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[RP] La première impression est toujours la pire.

Eathos
C'était en trainant la patte qu'Eathos avait suivi Jiliann. Prenant le temps de bien taper ses chausses à l'entrée, de l'animation semblait venir du fond du couloir. La louve venait de prononcer son nom, suivi étrangement du mot « ingrate ». La brunette pressa le pas pour la rejoindre afin de résoudre cette « injustice ».



-"Vous savez très bien que j'ai confié Gale à Bastian, car il voulait jouer avec. Mais comme il était aussi occupé avec Hope. Le pauvre petit ne s'est pas rendu compte que cette bourrique avait fichu le camp! Tiens ! Ça me fait penser que je te dois quelques boules de neige Bast..."



L'hermine qui pointait un doigt accusateur sur le jeune garçon s'était rendu compte qu'il n'était pas seul. En effet, en plus de ses 2 compagnons se trouvait une blonde, sans doute l'hôte de ces lieux. Qui au vu de son apparence devait faire partie de cette espèce que l'on appelle « les nobles ». Eathos s'inclina en guise de politesses, les présentations étant apparemment déjà faite. Mais à peine avait-elle eu le temps de se redresser, qu'un son déplaisant vint à ses oreilles. Le ton hautain et condescendant qu'avait employé la femme ne lui plaisait guère. Être « noble » ne lui donnait aucunement le droit de dénigrer ainsi Jiliann et elle aussi par la même occasion. Après tout, privé de ses apparats, de son titre, de ses terres et ses hommes, elle n'était pas moins qu'un être ayant 2 bras, 2 jambes, 2 yeux, un nez et une affreuse bouche vociférant des mesquineries. Qu'est ce qui pouvait bien la différencier des autres. Quel acte extraordinaire avait-elle accompli, pour qu'elle fasse partie de cette classe ? Certainement pas quelque chose relevant de la noblesse d'âme...

Mais il semblait que dans ce monde, la loi du plus noble gagnait. Quel tristesse que cela n'ait pas était celle du plus fort, car Eathos ne donnait pas cher de la peau de la blonde. Ce n'était pas avec ses bras maigrelet qu'elle survivrait face à elle. L'hermine savait tout de même qu'elle devait faire profil bas. Par égard, pour Jiliann et Bastian à qui elle ne voulait surtout pas faire honte. Et aussi parce que quand on n'est pas fichu de savoir son nom on ne la ramène pas devant quelqu'un qui en a un à rallonge. Cependant, la jeune femme aux yeux bleu-vert ne pouvait laisser passer un tel comportement. Son instinct infaillible contrairement à sa mémoire, lui disait de faire entendre sa voix. Puis en tant qu'amnésique, elle ne pouvait garder les choses pour elle car elle pouvait très les oublier l'instant d'après ! C'est avec un ton calme et sérieux qu'elle s'exprima.



-"Si je puis me permettre, sachez que Dame Jiliann et moi-même ne sommes pas de vulgaire garde ! Bastian est un ami précieux sur lequel je me dois de veiller. Pour ce qui est de vos affaires privées, il me semble, à part si ma mémoire me fait encore défaut, que c'est le contrat de mariage de Bastian. C'est donc à lui de décider qui peut y assister ou pas ! De plus si vous autorisez un loup à aller dans votre salon, je ne vois pas pourquoi Jiliann et moi devrions nous contenter de la porte."




Bastian regarda tristement Eathos et suivît sa tante, tel un prisonnier empruntant le couloir de la mort. Elle les suivît du regard, les laissant disparaitre au pas de la porte. L'ignorance flagrante de la noble et la reddition trop rapide du jeune garçon venait de la mettre hors d'elle. S'il y avait bien une chose qu'Eathos avait fait comprendre à Bastian, c'est que même diminué, il était hors de question de laisser un autre décider à sa place. Même muet il pouvait et devait s'exprimer. C'est dans cet état d'esprit et comptant bien rafraichir la mémoire à son ami, qu'elle emprunta le couloir d'un pas décidé. Oubliant toutes ses bonnes manières et la politesse de rigueur, l'hermine ne se priva pas d'entrer dans le salon « privé ».



-"Bastian Von Dumb d'Omérach, si tu n'es pas d'accord avec ce qui nous arrive, ne me regarde pas avec cette tête de chien battu! Fais comprendre à ta tante ce que tu penses et veux vraiment ! Tu sais très bien que si tu ne peux pas parler, je peux te prêter ma voix ! Comptes-tu vraiment laisser Jiliann se faire traiter de la sorte ?!"



