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[RP]Et en route pour la joie!

Marzina
*Noir Désir

[Sur les routes en partant de Quiberon]

Ca y est, enfin libres!
Il lui avait promis, et enfin ils prenaient la route. Ils "se mettaient au vert" comme il disait. Sur les chemins personne ne les connaitraient, alors ils pouvaient être qui ils voulaient. Le scénario avait été préparé à l'avance: Rodrigo et Gabriella, tout juste mariés, partis en pleine lune de miel avec l'argent de la vieille tante décédée, "qui était bien chiante mais qu'on est contents qu'elle nous ait laissé son héritage". Le mensonge leur laissait le loisir de pouvoir vivre librement leur relation sans avoir à se cacher, aussi la blonde était-elle pressée de partir, en oubliant même le but premier du voyage et les recommandations de Finn.
Devoir dormir dehors? Pfeuh, mais non, il y aurait bien une auberge sur le chemin! Devoir se passer du bain quasi quotidien? Mais non, il y aurait bien un charmant petit cours d'eau qui passerait là! Devoir se passer de domestiques? Elle avait prit quelques provisions, et elle arriverait bien à lui apprendre à la coiffer!
En somme, chose rare, elle était positive.
Enfin, pour un temps.
Parce que ça faisait maintenant plusieurs heures qu'ils avaient passé Rieux, Nantes n'était pas encore en vue, pas même que la moindre petite habitation. Après Rieux, le désert! En plus, le soleil était en train de se coucher, bientôt, il ferait noir. Ce qui faisait craindre à la blonde que Finn ne plaisantait pas lorsqu'il lui avait annoncé toutes ces catastrophes.
Mais il plaisantait. Elle en était sûr. Elle voulait que ce ne soit qu'une plaisanterie.


"A quelle auberge avez-vous prévu que nous dormions ce soir?"

Les yeux noirs se lèvent vers Finn, confiants.

"C'est encore loin? Nous devrions peut-être accélérer le pas si nous voulons y arriver avant la nuit!"

Et d'accompagner le geste à la parole.

"J'ai hâte de prendre un bain chaud, les voyages c'est tellement salissant!"
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Finn
- « Bientôt. »

Offre-t-il pour seule consolation à l'Altesse. Mieux vaut ne pas trop s'étendre sur la suite des opérations. Elle a l'air de bonne humeur et l'Irlandais craint d'entamer son enthousiasme à lui révéler que ses espoirs sont vains. Le voyage s'apparenterait davantage à tout ce dont son petit bout d'existence l'a privée. La discrétion leur recommande d'éviter les bourgs et, de manière générale, tout contact avec la civilisation. Du moins tant qu'ils se trouvent encore en Bretagne. Après ça, leur petite scénario les couvrirait. Il lui a conseillé de seller sa plus modeste monture, quand lui s'est finalement vu devoir transiger avec cette règle pour monter son Napolitain racé, infiniment plus agile que l'énorme cheval du Brabant abandonné à l'écurie de Quiberon et qui ne sert guère plus qu'à transporter ses affaires en temps normal. Il faut voyager léger et rapidement, si besoin. Alors même le harnois blanc revêtu de coutume a rejoint l'intérieur de ses fontes. Ce qui lui donne le loisir de reconnaître les vertus de la cape offerte par sa suzeraine, laquelle, malgré la légèreté du reste de sa vêture, le protége admirablement bien du vent.

Sur les terres de Retz, plus très loin de la frontière poitevine, la forêt de Machecoul où le Gaélique semble jeter son dévolu. Elle les abritera, ne reste plus qu'à faire avaler à la Princesse le modeste confort d'une nuit à la belle étoile. Tirant sur ses rênes, il écarte son cheval hors du sentier pour s'engouffrer au cœur des bois dominés par les tons roux de l'automne.


- « Par ici, Prinsez. »

Donner du petit surnom pour préparer le terrain, le plus dur est à venir.

