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[RP] Bon t'accouches, oui ?!

Finn
Son petit effet est plutôt raté mais il fallait s'y attendre. Revêtant sa cape, le Chevalier s'enferme dedans pour se prémunir du vent qu'il reconnaît moins clément, au fur et à mesure que la soirée gagne du terrain.

- « Je croyais que vous aimiez partager un bon feu avec moi, seul à seul. », s'explique-t-il en insistant sur le dernier détail, le sourire nostalgique. « Voyez cette petite sortie comme une tentative de réconciliation. »

Elle ne va pas lui faciliter les choses, alors le Gaélique penche la tête de côté, réfléchissant à une façon de lui tirer les vers du nez sans la brusquer...

- « Vous m'avez annoncé être enceinte. Vous vous en souvenez ? »
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Marzina
Pour la partie "sans la brusquer", c'est plutôt raté aussi.

"Oui j'aime bien partager un feu de camp avec vous...mais reconnaissez que c'est quand même plus agréable l'été. En plein hiver, j'aime aussi avoir des murs autour, et que le feu soit plutôt dans la cheminée!"

C'est qu'elle aime son petit confort, elle lui a déjà plusieurs fois fait comprendre. Mais comme c'est soi disant pour enterrer la hache de guerre, elle fait un effort pour se détendre. Elle avait bien mangé, et elle avait retrouvé un Finn apparemment calmé, elle était donc elle aussi un peu plus calme. Jusqu'à la question fatidique. Elle ouvre grand les yeux, plus que choquée.

"M'enfin pas du tout! Vous avez dû rêver!"

Et puis elle fronce les sourcils, persuadée que ce n'est qu'une manoeuvre de sa part pour savoir si elle n'est pas enceinte sans lui dire.

"Ecoutez, si j'étais enceinte, je vous le dirais! Je vous l'ai promis, alors je le ferai, alors c'est pas la peine de mettre au point des stratagèmes d'un goût plus que douteux pour tenter de me le faire dire! Si je l'étais, je vous le dirais!"
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Finn
L'Irlandais cligne plusieurs fois des yeux, désemparé. Franche mauvaise foi ou réel défaut de mémoire ? Difficile de dire ce qui serait le plus triste.

- « Mais... Vous me l'avez dit, justement. Le guet de la ville est d'ailleurs témoin, ainsi que tous les taulards du coin. Vous n'avez qu'à aller leur demander, j'en profiterai pour récupérer ce que m'a coûté notre petit séjour en cellule. »

Ça alors, c'est la meilleure. C'est lui qui lui annonce ce que son corps tente de lui faire comprendre à cor et à cri depuis des semaines. Et insistant du regard pour bien lui montrer qu'il ne blague pas :

- « Avouez que ça expliquerait pas mal de choses... »
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Marzina
Elle savait au fond d'elle, qu'il avait raison. De toute façon, rien qu'à entendre parler de la possibilité d'être enceinte, ça résonnait partout en elle avec l'accent de la vérité. C'est avec un accent de panique qu'elle lui rétorque:

"J'étais ivre! J'étais ivre, je ne savais pas ce que je disais!"

Bien sûr que si, sauf que maintenant qu'elle est sobre, elle ne veut plus l'admettre. Parce que la vérité, c'est que maintenant que ça devient réel, ça lui fout la trouille. Ça s'était toujours mal passé, elle a beau tenter de se persuader que cette fois c'était différent, ça ressemble quand même beaucoup aux fois précédentes. Et à chaque fois, c'était elle et son bébé qui avaient fini par trinquer. Ça avait laissé des cicatrices invisibles, et à ce moment précis, elles étaient à vif et ça piquait. Alors elle croise les bras autour d'elle, réflexe instinctif. Et elle répète encore.

"Quand je le serai, je vous le dirais."
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Finn
Le changement d'attitude le surprend, sachant à quel point l'Altesse rêvait de parvenir à donner naissance un jour. Voilà qu'elle panique, qu'elle a la trouille ? Un peu déconcerté en voyant les bras couver ce qu'elle cherche à nier, le Gaélique reste un moment coi.