Eathos frappa de son poing son torse au niveau du coeur. Ce geste signifiait dans le langage qu'elle avait inventé pour Bastian « Je suis avec toi !». Hope poussa un petit aboiement d'appréciation après la brusque tirade de l'hermine. A moins que cela ne soit plutôt un avertissement au chien qui le fixait méchamment...

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Jiliann
    Changement brutal.
    La mante feint la douceur en caressant Son Protégé à l’aide de mots faux, mensonge, encore et encore. La sauvageonne arque un sourcil devant l’insecte noble, elle ne pourrait le dévorer, aux risques de se faire occire. Bien que les nobles soient toujours bien protégés, la sauvage elle, n’avait plus rien à perdre, rien. Et était prête à perdre la vie pour celle de Bastian. Ce n’était pas de l’amour, du moins, pas cet amour-là. C’était plutôt de la dévotion, du respect. La bête protectrice regarde l’enfant s’éloigner entre les griffes de la Tante. Chacun devait rester à sa place, les règles étaient bonnes pour être bousculées. Mais pas ici, ce n’était pas leur territoire. Un sourire étire les lèvres de la brune, laissant entrevoir ses canines. Il faut être bien peu sain d’esprit pour oser juger un être sur son simple nom.
    Le port haut, la louve marche, élégante, en direction du salon privé. Ingérence non voulue, il n'était guère le moment de lancer une nouvelle guerre.


      - Veuillez nous excuser, nous nous retirons.

    Brève inclinaison du buste en direction de Bastian en guise de respect. Puis la main se presse sur l’avant-bras de l’hermine. Elle se veut rassurante mais ferme. Bastian deviendra bientôt un homme, l’enfance serait bientôt bien loin derrière lui, et malgré son mutisme, il devait se battre, oui. Alors les deux compères resteraient à l’écart. La sauvageonne pointe ses argents dans le regard de l’hermine.

      - Allons-y, la route fut longue, allons-nous restaurer, surtout qu’on nous le propose si gentiment…

    En marchant, la sauvage souffle quelques mots.

      - Aujourd'hui Eathos, nous apprenons l'humilité.

    Droite et fière, la louve s'éloigne.

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Heloise_marie
Impatience.

C'était le mot maitre de la rencontre. Impatience. Il fallait que tout cela se termine au plus vite car tout tournait au cauchemar. Bien qu'il y avait du progrès puisqu'elle se rendait compte qu'elle éprouvait bien moins d’antipathie pour son neveu que l'impression qui l'avait habitée en arrivant. Non, toute sa hargne et sa colère de cette foutue journée était retombée sur les deux incrustes qui, telles des sangsues, ne désiraient pas lâcher leur proie.

Et pourtant, Héloise avait senti sa bonne humeur revenir à grand pas, lorsque Bastian l'avait suivie dans le petit salon où, bon gré mal gré, les deux invités patientaient, au calme.

Impatience... Que cette journée se termine. VITE !

Un grognement. Un cri. Une porte qui ne se ferme pas et une voix qui, dans son dos, lui hérisse le poil et fait monter son sang à ses joues. L'on osait pénétrer dans ses quartiers, sans permission, sans accord, en bafouant son autorité et sa vie privée -oui oui, elle abuse-. Des chiens, des loups, des gueux, des gardes des sots... ET ELLE AU MILIEU !

La Comtesse serre un moment le bras du fils de Goclad. Le lâche. Pointe son regard sur le .. loup? chien? renard? pouah. Pivote sur ses talons pour regarder la sauvageonne, repose son regard sur la carafe de mirabelle, et se sent abattue. Par quoi commencer!? Que faire?! Pourquoi elle!? Afin de ne pas perdre sa... prestance et sa heuu... noblesse, elle décide de commencer par l'incruste.

Ouvrant la bouche pour l'envoyer paitre, elle n'eut le temps de dire un mot, que son acolyte apparait pour s'excuser et s'en aller. La jeune fille leur lance un regard chargé d'excu-roche (mi-excuse-mireproche), soulagée que, sans le vouloir, on la décharge d'une responsabilité. Pour sûr, elle ne détestait pas ces deux femmes, elle était juste blasée qu'on s'acharne sur cette journée et sur elle.

Calimerotte, la jeune Comtesse, regardant la porte se fermer, se tourne alors vers la carafe pour se servir un verre de mirabelle tandis que les grognements reprenaient.


