Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Cérémonie funéraire en l'honneur de Rotule Baccard

Elisa.baccard
    «Tu veux savoir de quoi j'ai peur ? J'ai peur de tout. Et c'est ta faute, tu m'as fait t'aimer, tu m'as fait t'ouvrir mon cœur, et ensuite tu viens mourir dans mes bras.»
        Grey's Anatomy



    [ Dimanche 23 février 1462 ]

    De toute évidence, la jolie Malemort n’était plus faite pour ça. Non, c’était certain.
    La veille au soir, la Maman inquiète tournait en rond dans son domaine tandis que ses deux plus jeunes enfants dormaient paisiblement à l’étage. Que faisait-elle alors ? Et bien elle attendait sa plus grande fille qui tardait à rentrer. Alors la belle décida de rejoindre le centre ville de Valence pour retrouver sa belle sœur. Ce fut chose facile et elle la retrouva avec sa fille. La Baccard Malemort aimait se retrouver avec sa famille, cela lui donnait la sensation de vivre un peu, vivre en étant autre chose qu’une mère. Car aujourd’hui, elle n’était plus que ça : La mère de trois enfants.
    Le temps était passé en compagnie de sa belle sœur et d’un ami à elle. Et la jeune femme compris qu’elle n’avait plus vraiment sa place ici. Peut-être était-elle faite pour rester enfermée dans son domaine avec ses enfants. Mais elle n’arrivait plus à faire face aux critiques et à la bassesse des gens. Elle ne pouvait plus garder la tête haute pour répondre à leur bave purulente, elle était trop lasse et trop fatiguée pour ça. Alors elle était partie rejoindre son domaine pour y attendre sa fille.

    La nuit fut courte et mouvementée. L’avancement de sa grossesse l’empêchait de dormir, son ventre était très dur, les coups s’arrêtant que trop peu de temps. Elle aurait aimé retrouver le réconfort des bras de son époux en pleine nuit, la rassurant de cette grossesse et sentant sa main glisser sur le galbe arrondi de son ventre en lui contant combien il était un époux et un père heureux. Et combien il avait hâte de pouvoir rencontrer pour la première fois ce petit être qui grandissait en elle.
    C’est sur ce magnifique tableau que la Malemort se réveilla le soleil déjà debout. Un sursaut en s’apercevant que le temps avait déjà filé et qu’elle ne devait surtout pas être en retard, surtout pas aujourd’hui… La belle s’habilla alors rapidement, une simple robe qui ne cachait pas spécialement son ventre, sans le dévoiler outre mesure. Elle prit soins de mettre les bijoux que son époux lui avait offert depuis leur rencontre. Et enfin, à son poignet, une rose rouge, symbole de cet amour inépuisable qu’elle portait à son époux et pour le restant de ses jours.

    Une fois prête, elle s’adressa à Suzanne.


    Réveillez les enfants et faites les manger s’il vous plait. Je viendrais les préparer dès mon retour.

    Et tous les matins ressemblant aux autres, la belle part en direction de la Chapelle de Clermont en Viennois. Comme tous les matins, elle rejoint son époux reposant en paix dans la pierre. Comme tous les matins, elle dépose sa joue sur la pierre froide et laisse ses larmes couler juste le temps de quelques mots d’amour envers l’homme de sa vie, juste le temps d’une prière pour s’aider à tenir et être forte jusqu’à le retrouver le lendemain matin.
    L’instant fut court ce matin, car la jeune femme avait encore tant de chose à faire pour que la famille soit prête à temps. Elle reprit donc la route du château retrouvant ses deux merveilles en pleine forme.


    Allez mes amours, on va vous préparer, suivez moi.

    Le petit Emery se glisse dans les bras de sa mère, tandis que la belle Emelyne ouvre la route pour les mener jusqu’à sa chambre. Les vêtements des deux enfants ont déjà été installés sur le lit de la demoiselle. La belle déposa le jeune garçon sur le lit, elle regarda sa fille qui semblait ailleurs ce matin, elle attrape alors délicatement sa main, et l’attira sur ses genoux en s’asseyant sur le lit.

    -Mademoiselle d’Oulvenne Malemort, que se passe t-il ma princesse ?
    - Je ne veux pas y aller, Maman. Je ne veux pas…
    - Oh. Et bien… Tu n’y es pas obligée ma princesse. Tu resteras ici avec Suzanne alors. Lizzie, Emery et moi irons seuls.
    -Non. Je veux rester avec toi, Maman. Je ne veux pas que tu y ailles. Je veux que tu restes ici avec moi.
    - Ma princesse, j’aimerais rester ici avec toi, profiter de ces moments toutes les deux comme avant, quand tu étais mon tout petit bébé. Mais je ne peux pas, tu sais bien qu’aujourd’hui toute la famille et tous les amis de Rotule seront là pour lui rendre un dernier hommage, et je dois y être également. Tout comme il aurait aimé que tous ses enfants soient là également.
    - Mais moi je ne suis pas comme Lizzie et Emery, ni comme le bébé que tu portes. Je suis une d’Oulvenne, je ne suis pas son enfant.
    - Ma princesse, tu étais la fille de Rotule, tout autant que Lizzie, Emery et le futur bébé. Tu n’as peut-être pas le même sang et le même nom que lui, mais il te considérait comme tel et il t’a élevée comme ça, sans aucune distinction. Il t’aimait tellement fort qu’il aurait donné tout pour toi comme pour ta sœur et ton frère… Alors tu peux rester à la maison ma princesse, mais je dois y aller pour ma part avec ton frère et ta sœur.

