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[RP] Dis, raconte-moi une histoire...

Lucile.estoile
Bonjour Ninounette,Mon Amie Ninon,je viens avec humilité déposer cette petite.....prose...sucrée... légère...odorante..
CUEILLONS LES FRUITS

Cueillons les fruits de la jeunesse,
Ces fruits si doux et parfumés,
Cueillons-les avec allégresse
Tandis qu'on les peut savourer.

Délectons-nous de chaque fibre
Sans jamais en être repus
Et qu'en nos veines coule et vibre
Le suc de ces fruits répandu.

Enivrons-nous de plaisirs tendres,
De joie et de bonheur si purs,
Goûtons ces fruits sans plus attendre
Demain ils deviendront trop mûrs.

Goûtons-les encore et encore
Tant ils sont gorgés de soleil
Car de vie notre âme colorent
A l'aube de son long sommeil.

Elle y déposa avec grâce son vélin.....salua ..Ninon.puis..s'étiola vers sa taverne en souriant...
_________________
Ninon_
Je reprends le goût de vivre. Enfin ! Vite, retrouver sa murette au croisement des quatre chemins pour regarder le temps qui court et les gens tenter mais en vain de le rattraper.
Lucile ma petite étoile m'a fait le bonheur de sa présence alors que s'affroidissait la nuit comme de saison. Je l'ai priée de s'asseoir près de moi, heureuse de l'avoir enfin un peu à mes côtés.

Elle me récite de toute la force de sa petite voix passionnée un lai dont elle seule en connaît les contours. Sa voix est un onguent pour mes brûlures, et sa présence seule suffit à rendre la paix à mes chairs encore meurtries de mon dernier voyage.

Quand elle en eut fini je l'ai prise un peu contre moi, juste avant qu'elle ne s'envole dans son cocon douillet retrouver son Floriann.




Ma Lucile, sois remerciée pour tes jolies phrases qui te montre toute entière, plus vraie qu'en chair et en os. Il est trois choses en ce monde que l'on ne peut comprendre :

. La trace de l'aigle dans les cieux
. Celle du serpent sur le rocher
. La trace de l'homme chez la jeune femme.
Et que celui qui soigne un figuier en mangera les fruits, et aussi que le vin qui paraît d'un beau rouge et fait des perles dans la coupe finit par mordre et par piquer comme un basilic ; mais surtout que la droiture est le baiser des lèvres, le fruit de la bouche, comme la fraîcheur de la neige au temps de la moisson, que la sagesse du cœur augmente la saveur des lèvres.
Tu as plus de valeur et de vertus que les perles, tu es comme un navire marchand Lucile, tu amènes ton pain de loin, tu ceins de force tes reins, tu affermis tes bras et tu sens que ce que tu gagnes est bon.
Fais ta joie de l'homme de ta jeunesse, cultive son amour. Sois en tous temps enivré de ses charmes, sans cesse éprise de son essence et ta source sera bénie. Comme la lumière des justes est fertile et joyeuse.


Je pose alors mes mains sur sa tête. Une douce chaleur imprégna mes doigts me mettant allégresse dans mes entrailles. Et alors qu'elle me sourit et entame le chemin de son retour, je lui murmure au creux de son oreille.

- Mon étoile, tu m'es plus maternelle que ne le fut ma mère et presque aussi familière que moi-même.
Ninon_
Un moyen efficace qui épargnerait bien du sang et conserverait de bons sujets aux Royaumes serait d'accorder la liberté de conscience.


Le soir après la moisson je me donne le temps de retourner mes regards. Je lis et relis la missive de Raknor, notre tribun, et à force de me souler de ses mots, de les comprendre et de les assimiler, je sais alors, par le dedans de moi-même, que mon œil n'est point rassasié de voir, non plus que mon oreille est lasse d'entendre.
Je vois alors la sagesse à ne point priver les yeux de rien de ce qu'ils veulent voir, ni le cœur d'aucun de ses désirs et de ses plaisirs. Et voici qu'il me vient à l'entendement ceci, qu'il y a un temps pour embrasser et un temps pour s'en éloigner, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour la guerre et un temps pour la paix.




La nuit dernière me fut agitée lorsque Raknor me visita et hanta les rêves de mon sommeil.

" Même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Les vivants en effet savent qu'ils mourront ; mais les morts ne savent rien, et il n'y a pas plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. Et leur amour, et leur haine, et leur envie ont déjà péri ; et ils n'auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil."

Voilà les propos de Raknor roué, meurtri, agonisant quand il visita mes songes.
A sa droite se trouvait la petite étoile, Lucile. Voici ce qu'elle me dit :

" Va, mange avec joie ton pain, bois gaiement ton vin ; car dès longtemps, Dieu prend plaisir à ce que tu fais. Jouis de la vie avec ceux que tu aimes, car c'est ta part dans la vie, au milieu de ton travail que tu fais sous le soleil. Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n'y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dns le séjour des morts où irrémédiablement nous allons."

Voilà ce que l'on me fit voir alors que je ne sais pas quel est le chemin du vent, ni comment se forment les os dans le ventre de la femme enceinte ; que je ne connais pas non plus l’œuvre du Très-Haut qui fait tout.
Je me suis redressée sur ma paillasse en sueurs, et j'eus peur d'avoir froid. La lumière était pourtant douce et il m'était agréable aux yeux de voir le soleil. Alors je vis mûrir le raisin, et je vis aussi venir à moi, la dix et quatrième année de ma jeunesse.

Depuis la nuit dernière, je me suis ouverte à la jeunesse, à l'aurore ; avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, avant que les deux battants de la porte se ferment sur la ruelle, que s'affaiblissent toutes les filles du chant, avant que viennent les temps où j'aurai des terreurs sur le chemin, où la roue se cassera sur l'ornière, où j'irai vers ma demeure éternelle, où ma poussière retournera à la terre comme elle y était, où mon esprit retournera à Dieu qui me l'a donné.


Voilà comment désormais je sais qu'il me faut aller cueillir les raisins de la jeunesse et que cette vendange est la bonne.
Cela, je le livre à ma plume, à mon feuillet, à Dieu, car je n'ai personne avec qui partager mes prières. Et voici quelle est ma dernière oraison :

Merci Mon Dieu d'avoir laissé la vie à mes amis, de me prêter un moment ton pouvoir d'être moi-même tout l'univers.
Ninon_
Ma plume court et m'entraîne, me donnant à voir ce qu'il vient de m'être dit d'écrire. Mes yeux courent derrière elle et mon cœur suit, écartant la présomption de corriger, de revoir même ce que ma conscience m'impose au plus profond.
Quand s'arrête ma plume, mes jambes me portent à la porcherie noire de Cyclopède, entre le four mort et l'âtre assassiné, où des jours heureux donnent l'illusion de se balancer.
Des jours heureux qui ne sont plus que cendres. Je me retrouve devant la porte crevée et je coince entre deux grandes échardes ce parchemin. Une espérance, une illusion, un songe, ce qui ne sera jamais mais qui aurait pu être...