Oh... elle est jeune... parvint-elle à dire péniblement avant de boire une longue gorgée du breuvage frais.

Votre Grandeur, lâcha-t-elle enfin en se tournant vers l'ancien du salon, veuillez m'excuser pour les désagréments...Il semblerait que l'improvisation soit de la partie. Permettez-moi de vous présenter mon neveu, Bastian von Dumb, fils de feu mon oncle Goclad von Dumb et de la Comtesse Lysiane d'Ormerach.

Puis, avançant son bras pour l'inviter à s'avancer aux vues de tous, elle se tourne vers la jeune fille.

Mademoiselle, voici donc mon neveu !
Bastian, Sa Grandeur Riwenn, le père de Asalais, et Mademoiselle Asalais, ta... heu... promise!


Moment de solitude...

Bref : Héloise organise une rencontre !

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Bastian_von_dumb
Tension dans la pièce, le silence des hommes est perturbé par les grognements du louveteau et du chien, tous deux maintenus par la main ferme de leurs maîtres.
Fermeté, le petit Dumb, bien loin encore de la tâche de Vicomte qui approchait à grand pas, naviguait dans un monde totalement inconnu, celui des responsabilités. Son corps quasi-adolescent contenait au plus profond de lui une âme d'enfant où gentillesse, bonté d'âme et compassion règnent en maître dans ses sentiments.
Alors là, l'instinct sauvage de son loup le surprit, d'une nature calme et obéissante, la bête semblait ne pas vouloir se calmer face à cette chose à quatre pattes, tirant sur le pelage qui petit à petit s'échappait de ses doigts.
Imaginez le carnage si l'animal de compagnie de sa future épouse se trouvait dans l'estomac de son animal de compagnie. Ni une ni deux, le projet mariage prendrait fin dans l'immédiat, ce qui dans un sens ne déplaisait pas à Bastian, qui pourrait enfin s'échapper loin de cette réunion, loin de sa tante et loin de cette histoire.

Sauf que Père...Père, lui souhaitait un avenir conjugal sinon, jamais avant sa mort, il aurait fait promettre ce vœu à la Sparte. Même dans la mort, le Dumb ne pourrait jamais désobéir à la figure paternelle, figure qui manquait dans la vie du garçon.
Vacarme supplémentaire, une porte s'ouvrit pour laisser paraître à la vue de tous Eathos, sa jeune amie avec qui, il passait du temps à apprendre un langage spécial. Sa fougue le fit sourire, son discours le rassura même, il était touché de voir que certaines personnes tenaient à lui et à son bien-être, mais...

Il s'apprêtait à secouer la tête avant que Jil fasse preuve de plus de sagesse pour s'excuser et repartir avec la jeune brune. Plus qu'un garde, c'est parfois le rôle une seconde mère qu'elle incarnait, même si parfois, il éprouvait du mal à percevoir de l'émotion dans son regard, des sentiments clairs à son égard, ce qui ne l'empêcha pas de rester loyale à son service.
Le temps fut assez gâché que Bastian décida d'y mettre du sien, premier geste fut de lancer un regard noir à Hope pour le calmer, les doigts plus crispés sur la fourrure pour empêcher toute action malencontreuse. Le louveteau s'arrêta et étendit ses pattes pour se coucher au sol. Le second geste fut d'écouter les présentations et de saluer de la tête le vieil homme et la jeune promise. Sans la possibilité de parler, la seule réponse qu'il put adresser, fut un simple sourire amical avant d'indiquer de l'index, la table en bois.

Oui, il souhaitait attaquer dès maintenant les négociations, espérant de tout cœur que Héloise Marie serait là pour défendre ses intérêts malgré les échanges plus que houleux entre eux.

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Riwenn


Il ne comprenait pas trop comment, ni pourquoi, mais il avait faict rire sa fille, et là estait la seule chose qui importait aux yeux du vieil homme qui s'amusa des difficultés de Zaza à se servir un verre. Puis deux. C'est qu'il faisait soif. Le Gascon n'eut pas le temps d'aller se servir que la porte s'ouvrit et laissa découvrir le visage de l'hoste et icelui d'un jeune homme. Sans doute le prétendant qui estait la cause de la venue de Pardiac si loin de sa province. Il n'eut d'ailleurs pas le temps de cerner les deux visages qui l'accompagnaient et qui s’éclipsèrent aussi vite qu'ils avaient faict leur apparition.

