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(Rp) Hostel de Volvent

Eldwin


Devant la réponse enthousiasme et joyeuse de sa soeur Eldwin sourit un peu plus. Il fit alors signe à Sarah, celle ci comprenant tout à fait ce qu'elle devait faire, et elle s'éclipsa. Il se retourna ensuite vers Della qui l'assaillait de question sur ses enfants. Il était content de voir cette joie qu'elle partageait avec lui face à ce bonheur qu'était la vie.

Ce sont donc des jumeaux. Un garçon, et une fille. Ils se nomment Cynil et Elinor. De vrais petits anges. Comme tous les enfants ils pleurent quand ils ont faim mais leur nourrice ne se plaint jamais d'eux.

L'observant, alors qu'ils attendaient ses anges, il but lui aussi. C'est alors qu'elle se livra à lui son tour, évoquant sa fuite, ses raisons, et ce qui s'était passé ensuite. Elle termina en reconnaissant avoir fait des erreurs. Il balaya l'air d'un geste de la main et lui répondit d'un ton ferme et sans appel.

N'en parlons pas aujourd'hui Della. Il serait fort dommage de gâcher ces si bons moments de retrouvailles et de bonheur. Nous aurons le temps d'aborder ce sujet plus tard.

Il préférait sincèrement profiter de ces moments heureux et évoquer ce qui allait sûrement fâcher plus tard. La porte du salon s'ouvrit alors, laissant entrer Sarah, suivi de la nourrice portant dans chaque bras un bambin en robe. Il se leva, tout souriant, et les rejoignit, prenant dans ses bras Elinor, sa petite princesse. Et là, sa fille dans ses bras, faisant face à sa soeur, il s'aperçut à quel point elle lui ressemblait. Mêmes cheveux dorés, mêmes yeux. Elle lui ressemblait énormément. Cela le fit sourire.

Je suppose que tu reconnais Maria, non ? Ta nourrice.

Maria était en effet rester au service de la famille, et bien qu'âgée, à présent, elle restait une formidable femme pour élever les enfants, être douce avec eux, comme les tenir à la baguette.Il s'approcha alors de Della et lui tendit sa fille.

Veux-tu la prendre ?

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Della


Elle murmura plus qu'elle ne parla...Maria ? Oh, Maria...
Maria avait le visage d'une mère pour Della. Maria lui avait tout appris ou presque, des bonnes manières. Maria était là quand enfant, elle pleurait, là aussi quand elle racontait ses aventures d'une voix criarde et enthousiaste, Maria était là, à ses côtés, presque jour et nuit jusqu'au jour où on avait arraché a jeune fille à sa maison pour la conduire à l'ombre de grands murs où résonnaient des cantiques à longueur de journée.
Et voilà que maintenant, elle veillait sur les enfants d'Eldwin !
Della adressa un grand sourire d'abord à Maria ensuite à Eldwin. Puis, elle tendit les bras pour recevoir la petite fille.
L'enfant était magnifique et elle observa sa tante avec curiosité, mais sans aucune crainte, risquant même un sourire qui amusa Della.

Tu as raison, Eldwin, laissons les discussions sérieuses pour plus tard.

Cette enfant est adorable, belle comme le jour...Et avec Maria, elle est entre de bonnes mains, crois-moi !

Della approcha de Maria, lui colla un bisou sur la joue, sans façon, sans retenue non plus, tout à son bonheur du moment. Puis, se penchant sur son neveu, elle l'admira, les yeux remplis de tendresse.
Oh, il a le même regard que son papa, ce petit bonhomme !
La jeune femme glissa un regard malicieux vers son frère.
C'est un vrai bonheur, Eldwin, ces enfants ! C'est une belle famille...
Elle ne l'avouerait sans doute pas non plus mais elle se rendait compte à quel point sa famille lui avait manqué.
Une chose était certaine, elle ferait tout, maintenant, pour demeurer auprès des siens !