A toi Cyclopède, dernier porteur d'un nom respecté.



" Tu ronfles comme une forge mon pauvre Cyclopède, un brave rhume té ! C'est le plus clair que tu auras porté, aussi limpide que la source qui coule du vallon Andégave. Demain matin je te ferai réchauffer le reste de vin doux. J'ai remis la flamme à ton bout de suif pour venir te voir dormir. Et tu dormais toi !
Le hasard m'a guidée vers toi ; cette malice ! Comme fait la chatte retrouver son minet. Tes yeux m'ont fait gros cœur mais tu ne le sauras point. Ce n'est pas qu'ils m'aiment pas, mais ils aiment plus loin tes yeux, ils m'aiment en passant.
Quand tu te retournes dans ton sommeil, je t'appelle mais tu ne m'entends pas ; on dirait que tu t'attentionnes à ne pas me réveiller, mais je ne dors pas. Tu ne t'en douteras jamais et bien je viens de te donner un baiser; Cela te coupe le ronflet pour un sourire. Je ne risque pas de te le dire vaï ! Comme ça j'en serai seule jugée et je ne m'en mets pas en peine. Mais attention ! Je ne te quitte plus. C'est dit c'est dit. Et pourtant, j'ai peur moi aussi, et bien plus que toi quand tu t'y mets. Moi j'ai peur tout le temps. Oh ! Je ne m'embarrasse pas de mourir, ce n'est même pas de la guerre que j'ai peur, de la lutte contre les hordes des Fatum, c'est des soldats, de tous...

Mais... je ne l'oserais jamais dire, et si mon foulard le savait je le jetterais au feu... mais on dirait qu'un homme dès qu'il prend une épée n'est plus le même.
Jeudi dernier, en semant mon champ de légumes j'en ai vu de près des miliciens ; maigres, noirs, poilus et balafrés, tirant la patte, puant l'alcool et le sang. Je les ai pris pour des bandits, quand j'ai reconnu le gars Rebel. Je l'ai arrêté pour l'aviser des étrangers qui sentaient la sauvagine.

J'en sais trop vois-tu mon Cyclopède, du pillard avec son gros rire et ses grosses pattes, qui s'amuse des filles, les met nues, les force, les fouette et les épile... pour me faire à l'idée de l'autre espèce.
Je tremblais en racontant cela à l'ami Rebel...

Mais toi mon brave Cyclopède, tu as beau maigrir et te faire les pieds comme des courges bouillies, tu restes beau que ça en est incroyable. Bah, peut-être que toi tu combats par amour. Je ne veux pas dire que les autres aiment moins que toi mais ils haïssent autant tout ce qui n'est point du Très-Haut.

Je te regarde dormir mon Cyclopède ; toi et ton rhume et ta grimace et j'ai plus envie de te défendre que de toucher à l'épée...

Ah mon ami ! J'aurais tant voulu te raconter de ces sornettes qu'on ne se dit qu'entre filles, ou alors au chevet de l'enfant quand il dort ou quand il est trop petit pour comprendre...

Dors bien Cyclo. Je veille sur ton sommeil."


N'est-il point vain de s'attarder sur les beaux jours de jadis quand il me reste tant à écrire et si peu de temps ? Pourtant il me paraît clair que je n'en vivrai plus de pareils, que le pays angevin en perdra jusqu'au souvenir si ne périssent point les persécuteurs de ce cher petit pays.

Mon doute s'efface alors, car ce n'est point gaspiller les mots que de marquer la trace des jours heureux ainsi qu'il me fut inspiré de le faire.
Ninon_
La fin de ma flamme entre chien et loup, quand il ne reste pas assez de nuit pour entamer chandelle mais trop pour reprendre plume à la chaude, m'a donné l'occasion d'aller près du camp des gens du voyage. J'étais dans le sombre d'un ru, quand j'ai entendu qui montait vers notre pauvre vigne angevine, un charriot dont le crissement, le pas de mule ne m'étaient plus inconnus.



Là m'est venu jusqu'aux oreilles un bruit qui m'a fâchée. Celui de cette charrette. Au pas des montures, j'ai su instantanément que les gens du voyage partaient vers des territoires inconnus pour moi.
Je pensais et espérais bien qu'avec le beau temps du mois d'été qu'ils fassent étape longuement et s'attablent devant leur soupe, qu'ils lavent leurs carrioles, qu'ils prennent le temps de couper des foins, qu'ils aient le temps des regains, qu'ils attendent jusqu'aux vendanges, qu'ils rentrent du bois pour l'hiver qui s'annonçait ; cela me semblait tellement évident après ma nuit d'écritures...
Et puis j'ai vu Emyllia, avec son ventre plat. Emyllia mais point d'enfançonnet. Entre les hautes herbes et le pességrier* aux fruits presque mûrs, dont je cueillis trois des plus avancés et dont la saveur de nature était loin de la fadeur des pêches du verger.

Qu'elle agisse comme ses ancêtres depuis le début des temps, avec les mêmes gestes calmes et lourds au train train de la mule, voilà qui passait la vraisemblance.
Je voulus en avoir le cœur net, et, puisque après tout ne brûlait pas encore ma chandelle, je me suis glissée dans les ronciers, sous le lierre qui depuis trop longtemps dévore le bien de mes ancêtres, et renardant de mon mieux je suis parvenue au coin du campement.

Leur convoi s'ébranla et je laissais effacer le tumulte de mon âme. Je me suis retenue d'essuyer le jus des pêches qui coulait le long de mon cou et les larmes imperceptibles qui glissaient le long de mes joues.

J'aurais tant voulu lui dire adieu.


C'est en chemin de retour que je me pris à demander pourquoi la justice de Dieu était plus roide aux petites gens qu'aux gentilshommes.

*Pességrier : pêcher sauvage
Ninon_
Me voilà de retour après une longue absence juchée sur ma murette,à la croisée des chemins où circulent voyageurs, travailleurs et armées d'Anjou.
'Tain ! J'en vois des choses ! je pense au Duc que j'ai rencontré deux fois avec ma nouvelle compagne Gwenn. Orian qu'il s'appelle. Un brave homme du reste, enfin j'en sais rien hein mais au premier abord il me paraissait attentif aux autres. un homme au visage défiguré par une poutre d'après ce qu'il raconte qui se serait effondrée sur sa ganache. Wouaaah la tronche ! Vilaine. Vilaine oui mais le gars il a de la réflexion, du tempérament et de la vigueur. Pas un idiot. Enfin tout dépend comment on se place. Il aime pas la guerre mais il y retourne. Ça c'est idiot. Pfff, j'ai beau tenter de le convaincre mais autant parler à un mur.

