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[RP ouvert] La vengeance est un plat qui se mange froid.

Maya...
Maya écoute silencieusement puis réfléchit aux différents raisons données pour base de code de l’honneur. Que de contenus différents dans les codes de l’honneur de chaque individu !! C’est une véritable jungle, pour s’y retrouver !!

-Prendre la bourse d’autrui, en particulier celle d’un pauvre gueux, sans s’occuper de savoir, si les enfants de la victime auront à manger demain et vont peut-être mourir de faim, Est-ce une valeur digne d’un code d’honneur ?

-Prendre une mairie par vengeance pour laver une blessure d’amour propre, est-ce un acte qui rentre dans un code de l’honneur ?

-Venir en grand nombre pour demander la tête d’un responsable en faisant un chantage d'échange mairie/contre une tête, est-ce une action louable en corroboration avec un code d’honneur ? En tout cas, une chose ressort en tout évidence, cela démontre une belle peur de cette tête rousse.

- Tuer un enfant qui brigande ou a brigandé des voyageurs sans méfiance, au vu du bas âge de ce dernier, est un acte condamnable?

Cependant des brigands qui tuent un enfant-voyageur ou lui volent son bien, et si ce dernier par peur se défend et est tué, comment est assumé le vol ou la mort qui sont les conséquences de tels actes. Avec un code d’honneur disant

mon code d’honneur « c’est ne pas toucher à un enfant »
, comment est-il possible d’être en accord, soi même avec ses actes ?

Que de dédales tortueux pour arriver à pénétrer dans de tels codes d’honneur, vraiment je n’arrive pas à percevoir où mènent les caractéristiques de tous ces codes de l’honneur qui ne semblent conçus uniquement dans le sens d’un intérêt personnel, ou à l'occasion, éventuellement d'un petit groupe et non dans celui de l’intérêt général des peuples, mais uniquement pour faire beau et servir de bouclier.


Puis sursautant, en reprenant conscience de la réalité elle se remet à écouter sagement les paroles des uns et des autres
Beren
J´ai bu dans toutes les tasses
J´ai goûté à tous les verres
J´ai perdu cent fois la face
Mais sans rien gagner derrière

J´voudrais bien trouver ma place
Naufragé cherche une terre
Déposer un peu d´angoisse
Y respirer un peu d´air
Autre part, autre frontière

La tête à l´envers
J´fais jamais, jamais, jamais l´affaire

Déguisé comme un gagnant
Tout dehors et rien dedans
Bronzage été comme hiver
Ça j´ai jamais su le faire

J´suis tombé profond profond
J´croyais tous les zéros frères
Mais dans la jungle des bas-fonds
Rallume un peu la lumière
J´suis pas plus doué pour l´enfer

La vie à l´envers
J´fais jamais, jamais, jamais l´affaire

J´ai cherché dans tous les livres
En long en large en travers
J´ai rien trouvé qui délivre
J´ai rien trouvé qui espère

J´t´ai pas dit les mots des autres
J´connais pas l´vocabulaire
Suffit pas d´être sincère
Y a des façons des manières
J´suis pas doué, j´sais pas y faire

Le cœur à l´envers
J´fais jamais, jamais, jamais l´affaire




Plusieurs jours maintenant qu’ils tentaient de reprendre la ville de Poligny, en vain. Pourquoi, d’ailleurs, le Fiole s’était-il attaché à cette mission-là, quand il n’avait de résidence comtoise que son fief de Courchaton ? Il sortait d’une rupture, un médicastre, puis un autre, et un ter, et leur clique entière lui avaient indiqué que sa jambe ne guérirait pas et qu’il serait encore sujet aux fièvres que l’abcès provoquerait en se réinfectant, encore et encore. Il élevait seul ses gosses, sa carrière était terminée, ses deux ex-compagnes avaient respectivement choisi d’épouser le cousin avec laquelle elle l’avait trompé pour la première, et abandonné à demi mourant pour la seconde, somme toute… Il avait besoin d’air. Agir, pour ne pas mourir. Respirer un peu d’air, ailleurs. Trouver sa place, s’il en demeurait une pour lui, en fin de compte. Aussi avait-il pris la seule route qu’il n’avait encore jamais empruntée ; celle du combat affiché, épée à la main, en se choisissant pour adversaires ceux qui voulaient alors bien se présenter à lui. Ca aurait pu être n’importe qui, mais c’est un groupe d’Italiens qu’il avait eu en face de lui.

La Spiritu Sanguis. Groupe de vauriens, repère de sacs à puces, le pensait-il, à son arrivée. Au fil des jours, pourtant, il s’était rendu compte que parmi leurs rangs, plusieurs valaient la peine qu’on s’y attarde et même, il n’aurait pas fallu grand-chose pour qu’il appelle l’une d’entre eux « amie ». A celle-ci, il avait offert son aide, jusqu’à aller parler à sa Franc-Comtesse de cousine pour négocier avec les brigands, et jusqu’à accepter de prendre soin de son fils le temps de son départ, le cas échéant. Lors, il aurait nourri, logé l’enfant comme s’il avait été l’un des siens ; il aurait escorté celui-ci jusqu’à la frontière à l’arrivée de son père s’il était arrivé malheur à la mère. Tout cela était entendu avec cette dernière ; bref, il avait sympathisé plus que de raison avec l’une de ceux qu’il aurait aimé appeler « ennemis », il avait même risqué d’être considéré comme traître par son propre « camp », en la personne d’Héloïse Marie.

