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[RP]Tranche de vie peu ordinaire pour une première

Hardryan
Les tournées ne se comptaient plus... Ou alors c'était les doigts qui ne se comptaient plus. Allez savoir lequel c'était, si ce n'était les deux, car double voilà ce que plusieurs devaient voir tant le vicomte de Monestier de Briançon avait la bourse généreuse. Le tonneau coulait à flot comme les paroles des quatre Briançonnais qui n'avaient pas taries depuis les premiers instants de leurs retrouvailles. Autour d'eux s'étaient agglutinés quelques personnes qui s'abreuvaient tout autant des histoires que racontaient les quatre hommes que des chopes qui se succédaient sur la table et que l'on remplissait aussitôt vides.

L'Ostrogoth, ce grand et gros bonhomme à la barbe hirsute était déjà parti depuis longtemps quand enfin on leur amena des jeux de cartes et des dés... Dès ce moment, les uns prirent les paris tandis que les autres y allaient de leurs prédictions, prédictions qui s'avéraient fausses la plupart du temps et qui ne faisaient que le bonheur de quelques uns. Qu'importe puisque les autres étaient déjà ivres! Point de malheureux en cette soirée, le temps était à la fête, l'atmosphère réchauffée par les multiples tournées.

Les écus sonnaient de plus en plus quand le colosse revint enfin accompagné de deux femmes qui ne passaient pas vraiment inaperçues et qui affichaient atours et atouts comme autant de marchandises au marché. Celle-ci ne mirent pas longtemps à repérer la table des Briançonnais qui les accueillir avec grand contentement... Sauf Hardryan bien sûr qui avait dans l'œil l'éclat d'un anneau qui l'empêchait d'y regarder de trop près.

L'une des donzelles qui ne devaient pas s'arrêter à ce genre de détails, mais plutôt à la taille de.. la bourse et à l'apparence aisée de leurs cibles avaient cependant décidé d'élire domicile sur les genoux tandis que deux impudents s'exhibaient sous son nez. Sentant là le scandale conjugal, Hardryan eut tôt fait de rediriger le fondement de la femme sur les genoux du perse tandis que l'autre femme avait pris place aux côtés du vicomte qui n'avait pas trop bronché sur le coup, trop concentré sur son jeu sans doute... D'ailleurs, ce n'est pas le dé qu'on échappa dans la devanture de la dame qui lui fit perdre ses moyens, ni les foulards et les jupons dans lesquels il était aisé de perdre la main qui le déconcentrèrent, car ce dernier remporta la partie!

C'est ainsi que quelques heures -ou plutôt plusieurs- après l'arrivée du vicomte et du Perse, les quatre hommes repartirent de la taverne l'un plus riche et les autres plus pauvres, mais tous riches de leur amitié et de ces retrouvailles qui les avaient réunis. Chacun regagnât l'endroit où il logeait, l'esprit tranquille et certainement un peu engourdi...

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Argael
[Embrun le 7 février 1457]

Par un encadrement de porte la lumière stria le visage du « fier », qui pour le coup ne l’était pas vraiment. Réveil douloureux de lendemain d’une soirée copieusement arrosée. Première constatation, la journée semblait déjà bien entamée, et il n’avait pas prit la peine de se dévêtir pour la nuit. A son soulagement il n’avait personne à ses côtés, petit geste à sa bourse elle était encore présente.

Se frottant vigoureusement le visage, il maudit ses cheveux qui lors de réveil de la sorte poussaient à l’intérieur du crâne. La bouche pâteuse et un mal de tête compléter le tableau.

Voila une soirée comme il se doit, retrouvailles de montagnards pour une vraie camaraderie à la vie à la mort. Par leur situation nombreux étaient ses hommes des montagnes qui partageaient les mêmes valeurs en la vie.

Il plongea alors la tête dans le bac d’eau qui attendait depuis la veille, l’eau froide rien de tel pour ragaillardir un homme.

Sortant de la chambre, il alla frapper à celle d’à côté avec force puis à la suivante.


Erestie, feignant faut te lever, voila comment tu m’accompagnes, arrête de roupiller on part au plus vite on a suffisamment traîné je pense.

Ka sombre con lève tes miches, on décroche la sort de tes songes Die nous attend faut pas traîner.


Retournant à sa chambre il fit une toilette sommaire de son corps, avant de tremper sa chemise dans l’eau et de la remettre de suite sur lui.

C’est une chemise séchant sur le vicomte que celui-ci descendit les marches de l’escalier pour se sustenter un peu avant de partir

Le propriétaire des lieux à sa vue sourit autant pour les écus laissés la veille que de sa tête sans doute. Ayant devancé la demande futur du vicomte il apporta pain et lait de vache.


Merci tavernier, qu’on fasse préparer nos monture je vous prie, nous allons partir rapidement maintenant, admirable endroit que celui dont vous êtes propriétaire monsieur.

Vicomte, c’est que l’établissement a eu grand honneur de vous recevoir avec vos amis, grand dieu ça c’est savoir profiter de la vie. Vous êtes ici chez vous d’aventure ainsi que vos amis.

Merci bien, tavernier je note cela dans mon cerveau encore engourdit avec plaisir.


Soudain descendant a son tour les marches Erestie se montra, visage impassible, le bougre devait cependant avoir la tête chargée, avait il passé la nuit seul, il se souvenait bien d’une aguicheuse à ses côtés. Bah qu’importer sa nuit, une chose était sur la journée serait sans doute silencieuse.

