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[RP] La première impression est toujours la pire.

Heloise_marie

Hôtel de Clermont, le 22 novembre 1461.

Héloise n'avait pas envie.

Vraiment.

A la base, elle était excitée, amusée, se sentait importante et intelligente. Là, elle était dépitée de devoir prendre du temps pour ce petit avorton de merde qui ne pensait qu'à son petit bonheur personnel. Aaah, qu'il était malheureux de voir que feu son oncle avait mis au monde un tel... une telle déception. Même si elle était sur Clermont pour le plaisir en premier lieu, un bal avec son vieil ami moustachu Luckse, la Comtesse devait désormais passer par cet instant. Donc, affalée dans le fauteuil rouge du salon qu'elle avait loué, Héloise broie du noir... et aussi des noix, machinalement en s'abimant les mains et en s'en collant plein les dents.

Tant pis.

Elle n'avait pas envie.

Malgré cela, elle avait revêtu une jolie robe bleu pâle, d'abord pour faire impression sur Asalaïs et, peut-être, avoir un sujet de conversation féminin à 100% histoire de saouler un peu le fils de Goclad -dont elle ne prononcera plus le nom désormais- et ensuite, parée de ses bijoux et de ses marques de noblesses héritées ET méritées, elle voulait en foutre plein les dents de celui dont on ne prononcera plus le nom tant il est sans intérêt depuis ses écrits. Ses cheveux sont coiffés en un chignon serré, quelques petites boucles s'en échappant et d'un serre-tête en tissu assorti à sa robe cousu de petites perles blanches et sa bouche pousse un long soupir.

Depuis le matin, Héloise tentait de s'imaginer la journée. Et il y avait bien mille options dont certaines qui étaient relativement intéressantes :

1/ la gitane : Celle de cracher sur le fils de Goclad et puis de l'enfermer dans une cave noire avec des rats. Mais bon, elle passerait encore une fois pour un monstre et puis, une Comtesse ne crache pas.

2/ l'hypocrite : faire genre de s’intéresser et de s'excuser misérablement, pour pouvoir ensuite lui enfoncer par l'arrière. Mais elle n'était pas du genre à s'abaisser devant un mioche qui faisait son malin. Et en plus, elle ne maitrisait pas tellement l'expression, lui faire par derrière.

3/ la garce : le descendre devant les invités pour qu'il se tape la honte et rentre le dos courbé et dégoûté par la vie pour, peut-être, sauter d'un donjon en feu. Mais bon, elle serait elle aussi en mauvaise position vu qu'elle avait arrangé le rendez-vous, vendu le fils "prrrroooodige" et qu'elle devait sortir victorieuse de là. Histoire de ne pas perdre la face.

4/ l'improviste : laisser libre cours à ses envies, en sachant qu'elle a la rancune aisée et est un peu trop impulsive. Donc risque au final de cumuler les trois premiers points.

Hum, trop de réflexion, tout ça. Trop pour sa petite tête blonde pâlichonne. Enfournant les derniers bouts de noix dans sa bouche, la jeune fille fini par se lasser, remet le paquet sur la petite table, jetant les coquilles vides dans le feu et se lave les mains dans une petite bassine en nacre remplie d'eau parfumée à la violette. Juste à temps. On frappe à la porte et Héloise quitte son visage blasé pour afficher celui de double blasée.


Votre Grandeur? Votre premier invité est arrivé. Je peux le faire entrer?
Faites, oui, faites.

Alors qu'elle se pince légèrement les joues pour se donner un peu de contenance, la porte s'ouvre sur la première personne. Et en fait, vu qu'elle n'avait jamais vu aucun des invités, elle n'était pas dans la merde. Sauf si c'était une femme...
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Asalais
Clermont – Hôtel du Sot – Un vendredi après-midi de novembre :

Réveil en sursaut. La calèche venait de faire halte, arrachant son unique passagère aux bras de Morphée. Son nez se plissa, signe de sa désapprobation. Elle se redressa et jeta un coup d'oeil par la fenêtre.

Enfin, la civilisation s'offrait à elle. Que dis-je, la liberté ! Loin de ces sauvages d'artésiens sans foi ni loi, sans humour ni honneur et sans, malheureusement, beaucoup d'autres choses encore. Quelle merde. Mais aujourd'hui, elle pourrait converser avec autre que... Sa chienne. Une aubaine. Ses prunelles se posèrent sur la bête, sa seule amie du moment. Elle l'en embrasserait presque. Bref.

Allons voir à quelle sauce allait elle être mangé. En effet, elle ne savait rien de ceux qui la recevront, mais devrait en apprendre beaucoup. Plus encore, son père serait de la partie et son père, c'est qu'il perdait la boule. La vieillesse, c'est moche.
Un soupire s'échappa de ses lèvres et forma un glacial nuage blanchâtre dans le sillon de ses pas qui la menaient à l'hôtel où un portier l'attendait. Au chaud, sa chienne s'ébroua sans se priver de saloper l'intérieur avec l'éclaboussure des fines gouttelettes dont les avait gratifié la météo.

Lou Bon'jorn Messer.
Asalaïs de Castel Vilar de la Duranxie pour la Vicomtesse de Lure. Il me semble que je suis attendue dans son salon privé.


Après un regard offusqué vers l'animal, ce dernier finit par lui rendre son sourire.

En effet Demoiselle, veuillez me suivre.