- « Ahhh... », lâche-t-il en respirant joyeusement la nature les environnant, « Ne pensez-vous pas qu'en lieu et place d'une auberge miteuse et sûrement bondée, il ne vaudrait pas mieux s'établir ici, parmi cette flore accueillante, comme l'ont fait nos ancêtres en des temps moins cléments ? »

Sans oser se retourner pour affronter la Bretonne et ses sombres prunelles, le chevalier saute de sa monture après avoir trouvé son bonheur en terrain plat, au plus loin des sentiers. Nouvelle inspiration qui ne doute pas de l'assentiment de sa compagne de voyage.

- « Bon ! Vous devriez peut-être commencer à rassembler un joli tas de feuilles mortes. Ça constituera une paillasse digne des plus grands hostels parisiens. Pendant ce temps-là.. j'vais aller chercher du bois ! »

Vite, fuyons...
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Marzina
Bientôt est un mot horriblement subjectif. Bientôt, pour l'Altesse qui imagine son bain chaud et son matelas confortable, c'est dans quelques minutes, un quart d'heure tout au plus. Après ce n'est plus "bientôt", c'est "pas tout de suite".
Le conseil de Finn de changer de monture était à chier. Son beau palefroi fauve remisé à l'écurie, le cheval plus commun qu'elle avait dû prendre ne maitrisait pas l'amble, et la blonde supportait mal cette brusque descente de confort. Malheureusement, ce n'était encore que le premier jour de voyage. D'ici quelques jours, elle le maudirait sûrement pour cette "précieuse" recommandation. Pour l'instant, elle s'enfonce à sa suite sous la voute des arbres de la forêt de Machecoul d'un air perplexe: peu de chance de trouver une auberge entre les arbres...
Le doute commence à s'insinuer sournoisement.
Elle le suit cependant, arborant une moue boudeuse et un air méfiant, avant d'assister au spectacle de Finn tombant amoureux de la nature.
Elle leva un sourcil perplexe et s'apprêta à lui rétorquer avec véhémence que le confort sommaire de rien agrémenté d'une touche d'orangé sur les feuilles ne vaudrait jamais le confort douillet d'une chambre d'auberge.
Voyant qu'il s'éloigne et continue à débiter ses âneries, elle saute à bas de son cheval dans l'espoir un peu fou de le rattraper pour le remettre sur le droit chemin...vers l'auberge.
Gambadant derrière lui à grandes enjambées en se contorsionnant pour éviter de se prendre des branches, tout en évitant que sa belle cape noire doublée d'hermine ne soit abimée, elle tente de le rattraper en protestant.


"Nos ancêtres sont morts Finn, et probablement dans d'abominables souffrances vu le peu de confort qu'ils avaient!"

Se battant avec une ronce qui avait décidé de ne pas la laisser partir, elle grogna de plus belle:

"Et la flore est carrément hostile je vous ferais remarquer!"

Elle fronce le nez, finit par défoncer la ronce pour récolter en prime quelques billes collantes non identifiées sur ses vêtements, et des épines plantées dans son bras. Ça y est, ça l'agace déjà.

"Finn! Finn attendeeeeez! Finn, y'a des trucs qui se prennent dans ma cape! Mais aïeuuuh! Mais courrez pas devant, mallozh Doué*!"

La nature, ca la gagne pas du tout.

"Hors de question que j'aille mettre mes mains sur ces feuilles couvertes de boue! Vous m'entendez?! Elle est pas drôle, votre plaisanterie!"

Et sur un accès de mauvaise humeur, elle ajoute même:

"Mais ça, c'est pas nouveau!"
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*mallozh Doué: juron breton signifiant "malédiction de Dieu"
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Finn
L'Irlandais accélère le pas, mais pas assez pour arriver à la semer. Oh non. La Montfort est à ses trousses et évolue dans les bois avec l'adresse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine.

- « Prinsez... Allez pas tout casser. »

Répond-il d'un ton blasé aux suppliques désespérées tout en se penchant pour ramasser quelques morceaux de bois mort sur son chemin.

- « Vous aimeriez qu'on vienne tout péter chez vous, qu'on critique l'hostilité de votre décoration ? Non, je n'crois pas. »

Il s'arrête pour empoigner une branche dépassant d'un arbre déraciné et renversé au sol sur lequel son pied prend appui.

