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[RP] Un soupçon de Miel et de Trahison.

Johanara

"Je veux être traitée en femme, non plus en reine. Mais Jehan a la fâcheuse habitude de me voir en poule de luxe.."
Johanara.

Depuis qu'il avait baisé sa main et sa joue, son cousin Jehan semblait nourrir quelque envie libidineuse à souhait. Aussi la Duchesse se promit de ne jamais lui offrir le fruit sanglant et doux à la fois, de sa lippe doucereuse, par crainte de se faire culbuter à même le sol. Son esprit semblait suffisamment échauffé!

Aussi fut elle surprise et effrayée de le voir débarquer en son salon, surtout au moment où elle demeurait le plus vulnérable, en proie à une vive dépression et à une kyrielle de verres de vin.

Par heur, son cousin semblait de méchante humeur et l'attaqua assez fortement pour que l'envie d'aller se réfugier dans ses bras pour larmoyer devant le fiasco de sa vie minable lui passe avec la fin de son godet. Si Nathan nécessitait la Madone marmoréenne ou hystérique, pour Jehan elle se réservait le masque de la succube aux yeux langoureux. L'animal ne parlait que le langage du sexe quand Nathan lui se nourrissait du spirituel et du dramatique. Peut être viendrait il un jour un homme avec qui elle pourrait simplement être elle même dans sa faiblesse et sa folie la plus nue.


Cessez vos jérémiades "cousin".

Pour elle aussi le "neveu" n'était point envisageable. Si par malheur il advenait qu'un jour...L'horreur quoi! Mais l'alcool et le désespoir aidant... Elle n'aurait séduit qu'un cousin de plus, le neveu étant beaucoup plus glauque sur l'échelle de l'inceste.

C'est simple. J'ai proposé à Nathan de se joindre à nous pour cette quête et il a préféré la compagnie de son meilleur ami Euzen qui n'a pourtant qu'un oeil et pas de sein... Quel affront n'est il pas? Vous voulez une terre? Vous en aurez une si vous m'aidez à accomplir mes desseins : une vengeance et une chasse à l'homme. Je dois avoir un Castel près d'un bordel, vous y seriez comme un coq en patte.

Puis de se relever non sans écarter d'un geste autoritaire la main qui s'était posée sans vergonde sur l'ovale parfait de son visage :



Mon pauvre cousin... Mon plus grand pêché est la dévotion. A ma famille, à mon nom et à mon Dieu. Mes larges yeux... Vous y voyez du désir et une appétence pour la luxure et le stupre. Je n'y lis que le désespoir d'une vie étriquée et un goût morbide pour les fins malheureuses. Et ôtez dont ce sourire charmeur de vos lèvres, le charme des MontBazons Navaille n'a plus aucune prise sur moi. J'ai donné.

_________________
Johanara
Parallèlement à ses futures amours impies, La Duchesse tentait tout de même d'être une mère respectable... Bon la pauvre Jade n'était qu'un prétexte à ce voyage foireux mais elle se rattreperait sur les retrouvailles...


Citation:


A Jade-Lucie d'Ambroise, pensionnaire de l'Asile Sainte Follasse les Oies,

De Johanara Bérénice d'Ambroise, votre mère qui ne souffre plus votre absence,

Ma fille,

Il est temps de cesser ces fadaises. Vous avez eu un an pour vous remettre de vos maux. Je ne sais si votre mémoire défaillante s'est améliorée ou non, mais trève de supputations je vous ramène à Limoges. Nous partirons dans quelques jours en grand cortège et ferons route vers Sainte Folasse les Oies. Soyez prête.

Nous ne rentrerons pas tout de suite au Manoir cependant. Votre soeur me donne plus de soucis que vous encore. Vos peines de coeur vous ont mené aux portes de la folie, ses amourettes la perdront. Je me tâte à la déshériter et à la renier ad vitam aeternam, mais si vous vous souvenez un peu d'elle, avec son minois innocent et ses grands yeux dorés j'ai encore du mal à prendre cette décision.

En attendant, tout ce qui est à elle, sera à vous. Les robes, les bijoux, sa monture. Vous ferez un retour en reine, séchez donc vos larmes.
J'ai bien hâte de vous serrer contre moi. Si mon sang ne coule point dans vos veines soyez assurée que mon amour pour vous, lui fait bien battre mon coeur.

Vous avez une petite soeur et un petit frère depuis peu : Joy- Anne et Liam Loras Fréderic. Ils seront du voyage, je compte sur vous pour jouer les nourrices.

