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[RP] Vierges en lice...

Marc
Qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ?

On joue !

Mais à quoi ?

Au noble !


Biiiiien Marc ! Et quoi de plus noble que des joutes ayant pour ultime prix la main d'une demoiselle bien-née. On ira peut-être même jusqu'à réclamer dans un accés de folie pure un poignet délicat, le bras délicieux y étant rattaché et, soyons fous dans nos espérance, carrément la donzelle entière si l'on termine vainqueur.
D'où lui venait l'idée -absolument superbe avouons le- de participer à un tel événement, lui qui a autant d'attirance pour la noblesse qu'un ivrogne pour un large verre de tisane ?

Un mot: L'affiche. Deux mots si vous comptez le déterminant, espèce de complexé de la langue française.
Elle s'était imposée à lui, dans toute sa splendeur, alors qu'il sortait encore une fois éméché d'un bouge vidé de sa vinasse par les talents du jeune "noble". Dans son ivresse euphorique il avait admiré chaque boucle pourpre, chaque trait d'encre violette qui avaient fait corps avec le beau papier. Il l'avait admiré oui, mais ne l'avait lu qu'en diagonale. En effet, une unique lecture rapide l'avait convaincu. Il participerait ! La faute aux mots "braves gens" et " joutes"  qui lui avaient fait frétiller la pupille.
Vous ne frétillez jamais de la pupille ? Grand bien vous fasse. Les pauvres... S'ils savaient ce qu'ils perdent.....

Limoges. C'était à Limoges. Et lui, il était partout, sauf à Limoges. Jamais été, ou alors c'était il y a trop longtemps pour qu'il lui en reste un quelconque souvenir. Il s'était donc mis en route le jour même pour ne pas rater ça, à cheval. Pas le sien. Marc n'a pas un magnifique étalon prodige légué par son père, ni une sublime jument au poil étincelant léguée par sa mère. Il aurait déjà fallu qu'il les eût connu pour en avoir un quelconque héritage. La pauvre bête a donc été emprunté aux écuries de la Louveterie, sans accord préalable de la souveraine. Tant pis. Ce qui compte, c'est qu'il sera à l'heure et les bottes sans aucune trace de boue pour se présenter aux maitres des lieux.

Le voyage est long. Le voyage est chiant.
Mais heureusement, le voyage a une destination. Et la voici qui se profile à l'horizon, lui semble-t-il.

"Lui semble-t-il." ... mais non il est désormais certain d'être au bon endroit au vu de la préparation dont avaient été victimes les terres Montbazon Navailles. Une lice et ses à-côtés festifs, ça ne s'improvise pas comme ça d'un claquement de doigt. Et l'agitation ambiante qui commence à poindre, les carosses et cheveaux de ses messieurs-dames achèvent de le convaincre. Il est arrivé. Le jeune Marc se fend d'un sourire satisfait avant d'apostropher un homme assez agé pour qu'il lui indique la marche à suivre.


B'jour. Marc,
titre ou pas titre là ? Oh allez, ça ne fera de mal à personne de le dire cette fois.
Seigneur du manoir Saint-Thomas. Je viens pour participer aux j... ah ? Là-bas mon cheval et mes affaires ? Euh... beh merci.


Une fois ces menus détails réglés (du moins le considère-t-il ainsi) la curiosité le pousse à se balader. Bon d'accord, il se balade surtout par interet, à la recherche d'un endroit à l'intérieur, et donc chauffé. Parce que mine de rien, il fait frisquet !
Et fatalement, il va être encore le seul à se geler les os dehors, sa seule pensée pour compagnie.
Déprimant !

Durant sa balade, à la recherche d'un coin chaud et peuplé, il est prit d'un doute. En y repensant.... Il a peut-être oublié de considérer quelque chose de sensiblement important. C'était quoi, cette histoire de fille à donner au vainqueur et même, aux vaincus ?
Non parce que... Si jamais il était choisi, par un moyen ou par un autre ... Il lui faudrait trouver LA bonne excuse du siècle, du millénaire même pour refuser une main délicate tendue. Surtout quand la main du père vous menace de l'autre coté d'accepter, serrée en un poing inquiétant.

Embrasser la victoire, oui.
S'unir à Victoire, Rose, Darria ou Ambre, peu importe le nom qu'aurait pu porter la jeune fille, jamais !

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Helie
Ce fut en Auvergne qu'il avait rejoint Heaven. Ce fut à cette occasion qu'elle lui avait fait part des joutes à venir.

Ne tenant pas en place, le libertin avait aussitôt prit la route pour Castres, chez lui, sa forge. Il voulait jouter. Il ne doutait pas une seconde qu'une autorisation lui serait accordé, lui qui ne portait pas de couronne, il s'agissait tout de même d'une ramification de la famille. Néanmoins, il avait prit les devants et une jolie Châtaigne qui, au courant du plan, avait accepté d'être son garant et de lui faire une lettre de recommandation. Le jeune Cougain avait également gagné le droit de jouter avec la monture habituelle de la Duchesse. Étant l'écuyer de cette dernière, il connaissait bien 'Gamma, le Normand' désormais et ce fut avec plaisir qu'il accepta la proposition.