- « Vous n'en voulez plus ? »

Un regard teinté de sa déception à cette idée, coule en direction du ventre. L'amour paternel a souvent fait défaut à l'Irlandais, mais la petite graine logée là semble éveiller chez lui un intérêt grandissant depuis la veille. Si ce n'est depuis qu'ils s'avouèrent désirer la planter, des mois auparavant. Aurait-il vaincu l'hostilité de ses ovaires pour rien ?
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Marzina
La question la désarçonne. Avec un petit air perdu, elle bafouille.

"Si, oui, non, enfin peut-être...C'est pas la question m'enfin!"

Ah ça y est, il l'a complètement paumée là. Alors en restant bien prudemment derrière ses bras croisés, elle ajoute:

"Je sais pas."

Sans vraiment oser le regarder, parce qu'elle voit bien que ça le déçoit. Mais c'est pas rien, ces petites vies qu'elle n'a pas réussi à protéger, c'est une grosse responsabilité qu'elle a à porter! C'est tellement grand, ça l'a toujours dépassée, parce que ça a l'air beaucoup trop grand pour elle...Et maintenant, il faudrait qu'elle ait à nouveau à supporter tout ça?

"Qu'est-ce que ça changerait?"
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Finn
- « Que vous n'en vouliez plus ? Rien, il est trop tard pour ça. », répond le Gaélique, pragmatique en toutes circonstances. « Un enfant ? Bonne question. »

Car il se la pose alors, préférant la tourner ainsi, pour peu que l'Altesse ne l'ait pas déjà sous-entendu. Qu'est-ce ça changerait ? Ça ne lui a pas vraiment changé la vie jusqu'ici, ne s'étant jamais donné la peine d'élever le résultat de ces nuits où il aurait mieux fait de ne pas la sortir. Malgré ce qu'on peut s'imaginer, c'est un novice que l'Altesse a devant elle. Et dans pareil cas, c'est un peu l'aventure.

- « Vous n'avez pas envie de le découvrir ? », l'interroge-t-il en cherchant du regard à titiller sa curiosité.
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Marzina
Elle sait bien que s'il est déjà là de toute façon, c'est trop tard, parce qu'elle serait incapable de lui faire du mal. Elle avait bien imaginé se débarrasser de l'enfant qui croissait en son ventre lors de sa première grossesse, mais malgré qu'il était la cause de ses peines, malgré qu'il ait tout détruit autour d'elle, malgré qu'elle le détestait, elle n'avait pas réussi à le faire. Tout juste avait-elle réussi indirectement en cessant de s'alimenter, et elle avait bien failli y rester elle aussi, ça lui avait fait passer l'envie de recommencer.
Alors non effectivement, ça ne changerait plus rien pour maintenant de ce point de vue là, qu'elle en veuille encore ou non. La suite par contre, en dépendait beaucoup. Une petite moue se dessine sur la trogne enfantine de l'Altesse.


"Je vous l'ai déjà dit Finn, ces surprises-là, elles ne m'ont amené que des ennuis. Je sais pas ce qui m'a pris d'en vouloir un...j'ai du devenir folle! Je n'arrive même pas à garder Alix Ann près de moi les trois quarts du temps, je sais pas m'en occuper alors qu'elle est presque adulte, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire d'un bébé?..."

C'est le désespoir qui pointe dans la voix de la blonde maintenant. Elle n'est pas débutante dans ce genre de situation elle, mais ça s'est toujours mal terminé, ce qui n'est pas pour la rassurer.

"Je ne suis pas enceinte de toute façon!"

Politique de l'autruche, on sait jamais, ça pourrait fonctionner...
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Finn
- « Vous avez recueilli un chaton sauvage et déjà marqué par les mauvais traitements de la vie. S'il griffe, ce n'est pas entièrement de votre faute. », reconnaît l'Irlandais, parfois trop prompt à critiquer l'éducation de la jeune Kermorial.

Se rapprochant de Marzina, il couvre une main de sa propre conviction. De l'assurance, le vieux grison en a à revendre, pour deux au moins.