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Eldwin


La scène était superbe. Tous étaient souriant. Maria qui retrouvait se petite protégée, Della qui découvrait sa famille et retrouvait Maria, et Eldwin qui voyait sa soeur si heureuse avec Elinor dans les bras, parmi eux. Il regrettait de devoir parler à Della de choses fâcheuses après, alors qu'elle resplendissait de joie en cet instant, auprès des siens. Il l'observa un moment ainsi, puis il fut attiré par un signe de Sarah, à la porte. Laissant sa soeur à la joie des retrouvailles avec Maria et à sa découverte de ses neveu et nièce il rejoignit la jeune servante.

Pierre est là mon Père, avec l'enfant et les affaires de Dame Della.

Il fronça légèrement les sourcils et acquiesça.

Bien, faites monter ses affaires dans la chambre de ma soeur, et dites à Pierre de mener l'enfant ici.

Il retourna ensuite auprès des siens, en attendant que son secrétaire particulier arrive avec l'enfant. Ce qui ne fut pas très long. Lorsqu'ils se présentèrent dans le salon Eldwin reconnut immédiatement l'enfant. Il l'avait amusé ce dimanche, à la messe, devant son admiration pour la cathédrale, avant que sa soeur ne vienne le voir. Il remercia Pierre d'un signe de tête et gagna son fauteuil où il prit place.

Maria, ramenez les enfants dans leur chambre. Désolé Della mais nous devons parler. Tu auras le temps de les voir plus tard.

Il regarda la nourrice reprendre les enfants et quitter la pièce et invita ensuite sa soeur à reprendre elle aussi sa place. Il tourna alors son regard sévère et froid, qui s'animait peu souvent il fallait l'avouer, sur le jeune garçon à qui il s'adressa d'une voix tout aussi peu avenante.

Approches mon garçon et présentes toi je te prie.

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--Jullius



Auberge.

Jullius ! Viens voir, par ici. Y a quelqu'un qui veut te voir.
Jullius avait d'abord pensé qu'on se trompait d'enfant.
Mais Pierre lui expliqua qui il était et pourquoi il était là.
Le gamin, un tantinet méfiant quand même avait été réticent à emballer leurs affaires à Della et à lui, pour suivre l'homme.
Pourtant, si Della le faisait venir, c'est qu'il y avait une bonne raison.
Aussi, pas trop de gaieté de coeur malgré tout, l'enfant avait refermé les deux sacs de cuir épais, passer son lance-pierres dans sa ceinture et avait quitté l'auberge.
Pierre avait payé et ils s'étaient mis en route.


Demeure de Volvent.

Lorsque la porte s'ouvrit et qu'on le fit entrer, Jullius courut de réfugier contre Della, serrant ses bras autour d'elle, deux grands yeux posés sur le curé qu'il avait vu à l'église.
Della le rassura en le serrant à son tour contre elle.
Mais il dut avaler par deux fois sa salive avant de pouvoir parler lorsque le curé lui demanda de se présenter.

Je m'appelle Jullius. Mes parents sont partis vers le soleil et Della prend soin de moi. Il leva un regard apeuré sur Della pour appuyer ses paroles.
Et j'aime bien votre église.
Il avait eu envie de dire ça au curé. Ca pouvait sembler ne pas avoir de sens, pour les adultes, mais pour lui, c'était important.
Il n'osait plus regarder le frère de Della, il ne savait pas s'il avait bien répondu et il se sentait mal à l'aise dans cette belle maison, lui qui avait toujours vécu dans une certaine pauvreté, mangeant à sa faim, certes, mais sans rien de trop.
La présence de Della le rassurait, il ne la lâchait pas, peur qu'elle ne disparaisse, peut-être.
Il avait l'impression que le curé allait dire des choses terribles, sur lui et aussi sur Della. Il avait peur, le gamin, peur de ce qui allait se dire.
Della


Le moment de voir s'en aller les bambins arriva bien trop vite au goût de Della. Elle venait de prendre conscience de l'importance des siens, pour elle, en rencontrant les yeux de ces neveu et nièce, leurs sourires avaient balayé toutes les dernières craintes, les derniers doutes.