Puis comme si un rapport militaire avait été sonné, Ka de Brugeliete à son tour sortit barda sur le dos. A sa vue le Vicomte prit mesure de l’étendue des dégâts, grand dieu les traits étaient tirés.


Bon aller manger un morceau rapidement, les affaires à porté de mains et on attrappe les montures.

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Ka_de_brugeliete
[Au sommet des collines de Bri sur le dos d'un Dahu !]


Ka était sur le dos d'un Dahu, le temps s'écoulait plus longtemps qu'à l'habitude. Tandis que le Dahu cabrait à travers les montagnes, Ka était dessus à se tenir d'une main tandis qu'il voyait des canards avec le visage d'Eli passer au dessus de lui..

BAM BAM BAM





[Embrun le 7 février 1457. A l'auberge.]

Ka sombre con lève tes miches, on décroche la sort de tes songes Die nous attend faut pas traîner.

Eli on fait pas des miches à c't'heure ci! vient te r'coucher!

Le prévôt se retourna dans son lit et ouvrit un peu les yeux. Il faisait jour! Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte qu'il n'était pas dans son lit mais à Embrun.

Sa tête était embuée et son visage le chatouillait. Il passa sa main sur son visage et en retira quelques longs cheveux blonds. Restant de la veille?

Il sortit alors des draps et se rendit compte qu'il était nu comme un ver. Il aperçut alors son uniforme bouloté au pied du lit et le ramassa. Il se rinça le visage et secoua sa barbe.

Il devait accompagner le Vicomte jusqu'à Dié. Ce dernier avait déjà voyagé la veille et la routes qu'ils auraient à parcourir aujourd'hui seraient un peu plus longues.

Heureusement, Ka avait eu plusieurs jours et avait anticipé la soirée de la veille. Son sac avait préparé au préalable. Il avait prévu quelques victuailles jusqu'à Dié. Ainsi que quelques vêtements de civils pour ses soirées incognito.

Il n'eut qu'à s'étirer une dernière fois en baillant et quitta la chambre. Vérifiant s'il n'avait rien oublié.

Il traversa alors le couloir et arriva au bout des escaliers. Son esprit encore embuée ne lui avait fait remarqué ce morceau de tapis dans lequel sa chausse vint se coincer; il perdit l'équilibre et parti de l'avant dans l'escalier. Il eût juste le temps de lancer son autre jambe en devant avant de choix et il descendit ainsi l'escalier, en quelques pas tonitruant, emporté par son poids et celui de son sac.

Il arriva en bas des marches et vit le tavernier, Erestie et Argaël le regarder étrangement. Ka voulu faire croire qu'il avait couru car il était en forme et pris une voix enjouée;


Bonjour Tavernier! Les montures sont prêtes? Il n'attendit même pas sa réponse et s'avança vers ses amis. Ses quelques pas en leur direction traduisaient tout de même sa fatigue.

Il les rejoint pour se restaurer de quelques morceaux de pains. La nourriture améliorait son état. Il fit quelques pas dans la taverne pour digérer en regardant par le perron de la porte les chevaux arriver.

Ka trouvait que son cheval frappait étrangement le pavé. Il lança alors au jeune type qui apportait les montures:


Oh jeûnot! As-tu au moins vérifié ses sabots? Vérifie ses fers !

Le jeune homme vérifia alors chaque patte de l'animal

Il manque un fer Seigneur...


Ka se sentit agacé! les vapeurs de la veille et les contrarietés cela ne faisaient pas bon ménage pour ses humeurs. Il éleva alors la voix contre le jeunôt!

Hé ben qu'est ce que t'attends! File chez l'Forgeron en faire remettre un rapidement jeune sôt! Tu penses que le métal ça pousse tout seul?

Ka revint vers ses amis en grommellant, plus besoin d'annoncer la mauvaise nouvelle, toute la rue était au courant, sachant déjà qu'Argaël râlerait lui aussi...

Il se rassis sur une chaise énervé et mordit dans un morceau de pain. Après un quart d'heure, son impatience était trop...


Allons directement chez le forgeron! Nous verrons l'avancement et quelques piecettes supplémentaires le motiveront!
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pnj
[Embrun le 7 février 1457. A l'auberge.]

Ni le soleil qui frappait sur la fenêtre et sur son visage, ni même le bruit des pas devant sa chambre n'arrivait à réveiller le Perse. Seul la forte voix du Seigneur Argael eu raison de son sommeil.

Erestie, feignant faut te lever, voila comment tu m’accompagnes, arrête de roupiller on part au plus vite on a suffisamment traîné je pense.


Ses yeux cernés s'ouvrirent, il quitta doucement ses rêves pour laisser place à une violente migraine. C'est la tête pleine de souvenirs de la veille qu'il se leva pour se précipiter vers sa bourse. La vue de celle-ci le rassura, rien n'avait donc était dérobé. Il se débarbouilla ensuite le visage avec l'eau provenant d'une bassine qui ne paraissait pas très propre. L'odeur de l'eau le répugna et lui rappela l'ivresse de la nuit passée. Mon Dieu quelle folie ils avaient faite, alcool, femmes, jeux, ... et aujourd'hui la route sous un soleil frappant assez fort. Il quitta la pièce en jetant un dernier regard sur celle-ci pour vérifier que rien n'avait été oublié, tout en se demandant ou diable les catins avaient passées la nuit. Les catins, grand Dieu qu'elles étaient incroyable, jamais le Perse n'avait gouté à ces plaisir, ils ne regrettait rien, bien au contraire...

