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[RP] Bon t'accouches, oui ?!

Marzina
Heureusement, les deux loustics avaient chacun leur chambre depuis l'histoire de la veille. Le reste de la journée fût morne, et le voyage du lendemain, passé sans un mot ni un regard, le fût encore plus. Elle faisait volontairement ralentir sa propre monture, histoire de pouvoir faire des pauses pipi régulières mais discrètes, parce que plutôt crever que de lui demander de s'arrêter pour ça! Sauf que l'action combinée du froid et de la chose minuscule en son ventre était tout bonnement insupportable pour sa vessie. Si l'on ajoutait à cela les nausées matinales et les fringales de l'Altesse, rajoutez par dessus une relation conflictuelle avec le père du monstre d'à peine 2cm qui vampirisait son énergie, et vous aurez une idée de la vie déprimante de la blonde ce jour-là.
Mais elle n'en disait pas un mot, non. Parce que c'est une question de fierté, après l'engueulade qu'ils avaient eu, de ne pas être celle qui se plaint. Non, elle assumait -plus ou moins bien- d'avoir une vie merdique partagée entre pauses pipi, nourriture et vomi. Un avant goût de la maternité. Sans parler des disputes avec le père, un avant goût des divergences sur l'éducation du gosse. Rien de bien réjouissant jusque là.
Elle s'en tint à son plan, et resta silencieuse toute la journée, supportant tout sans broncher. Mais le soir autour du feu, prenez ça pour une soudaine montée d'hormones, mais elle ne sût se retenir de faire un pas vers lui. Maigre aussi, il faut pas demander à une femme enceinte de faire le grand écart!


"Vous m'en voulez?"

Certes, elle a déjà la réponse à cette question, mais c'est le geste qui compte non?

"Je sais que vous m'en voulez."

Oui, elle fait les questions, mais aussi les réponses.

"L'enfant sait que c'est à cause de vous que je suis triste!"

Tous les moyens sont bons pour une réconciliation.
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Finn
Les mains tendues vers les flammes et le visage inexpressif au possible, le Gaélique s'est renfermé. Occultant l'Altesse comme tout le reste de ses pensées, il ne songe plus qu'aux choses de la nécessité vitale : boire, manger et dormir. C'est ainsi qu'on soigne les coups durs, en les reléguant parmi les choses futiles de l'existence et en se concentrant sur l'essentiel. Parfois, ces plaies de l'âme sont tout bonnement oubliées, et parfois elles se rappellent à vous, empêchant qu'on les nie à jamais. Comme là, elles font un pas vers vous, donnant les questions et les réponses. Ça tombe bien, l'Irlandais ne comptait pas lui faire ce plaisir. Puis elles se croient en droit de faire peser sur votre conscience la responsabilité de leur malheur. Ça, en revanche, c'est pas banal.

- « Ah oui ? Vous m'en direz tant. », lâche-t-il, sans lui faire l'honneur d'un regard. Cruel est l'animal blessé. « Essayez de vous oublier deux secondes, c'est pas beaucoup et vous verrez, ça va passer. Pensez à la misère qui frappe les faibles, les petits enfants malades, toussa. »

S'enfournant du pain dans la bouche, il lui en tend un morceau.

- « Faim ? »
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Marzina
Oui, bon, ça n'a pas tout à fait l'effet escompté...Mais au moins, il a lui aussi retrouvé le sens de la parole. Sauf que maintenant, elle ne sait plus trop quoi en faire.

"Les faibles et les malades, ils ne sont pas faits pour survivre. Ils sont peut-être miséreux, mais ils sont voués à une mort prochaine, il ne sert à rien de perdre son temps à les plaindre."

Non, ce genre de sentimentalisme, c'est pas son genre. Elle n'aime pas les enfants, elle aime juste Alix Ann. Et puis les faibles, ça l'agace.

"Et je vois pas bien ce qu'ils viennent faire ici."

Elle repousse le morceau, détournant le museau à l'opposé de lui, puisque c'est comme ça.

"Non j'ai pas faim."

Ce qui est complètement faux, puisqu'elle a surtout de l'appétit le soir depuis les nausées. Mais elle a toujours fonctionné comme ça, elle fait la grève de la faim quand elle est vexée.

"Je vous ai blessé c'est ça?"