    Un baiser est déposé sur le front de la belle princesse. Et la mère se lève pour commencer à préparer son fils. Lui expliquant de nouveau ce qui allait se passer aujourd’hui et combien il lui fallait être sage pour cette journée. L’enfant avait bien compris, évidemment. Il s’était prit depuis quelques jours d’un élan de protection envers sa mère, la couvant et lui donnant des petites attentions remplies de tendresse et d’amour. Une complicité entre une Mère et son Fils. Et c’est en tournant la tête vers sa fille, une fois Emery préparé que la Malemort aperçut sa fille brossée et presque habillée.

    - Je viens avec vous, Maman.
    - D’accord ma Princesse. Laissez moi t’aider avec ta robe.

    La Mère vint serrer le nœud dans le dos de la petite princesse. Prenant un lien de soie, elle fit avec une petite mèche de cheveux, une fine tresse qu’elle noua avec la soie de la même couleur que la robe. Ils étaient tous les trois fin prêt.

    - Emelyne va chercher ta sœur et dis lui qu’on l’attend dans la voiture, qu’elle se dépêche, je ne veux pas être en retard.

    La petite partie en courant en direction de la chambre de sa grande sœur où sur le divan près du lit de Lizzie avait été préparée la tenue de la jeune fille pour la journée. La Malemort lui avait fait coudre une longue robe de belle facture pour faire honneur à son père. Elle en avait fait de même pour tous les enfants de la famille et pour elle-même. Rotule aimait voir sa famille porter de beaux vêtements, alors il serait heureux de les voir ainsi, aujourd’hui.
    Descendant les escaliers, Emery dans ses bras –comprenez la difficulté quand on est enceinte de 6 mois, avec un ventre de 8 mois et qu’on porte un petit monstre de deux ans dans ses bras tout ça dans les escaliers -, elle rejoint sa belle sœur qui était prête avec toute sa famille.


    - May ! Juste à l’heure, Lizzie et Emelyne vont arriver. Allons les attendre dans la voiture.

    Prenant le bras de sa belle sœur, la Malemort avança vers la voiture, laissant son fils grimper en premier, puis elle s’installa, rejointe rapidement par May, Arta, Ophelia puis Emelyne et Lizzie vinrent compléter la famille. Une dernière place pour Suzanne, la dame de compagnie. La voiture était remplie et prenait donc la route de la Cathédrale de Vienne.
    Le trajet fut complété par les commentaires des enfants qui n’avaient pas cessé de parler. La Malemort elle, regardait dans le vide de la fenêtre, n’observant pas vraiment les paysages connus. Elle savait que dans quelques instants, elle dirait au revoir à son époux à tout jamais. Que cette cérémonie était un hommage à l’homme qu’elle avait perdu, l’homme de sa vie, sans aucun doute.
    La voiture s’arrêta trop vite. La désormais veuve Baccard resta assise encore un instant dans la voiture, alors que toute la famille était descendue. Il lui fallait encore un instant. Juste un instant pour prendre du courage, pour se faire à l’idée, pour réussir simplement à contracter ses muscles et lui permettre de bouger. Car pour l’heure, elle était totalement tétanisée sur la banquette de la voiture et même si elle le voulait, elle n’arrivait pas à bouger. C’est le mouvement de son enfant dans son ventre qui lui rappela qu’elle n’était pas seul, et que ses enfants étaient entrain de la regarder, statique dans la voiture. Alors, mère avant tout, elle se redressa pour poser le pied au sol et se retrouver face à l’édifice, lâchant à mi-voix, pendant que son fils lui attrape la main gauche, et sa fille, Emelyne lui prenait la main droite.


    - Nous y sommes...








    _________________
    May_baccard_gardacan
    La veille, Élisa et May s'étaient retrouver !!Chez nous!! la taverne familiale, elles avaient passer un moment ensemble jusqu'à ce qu'une personne place un commentaire des plus déplacer. Elisa en étant très mal était alors sortie pour rentrer et May avait pris le temps de dire sa façon de penser à celui qui aurait du se taire. Mais le mal était fait et Elisa en était triste.Donc les dernières paroles des 2 femmes furent le rendez-vous donner par Elisa pour le lendemain matin.

    C'est avec beaucoup de tristesse qu'elle alla rejoindre sa belle-soeur au début de l'avant-midi. Elle aurait préférer ne pas assister à une journée comme celle-ci avant de longues années encore mais le destin en avait voulu autrement. Le matin elle avait préparer Ophélie et tout ce dont elle aurait besoin pour le voyage.Encore une fois elle partait avec beaucoup plus de bagages que nécessaire, et Arta ne s'était pas gêner de lui dire.
    La petite dans les bras et Arta tout près, ils prirent la route direction Clermont en Viennois . Le reste de la famille était déjà présent attendant ses derniers pour se diriger vers le dernier repos de son frère.

    En arrivant au lieu du rendez-vous,
    May sortie du carosse laissant Ophélie dans les bras de son père et alla
    rejoindre sa belle-soeur,prenant le bras d'Élisa comme pour se soutenir mutuellement devant ce moment aussi difficile pour l'une que pour l'autre. Regardant les petits yeux attristés des enfants et les yeux vides de sa belle- soeur qui avait perdu toute brillance.Le voyage se fit dans le calme et un silence rendait le moment encore plus triste.
    _________________
    Tayata
    Tayata se rendit aux funérailles de Tul avec Kalhan, qu'elle tenait par la main, qui marchait doucement à côté d'elle, qui tenait son père Jack de son autre main, accompagnée de Néf.

    Taya n'avait pas connu beaucoup Tul mais lorsqu'elle entendait Jack parlait de lui, elle savait que c'était une personne bien.
    Elle savait que pour son fiancé c'était un moment douloureux, comme pour Néf et beaucoup d'autres personnes. Alors pour soutenir Jack dans cette épreuve elle l'accompagna pour être à ses côtés.

    Son regard alla vers l'homme qu'elle aimait se disant que si un jour elle le perdait, elle serait perdu. Car il était sa raison de vivre avec leur fille.

