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[RP] Toute prison a sa fenêtre. *

Deedee
    - Tu vois, on nous attend dehors, on va tous les massacrer...

    Oui, elle entendait. Elle avait entendu sa marraine l’appeler, lui parler, lui lire aussi la lettre de son Duc préféré, son ami, l’un de ses mentor, son modèle, Asti… Une lettre, quelques mots, auquel elle aurait aimé répondre si elle avait pu… Elle avait entendu aussi, sa marraine échangée ses boucles d’oreilles contre quelques parchemins… Ses boucles d’oreilles, qu’elle imaginait importante dans le cœur de Matou…

    Oui, elle sentait… Elle sentait l’agitation de sa marraine autour d’elle, son angoisse aussi, elle entendait ses cris d’alarmes, elle sentait sa main sur elle, la fraicheur sur son front et le liquide infect qui coulait sur ses lèvres et dans sa bouche.

    Elle sentait, elle entendait, elle n’était pas encore morte… pas encore… Mais pour combien de temps ?

    C’était tellement plus facile de se laisser glisser dans cet état comateux, de sentir le froid engourdir peu a peu tout ses membres, s’engouffrer dans ses poumons, s’habituer a cette douleur qui lui vrillait le cœur et lui donnait tant de peine à attraper l’air si vital pour vivre… Tellement facile de laisser tomber. De se laisser glisser… De ne plus songer à rien, même plus au lendemain.

    Ne plus songer à rien… Mais ne pas oublier certaine promesse

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Leda


Leda chiffona le mot en serrant les points. Il ne pouvait désormais plus rester à rien faire...Non il ne voulait pas la perdre...La décision était prise, Meleagre lui avait proposé une mission "suicide". Si elle devait mourir, alors il ne valait plus la peine que lui vive...Se changeant rapidement, il se mit en direction de chez Meleagre. Là bas, il verrait comment s'organiser.

Mais avant une griffe pour Matouminou.




Matou,

Dites lui que j'arrive, que je l'aime, et qu'elle doit m'attendre!

Leda


Puis il claqua la porte de son bureau et tendit le mot à un des servants.

Vous savez ce qu'il vous reste à faire..., lui dit-il.
Matouminou


La journée lui parut extrêmement longue. Adeline s'était endormie,la tête sur les genoux de Matou.
Sa respiration semblait être moins saccadée, bien que dans son sommeil, elle gémisse fréquemment.
Matou songeait à son Volcan, quelque part aussi dans cette prison, mais elle ne s'autorisa pas à être inquiète, bien que cela lui fut extrêmement difficile.

Alors pour ne pas flancher, elle pensait aux brigands et serrait les poings. Ils mordraient eux aussi la poussière, et elle serait là, pour leur cracher au visage. C'est cette rage qui lui insufflait encore quelques forces.

Était-ce en début d'après midi? en milieu ou peut-être en fin, le temps est capricieux et insaisissable en prison, qu'elle entendit qu'on l'appelait.
C'était le garde à qui elle avait donné ses boucles d'oreilles. Elle se dégagea doucement afin que la tête d'Adeline ne heurte pas la planche de bois sur laquelle elle était allongée.

S'approchant des barreaux, elle vit qu'il tenait un petit papier plié. Sans mot dire, rapidement, il le lui jeta à ses pieds et tourna les talons.
Elle comprit que, sans doute, l'homme avait enfreint les ordres. En lisant les quelques lignes à la relative lumière qui entrait par l'unique petite lucarne du cachot, elle sourit.

Doucement, elle se pencha vers Adeline et lui dit:


-Tiens bon, Deedee, Leda arrive...il l'a écrit....il t'aime...

Et elle répéta, espérant qu'Adeline trouverait encore un peu de force dans ses mots, pour tenir bon:

- ...il t'aime!! Tu dois l'attendre!

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