Avant que les enfants s'en aillent, elle les embrassa tous les deux sans oublier une embrassade à sa chère Maria aussi.
Elle se mit à sourire, se moquant d'elle-même en imaginant le tableau de l'extérieur...la tête dure et rebelle fondant devant ces deux petits êtres...Vraiment, il y avait de quoi se marrer !

Et Jullius entra, blanc et livide, comme Della l'avait rarement vu.
A l'invitation de son frère, Della reprit place, dans le fauteuil, accueillant le gamin entre ses bras, tentant de le rassurer de son mieux.
Della savait comme le regard dur de son frère pouvait impressionner et là, le père de famille avait laissé la place au chef de famille. Ce qui n'était pas du tout pareil.

Lorsque Jullius parla, Della sentit bien la nervosité et la crainte, dans sa voix, elle resserra sa main sur lui, pour le réconforter et l'assurer de son soutien.
Elle ressentit une pointe de fierté devant la façon polie et posée dont finalement, Jullius se présenta.
Elle fut amusée de l'allusion à l'église. Ce petit était futé et...tellement adorable...Mais cela ne risquait pas d'influer sur Eldwin, Della le craignait.
Elle ne jugea pas utile d'ajouter quoi que ce soit, attendant, comme le gosse que son frère parle, parole de verdict.

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Eldwin


L'enfant, en plein désarroi et un peu apeuré se précipita auprès de Della, se blottissant contre elle. Il eut un regard désapprobateur devant ce comportement mais ne dit rien, laissant Jullius se présenter, l'écoutant sans ciller. Il faillit sourire à ses dernières paroles, plus étonné qu'amusé, mais se retint et garda un visage dur. Il resta silencieux un moment, observant le gamin, puis sa soeur. Une idée fit son chemin dans sa tête, et il s'y résolut intérieurement, mais sa réponse fut tout autre.

Bien. A présent je dois parler avec Della.

Ce n'était qu'un mot, mais par ce simple mot il acceptait de le garder chez lui, et de laisser sa soeur s'en occupait. Il tapa dans ses mains et Sarah entra.

Faites laver et habiller cet enfant. Je ne veux pas d'un enfant en haillons chez moi.

Elle hocha la tête et s'avança, invitant l'enfant à la suivre. Eldwin regarda Jullius, attendant qu'il parte avec Sarah pour parler sérieusement à sa soeur.

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--Jullius




Jullius fut soulagé ! Au final, malgré ses craintes, le curé avait été plutôt gentil. A part le regard sévère qu'il posait tour à tour sur lui et sur Della, il semblait plutôt conciliant. Et si Jullius comprenait bien, ils allaient rester là !
Le gamin fronça un peu le nez lorsqu'on parla de le laver et de l'habiller.
Se laver n'était pas tant là le problème parce que depuis qu'il vivait avec Della, il avait pris plus de bains que pendant le reste de sa vie,d'ailleurs, il adorait ça, mais il lui semblait que ses vêtements n'avaient rien de haillons.
Après tout, pourquoi renâcler sur des vêtements propres et peut-être neufs ?

Après un dernier regard sur Della dont le visage semblait apaisé aussi, il suivit la dame Sarah, de plus ou moins bonnes grâces non sans saluer le frère de Della, comme il le devait, tout en le remerciant.
Les leçons de Della portaient ses fruits, Jullius savait qu'elle serait contente.

Et le couloir le happa, derrière Sarah.
Della


Un mince sourire s'afficha sur les lèvres de Della.
Son frère, elle le connaissait bien. Sous ses dehors plutôt calmes, elle le devinait énervé et s'attendait à une remontrance pas piquée des hannetons.