    Elle salua les personnes déjà présentes ne se rappelant plus si elle les avait déjà croisées auparavant ...
    Dans ces moments là elle ne savait trop quoi dire à par " mes sincères condoléances" ... mais cela ne pouvait dissiper leurs peines.

    _________________
    Jackouille
    "Partir, c'est mourir un peu, mais mourir, c'est partir beaucoup."
    Alphonse Allais




    Le jour tant redouté était arrivé tenant sa fille par la main , Jack avançait silencieusement , la veille au soir il avait été sur le berges du Rhone à Vienne pour se vider une bouteille d ' abricotine en souvenir de son ami en rentrant Tayata sa compagne n ' avais rien dit le laissant honorer la mémoire de l ' Affreux impatient comme il aimait l ' appeler .

    L' édifice faisait face à eux , Elisa et les enfants venaient d ' arriver, May et sa petite famille étaient aussi présentes , Jack marchant toujours au rythme de sa fille et sa compagne arriva sur le parvis , il les regarda le visage grave mais ne put sortir mot , il observa le ventre d ' Elisa pensant qu ' en elle un peu de son ami été en train de prendre vie .

    Il se mit un peu à l ' écart avec sa famille laissant les proches de Rotule à leurs peines et attendit silencieusement .
    _________________
    Yasaelle
    Ya se vêtit comme les circonstances , étaient , d'une tenue sombre qui cacher autre d'elle et une rose à la main pour "lui l'affreux" qu'elle avait bien trop vite vu grandir en bien et mal mais c'était le Tul .

    Elle ne voulait se faire voir ni autre ............Alors elle se glissa dans l'ombre d'un coin ...Allant discrètement allumer un cierge et prendre place derrière un pilier de l'édifice discrètement aussi ......dire au revoir à l'affreux et son filliot même si peu le savait voir personne en faite.......

    _________________
    Eleanna
    Ils s'étaient rencontrés au détours d'une taverne valentinoise, une soirée banale. La belle cherchait un peu de présence pour tromper la solitude qui était sa plus fidèle compagne du moment, tout comme lui. Deux histoires, deux caractères bien différents que rien n'avait prévu de rapprocher, si c'était une complicité naissante et l'idée qu'il avait eu de trouver une occupation à la donzelle.
    Elle s'ennuyait ferme et cherchait quoi faire de ses dix doigts. Elle n'avait pas la prétention de vouloir être utile à quiconque, mais simplement de se divertir un peu, de s'occuper tout simplement. Et l'occasion était trop belle pour que le Baccard ne la loupe ! Une brunette à enrôler en politique !
    Et pourquoi pas...

    Un brin sceptique et frileuse au départ, puis se laissant convaincre, elle alla à la rencontre de ceux qu'elle considérerait plus tard comme sa seconde famille, son parti.

    La folie ! Voilà ce qui les rapprochait ! Mais aussi ce profond respect et cette confiance mutuelle sans faille.
    Et il en a fallu pour le suivre !
    Plus l'aventure se poursuivait, plus la complicité se renforçait. Sans aucune ambiguïté, juste comme un père qu'elle n'avait plus, un Mentor. Comme pour avoir cette place qui manquait, pour poser un nom sur sa fonction, quelques mois plus tard, il devenait son Parrain, cet homme au caractère bien trempé, Cet Impatient.

    Il était temps de lui rendre hommage. Un moment qu'elle redoutait quelque peu car elle n'avait jamais été à l'aise dans les au revoir et encore moins dans les adieux. Alors ça n'en serait pas. Il resterait toujours en elle. Eleanna pensait que de là-haut il suivait son chemin et elle espérait qu'il restait fier d'elle, comme il aimait lui rappeler quand elle traversait un moment de doute.
    Et cette fierté était oh combien partagée. Elle aimait ce meneur, ce caractère détonant, cet homme passionné et qui en était passionnant. Et cette passion, elle la retrouvait en son fils, la brunette était toujours étonnée de voir à quel point le petit bout de chou de deux ans, ressemblait déjà tant à son père.

    Eleanna avait toujours aimé ceux qui savaient se battre pour ce qu'ils croient juste et Rotule Baccard en était un bel exemple. Il aurait pu donner sa vie pour les siens... Même si aujourd'hui de là haut, il devait bien se marrer d´en voir certains se réunir pour lui, et que sa fillotte avait même réussi à ramener un Guerrero ! Deux familles... Deux univers... Dont le résumé Eléannien aurait pu être la famille et l'amour.

    Il était maintenant temps d'y aller, d'affronter certains regards dont elle se serait bien passé, mais surtout de soutenir ceux qu'elle aimait et qui l'avaient aimé, la famille Baccard. Sa place était ici, avec eux, elle n'en avait jamais douté.

    La main fermement serrée dans celle de son bel amour, de Tork, elle entra en la cathédrale de Vienne.
    Le regard vers l'autel qui se tenait au bout de cette allée qui semblait interminable, elle s’arrêta au bout de quelques pas et posa son regard azuréen sur lui, couplé d'un sourire reconnaissant de l'avoir accompagné jusque là. Eléanna lui lâcha lentement la main, non pas sans y avoir déposé un baiser délicat, prenant le baise main à contre pied, inversant les rôles protocolaires, l'espace d'un instant, car elle n'osa pas plus en ce lieu saint. Elle puisait là sa force pour la suite, le courage de poursuivre ses pas dans cet allée centrale pour rejoindre le devant de l'assemblée, le cran qu'il lui faudrait pour affronter cette réalité qu'elle détestait tant, la mort de son Parrain.