Je cours, je vole vers vous. Point de Prince pour vous sortir de ses murs maudits, m'en voyez navrée.
Mille baisers




S.G Johanara Bérénice Montbazon Navailles d'Ambroise

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Jehanraphael
    Johanara pense que je fais tout par intérêt, c'est faux, il m'arrive de faire tout simplement chier pour mon bon plaisir.

Euzen et Nathan... Un frisson glacial remonta le long de son échine, il sentait quelque chose de louche. Il n'en doutait pas, ce refus cachait quelque chose et Johanara ne ressentait pas qu'un affront, il y'avait là tout un panel d’émotions et de sentiments à exploiter.
Laisser s’exprimer ses vices en ourdissant sa vengeance tout en récoltant un Castel... Johanara savait parfaitement lui parler.
Il tenta d’éveiller également son intérêt, en vain, ce n’était pas faute d’essayer. N'étant pas de nature à être lourd, il ne resta pas outre mesure, il ne baissait pas les bras et trouverait bien comment arriver à la prendre. Il était convaincu que ses actes parleraient d'eux même et qu'en prouvant sa valeur, elle tomberait toute seul dans ses rets.

    Scellons donc notre pacte dans une accolade. Vous aurez bientôt de mes nouvelles.


    [ Limoges, en taverne... ]

Le premier théâtre des opérations se déroula quelques temps plus tard. Un Nathan en taverne égal à lui-même dont la simplicité avec laquelle Jehan le dupa, déconcerta ce dernier.
Il lui fallut simplement simuler une chute pour laisser tomber volontairement un papier aux pieds de son rival. Il continua son simulacre en faisant croire que les railleries de ce dernier l’avaient atteint.
Nathan ne tarderait pas à ramasser le mot pour le lire, son vilain défaut lui jouerait un très vilain tour. Il y découvrirait une fausse lettre de Johanara que Jehan avait écrite pour l’occasion. Les mots feraient à coup sur leurs effets sur l'esprit mélodramatique du blond. La lettre laissait transparaître que leur soit disant voyage n’était qu’une couverture, que le réel but du voyage était tout autre... Johanara était enceinte, de lui - bha oui ça ne serait pas marrant sinon -, et elle avait hâte d’arriver dans leur futur sanctuaire pour mettre au monde le fruit de leur passion dévorante.
La supercherie allait jusqu’à avoir copié de façon assez réaliste son sceau.

Le premier pion était placé, Jehan avait hâte d'en voir le résultat. Il avait mélangé la passion, le désir et la frustration dans un seul cocktail destructeur, il savourait déjà son éclatante victoire.

Il n'avait pas anticipé le retour de flamme, cruel erreur. Pourtant il n'était pas à son premier coup d'essai et savait parfaitement que lorsqu’on joue avec le feu, on se brule. De façon profonde en plus.


    [ Limoges toujours, dans une autre taverne car il faut bien changer un peu. ]


Elle était là, froide et distance. La conversation n'était une nouvelle fois pas à l'avantage du conspirant. L'arrivée de Nathan changea la donne, il n'avait pas marché mais couru dans sa conspiration. Johanara et Jehan ne purent s'empêcher de rire, le pot au rose fut découvert et la victoire fut totale quand ce dernier parti, dépité, humilié et vaincu. Johanara était contente, plus détendu tout aller pouvoir aller enfin dans le sens que Jehan avait planifié.

Mais il revint. Incapable de perdre dignement, la pleureuse blonde comme l'appelait Jehan revenait jouer une scène d'émouvante.

Tout dérapa, ses mots mielleux empreint d'un désespoir à deux sous mangèrent littéralement le pauvre cerveau torturé de la rousse. Dans un premier Jehan cru que cette dernière allait dans le sens du blondinet, pour mieux l'amadouer, le mettre en confiance pour au final l'écraser comme un vulgaire moucheron. Jehan commença à douter de cette hypothèse quand les choses devinrent vraiment bizarres entre les deux. Suffisamment pour que le Duc entreprenant embrasse la Belladona, qui se laissa faire. Tout lui échappait, ce n'était plus un jeu, le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'il avait déjà mis le Duc à terre, pour lui assener un coup. Perturbé par l'impulsivité de son geste et une Johanara qui n'avait cure de lui, Nathan prit le dessus, il termina sur une chaise, la main sur son flanc dont la blessure venait de s'ouvrir, encore.