J'ai beau lui expliquer que je conchie l'armée dans sa totalité *, que l'armée c'est le cœur des servitudes de rapports soi-disant humains, la surdité militante, l’écœurante brutalité d'un monde où la hiérarchie remplace le raisonnement, l'idéologie patriotique donc l'excitation de la mort, la vengeance ! J'ai beau lui dire que les criminels sont toujours ridicules, que c'est vulgaire et que la vulgarité est un vœu de mort, que l'on vit dans un mode d'ankylose régressive où la bêtise règne avec promiscuité...
Ben il est pas convaincable le bougre. Gwenn a semblé s'amuser de mon petit plaidoyer. Probable qu'elle le connaissait auparavant et qu'elle aurait bien parié un petit écu sur l'implacabilité du Duc. Gagné !

Je me mords les lèvres pour ne pas balancer à Orian qu'il ne va pas à la guerre pour la gloire et les honneurs mais parce-qu'il a envie de se suicider... pauvre Duc. Je le plains. J'aimerais pas qu'il lui arrive du mal.

Bref, je disais donc qu'il n'était pas convaincable. C'est un môme finalement, comme la plupart des hommes. je ne sais pas s'il serait prêt à intriguer pour avoir le droit de coudre deux pouces d'une quelconque ficelle à son revers. Non je ne pense pas. D'où l'histoire du jour :




Comment l'armée tient ses bonshommes...

Je m'explique, car qui cause pas se fait mal comprendre comme le faisait justement remarquer "l'archi-poète". Oui, ne vous étonnez pas de me voir attribuer cette citation foireuse à ce mystérieux personnage dont je garde une rancune éternelle. Il cautionne les pires turpitudes et donne quelque apparence d'instruction à ceux qui n'en ont pas.

Donc, comment appâter les hommes pour les enrôler dans les rangs de l'armée ?

Ça les prend aux approches de la maturité, lorsqu'ils s'aperçoivent que leur brioche s'arrondit, que les cernes s'accentuent sous leurs yeux glauques, que leur bonne femme est engrossée et qu'il n'y a plus rien à en tirer *sifflote en rédigeant* et trouve moins d'amants, et que les jeunes loups sollicitent leur appui. Ils sont pleins de désespoir, et c'est là que l'armée cette maligne leur fait miroiter la gloire et la reconnaissance de tout un peuple.
Eux, ils feraient n'importe quoi (et le font du reste) en échange d'une récompense quelconque. L'armée pour la fierté. Pour Orian ce serait plutôt faire la guerre pour se punir, de quoi on se le demande, la guerre comme purgatoire et pénitence. Un chemin de croix.

Mais c'est le dépucelage qui compte. Après on y prend goût. L'appétit vient. Après les honneurs rendus par les commandants, on reçoit un fief, un de plus. C'est la bonne route pour accéder au pouvoir sans trop d'encombres. Ou plutôt c'était ! Vu que désormais ceux qui sont sur le trône y gardent leurs fesses au chaud. Quel manque de psychologie ! Ça peut provoquer la chute d'un régime une initiative pareille. Si on ne peut plus espérer atteindre un jour la plus haute marche du trône, notre militaire va devenir intenable. Que va-t-il attendre de l'existence ? Regardez Attila, il savait ce qu'il faisait. Le prix du sang il en connaissait les cours, lui qui en faisait une consommation outrageuse. Si ça continue ils vont s'évacuer en Angleterre pour essayer de se faire cloquer La Jarretière.
Mais le plus pernicieux dans tout ça c'est que l'on réserve les honneurs aux militaires, et voilà comment nos Royaumes s'anémient. Un jour on supprime les lupanars, un autre les fiefs ; un de ces quatre matins on me virera de ma murette et vous n'aurez plus de petite choucarde pour vous raconter des histoires loufoques.

J'en choque ? M'en fous. Je me fais de l'auto-défense, j'essaie de réagir contre la con_nerie que voulez-vous.

Bon je me suis laissée emporter. Pardon. Allez, j'ai à faire. Un moulin m'attend avec à l'intérieur quelqu'un qui me prépare une jolie surprise. Quelqu'un tout ce qu'il y a de plus beau.


J'ai toujours pensé que j'étais une héroïne à qui on a fait du tort. Je suis une innocente. Une innocente c'est quelqu'un qui ne participe pas au délire du monde. Là est ma véritable désertion, dans un monde où chaque conscience veut la mort de l'autre.

Moi je ne veux rien.


je conchie l'armée dans sa totalité, est une phrase de Louis Aragon dans (Traité du style 1928)

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"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" Beaumarchais

La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui (ONU, 1948, article 19)
Ninon_
Adaptation d'un conte de Hans Christian Andersen librement remaniée par mes soins. Pardon à lui et à vous tous d'apporter la paix au milieu de la guerre.

En cherchant il y a peu le texte exact du conte, je me suis rendue compte qu'il collait parfaitement à ce que je voulais faire passer.
Il semblerait que Andersen enfant s'est senti dans la peau du vilain petit canard. Sa correspondance révélait des penchants homosexuels, ce qui a contribué à son impression d'être différent.
Vous savez quoi ? Je me marre. Quand je pense à tous les bons parents, les bien-pensants qui racontent cette histoire à leurs enfants hi hi hi.

Une pensée pour ce défunt écrivain.

Les dessins sont de Djou.



Me voilà de retour à Angers après moult péripéties. Un voyage en Orléanais dont je me souviendrais et qui m'obligea à alerter toute la marine navale d'Anjou pour que l'on vienne nous récupérer, Gwenn et moi.
Gwenn avait manqué le départ, et je me retrouvais dans une cabine accompagnée d'une gentille et jolie jeune fille sensiblement de mon âge : Tifaine.

Nous avions le cœur lourd de laisser nos amies respectives en ce maudit pays Orléanais, mais contre mauvaise fortune bon cœur, toutes les deux passâmes le temps du voyage à nous découvrir, à parler de celles qui nous manquaient.

En ce jour je retrouve ma murette. Surprise ! Mon petit bonhomme, celui des bas-fonds devait me surveiller, car à peine mes belles petites fesses posées sur la pierre, celui-ci déboula.


- Raconte-moi une histoire.

- Bon... une histoire... si tu veux.

Je fouillais dans ma mémoire, rien ne me vint. Alors je me suis mise à improviser.



La vilaine petite canette

Comme il faisait beau dans la campagne ! C'était l'été. L'endroit était aussi sauvage qu'une épaisse forêt, et c'est là qu'une cane s'était installée pour couver. Elle commençait à s'ennuyer ferme. Enfin un œuf après l'autre craqua. "pip pip", et des petites têtes duveteuses jaillirent.

"Coin coin" dit la cane, et les petits se dégagèrent de la coquille en regardant de tous côtés sous les feuilles vertes. La mère les laissa ouvrir leurs yeux très grands parce-que le vert est bon pour les yeux.



- Vous êtes tous là ?

Elle se redressa. Et non, le plus grand œuf était encore entier. Fallait encore couver... elle en avait marre la pauvre mère, et elle se recoucha dessus. Dans son bassin bucolique, la maman cane n'en mène pas large. Il y a même des petites bestioles poisseuses qui la chatouillent partout. D'ici qu'il y ait élevage de sangsues !