    _________________
    Nefertianne
    Nef avait revêtue des vêtements de circonstances et s'était rendu avec Jack et Taya aux funérailles de Tule.
    Tout le long du chemin elle le revoyait. A son arrivée à Vienne. Quand il avait intégré l'OST. Qu'est ce qu'il avait pu faire comme pompes. C'était le roi avec Sab. Et ce soir en taverne, où avec Vanes et Sab elles l'avaient épilé à la cire de bougie.
    Un sourire vint sur ses lévres. D'autres souvenirs également, quand lorsqu'ils étaient partis en mission à Geneve et qu'elle l'avait cru mort... Elle l'avait juste confondu avec un autre soldat, qu'est ce qu'il avait pu se moquer d'elle.
    Par Aristote que d'eau avait coulé sous les ponts depuis....
    Arrivé à l'Eglise, elle laisse Jack avec Taya et Kahlan, puis va s'assoir un peu à l'écart de la famille et attend le début de la cérémonie

    _________________
    Liz.baccard.malemort
    Citation:
    « On ne perd jamais ses parents, même après leur mort ils vivent encore en vous.
    Ceux qui vous ont conçu, qui vous ont donné tout cet amour
    afin que vous leur surviviez ne peuvent pas disparaître. »


    C'est le regard creux que Lizzie rejoigna sa famille pour le dernier aurevoir de son père. Après un long moment à s'isoler dans un silence,à pleurer et re pleurer elle c'était repris en main petit à petit et recommencait à vivre. Pour une jeune fille qui adorait son père cette période n'était en aucuns cas facile. Elle avait dû se résonner et se battre pour le laisser partir et ne pas le retenir. Mais elle comprenait très bien que tout ca ne changerais rien. Elle se souvenait des paroles que son père lui avait au décès de sa mère quand elle était toute jeune. Ses paroles elle les avaient toujours garder en tête car pour elle la représentation de sa mère qui était un ange aujourd'hui la sécurisait énormément.
    Voyant Élisa partir tout les matins à l'aube pleurer son père et lui parler comme s'il était toujours là, cela l'attristait énormément. Elle était consciente que pour elle le moment était terriblement dure aussi. Avec les petits et le prochain qui poussait encore bien aux chaud dans ses entrailles. Comment faisait-elle pour être toujours aussi forte. Elle admirait cette dame qui était devenu sa mère. C'était l'exemple sur laqu'elle Lizzie prenait son courage. Elle l'aimait malgré que leurs sang n'était pas le même car cette femme avait rendu son père heureux et elle l'avais aimer comme sa propre fille depuis toujours. Tout en gardant une famille unie.

    Elle aurait voulu lui dire maman, je suis là, je t'aime et papa veille sur toi sur nous et jusqu'à ce que notre tour arrive . Mais ses lèvres restaient scellées. La douleur était encore bien présente chez elle. L'homme qui l'avait élever n'était plus et ne reviendrais jamais. Le grand vide qu'il avait laisser ne se remplirait jamais et elle devait s'y faire.

    Elle marcha les yeux river sur l'autel et pris place près de sa mère à qui elle tendait la main pour passer ensemble cette épreuve des plus douloureuses.
    _________________
    Eleane
    Citation:
    Tu peux fermer les yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton coeur aux choses que tu ne veux pas ressentir.


    La mort ... Voilà une circonstance redoutable dont même l'Homme avec le plus grand des pouvoirs ne peut rien changer. La mort est plus forte que tout ce qui peut nous arriver dans notre vie. Quoique l'on fasse, quoique l'on dise, la mort est un sentiment atroce qui nous prend des êtres auxquels on tient. Un jour ils sont là à notre plus grand bonheur, et le lendemain, Elle nous les a pris .. La mort est cruelle, et peu importe la souffrance qu'elle va nous infliger, rien ne l'arrêtera si l'heure est venue à celui qui meurt de partir.

    On se demande pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi nous faire cela à nous ? Pourquoi leur faire cela à eux ..? A ses enfants, qu'il a chéri et aimer durant toute sa vie de père, pour qui il s'est battu pour leur donner tout ce dont ils avaient besoin. A sa soeur, son beau frère, ses neveux et nièces, sa filleule, son parrain, sa marraine .. toutes ces personnes qui sont ou qui ont été importantes à ses yeux. Et pourquoi lui faire cela à Elle ? Celle a qui il a offert son coeur, celle qui aujourd'hui porte ce petit être qui sera un petit bout de lui ...

    Que doivent ils ressentir aujourd'hui ? Il est difficile, pour la rousse, d'imaginer la douleur que chacun d'eux peuvent vivre aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça fait de perdre un frère ? un Beau-frère ? Elle qui n'a jamais connu la joie d'avoir une soeur ou un frère ... Qu'est-ce que ça fait de perdre un parrain ? Elle qui a aujourd'hui la chance d'en avoir un merveilleux, comment réagirait-elle aujourd'hui si elle était à la place d'Eleanna .. Mais alors comment réagir lorsque l'on perd un père ? Cet être merveilleux qui nous a donné de l'amour pendant toute notre croissance, notre adolescence ... La jeune rousse ne le savait pas car elle n'avais jamais connu le bonheur d'avoir des parents. Et comment survivre à la perte de l'amour de sa vie ? Comment faisait Elisa pour ne pas tout lacher pour le rejoindre ... Comment réagir quand on perd l'un de ses repères ?

    La jolie rousse ne pouvait répondre à ces questions car elle n'avait jamais été l'épouse d'un homme, ni même la fille d'un homme ... Elle n'avait jamais connu ce que c'était une famille.
    Mais aujourd'hui .. elle se devait d'être présente pour toutes ces personnes en souffrance, pour toutes ces personnes qui aujourd'hui étaient des amis pour elle. Elle se devait d'être là pour May, sa meilleure amie et marraine, pour Arta, son parrain .. Mais aussi pour Elisa, pour Eleanna, pour Lizzie, pour les enfants de Rotule mais aussi pour ses amis. Même si elle ne connaissait pas très bien Rotule, elle savait qui il était, il était d'ailleurs là lors de son arrivée à Valence et lui aussi, avait donné envie à la jolie rousse de rester dans cette ville qu'elle aime par dessus tout aujourd'hui tout comme Elisa, May, Arta et la defunte Alizon.
    Elle se devait d'être présente pour rendre un dernier hommage à un homme tant aimé à Valence.

