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[RP]Et en route pour la joie!

Finn
L'Irlandais lâche un soupir, lourd de frustration. Mais va-t-elle dormir ?

- « Vraiment ? Ils font pas de bruit à Quiberon, les lapins ? Doit y avoir moins d'homicides conjugaux chez eux, non ? »

Façon polie de dire : « Tu vas la boucler, oui ! » Elle vient néanmoins trouver refuge contre lui, à plat ventre, comme un félin prêt à se jeter sur sa proie. Ouvrant un œil, le Chevalier le pose sur la Blonde qui parvient à lui arracher un nouveau soupir excédé en poursuivant dans son fantasme. S'il y en a une qui risque de se faire égorger ici, c'est bien elle ! Faut vraiment pas être finaude pour croire à des idioties pareilles, et surtout pour oser réveiller un Gaélique armé. Mais, outre la consternation que fait naître la crédulité de l'Altesse, son orgueil se sent soudainement et très désagréablement chatouillé. Vient-elle réellement de sous-entendre qu'on pourrait le surprendre ? À son insu ?... Lui ? Finn d'Pommières/Ó Mórdha ??

- « Balivernes. Monstre ou pas monstre, personne ne me bouffe. »

Se redressant brusquement sur ses coudes, le vieux grison attrape la bâtarde couchée à ses côtés – l'épée, pas la Bretonne – avant de sortir de sous la cape qui lui sert de drap, une partie de l'arsenal qui ne quitte que rarement le pied de son pageot, en prévision d'un attentat sur sa personne : dague, dague un peu plus grosse, braquemart, hache d'arçon, masse d'arme, fléau de guerre, et pour finir une arbalète à pied-de-biche. Le tout est étalé devant eux tandis qu'il adopte la position de sa voisine. Sourcil froncé, il fouille à son tour la pénombre, guettant la menace qui s'y cache : quelle qu'elle soit, il lui ferait rendre gorge. Et si elle n'en a pas, il lui en dessinera une à la plume d'acier. Tenant la hache d'une main et l'épée de l'autre, déterminé, il lance alors :

- « Prenez l'arbalète de poing, on va s'le faire. »

On déconne pas avec l'ego d'un homme, même de nuit.
Surtout de nuit.

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Marzina
Ne comprenant pas franchement la réflexion du Gaélique sur les homicides conjugaux chez les lapins, elle préfère se concentrer sur la nouvelle lubie du moment: la capture du monstre, mort ou vif! Avec un plaisir non dissimulé, elle remarque que l'Irlandais prend enfin la menace au sérieux. Ça la rassure, il sera enfin prêt à accueillir la bête, quelle qu'elle soit!

"Enfin je vois que vous revenez à la raison! Ça me rassure de vous voir combattif, j'ai vraiment cru que vous alliez nous laisser nous faire bouffer sans réagir!"

Le laissant récupérer son épée, elle commence à s'installer confortablement sur le ventre dans l'optique de rester observatrice du combat entre l'homme et la bête non-identifiée hissée au rang de monstre. Jusqu'à ce que ses espoirs soient déçus par une injonction de l'Irlandais. Dans la pénombre elle lui jeta un regard incrédule qu'il ne vit probablement mais qui aurait pu se traduire par "euh...What?!".
Oui, une personne saine d'esprit ne met pas volontairement une arbalète entre les mains de Marzina! La dernière fois qu'elle en avait tenu une, elle avait visé l'Ours et la Tartine qui volaient ses sous-vêtements, et avait fini par décocher un carreau sans le faire exprès...Mais pas contrariante pour le coup, elle attrape quand même l'arme. Fait pour le moins pas rassurant, elle sait quand même l'armer, ce qu'elle ne manque pas de faire. Elle la tient alors, plissant un oeil et visant devant elle.
Mais le monstre se fait désirer, et puis elle voit rien.
Soupirant bientôt, son attention se détourne de la scène du meurtre programmé, et son regard se tourne alors vers l'Irlandais..et se pose finalement sur son épaule à lui où quelque chose luit...Le cri de guerre est alors poussé, l'arbalète balancée sans ménagement tire un carreau tandis qu'une violente frappe s'abat sur l'épaule masculine dans le but de réduire en bouillie l'occupant coléoptère qui a osé se trouver là.


"Gast! Saloperie!"