- « Alors un peu de respect pour notre nouvel..hum... »

Bataillant sans relâche, il parvient finalement à arracher d'un coup sec l'énorme branche de son socle, dans un gros craquement.

- « … Habitat. »

Puis revenant vers elle, armé de quelques racines et de sa branche où grouille un essaim de fourmis, le Grisonnant approche brusquement son trophée de la bouille mécontente pour la menacer avec. Ricanement enfantin du vieux. Fallait pas l'attaquer sur son humour.

- « Ça va pas vous manger. »

Après avoir dégagé le sol sous sa botte, le Gaélique y lâche son bordel. Tout affairé à faire du petit bois de ses trouvailles, il lève le museau en direction de l'Altesse.

- « D'ailleurs, vous avez faim ? »
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Marzina
Il fuit, elle a l'impression qu'il se sauve, qu'il court là-bas devant. Qu'est-ce qu'il cherche à fuir exactement? Sa colère face au fait qu'il la fait dormir au milieu de nulle part?!

"Ma décoration n'agresse personne elle, au moins!"

Le nez se fronce au mot "habitat". "Votre nouvel habitat."

"MON habitat?! Jamais! Partons du principe que c'est le vôtre, et que vous m'invitez. Ce sera plus crédible."

Et moins difficile à accepter pour elle, qui a un peu l'impression de dégringoler l'échelle sociale pour le coup. Autant ça ne lui posait pas de problème d'avoir pour amant un mercenaire sans terre, mais dormir dehors...c'est autre chose. Et là, elle est un peu paumée à cette idée, l'Altesse. Quand elle part en vadrouille, elle a toujours un garde ou deux pour lui monter une tente, faire une paillasse digne de ce nom, faire à manger, monter la garde! Elle ne fait même pas attention à tout ce qu'ils font, et seul le manque de confort de son "lit" lui rappelle qu'ils sont en pleine nature. Alors elle ne compte pas lâcher l'Irlandais d'une semelle, parce que son instinct le lui intime, quelque part au fond d'elle elle sait qu'il est la clé de sa survie. Et puis si elle faisait demi-tour, avec son superbe sens de l'orientation, ne risquait-elle pas de se retrouver en plein Maine? Où ils n'apprécient pas sa présence à sa juste valeur...
Voyant se rapprocher Finn elle se rassure un peu, avant d'avoir un mouvement de recul devant la branche qu'il brandit devant son nez.

"Hiiiii! Virez ça de mon nez, ça grouille de bestioles!"

Une grimace et elle sautille à bonne distance de la menace.

"C'est ça oui, ça va pas me manger! Moi non plus je ne les mangerai pas!"

Et puis voyant qu'il avait mis son bazar grouillant par terre, et elle se rapproche et vient s'affaler à terre à coté, mais toujours à bonne distance.

"Vous n'avez pas à vous soucier de ma nourriture, j'ai ce qu'il faut!"

Et elle prend sa besace d'où elle sort un morceau et pain et un peu de viande séché.

"Mais foutez le feu quand même à ce tas là, faut cramer ces sales bêtes! J'aimerais pas trop qu'elles quittent leur taudis!"
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Finn
Mais quel caractère de latrines ! Comment une bouche qu'on imaginerait bien flirter avec les anges peut-elle se montrer si encline à rendre la moindre déconvenue aussi pénible ? Certes, la situation n'est pas des plus réjouissantes, l'été n'est plus et les conditions de voyage sont spartiates, mais la demoiselle est de sang breton. Si même les plus aguerris de cette partie-là de la côte continentale font les délicats, où va-t-on ?

Tentant d'apaiser le mécontentement ambiant, l'Insulaire termine de placer son bois en petit chapiteau avant de fourrer l'intérieur de feuilles sèches de toutes sortes. Il n'oublie pas que quand pour lui tout n'est que vieux réflexes et bon sens acquis par des décennies de pratique, tout n'est que découverte pour elle. À leur façon, ils se complètent et s'enrichissent l'un l'autre de leurs différences. À elle l'art de la diplomatie et la vie de salon, à lui celui de la guerre et la débrouille découlant d'une vie de bâton de chaise. Une heureuse alliance qu'il consomme volontiers en toute occasion. Même là, au milieu des bois. Enfin, si l'Altesse daigne mettre ses remontrances en sourdine.