    Elle se vêtit d'une robe blanche avec de la dentelle noire ... Et se rendit au lieu de rendez vous où ce dernier hommage allait être rendu.
    Arrivée devant, elle y vit toutes ces personnes en souffrance, ses amis .. et ne savait pas ce qu'elle devait faire ... Leur dire "Toutes mes condoléances", une phrase qui était devenue tellement banale lors de cet évènement difficile ... Non elle n'en avait pas envie .. Elle s'approcha simplement d'eux ... prit dans ses bras chacune des personnes présentes, pour leur donner un peu de courage même si la rousse était impressionnée de la force que chacun d'eux pouvaient avoir .. Puis elle s'éloigna d'eux ... rentrant à l'intérieure de la bâtisse. Elle alluma un cierge qu'elle déposa là où reposait le corps et décida de s'adresser à lui, plutôt qu'aux autres lui disant d'une manière douce que seule quelque personnes pouvait entendre.

    "Prends soin de ta famille, de tous ceux que tu aimes et qui t'aiment de là ou tu es. Protège les de tout le mal qui pourrait leur arriver. Sache que jusqu'au bout tu auras été un homme respecté et très aimé. Tu peux donc être fier de ce que tu as pu faire de ta vie."

    Elle déposa un baiser sur le bout de ses doigts, et les posa là où reposait le corps de Tule en signe de respect et d'amitié .. puis se dirigea sur le côté pour aller s'y installer, attendant la suite.

    _________________
    Endymion
    La messe de ce dimanche-là n'était pas une messe ordinaire, la cérémonie allait être dédié au souvenir de celui que l'archevêque de Vienne avait marié quelques mois plus tôt, il avait l'impression que cela s'était passé la veille.
    Il fit donc préparer la cathédrale viennoise, sobrement, les cierges allumés, une très légère odeur d'encens s'élevant dans les airs. Une fois n'est pas coutume, le Primat envoya un sacristain sonner les cloches et spécifiquement le glas : ce n'étaient pas des funérailles mais tout comme, il manquait juste le corps.

    Il entendit des gens arriver et s'installer. Il vit l'épouse du défunt et ses enfants, entourés de leur famille, quelques autres personnes qu'il avait croisé au conseil, à l'église ou ailleurs.
    Il décida d'attendre encore un peu, au cas où d'autres personnes arriveraient, avant de commencer l'office.

    _________________
    Cardinal-Archevêque de Vienne & Primat du SRING
    Kye
    « Les débutants ne meurent jamais » C’est ce qu’il avait dit à celui qui se trouvait à côté de lui avant le début de l’assaut. Bien entendu il lui avait menti, mais, il ne pouvait pas lui dire qu’il n’allait surement pas s’en sortir vivant, qu’il allait mourir au vu de sa position dés la première volé de flèches ennemie et que même s’il arrivait à s’en sortir après ça, à être à portée de lame, il finirait découper par un homme plus expérimenté que lui ou plus chanceux que lui. Oui, la guerre ce n’est qu’une affaire de chance et de nombre.
    Et ce ne manqua pas, lorsque la passerelle de la tour de bois se rabaissa sur le haut des remparts, sonnant le moment de charger pour les agresseurs, le jeune garçon qui se trouvait à côté de lui fût criblé de flèches mais le pire, ce qu’il n’était pas mort sur le coup, il fût projeter en arrière sur quelques centimètres avant de s’effondrer sur le plancher mais il resta là, vivant, lutant pour sa survie, ne pouvant se tordre de douleur mais gémissant tout de même. Il n’était pas le seul à être tombé et rapidement les gémissements furent dépassés par le cri de la charge et le choc du métal contre le métal.
    Le bouclier de Kye avait arrêté trois flèches qu’il brisa rapidement d’un coup d’épée pendant la charge sur les murailles. Il para un coup d’épée venant du haut à l’aide de du dit bouclier et donna un coup d’estoc avec son épée. A peine il retirait son arme du corps sans vie, qu’une autre attaque lui arrivé sur le côté cette fois-ci. Elle visait son bras qui tenait l’arme et la seule façon qu’il avait de l’éviter, c’était de lâcher prise et prier pour qu’il ait fait assez tôt. Juste à temps. Un coup de bouclier dans le visage, un coup de pied dans la partie tendre de la cuisse pour obliger son adversaire à s’agenouiller, un coup de poing dans le creux de l’épaule pour l’obliger à lâcher son arme et enfin un coup de bouclier encore une fois en pleine face pour le sonner et le mettre à terre. Mais l’adversaire n’avait pas dit son dernier mot, sans trop savoir comment il avait fait, Kye fût déposséder de son bouclier et ce combat se fini à main nu. Mais tout bon pugiliste sait que dans ce genre de combat, dans cette situation, quand d’autre se batte autour de vous et que votre survie ne dépend que de votre temps de réaction, il faut parfois faire usage de sa bouche. Le Sidjéno attrape la gorge de son adversaire avec ces dents et serra aussi fort qu’il pouvait. Le sang chaud gicla dans sa bouche et…