Aux présentations, il eut un petit sourire en s'imaginant sa benjamine se nommait Asalaïs Von Dumb de Castel Vilar de La Duranxie. Sans compter les titres qu'elle pourrait obtenir par la suite. Vive les noms à rallonge en somme ! Néanmoins le silence de l'inconnu le troubla quelque peu.


La plupart des gens se retrouvent troublés quand une phrase ne se termine pas comme ils l'avaient patate. Bah quoi ? Surtout lorsque cette phrase ne commence point.

Et face au doigt pointé, il ne put s'empescher de traduire d'un Taaaaaaable très basique.

Qui estait donc cet empaffé qu'allait sans doute épouser sa petite dernière ? C'est l'unique question sur l'instant que se posa lo Vielh Avisat.


Voulez-vous que mon hilha* vous serve un verre ? La chose risquait d'estre amusante.



*ma fille
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Héraldique européenne
Asalais
Tout se déroula rapidement et elle mit du temps à capter le pourquoi du comment. Ou le comment du pourquoi, l'expression m'échappe. Le fait est qu'une moue contrariée passa sur la frimousse de la blonde lorsqu'un éclair de compréhension prit vie dans sa petite caboche .

Jamais au grand jamais un garde aurait osé se comporter de la sorte, ami ou pas, sous la main de fer du Prince qui l'avait élevé. Indubitablement, l'intruse ne savait où se trouvait sa place et confondait la position protocolaire qu'elle devait réellement tenir avec le manque de respect dont elle semblait se croire victime. Embêtant, mais la gestion du personnel du futur Vicomte ne la regardait pas. Pas encore.

Néanmoins, ce petit interlude n'aura pas été totalement vain puisque cela lui permit de comprendre que le brun se trouvait être son promis. Bon, brun ou blond, aucune importance mais elle réalisa qu'Héloïse-Marie connaissait aussi bien son neveux qu'elle les siens. C'était de bonne guerre.

Son regard vert-noisette se promena sur l'intégralité de Bastian pour un examen rapide. Après tout, elle allait sûrement l'épouser alors autant se faire une idée de la marchandise qui la tâterait à sa nuit de noce. Pour peu, elle lui demanderait presque de montrer les dents.
La différence d'âge était assez visible. Un peu plus d'un an seulement les séparé mais il était de notoriété public que les femmes se développaient plus vite. De plus, ses expériences guerrières forçaient la maturité. Cependant, il arrivait à l'âge où les trait enfantins disparaissaient rapidement chez les hommes. La différence ne restera donc pas longtemps marquée. En somme, il était assez mignon. Mais pas bavard pour un sou.

Les frasque se son père la ramena sur terre et elle le regarda un instant, se répétant la phrase qu'il venait de prononcer dans sa tête. « La plupart des gens se retrouvent troublés quand une phrase ne se termine pas comme ils l'avaient patate ». Euh mais encore ? Son nez se plissa et un léger mouvement de tête fit virevolter ses boucles blondes. Non, définitivement, elle ne le comprenait pas toujours. Elle lui offrit un sourire tendre et amusé qui disparut aussitôt qu'il l'invita à servir le jeune homme. Tsss bien une intervention d'homme que cela. Il ouvre le bal par une invitation à la servitude. Et puis quoi encore ? Elle postule pour le rôle de femme, pas celui de bonne. Il ne fallait pas qu'il prenne de mauvaise habitude. Enfin, elle ne se départit pas de son sourire.


Je suis certaine que vous vous y prendrez mieux que moi mon Pay*, et sa Grandeur Héloïse Marie, ainsi que son neveux Bastian seront sûrement honorés de votre service. N'est ce pas ?

Comme on l'y avait invité, elle prit place autour de la table.

Bien bien ! Commençons alors !

Elle se planta un sourire légèrement perdu sur le visage. Commencer oui, mais par quoi ?

Peut être pourrions-nous faire plus ample connaissance et discuter des attentes de chaque partie afin de déterminer s'il y a concordance avant de s'atteler à la rédaction d'un contrat.

Elle regarda la Comtesse puis planta son regard dans celui de Bastian.



* Père
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Heloise_marie
D'un claquement de doigts, la jeune fille fit venir un domestique auquel elle glissa quelques mots discrets. De toute manière, tout était lancé et elle ne pouvait plus revenir en arrière. Alors autant aller au bout des choses, quitte à se taper la honte, oui, de toute manière elle perdrait un peu la face vu qu'elle avait menti sur toute la ligne.

