, une bourse contenant cent écus. Le pauvre qui l'aura perdu. Mais je suis mesquin, je la garde pour moi. Ça peut être sympathique et ça peut toujours servir.

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Marieladamnee
Not getting back together, we
Oh, getting back together
You go talk to your friends talk
And my friends talk to me
But we are never ever ever ever getting back together*


Voilà c’était reparti après une semaine d’inactivité ou elle sentait la nervosité monter d’un cran comme les nouvelles n’arrivaient pas. L’action leur manquait à tous et ce n’est pas la petite partie de chasse en des routes boisées qui avaient calmé les ardeurs. Mais « les ptits » avaient assuré et elle les en avait félicité. Elle savait qu’elle pouvait leur faire confiance. Chacun devant confier sa vie aux autres, il valait mieux savoir à quoi s’en tenir et là elle savait. Ils étaient courageux, solides, fiables et solidaires. Un bon groupe pour repartir en chasse et faire honneur à celle qui serait toujours leur « âme » et veillerait à présent sur eux de là haut, voir même d’ici bas selon Faustine.


Marie sourit en repensant aux délires mystiques de la rouquine. Et bien sûr qui dit rousse dit Ode la sauvage qui ne l’est plus autant mais surtout Carensa. Elle revoit leurs dernières retrouvailles tendresse et passion au milieu du tumulte de guerre d’égo dont ils avaient payé un lourd tribut. Carie, sa sœur et son amante, Carie douceur ou folie mais qui lui manque. Elle lui écrirait après ça pour lui dire. Et puis lui reviennent tous les visages des disparus ou perdus en route. Elle en chasse certains d’un revers de la main ce qui est très difficile a faire dans son cerveau. Mais il y en a certains qu’elles ne reverra jamais. Elle les a tous aimé mais le temps de la gentille Marie est fini. Place à l’Infernale. Elle revoit le visage de la brune Maribel et repense à combien elle fût impressionnée la première fois qu’elle l’a vue abattre un portier et abattre est le bon terme puisque quand celui-ci s’est écroulé elle a voulu crié « Timber « à la manière de certains bucherons. Elle dépose un voile sur son passé. Natasha et Maribel resteront en son cœur, pour le reste…la vie continue.


Retour au présent avec l’organisation quasi militaire organisée avec la Lune. Le trajet est planifié, les groupes aussi. Plus qu’a avancer. Johann est en route avec une personne de plus. Hénora lui donne des nouvelles et tout marche comme il faut. La suite est à écrire et tous ensemble ils s’en sortiront très bien.


Marie sourit en pensant que paradoxe, elle ne s’est jamais sentie aussi louve qui protège les siens qu’en ce moment ou elle n’en est plus une. La vie fait parfois de drôles de clin d’œil.



*Nous ne nous remettrons jamais ensemble, nous
Oh, ne nous remettrons jamais ensemble
Tu as parlé à tes amis, qui ont parlé aux miens, et qui m'ont parlée
Mais nous ne nous remettrons jamais, jamais, jamais plus ensemble
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Erilys
[Au revoir]


Ce soir elle part. Sans un regard en arrière. Elle est comme ça la rousse, pas du genre à rester mais plutôt de ceux qui foutent le camp dès qu’ils commencent à s’attacher. Elle s’est rendue compte que les liens unissant cette famille étaient trop forts pour elle. Elle ne peut pas être des leurs parce qu’elle n’est pas comme eux. Elle ne sait toujours pas qui elle est alors comment pourrait-elle trouver sa place au sein d’individus à l’identité bien définie ? Les cheveux roux sont attachés en une natte serrée alors qu’elle reboutonne sa chemise. Pas de nuit torride, non, juste un examen de son ventre qu’elle imagine avec horreur enfler sous le coup de sa grossesse. Grossesse non désirée bien évidemment.

Elle a essayé toutes les plantes conseillées par Ode, pratiqué tous les exercices recommandés par cette faiseuse d’anges mais rien n’y a fait. L’enfant de l’inceste s’accroche, détruisant la vie de sa mère alors qu’il construit la sienne au creux de son ventre. Elle hait cette chose immonde qui pousse en elle d’une force dont elle ne se serait jamais pensée capable. Elle redoute les transformations qu’il va apporter à sa silhouette avantageuse, les bouleversements qu’il va entrainer dans sa vie de débauche. La luxure, l’alcool, l’opium…un enfant ne devrait pas naitre au milieu de tout ça. Et il ne naitra pas ou alors il mourra avant même d’avoir poussé son premier cri. Elle va s’isoler pour le mettre au monde et elle le tuera de ses propres mains. C’est ainsi que ça doit se passer.

Un vélin a tout de même été laissé à un jeune coursier avec l’ordre de le transmettre à Ode la saumuroise.

Citation:
Ode,

Le Truc s’accroche, je n’ai pas réussi à le tuer et pourtant il me faut partir. Pourriez-vous me communiquer le nom de quelques-unes de vos « collègues » ? Si vous en connaissez, évidemment.

Erilys.


Elle est restée évasive de peur que son courrier tombe entre de mauvaises mains. Elle sait les risques qu’elle encourt pour un tel acte. Le bucher, ni plus ni moins. Ou bien la pendaison. En revanche, pour le second vélin, à l’attention de Marie cette fois-ci, elle s’est montrée beaucoup plus directe.

Citation:
Belle Marie,

Comme je te l’ai dit, je ne peux pas faire partie de votre famille. Tout simplement parce que c’est une famille et que moi, je n’en veux pas. Sache tout de même que je ne regrette pas les mois passés à vos côtés.

Prends soin de toi et des autres.

Erilys.


Et voilà. C’est maintenant. Les portes du village sont passées sans qu’elle ressente le besoin de se retourner. Elle est habituée à partir, à tout recommencer. Un nouveau chapitre de sa vie qui s’achève. Elle sourit, c’est mieux ainsi.
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Ode..
Je me souviens de cette jeune femme qui m'avait écrit.
C'était alors, avant d'apprendre mon propre état.
Je me souviens lui avoir listé chaque brin d'herbe, chaque façon de les prendre, afin qu'elle puisse faire passer rapidement, sa progéniture.
Tel est mon métier, le sang de nombreuses âmes innocentes tâche mes mains, mais ce n'est rien à côté de la noirceur de mon âme.
Cherchez au fond de mon âme, vous tomberez plus bas que vous ne l’êtes déjà.*
Je ne suis plus à un fœtus près.
Aussi, quand je reçois cette missive, je fronce le nez et fait une moue lorsque j'apprends que rien n'a fonctionné.
Il lui faudra donc passer par l'opération et je me surprends à prier pour toutes celles qui sont passées entre mes mains, certaines parvenant à survivre, quand d'autres me font réaliser un carnage.

Je ne connais pas de confrère, je n'ai jamais cherché à en contacter et je réponds donc à la jeune femme, avec la seule solution que je peux proposer
.




Erilys,

Aucun collègue n'est dans les parages à ma connaissance, mais si vous voulez remédier au problème, il faut nous voir vite.
Retrouvons nous à Paris, si vous le souhaitez, je procéderai à l'opération, mais ce sera autre chose que quelques plantes.
Préparez-vous mentalement, si là est votre décision.

Tenez-moi informée de votre choix.

Ode.


*Damon, Vampire Diaries

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