Forgeron il était et c'était pour cela qu'il avait trouvé un travail qu'il aimait. Il était donc de retour dans le toulousain pour se faire sa propre armure. Il n'en avait jamais eu besoin jusque là, s'attelant uniquement pour équiper les autres. Cette fois, il s'équipait lui. Il ne s'attarda même pas en ville, concentré qu'il était à son atelier.

Et comme il n'allait pas s'amuser en Limousin sans une idée derrière la tête, dans un courrier, il fit part des festivités à la Flamboyante, espérant la voir débarquer, furieuse et jalouse de l'acte entreprit par le beau brun.Souvent, en songeant à cette idée, un sourire naissait au coin des lèvres d'Hélie.

Le temps passait vite et il se préparait au mieux et le plus rapidement possible. Et puis, il était plus que novice dans ce sport, il ne doutait pas une seconde qu'il puisse ne pas passer les éliminatoires. En revanche, il allait profiter du jeu et des occasions qui se présenteraient, le jeu n'allait pas se dérouler que sur des chevaux.

C'était également l'occasion de voir ou revoir la famille et il ne doutait pas que sa jumelle serait présente. Il n'osait encore lui dire qu'il était bien en peine de quitter Castres pour s'installer à Bourbon comme elle le lui avait suggéré. Depuis la petite ville, il prit la route, chargé comme une mule, pour la capitale Limousine.

Il mit peu de temps pour arriver. Il connaissait le chemin et Peste était une jument rapide. Certes pas adaptée au combat, mais bien à l'endurance des trajets nombreux du jeune homme. C'est qu'il lui fallait souvent aller d'un point à un autre et rapidement. M'enfin ces joutes étaient l'occasion rêvée pour que le libertin cesse de voguer d'une femme à l'autre et se trouve enfin une histoire stable et pérenne.

A l'entrée du domaine, il s'arrêta, fier et droit sur sa monture et se fit annoncer.


    "Lo Bonjorn, je suis Hélie du Cougain, pouvez vous annoncer mon arrivée à la famille ? Également, savez vous si ma soeur est déjà arrivée ?"

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Carmody
Limoges, des joutes, un roux qui reprenait ses force et peu a peu une vie nouvelle qui se présentait devant lui. Ainsi la logique souvent et pervers de l'esprit Carmodien imposait qu'il y aille. Non pas qu'il lui plaisait de batailler pour la main de gentes demoiselles... bon en fait c'était une de ses activité favorite et il s'y adonnait le plus souvent en cherchant plus qu'une main et assurément moins qu'un épousailles. Mais cette fois ci l'enjeu était tout différent pour lui. Il avait assuré à la famille qu'il serait présent et qu'il leur apporterait son aide d'une manière ou d'une autre.

Bien sur en ce jour ce n'était pas les filles Navet qu'il convoitait ardemment, même si l leur porterait secours à elles aussi si l'occasion se présentait. Qu'elles l'apprécient ou non, il leur tendrais une main, surement par pur esprit de contradiction envers leur père et leur frère. Si il pouvait monter machination, il le ferait et quel meilleur endroit que des joutes pour faire cela?

Seulement son prime objectif était la magnifique demoiselle qui portait le nom de son amie. Et pour cela il avait même pris soin de s'assurer l'aide, quelques peu forcée il faut avouer, de la dernière personne a qui i aurait penser pour ce genre de défi. Le roux avait cependant de espoir pour le petit qui l'accompagnait et pour ce qu'i pourrait réaliser si jamais le but final se concrétisait. Un jour tu sera un homme mon fils....

Il avait passé des semaines a enseigner les bases de la joute, aussi bien a son fils qu'a un autre des jeunes participants. Bien sur on pourrait se dire que cela était pur folie de sa part de former un conçurent mais chez celui ci il connaissait un dessein différent du sien donc il n'y avait pas vu grande importance. Et Carmody n'était pas connu pour sa santé mentale des plus fraîche non plus. Bon il avait garder quelques conseil pour son fils uniquement bien sur. pas folle la guêpe.

Donc c'est avec destrier, matériel et barda qu'il débarqua chez les Navet. Au moins cette fois ci il n'aurait pas besoin de faire monter les tentes et pourrait profiter des largesses des ses hôtes, surtout de celles des hôtesses selon les goûts carmodiens. Ainsi il avançait dans al cours et envoyant des lads s'approcher pour s'occuper des chevaux, il s'annonça enfin.


Faites dire a la Duchesse tigrée que son ami, Charles, la merveille Flamboyante, est arrivé pour son plaisir. Puis menez nous au logis pour les jouteurs, Je participerais en tant que Com... Soupire puis reprend.. en tant que Vicomte de Chamberet. Mon premier fils sera de la noce lui aussi.

Commençant a s'avancer vers la demeure, le Roux sans gêne n'attendit même pas de voir si on obtempérait a ses demandes ou pas. De toute manière il serait mieux au chaud pour patienter.
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Bannière en déconstruction.
Mordred.
Bon gré, mal gré, j'avais suivi mon père vers ce qui allait à l'encontre de certain de mes principes. Bien sur si il n'y avait eu que la pression paternelle, je n'aurais surement pas tout ce chemin pour venir participer a ces festivités prénuptiales auxquelles aucune des demoiselles offertes n'étaient heureuses. Mais j'avais donné ma parole a l'une d'elle de venir pour lui offrir une alternative.