Pendant ce temps, le carreau s'enfonce avec un bruit mat dans quelque chose, probablement de mou vu le bruit, qui se met à hurler en même temps que l'Altesse. Ayant fini d'écrabouiller la chose, elle tend alors l'oreille:

"Voyez ça, on dirait que je l'ai eu en plein dans le mille!"
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Finn
Le silence qui précède l'assaut. Puis un cri, suivi d'une pluie de petits poings s'abattant sans pitié sur son épaule. Éberlué, le Chevalier tourne le caisson sur la suzeraine en proie à la panique.

- « Mais.. BORDEL ! »

Traîtresse ! Comment ose-t-elle ? Le sifflement du carreau le voit placer aussi sec ses poings armés au-dessus de son crâne. Plus que jamais couché, mais sain et sauf, le Gaélique lève un regard en direction de la plainte étouffée par les buissons.

- « Qui va là ?! », gueule-t-il, le sourcil froncé. « Montrez-vous ou on envoie la p'tite sœur ! »
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Morvan, incarné par Marzina
Oui, c'est vrai que depuis que le deuil était passé à Quiberon, on y mangeait mieux. Mais rien à faire, depuis qu'il avait commencé à goûter aux délicieuses volailles du Prince de Retz, Morvan n'avait pas réussi à en oublier le goût. Ces rapaces, c'était devenu son péché mignon, comme d'autres mangeraient du paon ou du faisan...C'était plus fort que lui, au bout d'un moment il ne pouvait plus tenir, il lui en fallait!
Il avait réussi à s'infiltrer jusqu'à Rezé, la capitale de la principauté en question. Le plus difficile avait été de s'approcher de la volière, étroitement gardée depuis ses derniers rapts. Mais ça aussi, il avait réussi à le faire. Les animaux ainsi sans défense ou presque -en témoigneront des mains déchiquetées- il n'avait aucun mal à leur tordre le cou avant de prendre ses jambes à son cou.


"ALERTE! LE VOLEUR EST REVENU!"

Oui bon, finalement, le plus dur allait sûrement être de sortir vivant avec ses proies du château, le Prince ayant juré d'avoir sa peau si on l'y reprenait, et la Princesse ayant menacé de ne plus les protéger des foudres du précédent.
Alors il prend ses jambes à son cou, court comme si sa vie en dépendait -c'est sûrement le cas en fait-, le tout en soufflant comme un bœuf. La nature ne l'a pas gâté au niveau des neurones, mais elle a compensé avec un physique de gagnant. Non, Morvan n'est pas un canon de beauté, mais vous n'aimeriez pas qu'il enfonce son poing dans votre tronche. Ou ailleurs sur vous, d'ailleurs.


FIIIIIIIIUP

La flèche siffle juste à côté de lui tandis qu'il se tape un sprint, un rapace voltigeant depuis chaque main, projetant des gouttes de sang un peu partout sur son passage.
Enfin il a passé la porte, et il continue de courir jusqu'au couvert des arbres. La nuit et les cimes des arbres pas encore totalement dépouillés de leurs feuilles sauront le couvrir suffisamment pour peu qu'on ne sorte pas les chiens. Bientôt, les cris et les bruits des armes s'estompent, et Morvan commence à se détendre, ralentit l'allure, reprend son souffle. Il s'assied au pied d'un arbre caché par un buisson, la respiration rendue sifflante par un effort trop intense et prolongé. C'est là qu'il voit un feu, un bon feu...Qui dit feu dit voyageurs. Et dit nourriture gratos.
Sans vergogne Morvan dépose les tristes dépouilles des rapaces dans sa gibecière, et s'approche du campement avec des intentions peu louables. Son genou écrasant une brindille, il prend peur d'être repéré. Alors il imite le renard.


"WAPAPAPAPAPOW!"*

Malheureusement cette technique pourtant efficace habituellement semble faire l'effet inverse cette nuit là. Au lieu de rassurer les innocents voyageurs, Morvan entend d'autant plus de bruit et de remue-ménage. Se dissimulant parfaitement immobile dans un buisson, il attend. Rien ne se passe, et le bruit semble se calmer. Malgré tout, les voyageurs n'ont pas l'air de dormir paisiblement, alors il préfère tourner le dos au campement pour s'éloigner à quatre pattes.

FIUUUUUUUUUTCHAK

Pas le temps de faire un pas qu'un cri résonne -un cri qu'il reconnaitrait entre mille- et qu'après un sifflement parfaitement menaçant il se met à ressentir une violente douleur à la fesse. Il poussa à son tour un hurlement de douleur avant de se laisser choir sur le sol tel bête mortellement blessée.