"Pip pip" dit le petit. Enfin la petite, en roulant dehors. Elle était si grande et si laide que la cane étonnée la regarda.



- En voilà un énorme caneton fit-elle, aucun autre ne lui ressemble.
Le lendemain, le temps était splendide et toute la famille nagea jusqu'à l'étang où régnait une cacophonie sans pareille. Les canards autour d'eux les regardaient et s'exclamaient : "Encore une famille de plus, comme si nous n'étions déjà pas assez. Et il y en a une vraiment affreuse. Celle là nous n'en voulons pas."

- Pourquoi vous dites-ça fit la petite canette dépitée ?

- Vise un peu ta ganache ! Ça fait combien de temps que tu ressembles à un détritus de quartier pauvre ? Clame la doyenne.

- Vous parlez sans savoir M'dame la doyenne. Ces plumes ça fait mon genre.

- Casse-toi pouffiasse !

Une cane se précipite sur la malheureuse et la mordit au cou.

- Ça devient du parti pris hoquète-t-elle. Pourquoi cette animosité envers moi ?

- Laissez-là tranquille rua la mère, elle ne fait de mal à personne.

- Non mais elle mal née répond la vieille mégère. Tous sont beaux sauf elle. Ah si on pouvait recommencer les enfants ratés !

La petite canette était la risée de tous les canards et même des poules qui la bousculaient. Elle ne savait plus où se fourrer. Même ses frères et sœurs lui criaient : " Si seulement le chat pouvait te croquer !" Sa mère abattue lui dit :

- Si seulement tu étais loin d'ici...

C'en était trop.



" Me voilà mise à mort pensa-t-elle. Plus abattue que je ne l'imaginais. Si ma mère également s'y met c'est mal barré pour ma pomme. Je suis si laide que je leur fais peur." Et elle se mit à pleurer.

Alors elle battit la campagne, frôlant mille dangers, s'accablant au mépris de tous, voyant le soleil mourir pour renaître en un identique matin.
L'automne vint, puis l'hiver. l'air était glacial et les nuages lourds de neige. la canette n'était guère heureuse.


- Je suis désespérée. Mon existence débouche sur rien. Me reste plusieurs options : choisir entre le suicide, le Carmel, la prostitution ou la léproserie, là où tous les rebuts se retrouvent pour mourir.

Pourtant un jour le soleil se leva, chaud. C'était le printemps. Des amoureux se bouffaient la bouche contre un arbre; C'était beau. Brutalement beau. Puis deux filles qui retenaient leurs mains, le jupon flottant, ça, ça faisait songer à la nature, aux grands espaces, aux germinations d'un ordre nouveau.

Alors soudain elle éleva ses ailes qui bruirent et se soulevèrent, et avant qu'elle puisse s'en rendre compte elle se trouve dans un grand jardin fleuri. Devant elle, sortant des fourrés, trois superbes cygnes s’avancèrent, ébouriffant leurs plumes en nageant légèrement. La canette en fut tellement séduite qu'elle implora le Très-Haut.


- Dis Très-Haut, tu pourrais pas intervenir un peu pour moi ? Il y a des moments où tu pourrais donner un petit coup de pouce à ta créature non ? Bien joli d'inventer les canards, seulement faut penser au service après-vente. Allez Très-Haut, je croise mes plumes, je croise en Vous. Faites un geste quoi.



Elle s'élança dans l'eau et nagea vers un cygne plein de noblesse. A son étonnement ceux-ci en la voyant se dirigèrent vers elle. Mais alors, se reflétant dans l'eau, sous elle, elle vit sa propre image, non plus comme un vil et gros oiseau gris et lourdaud... elle était devenue un cygne.

Moralité petit bonhomme... Car il n'y a aucune importance à être né parmi les canards si on a été couvé dans un œuf de cygne.

Elle ne regretta pas le temps de la misère et des épreuves puisqu'elle vivait désormais un réel bonheur. Les grands cygnes blancs nageaient autour d'elle et la caressaient de leur bec. Elle était toute confuse notre canette. Très heureuse mais pas orgueilleuse pourtant, car un grand cœur ne connaît pas l'orgueil.

Alors elle gonfla ses plumes, leva vers le ciel son col flexible et de son cœur comblé elle cria :


- Pourrais-je rêver semblable félicité...





- Dis Ninon, alors les vilaines canettes elles sont obligées de vivre dans des genres de communautés alors, pour être heureuses ? Comme par exemple nous dans nos quartiers mal famés où on nous parquent.

Je fus très embêtée de lui répondre. Je n'eus que la réponse suivante à lui proposer.

- Tu touches le nœud du problème Bonhomme.
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"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" Beaumarchais

La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui (ONU, 1948, article 19)
Ninon_
J'apprends à vivre. Ou plutôt on m'apprend à vivre. Je croyais que j'avais raison chaque fois que je parlais plus vite que ceux qui auraient pu me contredire, j'ai hurlé avec les loups, pleuré avec les crocodiles, j'ai perdu illusions et convictions. Les premières expliquent généralement les secondes, je me sens plus libre de m'exprimer que jamais.
Le mérite en revient à une époque confuse où les valeurs sont remises en cause, où les révérences légitimistes ont disparu. D'où une véritable ivresse de l'indépendance qui ne va pas sans risque d'ébriété.

Désormais la vie m'apprendra à me méfier davantage de moi que des autres. Des autres je ne crains que la méchanceté qui fait mal. De moi j'appréhende la bonté qui ruine.




Petit conte auto-flagellant

Il était une fois une fouine qui organisait sa vie en fonction de ce qu'elle remarquait. L'attention qu'elle portait à ses contemporains n'allait rarement sans pensée utilitaire. Il s'agissait pour elle de nourrir son cerveau quotidiennement, aussi régulièrement qu'elle alimentait son corps puis de retranscrire sur parchemin vierge.
Elle avait une vision réductrice du monde et des Hommes ; le premier ne la passionnant pas plus que cela et les seconds ne l'intéressaient d'autant plus qu'ils fournissaient des plages à sa méditation et des pages à ses histoires en cours.
De ce fait elle en arrivait à fuir les amis dont elle savait par expérience qu'ils n'avaient pas l'étincelle à l'imagination et à rechercher la compagnie d'individus affectivement moins proches mais plus spirituels ; en d'autres mots : médisants et cruels.

Le résultat de ce travail fut qu'elle ne vivait plus beaucoup à titre privé mais beaucoup plus professionnellement. Le ver était tellement installé dans le fruit qu'il ne fallait négliger aucune récolte si elle voulait sauvegarder les branches.
Elle écoutait, regardait, notait, développait, relisait, raturait, déchirait, recommençait avec l'espoir d'être lue par quelques-uns.

Et pourtant elle faisait davantage place à sa réflexion qu'à celle des autres. Plusieurs raisons expliquaient cette poussée permanente d'égotisme...