Porte verrouillée, chambre rangée, sac et effets sur lui, il descendit les escaliers suivit de peu par Ka. Argael le salua tout en le dévisagent, par Achéménès, qu'il vénérait son voile! Il dissimulait humeur et fatigue, ce qui, fasse à son Seigneur, était chose plus que utile! Il le salua d'un signe de tête, puis salua Ka, qui semblait avoir quelques difficultés matinales. Les trois hommes prirent place autour d'une table pour entamer le déjeuner. L'heure paraissait déjà bien avancée, l'humeur peu joyeuse, mais le déjeuner plus que copieux!

L'humeur générale n'allait pas en s'améliorant quand un des hommes de l'établissement s'occupant des chevaux, fut interpellé par Ka. Apparemment un des sabots de son cheval était mal ferré. Suite aux dires de celui-ci, ils prirent la route vers le forgeron, chevaux tenus à la main et a pied. La route n'était pas longue, Embrun commençait à s'animer...

Passant par le marché, le Perse ne put s'empêcher de jetter quelques coups d'oeil sur les marchandises, plus particulièrement sur les aliments... pas assez de saveur à son gouts! Plusieurs personnes saluèrent Argael et Ka, échangeant quelques mots, tandis que le Perse se faisait dévisager, comme une bête de cirque. Le Seigneur de Saint Giraud pressait le pas, la route qui les menait jusqu'à Dié était longue...

Visiblement ils étaient arrivés chez le forgeron, un atelier assez modeste abimé au fil des ages, lui rappelant vaguement l'armurerie de Briançon. Il resta à l'entrée et se posa sur une espèce de coffre rouillé, repensant à la nuit passée avec les montagnards. Ils savaient temps vivre, s'amuser.. et pour la première fois depuis des années, le Perse songea à une vie stable, ... il entendait par la de continuer la vie qu'il menait au coté de son Seigneur Argael, peut-être avoir une propriété plus imposante et noble un jour... Après une dizaine de minutes à rêvasser, il se dirigea vers Argael et Ka pour voir ou en était le travail. Visiblement celui-ci arrivait à sa fin, les quelques écus avait donc su donner envie et motivation à ce forgeron. Après quelques autres minutes d'attentes, quelques échanges d'écus et remerciements, ils quittèrent l'atelier pour monter sur leurs destriers. Direction, Dié...
Argael
[Entre EMBRUN et DIE le 7 février 1457]

Voici la lance partie enfin, la première partie de journée était maintenant finie lorsqu’il franchir les portes d’Embrun direction Die sous un soleil bien présent malgré la fraîcheur de ce moi de février.

Après le retard prit après la soirée de la veille, leur départ c’était vu contrarié par le fer manquant à l’un des chevaux, contrariant encore un peu plus les lendemains de soirée arrosée.

Grand Dieu voila une soirée, comme le montagnard les aimait. Le plaisir simple d’être entre amis, bavardant, riant, plaisantant loin des préoccupations du quotidien, des rumeurs inquiétantes de par le royaume de France. Ce soir avait été pour l’occasion pour nos quatre anciens soldats sous les ordres de l’ancien Seigneur des Lances Argael de Chateaunef de Galaure, de montrer à Embrun comment il concevait l’amitié qui restait la même sous l’uniforme. Pour le fier, ne se reconnaissant plus aujourd’hui dans l’Ost comme de plus en plus de soldats, on commander bien plus par adhésion des Hommes que par un grade. Au delà de toutes ces considérations, il devait rester une fraternité véritable, point besoin de grands discourt lorsque les personnes se connaissent.

Quatre montagnards de naissance ou de cœur, qui se retrouvaient pour partager ces moment si rares pour tant d’autres villages. Le fait d’être isolé dans leurs montagnes en avait fait des hommes soudés aux caractères bien trempés.

Ces hommes toute fois, sur leur trois chevaux, ayant laissé Hardryan à Embrun, faisait grise mine en ce lendemain. La chose était connue, l’effet second d’une soirée arrosée, chacun enfermé dans un mutisme laissé a ses propres pensées.

Machinalement, le Vicomte plongea sa main dans sa besace en sortant une miche de pain, qu’il tendit a ses amis de voyages. L’air frais et manger étaient par expérience le meilleur moyen de décuver au plus vite.

Regardant Ka de Brugeliete qui semblait le plus mal en point, il se prit à sourire. Grand dieu, cette tête était au combien magnifique un mélange de mauvaise humeur, de cerne de regard vitreux. Pour sur l’homme se disait en ce moment même : Par Aristote celle la c’était la dernière sachant très bien qu’il n’en serait rien.

Le rythme imposé a nos cavaliers n’aider donc en rien leur mal de crâne tant les pas des chevaux résonnaient dans les têtes, mais devant l’adversité aucun ne broncher, boire était une chose être fidèle au poste sitôt le jour arrivé en était une autre. Caractéristique fondamentale, de ces hommes, ils répondaient toujours présent.

Curieusement, le Seigneur de Montgenèvre se prit a repenser a leur période dans l’Ost cela pouvait ressembler à une patrouille si les uniformes étaient de sortie. Il repensa a la devise qu’il avait fait approuvé à la garnison, la plus belle de toute témoignage fort de leur identité : Pourvu qu’ils nous haïssent pourvu qu’ils nous craignent. Avec leur visage fermé, à n’en pas douter, ils n’avaient rien d’amical.

L’étendart du fier claquant au vent, ils croisèrent alors quelques paysans dans les champs s’affairant à leur culture sans prendre le temps de les saluer. Le temps s’écoula ainsi sans incident, le seul élément notable fut lorsqu’ils croisèrent des pèlerins en route pour Rome et désireux de passer par le col de Montgenèvre sur les terres d’Argael de Monestier de Briançon. Il pensa plus encore qu’il lui faudrait insister plus encore auprès de son Altesse Armoria de Mortain et de sa Majesté Levan III pour la création d’une route menant vers l’Italie depuis Briançon.