« Qui va là ?! Montrez-vous ou on envoie la p'tite sœur ! »

Pleurnichant, le quiberonnais se met à gueuler à son tour:

"Tirez pas c'est moi!"

La douleur irradiant son être, il se permit donc d'ajouter, rageur:

"Faut être complètement malade pour lui mettre une arbalète dans les mains!!"

Oui parce qu'il avait reconnait le cri de guerre puis de victoire de l'Altesse. Nul doute que c'est à elle qu'il devait sa douleur.
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*What does the fox say?
Finn
La réponse lui fait tourner la trogne vers la Bretonne, circonspect. Qu'est-ce que c'est que ce binz ? Nu une ni deux, le Chevalier se lève afin d'aller voir ça de plus près et, peut-être, châtier celui qui ose critiquer ses choix. Contourner le buisson ? Pour quoi faire ? Il le taille en pièces pour accéder à l'intrus et pose finalement ses poings renfermant hache et épée sur ses hanches. Après l'avoir détaillé, et même si son sobriquet lui échappe, il semble le reconnaître. L'Irlandais soupire et se décide à renseigner la fautive, au cas où elle n'aurait pas reconnu la voix.

- « Princesse ! C'est votre débile de Kiberen. »

Le visage penché de côté, il examine d'un œil plissé la blessure du pauvre bougre qui n'aurait jamais dû se trouver là.

- « Il a l'air de souffrir... », compatit le Gaélique. Impossible de ne pas faire le parallèle avec sa propre mésaventure et le bout de carreau champenois encore coincé dans sa miche. « Qu'est-ce que j'fais ? Je l'achève ?? »
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Marzina
Déçue. Juste affreusement déçue. Elle se voyait déjà revenant avec son monstre à la maison, paradant devant son frère qui n'en avait pas, racontant l'exploit fantastique de sa capture!...Mais voilà, à la place, elle se retrouve avec un de ses valets avec un carreau dans la fesse. Rien de bien glorieux à raconter, d'autant plus à Taliesyn.

"Humpf."

La moue boudeuse se dessine sur le minois de l'Altesse. Fais chier quoi! Ca se trouve, le monstre n'était pas loin, et cet enfoiré de Morvan l'avait fait fuir par sa présence!

"Ouais, n'avez qu'à l'achever tiens!"

Et sous les cris de protestation de l'énergumène, elle se désintéresse de l'affaire. Commençant à se glisser à nouveau dans sa cape. Jusqu'à ce qu'il lui vienne une idée fantastique en tête. La tête blonde donc, se redresse à nouveau, le visage radieux.

"Attendez!"

Elle escalade la bute pour venir les rejoindre.

"Retirez-lui le carreau! Je l'ai jamais vu faire, je veux savoir comment on fait."

Petit air parfaitement innocent et impatient pour l'Irlandais. Et regard sadique vers un Morvan paniqué.
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Finn
S'apprêtant à hacher le cou de l'infortuné, l'Irlandais se retient au dernier moment. La Princez les a rejoints et c'est sur elle qu'il soupire. De mauvais gré, il traîne la carcasse du spécimen d'étude près du feu pour y voir mieux et crache sur sa dague afin de la nettoyer. Celle-ci s'avère alors être un précieux outil permettant d'écarter les tissus. Trifouillant ainsi les chairs, le Grisonnant tente de dévisser le carreau de l'autre main. Des giclées de sang rendent la tâche franchement pénible, ce qu'il ne manque pas d'exprimer par de sourds grognements.

- « À première vue, c'est un sacré merdier ! », témoigne avec irritation le Gaélique. « Ce serait pas plus simple de l'faire sortir de l'autre côté ? »
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Marzina
Elle s'attendait à ce qu'il maugrée, ou au moins qu'il le fasse de mauvaise grâce mais...c'était pas manqué. Il rouspète, râle, soupire...M'enfin, c'est lui qui l'a encouragée à poursuivre ses expériences! Qu'il assume maintenant!
Elle trottine derrière eux, faisant fi des protestations du quiberonnais capturé.


"C'est pour votre bien Morvan, n'en doutez pas!"