Las, ceux-là se montraient assez décevants, ne se présentant pas devant lui, alors qu’il patientait en taverne ; les quelques qui étaient venus avaient, du reste, été plutôt bien reçus, et il ne pensait pas mentir en affirmant que nonobstant leur désaccord manifeste quant à a légitimité de leur action, ils avaient tout-de-même pu partager quelques moments agréables, tous ensemble. Oh, évidemment, nul jugement, nul débat, puisque Beren, loin d’être idiot, n’en était pas moins sorcier, et ne pouvais deviner ni les noms, ni les activités des personnes qu’il avait en face de lui. Ainsi donc, il avait réservé à chacun le même accueil positif, même s’il tiquait sur l’usage régulier de l’italien. Il n’avait rejeté personne, était même revenu sur certains propos… Bien menteur celui qui affirmerait le contraire pour se donner des airs grandiloquents, ou prétendre à réécrire l’histoire.

A vrai dire, la réponse à sa missive l’avait laissé perplexe vu ce qu’elle convoyait d’erreurs à son sujet, et la dernière qui avait beuglé d’en dehors des murs l’avait fait sourire de désarroi. La première le décrivait comme grabataire et impotent. Agé, il ne l’était pas, loin s’en fallait ; il était même à l’ère de la vigueur… Impuissant ? Avec six enfants, dont plusieurs portaient sa tâche de naissance ? Ridicule, de l’aveu même de la « mère » de celle qui avait écrit cela. De la même manière qu’il avait lui-même jugé certains à l’emporte-pièce et s’était rétracté, il envisageait donc qu’il en avait été de même pour les Spiritu Sanguis. Aussi reprit-il la plume, pour écrire à nouveau :







De Nous, Beren Hartasn de la Fiole Ebréchée de Sparte,
Seigneur de Courchaton

A Vous, Spiritu Sanguis,
Adversaires parce que j’ai bien été le seul à l’avoir voulu,



Salut.


Je prends la plume ce jour pour saluer votre départ qui, à mon sens, était la meilleure chose à faire, comme je l’ai affirmé à l’une d’entre vous, en la personne d’Elwenn. J’avais même offert de vous représenter juridiquement en cas de procès, puisque je n’ai jamais rechigné à représenter chacun, même les brigands, demandez à la même personne. Vous êtes partis de vous-mêmes, sans tenter le procès, et restez en Talion, cette fameuse liste qui aura fait tomber l’un des vôtres, et vous aura donc conduit à prendre Poligny. Je ne suis pas certain que ce soit là la meilleure des solutions, mais c’est là votre décision.

Vous avez, dans vos différents plis, souvent confondu principes, convictions, et affirmations, parfois éhontées, à mon égard. J’en ai fait de même, je comprends. Néanmoins, permettez que je rectifie certaines de vos assertions. Une des femmes de votre groupe s’est totalement décrédibilisée, en affirmant que j’étais grabataire ; à 24 ans, je n’imagine pas l’état de plusieurs personnes de votre groupe, si cela fait de moi un « vieillard ». Quant à avoir affirmé que j’étais impuissant, et que je me trouvais être une « burne molle », j’indique avec un sourire franc que mes six enfants vous saluent par là-même.

Je suis certes boiteux ; cela ne fait pas de moi un impotent, même si je conviens qu’il s’agit là, d’une certaine manière, d’une infirmité. J’ai croisé plusieurs membres de votre « famille », qui ne portaient pas plus beau que moi. Une personne au visage bleui, et plusieurs boiteux, comme moi. Sont-ils donc aussi peu amènes que moi à considérer qu’ils sont incapables ?

Je vous rejoins quant à ma défaite en lice ; il ne s’agissait pas d’un combat acharné, et, somme toute, j’ai perdu, j’en conviens. Je n’ai pas non plus été laminé, et je ne suis pas mourant, félicitez-en vous, car, si de tous les maux vous semblez m’accuser, vous pourriez avoir au moins la sagesse de reconnaître que je fus votre seul adversaire en terres polinoises. Si je ne m’étais présenté, votre groupe aurait continué à faire chou-blanc, sans atteindre le Comté, toujours aussi méprisé, et, somme toute, grandement ignoré. J’aurais voulu que les représentants politiques vous offrent le combat que vous souhaitiez, mais je n’ai reçu ni ordres, ni vivres, ni renforts. Moi aussi, j’ai eu une demie bataille.

Le respect de l’adversaire – le seul pour vous, qui plus est -, est la base de tout combat, quel qu’il soit. Soyez donc moins ingrats ; sans moi, vous n’auriez eu aucune portée que les maigres réactions qu’auront suscitées vos affiches. « Ne sous-estimez pas les petits adversaires : un lion se voit, pas un virus* » disait un troubadour… Vous savez les dommages que les épidémies peuvent créer.

Comme le dit ma devise : « Il n’est si petit chat qui n’égratigne » ; soyez au moins reconnaissants que j’ai sorti la griffe, car je suis bien le seul.


Bon vent, et mes amitiés à Elwenn.



B.H. d.l. F.E. d.S.
Seigneur de Courchaton.












*J’ai laissé le néologisme, par défaut d’avoir pu reformuler. Mes excuses pour ce léger anachronisme de… 4 siècles.
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