Après leur avoir confirmé leur bonne direction, il repartir. Une fois passé les deux lieux, les visages semblaient plus serein, l’alcool moins présent. Ayant comblé leur retard, le Vicomte leva la main faisant bifurqué par les champs. Il lui était venu à l’esprit qu’il serait bien mieux pour une pause en son domaine de Saint Giraud, façon de se montrer sur ses terres et de prendre nouvelles fraîches sans pour autant retarder les voyageurs.

Ils s’arrêtèrent donc brièvement sur le domaine de Saint Giraud laissant quelques temps au propriétaire des lieux de faire le point rapidement avec l’intendant, avant de repartir, les sacoches pleines de victuaille.

La route maintenant était toute droite vers Die, et ils y seraient

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pnj
[Entre EMBRUN et DIE le 7 février 1457]

Les 3 hommes, sous un soleil tapant mais un vent plutôt froid, reprenait route vers Die après avoir fait un court arrêt sur le domaine de Saint Giraud. Le temps au Seigneur Argael de régler quelques affaires et de prendre des vivres. Erestie avait posé pied plusieurs fois en ces lieux, l'effet resté le même, les mots revenaient; grandiose! Quelle fierté il tirait de servir cette homme, au caractère montagnard bien forgé, à l'expérience acquise au cours de longue année... et dire que des fous, hommes et femmes ne l'appréciaient guerre. Il est vrai que le Vicomte de Monestier de Briançon ne mâchait pas ses mots, mais que diable, il avait tant fait pour sa ville et son Duché!

L'allure et la cadence des chevaux étaient assez rapide, la route était longue, et la fatigue de la veille se faisait sentir... Die se faisait attendre. Les premiers kilomètres depuis le domaine étaient des plus banals, paysans, élevages, cultures à perte de vue. Peu de mots s'échangeaient entre les trois hommes, ce qui ne déplaisait pas au Perse, peu bavard de nature.

Il profita de la route pour établir un petit bilan depuis son arrivée dans ce royaume... un an, et grand Dieu que sa vie avait changé. Passé d'esclave à homme libre fut le plus grand bouleversement. Bien qu'il était sous les ordres d'Argael, point de servage, les valeurs du Seigneur était noble, et jamais il n'avait retenu le Perse.

Le temps s'écoulait lentement et l'idée de la distance qu'il resté vers Die restait vague. Quelques mots s'échangeaient enfin entre les trois hommes, la douleur que l'alcool pouvait procurer les lendemains passait peu à peu.

Le Seigneur Argael proposa un petit arrêt, juste de quoi se nourrir rapidement mais calmement. L'humeur devenait bonne, les discussions s'enchainaient, ... guerre, Ost, moments passées, noblesse, propriétés, taxes, gouvernement, ... Elles continuèrent d'ailleurs une fois la route reprise, visiblement, le temps passé plus vite, Die était déjà visible...

Les derniers kilomètres fait, c'est sous les remparts que les trois anciens soldats s'échangèrent quelques sourires, non mécontent d'être enfin arrivée...


C'est dans une des nombreuses tavernes que les trois hommes prirent comme résidence. Un mal de crane soudain prit Erestie, le bruit assourdissant des cris d'hommes et femmes l'épuisait déja, il faut dire qu'il n'avait pas l'habitude de fréquenter les tavernes de manières si régulière. Il regarda Ka, sourire au lèvre, apparemment les tavernes, lui faisait grand bien! Il tourna sa tète ensuite vers son Seigneur qui semblait chercher quelqu'un...
Ka_de_brugeliete
[Embrun -Dié le 7 février 1457]

Le prévôt eu tôt fait de faire remettre un fer à son canasson et avec une heure de retard, la troupe put se mettre en route vers Dié.

En tant que chef de la prévôté, Ka tenait à assurer la sécurité du trajet et prit la tête de la lance. Galopant devant, il se forçait d'être alerte à toute chose inhabituelle malgré les effluves de la veille qui résonnait encore dans son esprit.

C'était un moment entre montagnards tel qu'ils n'avaient plus eu l'occasion de passer depuis un moment. Ka eut enfin la chance de visiter les terres de Saint-Giraud. Il se souvint d'ailleurs du moment où l'on avait anobli Argaël pour ces terres.

Ils profitèrent pour échanger de nombreux sujets de discussions! Au sujet des leurs expériences, de leurs avis, de leurs aspirations.

Cette route était plaisante. Droite et en descente!

Ka s'arrêta quelques fois; une fois un morceau de bois était en travers de la route, une autre c'était un buisson qui frémissait...Au final juste quelques petits animaux peu craintifs...

C'est donc avant le coucher du soleil qu'ils arrivèrent à Dié. Ils entrèrent dans la ville et Ka les emmenèrent dans une taverne dont il avait entendu parler par la sergente.

Ils s'y rendirent donc et Ka réserva les chambres. Ka s'accouda au bar et commanda des verres. Il vit alors entrer des personnes avec qui ils avaient récemment échangé des missives. La mairesse et le sergent! Il commença donc à discuter avec tandis que l'Erestie et Argaël étaient à leurs affaires.

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Phelim
[Soirée à Dié le 8 Février]


La porte s'ouvrit sur ..... le terrible Phelim. Comme à son habitude, tard le soir, après avoir fini de travailler, il aimait aller boire un verre en taverne. Mais cette nuit s'était particulier, il devait aussi retrouver le vicomte, enfin qu'ils fassent route ensemble jusqu'à Lyon dans le but qu'ils soient plus nombreux pour se défendre en cas d'attaques brigandes.