Et elle ne se fit pas prier. On l'introduit dans une antichambre où on l'invita à quitter sa cape d'hiver, son châle et ses gants. Elle se trouvait vêtue d'une robe de velours bleue marine agrémentée d'un col de dentelle blanche. L'ensemble serait ravissant si son bras n'était pas en écharpe à cause d'une fracture du poignet. De même que ses mouvements se faisaient lent et sa grâce amoindrie par la plaie qui lui scindait l'omoplate droit. Fort heureusement, le tissus cachait à l'oeil les quelques hématomes qui tardaient à quitter son corps. La guerre n'avait marqué son visage que d'une éraflure à la lèvre qui perdait de sa visibilité avec le temps et finirait par disparaître complètement. Il en allait de même pour le bleu qui se faisait discret sur sa mâchoire. Elle n'avait rien souhaité dissimuler, ainsi, ses cheveux arboraient un chignon désordonné d'où s'échappaient quelques boucles blondes qui voletaient autour de sa frimousse à chacun de ses pas.

Il était temps d'entrer dans l'arène. Discrètement, elle se pinça les joues car on lui avait dit que seules les putains se mettaient de la poudre pour se donner des couleurs. Soit. Elle entra.

Puisse le sort vous être favorable*


Votre Grandeur Heloïse Marie de Spart je présume.

Elle sourit. Non, elle n'était pas à l'aise. Elle ne l'avait jamais été lorsqu'il s'agissait d'apparat. Mais oui, elle était bonne actrice.

Asalaïs de Castel Vilar, enchantée.

*Réplique Hunger Game

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Riwenn


Clermont, quelque part, quelque rue

Aller jusqu'en Champagne n'estait pas chose facile avec les combats alentours, mais réussir en outre à trouver un lieu inconnu l'estait encor moins, d'autant plus lorsqu'une pointe de sénilité vous touchait et que personne n'estait là pour raviver ou remplacer la mémoire difficile à retrouver, mesme pas Amaniù qui gérait les terres de Pardiac en l'absence de son maistre, et que les indications le concernant avaient esté oubliées - oui oui pour ne pas faire les choses à moitié - en Armanhac e Comenge.

Alors voilà le Riri en train de demander à gauche et à droite son chemin, pour le peu qu'il avait retenu du courrier - le plus important demeurait qu'il allait revoir sa fille, cherchant à en savoir davantage sur l'hostel du Lot et la Vescomtessa de Sure, deux noms qui ne disaient absolument rien aux habitants, l'on se demande pourquoi hein !

Mais à force de poser des questions, il arriva enfin à récupérer les informations nécessaires. Il fallait avouer que les bruits couraient rapidement en dépit du froid atmosphérique et un jeune gueux d'une quinzaine d'années puit ainsi lui avouer contre une belle pièce d'or qu'une noble attendait du monde en son hostel particulier. Sans trop savoir si l'endroit estait le bon, le vieil homme accompagné de ses gardes chevaucha jusqu'au lieu indiqué par le gamin.

Il laissa sa monture près de ses hommes, le froid les conserverait, et marcha jusqu'à la porte de l'hostel.


Adishatz ! s'annonça-t-il Sa Grandeur Riwenn de Castel Vilar de La Duranxie continua-t-il les présentations de rigueur pour un inconnu dans un lieu inconnu je suis attendu en espérant ne pas s'estre trompé de lieu.

Et ainsi attendit-il d'estre reçu convenablement et surtout d'avoir la conviction d'estre au bon endroit.

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Héraldique européenne
Heloise_marie
A peine ses mains sèches on fait entrer dans la pièce... une femme ! Le soulagement peut évidemment se lire sur le visage de la jeune fille qui sourit, amicalement à Asalais. D'un côté elle était soulagée, mais d'un autre, elle aurait aimé clarifier les choses avec le fils de Goclad plutôt que de ne devoir le faire devant la famille de la probable future fiancée. Héloise lance ensuite un regard plus critique sur la jeune fille. De trois ans plus jeune que la Sparte, elle était gracieuse, avait un visage emprunt de maturité et d'une intelligence certaine dans le regard.

Sa robe était choisie avec goût et soin et l'écharpe à son bras ainsi que les quelques bleus ne la choquèrent pas plus que ça, ayant connu elle aussi les déboires de la guerre et des attaques quelques mois plus tôt. Un nouveau sourire traverse son visage alors qu'elle élabore dans sa tête un nouveau plan, utilisant la jeune fille avenante pour pouvoir retourner la méchanceté et le vocabulaire grotesque de son neveu contre lui. Pour sûr, il serait ravi, enchanté et même totalement sous le charme de la demoiselle et lui devrait un immeeeeense service, de la glorification à vie, chanterait et danserait en son nom et en son honneur.

Vous présumez bien. Répondit-elle, toute simple. Puis, d'un geste, elle l'invite à prendre place sur le fauteuil rouge et confortable au centre de la pièce. Je suis ravie de pouvoir mettre un visage sur nom, damoiselle Asalais.

Puis, elle désigna d'un bref mouvement du menton les bandages de la demoiselle en prenant place sur le fauteuil.
J'espère que vos blessures ne sont plus trop dérangeantes et ne vous font plus trop souffrir.