Jusque quelques semaines jamais encore je n'avais même toucher une lance ou même penser à ce genre d'activité. Les armes me répugnaient plus qu'autre choses. Seulement servir autrui c'était aussi savoir dépasser ses propres réticences pour avancer et apprendre encore plus. Le Très haut voyait toujours d'un bon œil ceux qui laissaient leur préoccupations de coté pour apporter de l'aide au membre de la Communauté.

Tenir sur le cheval n'était pas le plus dur et Père n'avait pas ménagé sa peine pour me faire comprendre qu'au delà des rudiments il y avait une technique, seulement je n'avais pas accepter de suivre ses conseil visant à oublier la morale au profit de la victoire. j'aspirais a remporter mes duels pour elle, mais pas a perdre l'honneur et la vertu que je chérissait sur le chemin. Le sans Nom ne parviendrait pas a mettre le doute en moi.

Descendant de cheval après mon père, je fut contrit de le voir agir de manière si désinvolte envers un autre être humain. Il est que plus je le côtoyais et plus j'apprenais qu'l était plus que ce qu'il laissait paraitre, mais un homme n'est pas un outil. Le suivant, je saluait les domestiques d'un signe de tête avant de me replonger dans mes pensées en croisant d'autres jouteurs. il faudrait vraiment que les saints soient a mes cotés si je voulais faire face a de tels adversaires. S'avisant de mon expression , Père me jeta un regard amère et froid avant de détourner les yeux. Mais je vis bien au mouvement de ses épaules qu'il s'amusait de ma détresse.

redressant le buste et les poings serrer je me promis de lui montrer que moi aussi je pouvais faire aussi bien que n'importe qui. J'étais un Tartasse et jamais rien de nous empêche. Un jour, il finira par comprendre que son chemin n'est pas le seul que l'on peut arpenter et que les autres aussi méritent qu'on leur accorde soutient et intérêt.
Iloa
Quand elle avait reçu la lettre du brun, le coeur de la rouquine flamba de bonheur. Elle s'était donc naturellement précipité dans sa chambre, une joute en cachant une autre, pour se préparer et faire ses bagages.

Cette fois, elle se fit la promesse d'éviter les maladresses. Ne pas entrer dans la mauvaise tente, ne pas se parer de ses plus beaux atours et surtout, surtout, ne pas être jalouse pour ne pas finir dans la boue.

C'est donc vêtu d'une robe simple, élégante, mettant ses formes en avant, mais point trop couteuse, qui recouvrit sa peau blanche. En coton épais, elle lui permettrait de ne pas avoir trop froid. Elle passa enfin un châle blanc épais en peau de mouton. Un peu d'eau de parfum de rose derrière chacune de ses oreilles, ses cheveux coiffés sur le coté et elle fut prête à partir.

Impatiente comme à chaque fois qu'elle allait le retrouver, elle réprima néanmoins ses envies de galop. Il voulait la voir? Parfait! Mais il se languirait d'elle comme elle s'était langui de lui avant de le retrouver pendu au bras de son ainée.

Et bien qu'il se soit passé quelques semaines entre les deux évênements, le gout amer de cette vue n'était pas prète de s'estomper. Elle ne manquerait pas, d'ailleurs, d'avoir une conversation avec lui à ce sujet. S'il voulait vraiment d'elle, il allait devoir lui prouver son réel attachement.

Quelques heures de cheval lui suffirent pour rallier le point de chute. Et quelle ne fut pas sa surprise quand on lui demanda quel serait le premier cavalier à gagner la main d'une des filles mises à prix aujourd'hui !

Furieuse des faux plans de son brun, elle tapa tendrement le flanc de sa monture pour qu'il reprenne sa route au galop. Cherchant le brun, elle ne manquerait pas de lui faire comprendre sa douleur !

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Augustin.

    Pert-on les choses pour mieux les retrouver ? L’Agos voulait croire à se proverbe sans trop osé s’y accrocher. Car pour l’avoir perdu, il l’avait perdu, le borgne. Comment ? Pourquoi ? Voilà deux questions auquel il cherchait toujours des réponses. Silencieux comme jamais, bien que sa nature profonde n’est jamais fait de lui un bavard, il vaquait à ces occupations du jour, loin d’être quotidienne, en raison des joutes qui se préparé. Et sa tache de l’instant est de vérifier une à une les scelles et autre accessoire de monture qui seraient utilisé par les futurs jouteurs.
    Et, si ces mains s’activées sans hésitation ni arrêt, son esprit était totalement ailleurs.

    Aux vingt-quatre rues des bouchers plus exactement, à quelques lieux de là, prêt d’un baron sur le départ. Qu’avait-il fait ou ne pas fait pour qu’il se détourne de lui ainsi ? Qu’avait donc eu ce Sidjéno qu’il n’avait pas lui-même pour l’envouter de la sorte ? Car, dès lors que la relation de ces deux-là avait évolué dans ce sens, le Fiel avait sitôt été mis de côté par son amant. A qui la faute cela dit ? N’est-ce pas lui qui avait cherché, exigé de savoir ce qui rendait le blond si évasif en sa présence ? Evasif, absent alors qu’habituellement, quand il réussissait à le faire céder, il était présent, demandeur, exigeant, brutal même. A l’époque, il s’était surpris à rêver de le voir s’adoucir. Aujourd’hui, il donnerait n’importe quoi pour le ravoir tel quel, sans aucun changement.