Dés lors, lorsqu'elle vit Bastian pointer la table avec dépit -son dépit à elle-, et le paternel répliquer non sans humour qu'il n'y avait rien à dire, ou un truc du genre, en fait, elle s'était un peu déconnectée, Héloise cligna légèrement les yeux et rangea sa volonté dans un tiroir de son cerveau pour ne plus y revenir. Tout ce qu'elle parvint donc à faire en silence, c'est prendre place d'un côté de la table, en face de Asalais qui avait pris place de l'autre côté. Le domestique revint avec une grande cruche qu'il posa sur la table avec quatre verres qu'il remplit. Ça c'était fait, au moins il n'y avait plus à discuter de qui servirait à qui car en tout cas il était hors de question que elle serve un verre à qui que ce soit !

Prenant le sien du bout des doigts, elle y trempa ses lèvres et sourit, reprenant un peu de contenance en goûtant son merveilleux vin de paille d'Arbois. Bien, il fallait y aller, de toute manière.


Bien avant de commencer... léger grattement de sa gorge... je vous informe que je parlerai au nom de mon neveu qui... a... une... angine...
Regard lancé à son neveu, regard lancé au père et à sa fille, nouveau regard vers son neveu, soupir.
Non, en fait il est muet. Mais cela ne doit pas nous empêcher de poursuivre, sachez que mon neveu, qui est muet, a un nom très réputé en Franche Comté. Il est un parti très intéressant, héritier de nombreux biens et pouvant offrir une vie certes silencieuse, mais paisible et luxueuse à son épouse.
Hop, ça c'était fait. Nouvelle longue gorgée, et ses joues rosissent légèrement. Pour la suite, elle ne savait pas tellement ce qu'il attendait, le petit, elle allait donc faire selon ses idées et conceptions du mariage.

Sachez donc que mon...nos attentes principales sont que sa promise lui soit fidèle, puisse le représenter dignement, porte de nombreux héritiers et ne soit pas, si vous me permettez l'expression, une petite sotte écervelée. Surtout s'il faut parler à sa place... Merde, qu'elle plaignait la futur épouse d'un muet, elle qui était pipelette ne pourrait se passer de bavarder avec son époux. Notre famille a toujours compté parmi elle des femmes dignes, intelligentes et indépendantes. Et aux peu d'échanges que nous avons eu, mademoiselle, je vous retrouve tout à fait là dedans.

Sourire poli envers Asalais, qu'elle estimait déjà. Silence. Héloise se tourne vers son neveu pour avoir son approbation. Ou autre chose. Là, elle parlait dans les grandes lignes, en détails, il fallait d'abord voir si Asalais n'était pas effrayée par cet avenir mouvementé et muet.
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Bastian_von_dumb
Planté comme un arbre, Bastian resta immobile à observer la complicité et l'amusement entre sa promise et son possible « beau-papa ». L'univers de la noblesse est si particulier, certains sont intransigeants sur le respect et l'éducation d'un enfant envers ses parents, d'autres plus conciliants en acceptant des petites piques et taquinerie de ce genre.
Ses ébènes se posèrent alors sur la jeune femme sous la proposition du paternel, il n'attendait pas moins d'elle, laissant à penser qu'elle possédait un caractère très fort, loin de se laisser abattre par sa condition de femme, au contraire, plus le genre de femme à en faire voir de toutes les couleurs. Côté physique, il resta impassible, le brun ne connaissait rien à l'amour, rien aux femmes, son temps en mer ne l'aida pas à comprendre ce que représentait les sentiments, ni quelle sensation on pouvait éprouver lorsqu'on se sent attiré vers une damoiselle.

Il pourra passer son temps dans la lecture de bouquin concernant ce domaine, mais quelque chose lui disait que les réponses ne s'apprenaient pas toujours à travers des livres, mais plutôt par de l'expérience.
L'amour n'était pas non plus très important, ce mariage n'était qu'une affaire d'arrangement entre deux familles, de richesse et de pouvoir à la base. Un dernier souhait de son Père, un avenir doux et radieux aux côtés d'une épouse afin d'assurer la descendre et la continuité du nom Von Dumb.