Un regard en oblique vers lui, pour voir si elle tape juste, ou à côté. Quand il est de cette humeur là, il s'exprime pas. Alors c'est la bataille navale. "Et si je tape dans ce coin là, ça fait mal ou ça fait plouf?". Reste à guetter les réactions pour voir si c'est la nave de guerre, le mauvais marcheur, ou bien les poissons.

"C'était pas mon intention."
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Finn
Puisqu'elle n'en veut pas, le morceau retrouve le chemin de ses babines. Peu enclin à lire le double langage et encore moins à faire un quelconque effort dans le sens de la paix, le Gaélique mange sa part sans se soucier de l'estomac voisin.

- « Vous avez raison, on a que ce qu'on mérite dans la vie. », finit-il pas concéder, détournant à peine sa morale pour mieux la lui renvoyer.

Le souvenir de la clairière est encore vif, corrosif même, mais de là à ce qu'il le montre, il y a toute une expérience du déni chez l'Irlandais. Il n'affiche déjà pas au grand jour les stigmates de sa carne, alors dévoiler ceux de son âme... Faut pas rêver.


- « Moi, blessé ? En quoi m'auriez-vous blessé ? »

En voilà une drôle d'idée, elle lui hausse le sourcil jusqu'aux frisons. C'est qu'il va finir par y croire à son pieux mensonge. Si seulement...

- « Enfin, si c'était le cas, je vous dirais que l'Enfer est pavé de bonnes intentions. »
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Marzina
Les yeux se plissent pour apprécier la réaction. Si ça n'a pas touché la nave, c'est pas passé loin en tout cas. Il y a chez cet homme, une telle mauvaise foi! L'Altesse en est sidérée.

"Non mais c'est un truc très masculin ça vous savez."

Et de se tenir le ventre en tirant la langue dans une parodie du mec qui s'est fait ouvrir le ventre et qui est en train de crever. Et elle met sa main en avant, comme si elle repoussait une personne invisible.

"Argh non! Non non, tout va bien! Certes, j'ai les tripes à l'air, une jambe en moins, et je pisse le sang, mais je vous jure...j'ai pas mal!"

Se redressant après avoir fini sa petite imitation, elle conclut d'un ton scientifique:

"Très masculin je vous dis. Enfin j'imagine que ça vous fait plaisir que je vous dise ça, style "haaan ouais, elle me trouve super viril, tout ça..."

Et elle se tourne vers lui brusquement, lui agitant l'index face au museau et dardant sur lui des yeux furieux.

"Et bien pas du tout! C'est pas viril DU TOUT! Vous savez quoi? C'est même tout l'inverse voyez, c'est puéril, c'est gamin, c'est petit, tout petit voyez!"

Et puis elle croise les bras en relevant le nez.

"Non mais c'est pas grave, continuez à faire la gueule. C'est sympa de se faire la gueule. Je me disais voyez-vous, ça pourrait être bien de faire un effort, comme ça on aurait pu finir par se sauter dessus, et on aurait entériné la réconciliation en faisant l'amouuuur...Mais non, vous avez parfaitement raison, faire la gueule, c'est mieux."

Et de prendre un air dégagé pour ajouter:

"Je vous aurais peut-être laissé toucher mon ventre si on était réconciliés...Vous auriez pu toucher votre fille. Ou votre fils. Enfin l'un comme l'autre doivent pas être bien grands encore. J'ai pas l'impression que ça bouge."

Et de mettre une main sur son ventre, le palpant dans tous les sens pour capter une éventuelle vibration.

"Vous croyez que c'est normal qu'il ou elle bouge pas?!"
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Finn
Il faut bien l'avouer, la petite imitation l'amuse. Un temps, du moins. Et le brin de sourire qui se dessinait alors, s'efface devant l'air franchement dubitatif du vieux borné.

- « À vrai dire, ça m'inquiète plutôt. Pour vous, je veux dire. Vous êtes plus masculine que ce que je croyais... » Soudain désintéressé, il attrape son outre. « Mais si ce n'est que puéril, ça m'étonne déjà beaucoup moins. »

Se remplissant le gosier de vin, l'Irlandais ne peut s'empêcher de trouver qu'ils se ressemblent. Surtout lorsqu'il s'agit de nier les faits ou la souffrance. En revanche, peut-être est-il le seul à aller jusqu'à nier son désir de lui grimper dessus. La blessure facilite néanmoins la chose.