    Le perdre lui avait au moins permis de comprendre cela …


    Le Corniaud n’était pas un tendre mais c’est de cette manière qu’il l’aimait. Car oui, malgré son rejet, malgré son infidélité, il l’aimait toujours. Pas faute d’avoir essayé de s’en défaire pourtant. Et pour cela, l’espagnol était passé par toute sorte de phase, de la colère pure, à l’indifférence moyenne, en passant par une tentative minablement ratée de trouver un nouvel amant. Peine perdue. Ces pensées en étaient là de leur divagation quand une voix, à sa droite, le surpris. Le mouvement rapide et un peu sec de sa tête trahie d’ailleurs surement cela. Observant un instant l’homme qui se tenait non loin de lui sans véritablement le voir tout de suite, il m’y quelques seconde à intégrer ce qui venait d’être dit.

    Clignant une fois des yeux et se secouant brièvement le crane, il allait répondre machinalement ce qu’il répondait à tous ceux déjà croisé dans le peu d’heure qui s’était écouler dans cette journée interminable, quand la lumière se fit dans son esprit. Du Cougain … Une voix tant chérie le ramena des années en arrière, ressurgissant de ses souvenirs, à cette époque ou tout allait encore, le ramenant le jour du baptême du borgne. « - J’ai un frère et une sœur, te rends-tu compte ! Kali a eu deux autres enfants après moi, deux ! Et il le savait, Balian le savait et ne m’en a jamais rien dit. Le crois-tu ? Comment a-t-il pu ? Merde alors ! - Comment se nomment-ils ? – Heaven et Helie … Heaven et Helie dict du Cougain … Oh Agos l’as-tu vu, elle ? Elle ressemble tellement à Kali … »

    Clignant des paupières une nouvelles fois, le rapprochement se fit entre l’homme en face de lui et celui qu’il avait entrevu dans l’allée principal de la Cathédrale de Limoge quand, arrivé en retard, le futur parrain s’était présenté avec les deux plus vieux de ces enfants. Effectivement, il s’agissait du même. Alors seulement, il inclina légèrement le buste vers lui.



    - Bonjour Messire Helie. Votre frère sera ravi de vous savoir présent. Néanmoins vous ne le trouverez pas ici, il ne séjourne plus chez son père depuis bien des années. Si vous souhaitez le rejoindre, allez jusqu’au bout de la rue par-là, puis tout droit à l’intersection. La demeure de votre frère se trouve au bout de cette seconde rue, au numéro vingt-quatre. Je crois que votre sœur s’y trouve aussi. Un page peut vous accompagner si vous le souhaitez.


    Les mains le long du corps, l’hispanique patienta. Il lui restait mille choses encore à faire ici, tout autant qui lui permettrait de réfléchir, ruminer et se souvenir à sa guise. Aussi n’avait-il pas le moindre envie d’être celui qui servirait de guide à l’arrivant.

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Aude_elisa
Besoin de se changer les idées, de sortir de cette torpeur dans laquelle je me suis mise depuis notre retour à Limoges... Depuis ce jour où tout a basculer. Je me suis pas mal renfermée, laissant la peine s'insinuer au plus profond de mon être. Je suis pourtant chez lui, depuis ma dispute avec Catherine, il m'héberge le temps de trouver un autre chez moi... Mais quelque chose à changer, et plus rien ne sera comme avant, à partir de maintenant.

Oui il est temps...

Quoi de mieux que des festivités pour trouver mari aux jeunes sœurs du borgne ? Préparons nous, allons nous changer les idées, tant qu'il est encore temps, avant de sombrer dans une folie qui pourrait me ronger, qui pourrait me changer à tout jamais. Et qui sait ce qui pourrait s'y passer...

Dans ma chambre, je me prépare lentement. Mon teint est plus blanc qu'à l'accoutumée, je le sais, j'ai aussi légèrement maigrie. Se reprendre en main, foncer tête baissée vers cet événement... Se vêtir d'une de ses plus belle robes, se faire la plus belle pour admirer ses hommes, ses damoiseaux se battre pour la main d'une jeune fille, de plusieurs jeunes filles.

Ma nièce, la seule vraie raison qui m'a poussée à sortir de cette torpeur qui était mienne. L'unique vie pour laquelle j'ai l'envie de me battre, de me reprendre. Oui la seule et l'unique raison en cet instant.

Mais qu'importe, il n'est plus l'heure de penser à tout cela. Allons voir, de quoi ils sont tous capable. Qui saura remporter la main d'une des jeunes filles ? Qui saura se démarquer des autres ?

Et si...

Chut, cessons... Je dois aller les retrouver, peut être sont-ils déjà tous prêt pour le départ ?
Des voix se font entendre... Le salon, Euzen et Eloan y sont présent... Allons les rejoindre et restons discrète pour ne point les interrompre...