Il prit place autour de la table, entre Héloise Marie et Asalais, avec la chance de retrouver le futur "beau-père" pile en face de ses yeux...(tu parles d'une chance).
Confortablement assis, il récupéra son verre et commença à zyeuter la couleur pourpre du liquide, aucun doute qu'il ne s'agît pas d'un lait de chèvre, sans parler de l'odeur alcoolisé qui chatouilla aussitôt ses narines.
Ses oreilles furent attentives à la voix de sa tante alors qu'il porta son godet à ses lèvres pour boire une gorgée, une légère grimace sur son visage, car le vin et lui, ça faisait deux. Mais à bien y réfléchir, quelle meilleure solution pour se détendre et oublier le massacre de cette réunion, que de finir pompette avec deux ou trois verres ?
D'une gorgée, on passa à deux, puis trois, puis à une longue rasade jusqu'à ce moment de solitude où il finit par presque recracher le contenu de sa bouche dans le verre lorsqu'il entendit clairement le mot « angine ». Sa dextre vint alors taper son torse tandis qu'il se mit à tousser, les yeux embrumés par la difficulté de se débarrasser de cette toux irritante.

À quoi bon mentir à une femme qui passerait sans doute le reste de son existence à ses côtés ? Comme s'il allait avoir une angine le restant de sa vie, comme s'il serait incapable de dire un « oui je le veux » à son mariage à cause d'une angine ou même à un « et si on allait dormir ? »
Dubitatif, le Dumb examina la Comtesse, surpris par son mensonge jusqu'à ce qu'elle rectifia le tir d'une manière plus qu'admirable en le vendant comme une marchandise d'exception, après tout quelle différence entre un mariage arrangé et du commerce ? Il y a bien un contrat à la fin avec des signatures pour valider la transaction.

Fidélité, il n'en attendait pas moins de son épouse, non pas qu'il serait forcément amoureux mais le cocufiage n'était pas pour lui. Quelle honte de savoir son épouse dans le lit conjugal avec un autre, avec toujours cette crainte de la voir en cloque sans la possibilité d'être sûr à cent pour cent que l'enfant est notre.

Tout ceci lui poussa à une initiative, celle d'écrire sur un morceau de vélin à l'attention de la Sparte, une question plus qu'audacieuse pour une première fois :


Citation:
Est-elle pucelle ma tante ? Enfin non, pas vous, je n'oserai point vous le demander, mais elle ? L'est -elle ?

Pliant le message, il le fit glisser jusqu'à sa tantine avant de contempler un peu plus Asalais et percevoir à travers son regard, une réaction de sa part.
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Asalais
Elle porta son verre à ses lèvres et but une gorgée. Les choses sérieuses allaient commencer et, bizarrement, cela l'apaisa. Certaines personnes s'en sortaient à merveille avec la flagornerie, ce qui n'était pas son cas. La jeune femme était directe et n'aimait pas tourner autour du pot.

C'est donc avec attention qu'elle prêta l'oreille à son hôte qui semblait quelque peu pédaler dans la semoule. L'un de ses sourcils se arqua face à la détresse apparente et les baisses d'intonation de la Comtesse. Lorsqu'elle accoucha enfin, Blondie éclata de rire. Oh, elle se rattrapa vite en se pinçant les lèvres et en se raclant la gorge.

Veuillez m'excuser. Je trouve que c'était bien tenté.

Elle offrit un sourire amusée à la jeune femme. Il fallait avouer que c'était ridiculement culotté et elle appréciait. Elle admira également son talent de vente afin de rattraper ce qui peut être considéré comme un sacré handicape. Néanmoins, elle décrocha quelque peu, étudiant cette nouvelle information tout en regardant discrètement son futur promis. Concrètement, qu'est ce que cela impliquait ?

Muet donc.

Oui, elle zappa le reste de la conversation pour le moment et répéta ce fait d'un air détaché.

Depuis la naissance où cela est-il dû à un accident ou autre ?

Elle se tourna vers Bastian et s'adressa directement à ce dernier.

Comment communiquez vous si cela n'est pas indiscret ?

Elle esquissa un sourire. De plus, il venait de glisser un petit mot à sa tante, ce qui répondait indirectement à sa question.
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Heloise_marie
A sa droite, du silence. C'était un peu déstabilisant, mais cela lui convenait. Déjà deux demoiselles dans une même pièce, avec en plus quelques pichets de vin, cela promettait pour que le paternel d'Asalais puisse en placer une. Alors que Bastian se taise, cela l'arrangeait !