Dans le premier lieu de saoulerie qu'il visita, il croisa un groupe d'individus enjoués qui bavardaient encore de celui qu'ils avaient surnommé "le baron à la grosse bourse". Il resta boire un premier verre avec eux en se disant que c'était surement de son homme qu'ils causaient. Des gens bien sympathiques, qui avaient en tête de faire un trou dans la bourse d'Argael et de le suivre ainsi à la trace. Il riait encore en pénétrant "Au bon sens".

D'un coup d'oeil, il enveloppa du regard Ka, Arg, Plume et 'Wel ... ils s'étaient donc tous planqués au même endroit. Il les salua puis s'dirigea vers le blondinet de Briançonnais.
Il tira sur la chaise de celui-ci et récupéra sa choppe.


Désolé le consanguin, je récupère mon du. Si tu m'avais écrit pour me dire le nom de la taverne où vous vous trouviez, je n'aurais pas loupé cette tournée.

Il esquissa un sourire puis s'éloigna rapidement de lui en adressant un clin d'oeil aux deux jeunes filles. Il finit son verre d'un trait puis s'installa en fasse de Arg.

Prêt pour le départ chef.

Il parla en couvant du regard son épée que l'Andalou avait forgé et sa dague offerte par Nadia.

Mais d'abord, je propose qu'on soulage nos gosiers. C'est ma tournée !
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Ka_de_brugeliete
La soirée semblait s'annoncer pour Ka comme la précédente. Certains des clients de la taverne eurent tôt fait de reconnaître le prévôt et les deux anciens gouverneurs! Les verres offerts commencèrent donc à affluer et les hommes à se désaltérer.

Ils s'étaient attablé quand le juge les rejoins. Lui-même qui s'était baptisé en même temps que Ka et qui l'avait accompagné en sa chasse aux brigand. Phelim attrapé la choppe mi-vide de Ka en grinchant à son habitude.


Désolé le consanguin, je récupère mon du. Si tu m'avais écrit pour me dire le nom de la taverne où vous vous trouviez, je n'aurais pas loupé cette tournée.

Évidement les 2 hommes ne s'étaient vu depuis un moment. Il était donc absolument nécessaire qu'ils se fassent remarquer de par leurs disputes interminables. Ka ne put donc s'empêcher de lui rétorquer;

Mon sang il est montagnard la banane! Et y'a pas plus pur que ça! C'est qui le Diois ici? Qui devraient m'indiquer les tavernes? D'ailleurs j't'ai déjà dis qu'une banane ça gardait le silence!...

Phélim lui répondit à nouveau et c'était parti pour une nouvelle dispute sans queue ni tête. Certains non-initiés auraient la pu voir de la haine entre les 2 hommes, mais il ne s'agissait que d'une manifestation de leurs estimes l'un envers l'autre. En effet particulière !

Plus tard dans la soirée, tandis que les 2 avaient fini de se disputer, une partie de Dé fût entamée. La soirée se poursuivit entre la partie et les nombreuses discussions.

Le Fier et l'Erestie décidèrent d'aller se coucher lorsqu'un des Dé tomba dans le verre de l'Ostrogoth et que cette sombre andouille avait failli l'avaler. Il s'en était fallu de peu; aidé par Ka et ses amis, ils l'avaient retourné, pieds en l'air et tête en bas, afin de faire ressortir le petit cube.

Ka lui, décida de rester un peu plus. Il ne devait pas reprendre la route le lendemain.

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Phelim
La soirée se déroulait pépère, entre les pics régulières qu'échangeaint Ka et Phelim, les parties de dés qu'il remporta souvent puisqu'il était assez chanceux et les tournées de plus en plus nombreuses.

Le seul incident à déplorer fut quand l'ostrogoth, un gars bizarre qui accompagnait souvent Ka, avala par mégarde le petit cube. L'état d'ébriété aidant, le jeune homme ne manqua pas de jouer un rôle important dans la libération du dé, c'est qu'il n'avait pas une bourse aussi remplie que le vicomte lui .. et il voulait donc continuer à jouer.

Enfin, certains de leurs compagnons commencèrent à montrer des signes de fatigue et se retirèrent. Phelim s'approcha de la fenêtre et la regarda pensivement. Le blondinet d'Briançonnais ne montrait pas signe de vouloir se coucher, et lui n'avait pas trop envie non plus de le quitter si tôt ... ils se voyaient si peu ... ils habitaient dans des villes carrément opposées.

Dans la taverne d'en face, il y avait encore du monde et l'argent qu'il avait gagné ne demandait qu'à être dépensé en verres d'alcool auprès d'autres personnes. Il prit son mantel et dit à l'adresse de Ka :


Bouge pas de là, je vais chercher du renfort. Pas question qu'on finisse la nuit en badant.

Et il sortit dans les ténèbres.
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Ka_de_brugeliete
Phelim revint avec plusieurs damoiselles qu'ils avaient pu entrevoir plus tôt auprès d'une taverne encore plus douteuse à quelques pas de là.

La soirée se poursuivit ! Durant la nuit, imbibé d'alcool! Ka avait pris le pari fou avec Phelim; qu'ils tiennent éveiller par l'alcool jusqu'à ce que le Vicomte soit parti vers Valence!

Ils luttèrent donc toute la nuit. Aidé par les damoiselles et par d'autres Diois noctambules des tavernes.