    Et une voiture tirée par quatre cheveux passant à pleine trombe devant sa maison le réveilla. Ce n’était qu’un rêve, un autre de ses cauchemars qu’il préférait oublier. Même si ce n’est qu’un rêve, cela reste un souvenir présent dans sa mémoire et ce ne sont pas juste des imagines, non il a encore le gout du sang de cette homme dans la bouche, toujours cette même difficulté à respirer alors qu’il que l’air n’a pas été remplacé par la poussière d’une muraille qui vient d’exploser sous le choc d’un boulet de trébuchet. Il a toujours les mains qui tremblent et les jambes défaillantes mais contrairement à ce jour, il ne lui faut quelques minutes pour reprendre ses esprits et calmer son esprit.
    Il se lève de sa couche, ne prend même pas la peine de s’habiller ou de mettre ses bottes. Il se dirige directement vers la table, la seule de la maison où se trouvent des dizaines de gobelet, tous avec un fond d’alcool plus ou moins récent. Il en attrape un, le renifle, vide le contenu dans un autre et empoigne la bouteille sur la table pour en verser le contenu dans le gobelet à ‘propre’. Il emboit une gorgé, qu’il recrache immédiatement dedans. C’était juste histoire de perdre le gout du sang, à quoi bon garder un vin bas de gamme sinon ?
    Ensuite le Noircastel se dirigea vers la mur opposé à sa couche. Il n’y avait rien de particulier dessus, juste une petite étagère où étaient rangés un ruban noir et un petit coffret. Il regarda pendant de longues minutes le petit coffret avant de regarder droit dans le mur, lui permettant ainsi de regarder dans un petit cercle de verre poli qui reflétait ses yeux. Quelques secondes plus tard, il attrapa le ruban et l’utilisa pour attacher ses cheveux et retourna s’assoir sur son lit.
    Sa vie d’avant lui manquait. Non pas celle du brigand, du receleur, non, cette vie c’était fini, celle qui lui manquait c’était celle avec sa femme, celle avec Kerah et ses trois enfants. Celle avec sa famille lui manquait aussi, celle où il était encore enfant et où il pouvait voir sa mère et son père tous les jours, celle où il s’entrainait à l’épée avec son frère. Depuis combien de temps n’a-t-il pas été aussi heureux ? Il soupira et enfila ses braies puis ses solerets. Il serra seul ses jambières et enfila sa cote de mailles avant de rajouter la robe et le mantel noir où trônait fièrement le loup des Sidjénos. Il attrapa son épée qu’il serra à l’aide d’une ceinture à sa taille et enfila sa cape rouge, juste avant de quitter sa maison, il libéra ses cheveux du ruban de sa mère et les retira du dessous de la cote de maille.
    Une fois dehors, son don pris les devant. Il ne pouvait s’empêcher de tout voir, tout remarquer, de la jeune demoiselle qui passait ses cheveux derrière son oreille gauche en rigolant au petit vieux qui ruminait une brindille de paille en passant par la mère de famille qui gardait les mains devant son ventre alors qu’elle n’avait aucune rondeur. Parfois, il aurait aimé ne rien voir, juste voir des signes comme les autres et ne pas chercher à les comprendre, mais son don et cette déformation professionnel, car il ne faut pas le cacher, mais savoir décrypter chaque mouvement, chaque émotion, chaque petit changement sur le visage d’un Homme est bien utile lorsqu’on fait des affaires avec des brigands. Cependant, maintenant cela posait certains problèmes, il avait blessé une femme hier à cause de ce don. En même temps, il n’avait fait que répondre à son interrogation, bien sûr qu’il avait réussi à deviner pourquoi elle gardait toutes ses bagues de fiançailles et de mariages aux doigts, ce n’étaient en rien des trophées mais des souvenirs d’un passé plus ou moins lointain, mais la façon dont il avait regardé les mains de cette femme avait intrigué cette dernière et elle avait dés lors demandé ce qui pouvait bien retenir son attention et c’est en toute légitimé qu’il lui demanda « où le prochain aller passer sa bague ? ». Dans un sens, cette question était tout à fait normal et légitime, bien que déplacé au vu de la situation, les yeux rouges et boursouflé de la femme lorsqu’il était rentré dans la taverne lui avait indiqué qu’elle venait de pleurer et que par conséquent, qu’elle venait de perdre quelqu’un de proche, son mari, ce qu’il apprit plus tard bien qu’il n’aurait eu aucun mal à le deviner s’il avait pu l’avoir sous les yeux un peu plus longtemps.

    Bref, ça question avait fait fuir la dame et avait provoqué des réactions plus que disproportionné chez son amie. C’était déplacé, mal venu, il aurait mieux fait de se taire, elle n’avait pas tord, mais elle n’avait qu’à poser cette question, il n’aurait alors pas répondu et n’aurait jamais posé cette question lui-même.
    Ce matin, il avait décidé d’aller présenter ses excuses et de lui voler peut-être une bague ou deux, après tout, cette dame lui avait la remarque qu’elle n’était pas à voler et avait presque sous-estimée ses compétences de voleur. Il ne l’avait jamais fait, voler comme ça, il était un marchand, un marchand de malheurs selon certains, mais il lui arrivait aussi de voler sur les marchés ou dans les réunions. Bien entendu, il n’allait pas garder les bagues pour lui, il allait lui rendre après, mais c’était juste pour lui montrer l’étendu de ses compétences.

    Il se dirigea vers l’église où il savait que la famille allait se réunir pour un dernier adieu à un homme qu’il ne connaissait absolument pas, mais c’était là, qu’il allait pouvoir la rencontré une nouvelle fois. Peut-être ne voudrait-elle pas le revoir et il ne pourrait pas lui en vouloir d’une telle chose, mais au moins, il montrerait à son amie, qu’il n’est pas aussi froid et distant qu’il le montre. Il attendit à l’extérieur que la cérémonie se termine, c’était le seul endroit de toute façon, où Kye estimait avoir sa place actuelle. Il observa les retardataires entrer en toute hâte et s'amusa à deviner ce qu'ils faisaient, leurs histoires, leurs craintes avec une facilité parfois déconcertante.