Même pas le temps d'écouter la réponse. La porte s'ouvre après deux brefs coups, sur un valet qui annonce qu'un homme du nom de Sa Grandeur Riwenn de Castel Vilar de La Duranxie était arrivé et disait être attendu. Héloise se lève, s'excusant auprès d'Asalais puis se dirige vers la porte pour accueillir le paternel, donc, de la demoiselle.

Votre Grandeur. Je vous en prie, entrez, mes gens vont vous débarrasser, si vous le désirez. Votre fille est déjà présente.

Soit, pas de blabla. L'invitant à entrer d'un geste de la main sur la pièce du salon, Héloise reprend son souffle et se présente enfin, avant de laisser père et fille se retrouver.

Je suis Héloise Marie de Sparte.
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Bastian_von_dumb
Premier soupir.
Assis, la tête dans ses mains dans le carrosse, le jeune Bastian observait à travers l'ouverture les bâtisses qui défilaient devant lui. Clermont, un long voyage depuis la Franche-Comté pour une rencontre imposée. Plume tenue entre ses doigts, c'est un premier message qu'il fait passer à son garde du corps.


Citation:
Pfff, je suis sûr qu'elle a fait exprès de choisir ce lieu juste pour m'enquiquiner !


Ce jour était spécial, ce rendez-vous inquiétant, le Von Dumb d'Ormerach était convié par sa tante qui n'en était pas une après une longue observation des différents arbres généalogiques. Pour sûr, il avait passé plusieurs heures à faire divers tracés pour tenter de comprendre quel lien liait Héloise de Sparte à Goclad von Dumb, pour finalement s'apercevoir d'une chose : le néant !
Ce jour était donc spécial, puisqu'il s'apprêtait à être présenté à une jeune fille et à sa famille pour un contrat de mariage arrangé.
Non mais allô quoi ? Il n'a rien demandé !

Le pire de l'histoire, c'est qu'il devait croire la Sparte sur parole, soit disant une promesse qu'elle avait faite à son père avant son décès. De plus, sa mère Lysiane n'était même pas au courant de toute cette histoire, au final, Bastian se retrouvait dans une situation très délicate voir très précaire entre la colère de sa mère et la déception de feu son père s'il refusait de venir.

Deuxième soupir.
Pour l'accompagner, il avait fait appel à sa garde rapproché, après les divers échanges houleux avec la Sparte, il était préférable pour sa sécurité qu'il vienne accompagner. Il rentrerait vivant dans la pièce pour les discussions mais pas sûr qu'il en ressorte un jour si les arrangements tournaient mal. D'ailleurs, il avait hâte de voir à quoi elle ressemblait sa fameuse tante, vue sa façon de parler à des enfants, son manque cruel d'humanité, Bastian s'était imaginé toute sorte de tête à travers ses rêves, d'une maigrichonne au nez crochu en passant par une ventrue avec des verrues sur le visage. Oh oui, le petit s'était vengé à sa façon dans chacun de ses rêves afin de se soulager du stress qui l'envahissait à l'approche du jour J.

Troisième soupir.
Le voilà sortit de sa torpeur quand le carrosse s'arrêta devant l'Hôtel. Instant de vérité et raz-de-marée de questions qui l'envahissent intérieurement. Et si elle était vieille ? Et si elle était moche ? Et si elle en voulait à son futur titre ? Et si elle ne l'aimait pas ? Et si elle ne voulait que son argent ? Et si...
Râlement intérieur alors qu'un mal de tête se fait sentir. D'un signe de main, il invite ses hommes à le suivre, puis un claquement de doigt pour appeler son louveteau. Peu importe le lieu où il se trouverait, Hope ne le quittait jamais.
Vêtu d'un long mantel en fourrure, de braies noirs et d'une paire de gants en cuir, le jeune enfant pénétra avec sa petite troupe dans le bâtiment jusqu'à l'accueil.
Tendu, c'était le moins qu'on puisse dire, il ne le sentait pas ce rendez-vous, mais vraiment pas. Si les écrits échangés avaient été plus chaleureux et amicaux de la part de sa « famille », il serait à ce jour plus rassuré et serein, prêt à écouter et dialoguer, enfin à sa façon, même à sourire pour détendre l'atmosphère. Mais non...
Le premier pas était fait désormais, deuxième pas : trouver la salle en question. Muni de sa plume et d'un vélin, il fit baisser un de ses serviteurs pour pouvoir écrire confortablement sur son dos.


Citation:
Bastian von Dumb d'Ormerach est attendu par sa Grandeur de Sparte. Merci de m'indiquer le chemin.


Message plié en deux, il le tendit au premier type qu'il croisa, en espérant que tout ceci, n'était pas une maudite blague de sa « tante ».
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Asalais
Blondie affichait son sourire le plus ravissant sur une frimousse sereine. Pourtant, en son for intérieur, elle bouillait. Non pas à cause de la raison de sa venue : l'arrangement d'un mariage, mais tout simplement pour la parade. En effet, au vu de son statut et de son éducation, l'arrangement d'un mariage n'avait rien de stressant à ses yeux. Il en allait ainsi, point barre. Comme disait toujours son parrain, le mariage ne concerne pas l'amour, il concerne un contrat et tant mieux si l'amour devait naître par la suite, tant pis, dans l'autre cas. Asalaïs n'était pas du genre petite fleur bleue fragile et elle s'arrangerait de l'arrangement. En revanche, elle ne se sentait pas à l'aise avec les fioritures qui entouraient ce genre de négociation.