Tandis que le coq chantait, les 2 hommes étaient couchés tous les deux le visage contre une des tables. Le tenancier n'ayant pas oser mettre au dehors le Juge et le Prévôt. Face à Face, ils tentaient de ne pas sombrer dans le sommeil en discutant de choses futiles. Le sommeil terminait de les terrasser tandis que les demoiselles, elles, se réveillaient de leurs genoux et s'en allaient..

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pnj
[Dié le 8 février 1457]

Le soleil se levait une fois de plus sur le Lyonnais-Dauphiné, quelque peu assombrit par les trois-quatre nuages postés devant lui. Malgré l'heure matinale, Dié s'activait déjà, quelques assoiffés entraient de si bonne heure en taverne, tandis que les plus soulards en sortaient à peine. Comme si une relève devait être assurée, comme si aucune taverne digne de ce nom ne devaient être vide. Sur le marché aussi la foule s'activait, locaux ou étrangers, les marchands étalaient leurs différents produits aux yeux de tous...

Dans une ruelle à moitié éclairée par les rayons du soleil, deux gamins s'amusaient au combat, courants dans tous les sens, agitant leurs bouts de bois comme épées. Le sourire aux lèvres, ils poussaient de faux cris de joie entre deux rire, l'un courant après l'autre en l'insultant de traitre et que l'heure de son trépas arrivait.

Celui qui se faisait courser jetait quelques coups d'œil rapides derrière lui, pour voir quelle distance le séparer de son ami. C'est ce geste qu'il provoqua la collision avec un vieil homme, le bousculant légèrement. Le vieil homme lui sourit, et il reprit sa course à vive allure. Leurs cris réveillaient toute la cité, réveillant les habitants encore, pour la plupart, bercés dans un sommeil profond. Après être passé dans trois autres ruelles, voila que le gamin heurta un deuxième passant et sans même daigner le regarder, il rigola et reprit sa route...

Plus pieds à terre...

L'enfant les avaient au moins à un mètre du sol, il comprit bien vite la situation, et leva la tête pour voir quelle personne le réprimanderait. Des tissus à s'en perdre, seulement deux yeux visibles... Son camarade assistait à la scene effrayé, quelques mètres plus loin.

Une larme vint couler sur le visage de l'enfant, ayant grand mal à respirer car son col lui faisait pression sur son cou. Le Perse le regarda et lui dit avec un accents étranger des plus prononcé;


Tes parents ne t'ont donc inculqués aucunes bonne manières? Tu remercieras ton Dieu que je n'ai pas de temps pour cela aujourd'hui...

Il relâcha le gamin qui s'écroula au sol, rouvrant une plaie qu'il avait à son coude. Les pleures de celui-ci se firent entendre à deux rues à la ronde et Erestie s'en alla, le sourire aux lèvres... Après quelques secondes de marche, il entra dans une taverne, et sans saluer qui que ce soit, se rendit à l'étage.

Toc Toc Toc

Entrez !


Il ouvra la porte grinçante et entra dans la chambre

Mon Seigneur, les chevaux sont prêts et Phelim, malgré son état d'ivresse pitoyable, nous attends à l'écurie.


Il s'inclina ensuite et sortit de la pièce, attendant Argael devant la porte. Celui-ci ne mit que quelques secondes pour sortir. Les deux hommes prirent la courte route vers l'écurie après avoir saluer le tavernier. Une fois arrivée, c'est sur leurs chevaux que les trois hommes traversèrent la ville, saluant quelques passants. Ils se rendaient à présent à Valence, la route se faisait de moins en moins longue jusque Lyon, mais la fatigue de plus en plus présente, ainsi bien pour Argael et Erestie, que pour leurs chevaux.

La route fut des plus calme, des plus pittoresques, pas de grands événements comme au premier jour de voyage, mais pas de grands discours non plus. Après deux arrêts, Valence se faisait voir, la journée avait passé plutôt vite. Le Perse se demandait comment Phelim avait fait pour ne pas tomber de sa monture. Satisfait de voir la cité, ils échangèrent quelques mots, parlant de l'hôtel et de sa construction proche.

Un salut aux hommes de l'Ost sur les remparts, et les voila dans les rues...
Argael
La nuit fut des plus sombre. Point qu’il ne dormi point se remémorant quelques événement fâcheux ou excitant, non elle le fut car il était simplement épuisé de sa journée de chevauche et surtout de sa soirée à Embrun dont l’alcool circuler encore en son corps pour sur.

Nos hommes homme donc, ne demanda pas son reste et bien tôt alla se coucher laissant chacun s’amuser comme il l’entendait. Voir Erestie le suivre pour se glisser lui aussi dans son lit le rassura. Malgré les années il tenait encore aussi bien qu’un plus jeune.

La nuit donc fut sombre car elle fut vide de rêves magnifiques. Point de jeunes vierges, d’Anglois à trucider, de frères d’armes, point de missive portant scels royaux, la nuit fut des plus simple.

Revigoré par sa nuit de repos, la journée suivante fut bien sans incidence, la lance traînant juste une poids mord, la dignité sur ce coup la avait cette fois ci abandonner le Sieur Phelim, qui allongé sur le cheval dormit tout son saoul.

C’est traversant Valence que le saoulard sortie de sa torpeur et se décida de reprendre stature plus digne. Au vu de l’avancée de la journée, le Vicomte d’un hochement de tête entendue avec son homme de main, fit comprendre qu’il dormirait cette nuit à la belle étoile en cet hiver.