. La peur de s'approprier un esprit qui ne lui appartenait pas l'incitait à privilégier des
formules moins brillantes mais que l'on ne pourrait l'accuser d'avoir empruntées.

. Sa conscience et le sens du respect de tout un chacun.

Alors, assise sur sa murette elle poursuivait son introspection, exercice cérébral consistant à ne laisser à quiconque le soin de dire du mal de son indigne personne mais occasionnant parfois quelques retours de bâton offrant autant de verges pour se faire battre.

La petite fouine devenait ce qu'elle détestait le plus hier : une demoiselle pleine de certitudes n'ayant pour autant aucunement résolue d'occulter ses zones d'ombre, de renoncer à des élans de franchise sous prétexte qu'ils pourraient lui être préjudiciables, pas plus que de tourner longuement dans l'encrier une plume susceptible de lui retomber dessus.


Hop ! Petit papier vole au vent. je suis heureuse finalement, car rien ne me rassure davantage que de savoir que je ne me poursuivrai jamais devant la justice, que mes amis me défendront contre moi-même et que mes ennemis ne tireront contre moi que des flèches que j'aurai fabriquées.

J'ignore toujours les frontières de ce vaste monde mais je connais mes limites.

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"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" Beaumarchais

La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui (ONU, 1948, article 19)
Ninon_
Une de mes plus navrantes contradictions : le malheur d'autrui fait souvent de l'ombre à mon bonheur personnel mais je n'apprécie jamais autant de dormir que lorsque les autres travaillent et le beau temps que quand les intempéries sévissent partout ailleurs... C'est vrai !



c'est vrai...

C'est vrai que de plus en plus de gens commencent leur phrase par : c'est vrai que...

C'est vrai que l'on a tendance ainsi à faire croire que l'on détruit l'arme de destruction massive des bobards ; c'est vrai que ça dispense de toutes les références, c'est vrai que pendant que l'on dit machinalement c'est vrai que, on s'accorde le temps de réfléchir au mensonge que l'on va présenter comme des faits avérés.

C'est vrai que c'est rassurant de gagner du temps puisque l'on se donne l'air d'avoir longuement réfléchi avant de conclure que c'est vrai que tous ceux qui ne parlent pas comme nous disent n'importe quoi.

C'est vrai que l'humanité n'est plus composée que d'enfants attardés qui à tout âge n'ont que du fiel à déverser alors qu'ils feraient mieux d'aller faire mumuse avec la grosse Lulu ou ce bon vieux Marcel.

C'est vrai que notre société d'obsédés ressemble à un vaste hospice où les gueux et notables, misérables et bourgeois, seigneurs et serfs n'arrêtent pas de changer de lit.

C'est vrai que l'existence est trop longue, obligeant beaucoup de personnes à la remplir à l'aide d'activités comme la délation, les rumeurs à sensation et les conversations avec des éminents personnages n'ayant rien à dire. Et c'est vrai que la diminution de l'espérance de vie ne nous ramènera pas à l'essentiel.

C'est vrai que sous le couvert de la culture et de la verrière de la gargote Angevine, s'apprête sous peu aux amateurs d'art sportif, un jeu de massacre terrible et ô combien jouissif pour certains et certaines dont je fais partie et qui - j'espère - aura le mérite de remettre en place l'hypocrisie et la bassesse dont certains usent et abusent et dont le prix d'entrée est largement moins onéreux que ce qu'on donnerait à la damoiselle qui tient le vestiaire.

C'est vrai que tout est faux autour de nous : les mandats, les écus, les promesses d'amitié, les serments d'amour, les alliances politiques, les faux bonds, les faux-fuyants, les faux-semblants, les faux-bourdons, les faux-culs, les faux cons, les faux témoins, les faux frères, les fausses routes...
Mais c'est vrai aussi que si tout était authentique on ne serait plus tenté de faire remarquer que toutes les vérités n'étant pas bonnes à dire, lorsque la Vérité au singulier et avec une majuscule parvient à sortir de son puits, elle est trempée et pas très présentable.


Bref, c'est vrai que depuis plus de dix minutes je suis en train d'écrire pour ne rien dire. Mais je m'en fiche !!!
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"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" Beaumarchais

La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui (ONU, 1948, article 19)
Ninon_
Au soir du 10 novembre

J'ouvre la fenêtre en grand sur la nature humaine. Le spectacle n'est pas beau à voir. les Hommes c'est triste à dire ce ne sont que des bêtes somnolentes dont l'instinct prend la parole à la première excuse. On se livre à des actes que notre intelligence, notre sensibilité condamnent. Plus rien ne nous arrête comme un besoin de nous profaner.

L'autre jour je rentre dans une taverne et j'y rencontre le Duc... Orian. Je discute sur ce qui m'intéresse. Gwennan. Lui il grimace, obligé d'admettre que la baffe ben oui... et qu'en effet commerce oblige voyez-vous ? Mais pas l'air de s'excuser que je sois là ; j'étais un peu comme une crotte devant un palier de chaumière. Puis il me dit que leurs affaires ne me regardent pas. Il a pas tort. En effet ça ne me regarde pas, mais il accepte de porter de l'eau à mon moulin. Et ce qu'il m'apprend... ben je suis bien obligée d'y croire... ma Gwenn passait du temps les cuisses écartées... pas que ça me surprenne, l'Orléanais m'avait déjà édifiée.

J'ai souri à Orian. Oui parce-que il était ce qu'il était mais question franchise, pour un homme, ben fallait lui tirer le chapeau. Je suis certaine qu'il a un côté féminin plus développé que son côté masculin le bougre. Alors que Gwennan ce serait plutôt le contraire.

Bon, j'ai admis et j'ai réfléchi. J'ai commencé à blâmer ma vertu, je me suis dit finalement le droit chemin, la conscience récurée, la haine de tout ce qui ressemble à un péché ce n'était plus pour moi. Je pris une décision : j'allais rendre un gaulois hommage au Seigneur tiens et que merci mon Dieu, merci Orian de m'avoir ouvert les yeux et mais aussi merci pour mon beau cul ! J'allais me faire remercier pour mon beau petit cul... c'est pas que je déplore mais ça me fait pas de peine...

Entre chien et loup, un ciel chargé d'amertume et de fientes surplombent le ciel Angevin. Je ne me suis jamais sentie aussi seule, aussi abandonnée. J'ai un grand coup de flou moi la belette. La vie me devient insupportable, j'ai dix et quatre ans et déjà repue, fanée, poignardée plein cœur par mon amante meurtrière, qui va sans doute demander réparation et se trouver un noble pour assurer sa subsistance, la subsistance de son bâtard et se sustenter de prodigieux coups de verge de par le monde.
Je revis ma vie de là où je suis partie et de là où je vais errer. Je pense à peu de monde en ce moment mais je bois la dernière lampée de mon alcool d'arbouses, à la santé de mon cul hors d'usage.

J'ai des larmes qui ruissellent sur ma pauvre gueule ravagée par le désespoir. Ma poitrine est serrée, mes mots se coincent au fond de ma gorge.