Ainsi, elle observa attentivement son interlocutrice lors de sa présentation. Elle était douée pour cela : l'observation et les conclusions qui s'ensuivent. Cela encore, elle l'avait appris d'Iohannes.
De prime abord, aucun signe de répulsion. Elle se détendit donc un peu et détailla Héloïse-Marie du regard. Elle n'était pas beaucoup plus vieille qu'elle et lui ressemblait, sous certains aspects. D'ailleurs, elle comprit rapidement que l'analyse était réciproque. Elle s'assit donc en la remerciant d'un signe de tête tout en l'écoutant.

Je suis ravie de pouvoir faire de même. Et ne vous inquiétez pas pour mes blessures, elles se remettent doucement et me font beaucoup moins souffrir qu'il y a quelques semaines. Mercè.

Interrompue par le Valet de la Comtesse, son regard se posa sur son père qui fit son entrée. Cela faisait un certain temps qu'ils ne s'étaient pas fait face et rapidement, elle le trouva vieilli et fatigué. Ses lèvres se pincèrent et elle prit une discrète inspiration avant de se relever pour s'avancer jusqu'à lui, le temps que les présentations aient lieux.

Pay.

Elle lui sourit et déposa une bise sur sa joue. Seuls, elle se montrerait plus démonstrative mais il ne s'agissait ni du lieu, ni du moment pour des effusions de ce type. Elle lui prit tout de même la main et la serra doucement au creux de la sienne.

Comment vous portez vous ?

Sur ses jambes, répondrait-il. Enfin, après ces retrouvailles, elle s'effaça quelques peu pour le laisser discourir avec leur hôte en tant que chef de famille, tout en tentant de lancer la discussion.

J'allais justement demander à Sa Grandeur si elle avait fait bon voyage et si son neveux devait nous rejoindre.

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Riwenn


Et l'attente fut courte pour Riwenn. Un valet le fit patienter une courte minute et il revint en compagnie d'une jeune femme qui le salua.

Un sourire suffit de salutation de la part du vieil homme qui suivit la Sparte sans trop savoir qui elle estait dans l'affaire, ce juste après avoir laissé ses effets personnels au valet présent.

Lorsqu'il fit son entrée dans la pièce, ce fut un rayon de bonheur qui orna son visage, à la simple vue de sa petite Asalaïs.


Zaza... laissa-t-il échapper dans un soupir de joie qui le fixa au sol, sans un geste, jusqu'à ce que les lèvres de sa fille se laissent guider jusqu'à la joue du patriarche, ce qui le ramena rapidement à la réalité.

Comment vous portez vous ?

Debout aurait-il plus respondre le plus simplement du monde, mais il chercha la complexité.

Aussi bien qu'un pay retrouvant son hilha un grand sourire affectueux aux lèvres.

J'allais justement demander à Sa Grandeur si elle avait fait bon voyage et si son neveux devait nous rejoindre.

Il y eut quelques secondes de réflexion dans le vieil esprit gascon qui se conclurent par des questions.

Une Grandeur ? Qui est-elle ? Aucune Comtessa ne s'estait présentée à lui en effet Je dois avouer que je m'attendais à rencontrer la Vescomtessa de Sure comme tu me l'avais indiquée dans ta missive mais que je n'ai pas eu cette occasion. Ou comment mettre les pieds dans le plat sans le savoir.

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Héraldique européenne
Jiliann
    Les prunelles argentées de la sauvageonne, vives, scrutent les alentours. Assise sur sa monture, Sleipnir, défilant maintenant au pas, l’arrivée était proche. A ses côtés se tenait sa petite protégée, Eathos, il était maintenant difficile de les séparer. Jiliann avait petit à petit sauvé l’hermine de l’errance et cette dernière l’avait sauvée de la folie. Voilà quelques temps déjà que la jeune femme à l’ébène crinière s’était mise au service du jeune Bastian Von Dumb. Il n’est guère question ici d’avancer le pourquoi du comment. Mais une chose était certaine, depuis son engagement, sa vie s’était remplie d’aventures, alors, que demander de plus !

    Elle avait été informée de la raison du déplacement sans trop savoir le pourquoi du comment. Elle espérait juste qu’en tant que Montbazon-Navailles, elle serait reçue à la hauteur de son rang et non comme un vulgaire grouillot de couloir. La brune sauvageonne, avança, et par réflexe, lorsqu’ils arrivèrent aux portes, posa sa dextre sur le pommeau de son épée. Oh, il suffisait qu’on songe seulement à toucher le jeune Von Dumb qu’elle remettrait l’aventurier à sa place. Si la brune n’avait guère la fibre du social, ses expériences militaires l’avaient façonnée de sorte à pouvoir contrer les personnes qu’elle jugeait peu digne de confiance. Bien évidemment, elle ne touchait pas aux nobles. Ou du moins… Discrètement !

    Une fois arrivée, le jeune homme semblait déterminer à se rendre dans les salons privés à la rencontre de sa future agréable famille. Sans ordre, ni directives, la brune s’interrogea un instant puis lança à Eathos quelques mots.


      - Hum, viens, nous allons nous occuper de nos montures et veiller au bon déchargement.
      Ensuite, nous le rejoindrons. Pas question de rester là à trainer dans les écuries !


    Même si l'amour que vouait Jiliann à Sleipnir était -presque- sans limite.