- « Si cet enfant sent votre tristesse, peut-être qu'il sent aussi à quel point c'est culotté de votre part. Du coup, il ferait la grève et ce serait normal. Pourquoi vous êtes triste, déjà ?... »
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Marzina
C'est qu'elle se met à paniquer maintenant qu'elle a pleinement intégré le fait qu'il y avait sûrement un truc louche implanté dans son utérus. Parce que maintenant qu'elle le reconnait présent, c'est qu'en quelque sorte, il existe. Et s'il existe, il peut lui arriver un tas de trucs mauvais qui aboutissent à la mort pour le truc louche, et à une nouvelle fausse couche pour elle. Alors non, non non, on ne plaisante pas avec ces choses là!

"Raaaah, vous comprenez pas, s'il bouge pas c'est qu'il va pas bien!"

Et puis elle se jette finalement sur lui. Mais pas pour lui faire l'amour sauvagement. Plutôt pour fouiller son sac en quête de nourriture, telle une bête sauvage.

"Je suis sûre que vous avez encore un truc à manger!"

Tombant sur un vieux quignon de pain qui trainait dans le fond, elle ne se fait pas prier et finit par le croquer d'un air résolu: s'il bougeait pas, c'est probablement qu'il avait faim. Alors elle allait lui donner à manger. Se réinstallant à sa place, elle finit de manger son quignon de pain avec empressement d'une façon légèrement anxieuse. Mais juste, légèrement...
Et puis elle lance un regard noir à Finn.


"Pourquoi je suis triste? C'est la meilleure celle là!"

Et puis bougonnant, elle finit par se dire que ça ne risquait pas d'arranger les choses, alors elle concède, de mauvaise grâce:

"Le père de mon futur enfant fait la gueule pour un truc stupide. Du coup, je dors toute seule. En plus, il fait froid. Et puis...son contact me manque. Puis, j'aime pas ça, quand ça traine, cette ambiance de merde. Et c'est ridicule et..."

Au fur et à mesure que la blonde parle, l'expression revêche disparait, les yeux s'humidifient, jusqu'à ce qu'une soudaine crise de larmes interrompe carrément l'explication. C'est donc ruisselante de larmes et le nez et les yeux rougis que l'Altesse baragouine:

"Vous n'avez qu'à la prendre ma pince, si y'a que ça!"
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Finn
Littéralement ha-llu-ci-né, le Gaélique la regarde dépouiller son sac pour ensuite dévorer ce qu'elle y trouve. Et là, autant dire qu'il n'ironisera plus au sujet de l'enfant. Ça rigole pas chez l'Altesse. Pas avec ces choses-là, du moins. S'il doit se faire tirer son inventaire à chaque bouffée d'hormone causée par une mauvaise blague, tant pis, adieu l'humour. Ça coûte moins cher !

Mais c'est alors que, sorti de ces considérations financières, d'autres prennent le relais. Quelques termes comme « truc stupide » ou « ridicule », entre autres, lui restent en travers de la gorge. Ce n'est pas franchement la vision qu'il a de leur dispute. C'était tout sauf rien du tout ! Tellement pas négligeable qu'il en était arrivé la conclusion que ce serait sûrement leur dernière. Mais tandis qu'il prépare sa réplique, quelque chose de cinglant, l'Irlandais se fait couper la chique par la résolution finale. Estomaqué par la légèreté dont elle fait preuve, il reste un moment sans voix. Il faut aussi comprendre qu'elle s'est mise à pleurnicher et que ça a le don de le mettre mal à l'aise ou de l'irriter, au choix. Là, les deux options sont au prix d'une.


- « Oh mais Madame est trop bonne ! Trugarez, vraiment ! Quel idiot je fais, j'aurais dû vous le proposer plus tôt... Ah mais si, j'y pense, je vous l'ai déjà proposé ! », s'égosille le Gaélique, excédé. « Je m'en souviens, vous avez même REFUSÉ ! » Et sortant ses doigts de son poing un à un, il compte. « Ça fait quoi ? Deux jours sans changer d'avis ? Nom d'un p'tit panais, mais dites-moi, c'est en progrès ! Quand comptez-vous m'envoyer à nouveau sur les roses ? Quand je serai devant l'autel ?! »

Amer quand il y repense, Finn darde un regard proche de la méfiance. C'est qu'elle en serait capable, en plus.