Dans l'encadrement de la porte, je les observe. Elle, si belle, si apprêtée pour cet événement, coquette à souhait... Magnifique, ressemblant de plus en plus à ma sœur... Sublime, en beauté...

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Helie
[Bien avant l'arrivée d'Iloa]


- Votre frère sera ravi de vous savoir présent. Néanmoins vous ne le trouverez pas ici, il ne séjourne plus chez son père depuis bien des années.

C'était évident. Quelle idée sotte que de s'être présenté au domaine parental pour les joutes alors que lui même ne vivait plus chez son père depuis belle lurette. Même s'il avait eu l'idée de revenir à Pennes, il était bien mieux à Castres.

Sa soeur s'y trouvait aussi et la nouvelle lui plaisait très largement. Un sourire à son interlocuteur qu'il n'avait pas reconnu.


    "Ne vous en faites pas l'ami, je vais trouver rapidement, nul besoin d'aller me quérir un page. Je n'aurais aucun mal à retrouver la fraterie. Merci bien de l'information.

Chevauchant de nouveau sa Peste, le libertin offrit un nouveau sourire à l'inconnu et talonna sa monture pour reprendre la direction de la ville. Suivant les instructions données, Hélie n'eut aucun mal à trouver la demeure. Posant pieds à terre, il accrocha sa monture à un montant non loin et frappa à la porte. D'un geste, il s'épousseta les épaules, il voulait avoir l'air classe, comme toujours.

Un instant, il songea qu'il était de la famille et qu'on aurait aucun problème à le reconnaître et comme il y avait du bruit dans la pièce voisine, alors, il poussa la porte qui s'ouvrit sans un bruit. Le beau brun sourit et s'approcha des doux éclats de voix.


    "Lo Bonjorn ma chère famille ! Quel plaisir de vous voir ici réunis."

Le regard noisette du jeune Cougain se posa sur l'ensemble des membres présents et un sourire naquit sur ses lèvres.

    "N'avez vous donc jamais fini de vous reproduire ? J'ai l'impression d'en voir une nouvelle à chaque visite !"

Sourire éclatant, fidèle à lui même, il posa la main sur l'épaule de sa soeur avant de l'embrasser avec tendresse sur la joue.

    "Ne devrions nous pas nous rendre sur le site des festivités ?"

Oui, oui, il aimait sa famille et ses regroupements, mais il s'attendait à voir débouler sa Flamboyante et le temps de séparation depuis leur dernière rencontre commençait à lui peser.
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Xalta
Quelque part dans le temps et dans l'espace

Hélie était venu la trouver pour lui demander une faveur. Elle l'avait écouté, elle avait été surprise par sa demande, mais rapidement elle avait accepté de faire cette lettre de recommandation pour celui qui est son écuyer et qui avait été bien des choses aussi. Elle lui avait même offert de jouter avec son Normand, son étalon, pas son garde du corps même si ce dernier était aussi un... rohh mais non, Normand ! _ Bande de petits coquins!_

Mais elle avait aussi accepté de se rendre dans le Limousin pour assister aux fameuses joutes dont le vainqueur pourrait emporter la main d'une des filles des organisateurs. Pourquoi avait-elle accepté de s'y rendre et de rédiger cette lettre de garantie ? Peut-être parce qu'elle se sentait un brin coupable ? Parce qu'elle voyait là un moyen de faire enrager sa cadette ? Parce qu'elle voulait simplement faire plaisir au Castrais ? Peut-être pour tout ça ou pour aucune de ses raisons ! Qui peut savoir ce qui pousse parfois une femme à agir ?

Et pour une fois, elle avait fait le voyage bien à l'abri dans un carrosse aux armoiries mêlées d'Izard et de Lablanche. Emmitouflée sous des fourrures avec son fils Tancrède et Phémie. Elle avait appris que sa sœur Iloa avait pris aussi cette direction quelques temps plus tôt. Matriarche d'une famille qu'elle gardait à l’œil, elle prenait son rôle d'aînée très au sérieux, parfois trop. Le voyage fut agréable malgré le temps maussade. Ils s'installèrent dans une auberge cossue puis elle confia le fameux pli à son intendant qui les accompagnait également.


Citation:
De Nous Exaltation Lablanche d'Abancourt d'Izard, duchesse de Châeauneuf-sur-Loire et de Sedan, Baronne de Chaumont, Dame de Tronchay et de Dienville

A ceux qui liront ou se feront lire

Faisons savoir par cette présente que nous nous portons garante pour notre écuyer Hélie dict Du Cougain, fils du Senher Castelreng Du Cougain.

Nous sommes persuadée qu'il fera montre d'honneur et de courage lors de ces joutes.

Mais s'il venait à bafouer notre confiance, et la votre. Il serait châtié à la hauteur de son crime.

Que le Très Haut vous garde!

Exaltation Lablanche d'Abancourt d'Izard.

Rédigé et scellé en ce vingt-huitième jour de novembre mil quatre cent soixante et un.