Je pose ma croupe sur ma murette et j'écris mon dernier parchemin. Le tout dernier.




Je sais bien que toutes les fins d'Homme sont dégueulasses, qu'il n'y en a pas d'euphoriques. Mourir c'est pas engageant, même pour les grands mystiques qui comptent ferme comme mon cul sur le paradis solaire. Et pourtant tout le monde a cessé, cesse ou cessera. La vie c'est juste un fil pour histoire qui rime à rien. On devrait sentir ça dans sa chair et dans son esprit. Mais que dalle ! On conserve le bandeau des archers sur les yeux pour ne pas voir le peloton d'exécution. On espère pas, non, on ne va pas jusque là ; simplement on occulte, on chasse de ses perspectives la culbute inexorable. On la remet à plus tard, à jamais.

C'est ça vivre. C'est oublier sa fin.

Ce que j'ai pas lu je l'ai deviné, ce que je n'ai pas deviné je l'ai imaginé et ce que je n'ai pas imaginé je l'ai rêvé. Toujours par moi-même. Les autres ne t'apprennent jamais qu'eux. C'est pas suffisant pour t'accomplir. Si tu ne te finis pas tu restes en rade.
J'ai le flou artistique qui m'enveloppe. Je me languissais d'elle, elle me manquait... toujours. Je ne sais pas si ça te fais ça, toi qui vas me lire ; j'arrive à une période de l'humanité où je n'ai plus envie de parler. On s'aperçoit que les mots sont superflus, que les regards suffisent pour exprimer...les ondes tout simplement. Tu reçois, t'émets. tes yeux caressent et il y a toute la vie en instance, complète, à disposition. Touche pas aux mots l'artiste, ils te chieront sur les doigts comme des pigeons. Les pigeons c'est utile et ça s'apprivoise. Tu leur fais faire ce que tu veux, mais tu ne peux pas les empêcher de déféquer à tout bout de champ. Impossible de leur apprivoiser le trou du cul... ben les mots c'est pareil, ils diront ce que tu voudras qu'ils disent, seulement ils te chieront dessus immanquablement quand tu t'y attendras le moins. C'est l'inconvénient l'évacuation.

Quand j'étais petite fille je rêvais d'un animal qui ne bédolerait jamais. On m'a proposé un reptile...bah...j'ai trouvé l'Homme enfin LA FEMME en guise de reptile. Saloperie !

Alors je t'en reviens à Gwennan qu'il me plaisait de regarder, à entendre...enfin elle me parlait peu, quand je lui demandais pourquoi elle était plus souriante et plus loquace avec les autres qu'avec moi elle me répondait qu'elle m'admirait... pfff j'y ai cru. Et puis ses petits rires moqueurs en taverne quand je lui racontais des mots câlins...

Alors je lui rends sa liberté à cette chérie. Je me reproche déjà assez comme ça de l'étouffer. Je pourrais me dire que rien n'est figé, que demain peut-être le soleil se lèvera et alors le ciel sera bleu... peut-être ! Mais il ne faut jamais oublier qu'il y a toujours un côté du mur à l'ombre.

Je lui ai consacré ma vie et je vais sans doute mourir pour la laisser vivre. Son impact a été si fort sur moi que j'ai pas résisté. Mais je me rends compte que je l'asphyxiais avec ma souffrance. Mouais... alors pardon d'avoir gâché quelques moments de son existence.

Je vais terminer, t'inquiètes pas. mais laisse-moi le temps d'user mon encre. Le principal de ma p...de vie c'est qu'elle fut extravagante. Je n'ai jamais compassé, mais fais fi de toute routine, haï l'auto-satisfaction, m'insurgeais contre la soumission, mortifiais les imbéciles, détractais le faux-cuage, n'empruntais jamais aux riches, prêtais parfois aux pauvres, bouffais les culs inodores, aimais à faire des cadeaux, aurais bien aimé en recevoir, vivais en état d'ébriété, demandais beaucoup à la vie et lui en donnais davantage encore, tolérais énormément, réprouvais parfois, mouarf - aurais plus gagné à être méconnue - et connaissais suffisamment de saletés sur les autres pour pouvoir me faire une idée approximative de moi-même, me comportais plus souvent qu'à mon tour en fille siphonnée...et puis aimais à en crever cette évanescence de ma courte vie... Gwennan

C'est trop stupide...Monstrueusement idiot...pas juste.


J'ai toujours quelques larmes qui coulent sur ma joue. J'aimerais bien en revoir quelques-uns quand même avant de partir. Mumia, Orian aussi. Je le remercie pour sa franchise. Orian et sa soi-disant e misanthropie. Moui... une défense tout ça. Quand on ne se sent pas accepté, on préfère se dire que c'est soi qui n'aime pas les autres plutôt que de se dire que c'est soi qui n'est pas aimé par les autres, qui eux, valent la peine d’être aimés... Compliqué tout ça.

Affaire classée. Vous pouvez vous barrer, c'est fini. tiens, la preuve, c'est écrit là :



FIN
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"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" Beaumarchais

La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui (ONU, 1948, article 19)
Gwennan
Perplexité. Angoisse puis effroyable relecture : Ninon avait-elle vraiment écrit pareille lettre? De ma main tremblante, sous la couverture qui réchauffait mon corps malade - médecin pas foutu de faire une consultation efficace - je tenais cette lettre de désertion. Et je ne comprenais pas pourquoi. J'eus beau relire : je ne pouvais qu'en déduire que ma Ninon persistait à s'imaginer trahie, trompée, cocue. Mais diantre, je ne quittais guère notre chaumière depuis plusieurs semaines, et personne d'autre qu'elle n'avait eu l'heur de poser les mains sur moi. Je ressentais un mélange de colère et d'agacement, d'angoisse et d'envie de pleurer. Ninon aimait-elle donc tant que cela me hurler à la face qu'elle était victime de mes soi-disant désirs ? Moi qui ne faisais rien d'autre que l'aimer, elle et personne d'autre ? La faisais-je donc tant souffrir que cela, même alors que je n'étais plus qu'à elle ?

Citation:
Gwenn,

J'ai laissé un parchemin en ruelle angevine. Je crois que nous nous sommes tout dit. Toutes les explications quand à ma décision de te rendre ta "liberté" - mais ta liberté tu ne l'avais jamais perdue - sont exprimées explicitement sur un parchemin ma foi... ouvert à tout le monde.

Je ne m'attarderai pas sur les raisons de ma décision. Tu comprendras en me lisant.

Je te souhaite bonne chance. Je ne suis pas une Dénéré, encore moins une nobliaute. Tout cela me dépasse, me chagrine et m’écœure.

Il n'y aura pas de bagues à nos doigts. Du moins aux miens... mais en avais-tu seulement l'intention ? Non. Je ne te souhaite aucun mal. Je n'ai pas une once de méchanceté en moi. Seulement je n'aime pas être prise pour la cocue magnifique.