- « Non franchement, vous sentez surtout pas obligée de me faire l'honneur. Je voulais pas vous forcer la pince moi, j'vous l'ai juste demandée. »
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Marzina
Et au milieu des larmes et submergée par les hormones, la blonde s'énerve à son tour:

"C'est FAUX! C'est PAS VRAI! Vous ne l'avez PAS FAIT!"

Elle s'appuie d'une main sur le sol, se redresse pour venir se planter face à lui, tellement près que leurs nez pourraient se toucher, avant de pointer son torse de l'index.

"C'est facile, tellement FACILE, de venir me reprocher d'avoir refusé de m'engager sur un SI! Vous vous cachez derrière un "si", et je devrais accepter de vous épouser sur un "si"?!"

Elle fronce les sourcils.

"Vous croyez vraiment que je suis désespérée au point de me jeter sur une hypothétique demande?! Sur moins qu'une promesse, comme on m'en a tant fait sans les respecter?! Vous ne savez pas vous-même ce que vous voulez, alors vous n'avez pas le droit de me reprocher la même chose!"
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Finn
La Princesse vise juste. Du moins, pas trop à côté. Et tandis qu'elle le plante avec son doigt, l'Irlandais s'en rend compte. Le sourcil se défronce à mesure que son indécision se dévoile au grand jour. C'est pas de la petite décision et la dernière fois qu'il eut à la prendre, ce fut un un gros fiasco. Du genre à le rendre quelque peu frileux sur la question. Grommelant, le Gaélique descends de ses grands chevaux.

- « Quand même... Vous auriez pu me donner du ‘peut-être’, hein ! »

Le museau princier est tellement proche qu'il l'oblige à loucher quelques instants avant de tourner la tête pour ne pas avoir l'air plus benêt que la situation ne l'implique déjà. La colère est passée et tout ce qu'il reste n'est autre qu'une sérieuse envie de se réconcilier à l'horizontale. Mais maintenant que le problème revient sur le tapis, il ne peut plus l'ignorer. Impossible de revenir en arrière avec ces choses-là.

- « Mmh. Du coup, si je sais, vous savez ? », l'interroge-t-il, l'air de rien. « Parce que je sais, là. »
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Marzina
La tension dans l'air retombe, l'Irlandais se calme, alors la blonde se détend. Elle croise quand même les bras, la moue boudeuse.

"Vous savez bien que je tiens mes promesses. Un peut-être ça veut rien dire! C'est ni un oui, ni un non. Ca sert juste à détourner l'attention pour ne pas être obligé de répondre."

Un sourcil tique à sa dernière question. C'est compliqué de répondre, parce qu'instinctivement, c'est pas vraiment oui qu'elle a envie de répondre. Le mariage a été associé à l'idée de désastre dans son enfance, la suite de sa vie lui a plutôt donné raison. Et l'Irlandais a aussi eu sa part de désastre marital.

"Et je devrais aussi répondre sur un simple "je sais"?"

Elle soupire, réitère sa petite moue boudeuse avant de marmonner:

"Non, pas vraiment. Je veux dire, je sais pas."

Avant de finalement relever le museau, un sourcil froncé.

"M'enfin, d'où vous vient cette idée hein?! Je collectionne les fiancailles désastreuses, et vous sortez tout juste d'un mariage tout aussi désastreux! On est bien tous les deux non?! Et même, tous les trois avec Alix, et bientôt quatre avec cet enfant! Pourquoi vous voudriez précipiter tout ça au fond du précipice?! Pour une parole malheureuse quand j'étais saoule!"
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Finn
- « Parce que c'est comme ça. C'est ce que font les gens. Pas moi qui édicte les règles. », rétorque-il en reprenant ses termes, à moitié convaincu.

Il pourrait bien lui avancer les convenances qu'elle se targuait de devoir respecter et qui le poussèrent à accélérer sa procédure de dissolution, lui dire que ce serait mieux pour le truc louche qui prospère dans son ventre. Mais ne serait-ce pas un mensonge ? Il n'épouserait pas pour ça. Elle non plus, sans doute. Voyant la bouille renfrognée de l'Altesse, l'Irlandais s'affranchit d'un soupir
.