- « J'aurai beau cramer ces bestioles-là, d'autres plus nombreuses encore gravitent tout autour de vous, Prinsez. Et encore, ce n'sont pas les plus gros prédateurs qu'on doit pouvoir trouver ici. Sans compter les rôdeurs... »

Un sourire en coin dessine le plaisir sadique qu'il éprouve à l'informer des dangers inhérents à la vie en pleine brousse. Puis, voyant qu'elle commence à casser la croûte :

- « Je vous signale également que s'il on est chez moi, vous me laisserez le choix du menu. A-t-on déjà vu une invitée apporter sa propre pitance à la table de son hôte ? Je vous le demande, vous qui connaissez bien mieux que moi les codes de la civilisation. »

Briquet à silex en main, quelques étincelles suffisent à enflammer l'allumette au souffre qu'il dirige au cœur de sa petite construction.

- « Venez plutôt vous réchauffer près du feu pendant que je vous prépare mon fameux ragoût. »

Sa célébrité tenant au seul fait qu'il fut source de nombreux décès, intoxications et autres incidents malheureux. Malgré tout, plein d'entrain, le Gaélique se lève et retourne en chercher les ingrédients contenus dans les sacs de jute pendus à la croupe de son cheval. Un trépied en fer doté d'une crémaillère suspend une petite marmite au-dessus des flammes. Il sort alors le grand jeu : morceaux d'agneaux, carottes, oignons et autres légumes épluchés sans grand soin - pour tout dire en partie -, sont balancés pêle-mêle au fond du récipient.

- « Et l'ingrédient principal : la bière. »

Observant la Blonde du coin de l'œil, il verse sans compter toute une bouteille dans la mixture avant de touiller, transporté par les parfums d'enfance qui se dégagent du bouillon traditionnel.

- « Hmmm... Si je vous fais pas tomber à la renverse avec ça, alors rien ne le pourra. »
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Marzina
Elle observe l'Irlandais faire sa construction. Ce n'est qu'un chapiteau de bois, mais pour la blonde qui n'a jamais rien construit de ses mains, c'est une construction de premier ordre. Bientôt, elle le croirait capable de construire une maison! Elle grogne à l'annonce de la présence d'autres bêtes, et ramène les pans de la cape vers elle, disparaissant à l'intérieur avec la juste la tête blonde dépassant, marmonnant:

"C'est bien pour ça que c'est une idée à la con de dormir dans les bois..."

Elle ne prend même pas la peine de relever lorsqu'il lui fait la remarque sur ce qu'il convient de faire à table, il n'y a même pas de table ici! Et elle ne compte pas goûter au ragoût de l'Irlandais, la dernière fois qu'un non-cuisinier lui a fait du ragoût même son chat n'en avait pas voulu. Alors elle profite qu'il soit occupé à préparer sa pitance pour engloutir la sienne, elle ne comptait pas mourir de faim. Ni d'intoxication.
Déglutissant sa miche de pain, elle se rapproche du feu à son invitation et commence à sortir ses affaires. Chainse de nuit, onguents, ainsi qu'une grosse couverture. Elle dépose tout ça autour d'elle et rapproche ses mains du feu avant de placer son nez au dessus de la marmite, sceptique.


"Ils sont pas propres vos légumes."

Façon de dire "vous les avez épluchés comme une merde". Froncement de sourcils.

"Et vous gâchez de la bière pour ça?! On aurait pu la boire!"

Le hululement d'une chouette se fait entendre. Coup d'oeil anxieux à gauche, puis à droite. La blonde se recroqueville sur elle-même.

"Quand est-ce que vous comptez monter la tente?"

Oui, elle a encore ses illusions malgré tout.
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Finn
Des plaintes, encore des plaintes. Toujours des plaintes. À l'entendre, on se croirait dans un bureau de la prévôté, sauf que l'Irlandais ne reçoit pas aujourd'hui. Ils vont vivre à la dure quelques temps et elle va devoir s'en accommoder. Ses remarques émoussent la patience du cuistot d'infortune, lequel finit par écourter la cuisson de son dîner pour ne plus prêter l'oreille aux remontrances et se consacrer à sa dégustation, plongeant son bol dans la marmite, le museau froncé.