Elle réceptionna le petit mot sans y jeter un regard de prime abord. Car les questions d'Asalais lui semblaient plus importantes que des écrits de son neveu. Finalement, vu qu'elle ne savait répondre à aucune des questions d'Asalais, mis à part celle de comment communiquer - Héloise lui montra le petit mot qu'elle déplia d'ailleurs-, elle s'en référa aux écrits de son neveu pour pouvoir, l'espérait-elle, répondre à la requête n°1.

Requête n°1 : ratée. Les yeux bleus de la jeune fille suivent les mots de son neveu puis elle rougit, très légèrement, perturbée par cette demande soudaine, qu'elle allait demander, mais à laquelle elle ne s'attendait pas de la part d'un jeune homme de 14 ans.. Elle relu une nouvelle fois, le plia et le glisse dans le creux de ses mains.


Muet donc. Mais cela va sans dire que nous avons tous bon espoir qu'il reparle un jour. Et le Très Haut nous entende, mais j'ai foi, il reparlera.
La jeune fille fit passer le bout de papier, qui devint boulette, d'une main à l'autre, négligeant un peu son verre de vin pour tenter, tant bien que mal, de parvenir à ses fins.
Je vais d'ailleurs, Bastian, vous demander si vous le voulez bien, de répondre par vous même à sa question, qu'ainsi, Mademoiselle, vous vous familiarisiez déjà quelque peu avec ses écrits.

Regard qui se tourne successivement sur l'un puis sur l'autre, tandis que ses mains font toujours tourner le bout de papier. Elle l'abandonne brièvement pour avaler une longue gorgée de vin, puis le reprend et sourit. Le sale gamin de lui demander, de lui demander à ELLE de demander une telle chose. Mais soit, galérons jusqu'au bout !

J'ai fait parvenir quelques plateaux de fruits, servez-vous donc. Si vous souhaitez autre chose, je le fais demander, n'hésitez pas.
Et tant qu'à parler manger...Allons-y dans le plus cru !
Avant de poursuivre, permettez-moi de vous demander... sans la vexer, Héloise, sans la vexer. Sans vexer le paternel, Héloise, ça craaaaint... non point que j'en doutasse... Mais on est jamais assez sûr hein? Trop de femmes se faisaient culbuter à la va vite de nos jours ! Êtes-vous vierge, Mademoiselle? Car cela va sans dire que s'il arrivait que vous ne le soyez, cet entretien n'aura pas lieu d'être, ni contrat ni possible mariage ! BIM, c'était chose faite. Bien entendu, je ne veux point ici vous vexer, juste... heummm... avoir l'assurance de la .. chose? avec votre parole!

Offrant un regard d'excuse à Asalais, qu'elle venait tout à coup de prendre en amitié, Héloise abandonna le papier et croisa ses mains autour de son verre, attentive.
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Bastian_von_dumb
"Félicitations ! Vous avez débloqué le trophée La question de l’année !"

Est-ce que le thème de la chasteté était un sujet tabou au sein de cette réunion ? Après tous, il s’agit de l’une des vertus que prêche l’Eglise à travers ses textes. Il est donc des plus normal pour un enfant, noble de sang et bientôt de rang, de s’assurer que sa promise soit d’une pureté irréprochable, autant de l’intérieur qu’elle semblait déjà de l’extérieur.
Les yeux vifs, il tiqua sur la réaction soudaine de sa tante après la lecture de son mot, le changement de teint de ses joues dont on pouvait se poser des questions.
Effet de l’alcool ? Chaleur émanant de l’âtre de la cheminée qui l’affectait tant que cela ?

Les ébènes se posèrent alors sur la blonde, d’une nature curieuse et intrigante, le Dumb retournait un peu le jeu en sa faveur, avide de connaitre la réponse à son interrogation, mais surtout, la réaction dont elle ferait preuve.
Le mutisme avait son avantage, on pourrait le harceler de question pendant des heures, il est impossible de répondre lorsque les moyens de communication ne sont pas à disposition, ou bien, être plus tordu pour en tirer l’avantage de faire la sourde oreille.
La tête légèrement penchée, il tira un nouveau vélin pour expliquer comment une simple perte avait pu le rendre handicapant. Petit bout de langue qui dépassait de ses lèvres, le taciturne était dans une intense concentration pendant la rédaction de la lettre, appliquant avec soin la pointe de la plume pour offrir la plus belle écriture à sa presque « fiancée »
.