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Heloise_marie
Héloise tourne ses yeux sur le père d'Asalais, un peu perplexe par son accent ou du moins, sa manière de parler. Elle pousse presque un soupir en entendant l'homme demander qui est la Grandeur. Laissant la porte se fermer derrière eux, la jeune fille rejoint le couple père fille pour sourire à cette dernière puis tourner son regard vers l'Homme -je n'ose même pas encore dire vieil mais je le pense hein- et incliner respectueusement son fin visage en guise de première réponse à son interrogation polie.

C'est... Lure.. en fait.. pas Sure... Lure... Eeeeeet...Je suis Sa Grandeur Héloise Marie. Ainsi que la Vicomtesse du... Lure, en fait.. Pas du Sure..

Marmonnages discrets mais un peu embêtés. D'un geste de la main, elle désigne les fauteuils confortables en lançant tout de même un coup d’œil à la porte qui s'ouvre sur un domestique l'air un peu perplexe.

Prenez place, je vous en prie, mon neveu ne va plus tarder, du moins il a intérêt le sale gamin, je pense même qu'il vient d'arriver.

N'est-ce pas, mon brave?


Hochement grave du visage du domestique qui apporte le billet à la Comtesse. Très dubitative, la jeune fille le prend du bout des doigts et ne peut laisser échapper son étonnement évident. Elle fronce les sourcils, les hausse, les fronce à nouveau, se mord la lèvre et lance un regard au domestique qui s'incline et sort de la pièce. Pliant le petit bout de papier en deux, La Comtesse regarde ses invités, leur sourit et se dirige vers la porte.

Veuillez m'excuser, Votre Grandeur, Mademoiselle, je pense que mon neveu est arrivé et il requiert ma... viiiiite, viiiiiite dis un truc ! présence..

Inclinant une nouvelle fois la tête, elle ne fait que ça, ce soir apparemment, la jeune fille quitte la salle et se dirige vers l'entrée en dévalant les couloirs. Mon Dieu qu'elle n'avait PAS ENVIE de poursuivre ce maladroit, ce nullissime, cet étrange rendez-vous. Avec Chlodwig ça aurait été plus vite fait. Elle n'était qu'une fille, une fille désorganisée, par très autoritaire et un peu beaucoup maladroite.

Enfin, elle arrive devant un... petit garçon, qui n'avait pas l'air d'être bien plus âgé qu'elle, pas blond, perplexe, mignon mais tout aussi dépité qu'elle d'être ici. Elle ouvre grand ses yeux devant cette apparition soudaine et sourit, mi-soulagée, mi-embêtée, mi-irritée et voilà.


Bastian?? Allez-vous m’expliquer ceci!?


Lançant sa main en l'air, elle lui montre le papier sur lequel il est écrit qu'il est présent. Ça puait le coup foireux et elle préférait s'assurer et se rassurer elle-même avant toute chose. Et oui, elle entre directement en la matière et, même si elle n'avait qu'envie d'être gentil avec ce pauvre hère qui lui paraissait démonté par la vie, elle avait envie de le pourrir jusqu'à la moelle et l'envoyer paitre dans la prairie à côté !
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Eathos
Qu'il était bon de voyager quand on avait plus la « Gale » pensa Eathos tout le long de leur trajet. Elle ne parlait pas de la maladie, non, mais bien de l'immonde bourriquet à moitié moisi, que Jiliann dans un moment de folie avait cru bon de lui offrir. La louve avait voulu donner à l'amnésique une monture qui lui soit propre, un nouveau compagnon. Quel dommage qu'elle n'eue pas toutes ces facultés ce jour-là. Car à la place d'un fougueux destrier à la manière de Sleipnir, elle reçue un petit mulet tout tremblotant. L'animal faisait peine à voir, même le marchand avait eu des scrupules à le vendre !! Cependant, le plaisir et la joie qu'il y avait eu dans les pupilles argentées de la sauvageonne, avait obligé l'hermine à accepter ce « cadeau ». Et avec son plus beau sourire s'il vous plait ! Alors, pourquoi avoir affublé d'un tel nom ce pauvre animal, contre qui le sort semblait s'être vraiment acharné? Tout simplement parce que comme la gale, l'envie d'abréger les souffrances de cette pauvre bête la démangeait fortement. Bien évidemment, la version officielle était que « Gale » était le diminutif de Galaad, fils de Lancelot du lac. C'est bien connu, recevoir une mule malade c'est comme découvrir le Graal !! Cette explication plus que douteuse avait pourtant convenu à Jiliann.

Mais ce n'était pas le moment de se plaindre, car miracle, Ô Grand miracle, Eathos avait "malencontreusement" perdu « Gale » dans la ville précédente. Sans monture, la jeune femme avait dû en louer une autre. C'est donc sur une jument à la robe Alezan qu'elle continua son voyage. Même si ce destrier était tout ce qu'il y avait de plus banale, elle savourait chaque instant. Prenant enfin de la hauteur, admirant les paysages d'hiver, s'amusant de pouvoir enfin tester le VRAI galop! Ça devait être ça l'aventure ! Cependant, ce périple touchait à sa fin. Et la louve ne manqua pas de lui rappeler.