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en attente de blason
Adragon


*********************** Visite Au Paradis... ***********************

Citation:
De : Adragon de Birmouzant
A : toi mon frère chéri, Tridant de Birmouzant, Seigneur de Champaigue


Ho que oui, je te vois déjà sourire à peine as tu commencé à lire... Écoute, je ne sais encore si tu viens à l'invitation du frère d'Heaven mais sache que j'aurais déjà pris la route quand tu lira cette lettre. Je sais je n'ai pas sur attendre préférant y aller un jours à l'avance mais c'est étrange... Il me tarde de la revoir bien que comme un jeune enfant la timidité est de mise... Mais je ne suis pas pressé plus, la peur qu'elle n'apprécie pas cette visite et s'emporte contre moi... J'espère être bien accueillit.

Ecoute, malgré notre séparation tu me connais, comme si ce lien de sang était suffisant et tu as tout de suite sut qu'elle me plaisait... Bien que cela ne soit pas réciproque... Je sais ce que tu ne pense, que ce n'est pas une bonne idée au premier regard... Mais tu voit bien la peine que j'ai depuis son départ et je sais que le simple fait de la revoir me rendra plus joyeux.

Alors, va tu venir ou ne pas venir ? quoi qu'il en soit sache que je te ferais honneur et que le nom des Birmouzant sonnera aux quatre coin du royaume comme étant une famille qui ne lâche rien et se bat avec courage jusqu'au dernier souffle.

Volontairement, dans cette optique, je prendrais le temps de t'écrire quelques lettres afin de te rassurer. Dans le cas contraire contraire tu verra par toi même de ce qu'il en découle.

Efin, prend soin de toi et qu'Aristote veille sur toi

Noublie jamais, ton frère qui t'aime...


Adragon



*Réveille en sursaut*

Je suis allongé là, dans ce lit alors que les rayons du soleil traversent la petite fenêtre de la chambre et viennent caresser ma joue. Mes yeux sont ouvert et je sais que je ne dois pas tarder. J'avais fait route la veille de Bourbon en direction de Limoge.
Cependant, la route étant longue il me fallait une escale, d’où cette auberge à une demi journée à chevale des terres du Baron. Le confort était loin d'être celui de la seigneurie de Champaigue mais à vrai dire... Je n'étais pas la pour le confort.
J'avais profiter de cette invitation pour la revoir... Elle qui ne m'avait pas laissé indifférente à ses charmes des plus divins. Son visage m'apparaissait incessamment. Je ne pense pas qu'elle avait été mise au courant de ma venu... Du moins pas de mon coté.

Je sortis du lit assez rapidement, en même temps, il ne fallait pas que j'arrive en retard... Et, j'étais aussi impatient je dois le reconnaitre. Je récupère mes affaires, paye le tavernier après un petit déjeuner rapide et me remet de nouveau en route.


*Memories*

Six de cheval c'est long... Je m'occupe l'esprit, ou plutôt l'inverse, j'ai l'esprit occupé à penser à elle comme toujours ou lors de notre première rencontre, elle m'a pris pour un vulgaire palefrenier, jouant d'un ton hautain à mon égard. Puis, ces souvenirs d'elle dans ma demeure ou je l'ai amené à plusieurs reprises dans mon petit coin de paradis.
Il y a aussi ces souvenir plus douloureux... Ou elle refusa de venir avec moi au bal de Clermont ou encore cette gifle en pleine rue me faisant bien comprendre qu'il n'y aura jamais rien entre nous... Malgré ce léger baiser à la frontière de mes lèvres quelque jours après au jeu des sexes...

Elle est bien mystérieuse et même si j'arrive à la cerner je dois avouer que parfois je doute de tous ce que je sais... Le temps passait, les paysages restait inchangée et je croisais que trop peu de voyageurs... Quelque animaux fuit devant mon étalon et finalement, sans vraiment m'en rendre compte je suis arrivé.


*Appréhension soudaine*

Me voila devant ces grandes grilles ouverte et je sent mon cœur s'accélérait rapidement. Aurais je peur pour l'une des première fois de ma vie ? Peur de revoir cette femme couleur ébène... Surement, j'appréhende les retrouvailles, j'angoisse à l'idée que cela ne lui fait pas plaisir de me revoir ou qu'en présence de sa famille elle change totalement de comportement à mon égard...
Mon étalon nous avancent en direction des portes d'entrée ou déjà du monde étaient présent. Ce moment m'est paru si long... Pied à terre, je cherche du regard la Soeur du baron mais ne la voit pas tout de suite...

Je m'adresse à ce qui ressemblait être un domestique, mieux habillé que notre jacques chez nous


- Bonjour, Pourriez vous prévenir le Baron Euzen de Monbazont Navailles que Adragon de Birmouzant est arrivé

J'attendais patiemment, alors qu'il y avait déjà pas mal de monde ici et là, a la fois dehors et à l'intérieur du château. Des concurrents, surement de la famille de maitre de maison, des invités, du beau monde quoi qu'il en soit...

*Flashback *

Le temps d'attendre je retombe en arrière car je n'oubliais pas non plus ce que j'allais devoir faire ici... Affronter en lice des hommes redoutables, ayant certainement pour la plupart reçu une éducation aux combats des plus dignes. Je savais me battre aussi, une des rares bonnes choses que m'a laissé mon oncle... Cependant je ne me servait que très peu de ses techniques, préférant la ruse et ma propre expérience pour gagner.
Je me rappelle de ce combat ou un jeune noble faisant bien deux tête de plus que moi pour 50 kilos de plus me cherchait querelle au marché... Il m'a suffit seulement d'un peu d'épice pour coucher ce géant... Bon d'accord je l'ai aveuglé avant de lui avoir asséné une droite dont il se rappellera toute sa vie mais c'est le jeu...