Son comportement lui avait complétement échappé, il s'était laissé aller sans savoir pourquoi. Il s'était mêlé d'une chose qui ne le regardait pas, ses émotions avaient pris le contrôle. Les raisons lui étaient encore inconnues. Le temps passa, il était là sur cette chaise comme une vulgaire chandelle qu'ils ne calculaient pas alors qu'ils partaient dans des délires qui leurs étaient propres.
Leur folie les amena même au bord du suicide quand les deux Ambroise sombrèrent en s’ouvrant les veines. Jehan se précipita par instinct vers la plaie du poignet de la rousse. Le sang rouge coulait le long de sa peau blanche. Elle lui dit de la laisser rejoindre l’autre monde et qu’il hériterait de tout ; c’était parfait, il ne demandait pas mieux, mais il sera plus fort. Quelques instants plus tard il fut balayé par Nathan.
Il ne cherchait pas à savoir de quoi ils parlaient, il avait envie de les étriper tous les deux. Les laisser se vider comme de misérables porcs pour oser le traiter ainsi. Une douleur lui labourait le ventre de façon cruel et sournoise, rien ne pouvait y faire. Il était en train de goûter au prix de la défaite.

Le sentiment d’une profonde humiliation se fit sentir en lui. Le désespoir le saisit et le paralysa, il ne serait dire combien de temps cette inertie avait durée. Son corps se leva simplement avec la grâce d’un pantin de bois, ses yeux complétement agars ils cherchaient son manteau de cuir pour fuir cette séance d’autoflagellation.
Jehan ne s’était même pas aperçut que Nathan venait de partir. Une tignasse rousse qui couvrait un visage perlé de larmes séchées saupoudré de quelques traces de sang venait de se dresser devant lui, l’empêchant de rejoindre la porte. Sa voix brisa le silence qui s’était imposée après un tel déclenchement d’émotions. Elle changea, s’excusa sincèrement, la fragilité de sa voix ne le laissa pas de marbre, elle se dévoilait peu à peu lui laissant apparaître les prémices de ses tourments, mais.

Il ne la croyait pas.

Deux êtres dans une taverne, deux corps reliés par leurs fronts apposés l’un contre l’autre. Deux âmes totalement dissolues qui cherchaient le moindre support sur lequel prendre appuie avant de le consumer. Un homme et une femme empreint d’un mal profond cherchant à s’apaiser dans la douce étreinte d’un baiser.

Depuis le début de la soirée, quelque chose avait changé, il ne savait quoi mais cette femme lui était toujours apparut comme un colosse et sa réelle fragilité l’avait touché, réellement et profondément.
Multipliant les incohérences d’altruismes dans la soirée, il continua en lui promettant qu’elle pouvait compter sur lui et qu’il serait là pour elle. L’homme était on ne peut plus sincère.

Elle ne le croyait pas.


La muraille qu’ils avaient contentieusement dressée pour se protéger l’un de l’autre s’effrita au fur et à mesure de leur étreinte et des baisers échangés. La limite était fixée à ce chaste contact, mais le vers était dans le fruit.

L’espace de ces quelques instincts, ils s’étaient montrés l’un à l’autre.
Ils se croyaient.


    Demain, une promenade… tous les deux... ?

    Oui…



    [Dans la résidence de Jehan ]


Son retour avait été tardif, très tardif. Johanara l’avait ramené chez lui pour le recoudre, rien n’était sorti de ce cadre. Les scènes étaient cependant gravées dans son esprit, les douces mains s’affairant à recoudre cette affreuse plaie, une inquiétude pour lui, sur ce visage qui ne lui réservait qu’auparavant que des brimades
Il ne savait pas s’il avait réussi à dormir, il était dans un état second. Les domestiques n’arrivèrent pas à le tirer du lit. Une certaine employée d’une autre maison, se glissa sous les draps comme à son habitude et commença à motiver notre homme.

    Sort, je n’ai pas la tête à ça


    Mais seigneur, pourtant elle l’est, elle… .


    Sooooooort !


Les mains massèrent son visage, il ne comprenait pas, pourquoi, pourquoi voulait-il être cet après-midi, en train de faire une promenade.

Elle avait raison quand elle avait dit que c’était une sorcière.
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Johanara

" - Vous ressemblez à une sorcière Johanara avec vos longs cheveux aux boucles envoutantes et vos yeux dont les clartés pourraient changer en pierre. Je suis pétrifié."


Z'aviez qu'à regarder mon cul.