- « Hum, viens, nous allons nous occuper de nos montures et veiller au bon déchargement.
Ensuite, nous le rejoindrons. Pas question de rester là à trainer dans les écuries ! »




Il était déjà temps de retourner sur la terre ferme. Après tout si elle avait voyagé c'était pour accompagner son nouvel ami Bastian à son rendez-vous. Bastian était un jeune garçon très gentil, bien que, pas très causant pour ne pas dire muet. Même si cela était dû à un traumatisme, l'hermine s'était mis en tête de le refaire parler. Elle s'amusait à essayer de comprendre ce à quoi il pensait. L'amnésique était même en train de mettre au point une sorte de langage non verbal afin qu'il puisse s'exprimer librement et soit compris de tous sans passer par un tiers. Ce jeune garçon l'avait accueilli elle et sa folle bienfaitrice. Bien qu'elle n'ait aucune fonction contrairement à Jiliann qui était son maitre d'arme. La jeune femme mettait un point d'honneur à défendre son ami ainsi que l'imprévisible louve. Ce fut tout de même avec un soupir à déchirer le coeur qu'Eathos descendu de sa jument d'emprunt.



- Pff, pour une fois que je voulais bien bichonner ma monture !
A votre avis ça va lui rapporter combien son contrat ? Je ne sais plus si c'est lucratif ou pas un mariage. D'ailleurs je me demande même ce que c'est comme travail. J'espère que ce ne sera pas trop dur pour lui...



L'hermine semblait songeuse tout à coup. Beaucoup de notion lui échappait depuis son amnésie. De plus, elle ne s'était pas montrée très attentive, sa jument d'emprunt occupant ses pensées. Zéphyr ce serait bien comme nom pour son nouveau cheval non ?

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Bastian_von_dumb
Un silence tomba sur le hall d'accueil, brisé par le crépitement des flammes dans l'âtre de la cheminée qui réchauffa l'atmosphère. Inconsciemment, son corps commença à exprimer son agacement, une botte de cuir noire se mit à tapoter le sol de bois de manière lente. Pendant qu'un coursier donnait le pli qu'il venait de rédiger sur un de ses valets, il étouffa un soupir, chassant des pensées qui n'étaient pas les bienvenues en ce lieu et en cette heure. Il les chassa d'une gorgée de sa salive, caressant sans s'en rendre compte l'écu gravé dans la manche de son mantel.
Il ferma les yeux lorsqu'il sentit quelque chose venir se frotter contre ses jambes, le visage souriant au contact léger. Son regard d'ébène se perdit sur son loup en manque d'affection, pendant que son esprit continuait malgré lui son vagabondage, dans les nuages pour se questionner sur cette fameuse femme à marier.


Alerte rouge ! Alerte rouge ! Tout le monde à son poste, grande blonde en approche ! Bastian sortit de sa torpeur pour glisser ses yeux noirs sur la présence féminine qui vint à sa rencontre. Il ne l'aimait guère, surtout après cet échange de missive où il la découvrit incompréhensive et froide à son égard, incapable d'éprouver la moindre émotion envers un enfant, envers son neveu qui perdit son Père.
Néanmoins, le garçon lui reconnut une grande classe dans sa démarche et sa tenue vestimentaire, mélange de richesse et d'élégance de sa part, comme quoi il y avait tout de même du positif en elle. Désormais, ce visage de cette tante resterait gravé à jamais dans sa mémoire, effaçant la piètre image de sorcière au nez crochu dont il s'était imaginé. Le doux sourire qu'il lui adressa à son arrivée, s'effaça rapidement, la tempête Spartiate entra en action avec une demande d'explication incohérente. Il reconnut sans difficulté son message et chaque mot écrit, relisant trois ou quatre fois pour être sûr que les phrases avaient un sens, il finit par hausser les épaules, désappointé, cette fois-ci, il ne pouvait rien pour elle.
Sûr, sûr de lui, sûr de ses écrits, elle n'avait rien retenu de son handicap, se contentant de se morfondre sur le respect de sa promesse envers, feu Goclad. Tête tournée vers ses serviteurs, il afficha un regard décontenancé, suppliant que l'un d'eux l'aide face à cette femme. Jiliann ? Eathos ? Elles n'étaient pas encore ici pour lui porter secours.
Un léger soupir s'échappa de ses lippes, signe qu'il se trouvait au bord du gouffre, prêt à fléchir ses genoux pour se morfondre sur lui-même, comme une tortue qui se réfugie dans sa carapace pour s'isoler de toute menace.


Maître ?

La tête se releva vers Anselme, guerrier aguerri qui fut le plus fidèle des conseillers après de Père durant de longues années.
Si vous permettez ?
L'enfant acquiesça sans en demander d'avantage de sa part. L'homme imposant et balafré par des années de sang et de mort, des batailles et missions de survie, se positionna à ses côtés avant de s'adresser à la Comtesse Héloise Marie de Sparte.


Votre Grandeur, je me ferai voix de mon Maître pour vous répondre, puisqu'il ne peut. Ainsi donc, il est venu à vous, sous votre invitation, au lieu et à la date choisie par vos soins, afin de régler une affaire privée avec vous.
Mon Maître ne pouvant parler, il ne peut communiquer qu'avec des messages écrits de sa main, comme ce fut le cas ici.


Serait-elle satisfaite ou non ? Peu importe, pour le Von Dumb, dans le pire des cas, il partirait chez lui, laissant sur la conscience de sa tente, son échec à tenir promesse à son oncle mort, dans le meilleur des cas, il finirait par comprendre la cassure qui règne en lui, et par miracle, elle montrerait un peu plus de compassions à son égard.
Bras croisé, Hope à ses pieds, le jeune noble attendit le choix qui s'imposait pour la majestueuse blonde.