- « Rah mais on en rachètera, de la bière... Arrêtez de faire votre sucrée. »

Assis en tailleur près du foyer, il amasse entre ses doigts les plus gros morceaux et récupère le reste avec du pain sans hésiter à l'imbiber dans la graisse et la bière. Bien sûr, il sent la différence avec la cuisine de Quiberon. Les légumes ont été bâclés et le tout, assemblé sans aucun soin ni maîtrise du temps de cuisson, mais c'est fait de ses propres mains alors rien n'arrive à entacher son plaisir. De plus, la nourriture est chaude et ça, c'est un luxe. Il ne compte pas se mettre aux fourneaux à chaque fois qu'ils s'arrêteront sur le bas-côté de la route.

Sur le point de terminer, le semblant de conversation de l'Altesse le ramène à lui : « Monter la tente »... Monter la tante ?


- « Quelle tante ?? »

Deux prunelles ahuries se braquent sur la Montfort. Mais qu'est-ce qu'elle raconte ?! Rapidement, son regard tente de dresser un avis médical, guettant les signes d'un quelconque trouble altérant la santé mentale de sa voisine. « T'as la carafe fêlée ? », semble-t-il dire, avant que le vieux Gaélique ne retrouve le sourire en rendant leur sens initial à ses propos.

- « Haha la teeennnte... Non, on va pas s'emmerder à planter les piquets pour une nuit. De plus, il ne risque pas de pleuvoir, on s'en passera. »

Nettoyant sommairement son bol pour ne laisser aucune trace de nourriture derrière lui, il remarque enfin que la Bretonne a commencé à s'étaler, sourcil arqué.

- « Qu'est-ce que c'est que ça ? Vous avez vraiment besoin de tous ces trucs ? »

Des pots de crème, des fringues...

- « Dites, vous n'imaginez quand même pas vous découvrir ici ?? »

C'est la meilleure, celle-là...
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Marzina
Elle le regarde goûter à sa mixture et grimace. Au moins, l'un d'entre eux serait encore en bonne santé pour soigner l'autre qui risque de crever d'indigestion. Elle, elle a juste envie de s'abriter quelque part, parce que tous ces bruits lui mettent le stress, et qu'elle se sent à découvert. Alors quand l'Irlandais lui annonce qu'il n'y aura pas de tente, son nez se fronce, ça ne la rassure pas du tout. Mais plutôt crever que de l'avouer au chevalier!
Alors elle opte pour autre chose...
Elle ôte sa cape, commence à retirer son surcot.


"Où voulez-vous que je me change s'il n'y a pas de tente?!"

Le surcot est bien vite enlevé, et un frisson glacial lui parcourt le corps.

"D'ailleurs, ne comptez pas qu'on fasse quoi que ce soit ce soir sans un abri!"
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Finn
Entre réprimande et encouragement, son cœur balance. La voir se débarrasser de ses oripeaux tape-à-l’œil provoque toujours ce petit émoi, laissant présager de plus grands travaux de reconquête de la peau sur le tissu. Perspective bien vite refroidie par la promesse d'une nuit résolument chaste. L'Irlandais grommelle et retire la marmite vide de son crochet.

- « Mais je veux pas que vous vous changiez, changez rien ! Vous n'êtes pas au château de Quiberon, personne viendra vous rhabiller demain matin. D'ailleurs, s'il vous en souvient, j'avais recommandé une tenue pratique. On a pas idée de faire la coquette en pleine brousse ! »