Il avait fallut la jouer fine. Très fine. Les Montbazons-navailles mâles sont pétris d'un orgueil incommensurable et Jehan ne semblait point déroger à la règle. D'ailleurs comme les autres il semblait avoir développé une appétence insatiable pour la gente féminine et la Duchesse en avait un brin profité.

C'est que Johanara avait besoin de lui pour ce voyage. Jehan connaissait les routes, les auberges miteuses où ils pourraient faire quelques affaires florissantes. Car il était hors de question de perdre de l'argent en sus d'aller chercher ses filles, qui lui avaient causé bien assez de tord.Que nenni . La Madone comptait bien allier contraintes de famille et divertissement.
Mais il lui fallait un partenaire de magouille et son cousin par alliance lui semblait tout désigné. Le fourbe!

Alors la rouquine avait pris des pincettes, joué de ses grands yeux verdoyants, et offert quelques baisers afin de l'amadouer. Elle y avait aussi noyé sa solitude et son désarroi mais jamais elle ne l'admettrait.

Et ils partaient. Enfin. Depuis le temps sa fille Darria avait pu commettre toutes les sottises du monde mais elle ne perdait rien pour attendre.

Un dernier verre en taverne avant le grand départ. Une dernière mise au point. Jehan semblait trop enclin à délier les boucles de feu de ses mains expertes au plaisir féminin. Combien avait il de maîtresses à Limoges? Elle en comptait bien trois. Qui devaient la haïr! Elle leur arrachait leur étalon pour le traîner sur les routes.


Et bien Jehan, vos femmes sont elles en deuil ce soir? Comptez vous semer des coeurs brisés sur chaque route que nous allons parcourir? Je ne vais pas passer mon temps à consoler vos conquêtes je vous préviens!

Un sourire amusé étira ses lèvres purpurines tandis que la main de son cousin s'égarait un peu trop sur le satin de sa joue. Le nigaud! Il allait tomber amoureux d'elle et se laisser mourir de chagrin sur la route! Oh ça non! Elle y prendrait garde!
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Seleys
Limoges, jour du départ.

Les jours s'étaient suivis depuis les quelques nouvelles de Darria, et l'expédition s'était organisée, prenant un peut de retard afin que Jehan puisse les accompagner.
Seleys aimait beaucoup son "cousin". Certes elle sentait chez lui un aspect malsain et un égo énorme, mais quand l'on est une Ambroise, on est accoutumée à frayer avec des individus aux dents longues rayant les parquets et aux personnalités toutes plus exubérantes les unes que les autres. Elle se plaisait à croire qu'elle avait réussi à développer avec le Navet une relation dépourvue d'enjeux quelconques et qu'elle pouvait lui faire confiance. Il faut croire qu'elle se trompait, en regard des magouilles du "cousin" avec son aînée flamboyante pour l'éloigner tant bien que mal d'Ambre.

Ambre... Un mélange de contradictions pour la vénitienne. Elle savait bien qu'il y avait de ce côté un gouffre d'impossibilités, mais pourtant elle ne parvenait pas à tout simplement s'en détourner pour retourner à des préoccupations plus terre à terre. Pourtant sa nièce par alliance trimballait aussi avec elle son lot de complexité, et Seleys sentait parfaitement qu'elle n'était pas tout à fait au clair avec elle-même. C'était peut-être là que résidait la folie de la cadette Ambroise : nulle emphase, nulle tragédie, nulles lubies étranges, mais simplement une incapacité à lâcher prise quand toute sa raison lui hurlerait de le faire.

Johanara lui ayant donné pour mission de mettre en place une lance avec de bons chevaux puisque Jehan se refusait à desserrer les cordons de sa bourse, la vénitienne s'y était attelée avec le dévouement qu'on lui connaissait. Tout était prêt pour le départ, ne manquait plus qu'à assigner les différents membres de l'expédition à leurs lances, et le tour serait joué.