On y va ou on s'arrête ici ? pensa-t-il.
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Jiliann
    Une fois les montures délaissées de leur équipement de route et les gardes restaurés, la sauvageonne fait un signe de tête à l’hermine de la suivre. Les pas, conquérants et insolents, bravent l’autorisation et pénètrent dans l’enceinte du château. Semblable à une prison, les murs s’élèvent bien au-dessus de tout et de tous, mais la louve ne laissera jamais sans rempart l’être qu’elle a choisi de protéger, non, jamais. Même si dernièrement, elle devait jongler entre le papillonnage d’Eathos et la furtivité de Bastian. Nounou ? Presque, mais pas totalement. Il faut noter que la sauvage n’apprécie guère les enfants et qu’elle se remettait d’une folie troublante petit à petit qui laissait tout de même quelques séquelles, comme par exemple… Le remplacement d’un mot par un autre, et ça encore, c’était ce qui arrivait de moins étrange. Les bottes encore crottées s’aventurent dans un long couloir, les deux bestioles n’avaient pas eu le temps de se changer et Jiliann n’avait pas pris la peine de taper longuement ses bottes contre le parvis.

    Comme un appel nécessaire, voir vital, l’esprit maternel qu’elle n’avait pas la poussait en direction du jeune Von Dumb. Des voix s’élevèrent, et la sauvageonne incline respectueusement le buste afin de saluer les personnes présentes. Noble de sa condition, elle ne souhaitait pas non plus s’écraser devant les âmes de la salle, et puis, ce n’était guère son genre. Alors, presque insolente et inquisitrice, elle parle.


      - On a tenté de commencer sans nous ?
      Jiliann de Montbazon-Navailles, au service de Bastian Von Dumb d’Ormerach, essentiellement associée à sa sécurité physique et mentale.
      Et vous, vous êtes ?
      Ah oui, j’oubliais, là, à côté de moi, c’est Eathos. C’est… Une personne qui égare sciemment les présents qu’on lui fait !


    La louve jeta un regard noir à l’hermine et montra ses crocs.

      - Attention toi, je t’ai vu. Ingrate.


    Puis elle reposa son regard sur les autres personnes, se tenant aux côtés de Bastian.
    Il y aura de la baston ?

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Heloise_marie
Mais ouiiiiiiiiiiiiiii... Mais oui, bille qu'elle était, elle n'avait pas lu, elle n'avait rien lu, elle lui avait dit, de toute manière, un petit gosse qui se permet d'insulter une adulte et qui plus est une comtesse. Du coup, non, elle n'avait pas lu et se retrouvait penaude devant ce mignon petit enfant qui ne voulait rien de plus que, comme elle, s'en aller d'ici. Elle aurait pu balancer un "mais vous n'êtes pas blond?" mais non, sans voix qu'elle était, la jeune fille resta droite et blasée.

Soit, la voix du maître avait éclairé les choses il ne restait plus qu'à espérer qu'Asalais lui plaise et qu'il lui plairait en retour... De toute manière, au point où elle en était, un peu plus de coups foireux un peu moins, qu'à cela ne tienne... Il y avait bien une cruche de mirabelle qui l'attendait dans le salon et sur laquelle elle se ruerait volontiers et, alors qu'elle baissait les bras devant ce petit neveu charmant, une pauvresse s'approcha de leur trio harmoni... leur trio.

Pas si pauvresse vu les habits, mais quiconque dérange une entrevue, même dans un couloir, entre elle et quelqu'un d'important (pas à ses yeux hein, enfin, bref, suivez bon sang) méritait au moins le fouet. Elle n'y prêta pas attention jusqu'à entendre son nom sur lequel elle tiqua au sombre souvenir d'Arnaut, le lâche et le traître...


Allons donc... une Montbazon-Navailles... Pouhahahaha... On aura tout vu aujourd'hui... marmonna-t-elle, moqueuse. Puis, elle tourna son regard impérieux vers l'incruste et répliqua du tac au tac. Bien... si vous avez terminé vos grossières jérémiades, vous pouvez aller vous restaurer dans les cuisines de l'hostel, tandis que nous allons régler nos histoires PRIVÉES ! Rassurez-vous, la santé mentale et physique de mon neveu est en de très bonnes mains... Ce n'était pas avec deux donzelles et un vieillard qu'il risquait quoi que ce soit le gamin. En parlant de gamin. Héloise se tourna vers le neveu, toujours silencieux.. beh ouais en fait.. il ne parle pas, et lui sourit, un peu plus détendue, ignorant totalement l'impudente.

En parlant de très bonnes mains, Asalais ainsi que son père sont déjà présents. Ils n'attendent plus que nous, je vous invite à me suivre pour que nous puissions commencer.