Au revoir.

Ninon


Ma main hésitante trouva plume et encore, je me redressais dans mes draps malgré la fièvre qui m'épuisait; malgré les soucis que me causait Orian et l'inquiétude du procès qui était lancé grâce à Alatariel. Je ne voulais d'Orian qu'une bourse d'argent pour élever l'enfant. Et cet enfant, je voulais qu'il ait pour marraine ma Ninon. Enfin, ma... non. Ninon. Marraine. Ninon. Partie ? Partie...

J'écrivis.


Citation:
Ninon, je ne comprends pas
Je n'ai rien fait qui puisse te porter préjudice
Depuis notre retour de l'orléans je ne t'ai pas quittée
Je n'irai pas avec Finn et Marzina, ils sont vraiment trop bizarres pour moi
Je n'ai pas pu prendre soin de toi ces derniers temps, je t'ai expliqué que j'étais malade...
Je suis là sous ma couette et un gamin des rue me porte ton message.
J'en suis ... tremblante et j'ai froid tout d'un coup.
Je ne comprends pas
Mais envole-toi, alors, si tu ne veux pas de moi
Je vois bien que je te fais souffrir même quand je ne fais rien d'autre que vivre avec toi
Je vois bien que je ne te rendrai jamais heureuse même si je crois bien faire
Envole-toi.
Porte-toi bien et sois heureuse, même si cela doit être sans moi.
Voilà un baiser pour toi.
Adieu
Gwenn

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Ninon_
Tiens, en me rendant à la mairie je repasse devant ma petite murette. Je souris avec enthousiasme et une pointe d'émotion. J'ai tort. Je ne devrai pas m'attacher ainsi au passé. A moins que ce ne soit le passé qui s'attache à moi.

je n'y tiens plus, alors je m’assoies et gratte une plume sur papier pour deux petites histoires éternelles, naïves, tourmentées et fantaisistes.




Contes secs

Un philosophe disait un jour à un homme amoureux : "Celui qui caresse sa femme le soir en se couchant a autant de mérite que s'il abattait un agneau à son seigneur. Celui qui la possède à minuit, autant de fierté que s'il lui sacrifiait un veau. Celui qui la possède le matin, la joie que s'il affranchissait un serf."

L'homme amoureux rentre en sa demeure, rapporte le précepte à son amante et ils se mirent au lit.

- Mon ami, demande aussitôt l'épouse désireuse, ne trouvez-vous pas qu'il serait bon d'abattre l'agneau ?

Et ils tuèrent l'agneau.

Vers minuit alanguie elle lui susurre :


- Et si nous sacrifiions le veau mon doux ?

Et ils sacrifièrent le veau.

Quand monta le matin, dolente, lascive mais non repue, la coquine implora en gémissant :

- Et l'affranchissement du serf mon amour ?

- Ah ! Répondit l'amoureux un peu las. Je suis votre serf ma mie. Affranchissez-moi !




Toinet gardait les moutons sur les vallons d'Anjou quand le Sans-Nom lui apparut et lui dit :

" Tu es mort en cet instant même où je te parle si tu ne te soumets pas à l'une de ces trois conditions : tuer ton père, violenter ta sœur ou boire du vin."

Toinet ne réfléchit pas très longtemps et répondit :

- Tuer mon père jamais ! Mon bras se sècherait plutôt. Violenter ma sœur, ma chair se révolterait. Sans-Nom je boirais du vin !

Il but du vin... tua son père et violenta sa sœur.


On a beau devenir maire et secrétaire de Sa Grâce Alatariel du Bois doré-Penthièvre, baronne de Chemillé, je n'ai pas changé. Je suis contente. Je reste toujours une honnête femme dont toutes les délicatesses se froissent au contact des réalités de la vie.
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"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" Beaumarchais

La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui (ONU, 1948, article 19)
Damiosr
voila déjà un moment que damios entendis des rumeurs se répandre sur de mystérieuse histoire que l'on se raconter on coin du feux, mais quand ses pansée vagabonde les seul coin du feux qu'il est connu était bien vide et solitaire surtout en cette période enneiger et il lui revint une histoire.



Dans un désert vivait un pauvre homme aussi maigre qu'une brindille, tellement maigre que la simple brise le faisait courbée l’échine.
Pres de chez lui vivait son voisin, est ils ne s'aimaient pas plus que deux vauriens,
Un jour un esprit viens a lui et lui dit:

Je t'es longuement observé pauvre fermier, je vais t'accorder un souhait , mais sache qu quoi que tu demande ton voisin aura deux fois cette commande je repasse demain réfléchis bien.
Le fermier s’assit et se mit a réfléchir,
je suis un homme travailleur je vais demander un bœuf une bonne récolte, mais mon voisin se fainéant aura deux bœuf et une meilleur récolte
Je suis inventif je vais demander une meilleur mémoire et une esprit intelligent, mais mon voisin cette idiot sera plus intelligent,
J'ai toujours eu de bonne relation avec les gens je vais demander un commerce, mais mon voisin cette apathique lui en aura deux commerce double concurrence,

Le fermier réfléchit ainsi pendant de longue heures quand enfin revint l'esprit :

Alors l'ami, qu'a tu choisi?
Après un long silence le fermier dit :
Crève moi un œil.

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Ninon_
Un rêve tout éveillé


Les mains derrière la nuque, à travers la lucarne je regarde la lune pâle qui inonde ma chaumière et le pucier qui me sert de lieu de repos. Je rêve, un sourire impertinent comme d'habitude qui me tiraille la bouche jusqu'aux deux oreilles.


Mince ! Vous me verriez, dix et quinze ans aux fraises bientôt. J'ai eu une poussée monstre de toutes parts : en hauteur, en rondeurs aussi. Avant j'étais plutôt marrante avec mon pif de fouine un peu à la retrousse. Je reste un peu rigolote mais j'ai perdu mes tâches de rousseur. Si mon regard a toujours ce quelque chose d'ironique il a réussi à attraper un peu de réfléchi. Oui mais pas trop. Si mes yeux ne demandent que des éclats de rire ils ont quand même quelque chose en plus qui s'appelle sensualité.


C'est comme ça. On ne peut rien faire contre le temps qui passe.


Je suis contente. J'ai même une petite flamme orgueilleuse qui pétille dans mon regard inquisiteur.


Je me vois dans les salons de la Duchesse Alatariel, la Dame qui expectore à longueur de journée et à qui je fournis bassinets, mouchoirs, tisanes et un peu de tendresse aussi, oui donc je me vois - car je rêve bien entendu - en train d'exécuter des petits pas chassés sur les parquets du château et agiter devant le nez de la Momie mon projet électoral.



- Duchesse ! Duchesse ! Que pensez-vous de ça ?




Il y a eu Athènes, il y a eu Rome, il y a l'Anjou !


Que serait l'univers sans l'Anjou hein ? Un printemps sans soleil, un corps sans âme, une tête sans cervelle.
Silence vous tous ! Écoutez l'Anjou dictant sa loi au monde et à l'avenir !