Alors qu'il suivait Jullius du regard lorsque celui-ci s'arracha aux bras protecteurs pour suivre Sarah, des souvenirs lui revinrent.
Souvenirs d'enfance trop tôt déracinée...Lorsqu'un jour, elle aussi, on l'avait arrachée à ceux qu'elle aimait, sa nourrice Maria et son précepteur, son frère et sa soeur.
De ses parents, au final, elle n'avait que peu de souvenirs. Rarement présents dans la demeure familiale de Beaumont, ils n'avaient pas laissé de réelles traces d'un quelconque amour parental à la petite fille qu'elle était. Non pas qu'ils n'aiment pas leurs enfants mais surtout parce que leur vie de noblesse les appelait à droite ou à gauche.
Della, née plusieurs années après Eldwin et Mélodie, avait toujours eu ce sentiment d'abandon que seule la présence de ses frère et soeur comblait un peu.
Aussi, lorsqu'on l'avait emmenée dans ce couvent, cela avait été une partie de son monde qui s'écroulait.
Faisant bon gré mal gré, elle s'était habituée à la vie monacale, avait appris prières et oraisons, le chant et même la harpe et le clavecin. La petite fille avait grandi, laissant la place à une jeune fille convaincue de prononcer, un jour, ses voeux.
Mais non ! A la place, son frère, ce même frère qu'elle aimait tant, venait de décider de la marier sans même lui en avoir parler !
Désespoir, rage et colère avaient alors envahi son âme, la poussant, le soir-même à faire le mur du couvent et à disparaître dans la nature !

La suite avait été une série de péripéties, toutes plus amusantes à ses yeux, les unes que les autres. Se faisant passer pour une simple gueuse, elle avait voyagé, beaucoup. Allant même jusqu'à travailler à la mine, se laissant initier à la religion ancienne, apprenant le secret des plantes, les bonnes et les dangereuses, le pouvoir de la magie de la guérison, la force de la pensée sur les êtres faibles...autant de choses qu'il ne faudrait sans doute jamais révéler à son frère ou alors, parcimonieusement.
Après avoir été attaquée, brutalisée et laissée inanimée dans un fossé, elle s'était installée à Nancy, pour guérir. S'y intégrant petit à petit, elle avait acquis une place au conseil municipal jusqu'à devenir Tribune.
Mais là aussi, la déception régnait.
Tendresse inavouée, regardant une autre chérir l'être pour lequel son coeur s'était enflammé, après une dernière vilénie, une dernière méchanceté qui avait fait trop mal, elle était partie...
Seule destination envisageable : Beaumont !

Ensuite, naturellement, reprendre contact avec la famille et ce frère aimé, malgré tout...et venir à Lyon, pour lui parler, lui demander pardon et rentrer plus ou moins sagement dans sa famille.

Oh, elle ne désirait pas y reprendre la place abandonnée. Non, seulement se sentir un peu moins seule et savoir que les liens du sang avaient une certaine valeur.


La porte se referma sur Sarah et Jullius.
Della, calme, sereine, heureuse même, plongea son regard bleuté dans celui de son frère. Elle était prête à l'entendre.

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Eldwin


Bon gré, mal gré Jullius quitta les lieux avec Sarah. Lorsqu'ils furent seuls Eldwin reporta son regard sur sa petite soeur. Il était temps de mettre les choses au clair entre eux. Sans cela ils ne pourraient avancer. Il soupira puis se lança.

Parlons peu, mais parlons bien ... Comme tu dois le savoir je ne suis pas peu mécontent de ton comportement. Te sauver ainsi d'un couvent, laissant les soeurs dans le désarroi, et te fondre dans la masse, à renier ton rang et tes origines. Tu as fait honte à notre famille. C'est notre père, qui avant de mourir, avait conclu ce mariage avec ce baron. Quand il nous a quitté, peu après Mère, je n'ai fait que lui succéder et respecter sa volonté en concluant ce mariage.

Il se tut puis reprit, durement.

As-tu seulement imaginé dans quel embarra tu as mis la famille ? Nous étions honteux, presque déshonorés par ton acte irréfléchi. Nous étions des gens respectés, mais avec cette affaire, beaucoup nous on tournés le dos. Tu nous as fait mal. C'est pour cela que je t'en veux, et seulement pour cela. Je conçois tout à fait qu'il soit détestable d'épouser un vieil homme simplement par intérêts politiques et financiers. Mais tu aurais du le faire pour notre famille, pour les tiens. Toi au contraire tu as aidé à notre chute.