Je vois approcher quelqu'un, je ne sais encore qui sait mais cette personne à l'air de venir m’accueillir.

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Augustin.

    - Bonjour, Pourriez vous prévenir le Baron Euzen de Monbazont Navailles que Adragon de Birmouzant est arrivé

    Encore !

    Dissimulant sa frustration de se voir une nouvelle fois dérangé dans sa tâche mais surtout dans ces pensées, l’espagnol poussa un loin soupire mental. Presque quinze années de servitude lui avaient appris depuis longtemps à ne plus le faire qu’ainsi. Les expressions faciales, la franchise, la joie, la peine, la fatigue, tout cela n’existaient pas quand il endossait la livré et le rôle de valet. Il les gardait précisément pour ces moments à lui, à Eux, bien qu’ils soient devenus extrêmement rares et parfaitement platoniques dorénavant. A la rigueur, c’est cette situation personnelle qui, elle seule, serait capable de le faire hurler de frustration et de tristesse.

    Mais il se garda bien de le faire.
    Le borgne ne lui pardonnerait jamais cela.

    Puis, en y réfléchissant à deux fois, en arrangeant les choses à sa manière, il devait bien reconnaitre que la providence, le hasard, l’aidait et peut-être l’approuvait sur le font, la forme et le sujet de ces pensées. Non ? Si bien-sûr. Comment expliqué que deux hommes, si proche en temps lui réclame le même but. Son but. Cela ne pouvait être qu’un signe. Bien-sûr, pour faire fonctionner cette théorie, le Fiel oublia de songer à tous ceux qui avant et entre-temps était également venu perturbé le court de ces activités. L’auto-persuasion, voilà bien une chose qu’il avait fini par apprendre auprès de son ami de toujours.

    Avisant finalement l’homme qui s’adressait à lui, il prit une ou deux demi-seconde, plus cela ne pouvait se faire avec son rang, pour l’étudier. A son grand soulagement, il ne vit rien en lui qui lui rappela feu l’Ambroise. Il était donc peu probable qu’il s’agisse là d’un futur amant. Malgré tout, il ne pouvait en être certain et se promis d’y être attentif. Si le moindre soupçon le laisser à penser que … Le Birmouzant serait dans de sale drap, au propre comme au figuré. Avantage du rôle qui était le sien, travailler dans l’ombre lui permettait souvent d’innover quelques crasse, jamais évidente, parfois même totalement inaperçue mais de les savoir simplement en action le faisait jubilé. Peut-être pourrait-il placer quelques puces de lit dans celui de l’homme ? Ou encore craché dans son vin ? Pire ! Y uriner quelques gouttes. Ça, il ne l’avait fait qu’une fois et avec la complicité de celui qui n’était pas encore borgne à l’époque. Ils avaient à peine la quinzaine et chercher une savante vengeance à proférer contre l’un des invités de la tante du blond qui avait su être particulièrement odieux. En y repensant, ils avaient risqué très gros si l’entourloupe s’était vue démasqué. Heureusement pour eux, l’homme avait bu le verre jusqu’à la lie et ils en riaient encore des années plus tard.

    A se souvenir, la commissure de ces lèvres frémirent dans un sourire qu’il contient. Inclinant finalement légèrement la tête et le haut du corps vers l’Auvergnat, l’espagnol prit la parole.



    - Bonjour Sire Adragon. Je suis Augustin Fiel, le valet de Sieur Euzen. Si vous voulez bien me suivre, je vous y conduis. Il ne vit point ici, mais a quelques rues de là.


    Enfourchant habillement la monture dont il était justement en train de vérifier le harnachement et qui n’était autre que Treuerfreund, le frison du jeune baron, il trahit sans le vouloir des aptitudes qui sortait de son emploie initiale. A Le suivre comme son ombre un peu partout, Agos avait en effet dû développer des compétences totalement inutiles a bien d’autre valet. L’animal commençait a accusé son âge mais rester vigoureux, puissant et vif, et le Fiel savait que le baron n’accepterait de le mettre en retraite qu’une fois que le poulain de ce dernier serait apte à le remplacer. Au vu des progrès, cela ne devrait pas tarder.

    - C’est par ici.

    Talonnant l’animal, il prit la direction indiqué quelques temps plutôt au jeune demi-frère de son maitre, suivant exactement le chemin qu’il lui avait indiqué. Aller jusqu’au bout de la rue de la Justice, traversé celle du Jeu de Paume, avant de trouver le numéro vingt-quatre de celle des bouchers à deux pas de la sortie Nord-Ouest de la ville. Arrivé là, il sauta en bas de sa monture, se saisit des rennes de celle du Birmouzant d’une main pour lui mettre de descendre dignement, tenant celle de l’étalon noir dans l’autre, confiant ensuite le tout au jeune Perrin, Benoit de son prénom, apparue de nul par mais toujours fidèle au poste.