Citation:
Damoiselle à la toison ambrée,

Les douleurs légères s’expriment, les grandes douleurs sont muettes *. Ma souffrance est telle depuis la disparition de Père, que mon cœur a été noyé sous un flot de chagrin incontrôlable et inconsolable.
Depuis ce jour, la solitude me guette et ma voix s’est engloutit dans les profondeurs de mon âme.
Si ma tante exprime ouvertement son espoir, pour ma part, je ne me fais point d’illusion sur un possible miracle du Très-Haut, depuis des années maintenant, j’ai appris à vivre avec ce manque, malgré tous ces regards qui me dévisageaient, tel un animal de foire.
Alors non, ne vous faites point d’illusion sur l’espoir des miens, acceptez donc ce que je suis, ce que je vous offre comme avenir tout comme je le ferai avec vous, sinon, c’est peine perdu.


Impassible, il n’afficha aucune émotion sur son visage alors que ses doigts d’enfant, plièrent le mot surement attendu malgré la conversation qui se poursuivait de son côté. Plissement du nez de Bastian qui mira tout de même Asalais, si l’avenir était encore imprévisible, il gardait néanmoins la perspective d’apprendre à la découvrir un peu plus après cette réunion, après tout, si mariage arrangé il doit y avoir, autant essayer de s’apprécier un peu.

* Citation extraite de Hippolyte de Sénèque

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Asalais
Elle porta son verre à ses lèvres tout en écoutant Héloïse Marie et ses espoirs à l'encontre de son neveu. Elle n'arrivait toujours pas à savoir si l'handicap de Bastian pouvait être un problème ou non. Bon, cela impliquerait des monologues interminables de sa part ou de rester prostrée dans le silence. Lorsqu'ils seraient seuls en tout cas.
Elle s'imagina la chose. Cela semblait étrange. Néanmoins, il s'agissait d'un mariage arrangé. Une partie des couples qui s'unissaient de la sorte finissaient dans un silence de mort, muet ou non. Quitte ou double. Ici, au moins, elle savait à quoi s'attendre.

Enfin ! La conversation se poursuivait et elle ne s'attendait pas, mais alors pas du tout à la question suivante. Oh bien sur, demander ce genre de renseignement était chose courante dans ce cas de figure. Il n'empêche qu'elle resta à son tour muette durant quelques longues secondes. Sa frimousse réussit pourtant à garder une expression plus ou moins neutre et son regard verdâtre se posa sur la Comtesse. Elle semblait compatir et cela l'encouragea à se forcer à grimacer un sourire discret et complice. Entre femme, vous voyez le genre quoi. Qu'est ce que ces abrutis de « mâles » nous faisaient subir.


Je suis pure, oui.

Elle l'énonça de la même manière qu'elle réclamerait un verre d'eau mais s'empressa tout de même d'attraper le « billet doux » du jeune homme et de se réfugier dans sa lecture. Il possédait un style littéraire agréable, ainsi qu'un fatalisme assez déprimant. Pourtant, d'après ses dires, les raisons de sa situation n'étaient pas physique. Tout était dans la tête. Il était jeune, solitaire et d'après ce qu'elle avait pu deviner à travers tout le tintouin de sa garde, couvé à souhait. Trop. Bref, son background ne lui permettait en effet pas de sortir de cette merde mais ses déductions la menaient à penser que sa tante avait raison. Il y avait de l'espoir.

Pour en revenir au sujet qui nous amène icelieu, votre manière d'appréhender le mariage semble la même que la mienne... Sauf pour ce qui est des « nombreux » héritiers... Juste quelques uns m'iraient mieux...

Elle n'osa jeter un coup d'oeil à son père. Elle provenait d'une gigantesque famille et ne souhaitait pas particulièrement reproduire ce schéma.

J'aimerais aborder quelques unes de mes préférences pour ce hmm.. Mariage. Bien sur, elles pourront être discuté.

Elle prit un instant pour rassembler ses idées.

Je fais actuellement partie d'un ordre de Chevalerie que je compte quitter prochainement. Cela fait deux ans maintenant que je chevauche d'un champ de bataille à un autre et j'aspire à un peu plus de « calme » et à retrouver mon sud natal. C'est pourquoi, si cela est possible, je souhaiterais que ce mariage prenne ancrage en Guyenne. Je suis très attachée à mes origines, j'y ai ma famille, mon parrain, des accès à la politique et à de nombreuses autres activités si l'envie m'en prenait. Il va de soit que j'introduirai mon futur époux à ces cercles s'il souhaite s'investir dans un domaine ou un autre.
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