Secouant la trogne, le Gaélique se relève et détache un de ses sacs – le plus mou – de sa selle pour le laisser choir à côté de l'Altesse. Suivant le même chemin, il reprend place sur la terre meuble. Un soupir compatit à la détresse voisine et, ne pouvant vraiment lui en vouloir de se trouver larguée par la pénibilité temporaire de la situation qu'imposent ses projets, il se réconcilie en venant doucement labourer de caresses le dos de la cotte. Le feu consume lentement le bois mis à disposition alors qu'il accentue la promiscuité avec l'Altesse en l'enveloppant au creux de son bras. De sa main libre, le vieux grison soulève le fermail de sa cape en le scrutant d'un air songeur, avant de poser la question qui lui brûle les lèvres depuis son adoubement :

- « Pourquoi un cerf ? »
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Marzina
Ne pas se changer...Il en a de drôles d'idées lui! Comme si elle allait dormir avec ses vêtements! Elle sait très bien que personne ne viendra l'habiller demain, elle y arrivera très bien seule, ce n'est pas une robe de bal non plus!

"Et puis j'en ai pris une, de tenue pratique!"

Même qu'elle est rangée dans son sac!
...
Comment ça il fallait l'enfiler?!
Elle regarde s'échouer le sac à coté d'elle, et retourne un regard interrogateur à l'Irlandais. "Mouii, plait-il?". La présence de Finn est accueillie d'un sourire, et le manque de confort bien vite oublié sous les caresses, et l'Altesse vient finalement se blottir dans ses bras. Finalement, le moment est plutôt bien trouvé pour poser sa question, et la blonde bien disposée à répondre. Un sourire se dessine sur ses lèvres, et amusé elle le taquine:


"Ca vous intrigue n'est-ce pas?"

Elle se tourne finalement vers lui, lève ses yeux noirs vers les siens, avant d'expliquer:

"Je sais pas trop si vous allez aimer...C'est pour ça que je voulais pas trop vous le dire..."

Elle se mord la lèvre inférieure et ajoute:

"En fait, ça vient de la culture de mes ancêtres...Le cerf est une protection. Il est censé conférer l'invisibilité."

Froncement de sourcils, et elle ajoute:

"Bien sûr, c'est une métaphore Finn, je vous entends déjà venir: non, il ne confère pas l'invisibilité. Mais en quelque sorte il...il vous porte chance, voilà. Il vous aide à disparaitre...Il est aussi signe de virilité, de longévité, et d'abondance. Parfois, on dit aussi qu'il conduit les âmes des morts.
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Finn
L'Irlandais écoute la raison du choix d'un tel fermail tout en épiant le visage de l'Altesse, reconnaissant cette éternelle contorsion des traits qui trahit son incertitude à chaque présent qu'elle lui offre. Pourquoi tant de simagrées ? Il n'a encore jamais eu à se plaindre des choix de la Bretonne. Aujourd'hui ne fait pas exception et la broche métallique retrouve un regain d'intérêt chez l'Insulaire, à présent que les intentions motivant la gravure d'un cerf ne font plus aucune mystère.

Réprimant un sourire lorsqu'elle coupe l'herbe sous le pied de son pragmatisme tenace à nier quelque pouvoir cosmique à l'objet, il ne peut néanmoins s'empêcher de feindre une moue perplexe.


- « Alors, si j'ai bien compris... C'est une sorte de passeur d'âmes. Vous me prenez pour un croque-mort, en fait. »

Le front se plisse légèrement.

- « C'est parce que j'suis plus d'première jeunesse, vous trouvez que je ressemble à votre vieillard breton qui remplit sa charrette de macchabées ? »
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Marzina
Grommellement de la blonde face aux réflexions irlandaises, elle SAVAIT qu'un truc comme ça finirait par sortir des lèvres du Gaélique. Les yeux se plissent et elle se rapproche de Finn jusqu'à ce que son nez ne soit plus qu'à quelques centimètres du sien.

"Finn...vous vous rappelez ce que je vous ai dit le jour où je vous l'ai offert n'est-ce pas?"

Inspiration.

"CE CERF N'EST PAS CENSÉ VOUS REPRÉSENTER!"

Certaine que sa tendance à être dur de la feuille ne l'aura pas protégé de ça, elle s'enroula dans sa cape et lui tourna le dos pour dormir. Elle grommela quand même:

"Je vous trouve pas vieux, alors arrêtez vos conneries."