    Ouvrant finalement la porte de la demeure, des voix, venue de l’intérieur lui parvinrent. Le regroupement se faisait doucement mais surement. Enfin, il s’effaça, tête basse, pour laisser l’invité à surveiller pénétrer dans les lieux.


    - Après-vous Sire.

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Johanara
La Merveilleuse mena ses cousins au cœur des grands jardins. Au bruit du vent qui ne cessait de souffler autour d'elle, la rouquine présuma que moult personnes devaient se presser aux portes du domaine.

Elle posa des yeux chagrins sur le frère et la soeur.


Parfois tout cela me tue. Les présentations, les banquets, les sourires de façade. N'étions nous pas plus heureux, enfants, dans la salle de jeux de notre oncle?

Prenant délicatement le bras d'Ernestine, elle se mit à faire le tour d'une petite fontaine sous l’œil à la fois amusé et intrigué du jeune homme.


Savez vous ma tendre cousine, que la marche est un formidable exercice? Votre frère peut ainsi contempler nos gracieuses silhouettes à la lumière dorée de ce soleil d'automne. Sa curiosité piquée, il s'imaginera sans doute que nous parlons philosophie ou encore politique. Oui car la marche confère un air savant! Pour séduire un homme Ernestine, marchez dont devant lui.

Johanara garda un instant son sérieux avant de rire légèrement et d'adresser un sourire taquin à sa cousine. Puis elle se rapprocha d'Alphonse,le visage doux et rieur :

Pour qui allez vous jouter Monsieur mon cousin?

Ses grands yeux verts papillonnèrent jusqu'à lui tandis que ses lèvres pleines s’étirèrent en un délicieux sourire.

Une jouvencelle? Pour prouver votre bravoure? Nos filles sont radieuses et très bien élevées.

Petit mensonge, les trois deviendraient certainement des chipies. Elle tourna autour de lui tout en dénouant le ruban qui retenait l'une des lourdes tresses cuivrées.

Pour votre soeur peut être? Mon jumeau n'a jamais fait une seule joute sans attacher un de mes rubans autour de sa lance en guise d'affection.


Se plantant de nouveau en face de lui, la cascade de ses boucles flamboyantes à moitié répandue autour de son angélique minous, elle lui tendit le ruban pourpre :


Mais la maitresse des lieux serait ravie que son cousin porte ses couleurs. Ne faites pas cette Ernestine, je demanderai à mon ecuyer de jouter pour vous!
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Abigail.
Etait elle transparente à ce point ? Sa voix était elle si discrète ? Ne disait on pas d'elle qu'on savait quand elle était là ?
Aude n'avait pas l'air de l'avoir vu, une fois de plus, malgré ses phrases s'étant voulues rassurantes.
Certes, Aude n'avait d'yeux que pour Eloan et Euzen. Mais Abi et elle avaient pourtant échangé et la jeune femme s'était voulue rassurante.

J't'en fous d'être rassurante.

Abigail serrait le poing jusqu'à faire pénétrer ses ongles dans sa paume. Qu'avaient ils tous à ignorer la demoiselle qu'elle devenait. Depuis quelques temps, les déceptions s'accumulaient.
Ah, personne ne la remarquait plus, ça serait bientôt résolu. D'un on la remarquerait, deux on se souviendrait d'elle. Ou plutôt de celle qu'elle avait été.

Prétexte... au moment présent, c'est un prétexte qu'il lui faudrait. Elle ne pouvait pas rester la, dans le salon, avec son père, Eloan et Aude... remonter à l'étage. Elle pouvait avoir oublié quelque chose aprés tout.
Eloan râlerait, son père peut être aussi, elle leur promettrait de les rejoindre aprés...

La robe qu'elle portait la démanger, la déranger. Elle ne supportait plus froufrous et dentelle. Les idées se bousculaient dans sa tête mais le scénario devenait de plus en plus clair...


Papa, je reviens, j'ai oublié .... j'ai oublié quelque chose dans la chambre. Je reviens dans un court instant.

Elle grimpe les marches quatre à quatre sans aucune précaution pour sa tenue. La dernière fois qu'elle la porterait .... Ah ils n'avaient pas voulu d'elle, ils l'avaient laissé croire pour rien, rien au final. Et Aude qui aujourd'hui ne lui disait pas plus bonjour. ... Elle tenait la, entre ses mains, quelque chose qui la ferait se démarquer des autres...

A l'étage ...

Elle s'asseoit à sa coiffeuse.... regarde les rubans .... les barrettes... elle n'aura plus besoin de ça... Se relève... va chercher ses braies et sa chemise.
Retour à la coiffeuse... une paire de ciseaux en main... elle prend une mèche de cheveux... elle coupe, une autre mèche de cheveux... elle tombe au sol à coté de l'autre. Elle renouvelle l'exercice jusqu'à ce que plus aucune mèche ne dépasse.
Un regard dans le miroir, ses cheveux sont coupés, hirsutes, des mèches en bataille... Hérisson....

On avait voulu faire d'elle une Montbazon Navailles, elle était une Montbazon Navailles, sans aucun doute... jusqu'au bout des cheveux.
Elle regarde le sol... sa chevelure bouclée aux oubliettes...


J'arrive, j'arrive, j'suis la !!!!

Elle redescend les marches quatre à quatre et se présente dans le salon ....
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