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Jehanraphael
    Au moment de cette fameuse promenade


Ses idées étaient de nouveaux ordonnées. Une bonne rasade de quelques mélanges douteux avaient éclairci son esprit, surtout une fois que l'estomac surchargé de notre homme eut rendu le tout.
La Johanara douce et touchante qu'il avait entrevu l'autre soir n'était qu'une chimère. L'instant envoutant et éphémère d'une utopie charnelle, il le savait. La raison le rappelait à l'ordre, l'endormir pour mieux la saigner.
Cependant cette retrouvaille portait la marque de la veille et lui donnait une certaine réalité étrange et dérangeante. Le long du charmant chemin boisé leurs échanges plus que jamais voilés contrastaient avec la beauté naturel du lieu.
Le jeu reprenait; enfin. Chacun tentait d'extirper à l'autre une part de faiblesse, un instant à pouvoir exploiter sur l'autre mais en vain, les deux joueurs possédaient une certaines maîtrise des règles du jeu et ne se laisseraient pas berner aussi facilement.
Leurs voitures étaient en vu, leurs vies allaient reprendre leurs cours mornes et ennuyeux, la douceur et les baisers d'hier s'oublieraient demain.
C'était trop bête, il y'avait là tant à exploiter.
Ses mains prirent les siennes, son regard plongea dans le sien. Son visage se rapprocha du sien à une distance dès plus intimes. Une nouvelle fois il ne comprit pas tellement ce qu'il faisait et laissa libre expression à ses émotions, de façon incontrôlé.

    Johanara, Hier.
    Vous m'avez fait une demande, celle de vous ramener l'enfant d'Euzen. J'ai accepté sans réfléchir, je n'aurais pas dû. Je refuse d'ailleurs. Toute cette histoire n'est pas saine pour vous, elle vous détruira et surtout avoir ce que je veux de vous aussi facilement n'a aucun intérêt.
    Maintenant que je ne vous suis plus d'aucune utilité... vous pouvez m'abandonner, je comprendrais... .
    Mais si par un hasard vous veniez... à, bref, pour moi le pacte tient toujours.


Les dés étaient jetés il ne restait plus qu'à voir qu'elle face ils allaient afficher. Jehan entrevis quatre possibilités.

    La Réponse A : Elle lui ricane au visage, le laisse en plan et se dépêche d'aller magouiller pour qu'il rentre tout seul à pied comme un couillon.
    La Réponse B : Il ne servait à moitié à rien, mais il y'avait besoin de lui pour le reste, puis il est tellement mignon.
    La Réponse C : Touchée par tant de compassion, elle cède de nouveau à ses lèvres.
    La Réponse D : La réponse D



    La veille du départ, dans une taverne.


Leur petit jeu avait évolué en baisers volés de plus en plus intense. Des jalousies inavouées se révélaient des deux côtés, mais l'orgueil réciproque et démesuré que possédaient les deux conspirateurs empêchait de montrer la moindre faille. L'alcool était de nouveau monté au cerveau de Jehan qui laissait balader ses lèvres et ses mains sur le corps de sa "cousine", même si elle mettait des limites un peu trop limité au goût des instincts primaire de notre homme, il la sentait céder chaque jour un peu plus. Le travail serait long mais quand elle craquerait, il aurait tout. Elle n'aurait et ne serait plus rien.
Il aurait gagné.

    Pourquoi vos questions tournent elles toujours autour des femmes que je fréquente ? Vous pourriez tout simplement me dire que vous préféreriez que je m'occupe de vous plutôt que d'aller butiner tout ce qui bouge. Le défi de découvrir votre corps pourrait se révéler intéressant, qui sait ?

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Johanara


L'Affaire Jehan.

Ou un dossier bien alambiqué.

La Duchesse ne voulait point de lui. Ni en amant ni en gardien de son coeur. Ni pour une nuit ni pour une histoire d'amour déchirante et incestueuse.

Les amants, elle n'en avait guère eu, deux tout au plus, ne se donnant qu'à ses deux maris successifs. La maternité l'ayant assagie et rapproché un peu plus de Dieu, Balian avait pour l'heur la chance d'être le seul à aller et venir au sein de l'antre tant convoité. Bien que depuis près d'un an, il ne semblait que peu désireux de fréquenter les lieux pour une soirée "j'te trousse belle rousse". Pourtant on était loin du barbecue avec une bière et trois merguez. Que nenni. On parlait de la Duchesse et de ses soirées V.I.P avec champagne et petits fours. Le top du top en matière de culbute. Une amazone d'alcôve aussi bien pour son corps à la peau de satin et aux courbes parfaites que pour ses pratiques fantasques, faut dire qu'au lit elles étaient bien trois ou quatre dans sa jolie tête, de la noble tendre et douce à l'Attila à la main de fer et au minois de velours.

Quand à l'amour...Son coeur tout entier palpitait à la lumière dorée de son alliance. Elle n'escomptait guère livrer ses sentiments à quelqu’un d'autre qu'à son mari.