Traversant donc Valence animé par les artisans, voleur de poules, miliciens, femmes de petites vertues, politicien arpentant la ville ou bien encore mendiant, ils ne s’arrêtèrent donc pas, passant les porte nord du village sans avoir passé plus de temps que nécessaire.

Depuis leur départ des montagnes le relief avait fort changé, il lui apparaissait parfois difficilement concevable que tous ces paysages aux natures si diverses puisse appartenir à la même province. Avec l’aplanissement du relief, la température avait elle augmenté, ce qui motiva d’ailleurs le montagnard a proposé sans discussion aucune de dormir dehors.

C’est donc un peu avant la nuit et à mi chemin de Valence et de Vienne, a proximité d’une zone boisée que la troupe fit halte, le bois les protégerait des températures plus fraîche du matin, et le feu futur assécherait l’air ambiant pour une meilleur nuit.

Descendant de cheval l’attachant à un arbre, il chercha un instant avant de trouver un lieu plat sans racine ni cailloux, idéal pour dormir.


Parfait nous dormirons ici cette nuit, Erestie, charge toi du feu s’il te plait, je vais faire un petit dans les environs voir si rien de malheureux ne peut nous tomber sur le museau cette nuit Phelim, récupère donc des pierres afin de délimiter le feu futur. Pour la bidoche messieurs j’ai de la viande séchée dans mes sacoches


Mettant en application ces propos, l’épée battant sa cuisse a son côté il parti examiner les alentours, a la recherche de trace de passage de quelques animaux carnivores. Apres une inspection rassuré sur la présence semblait il limité de prédateur autres que les trois humains qui allaient passer la nuit en cette foret il rejoignit, ses camarades.

Erestie avait bien travaillé, de manière étrange le Perse avait toujours eu quelques prédispositions pour allumer un feu malgré du bois humide, ce qui avait toujours fait sourire « le fier »

Une fois le feu de bonne consistance c’est sous un ciel sans étoile de part la couverture nuageuse que les trois hommes commencèrent à manger accompagnant la viande de génépi et autres breuvages.

Le doyen du village de Briançon sourit sans retenue de la soirée, les souvenirs emplis de nostalgie ressurgissaient au coté d’Erestie d’une époque de soldats. Phelim ancien soldat lui aussi participer à l’ambiance qui régnait autour de ce feu avec bonheur. Bientôt, quelques rituels s’imposèrent aidé en cela par le Vicomte pour qui les traditions devaient perdurées trace d’un héritage riche.


Messieurs, levons nous pour la poussière je vous pris verre dans la main l’heure est grave

Se remémorant quelques événements c’est d’un seul homme que ces trois anciens soldats s’exécutèrent acceptant avec plaisir ce commandement de tradition que le Vicomte se proposer de lancer.
Attention pour la poussière !
Garde à vous
La main au godet
Le godet à 2 doigts des écoutilles
Pour la poussière...

...Envoyez !

Chacun fit alors un cul sec laissant le liquide descendre dans le corps avec plaisir.
La poussière étant le prélude a quelques réjouissances liquides, elle fut donc suivit dans la bonne humeur d’autre levé de coude. La convivialité augmentant, le montagnard toujours enclin à faire régner la convivialité demanda à l’assemblée présente le silence. L’homme en forme, commença en entamé un chant; ce fameux Kirié des Gueux.


Holà ! Marchons, les gueux,
Errant sans feu ni lieu,
Bissac et ventre creux,
Marchons, les gueux !
Kyrie, eleison,
Miserere nostri.
Bissac et ventre creux,
Aux jours calamiteux,
Bannis et malchanceux,
Marchons, les gueux !
Kyrie, eleison,
Miserere nostri.
Bannis et malchanceux,
Maudits comme lépreux,
En quête d'autres cieux,
Marchons, les gueux !
Kyrie, eleison,
Miserere nostri.
En quête d'autres cieux,
Rouleux aux pieds poudreux,
Ce soir chez le Bon Dieu,
Frappez, les gueux !
Kyrie, eleison,
Miserere nostri.
Ce soir chez le Bon Dieu,
Errant sans feu ni lieu,
Bissac et ventre creux,
Entrez, les gueux !
Kyrie, eleison,
Miserere nostri.


Le chant terminé, la nostalgie aidant, et malgré la présence d’Erestie il se sentit obligé de penser à Charlemagne et à Roland. Sachant parfaitement que l’amitié liant les deux hommes ne serait en rien entaché par ceci, les liens étant bien plus solide, il se remit à chanter, ce chant qui sera connut plus tard comme la chanson de Roland

Le noble Charles, Roi des Francs,
Avait passé monts et torrents,
Restait l'arrière-garde
Ayant pour chef Roland le Preux
Voilà qu'ils se hasardent
Au fond d'un val bien ténébreux.

Hélas ! Le traître Ganelon
Avait gardé ce noir vallon
Car une armée immense
Soudain descend des pics voisins,
La lutte à mort commence
Aux cris stridents des Sarrasins.

L'épée au poing, fier et sanglant,
Il crie aussi le bon Roland
Il court dans la bataille
Jonchant de morts le sombre val
Il frappe, il brise, il taille
Partout résonne Durandal.

Blessé trois fois, sire Olivier
Dit à Roland, beau chevalier :
"Sonnez vers Charlemagne,
Sonnez vers lui, sonnez du cor,
Sonnez par la montagne."
Le bon Roland dit : "Pas encore"

Enfin, percé de part en part
Roland sonna ; c'était trop tard
Autour de lui, dans l'ombre
Râlaient les gens et les chevaux
Vaincu, mais par le nombre,
Roland mourut à Roncevaux.