Il secoua la tête, de dépit, se remémorant ces instants difficiles de désaveux publiques.

Nous avons du nous faire oublier et à présent nous ne sommes plus rien, ou très peu. Beaumont est notre seul bien, le dernier, le reste nous l'avons perdu. Ce ne sont que des choses matérielles, je ne m'y attache pas trop, mais surtout ce qu'ils représentent qui compte. J'espère que tu estimes que ton acte valait tout cela. La colère est un péché, le temps l'a apaisée, et aujourd'hui je ne t'en veux plus, il ne reste qu'une certaine déception ...

Puis il ajouta, doucement.

J'espère que tu feras ce qu'il faut pour qu'elle aussi disparaisse.

Il se tut, la regardant tranquillement. Il l'aimait, c'était indéniable. Mais elle l'avait déçu et il espérait qu'elle ferait quelque chose qui effacerait ce qu'il ressentait. Elle restait sa petite Della.

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Della


BIen calée dans son fauteuil, Della écoutait. Elle écoutait la voix de son frère, assez calme même si dure et aux accents de déceptions...Et elle l'entendait. Ce qu'elle n'avait que rarement fait, jusque là, se contentant d'écouter mais sans vraiment se donner la peine d'entendre les mots et leurs sens...Elle apprit ainsi ce qui avait découlé de sa fuite alors qu'elle n'en avait même jamais eu la moindre idée. Elle sut aussi que Eldwin n'avait rien à voir dans la décision du mariage, qu'il ne faisait que faire ce que leur père avait voulu.
Au plus Eldwin parlait et au plus, la jeune femme ressentait le poids de son envolée un peu trop sauvage. Il était clair, maintenant qu'elle garderait encore longtemps certains secrets, inutile d'aggraver les choses.

Tout au long de la conversation, Della ne baissa pas les yeux. Même si ceux-ci, par instant, manquaient de trahir sa peine en laissant s'écouler l'eau de sa tristesse, elle ne voulait plus fuir ses responsabilités.
Son souffle accéléra quelques fois et son coeur battit plus vite, plus fort lorsque frère parla de sa déception...Oh comme elle aussi, elle était déçue ! Elle se rendait compte, à présent, de son égoïsme et de tout ce qu'il avait provoqué, pour les siens.

Pourtant, elle ne pouvait se résoudre à trouver juste de devoir convoler juste par intérêts des familles ! Là, la colère criait encore en elle, comme une grande injustice...Et si jamais, Eldwin revenait avec une pareille idée, que ferait-elle ?

De longues secondes silencieuses s'écoulèrent.
Elle, le regard posé sur son frère et lui, attendant sans doute une parole, un geste qui pourrait apaiser les tensions.

Frère et soeur s'aimaient.
Ca se sentait, à cet instant précis où la colère aurait pu les faire s'énerver ou élever la voix. Sans doute leur bonne éducation les empêchait aussi de se laisser aller à l'emportement.

Enfin, Della se releva légèrement dans son fauteuil, s'approchant un peu plus d'Eldwin.

Tu viens de m'apprendre des choses que j'ignorais. Je...je n'ai pas imaginé que ma fuite aurait autant d'effets...et crois-moi, je le regrette, sincèrement.
Mais ce soir-là...Je ne voyais aucune autre solution. J'ai eu tort. J'aurais du te parler.


Elle quitta son fauteuil, vint s'agenouiller auprès de celui de son frère, lui prit la main, sincèrement repentante comme pouvait l'être cette jeune femme, un rien révoltée quand même.
Eldwin...je suis prête à faire ce que tu jugeras nécessaire pour...que j'aide au rétablissement de notre famille. Un regard implorant, se mordillant la lèvre...Mais pas épouser un veillard...s'il te plait ! Petit sourire attendrissant...Je peux gérer Beaumont, avec ton aide et celle de l'intendant, en refaire une demeure noble et enviée...Tu sais, les vignobles, je les aime toujours autant ! Et puis...tout ce que tu voudras...pour les de Volvent.
Cette fois, le sourire qu'elle offrit à son frère était un sourire confiant. Elle se sentait bien auprès de lui, soulagée finalement d'un poids qu'elle traînait depuis trop longtemps, sans se l'avouer, celui du regret.