Mais voilà à force d'éloignement, de colères, de trahison et de ressentiment, malgré les pardons et le coeur toujours aussi aimant...Et puis cette longue retraite de Balian à en ses terres et les rumeurs de cocufiage qui lui étaient parvenues aux esgourdes...

Elle s'ennuyait. Et quand Johanara s’ennuie, Johanara fait des conneries.
Alors la Duchesse avait offert ses lèvres à son entreprenant cousin. Il faut dire qu'il était drôle, un brin tourmenté, autoritaire mais tendre, et surtout, il était auprès d'elle qui manquait cruellement d'attention et d'affection.

Alors la rouquine luttait pour résister à l'envie de lui ouvrir les joies de sa couche. La madone bataillait également contre la jalousie et le manque de lui, brises agaçantes, prémices d'une tempête infernale.

Aussi lorsque Jehan posa t'il des questions susceptibles de mettre à mal sa défense, elle se redressa, altière, le regard froid et lui cracha son venin au visage pour dissimuler son extrême vulnérabilité. Elle n'avait jamais été de ses femmes à qui on arrache une nuit ou deux de plaisir, puis qu'on range dans la case "J'suis content, j'ai couché avec, next". Mais il était si craquant...

Je me fous de qui chauffe votre couche.

Son minois marmoréen ne reflétait aucune émotion mais ses mains liliales tremblaient volontiers contre le tissu chatoyant de sa toilette.

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Jehanraphael
Jehan être lunatique, bipolaire, schizophrène ou plus simplement un taré de la pire espèce mais avait cependant une logique, enfin tout du moins la sienne.
Il fuyait.
Des que les choses devenaient un peu trop sérieuses en générale, pour le meilleur comme pour le pire notre homme prenait la tangente. C est ce qu était le symbole de ce voyage, sa fuite de l attachement d une personne et ou il tenta de tout oublier en la délicieuse mais néanmoins tordue Johanara.
Elle aussi avait quelque chose a oublier. Ils s étaient parfaitement trouvés, un tandem parfaitement assorti pour les circonstances. S oubliant l un avec l autre mais malheureusement pour notre homme et sa libido, ce n était pas l un dans l autre. La complicité et leurs esprits retords se comprenaient parfaitement mais la belle rousse a la peau laiteuse semblait difficilement accepter l idée de tromper son mari fantomatique.

Un soir alors que leurs échanges buccaux battaient le plein, il n y tient plus et tenta d envoyer sa main en gentille ambassadrice vers des contrées qui n avaient pas été explorées depuis longtemps.
L expédition fut éconduite, une nouvelle fois. Ne désespérant pas il décida d opter pour une nouvelle stratégie, qu'il mettrait en application un peu plus tard.
Le Tavernier de l auberge ou il se trouvait lui avait fait une confidence moyennant finance bien entendu, sur une des particularité de son établissement. Une porte cachée et un juda pour observer la grande chambre depuis la remise avaient été installés pour de nobles raisons a l origine.Le juda ne l intéressait pas il l avait déjà observé a la dérobée ce corps sculptural et il se doutait qu elle savait, il avait déjà fait des sous entendus, elle n avait rien dit, juste répondu par de petits yeux brillants. Sûrement jouait elle avec ça et le laisser observer était la première étape. Mais ce soir il comptait passer au niveau supérieur.

Notre homme s installa dans la remise et jeta un petit coup d œil dans l interstice. Elle était là superbe, les courbes a nues tandis qu elle revêtait sa chemise du soir. Réflexion faite le juda n était pas si mal non plus.
Il attendit, il attendit qu elle se couche, éteigne la lumière et tombe dans les bras de Morphée son amant du moment.
Avec la maîtrise digne des plus grands cambrioleurs il ouvrit la porte sans un grincement et se faufila sans un bruit jusqu'à la couche de la belle.
Malicieusement il se glissa dans les couvertures après s être dévêtit. Ses mains parcouraient le corps endormie qui commençait a respirer plus fort et s animer sous les caresses.
Elle répondit a son baiser, au début un peu mollement puis avec beaucoup plus d ardeur. Il était certains qu elle était maintenant réveillée et allait accepter de se donner à lui complètement. Puis la bouche se figea, l esprit de la belle au bois dormant venait sûrement de réaliser pleinement ce qu il ce passait.
Il libera une de ses mains pour caresser le plus tendrement possible la joue douce comme la soie de Johanara. Puis dans un murmure sensuel il voulut la rassurer.


    Ma douce, c est moi Jehan

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