Et puis elle dormit.
Ou essaya.
Parce qu'au bout d'un moment, elle entendit bien le souffle régulier de Finn indiquant qu'il avait rejoint les bras de Morphée, mais elle ne parvenait pas à le rejoindre. Non, impossible de garder les yeux fermés tout en sachant qu'il y avait tellement de bêtes grouillantes autour d'eux. Et ces bruits...On aurait dit comme des petits grattements...Oui voilà, c'est ça, comme une bête qui grattait le sol. La blonde réprima un frisson et se pelotonna au sol, jetant des coups d’œil anxieux autour d'elle pour vérifier qu'une horrible bestiole ne s'approchait pas.
Quand soudain, c'est le drame. Un cri déchirant retentit dans la nuit. Elle se redressa d'un bond. Le silence se fit, angoissant. Une seconde, deux secondes, peut-être trois...
Avant que l'Irlandais se fasse secouer violemment par une Altesse en panique qui murmure affolée:


"Fiiiiiinn! Finn! Vous avez...vous avez entendu ça?! Ma Doué c'est horrible! Je crois que le monstre a égorgé quelqu'un!'"

C'est fou ce que ça peut faire flipper, un hurlement de renard en pleine nuit...
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Finn
Un sourire se dessine, narquois, face au nez qui menace. C’est une sorte d’amulette et le concept de renouveau attaché à l’image du cervidé a été pleinement entendu. Mais le présent a beau adopter une valeur toute particulière, plus personnelle, rien ne remplace le plaisir de faire grogner l’Altesse.

Sans un mot de plus, le Gaélique s’écrase sur un tas de feuilles desséchées, la joue confortablement enfoncée dans le mou d’un sac de jute et, le plus gros de la carcasse, enveloppé dans cette toute nouvelle cape frappée d’une touche de celtisme. Le sommeil n’est jamais une sinécure chez le vieux grison, mais finit tout de même par triompher. Cette fois-ci un peu plus que d’autres, la proximité physique de son obsession bretonne soulageant des manifestations les plus indésirables de son inconscient. Jusqu’à ce que celle-là même qui était l’instant d’avant la garantie absolue d’une nuit paisible ne vienne troubler la quiétude de son repos. Secoué, il tente d’échapper à la tempête insomniaque en se roulant de l’autre côté, mais rien à faire. Au souffle paniqué de la Bretonne répondent les grognements bougons du Gaélique, vaines tentatives d’intimidation ne décourageant nullement l’assaillante. Les yeux hermétiquement fermés, l’esprit tente finalement de décrypter le message avant qu’un soupir exaspéré ne sonne sa capitulation.


- « Ça ? C’est juste un lapin… Un lapin qui appelle sa mère. Pas de quoi s’affoler. »

Le bras se lève mollement, ouvrant sa cape à l’emmerdeuse de première. La faire taire, c’est bien tout ce qui compte.

- « Allez, venez vous rendormir sous ma cape d’invisibilité avant qu’il ne se rabatte sur vous. »
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Marzina
Il grogne, comme s'il pouvait faire fuir le monstre comme ça! Rien ne laisse présager à Marzina que les grognements en question lui étaient adressés à elle. A la réponse de l'Irlandais qui se veut rassurante, la Bretonne fronce les sourcils, peu convaincue.

"Les lapins, il y en a à Kiberen, ils ne font pas de bruit!"

Et oui, ignorante, mais pas tant que ça! A l'invitation, elle se glisse quand même sous la cape, mais reste sur le ventre, guettant le monstre en question, aux aguets.

"Vous ne craignez pas qu'il ne profite de notre sommeil pour nous bouffer?! Je vous jure, un cri pareil...Je suis même pas sûre que ce soit celui du monstre, ce serait celui de sa victime égorgée que ca ne m'étonnerait pas!"

Ca y est, elle a plus froid, elle a plus sommeil la blonde. Non, le monstre la fait flipper, mais en même temps, c'est terriblement excitant, ce danger à guetter et combattre.

"Vous avez de quoi l'abattre? Si on réussit à l'attraper, je vous jure, on va avoir une réputation de fou!"

De toute façon, elle n'a jamais vraiment été la prudence incarnée.
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