    _________________
    Pattricia_
    Juste le temps de récupérer leur fille ainée, et hop les La Canéda et Dehuit de Malemort se lancèrent sur les routes, traversant deux provinces pour s'arrêter dans la troisième. Il y avait eu un mariage, désormais cela serait une messe funéraire. Il est logique que la tribu n'aurait jamais pu être là pour les obsèques et l'inhumation, le fait de pouvoir néanmoins rendre hommage lors d'une messe était une bonne chose.

    Ils étaient arrivés la veille et s'étaient installés à l'auberge près de la cathédrale. L'ours avait immédiatement rendu visite à sa cousine, la rousse était restée avec les enfants en ville. Après tout, Elisa et elle ne s'étaient croisées que rarement, alors qu'Argawaen était un peu comme un père pour elle. Patt avait jugé plus judicieux de laisser les cousins entre eux pour partager cette douleur qui devait terrasser "la courageuse".

    Son époux était donc rentré assez tard et elle n'avait donc pas eu l'occasion de lui demander des nouvelles. Le lendemain, il n'était plus temps, la tribu devait se préparer, la messe commémorative n'attendrait pas. Quand tout le monde fut prêt, la vindicative s'habilla à son tour et rejoignit le groupe qui pris la direction de la cathédrale.




    Une fois dans la maison du Très Haut, Patt laisse l'ours prendre la tête de leur groupe afin qu'il les conduise à leurs places.
    _________________
    Tork
    Quand Eleanna lui avait dit que la cérémonie aurait lieu à cette date, elle avait commencé par lui dire qu'elle ne voulait pas qu'il vienne.
    C'était son parrain, sa seconde famille. C'était son moment à Elle!
    En plus il y a cette fameuse rivalité Baccard-Guerrero.

    C'est certain, que vu comme ça, le Tork n'avait rien à foutre ici...

    D'un autre point de vu, il n'est pas vraiment au courant du pourquoi de cette haine familiale. Lui il n'y avait vraiment que Thiberian qu'il ne pouvait pas sentir.
    Mais c'est surtout, une sacrée épreuve qui attend sa future fiancée, et à ce titre il se devait d'être là pour la soutenir et l'épauler. Même si ce devait être contre vents et marées. Même si ce devait être peu plaisant pour lui.

    Et c'était là le point de vue de la forte tête qu'il est.

    Il lui avait promis de l'accompagner dans cette démarche, dans ce dernier hommage. C'était si important pour elle. Il lui avait promis qu'il la laisserait dans l'intimité de cette famille, qu'il resterait des plus discrets, pour ne pas s'imposer, et ni provoquer une quelconque polémique déplacée.
    Ainsi, à peine eurent-ils passer la lourde porte de la cathédrale, il laissa Eleanna s'avancer seule, regagner le clan meurtri en lui soufflant :
    Courage ma belle, je suis pas loin.
    Lui s'éclipse dans le fond, dans la froide pénombre, regagne un coin où il n'y a ni banc, ni vitrail, ni bougies. Il s'installa assez confortablement, de là il pouvait la voir, il resterait là toute la cérémonie.

    _________________
    Argawaen..


    Aujourd'hui était un jour funeste, l'époux de sa cousine avait rendu son dernier soupir, et il se devait d'être là, après tout il avait été comme un père pour Elisa, et il aurait été malvenu d'être absent en ce jour...
    La tribu avait prit la route, et lorsqu'ils furent arrivés le vieil homme se rendit immédiatement à la demeure de sa cousine.

    Le lendemain, jour de la cérémonie la tribu se rendit au lieu des funérailles et indiqua les places à tous, ils fit en sorte que tous puissent être au second rang, laissant la famille du défunt époux au premier rang.
    Le Dehuit de Malemort attendait patiemment que sa cousine arrive, il ne quittait pas l'entrée du regard, à la fois inquiet et nerveux, il espérait qu'Elisa se montrerait forte malgré ce jour sombre...
    Elisa.baccard
      «Nous sommes censés perdre les gens que nous aimons sinon comment pourrait on savoir l'importance qu'ils ont pour nous ?»
          L'étrange histoire de Benjamin Button


      Les yeux noirs de la belle Malemort ne cessaient de fixer la Cathédrale devant elle. Arriverait-elle a avancer jusque là ? A faire face à tous ses regards sur elle : la Veuve Baccard, et sur sa famille en deuil. Elle n’en était pas sûre. Elle ne voulait pas être considérée ainsi, elle ne voulait pas de la pitié des gens. Elle n’avait jamais accepté cela et ne l’accepterait jamais. Son époux n’avait jamais accepté la pitié des gens non plus, la Malemort devait donc lui faire honneur.
      De toute évidence, cette cérémonie n’irait pas pour la paix de son esprit. Son époux reposait déjà depuis plusieurs semaines, dans la Chapelle de Clermont en Viennois, comme il l’avait toujours souhaité. La belle avait demandé aux meilleurs sculpteurs d’user de leur talent pour rendre honneur et beauté à son époux, sa moitié, son meilleur ami, son amant. Et la magie avait opéré. Les nombreuses pièces d’or payée aux artisans les valaient, sans aucun doute possible. Et c’est là bas, que tous les matins, la future mère se rendait pour pleurer son chagrin. Il n’y avait que là bas qu’elle acceptait de dévoiler réellement sa douleur qui lui fendait le cœur en deux. Ce cœur que la belle sentait battre si faiblement depuis son départ. Comme il y a quelques années, comme avant cette idylle qu’il lui avait fait vivre durant ce laps de temps si court. Mais comment cela pouvait-il être possible de vivre encore ? Comment faire pour survivre alors que son cœur, chaque jour passant battait de moins en moins fort, n’ayant plus son échos de l’autre côté de sa couche ? N’ayant plus ce battement qui venait répondre aux siens lorsque les deux époux venaient se blottir l’un contre l’autre…