Électeurs !


A bas la politique moderne
Vive l'Art, la politique future,
A bas ce qui nous divise !
Vive ce qui nous réunit !


Peuple !


Choisis des lettrés, des artistes de l'Anjou.
Assez de ventres ! Des cerveaux !
Assez de phraseurs ! Des chanteurs !
Plus d'avocats, des orphées !
Laisse les apothicaires à leurs bocaux
Les vétérinaires à leurs écuries
les médicastres à leurs cholériques
Les araignées à leurs plafonds
Les avocats à leurs barres
Les pigeons à leurs cages
Les pitres à leurs tréteaux.

Mon programme

Anjou ! Anjou ! Anjou !

Laisse de côté les programmes mesquins, les revendications banales de tous les fidèles, suppôts de la médiocrité. Lance-toi dans l'arène électorale avec une philosophie et une politique sociale qui ne sentent pas le rance.
Si nous détruisons c'est pour reconstruire, et si nous gardons quelques débris du passé ce sera pour les améliorer.

Améliorons au possible mais détruisons et pulvérisons pour

RECONSTITUER !

Nous voulons reconstituer la joie humaine depuis si longtemps bannie de la terre par les politiques des vieilles écoles. La joie humaine, c'est-à-dire l'adoration du beau sous toutes ses formes naturelles ou artistiques, le culte des pourpres couchers de soleil et des lys majestueux, des femmes grandement belles et des statues énergiquement plantées sur des socles de marbre, des rêveries errantes au hasard des sentiers sylvestres et des éclosions d'étoiles dans l’œil des poètes.

Que la science vienne à nous et nous la parerons des beaux atours de la poésie. Nous voulons reconstituer la joie des yeux, des oreilles. La joie des sens et l'allégresse des cœurs et nous commencerons par abolir la haine ; la haine faite d'encre et d'envie égalitaire ainsi que de niveau médiocratique pour la remplacer par la sainte et naturelle...

HIÉRARCHIE !

Non point la hiérarchie féodale pesant les hommes au poids de leurs armes de fer, de leurs cuirasses de bronze, de leurs palefrois et destriers ; non pas davantage la hiérarchie financière mettant les hommes les uns au-dessus des autres en raison de leurs écus résonnant dans leurs bourses...

Mais la hiérarchie intellectuelle !

Si j'étais sophiste* comme tant d'avocats, si j'étais charlatan-ne du progrès, j'inscrirais sur ce programme l'abolition des maladies affligeant l'humanité.
Je promettrais aux électeurs la destruction de la phtisie et de la peste, l'extinction du choléra et même l'abolition de la mort.

Pourquoi pas après tout ; ne vous promettent-ils pas pas perpétuellement les ambitieux du pouvoir une éclosion de justice et d'humanité ainsi qu'un tas de réformes impossibles ?

D'abord et avant tout, méprisons et foulons à nos pieds le Codex, monument cyclopéen et barbare qui enferme la liberté des gens en de si étroites limites, en des articles cellulaires si miraculeusement transformés en camisole de force par les juristes, rats-de-cave et autres, que les honnêtes gens, intelligents et joyeux sectateurs de la bonne harmonie générale sont forcés de vivre en une perpétuelle demi-asphyxie, n'osant bouger de leur cachot légal n'essayant pas de briser leur cellule juridique, tandis que d'habiles gredins se taillent un large empire rien qu'à se tenir sur les marges du Codex.

Sois maudit Ô Codex !

Restaurons le DROIT D'AINESSE !

Ne crois pas Ô Anjou que je veuille restaurer l'antique privilège du premier-né ; non pas plus que nos aïeux d'après la loi salique n'admettaient l'aînesse pour la femme, frêle et fragile créature, pas plus que je ne l'admettrais pour le faible ou l'imbécile.
L'aîné de la famille sera l'aînesse au choix, non à l'ancienneté.

Le plus intelligent des enfants deviendra apte à faire partie de la hiérarchie. Puis entre les aînés de cette espèce, le hameau fera son choix, puis le village, puis la ville, puis la Capitale.
Après ce triage hiérarchique, nous créerons les dignes représentants de notre Anjou.

Ils seront les grands élus de la nature qui leur aura accordé l'intelligence et les suprêmes hiérarques de la vie.

Quand la société comprendra enfin qu'elle doit calquer la nature pour atteindre à la suprême justice contenue dans les flancs de la terre...

Dès lors les élus deviendront les grands juges dont les tribunaux statueront sur tous les cas litigieux, politiques, religieux et sociaux. A la manière de Salomon sur son trône et de Saint-Louis sous son chêne.

Joie des yeux et des oreilles, joie des sens, allégresse du cœur. Les Angevins écriront des poèmes, des odes, des musiques savantes ou gracieuses, jetteront sur la toile ou dans le marbre des figures et des formes, partageront leur pain avec tous et donneront pour rien leur âme élevée et généreuse et grande.

Notre politique sera amusante.

Le responsable de l'aménagement des villes devra formuler son budget en vers hexamètres à double césure**, les capitaines d'armée chanteront les louanges des nouvelles recrues, le responsable du budget dessinera les recettes et les responsables des filières agricoles peindront les églogues*** de grands peintres d'avenir sur le fond sombre du budget.

Angevines, Angevins ! Vous ! Adeptes d'une politique d'avenir !

VIVE LA JOIE !

Ô peuple grand ! Choisis des peintres, des sculpteurs, des artistes, des écrivains, musiciens. Ecris sur ton parchemin quelques-uns des noms qui te plairaient de voir siéger et jette-les comme une protestation à la tête de la Reyne et des Royalistes de tous horizons composant sa Pairie qui t'ennuient et t'empêchent de danser en rond.

Tenace Angevin, chasse les moucherons qui rongent ta chair. Rappelle à toi cigales et abeilles, chant et miel.

Anjou ! Rends-nous beauté et joie.

A bas la politique ! Vive l'Art !

J'ai dit.


Je me vois virevolter autour de ma Duchesse maladive, glissant sur le parquet trop bien encaustiqué, calmant ses fluxions poitrinaires, humectant des mouchoirs pour tamponner son front fiévreux...
Chère petite fille que je suis, encore dans les limbes de l'adolescence. Combien est émouvante, précaire et irremplaçable cette période indécise qui veut faire d'une gamine une femme. Ah ! L'extraordinaire métamorphose ! Ah qu'elle est belle cette vie maligne et magicienne, pleine de moments fabuleux et de pourriture.

Moui, je crois bien qu'un programme pareil l'achèverait.

Pauvre Duchesse.


* Sophisme : Argumentation prononcée avec l'intention de tromper l'auditoire
** Hexamètres à double césure : Vers a six pieds ou six syllabes coupés par des tirets.
*** Églogues : poésies pastorales.

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"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" Beaumarchais

La liberté d'expression a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui (ONU, 1948, article 19)
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