Toujours si désireux et fervent amateur de chant, voici que l’homme ne s’arrêtait plus, il se lancer maintenant dans un hommage à ces habitants de Briançon et d’Embrun a ses hommes pour qui le bois était symbole de tant de belles choses

Un frisson court à travers les orges et les maïs
On entend chanter les rouges-gorges dans les taillis
L'ombre meurt et c'est de la lumière le gai réveil
Bûcheron, ouvre donc ta chaumière au gai soleil

Lève-toi, l'aube est déjà levée
Bûcheron, prends ta grande cognée, mon gars,
Dans le mitan de la forêt prochaine
Le vieux chêne t'attend

Ce géant, c'est toi qui vas l'abattre, toi, pauvre nain
A son pied, tu vins souvent t'ébattre étant gamin
A son pied, tu parlais à ta douce, cœur frémissant
Aujourd'hui, la sève t'éclabousse comme du sang

Entends-tu, quand s'abat ta cognée,
Entends-tu cette voix désolée, mon gars ?
C'est la clameur immense et presque humaine
Du vieux chêne qui meurt

Bûcheron, quand sur l'arbre tu cognes, sois sans remords
Il sera l'ami de nos besognes et de nos morts
Dans la glèbe ou dans la mer bourrue ou sur ton seuil
Il sera berceau, barque ou charrue ou bien cercueil

Bûcheron, ramasse ta cognée
En chantant, rejoins ta maisonnée, mon gars,
Dans le soir, va sans révolte et sans haine
Le vieux chêne est mort


Et ainsi la soirée s’avança doucement entre crépitement du bois, alcool, rires et chants, de ces moments simples si rare, comme un besoin de revenir au commencement a la source de ce que chacun était au final.

_________________
--La.sauvageonne



La nuit approche. La sauvageonne a fait chou blanc et n'a rien réussi à se mettre sous la dent de toute la journée. Les mendiants commencent à être mal vu et on ne lui a pas donné suffisamment d'écus pour qu'elle puisse s'acheter un morceau de pain. Elle commence à en avoir l'habitude. Alors elle retourne chez elle. Chez elle, c'est cette petite forêt non loin de la route. Un arbre lui sert de maison. Elle y monte tel un chat et se cale entre deux branches. Chaque soir le même rituel, les mêmes gestes. Ne pas se montrer, ne laisser aucune trace de sa présence.

Mais ce soir, le calme est troublé. Alors qu'elle avait fermé les yeux et s'apprêtait à s'endormir, elle entend des bruits non loin d'elle. Pas du gibier non, le pas est bien trop lourd. Elle se redresse légèrement et de sa branche elle observe et voit un homme. Plus loin il y en a d'autres.

Parfait nous dormirons ici cette nuit, Erestie, charge toi du feu s’il te plait, je vais faire un petit dans les environs voir si rien de malheureux ne peut nous tomber sur le museau cette nuit Phelim, récupère donc des pierres afin de délimiter le feu futur. Pour la bidoche messieurs j’ai de la viande séchée dans mes sacoches

Viande séchée ..... Elle en oublie son mécontentement d'avoir le sommeil troublé. Viande séchée ...... la salive arrive à flot dans sa bouche. Ils vont se poser là, non loin d'elle. Elle les regarde préparer leur campement, le feu. Viande séchée ...... Son estomac en gargouille d'avance. Oui mais tant qu'ils ne dorment pas, pas question de bouger. Alors elle les observe, sans bouger.

Le temps passe et non contents de manger et de boire, voilà que celui qui lui semble être le chef se met à chanter. Il lui faudra alors attendre encore que le sommeil les gagne, en espérant qu'ils n'aient pas tout mangé. Bien calée dans son arbre, elle l'écoute chanter, un léger sourire naissant sur ses lèvres.
--La.sauvageonne



[Quelques heures plus tard]


L'alcool aidant, ils ont fini par s'endormir. Elle les a écouté et regardé sans broncher, ne faisant pas le moindre bruit, comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie. Le premier homme, le fameux chanteur à la gueule de bois, dort profondément, quelques ronflements ponctuant son sommeil. Le deuxième, celui qu'il a appelé Phelim, ronfle comme un sonneur. Nul doute qu'elle ne risque rien avec lui. Et avec ce qu'il a bu, même s'il se réveille, pas de risque qu'il tienne la distance à la course. En revanche le troisième ..... de son arbre elle n'a pas réussi à voir s'il a bu autant que les autres. Et de son arbre, elle n'arrive pas à voir si ses yeux sont clos. Elle n'aperçoit que les mouvements de sa poitrine qui se soulève à intervalles réguliers. Mordillement de lèvres, tic nerveux. Tant pis elle prend le risque et descend de son arbre.

Doucement elle se laisse glisser jusqu'au sol. Elle s'accroupit, cachée derrière le tronc. Bref coup d'oeil .... aucun n'a bronché. Alors elle avance précautionneusement, la main tendue en direction de la besace qui cache viande séchée et pain. Personne ne bouge. Ca ronfle d'un côté comme de l'autre. Regard vers le troisième homme qui semble dormir également. La main se pose sur la besace, l'agrippe et la soulève. Elle l'ouvre et la main glisse à l'intérieur, attrape un morceau de viande, puis un autre, un restant de pain et elle repose la besace à sa place. Les yeux sur les hommes qui n'ont pas bougé, la sauvageonne recule lentement, en oubliant les cadavres de bouteilles. Et ce qui devait arriver arriva. Elle trébuche sur l'une d'elle, perd l'équilibre et tombe au sol, sa tête cognant un peu lourdement la terre encore dure pour la saison.
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