Polie, éduquée aux traditions, la jeune fille tend son maigre bras à Bastian pour l'inviter. Avant de le conduire vers la porte, son regard sombre vers les deux gardes.
Mesdames, nous nous passerons de vos services pour les prochaines heures. Vous pouvez, si vous craignez... monter la garde devant la porte du salon. Mes gens vous apporteront à boire.
Hop, check. Passer aux choses sérieuses. Le comte et sa fille...Le mariage, la promesse...
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Bastian_von_dumb
Il avait entendu l'arrivée inespérée de son maître d'armes et de son amie derrière lui, la voix féminine et imposante de Jiliann le réconforta, jamais loin de lui, caractère fort, elle veillait sur lui comme une mère couve et protège son enfant.
Peut-être pour cela que Bastian se sentait si bien à ses côtés, la solitude n'était pas bonne pour lui, elle le coupait totalement du monde et l'incitait à continuer dans son renfermement.
Un sourire se dessina sur son visage lorsqu'elle affirma être associée à sa sécurité mentale et physique avant que le courroux de sa tante ne se déchaine telle une tempête en pleine mer. Sa réaction venait de lui glacer le sang, provoquant un silence qui s'était transformé en catastrophe, silence pour lui, ce n'était pas difficile hein. Il n'avait pu bouger pendant que Héloise se dirigeait vers lui, paralysé par les mots qui s'étaient imprimés dans sa chair comme autant de dagues meurtrissaient son cœur. « Privé », « entre de bonnes mains », le Von Dumb déglutissait alors qu'elle lui tendit la main pour le rejoindre, on dit souvent qu'il faut accepter la main tendue, mais pour le coup, cette main n'était-elle pas le signe qu'on se jette dans la gueule du loup ? Il resta donc là, troublé et hésitant jusqu'à sa senestre se glisse à son bras en signe d'acceptation. Fort, il se devait d'être fort.

La frimousse malheureuse vers son personnel, il secoua la tête négativement, l'heure était à la reddition, plus vite cet entretien serait fait, plus vite, il pourrait prendre la poudre d'escampette loin de cet Hôtel qu'il ferait brûler un jour, pour effacer ce souvenir humiliant. Mais son dernier mot, il ne l'avait pas encore dit, enfin façon de parler... le jeune brun claqua des doigts pour appeler son loup qui resterait quoiqu'il arrive avec lui pour assurer sa protection.
Le couloir semblait long, interminable, comme une longue descente aux enfers jusqu'à ce qu'ils arrivent à une porte, la fameuse porte à franchir où son avenir serait à jamais chamboulé.
Le cœur battant, le stress à son comble, il se faufila timidement dans la salle où se trouvaient un homme et une jeune fille, la fameuse prétendante, celle qui devait devenir sa promise, les saluant d'un signe de tête alors que sa main droite maintint fermement la fourrure pour calmer les ardeurs de son loup qui se mit à grogner en apercevant un chien plus loin.

Voilà qui risquait d'être fâcheux si la bête de sa future épouse finissait entre les crocs de Hope.

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Asalais
Sure... Lure... Blondie dût se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire. Oh, le quiproquo n'était pas des plus drôle, mais ajouter à cela le stresse de cette rencontre et il lui fallut tout son self contrôle afin de prendre sur elle et retenir ce rire qui menaçait de franchir ses lèvres. En conséquence de quoi, le sourire qu'elle offrit à son hôte fut proche de la grimace et c'est avec soulagement qu'elle posa son cul sur le siège qu'on lui offrit.

Elle s'apprêtait à reprendre la parole – sûrement pour empêcher son père de le faire et d'aggraver son cas – mais la porte s'ouvrit et un nuage de froufrou fit disparaître la Comtesse. Bien.


Sure... Lure... Tu en as d'autre dans ce goût là ?

Enfin, elle rit. Ah que cela faisait du bien mais pas autant que ce qu'elle allait s'enfiler d'ici quelques minutes. Oui, son regard se posa sur la fameuse cruche de mirabelle qu'espérait tant boire cul sec Héloïse à l'instant même de ses périples du rez-de-chaussé. Mais le saint graal qui ferait passer cet entrevu pour du gâteau une fois l'esprit bien embrumé ne se trouvait pas là bas mais ici. Et Asalaïs comptait bien en profiter. Attention, mission périlleuse. Car oui, se servir d'une seule main sans tenir le verre et sans rien renverser à côté ne semble pas des plus compliqué. Pourtant, ce geste le devient lorsque la psychologie de la privation intervient. (Oui, elle a une main cassé pour ceux qui ne suivent pas). Ainsi, en pensant à la non possibilité de pouvoir utiliser ses deux mains, elle finirait par tout renverser. Ou juste un peu. Son nez se plissa devant les quelques goûtes qui tombèrent en un « plop » sur la table. Fait chier. D'ailleurs, tout cela faisait chier. C'est le jeu ma pauvre Lucette. Ses bandages feraient éponges.
Elle but un verre, puis deux.

Et que le spectacle continue.

Second round, la porte s'ouvrit à nouveau. Elle se leva car elle est bien éduquée et scanna rapidement le nouvel arrivant. Il était brun. Il ne s'agissait donc sûrement pas de la raison de sa présence ici.
Évidemment, le grognement de la bête fit ouvrir un oeil à Storm qui bondit sur ses pattes et lui rendit la politesse, poil hérissés, dents dégagées et prête à attaquer. Chasseuse un jour, chasseuse toujours, elle était nerveuse et mauvaise.

Storm !

Asalaïs claqua sa langue contre son palais. De mauvaise grâce, le Pinsher noir fit un pas en arrière pour se positionner aux pieds de sa maîtresse, sans pour autant arrêter sa comédie. Second claquement de langue. La chienne poussa un râlement agacé et s'assit en la fermant, un regard noir braqué sur le loup.

Veuillez l'excuser, elle est encore ... Jeune.
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