- « Vous serez comme toutes les mères : vous ferez ce que vous pourrez. Et dans votre cas, c'est gage de beaucoup. » Il l'affirme sans trembler, le regard franc. « Vous n'êtes pas l'empotée que vous semblez croire, Prinsez. »

Quel genre d'idiot serait-il pour lui avoir prêté allégeance, sinon ?

- « Puis... Vous n'êtes pas seule, je serai à vos côtés. Cela je peux le promettre... »

Ça pourrait se terminer sur un « peut-être ? », quoi qu'il en soit la phrase reste en suspend. Il est des terrains sur lesquels l'Irlandais ne craint pas de s'engager, d'autres si. Pourtant, une caresse du pouce sur le dos de sa main ne peut s'empêcher de le tâter, celui-là.
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Marzina
La caresse n'a pas l'air d'apaiser la bretonne, mais elle ne la repousse pas pour autant. Cependant le nez se fronce, le regard se fait méfiant.

"Vous dites ça aujourd'hui. Demain mon ventre sera rond, vous aurez changé d'avis et vous saisirez la première dispute comme excuse pour fuir à travers la France. Puis j'aurai l'enfant dans les bras, et quelques écus de temps à autre en guise de nouvelles de vous! Je n'en veux pas moi, de cette vie là!"

Une main se glisse finalement vers le ventre.

"Alix Ann va me détester j'en suis sûre...Je serai vraiment toute seule."

La grande frayeur de sa vie, que ses pères successifs, puis ses amants, lui ont légué. Elle le sent bien qu'il le veut cet enfant, mais son hésitation sur les responsabilités que ça lui créerait à lui qu'elle sent également ne l'aide pas vraiment à assumer les siennes.
L'Altesse démissionne!

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Finn
Toute cette méfiance, c'est légitime. Elle connaît l'étendue de son œuvre, après tout. Alors loin de s'en offenser, le Gaélique ne peut que supposer l'avoir bien mérité.

- « Peut-être... » Hypothèse aussitôt démentie par le sourire fugitif que lui arrache la vision d'un ventre rond. Ce n'est pas ça qui va l'effrayer. « Enfin vous savez, je n'ai plus rien en France. Pas même un fils qui m'attend. J'ai renoncé à verser un seul écu de plus à sa mère et, en cela, à le revoir. Tout ça afin d'être en mesure de pouvoir donner ce qu'il y a de mieux à l'enfant que vous auriez fini par porter tôt ou tard. »

Dans l'esprit d'un Irlandais né sans le sou, l'argent tient une bonne place. La famille aussi, pour peu qu'elle en vaille la peine. Mais conscient que les mesures prises vis-à-vis de l'enfant à naître ne jouent pas forcément en sa faveur dans la tête d'une future mère, Finn n'en reste pas là. Il sent que la crainte, même justifiée, prend racine ailleurs qu'autour de sa vile petite personne. Et c'est bien ce qui l'agace, qu'on lui vole la vedette. Il est celui qui a semé ce ventre, il devrait être le seul responsable des maux qui en découlent, ce serait la moindre des choses.

- « Ou peut-être pas, donc ! », reprend-il, le sourcil courroucé. « Vous ne serez pas seule car je serai là. Pas par devoir, mais parce que je le veux, et continuerai à le vouloir. Oh bien sûr, vous allez m'en faire voir de toutes les couleurs ! Je m'y attends. Vous n'avez jamais cessé de me les casser menu, et pourtant je suis toujours là. Comptez pas sur moi pour vous hisser sur un joli piédestal, je vous vois telle que vous êtes : une emmerdeuse de première catégorie, une migraine perpétuelle.. un oursin ! J'en ai plein les pattes de vos épines ! » La nuance arrive d'un index menaçant qu'il agite vers la Quiberonnaise. « Mais vous êtes aussi mon crabe... Le seul et l'unique. Alors si je demande votre pince en mariage, n'espérez pas que je lâche prise comme tous les foutriquets qui ont jalonné votre parcours. Ce sera scellé dans le plomb ! »
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Marzina
Et c'est en l'entendant qu'elle se rend compte que l'Irlandais, lui, a tout planifié. Elle, elle parlait d'un hypothétique bébé qui pourrait arriver, peut-être un jour, peut-être un autre...Mais lui non, il avait déjà tout prévu! Alors elle reste silencieuse un moment, avant de finalement lui répondre d'une voix blanche:

"Je vois que vous avez tout prévu..."