      La belle fut prise d’un frisson, lui glaçant de nouveau l’échine. Son regard était si sombre ce jour, elle regardait toujours face à elle, sans réellement reconnaître qui elle était et ce qu’elle faisait là. Son seul instinct fut de se baisser à hauteur de son fils, et malgré son ventre de femme enceinte, elle souleva son bébé chevalier pour le nicher contre sa poitrine. Son fils n’attendit pas une seule seconde pour venir glisser son fin visage dans le cou de sa Mère. L’enfant semblait tout aussi affolé que la Baccard Mère. Comment avait-il pu leur faire endurer cela ? Comment avait-il pu les abandonner ainsi ? Ses trois enfants, bientôt quatre, et son épouse ? Comment as-tu pu Rotule ? Pourquoi ?
      La belle serra plus fort son fils contre elle. Ses paupières viennent se fermer, un court instant pensa t-elle, mais les secondes se transformèrent en minutes. Ses paupières contenaient les larmes qui venaient brûler ses cils tentant de trouver une issue pour venir tout doucement glisser contre la peau de soie de la jeune femme, contournant le coin de ses lèvres rosés et abandonnées, jusqu’à caresser le galbe de son menton, pour se jeter sur les pavés de la Cathédrale, retrouvant les précédentes larmes qui avaient été jetées là, elles aussi. Ses perles salées qui sur leur chemin, avaient prit soins de laisser une trainée brûlante, rappelant à leur propriétaire combien cela faisait mal, et comme la douleur ne cesserait… Jamais.

      Les onyx se réveillèrent alors, s’ouvrant de nouveau pour retrouver l’image de la Cathédrale de Vienne, il est grand temps d’y aller. De faire face avec courage et honneur. Ce fameux courage, que le peuple du Lyonnais et Dauphiné lui avait reconnu et l’avait ainsi nommée ainsi. Elisa Baccard de Malemort, dicte la Courageuse… Elle devait honorer son époux aujourd’hui, et le peuple pour qui elle s’était battue depuis son arrivée ici. Leur faire honneur comme il lui avait confiance lorsqu’elle était devenue Duchesse du Lyonnais Dauphiné.
      Son fils toujours dans ses bras, la main de sa fille Emelyne dans la sienne, la famille reprend la route, montant les quelques marches devant la Cathédrale, jusqu’à y rentrer. Sans bouger, la Malemort par l’esprit se signe, elle n’avait pas la force de quitter la main de sa fille pour le faire. Ils s’avancèrent donc sans un bruit dans l’allée centrale, pour venir retrouver le premier rang de la Cathédrale.
      La belle regardait autour d’elle, ses amis étaient là, d’autres non, certains excusés, d’autres pas. Mais ne dit-on pas que c’est dans la souffrance que l’on reconnaît ses vrais amis ? C’était vrai. La Mère installa alors sa fille et son fils sur le banc de la Cathédrale. Elle embrassa le front de sa plus grande fille avant de lui murmurer à l’oreille.


      Prends soins de ton frère et ta sœur, ma Douce. Je vais saluer mon cousin, je reviens très vite.

      Et la Malemort se transforme alors en petite fille alors que ses jambes fatiguées l’amène jusqu’au deuxième rang pour se jeter directement dans les bras de son Ours. Son visage vient se blottir contre ce torse si familier. Elle s’est déjà bien souvent retrouvée ainsi, entouré des bras protecteur de ce grand cousin qu’elle n’a connu que tard mais qui s’est finalement fait une place dans la famille et dans son cœur. Ce grand Ours fort de caractère, grognant plus que de rigueur, mais pourtant si tendre et protecteur. La belle n’avait jamais réellement connu son père, d’abord absent puis trépassé, elle avait trouvé en lui la personne qui était sa force lorsqu’elle n’en avait plus. Il s’inquiétait d’elle et de son bonheur, et c’est aussi pour cela, que Rotule l’avait apprécié. Car il avait su se soucier d’Elisa et être clair avec lui juste avant leur mariage. C’est ce que Rotule attendait d’un homme et d’un père.
      Tendrement, la belle monte sur la pointe de ses pieds pour venir embrasser la joue barbue de ce père par procuration, sa présence était de toute évidence, salvatrice pour la Malemort et ce court moment de tendresse l’aiderait à traverser cette journée. Oui, elle avait finalement de la chance d’avoir une famille si belle, qu’elle ne changerait cela pour rien au monde.


      Merci d’être venu.

      Les paroles sont sincères et la voix est tremblante. Malheureusement, la tendresse n’est que de courte durée. La belle salua d’un faible sourire, l’épouse de son Cousin, il serait temps de la saluer plus dignement une fois la cérémonie finie, plus tard oui.
      Mais pour l’heure, elle doit rejoindre ses enfants pour venir à bout de cette journée, cette horrible journée oui… Mais la Malemort savait-elle au moins ce qui l’attendait dehors ? Savait-elle au moins que cette cérémonie dans la Cathédrale ne serait peut-être pas le seul moment difficile à vivre de la journée ? Non… Elle n’en savait rien, comme elle n’avait pas su la veille, qu’en entrant dans cette taverne, elle en ressortirait les larmes aux yeux… Non. Personne ne sait de quoi la vie est faite… Personne.

      La Duchesse glisse alors sa main dans celle de Lizzie, elle serait forte pour deux, oui, et pour trois aussi quand son fils vient prendre sa place sur ses genoux, et même pour quatre quand sa deuxième fille vient se coller à elle, de l’autre côté… Et même peut-être pour cinq, quand elle sentirait les coups de son enfant à naître, dans son ventre…

      _________________
      See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
      Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
      Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)