- « Parce que j'me vois pas faire de vieux os avec quelqu'un d'autre. Alors c'est sur vous que ça tombe, voilà. C'est pas parce qu'on a fait des choix à la con qu'on peut pas en faire un bon cette fois. »

Les paramètres sont finalement très différents, l'ingrédient principal est de la partie.

- « Les bottes vont par paire, je vous l'ai déjà dit. Vous préférez devenir une vieille botte isolée ? Plutôt que de marcher avec moi ? »
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Marzina
Le premier argument est loin de la convaincre, même s'il fait son chemin, trace un sillon. Elle a l'habitude de faire les choses différemment l'Altesse, mais en son for intérieur, elle avoue volontiers qu'il serait reposant pour une fois de faire une chose comme les autres, de ne pas avoir à subir les regards de reproche, les réflexions douloureuses.
Et elle y pense un peu, à cet enfant qu'ils ont voulu, et qui grandit un peu plus chaque seconde qui passe, ce compte à rebours lancé avant qu'il ne vienne les rejoindre. Elle est née hors mariage, elle ne s'est jamais vraiment sentie en famille où que ce soit. Alors oui, elle y pense quand même un peu, à donner à son futur enfant un cadre familial "classique", avec une vraie mère certes, mais aussi un vrai père. Enfin, un père là en tout cas, on verra ensuite pour les qualités...Un père qu'il pourra vraiment reconnaitre comme le sien, dont il n'aura pas à cacher l'identité. Même ivre elle en était consciente.
Mais voilà, parmi les rares choses qui lui font peur figure assurément le mariage. Juste derrière "finir seule". La blonde est pétrie de contradictions.
Mais finalement, après avoir laissé un silence bien trop long s'installer, elle finit par marmonner timidement sans réussir à le regarder:


"Je veux pas devenir une vieille botte isolée."

Et puis finalement, elle réussit à ajouter:

"Je veux qu'il ait un père. Un officiel. Un vrai."
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Finn
Ne la quittant pas du regard, cette fois, le Gaélique hausse doucement le sourcil sans pouvoir empêcher un début de sourire. Elle paraît hésitante mais ça ressemble à « oui ». Non ? Il veut le croire, en tout cas.

- « Voudriez-vous devenir ma botte, Marzina ? », demande le Chevalier, s'assurant par là d'avoir bien entendu. « Sérieux ? »

Il se fait les poches, soudain. On a jamais de bague quand on en a besoin ! En fouillant sa besace, il retrouve néanmoins le fameux caillou gravé d'un « F » qu'elle lui a offert. Ce qu'il a de plus cher, finalement. Et se donnant l'air solennel malgré le ridicule, il y pose la paume à plat.

- « Je vous promets d'être un vrai père pour cette bottine. Notre bottine. »
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Marzina
La demande la surprend autant qu'elle lui fout la trouille. Il voit bien qu'elle est hésitante, l'engagement lui fait peur, et il faut qu'il lui étale celui qu'elle est sur le point de prendre devant les yeux. Elle ouvre de grands yeux et sent la panique qui grandit. Elle voudrait lui dire d'attendre, et qu'elle a pas vraiment dit oui, qu'elle ne faisait que l'envisager, et que ça allait un peu vite quand même, mais non, lui est déjà tout agité.
C'est donc mortifiée qu'elle le voit sortir le caillou avant de jurer dessus.


"Vous jurez au caillou, mais je crois pas que ça l'intéresse lui. Et puis il viendra pas vous le reprocher, il a pas de jambes, et pas de bras ni de mains. Moi j'en ai, alors je peux vous dire un truc."

Et elle le regarde droit dans les yeux.

"Ou peut-être même deux en fait."

Elle déplie l'index.

"D'une, si je venais à me fiancer avec vous, ce serait définitif. Si vous revenez sur votre parole, je vous tue!"

Puis elle déplie le majeur.

"De deux, ce n'est pas votre pseudo promesse à ce caillou qui vous dispensera de m'offrir une bague. Une vraie. Parce que je ne serais pas une fiancée sans bague, je vous préviens!"

Elle l'a vécu. Et elle ne veut pas le revivre. Parce qu'elle a toujours su au fond d'elle que si la bague n'arrivait pas, c'est qu'il n'était pas vraiment sérieux ou sûr de ce qu'il faisait.

"Et euh...y'a un trois en fait. Si vous abandonnez cet enfant, je vous tue aussi."
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