Les yeux noirs se relèvent vers lui.

"...Sauf une chose. Une chose que je vous ai déjà dit. Je ne me marierai pas!"

Et l'index de se pointer accusateur vers Finn:

"J'ai bien compris vos petites paroles visant à endormir ma méfiance, là où vous ne souhaitez que m'épouser pour que cet enfant porte votre nom! Je ne suis pas juste un ventre pour votre enfant, et une pince à prendre pour que cet enfant porte votre nom!"
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Finn
Remuant la main, comme soumise à une houle invisible, le Gaélique lui montre bien ce qu'il pense de l'instabilité de ses opinions.

- « Vous dites au moins autant que vous contre-dites. Difficile dès lors de savoir ce que vous dites vraiment. Un jour vous ne voulez pas finir vieille fille, et le lendemain l'idée d'être mariée vous répugne. Hier, par exemple, vous étiez plutôt dans un jour « je vais me marier ». Vous m'avez même demandé de fixer une date pour notre mariage. Vous vous en souvenez, au moins ? Évidemment que non, vous ne manquez jamais une occasion de me contrarier, vous. Non-non. »

Et répondant aux yeux noirs des siens, sous une barre de sourcil froncé, l'Irlandais tente de couper court aux supputations foireuses.

- « J'ai rien prévu de plus que ce qu'on a déjà prévu ensemble. Vous avez voulu un enfant, vous m'avez même fait promettre d'être un père pour lui. J'ai donc pris les dispositions qui me permettraient de tenir parole. »

La réaction Montfort a de quoi faire déchanter. Alors voyant que sa barque a pris l'eau, et ne souhaitant plus en entendre davantage, l'Irlandais déploie ses jambes pour se lever dans un soupir blasé.

- « Maintenant, je reconnais avoir déjà envisagé cette infâme chose qu'est le mariage. Bien avant que l'idée d'enfanter ne soit mise sur le tapis, cependant. Bref, j'ai juste dit « Si », mais vous pouvez oublier et garder votre pince. »
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Marzina
Elle affiche une mine outrée lorsque, plus qu'insinué, il affirme carrément qu'elle change d'avis comme de houppelande!

"Dites-donc, vous êtes pas mal aussi dans le genre je change d'avis!"

Elle fronce finalement le nez sous les attaques.

"J'ai jamais dit que je vous avais pas parlé d'avoir un enfant avec vous!"

Puis elle se lève à son tour, les yeux assassins.

"Mais je comptais bien garder ma pince!"

Souhaitant fuir l'ambiance tendue qui s'était installée, elle bougonna un:

"Bon, c'était tout ce pour quoi vous m'avez fait venir ici si je comprends bien? Vu que vous semblez prêt à partir..."
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Finn
Sur le point de filer, l'Irlandais se retient, n'entendant encore que trop bien ce qu'elle ose lui sortir. La colère lui monte, de même que l'exaspération et c'est sans plus de retenue qu'il lui donne son sentiment.

- « Au contraire, je change rarement d'avis moi. C'est ce qu'on dit des cons, et vous pouvez être sûre que j'en suis un pour avoir imaginé que vous passer la bague au doigt vous ravirait. Hier, vous m'avez pris en traître avec vos histoires de mariage, de bâtards et de noms. J'ai pas su quoi répondre et ça vous a vexé. Mais si vous croyez que je vous aurais épousée juste pour coller mon nom sur le front d'un gosse, c'est que vous êtes encore plus stupide que moi ou que vous me connaissez mal. Donc oui, ce sera tout, gardez donc votre pince et emportez-la loin de moi. »

Là-dessus, le Gaélique prend la tangente d'un pas vif, s'éloignant le plus possible de ce maudit caillou en forme de chausson aux pommes.
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