En fait, c'est plus pour sa propre curiosité que pour le bien de ce pauvre voleur. Comme le dit si bien Finn, "elle aime comprendre comment fonctionnent les choses". Les corps surtout. Mais l'enseignant n'est pas à la hauteur. Le voyant faire, elle est sceptique. Entendant les cris de supplication de Morvan, elle plisse le nez.

"C'est du travail de boucher que vous faites là!"

A sa proposition, elle fronce les sourcils.

"Ne soyez pas stupide, ce n'est pas si simple! De l'autre côté il y a les quadriceps, vous risquez de toucher l'artère!"

Le regardant faire, sort finalement la question fatale:

"C'est comme ça qu'on vous l'a enlevé de la fesse?"
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Finn
Que peut-on attendre d'autre d'un boucher, hein ?

- « C'est que d'habitude, les types gigotent pas autant ! », grommelle-t-il en flanquant un coup de pommeau rageur sur son patient.

Et voilà qu'elle ose. Elle a OSÉ ! Non contente d'étaler sa science, la Prinsez ravive les vieilles plaies. C'est tabou ça, comme sujet... Le regard courroucé que lui retourne le Gaélique laisse peu de doute là-dessus.


- « Si vous voulez tout savoir... Oui ! Sauf qu'il y avait une pince dans l'histoire ! Comment voulez-vous que je travaille sans les bons outils ?! »

Excuse à l'incompétence toute trouvée, mais qui n'empêche pas la bavure de se produire. Un craquement interpelle brusquement le Chevalier qui porte à ses yeux une moitié de carreau cassé.

- « Merde... C'est vraiment de la camelote, l'armurier va m'entendre ! »
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Marzina
Elle s'était tournée vers lui avec un air curieux et innocent, essayant de planquer son rire narquois qui se dessinait sur ses lèvres. L'idée qu'on se soit penché vers sa fesse avec une pince pour lui retirer un bout de carreau l'amusait au plus haut point. Le craquement la sort de ses pensées pour se re-concentrer sur son homme de main.

"C'était quoi ce crac? Qu'est-ce qu'il se passe? C'est bon ou c'est mauvais?! C'est mauvais?!"

Et de se pencher vers la fesse mutilée pour voir ce qu'il se passe.
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Finn
Un lourd soupir et le Gaélique jette au feu le reste de carreau monoprik.

- « Ah bah là... C'est mauvais, oui. Très mauvais ! »

À bien y regarder, il n'y a plus rien à voir... La pointe a disparu sous des couches de carne ensanglantée. L'Irlandais a beau trifouiller du doigt dans le trou perforé par le carreau, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. L'étrange de la situation en moins.

- « Il va falloir l'amputer de cette fesse, Prinsez, je le crains. »

Heureusement, il en a une autre de rechange.
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Marzina
La blonde est sceptique sur la méthode proposée. Finalement, le couperet tombe:

"Non."

Elle relève des yeux décidés vers lui.

"Vous vivez bien avec encore un bout de carreau dans la fesse non?"

Le regard se tourne à nouveau vers la victime, et sa blessure béante.

"J'aurais l'air de quoi moi, si j'ampute chaque fois qu'on vient me voir pour être soigné? Non, il faut refermer la plaie."

Elle se relève et retourne vers le camp en concluant:

"Je vais trouver un autre mentor."

Juste avant de se glisser sous la cape, et de le laisser seul face à la plaie, ayant préféré aller dormir plutôt que de voir la fin de sa démonstration.
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Finn
L'Irlandais la regarde s'éloigner.

- « Refermer, mais avec quoi ?? »

Les bas lui en tombent, elle le laisse se dépêtrer avec SON employé, et le carreau qu'ELLE lui a fiché dans la couenne.

- « Hé, je suis pas tisserand moi. Je me trimbale pas avec du fil ! »

Qu'il râle, estomaqué, mais la Blonde est retourné se coucher et le voilà seul face au drame de la journée. Un dernier soupir et une mise en garde en direction du Quiberonnais, tandis qu'il s'apprête à en finir.

- « Vous avez pas intérêt à gueuler... »

La lame passe du feu à la fesse sans plus de cérémonie et brûle les chairs pour les ramifier, le tout sous les hurlements du blessé. Un coup de pommeau sur la caboche.

- « J'avais dit pas crier ! »

Son travail bâclé et l'autre assommé, l'Irlandais repousse Morvan et se traîne jusqu'à sa couche afin de se remettre de ses émotions. Voilà un voyage qui commence bien.
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