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(rp ouvert) Rien n'est éternel ou le cimetière de Sainte

Raffaele_
Dans le brouillard naissant qui annonce le crépuscule tout proche, je réajuste mon capuchon, et hâte le pas dans les allées désertes, en espérant de tout mon cœur que mon retard n'aura pas été remarqué.
A cet instant, l'homme du portail qui avait quitté l'entrée réapparaît entre les grilles qu'il vient de démonter. Je continue ma route. Il s'avance vers moi et se met à me parler. Une tasse de thé? Mon cœur se met à battre. Que me veut-il? Que dirait-on si l'on me voyait parler à un homme sans personne d'autre autour de nous?
Je pose sur lui un regard mi-apeuré, mi-surpris, et puis mes yeux vont de son visage, à la tasse qu'il me tend, et terminent leur course sur le haut clocher de mon cloître.


- Merci, mais...

Si j'accepte la tasse, je vois déjà en pensée sœur Suzanne du haut de la tour qui renferme sa cellule, froncer les sourcils et me fixer d'un regard désapprobateur. Et elle aurait raison d'ailleurs, je sais que je devrais partir sans répondre. Et pourtant...
Et pourtant mon cœur me hurle de la prendre, en me disant qu'il n'y a après tout rien de mal à cela, que la sœur est trop loin pour le voir et que, de toute façon, ce n'est qu'une tasse de thé bien innocente...
Un dernier regard sur mon clocher, j'accepte son offre, et saisis de mes deux mains tremblantes la tasse à la chaleur providentielle.
Ce n'est l'affaire que de quelques minutes, après tout...Je souffle sur le breuvage, en bois une petite gorgée, et dans un souffle reprends timidement:


- Merci...
Quentin_de_montfort
Il l'observe, il sent qu'elle hésite ce qui est normal après tout vu qu'ils ne se connaissent pas. Mais elle fini tout de même par prendre la tasse et commença a la boire, puis après la première gorgé elle le remercia.

De rien, je n'allai pas vous laisser geler par ce temps alors que je buvais quelque chose de chaud.

Il lui sourit
Raffaele_
- Oui, c'est très....hum, très gentil à vous, vraiment je...hum...

Il me sourit. Je m'empourpre. Je baisse les yeux, et tente bien maladroitement de lui rendre la pareille par un sourire des plus réservés.
La cloche, encore. Mon cœur s'affole. Voilà que le soleil est presque couché maintenant. Oh mon Dieu, quelle heure est-il..???

- Pardon, je....il faut que je parte...merci pour le verre, euh...la tasse...je la lui rend à moitié vide et en toute hâte,... oui, c'était vraiment très...très... - Dieu du Ciel mes jours sont en feu! - adieu, messire...!

Je cours presque en quittant mon pourvoyeur de boisson chaude, le capuchon bien calé sur la tête, afin qu'il ne puisse remarquer mes joues cramoisies.
Sur le chemin de mon cloître qui se rapproche à vue d’œil, je marmonne une prière silencieuse afin que le Ciel me pardonne d'avoir osé cette discussion, et pire encore, d'avoir trouvé cet instant agréable...
Quentin_de_montfort
Elle était vraiment hésitante, elle semblai ne pas savoir quoi dire, ne pas trouver ses mots . Puis quand les cloches au loin résonnèrent elle s'agita, elle lui rendit sa tasse et parti presque aussitôt, il eu a peine le temps de lui dire au revoir. Il sourit amusé par cela et parti apporté le reste de la porte a sa forge pour les rénover.
Eudoxie_
“La malchance est un oiseau déplaisant et il faut l'empêcher de se percher sur soi...” (Donat Coste)

Cimetière ? Tombe ? Pas de bol...

Il était de ces jours où il était judicieux de rester couché, celui-ci en était un pour la petite brune, aujourd'hui était un jour singulier, le premier anniversaire de sa mère depuis son décès alors sans trop savoir pourquoi, juste par envie, Eudoxie avait été acheté des lys pour fleurir une tombe inconnue.
Arrivée au cimetière, la béarnaise avait arpenté les allées, dans le recueillement sans faire de bruit, telle une ombre sous sa capuche violine, le regard sombre détaillait les sépultures jusqu'à ce qu'elle en trouve une dénuée de toute attention, anonyme.

Sans plus de cérémonie, la brunette avait déposé les quelques fleurs blanches, les préférées de sa mère, elle ne savait pas qui elle honorait mais peu lui importait par son intermédiaire c'était la tombe de celle qui lui avait donné la vie qu'elle fleurissait.
Frisson et long soupir, la béarnaise se redressa, butant contre une racine qui la fit chavirer en arrière en lâchant un cri perçant le silence pour se retrouver.... dans une tombe fraichement creusée.

Non de... !!!!!

Comment, mais comment cette journée pouvait-elle être pire ???? Se retrouver allongée de tout son long dans un trou prévu pour les morts !!!! Rester couchée oui c'est ça, elle aurait dû rester couchée....
Se frottant l'arrière du crâne, l'inénarrable s'asseya dans la sépulture, levant les onyx vers le haut de sa prison en soupirant, se demandant bien comment elle allait pouvoir se sortir de cette situation quand une goutte d'eau suivie de ses copines vinrent s'écraser sur son visage.

Nan mais sérieusement....

Long soupir lâché, la petite brune se leva pour agripper comme elle pouvait l'extérieur de la tombe, maugréant contre sa petite taille une fois de plus, tirant de toutes ses forces pour se hisser vers le haut.
Bottes s'ancrant dans la terre, le corps de la bestiole s'extirpa en rampant comme un mort vivant, un pauvre badaud se promenant par là aurait hurlé au démon en voyant le faciès boueux de la brunette.

Raconter ça à quelqu'un ? Nan, nan, surtout pas, c'était d'un ridicule pas possible, et pourtant après coup Eudoxie ne put que se mettre à rire, rire à n'en plus finir.
Dignement, la figure barbouillée de gadoue, la béarnaise rejoignit donc l'auberge en mode furtive pour aller s'adonner à quelques ablutions et reprendre visage humain.

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