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Eldwin


Ses paroles n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Les émotions qui transparaissaient sur le visage de Della le lui laissait entendre. Quand il eut terminé, alors qu'il attendait une réponse de sa soeur, qu'ils se regardaient l'un l'autre, le silence s'installa et se fit pensant, jusqu'à ce qu'elle le rompe, avouant qu'elle n'avait pas pris la mesure de ses actes. Elle se leva alors et vint s'agenouiller à ses pieds. Le faisant même sourire à l'évocation d'un éventuel mariage avec un vieil homme. Il la releva et se leva en même temps avec elle. Ses mains sur ses épaules il la regarda, le visage attendri, et lui répondit, la voix réconfortante.

Jamais je ne te forcerai à épouser un vieux baron. Et puis tu es bien assez grande pour choisir toi-même ton futur époux, quoique ...

Il sourit, ne terminant pas sa phrase, tout cela viendrait en temps voulu. Il ajouta alors, d'un ton plus sérieux.

Refaire vivre Beaumont et ses vignes, voilà une très bonne idée. Cela fera du bien à tout le monde. Quant à notre famille elle regagnera ce qui lui est du par notre travail à tous. Fait de Beaumont un grand vin bourguignon réputé, je sais que tu peux le faire.

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Della


Lorsqu'il lui fit comprendre qu'elle avait encore sa confiance, qu'il acceptait qu'elle reprenne les vignes, Della se sentit transportée !
Elle ne put résister et avançant juste assez, se glissa entre les bras de son frère.

Merci, Eldwin ! Merci !

Sans plus de façon, elle lui colla un bisou sur la joue, comme elle l'avait fait à Maria, peu avant.
Est-ce que...Jullius peut aussi rester à Beaumont, s'il te plait ?
Je n'ai pas le coeur de le laisser seul. Il pourra apprendre et travailler à la vigne...S'il te plait.

Repartir sans Jullius serait difficile pour Della. Mais elle avait besoin du consentement de son frère, cela était redevenu nécessaire.

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Eldwin


Un peu surpris il laissa malgré tout faire sa soeur qui l'enserrait, toute à la joie de ce qu'il venait de lui dire. Elle lui fit alors la requête de garder Jullius avec elle à Beaumont. Il hocha doucement la tête, en signe d'assentiment.

Tu peux bien entendu le garder avec toi et le faire travailler dans les vignes, il fera partie de la maisonnée, non de la famille, mais tu peux le ramener avec toi bien entendu.

Il lui sourit tendrement, puis fit appeler Sarah.

Je vais à présent me retirer si tu n'as rien à ajouter ou à me dire. Des affaires m'attendent et le travail ne manque pas. Sarah va te montrer ta chambre, tu pourras y être à ton aise. Et bien sûr tu y ici chez toi, tu peux donc aller voir Jullius où tes neveu et nièce.

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Della


La jeune femme libéra son frère de son étreinte, prit encore le temps de le regarder, comme pour graver chacun de ses traits, à cet instant précis où elle venait de le retrouver en tant que frère.
Bien sûr, je comprends, va !

Eldwin s'en allait, elle le suivit du regard et l'arrêta une dernière fois.
Je...enfin...merci de ton écoute.


Della allait probablement rester quelques jours encore, le temps de profiter de sa famille, des enfants d'Eldwin, de la tendresse de Maria aussi.
Elle projetait d'écrire à sa soeur, lui raconter...
Et puis, il faudrait rentrer à Beaumont et gérer le Castel et les terres, avec l'ambition de refaire de ce lieu, un haut lieu bourguignon !
Il lui restait encore bien des choses qu'il lui faudrait taire ou cacher encore...à moins qu'elle ne choisisse de devenir vraiment sage et de rentrer définitivement dans le droit chemin.
Mais cela sera une autre aventure !

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